- MONCEY a écrit:
- […]La règlementation de la bande des 300 mètres […] augmente les caractéristiques les fautes commises.(Circonstances aggravantes).[…]
Je suis tentée d’aller un peu plus loin dans notre réflexion.
La mise en correspondance de l'accident du
Concordia avec cette réglementation incite à penser que cette dernière présuppose la totale malhabileté des capitaines à manœuvrer dans des passages resserrés, ou bien leur incapacité à faire face aux conséquences d’une avarie (propulsion, barre…) ; ce qui conduirait inévitablement leur navire à la perdition et au naufrage.
Qu’un bateau se
frotte de très près à la côte, c’est évidemment risqué pour lui. Mais pas irréalisable, moyennant prudence et précautions. D’ailleurs, à la fin des fins, tous les bateaux finissent par (un jour ou l’autre) toucher un quai, nécessairement inclus dans la bande côtière. (Même si je n’ignore pas que la fameuse
bande côtière ne concerne pas les ports…).
En fait cette réglementation est une mesure, moins de prévention des naufrages que de préservation de la sécurité des riverains de la côte et des usagers du rivage (baigneurs, nageurs, planchistes…) et de l’intégrité de l’environnement (berges, risques de pollution…).
En l’occurrence, il ne me semble pas qu’il soit reproché à Francesco Schettino d’avoir endommagé la côte (pas encore, en tout cas, tant qu’une fuite de fioul ne se produit pas…).
En fait, sur la majeure partie de sa trajectoire, le navire est resté au-delà des trois cents mètres (sauf au passage resserré du Giglio, et évidemment au moment de l’échouement ; mais là ce n’était plus une infraction caractérisée : cette manœuvre finale a sans doute évité le pire…).