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| FAIREY ALBACORE | |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: FAIREY ALBACORE Ven 01 Oct 2010, 15:43 | |
| FAIREY ALBACORE (GRANDE BRETAGNE)Un Fairey Albacore en vol AVANT PROPOS La torpille apparaît en temps qu'arme au 19ème siècle mais qu'il s'agisse de la guerre de sécession ou de la guerre russo-turque en 1877-1878, ces armes étaient assez proches de ce qui allait donner naissance aux mines. L'utilisation de la torpille était dangeureuse pour ne pas dire suicidaire, les armes étant portés au bout d'une hampe ce qui entrainait souvent la destruction de la cible comme le 26 octobre 1864 quand une chaloupe nordiste coula le cuirassé sudiste CSS Albermarle à l'aide d'une torpille portée. Le monitor confédéré CSS Albermarle Au milieu du 19ème siècle, un officier autrichien, le capitaine de frégate Giovanni Luppis reprennant l'idée d'un compatriote imagine un canot explosif propulsé par ressort et dirigé par des cables dont il fait une première démonstration devant l'empereur François Joseph en 1860. En 1864, il fait la connaissance de l'ingénieur anglais Robert Whitehead qui va perfectionner son invention. Il abandonne l'idée de la navigation en surface pour une navigation sous marin afin de frapper les navires de guerre là où ils sont le plus vulnérables à savoir sous la flottaison. Pas besoin d'être Einstein pour comprendre qu'un trou sous la flottaison entraine le naufrage du navire. Le premier essais à lieu le 21 décembre 1866 et la commission navale impressionée commande des torpilles dès 1867 suivie de l'Angleterre qui obtient la licence de fabrication en 1872. La torpille Whitehead était difficile à contrôler et le taux de réussite limité jusqu'à son perfectionnement par l'amiral américain Howell qui en 1891 remplace le moteur à air comprimé âr un mécanisme à ressort : l'énergie est accumulée avant le lancement et est relachée au moment du lancement. Outre la discretion accrue au niveau visuel et sonore, la trajectoire était strictement rectiligne, garantie d'une précision accrue. Lors de tests menées par l'US Navy, la torpille Howell obtint 95% de réussite contre 37% pour la Whitehead. Outre le dévellopement du torpilleur, les marines du monde entier envisagèrent rapidement de l'utiliser depuis des avions et des hydravions malgré la fragilité de la torpille. Comme souvent, les anglais furent les précurseurs dans ce domaine, utilisant tout d'abord des hydravions qui n'étaient pas spécialement conçus pour ce rôle mais qui se révélèrent d'une certaine efficacité comme en août 1915, le commander Edmonds coule à la torpille le transport de munitions turc Injeh Bournou de 5000 tonnes. Le premier appareil spécifiquement conçu pour lancer cette arme au combien fragile est le Sopwith T.1 Cuckoo, un biplan monoplace qui entra trop tard pour être utilisé à grande échelle durant le premier conflit mondial. Le Sopwith Cuckoo avec sa torpille sous le ventre Le prototype du Sopwith T.1 (il ne reçut le nom de Cuckoo qu'après le premier conflit mondial) effectua son premier vol en juin 1917 puis entamant dès le moins de juillet ses essais officiels et en août une commande de 100 appareils. Devant les problèmes de production, c'est Blackburn qui fût chargé de la production et qui livra son premier appareil en mai 1918. Au total, 300 Sopwith Cuckoo furent commandés mais seulement 90 furent livrés avant l'Armistice et 232 jusqu'à la fin de la production en 1919 et sur ce total Blackburn en produisit 162, le solde ayant été produit par Fairfield Engineering pour 50 exemplaires et Pegler & Company pour 20 autres. Deux squadrons de la RAF (qui avait absorbé le Royal Naval Air Service) utilisèrent deux versions du Cuckoo, le squadron 185 à l'existence éphémère (1918-1919) et le squadron 186 rebaptisé squadron 210 qui l'utilisa jusqu'au retrait du service actif de l'appareil le 1er avril 1923. L'aéronavale japonaise utilisa également l'appareil en l'occurence six appareils. Largage d'une torpille par un Cuckoo Sans l'armistice de novembre 1918, le Sopwith Cuckoo aurait pu être engagé dans une vaste attaque de la flotte allemande dans ses ports, 120 Cuckoo auraient été lancés depuis les porte-avions Argus Furious et Campania plus des croiseurs convertis Glorious et Courageous mais l'entrainement avait à peine commencé dans le Firth of Forth quand survint le onze novembre. Plan trois vues du Cuckoo Caractéristiques Techniques du Sopwith Cuckoo Mk I
Biplan monoplace embarqué de torpillage
Masse à vide : 1000kg Masse en charge 1765kg
Longueur : 8.68m Hauteur : 3.25m Envergure : 14.25m
Motorisation : un moteur Sunbeam Arab 8 cylindres en ligne de 200ch
Performances : vitesse maximale 1717 km/h distance franchissable 539km plafond opérationnel 3690m
Armement : une torpille MkIX de 457mm Comme vous l'avez vu, la carrière du Sopwith Cuckoo fût des plus courtes (1918-1923) probablement pour de simples raison d'évolution technique, à cette époque un appareil était quasiment périmé à sa mise en service ce qui rendait bien service aux bureaux d'études qui ne manquaient pas de travail, devant dévelloper l'appareil et son successeur. Le Blackburn Dart Au Sopwith Cuckoo succéda le Blackburn Dart, biplan monoplace comme son prédecesseur. Il à pour origine une étude privée de Blackburn qui travailla sur un avion torpilleur embarqué baptisé T.1 Swift qui effectua son premier vol en septembre 1920 mais s'écrasa peu après en raison d'un centre de gravité trop bas. Un autre prototype modifié pour tirer les leçons de ce sacre fût suffisament convaincant pour que l'Amirauté dans le cadre du programme 3/20 ne commande 3 appareils rebaptisés Blackburn Dart. Le premier prototype du Dart effectua son premier vol en octobre 1921 et outre la Royal Navy connu un certain succès à l'export sous le nom de Blackburn Swift puisqu'il fût vendu au Japon (deux appareils) en Espagne (trois) et aux Etats Unis mais les trois exemplaires ne furent pas suffisant pour détourner l'US Navy d'un appareil américain en l'occurence le Douglas DT-2. Version biplace du Blackburn Dart Le Dart entra en service dans la Fleet Air Arm en 1923, servant notament à bord des porte-avions Eagle, Furious et Courageous sans compter les unités à terre. Trois appareils convertis en biplaces de transformation opérationnelle donnèrent naissance à une variante baptisée Blackburn Velos qui fût commandée à 16 exemplaires par la marine grecque, 12 d'entre eux étant construits sous licence en Grèce. A noter que c'est un Blackburn Dart piloté par le Air Commodore G.H Boyce qui effectua le premier appontage de nuit sur le Furious le 6 mai 1926. Caractéristiques Techniques du Blackburn Dart T.2
Biplan torpilleur monoplace embarqué
Masse à vide : 1900kg Masse en charge : 3000kg
Longueur : 10.78m Hauteur : 3.91m Envergure : 13.86m
Motorisation : un moteur en ligne douze cylindres Napier Lion IIB de 450ch
Performances : vitesse maximale 170 km/h avec une torpille vitesse de croisière 161 km/h Distance Franchissable 660km Plafond opérationnel 4000m
Armement : une mitrailleuse fixe tirant vers l'avant Vickers et une Lewis tirant vers l'arrière; une torpille MkVIII ou IX de 457mm ou au moins quatre bombes de 236kg. Décollage d'un Blackburn Ripon Au Blackburn Dart succéda un autre appareil de la firme de Brough (Yorkshire) en l'occurence le Blackburn Ripon. Cet appareil fût dévellopé dans le cadre de la Spécification 21/23 pour un appareil capable de mener des missions de torpillage et de reconnaissance ce qui imposait un deuxième membre d'équipage. Le premier prototype effectua son premier vol le 17 avril 1926 en configuration terrestre/embarquée alors que le second qui suivit le 26 août était équiper de flotteurs. Les essais des trois appareils en liste (Blackburn Ripon Handley Page Harrow et Avro Buffalo) ne respectant pas les demandes de l'Amirauté, les appareils furent modifiés et l'appareil proposé par Blackburn fût choisit. Quatre prototypes et 90 appareils de série furent construits et utilisés par la Fleet Air Arm. Entré en service en 1929, il embarqua notament sur le Furious et fût utilisé au sein du squadron 810, 811 et 812. Les derniers Ripons furent retirés du service en janvier 1935 mais parallèlement, la Finlance s'intéressa à cet appareil, recevant un exemplaire produit en Angleterre suivi par 25 appareils produits sous licence, utilisés comme avion de reconnaissance de 1939 à 1944. Caractéristiques Techniques du Blackburn Ripon MkIIC
Biplan biplace de torpillage et de reconnaissance
Masse à vide : 1878kg Masse en charge : 3310kg
Longueur : 11.20m Hauteur : 3.91m Envergure : 13.67m
Motorisation : un moteur en ligne Napier Lion 12 cylindres de 425ch
Performances : vitesse maximale 179 km/h distance franchissable 660km plafond opérationnel 3050m
Armement : un mitrailleuse Vickers 7.7mm tirant vers l'avant et une mitrailleuse Lewis de même calibre dans le poste arrière; une torpille de 457mm ou 3 bombes de 240kg ou 6 bombes de 104kg _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FAIREY ALBACORE Ven 01 Oct 2010, 15:51 | |
| Le Blackburn Ripon étant un appareil largement perfectible, une variante de cet appareil fût produite pour la Fleet Air Arm, le Blackburn Baffin. Par rapport à son ainé, le Baffin était propulsé par un moteur radial, le premier prototype qui vola le 30 septembre 1932 était propulsé par un Armstrong-Siddeley Tiger mais c'est le Bristol Pegasus du second appareil qui fût choisit. Formation de Blackburn Baffin de la FAA en vol26 appareils neufs furent construits complétés par la conversion de 38 Ripon suivis par 29 autres conversions soit un total de 93 appareils mis en oeuvre le squadron 810 sur le Courageous, le squadron 811 sur le Furious, le squadron 812 sur le Glorious et l'Eagle et enfin le squadron 820 sur le Courageous. La carrière du Baffin fût au final des plus courtes puisqu'il fût retiré du service en décembre 1936, remplacé par le Blackburn Shark et le Fairey Swordfish. 29 appareils furent rétrocédés à la Nouvelle Zélande en 1937 pour équiper la Territorial Air Force à Auckland, Wellington et Christchurch et 24 appareils étaient encore en service quand éclata la guerre dans le Pacifique, utilisés pour l'entrainement mais également pour la reconnaissance le temps que soient livrés les Lockeed Hudson. Autre formation de Baffin au dessus du HMS FuriousCaractéristiques Techniques du Blackburn Baffin
Biplan biplace de torpillage et de reconnaissance
Masse à vide : 1447kg Masse en charge 3459kg
Longueur : 11.68m Envergure : 13.6m Hauteur : 3.91m
Motorisation : un moteur radial Bristol Pegasus I.M 3 9 cylindres de 565ch
Performances : vitesse maximale 219 km/h distance franchissable 789 km Endurance : 4h30 Plafond opérationnel 4570m
Armement : une mitrailleuse Vickers de 7.7mm tirant vers l'avant, une mitrailleuse Lewis de 7.7mm en poste arrière, une torpille de 457mm pesant 816kg ou 726kg de bombes A l'origine du légendaire Swordfish alias Stringbag (sac à provision à cause de sa capacité à emporter une foultitude d'armes) se trouve le Fairey PV, un appareil concçu à la demande de la marine grecque qui effectua son premier vol le 21 mars 1933. Au moment le ministère de l'air lança un appel d'offres connu sous le nom de S.9/30 pour un avion triplace de reconnaissance destinés au réglage du tir des cuirassés et des croiseurs mais avec un moteur radial au lieu du moteur en ligne, le Fairey TSR 1 (Torpedo Spotter Reconnaissance 1) troquant son moteur Rolls Royce Kestrel pour un Bristol Pegasus IIM radial. Le sigle TSR s'explique par l'évolution de l'appel d'offres des autorités britanniques qui demandèrent également un avion torpilleur biplace embarqué. Le Fairey TSR 1 effectua ainsi son premier vol en juillet 1933 mais il s'écrasa au sol en septembre 1933. Les demandes de l'Amirauté ayant évolué, le programme fût rebaptisé S.15/33 auquel répondit le Blackburn Shark (qui fût commandé mais dépassé dès 1937 fût remplacé en totalité par le Fairey Sworfish) et le Gloster TSR 38 qui ne dépassa pas le stade du prototype. Le TSR II effectua son premier vol le 17 avril 1934 et un an plus tard, le 23 avril 1935, le TSR II fût accepté par l'Air Ministry qui donna l'autorisation de le produire en série. Un Fairey Swordfish en vol au dessus de l'Ark RoyalBaptisé Swordfish (espadon), le nouvel appareil commença à être livré à la Fleet Air Arm en février 1936, le premier squadron à être déclaré opérationnel étant le squadron 825 en juillet 1936, unité embarqué sur le porte-avions Glorious et à la déclaration de guerre, treize unités étaient équipés de ce biplan à l'allure archaïque mais qui allait se montrer particulièrement efficace durant le conflit à venir. Trois unités étant équipés de la version hydravion du Swordfish. A partir de 1942, le Fairey Swordfish abandonna sa mission d'avion-torpilleur à son descendant direct, le Fairey Albacore, un biplan à l'allure un peu plus moderne et qui ironie de l'histoire fût retiré du service avant celui qu'il était censer remplacer, le Fairey Albacore étant alors remplacé par deux monoplans, le Fairey Barracuda (sans doute l'avion le plus laid jamais conçu) et le Grumman Avenger. Loin de prendre une retraite bien méritée après des faits d'armes remarquables (Tarente, Matapan, Bismarck), le Fairey Sworfish fût alors utilisé pour les missions ASM depuis les porte-avions d'escorte pour protéger des convois au combien précieux des obus et des torpilles des U-Boot allemands. Pour cela, le Swordfish MkII fût équipé d'ailes plus solides et d'un radar type ASV, son armement principal étant la roquette. Le MkII reçut également un moteur plus puissant et fût privé des installations nécessaires à la mise en place de flotteur. Le Radar ASV avait une portée de 40km contre les navires et les sous marins. Il pouvait également repéré les schnorchels à 8km mais dans une mer très calme. Quand au Swordfish MkIV c'était généralement des MkII et des MkIII équipés d'un cockpit fermé, utile pour les longues missions de patrouilles menées par ces biplans, généralement entre20 et 70 miles autour du convoi. A cette époque, les «Stringbag» opéraient depuis 14 porte-avions d'escorte et 18 MAC (Merchant Aicraft Carrier), ces derniers étant des pétroliers ou des transports de grains sur lequel on posa un simple pont d'envol d'où décollaient les avions qui souffraient des conditions météo, ne pouvant être abrités dans le hangar. La taille réduite du pont d'envol nécessitant souvent l'utilisation de fusées JATO. Le dernier Swordfish fût livré à la FAA en août 1944 et le légendaire «Stringbag» fût retiré du service le 21 mai 1945 quand le squadron 836 _la dernière unité à être équipée_ fût dissoute. Il continua cependant à servir en seconde ligne jusqu'en 1946. Un total de 2391 Swordfish fût produit dont 692 par Fairey et 1699 par Blackburn en quatre versions. Caractéristiques Techniques du Fairey Swordfish MK II
Type : avion de reconnaissance, de torpillage, de bombardement et de lutte ASM triplace
Masse à vide 2132kg Masse à pleine charge 3406kg
Longueur 10.87m Envergure 12.87m Hauteur : 3.76m
Propulsion : Un moteur radial Bristol Pegasus XXX de 750ch
Performances : vitesse maximale au niveau de la mer : 222 km/h vitesse ascensionelle initiale : 372 mètres par seconde plafond opérationnel : 5867m distance franchissable : 879km (1650km en convoyage)
Armement : une mitrailleuse Vickers de 7.7mm tirant vers l'avant et une mitrailleuse de 7.7mm Lewis ou Vickers K-Gun en poste arrière; une torpille de 457mm pesant 702kg sous le fuselage ou une mine de 700kg ou 8 roquettes de 60 livres. Les Swordfish embarquèrent également des charges de profondeur.
La torpille Mark XII pèse 702kg dont 104 de charge militaire pour une portée variant de 1370m à 40 noeuds à 3200m à 37 noeuds. La roquette RP3 pèse donc 60 livres (27kg) et une portée maximale de 1600m. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FAIREY ALBACORE Ven 01 Oct 2010, 16:00 | |
| DEVELLOPEMENT ET CARRIERE OPERATIONNELLE DE L'ALBACOREUn Fairey Albacore en volQuelques lignes plus haut, j'avais signalé le fait que durant les premières années de l'aviation, les bureaux d'études devaient tourner à plein régime car en mettant au point un nouvel appareil, ils devaient prévoir le suivant. Vous ne serrez pas étonnés que l'étude du successeur du Fairey Swordfish commença dès 1936 avec la spécification «S.41/36» pour un avion torpilleur. Contrairement aux américains, les britanniques restèrent fidèles au biplan jugé plus apte à lancer une arme aussi fragile que la torpille en raison de sa vitesse plus faible. C'est sur la planche à dessin que la proposition de Fairey fût acceptée par le ministère de l'Air qui commanda deux prototypes et 98 appareils de série d'un appareil baptisé Albacore le 12 décembre 1938. Le premier prototype du Fairey Albacore effectua son premier vol le 12 décembre 1938 et la production de série commença l'année suivante en 1939. Un dévellopement aussi court s'explique par le fait que l'architecture générale de l'Albacore était semblable à son illustre prédecesseur soit un biplan triplace à train fixe mais qui adoptait un cockpit clos pour rendre les longues missions de reconnaissance et de lutte ASM moins pénibles pour l'équipage. Il était également plus gros, plus puissant et plus rapide que le Stringbag. Autre différence avec le Swordfish, aucune version avec flotteurs ne vit le jour, les essais menés en 1940 ne s'étant pas révélés concluants. Le premier des huit cent Albacore entra en service au sein de la Fleet Air Arm en mars 1940 et opéra d'abord depuis des bases terrestres, son baptême du feu ayant lieu le 31 mai 1940 quand des Albacore attaquèrent des E-Boat en mer du Nord et des cibles terrestres en Belgique. Ce n'est qu'à la fin de l'année 1940 que l'Albacore commença à opérer depuis les porte-avions de la marine britannique notament en mars 1941 quand des Albacore du porte-avions HMS Formidable endommagèrent gravement le Vittorio Veneto obligeant le fleuron de la Regia Marina à se replier après avoir encaissé une torpille et 400 tonnes d'eau laissant ainsi les croiseurs lourds à la merci des cuirassés britanniques qui firent un véritable carton envoyant par le fond le Pola, le Zara et le Fiume après que ces deux derniers se soient arrêtés pour soutenir le Pola touché par une torpille lancée par des Swordfish et des Albacore. Dessin représentant un Fairey Albacore du squadron 827 embarqué sur le HMS VictoriousLa carrière de l'Albacore connu son apogée à la mi-1942 quand il équipa quinze squadrons de la Fleet Air Arm, les squadrons 700,733,747,750,753,754,756,763,766,767,768,769,771,774,775,778,781,782,783,785,786,787,788,789,791,793,796,797,799,810,815,817,818,820,821,822,823,825,826,827,828,829,830,831,832. Il participa ainsi à l'opération Torch, effectuant aussi bien des patrouilles ASM que des attaques contres les cibles côtières notament les batteries d'artillerie. Il participa également à la couverture des débarquements en Sicile et en Italie ainsi que de l'opération Overlord. La Méditerranée ne fût pas le seul terrain de jeu de l'Albacore qui opéra également dans l'Océan Glacial Arctique, participa au raid manqué sur Kirkenes et Petsamo en juillet 1941 ainsi qu'à l'attaque du Tirpitz le 9 mars 1942 par des appareils des squadrons 817 et 832 (ce fût d'ailleurs la seule attaque d'avions torpilleurs de la FAA contre le cuirassé allemand). «La roche tarpéïenne se trouve près du Capitole» dit un proverbe romain (la roche tarpéïenne était une crète rocheuse au sud ouest du Capitole d'où étaient précipités les citoyens romains coupables de trahison ce qui signifie qu'après les honneurs la déchéance peut survenir rapidement) Ce proverbe peut s'appliquer à l'Albacore qui commença à quitter le service actif ou au moins les unités de première ligne en 1943 et remplacé par le Fairey Barracuda et le Grumman Avenger, des monoplans bien plus modernes que des biplans. Il continua cependant comme le Swordfish à opérer pour des patrouilles ASM et des escortes de convois. Un Albacore préservé au Fleet Air Arm Museum de YeoviltonLa Royal Air Force utilisa également l'Albacore. Le squadron 36 reçut ses appareils en décembre 1941 alors qu'il était déployé à Java. Impuissant à ralentir l'avancée japonaise, le squadron fût capturé par les japonais en mars 1942. Le squadron 119 issu du squadron 415 de la RCAF fût formé en juillet 1944. Les deux squadrons de la RAF utilisèrent essentiellement leurs appareils pour la lutte ASM tout comme le squadron 415 de la Royal Canadian Air Force qui déploya ses Albacore pour couvrir le débarquement en Normandie le 6 juin 1944. CARACTERISTIQUES TECHNIQUES Type : Bipan monomoteur de torpillage, de reconnaissance et de lutte ASM triplace Masse : A vide 3295kg En charge 4755kg Maximale au décollage 5727kg Dimensions : Longueur 12.14m Hauteur 4.62m Envergure 15.24m Motorisation : un moteur Bristol Taurus II ou Taurus XII radial 14 cylindres de 1065 ou 1130ch Performances : vitesse maximale 259 km/h vitesse de croisière 225 km/h distance franchissable avec torpille 1497km plafond opérationnel : 6310m L'Albacore et sa torpilleArmement : une mitrailleuse fixe Vickers de 7.7mm tirant vers l'avant installée dans l'aile gauche et une ou deux mitrailleuses Vickers K de 7.7mm en poste arrière. Une torpille de 457mm ou 907kg de bombes. SOURCES-Encyclopédie des armes éditions Atlas Tome 7 p1541 à 1560 «L'Aéronavale 1939-1945» -Alexandre Sheldon-Duplaix Histoire Mondiale des porte-avions -Ressources internet diverses FIN DE L'ARTICLE A VENIR : CROISEURS DE BATAILLE CLASSE LION _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
Nombre de messages : 7385 Age : 53 Ville : Paris 12ème Emploi : Fonctionnaire Date d'inscription : 03/06/2006
| Sujet: Re: FAIREY ALBACORE Ven 01 Oct 2010, 19:10 | |
| Dites monsieur le professeur La carrière de l'Albacore connu son apogée à la mi-1942 quand il équipa quinze squadrons de la Fleet Air Arm, les squadrons 700,733,747,750,753,754,756,763,766,767,768,769,771,774,775,778,781,782,783,785,786,787,788,789,791,793,796,797,799,810,815,817,818,820,821,822,823,825,826,827,828,829,830,831,832 y en aurait pas plus de 15 là non ?????? _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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| | | Colombamike Capitaine de corvette
Nombre de messages : 3270 Age : 45 Ville : Massilia Emploi : Yep Date d'inscription : 06/11/2007
| Sujet: Re: FAIREY ALBACORE Ven 01 Oct 2010, 19:30 | |
| - LE BRETON a écrit:
- Dites monsieur le professeur
La carrière de l'Albacore connu son apogée à la mi-1942 quand il équipa quinze squadrons de la Fleet Air Arm, les squadrons 700,733,747,750,753,754,756,763,766,767,768,769,771,774,775,778,781,782,783,785,786,787,788,789,791,793,796,797,799,810,815,817,818,820,821,822,823,825,826,827,828,829,830,831,832 y en aurait pas plus de 15 là non ?????? Le nombre de squadrons n'a aucune importance (certains n'alignant parfois de 6 ou 9 avions seulement...) Cet appareil, bien que correct, ne fut jamais à la hauteur de son prédécesseur (le Swordfish). Son apogée opérationnel fut, en faite, son VRAI début de carrière (fin 1941/courant 1942) C'est pour dire, l'Albacore fut produit (800) jusqu'en 1943, le Swordfish (2400) jusqu'en 1944 |
| | | JollyRogers Enseigne de vaisseau 1ère classe
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| Sujet: Re: FAIREY ALBACORE Ven 01 Oct 2010, 19:31 | |
| a mon avis tu as tout les squadron de la Royal Navy là Devant remplacer le Swordfish ... il ne surplanta jamais , donc là , oui je pense que ta liste comprend toutes les escadrilles de la RN de sa gracieuse Majestée ^^ Bel article _________________ |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: FAIREY ALBACORE Ven 01 Oct 2010, 20:05 | |
| J'ai suivi wikipedia, j'aurais peut être pas du. A mon avis, j'ai du m'enmeler les crayons en écrivant et j'ai pas vérifié avant postage. Maintenant je reviens aux gros avec les Lion, je commence demain soir mais je ne devrai pas pouvoir poster avant mercredi. Je profite de ce message pour dire que j'ai valider les différentes catégories pour les Marines d'Or, sauf si certains membres de ce forumeur ont des idées supplémentaires, je devrai commencer à poster plutôt que prévu les différents sondages _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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