Le premier Ka-31 d’alerte aérienne avancée a été acquis par l’Armée Populaire de Libération en 2010 à des fins d’évaluation.
À la suite de ces essais, neuf exemplaires en ont été commandés et ont été livrés à partir de 2011. Ils portent les numéros 9284, 9294, 9304 (photo), 9314, 9324, 9334, 9344, 9354 et 9364. Les premières photos sont apparues dans la presse en février 2013.
Ces appareils peuvent embarquer à bord du porte-avions LIAONING, sur les destroyers Type 052 et sur les destroyers de la classe SOVREMENYY pour les doter de moyens d’alerte aérienne avancée. Leur radar E-801M peut détecter un chasseur à 150km et un navire à 200km.
La partie électronique du radar est capable de suivre 40 pistes simultanément.
Quand elle est dépliée sous l’appareil, l’antenne tourne à 6tr/mn. Elle se replie à plat sous le ventre de l’appareil (photo) pour l’appontage ou l’atterrissage.
L’hélicoptère a un équipage de 2 (pilote et navigateur), une longueur de 12,50m, une hauteur de 6,50m et une largeur de 3,80m (le tout, hors rotors). Deux rotors contrarotatifs à pales repliables, deux moteurs Klimov TV3-117VMAR de 1633kW (2218CV) chacun. MTOW (maximum take-off weight) 12,2 tonnes, altitude opérationnelle 3500m, vitesse de croisière 200km/h, vitesse maximale 250 km/h, autonomie opérationnelle 2h30mn, distance franchissable 600km.
Apparemment, le Ka-31 sert à combler le trou en attendant la mise au point d’avions de guet aérien embarqués dont quelques photos ont fuité dans la presse en mai 2011.
Ces appareils n’ont pas le système de lutte anti-sous-marine du Ka-29 dont ils dérivent. Ils sont en revanche équipés d’un train d’atterrissage escamotable pour éviter que les roues ne brouillent le radar.
Leur disponibilité opérationnelle est assez faible (comme celle de tous les Kamov birotors de l’époque soviétique) à cause de l’énorme entretien que nécessite le moyeu principal qui porte les deux rotors contrarotatifs.