Equipement du Service des Pêches

Bonjour,

Je fais actuellement des recherches sur les missions et l'équipement du Service des Pêches (et notamment son armement) sur la période 1830 /1880.
Toute piste sera la bienvenue car je trouve très peu de sources sur le sujet !

D'avance merci.

De façon plus générale, toute information ou toute piste sur le Service des Pêches durant la période concernée sera la bienvenue.

Bonjour,

Je ne suis pas sûr de savoir ce qu'est le Service des Pêches, mais je suis loin d'être un spécialiste du secteur. Je comprends qu'il s'agit en premier lieu d'un service central du Ministère de la marine marchande. Son "bras armé" sur les côtes ne correspond-il pas à l'Inscription Maritime ?

Bleu Marine a écrit:

[…] Je comprends qu'il s'agit en premier lieu d'un service central du Ministère de la marine marchande. Son "bras armé" sur les côtes ne correspond-il pas à l'Inscription Maritime ?

L'Inscription Maritime ne relevait pas de la marine marchande, mais était une direction (centrale) de la marine nationale, avant de devenir (vers 1967) l'administration des Affaires maritimes.

Bien que les administrateurs des Affaires maritimes soient des officiers de la marine (nationale), les AffMar relèvent aujourd'hui effectivement du ministère des Transports (… et de plein d'autres trucs verbeux…)

Bonjour,

Merci DahliaBleue. Oui, bien sûr. Ceci étant, il me semble que le Ministère de la marine marchande (quand il a été séparé du Ministère de la Marine / de la Marine et des Colonies etc.) n'avait pas ou peu de moyens propres et ne pouvait que s'appuyer sur l'Inscription maritime (à l'époque visée par Aréthuse) et plus tard sur les Affaires maritimes.

Quelques traces sur internet de moyens affectés, à une époque plus récente, à l'Office des pêches (dont le Président-Théodore-Tissier, souvent cité dans le cadre des FNFL), mais plutôt à orientation scientifique. L'Office étant dans ma compréhension un des précurseurs des modernes Cnexo puis Ifremer.

Bleu Marine a écrit:

[…] il me semble que le Ministère de la marine marchande […] n'avait pas ou peu de moyens propres et ne pouvait que s'appuyer sur l'Inscription maritime (à l'époque visée par Aréthuse) et plus tard sur les Affaires maritimes. […]

Oui, entièrement d'accord.
Je dois d'ailleurs amender mon précédent post. Je me suis en effet avancée un peu trop vite en écrivant que "L'Inscription Maritime ne relevait pas de la marine marchande". Sans doute influencée (intoxiquée ?) par le statut militaire ("marine nationale") des administrateurs de l'inscription maritime (corps des Administrateurs et corps des officiers d'administration).
Or, après vérification, on a bien affaire, là, à des officiers "détachés" de la marine et versés dans une administration civile, celle de la MarMar. Un peu comme les Professeurs de la Marine marchande (ultérieurement devenus Professeurs de l'Enseignement maritime).

Citation :

Quelques traces sur internet de moyens affectés, à une époque plus récente, à l'Office des pêches (dont le Président-Théodore-Tissier, souvent cité dans le cadre des FNFL), mais plutôt à orientation scientifique. L'Office étant dans ma compréhension un des précurseurs des modernes Cnexo puis Ifremer.

Effectivement le Président-Théodore-Tissier (avant d'être à l'océanographie - puis  annexe de l'école navale en GB, FNFL) avait servi (à partir de 1938) au Service des Pêches maritimes. "Maritime", c'est judicieux de le préciser ! (cf. Flottes de Combat 1942).

Mais s'agissait-il de recherches (scientifiques) sur l'halieutique ? Ou bien de surveillance des Pêches (assistance à la Grande pêche) ?

Ma source est un intéressant pdf accessible par ce lien.

On y trouvera l'historique de l'Office des Pêches Maritimes (effectivement), créé en 1918, également connu comme Office Scientifique et Technique des Pêches Maritimes. Version courte et version longue du nom, apparemment.

Le Président Théodore Tissier y apparait comme "navire de recherches océanographiques" avec "Un programme de croisières établi d'accord avec le Service hydrographique de la Marine". Armé à Lorient.

Plus loin, on voit d'ailleurs que le personnage éponyme , est encore de ce monde à l'époque et n'est décédé qu'en 1944. Honneur rare, me semble-t-il, de voir un navire porter son nom de son vivant ; quelques exemples connus aux USA (Jimmy Carter par exemple), ou en France (ex. : Etienne Schlumberger pour un transport de gaz livré par les Chantiers navals de La Ciotat au début des années 80).

Les missions de l'Office comportaient entre autres le contrôle sanitaire des pêches, des essais techniques, la gestion des ressources halieutiques, la participation aux réunions internationales sur ces sujets... Ces missions furent étendues après la déclaration de guerre, comme on peut le lire dans le pdf.

Les amateurs de prose administrative, genre ENA avant l'ENA, trouveront leur bonheur à la fin du document. Pour Aréthuse, voir à partir de la page 51 des informations sur les activités analogues à la fin du 19e siècle.

Bleu Marine a écrit:

[…] le personnage éponyme , est encore de ce monde à l'époque et n'est décédé qu'en 1944. Honneur rare […] de voir un navire porter son nom de son vivant ; quelques exemples connus aux USA (Jimmy Carter par exemple), ou en France (ex. : Etienne Schlumberger pour un transport de gaz livré par les Chantiers navals de La Ciotat au début des années 80).[…]

Ou encore Pierre Guillaumat, honoré par l'attribution, de son vivant, de son patronyme au super-tanker (géant ! comme un homard… ) de la classe BATILLUS.

En fait à l'origine, sous Colbert, le Service des Pêches est une branche de l'Inscription maritime.
Puis, vers la fin de l'Ancien Régime, il glisse vers le Service de la police et de la navigation marchande.
Le rôle du service des pêches est de faire appliquer les lois quand à la pêche, en mer ou sur le littoral, mais aussi dans toutes les eaux salées (dont les bassins). A cela s'ajoute une surveillance côtière (des bancs, mais aussi des épaves et autres) et progressivement un pôle scientifique pour la protection des espèces, leur réintroduction, etc.

Mais on trouve plus de sources après le Second Empire, et surtout après la Première Guerre mondiale.

Salut à Tous,

Informations destinées à Aréthuse :

Pour la période 1830 à 1880, il existait au cabinet du ministre de la marine, un service dédié à la pêche sous le timbre "Pêches et Domanialité maritimes", au 2ème bureau de la 3ème direction.

Pour le sujet "Service des pêches", j'ai interrogé mon ordinateur, il me renvoie vers mon travail sur les "Listes des Commandants des stationnaires et des stations locales" (127 pp), où je cite le libellé d'un paragraphe de l'annuaire de 1889 : "Service des ports et surveillance des pêches". Dans ce paragraphe y figurent outre les stationnaires des ports (1 stationnaire et ses annexes pour chacun des 5 chefs-lieux d'arrondissement maritime) :
1er arr. : aviso de 2ème cl. Mouette, station de pêche de la mer du Nord.
2ème arr. : aviso de 2ème cl. Cuvier, station de pêche de Granville, et bien d'autres comme le stationnaire de la Bidassoa ou de la station, puis division de Terre-Neuve et d'Islande.


Cordialement,

André DELAMBILY, ancien du Gustave Zédé

Merci à vous !

Bonjour,

Actuellement en kiosque un article sur l'armement du Service des Pêches:

PACAUD Fabien, « Un sabre de Garde maritime du Service des Pêches (2e tiers du XIXe siècle) », Gazette des Armes, n°528, mars 2020.



Bien cordialement.