Duguay-Trouin

bonjour
m'intéressant à Duguay-Trouin, j'aimerais connaitre le nom de son navire amiral, lors de la bataille de Rio. merci.

Duguay-Trouin cite avec précision tous ses capitaines au point d’en oublier de dire quel navire il montait — et commandait — à l’aller ! Sans doute le Lis, l’un des deux 74 canons, puisque c’est sur ce vaisseau qu’il fait le voyage de retour et qu’il insiste régulièrement sur la qualité de commandement du chevalier de Courserac sur le Magnanime.

J'ai trouvé ceci; merci wiki

bonjour Alain
bien entendu, j'avais effectué des recherches avant de poser cette question.
mais je ne suis absolument pas convaincu.
wikipedia;  heu… j'ai corrigé des fautes dans plusieurs de leurs articles.
il semble que Duguay-Trouin n'effectua que le le voyage de retour à bord de ce vaisseau.
le Lys était le navire de Monsieur de Courserac. pendant l'attaque, c'est lui qui mena la file.
Duguay-Trouin lui faisant une absolue confiance n'était que le quatrième de la ligne.
y eut-il des changements de commandants ? je l'ignore; je ne sais rien de ce sujet.
mais j'ai très envie de savoir.
il me semble que ce marin fut l'un des plus grands de France.
Louis XIV (que l'on n'enseigne plus à l'école, c'est normal; ce fut un grand roi), sut reconnaitre ses mérites.
il a - évidemment - apprécié le: "j'ordonnai à la Gloire de me suivre".
j'y pense: encore une victoire "oubliée"; comme Fou-Tchéou, ou Koh Chang…
vivement que nos navires et nos avenues portent des noms glorieux tels que Trafalgar, Waterloo, ou Sedan.
la défaite, c'est comme le tabac; ça peut créer une accoutumance. ne commencez jamais !
et ça peut aussi nuire à notre santé ainsi qu'à celle de notre entourage…

p.s.
corrigé; j'avais oublié le "a" de : "il a - évidemment - apprécié"…

Duguay Trouin a donné et donnera encore son nom à beaucoup de nos navires, il fait partie des quelques dizaines avec Jean Bart; Tourville; Suffren; Duquesne... etc que l'on retrouve porté à chaque génération de navires et c'est bien comme cela.

D'après ce "bon vieux" Onésime Troude - Batailles navales de la France (Tome 1)

Escadre française, le 9 juin 1711 :

Vaisseaux

Lys (74) - Duguay-Trouin
Magnanime (74) - chevalier de  Courserac
Achille (66) - chevalier de Beauve
Glorieux (66) - de Lajaille
Fidèle (60) - Lamoinerie Miniac, classé 66 selon certaines sources d'époque (XVIIIème siècle).
Mars (56) - de Lacité Danycan

IMPORTANT : dans cette liste, il manque le Brillant (66), capitaine: chevalier de Guyon!

Frégates

Argonaute (46) - chevalier Dubois de Lamotte
Aigle (40) - de Lamare Decan (qui rejoindra l'escadre le 2 juillet à Saint-Vincent)
Amazone (36) - Duschenay Lefez
Bellone (36) - Kerguelen (grade : capitaine de brûlot)
Astrée (22) - de Rogon
Concorde (20) - de Pradel Daniel

Corsaires (de Saint-Malo)

Chancelier (40) - Durocher Danycan
Glorieuse (30) - de Laperche

Deux traversins (traversiers), la Française & le Patient, portant chacun deux mortiers
La Bellone avait aussi deux mortiers
2,100 hommes de troupe avaient été embarqués sur cette escadre

Ligne de bataille, le 11 septembre 1711, d'après la relation de Duguay-Trouin, transcrite dans Histoire de la Marine (tome 4), d'Eugène Sue

Chevalier de Courserac, Magnanime (74), en tête de ligne (il connaissait la Baie de Rio)
Chevalier de Gouyon (sic) - le Brillant (66)
Chevalier de Beaune (sic), Achille (66)...vraisemblablement, le Chevalier de Beauve de Troude
Duguay-Trouin, Lys (74)
La Jaille, Glorieux (66)
Lamoinerie-Miniac, Fidèle (60)
Lacité Danycan, Mars (56) ...La Cité Danica ???

Je rajoute un pièce au dossier ...
La narration de Duguay-Trouin,en personne, publiée en 1722 (Expédition de Rio de Janeiro, récupérable sur le site de la BNF-Gallica)
L'énumération de la ligne figure dans le dernier paragraphe, Duguay-Trouin ne citant que les noms des capitaines.

bonjour
merci beaucoup, Loïc.
entretemps, je ne suis pas resté les deux pieds dans le même sabot.
il semble que les sites que j'avais consultés manquent un peu de sérieux.
depuis, j'ai trouvé ceci: http://yvonpierre.free.fr/duguay_trouin/dug1.htm
l'anecdote de la "Gloire" est relative à un autre combat; je comprends mieux.
a-t'on donné le nom de Courserac à un de nos navires ?
l'estime que lui portait Duguay-Trouin le justifierait.
j'avais découvert Duguay-Trouin grâce au quizz Hommes. jusque là, je n'en connaissais que le nom.
de même que Cassard.
espérons qu'un jour quelqu'un publiera ici, la biographie de nos grands marins du Passé.

warburton a écrit:

a-t'on donné le nom de Courserac à un de nos navires ?
l'estime que lui portait Duguay-Trouin le justifierait.

Voui, mais Duguay-Trouin n'arrête pas de citer Beauve & Guyon, à qui il avait confié les opérations terrestres.

ne vous moquez pas trop de moi; je découvre.
jusque très récemment, je ne m'intéressais qu'à la marine à vapeur.
ce bonhomme me plait vraiment; si tout ceci n'est pas une légende, il me semble qu'il a été un vrai Chef.
je remarque (en passant ), que la Marine semble avoir été beaucoup plus glorieuse avant la révolution, qu'après…
nos républicains auraient-ils travaillé pour les Anglais ?
faut que je justifie ma réputation de 'spirassionniste !

Nous nous sommes pris, également, quelques belles fessées sous les Capets.
Les errements de la Convention et les excès du Comité de Salut Public à l'égard de la Royale ont eu des effets "Camille Pelletan" puissance dix.
L'Armée de Terre s'en sortira, relativement, bien, grâce à une "génération spontanée" de chefs de guerre compétents, mais çà n'avait pas été le cas de la Marine - il faut vingt ans de service à la mer pour former un chef d'escadre potable -.
Pour se faire une petite idée des engagements et batailles navales, je conseille vivement la lecture des 4 tomes de Batailles navales de la France, d'Onésime Troude, disponibles sur le site de la BNF-Gallica.

bonsoir Loïc
j'éprouve encore quelques difficultés à naviguer sur ce site, mais je vais persévérer. merci.

warburton a écrit:

bonsoir Loïc
j'éprouve encore quelques difficultés à naviguer sur ce site, mais je vais persévérer. merci.

Il suffit de faire un copier/coller du titre et de l'auteur que je viens d'indiquer, dans la fenêtre de requêtes en haut de la page d'accueil de la BNF, dans cet exemple : Batailles navales de la France - Onésime Troude
..ensuite, une fois arrivé sur la bonne page, cliquer sur "voir tous les documents du même ensemble"... puis, successivement, sur le titre ou l'image correspondant à chaque tome...le symbole du téléchargement est dans la colonne verticale à gauche (possibilités : PDF, tout le bouquin ou extraits choisis, JPEG, à la page, uniquement). Voili, voilou...

Pour des recherches "larges" sans titre, ni auteur précis, taper Guerre...Marine...Armée Navale...Bataille Navale... Navire...etc.
Avec un peu d'habitude, çà marche bien, par contre, en mode "large", il convient de fouiller dans les 10-20 premières pages, selon l'importance des résultats. Attention, les "bouquins" se répètent souvent dans une même recherche, selon la requète formulée... Exemple: Armée Navale de la Révolution... le moteur de recherche de la BNF va extraire tout ce qui correspond à Armée...Navale...Révolution, dans les titres et... les textes!

Bonjour à tous.
Je sais que ce sujet est délaissé depuis plus d'un an, mais je suis passée par là, et cela a ravivé une lecture que j'ai faite il y a quelques mois :

"Les Corsaires sur la route du café"
de Jean-Pierre BROWN
aux éditions Cristel

J'ai acheté ce livre, parce que j'ai un ancêtre, François GAUDIN, qui a été corsaire dès 1701, et mort en mer rouge en 1709 sans plus de précision.
J'espérais voir son nom dans le livre (ma naïveté me perdra...!), et surtout, je voulais savoir où la flotte française naviguait à cette époque, le contexte économique, et politique, etc...
On y parle du Lys, de DUGUAY-TROUIN, de Rio...et plein d'autres choses.
L'action se situe principalement en 1708 et 1709.

Peut-être des réponses pour Niala, Loïc et Warburton à propos du Lys...

A bientôt.
Christiane

VAN DEN BROCKE a écrit:

Bonjour à tous.
Je sais que ce sujet est délaissé depuis plus d'un an, mais je suis passée par là, et cela a ravivé une lecture que j'ai faite il y a quelques mois :

"Les Corsaires sur la route du café"
de Jean-Pierre BROWN
aux éditions Cristel

J'ai acheté ce livre, parce que j'ai un ancêtre, François GAUDIN, qui a été corsaire dès 1701, et mort en mer rouge en 1709 sans plus de précision.
J'espérais voir son nom dans le livre (ma naïveté me perdra...!), et surtout, je voulais savoir où la flotte française naviguait à cette époque, le contexte économique, et politique, etc...
On y parle du Lys, de DUGUAY-TROUIN, de Rio...et plein d'autres choses.
L'action se situe principalement en 1708 et 1709.

Peut-être des réponses pour Niala, Loïc et Warburton à propos du Lys...

A bientôt.
Christiane

Bonjour,

En réalité, durant la période 1705-1709, les opérations de la flotte française s'étaient, essentiellement, limitées aux côtes de la Manche et de la Mer du Nord, plus une ou deux "isolées" (et mineures) en Méditerranée. Les actions de bâtiments corsaires, dans des eaux lointaines, ne sont, malheureusement, pas répertoriées dans l'historique officiel de la Marine Royale française. Il est fait mention, très exceptionnellement, de la participation de deux bâtiments corsaires (Chancelier & Glorieuse) à l'expédition brésilienne de Duguay-TRouin, mais elle est en rapport direct avec le statut particulier du chef d'escadre, lui-même, corsaire promu officier du Roi, puis anobli.

Même dans le cadre de "l'opération brésilienne", les décisions royales étaient particulières; par exemple, tout le personnel, marins et soldats, mis à disposition de Duguay-Trouin, était rémunéré, par l'Etat, selon la solde de "présent au port", le supplément "primes à la mer et combat, indemnités, etc." étant à la seule charge de Duguay-Trouin, de même que les frais d'armement et de désarmement des "vaisseaux" qui lui avait été confiés. Il était, plutôt plus que moins, assimilé à un armateur-corsaire, mais avait, quand même, touché, en parallèle, de généreuse dotations royales pour assumer ces différents frais. Les comptables de l'Etat ne l'avaient, néanmoins, pas oublié, quand il s'était agi de négocier les possibles parts de prise, car la tarification était "purement" corsaire... à la seule exception qu'il n'était pas contraint de rembourser les sommes qui lui avaient été allouées (par avance), sur décision royale (Courrier royal du 19 mars 1710, rédigé à Versailles) . On n'était pas vraiment dans un contexte exclusivement militaire.

Je dois reconnaitre que les écrits sont très rares sur les opérations de la Marine Royale et de nos corsaires dans l'Océan Indien, pour la période 1700-1760 - à la BNF-Gallica, c'est une vraie misère! -; çà peut expliquer, aussi, nos déculottées indiennes, qui nous laisseront, une main devant, une main derrière, en 1761, avec 5 comptoirs microscopiques interdits de toute fortification ! Ce n'était pas une question de compétence militaire, mais, bêtement, de moyens engagés.