Modern Express

En détresse dans le Golfe de Gascogne, le navire Modern Express montre une surprenante capacité à se stabiliser avec une forte gîte.

Voir ici.

la hauteur du franc bord y est pour beaucoup
ripage de cargaison dont la nature (bois) limite la conséquence des entrées d'eau

Citation :

la hauteur du franc bord y est pour beaucoup
ripage de cargaison dont la nature (bois) limite la conséquence des entrées d'eau

C'est probable : une frégate dans la même situation aurait déjà embarqué plus que de raison… mais aussi ce Modern Express s'est-il trouvé là une sorte de profil occasionnel de carène de remplacement…

Le responsable de l'arrimage de la cargaison a du souci à se faire 

Je n'arrive evidement pas a voir votre video, mais une petite recherche sur le net me donne une image d'un bateau blanc penchee au moins a 45 degres sur babord

Mais il a plus une allure de transport de voiture que de transport de bois ?

J'ai un collegue qui fut embarquer sur un navre comme ca, au R-1 miserable.
En fait, le fond du navire est tapisser de ballast pour pouvoir le stabiliser, car il est tres haut.

Une fois, l'armateur a donner des ordres pour faire l'entretien peinture en mer, lors des transit, navire lege. Le truc est que pour faire de la peinture dans un ballast, meme si ce sont des retouches la ou il y a de la rouille, il faut qu'i soit vide et propre
Et quand le ballast est vide.... la stabilite est miserable, ordre est donnees au Barreur d'y aller tres, tres doucement avec la barre....
Puis un jour la releve de barre n'a pas eu la consigne, et le barreur a vu un voilier passer droit devant, oups...
le navire a tout de suite pris 30 degres de gite, avec les trous d'homme de ballast ouvert et des types a l'interieur...
Il y eut du bruit a la passerelle ensuite !

C'est un peu ce que je pense, pourquoi lorsque le navire a pris de la gite, n'a t'on pas rétabli l'équilibre en remplissant certains ballasts, plutôt qu'abandonner tout de suite le navire.
De même pour prendre une remorque cela aurait été plus facile si il restait quelqu'un à bord.

@ Bill

" Le Modern Express, 33831 tonneaux (IMO: 9231688, MMSI: 356187000) date de 2001 et est un roulier de 164 m de long, immatriculé à Panama et transportant 3600 tonnes de bois débité et 350 tonnes d'engins de travaux publics. "

Le frégate à côté c'est le Primauguet.

DahliaBleue a écrit:

En détresse dans le Golfe de Gascogne, le navire Modern Express montre une surprenante capacité à se stabiliser avec une forte gîte.

Gîte ou bande?

A priori gîte car cause intérieure.

" La gîte est le terme plus général définissant l'inclinaison transversale causée par un phénomène intérieur (mouvement de poids à l'intérieur du navire). "

" La bande est définie plus généralement comme étant l'inclinaison transversale d'un navire causée par un phénomène extérieur (ex : le vent). "

Tout à l'heure sur BFM ils parlaient du fait que l'Abeille Bourbon à mis 19h pour rallier la zone depuis Brest. J'ai appris avec effarement que depuis 2011, il n'y à plus de remorqueur de haute mer prépositionné à La Rochelle (il me semble que l'Abeille Languedoc avait été déployé ici suite au Prestige en 2002). La faute aux anglais qui s'étant retiré du Pas de Calais, il à fallu les remplacer. (Je commence à comprendre Bill )

clausewitz a écrit:

[…] l'Abeille Bourbon a mis 19h pour rallier la zone depuis Brest. J'ai appris avec effarement que depuis 2011, il n'y a plus de remorqueur de haute mer prépositionné à La Rochelle […]. La faute aux Anglais qui s'étant retiré du Pas de Calais, il a fallu les remplacer. (Je commence à comprendre Bill : mrgreen: )

Je ne suis pas sûre que la durée du ralliement à partir de La Rochelle aurait été très inférieure : la position actuelle du Modern Express est à peu près à égale distance de Brest et de La Rochelle…

Pour l'instant il n'y a pas péril en la demeure la dérive est de 2 nœuds, faut pas oublier non plus que c'est l'armateur qui négocie le sauvetage (jusqu'à un certain point)

Bonsoir,

Vue les images des infos de ce soir, la rampe latérale arrière se balade aux bouts de ces câbles. Y-a-t'il un dispositif étanche derrière cette rampe?

vu la nature de la cargaison (des grumes) il sera peut-être moins idiot, si on ne parvient pas à le remorquer, de le laisser s'échouer sur le sable, si la cargaison part à la mer -bois flottant...- il faudra la récupérer

Je viens d'écouter Jean Bulot ( ancien patron émérite des Abeilles ) que je connais et en qui j'ai toute confiance.

Le souci majeur est bien sûr de pouvoir passer une remorque, opération compliquée par le contexte d'une gîte qui varie entre 40° et 60° voire plus dans les coups de roulis.

L'énergie est coupée à bord donc capeler la remorque devient très compliqué.

Pour la même raison et en l'absence des mécaniciens il est impossible de remplir les ballasts du côté opposé à la gîte pour redresser le bâtiment.

D'après Jean Bulot si le passage de la remorque ne peut se faire demain au plus tard il ne restera plus qu'à attendre les fonds de 50 m pour larguer les deux ancres et maintenir le navire en attendant des conditions plus favorables pour la poursuite des opérations.

Citation :

vu la nature de la cargaison […] il sera peut-être moins idiot […]

… que de mettre en danger du personnel en s'obstinant à tenter une prise en remorque ? Les décideurs de l'opération n'auraient-ils vraiment pas envisagé cette autre option ?…

Citation :

[…] de le laisser s'échouer sur le sable, si la cargaison part à la mer -bois flottant…- il faudra la récupérer

… au cours d'un éventuel remorquage ?

Citation :

[…] Le souci majeur est bien sûr de pouvoir passer une remorque, opération compliquée par le contexte d'une gîte qui varie entre 40° et 60° voire plus dans les coups de roulis. […] si le passage de la remorque ne peut se faire demain au plus tard il ne restera plus qu'à attendre les fonds de 50 m pour larguer les deux ancres et maintenir le navire en attendant des conditions plus favorables pour la poursuite des opérations.

Ça paraît être un scénario jouable…

@ ROBUNKER

Ce qui "ballote" c'est la dernière travée mobile de la rampe la rampe en elle même est toujours vérouillée

A cette occasion je constate une fois de plus que la langue dite de Molière est compliquée ( ou très précise ? )

" Mais en aucun cas on ne confondra échouage et échouement, le premier étant volontaire : on échoue son bateau de son plein gré, le second fortuit : on s’échoue sur un haut-fond accidentellement. "

JJ a écrit:

A cette occasion je constate une fois de plus que la langue dite de Molière est compliquée ( ou très précise ? )

" Mais en aucun cas on ne confondra échouage et échouement, le premier étant volontaire : on échoue son bateau de son plein gré, le second fortuit : on s’échoue sur un haut-fond accidentellement. "

Avec quelques restrictions dans le cas présent, si faute d'avoir pu remorquer le Modern Express on le laisse s'échouer, considérera t'on que l'on a affaire à un échouage ou un échouement?

Citation :

[…] "Mais en aucun cas on ne confondra échouage et échouement, le premier étant volontaire : on échoue son bateau de son plein gré, le second fortuit : on s’échoue sur un haut-fond accidentellement."

Entre ces deux substantifs, dans le verbe des commentateurs médiatiques (voire dans celui du porte-parole de la Prémar), la confusion y est permanente.
À leur décharge, à l'heure où on l'évoque, l'échouement redouté se mute en échouage attendu ; ou même espéré, s'il se produit en douceur… mais même dans cette hypothèse, on aurait affaire à un échouage plutôt passif… sauf s'il est "guidé" par un remorqueur…

si il coule avant, tout le monde sera d'accord pour la grammaire.

adama a écrit:

si il coule avant, tout le monde sera d'accord pour la grammaire. : pirate:

Le flotteur a l'air de bien résister aux éléments (et à sa situation). Mais, au regard de l'enjeu opérationnel, la controverse grammaticale n'est effectivement pas essentielle…
Si néanmoins le navire coulait, ce ne serait plus un échou-age/ement, mais un naufrage. (Et pas même un naufr-ement !)

Je ne connais pas les caractéristiques techniques du remorqueur Centaurus d'Antigua-et-Barbuda pour les comparer à celles de nos Abeilles ( 21740 cv et 200 t de traction au point fixe )

Le Centaure bat pavillon d'antigua et barbuda mais est en fait espagnol

Il semble qu'une remorque ait pu être passée mais ce que j'ai compris est que le contrat étant avec les remorqueurs Espagnols si la remorque tient (Et les conditions de mer et de vent) il serait question de l'emmener jusqu'à un port en Espagne.... ça va faire de la route et le passage du cap Finisterre n'est pas très bien pavé.
Pour le moment nous avons un vent de Sud-Ouest ce qui ne devrait pas arranger les choses et pas de Nordé en vue.
Les autorités ont en effet dégarni la cote Atlantique de remorque seul moyen de sauvetage est un détachement de service public de la 35F basée à Toulon et avec deux équipages de 8 marins dont un LV sous contrat un EV avec par bordée un MP plongeur et maintenance et un officier marinier pour le treuil.
L'Abeille Bourbon est sur zone mais je suis pratiquement sur qu'il a mis plus de 19 Heures pour se rendre sur zone sachant que la dérive depuis l'appel de détresse est allée vers le Nord Est à raison de 20 nautiques jour. Vitesse estimée à 4 nœuds.