Ce récit est l’histoire d’un fait d’armes insignifiant dans le déroulement de la guerre civile, mais il nous montre le courage d’un petit navire de pêche mal arme contre un croiseur, une leçon de bravoure.
Le 4 mars venant de Bayonne le Galdames, qui une fois hors des eaux françaises est escorte par les bous armes Gipuzkoa, ancien mistral avec 2x101.6mm, 2x8mm AA, 1.252 tonnes, 51 hommes, le Nabarra, ancien Vendaval, 2x101.6mm,2x8mmAA, 1.200 tonnes, 49 hommes, le Bizkaya ancien Euzkal-Herria, 2x101.6mm, 2x8mmAA, 1.190 tonnes 51 hommes. et le Donostia, 1x76.2 mm, 1x47mm et 2x8mm AA 287 tonnes ,30 hommes, avec mission de l’escorter jusqu’ a Bilbao.
Depuis Ferrol le croiseur rebelle Canarias,8x203mm,8x120mm, 13.283 tonnes, aux ordres du capitaine de vaisseau Salvador Moreno, qui avait ordres d’intercepter les Galdames et Mar Cantábrico, qui transportent des armes pour la république.
A cause de la mer démontée et des conditions de discrétion, le Galdames avec les feux éteints et silence radio, fit que les Gipuzkoa et Bizkaya s’avançant au reste du convoi, a l’aube ils se trouvent nez a nez avec le croiseur rebelle.
Le Bizkaia et le Gipuzkoa se séparent et essaient d’attirer le croiseur pres de la cote pour le mettre a tir des batteries côtières.
Le Canarias se centra sur le Gipuzkoa lui envoya une salve qui détruit le canon de proue et lui cause un incendie, le bou fit feu contre le Canarias mais contre un croiseur son armement est dérisoire. 5 morts et 12 blesses a bord du bou, avec des avaries severes obligent le Gipuzkoa a se diriger a Portugalete, poursuivis par le Canarias qui se trouva ainsi sous le tir des batteries côtières de Punta Galea de 152.4/50 mm et Punta Lucero qui l obligent a se retirer vers le nord.
Le Bizkaia ayant mis cap vers Bermeo, croise un cargo estonien, capture précédemment par le Canarias : le Yorkbrook avec des armes pour la republique, il lui fournit protection jusqu’ a Bermeo.
Le reste du convoi se heurte au Canarias qui ouvre le feu contre le Galdames, faisant que celui-ci se rende.
Puis le croiseur rebelle fait feu contre les bous républicains, d’abord contre le Donostia, qui s’éloigne, puis contre le Nabarra qui en dépit de son infériorité lui fait face, arme avec deux canons de 101.6 mm, ses 11 nœuds de vitesse et ses 1.200 tonnes.
Le combat durera plus d’une heure et demi, le capitaine du bou Enrique Moreno Plaza, même pas un officier de l’Armada, un capitaine pécheur élevé au rang d’officier de guerre, âgé de 30 ans et d originaire de Cartagena, sachant tirer profit de la mauvaise météo, pluie, brouillard, grosses vagues, vent, reussira a toucher le Canarias a plusieurs reprises, mais le 101.6mm egratigne a peine le croiseur, le duel prenant fin lorsque une salve du Canarias de 203 mm le touchent d’abord dans le poste de pilotage tuant deux hommes, puis un projectile pénètre dans la chaudière du Nabarra, le privant de vitesse, ce qui fut sa fin.
20 des 49 hommes a bord évacuent le navire, le commandant et le premier officier, Enrique Moreno et Ambrosio Sarasola, respectivement decident de rester a bord et sombrer avec le bou plutôt que de se rendre aux rebelles.
Au cours de l’action le Donostia trouvera son salut en mettant cap vers les eaux de la France.
Le Canarias recueille les 20 survivants du Nabarra, qui après être juges par un conseil de guerre rebelle seront condamnes a mort.
L’intercession directe devant le general Franco de la part du commandant et du directeur de tir du Canarias, Salvador Moreno et Manuel Calderón, respectivement , impressionnés par la bravoure du Nabarra, fit que Franco les pardonne et ordonne leur mise en liberté.
Le Canarias emmenera le Galdames a Pasajes.