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| ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE | |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 17:01 | |
| CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE (GRANDE BRETAGNE)Le croiseur de bataille HMAS Australia AVANT PROPOSLe 21 octobre 1904, l'amiral John Arbutnot Fisher plus connu sous le nom de Jacky Fisher est nommé par le roi Edouard VII premier lord de l'amirauté soit chef de la Royal Navy. Cette dernière est au somment de sa puissance, le «Britannia Rules the wave» est plus que jamais d'actualité mais la marine de sa gracieuse Majesté ressemble à une belle endormie alors que de jeunes loups commence à montrer les croc qu'il s'agisse de la Kaiserliche Marine ou de l'US Navy. Connu pour son caractère énergique, le nouveau First Sea Lord se met au travail sans tarder, rayant d'un seul coup 154 navires obsolètes, 90 étant envoyés à la casse et 64 étant mis en réserve. «Jacky» Fisher justifiera cette décision par un aphorisme so british «too weak to fight and too slow to run away» («Trop faible pour combattre et trop lent pour s'enfuir»). Nommé également pour réduire le budget (un comble au pays de Nelson), l'amiral Fisher est suffisament éloquent pour convaincre le Parlement de revenir sur sa décision et après une baisse en 1905, 1906 et 1907, le budget repartira à la hausse permettant à la Royal Navy de faire face à la course au cuirassé engagé avec l'Allemagne wilhlemienne. Le HMS Agamemnon classe Lord Nelson Fisher à également de grands projets pour la marine britannique et notament dans le domaine des navires de ligne, des cuirassés. A l'époque où nous sommes le cuirassé est un navire de 15000 tonnes filant en moyenne à 18 noeuds et ayant un armement principal composé de deux calibres comme le 305mm et le 234mm sur les Lord Nelson britanniques (respectivement 4 en deux tourelles doubles et 10 en quatre tourelles doubles et deux simples), le 305mm et le 240mm sur les Danton français, le 305mm et le 203mm sur les Mississippi américains voir le 280mm et le 170mm sur les Deutschland allemands. Cette hétérégonéité des calibres posait de sérieux problèmes. Elle compliquait le stockage des munitions et gênait la conduite de tir qui à ses débuts promettait aux marins d'atteindre des portées jamais atteintes dans l'histoire du combat naval. Lord Fisher affirma avoir cette idée depuis 1900 après en avoir discuté avec William Gard, le directeur de l'Arsenal de La Valette à Malte. Certes mais il n'était pas le seul, toutes les grandes marines y pensait. En 1903, l'architecte naval italien Vittorio Cuniberti publia un article dans Jane's. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'un tel navire ne voit le jour. Les américains semblaient devoir être les premiers, le congrès ayant autorisé la construction le 3 mars 1905 de deux navires de 16000 tonnes filant à 18.5 noeuds avec pour armement 8 canons de 305mm en 4 tourelles doubles et 22 pièces de 76mm en casemates pour lutter contre les torpilleurs. Le HMS Dreadnought à la mer Fisher brûla les étapes. Prévoyant, il avait fait amassé des plaques d'acier et de blindage en attendant qu'une cale se libère. C'est ainsi que le 2 octobre 1905 est mit sur cale à l'Arsenal de Porsmouth le HMS Dreadnought (de «who dread nought» qui ne craint rien) qui est lancé en présence du roi le 10 février 1906 et admis au service actif le 2 décembre 1906........seize jours avant que les Michigan ne soient mis sur cale. La mise en service de ce navire ringardisa d'un seul coup les cuirassés en service qui prirent le nom de prédreadnought et déclencha une course au dreadnought dans toutes les grandes marines mondiales qui dans les années qui suivirent imitèrent les anglais qu'il s'agisse des Nassau pour l'Allemagne, des Courbet pour la France ou des Michigan pour les Etats Unis. Jacky Fisher lui était passé à autre chose lié à l'une de ses obssessions : la vitesse. Les cuirassés étaient d'excellents navires de combat puissants et bien protégés mais faute de machines puissantes (techniquement, les machines à triple ou quadruple expansion étaient limitées et les turbines étaient encore balbutiantes) et d'aciers suffisament avancés pour offrir une protection avec un poids raisonsable, ils étaient lents. C'est alors que Fisher rêva d'un navire rapide, fondant sur l'ennemi pour le surprendre, le détruire avant qu'il n'ait pu riposter. Comprennant également que les forces d'éclairage allaient jouer un rôle décisif dans la guerre navale à venir, il voyait dans ce navire, le moyen d'écraser les croiseurs légers ennemis et priver d'informations le haut commandement ennemi. Suivant son adage «Speed is armour», le bouillant premier lord de l'Amirauté dessina un navire aussi bien armé que le cuirassé mais bien plus rapide au détriment de la protection. C'est ainsi que naquit le croiseur de bataille dont les Invincible furent les premiers représentants. La révolution industrielle eut rapidement des conséquences sur les océans. L'apparition de la vapeur et les progrès de la métallurgie allaient résoudre deux problèmes majeurs sur lesquels butait la marine à voile : la protection contre les obus explosifs inventés par le français Paihxan et le combat même en absence de vent. Ses améliorations donnèrent naissance dans les années 1870 au croiseur-cuirassé dont le premier exemplaire fût le HMS Shannon et qui suivait les premiers cuirassés (La Gloire et le Warrior) apparus une quinzaine d'années plus tôt. Ces premières tentatives ne furent guère couronnées de succès et sans chauvinisme, on peut admettre que le Dupuy de Lôme mis en service en 1887 fût le premier vrai croiseur cuirassé à savoir un navire de 6700 tonnes, filant à 20 noeuds et alignant un armement conséquent : 2 canons de 194mm et 6 canons de 164mm. Ces navires étaient chargés principalement de l'éclairage de la flotte, de la lutte contre les bâtiments du même type et d'une présence armée en outre mer sans parler d'une éventuelle guerre de course contre le commerce ennemi. Comme tout navire de guerre, le croiseur cuirassé ne cessa de prendre du poids. Les premiers comparables au Dupuy de Lôme déplaçaient 6 à 12000 tonnes avec une vitesse de 18 à 20 noeuds mais les derniers apparus entre 1906 et 1908 pouvaient déplacer 16 à 18000 tonnes, filer à 22 ou 23 noeuds avec un armement généralement composé de canons d'un calibre allant de 152 à 254mm. Citons des exemples comme le Rurik de la marine russe apparu en 1892 qui déplaçait 15200 tonnes, filait à 21 noeuds et était armé de 4 canons de 254mm en deux tourelles doubles, 8 canons de 203mm en 4 tourelles doubles et 20 canons de 120mm. Le Warrior de la marine britannique apparu en 1905 déplaçait 13500 tonnes, filait à 23 noeuds et alignait un armement composé de 6 canons de 234mm et 4 canons de 190mm tandis que le Tennessee américain déplaçait 14500 tonnes, filait à 22 noeuds et était armé de 4 canons de 254mm et 16 de 152mm ou encore le Waldeck Rousseau, dernier croiseur cuirassé français apparu en 1908, déplaçant 13700 tonnes, filant à 23 noeuds et armés de 14 canons de 194mm. Le SMS Blücher à la mer Le cas du Blücher allemand est intéressant. La construction des croiseurs de bataille avait lieu dans le secret le plus absolu. Les britanniques les construisirent d'abord sous le nom de croiseurs cuirassés poussant les allemands à régirent par un navire plus gros. Sentant peut être l'entourloupe, la Kaiserliche Marine ne fit construire qu'un navire, le Blücher qui déplaçait 15500 tonnes, filait à 26 noeuds et alignait un armement composé de 12 canons de 210mm en six tourelles doubles et de 8 canons de 150mm en casemates. Ils eutent raison de se mefier puisque les Invincible filaient 26 noeuds, déplaçaient 17230 tonnes et surtout avaient un armement composé de 8 canons de 305mm en quatre tourelles doubles. L'apparition du croiseur de bataille sonna le glas du croiseur cuirassé qui était trop et trop lent pour servir d'éclaireur et pas assez gros et pas assez armé pour s'opposer aux croiseurs de bataille qui promettaient d'être les nouveaux rois du champ de bataille. La bataille du Jutland si elle apporta définitivement (après les Falklands) la preuve de la supériorité du croiseur de bataille sur le croiseur cuirassé, elle montra également que le croiseur de bataille n'était pas invulnérable. Connu à l'origine comme croiseurs cuirassés (armored cruisers), les Invincible furent reclassés croiseurs de bataille (battlecruiser) le 24 novembre 1911. Le HMS Invincible -Le HMS Invincible est mis sur cale aux chantiers Armstrong Whitworth Co à Newcastle-upon-tyne le 2 avril 1906 lancé le 13 avril 1907 et admis au service actif le 20 mars 1909 au sein du 1st Cruiser Squadron (1ère division de croiseurs) de la Home Fleet. Il participe à la bataille de la baie d'Heligoland en août 1914, à la bataille des Falklands le 8 décembre 1914 avant d'être coulé à la bataille du Jutland le 31 mai 1916, coulé par le Derfflinger qui plaça un obus dans la tourelle Q qui provoqua l'explosion de la soute à munitions et la désintégration du navire : seul six marins sur 1032 survécurent. Le HMS Inflexible -Le HMS Inflexible est mis sur cale aux chantiers John Brown implantés à Glasgow sur les rives de la Clyde le 5 février 1906 lancé le 26 juin 1907 et admis au service actif le 20 octobre 1908. Déployé au début de la guerre en Méditerranée, il poursuivit en vain le croiseur de bataille Goeben et le croiseur léger Breslau qui se réfugièrent dans les eaux ottomanes. Il participe le 8 décembre 1914 à la bataille des Falklands quand l'amiral Sturdee vengea l'amiral Cradock en anéantissant les forces de l'amiral Graf Spee. Il participa ensuite à la campagne aux Dardanelles mais également à la bataille du Jutland survivant au combat à la différence de l'Invincible. Il est placé en réserve en janvier 1919 et désarmé le 31 mars 1920. Le HMS Indomitable -Le HMS Indomitable à été mis sur cale aux chantiers de la Fairfield Shipbuilding & Engineering Co. Ltd installés à Govan le 1er mars 1906, lancé le 26 juin 1907 et admis au service actif le 20 juin 1908. Il participe successivement à la poursuite du Goeben et du Breslau, à la bataille du Dogger Bank le 23 janvier 1915 et enfin à la bataille du Jutland le 31 mai 1916. L'Indomitable est placé en réserve en 1919 désarmé en mars 1920 et vendu à la démolition en décembre 1921. Caractéristiques Techniques de la classe Invincible
Déplacement : standard 17530 tonnes pleine charge 20750 tonnes
Dimensions : longueur (hors tout) 173m largeur : 23.9m tirant d'eau : 9.1m
Propulsion : quatre turbines à engrenages Parson alimentées par 31 chaudières Babcock & Wilcox ou Yarrow dévellopant une puissance totale de 41000ch et actionnant quatre hélices
Performances : vitesse maximale : 26.48 noeuds (essais) 25 noeuds (en service) distance franchissable : 3090 miles nautiques à 10 noeuds
Protection : ceinture de 102 à 152mm, ponts blindés 38-64mm, barbettes 178mm tourelles 178mm tour de commandement 152 à 254mm, protection antitorpilles 64mm
Armement : 8 canons de 305mm (12 inch) Mark X en 4 tourelles doubles (une avant une arrière et deux latérales);16 canons de 102mm (4inch) Mark III; 5 tubes lance-torpilles de 457mm pour des torpilles Mark VII et VIII
Aviation : L'Indomitable et l'Inflexible reçurent en 1918 une plate-forme en bois sur les tourelles latérales (P et Q) pour un chasseur Sopwith Pup
Equipage : 784 officiers et marins en temps de paix 1032 en temps de guerreGENESE DES INDEFATIGABLELes Indefatigable furent les successeurs directs des premiers croiseurs de bataille de l'histoire, les Invincible. La classe Invincible financée au programme 1906 devaient à l'origine être différents du HMS Dreadnought avec par exemple le projet X4 de 22861 tonnes, un blindage de 280mm et une vitesse de 25 noeuds mais au final, ils furent des versions allégées des cuirassés Dreadnought. Pour le programme 1907/08, on étudia différents projets d'un déplacement variant de 18390 à 21743 tonnes mais au final, la Royal Navy préféra commander de véritables cuirassés. A l'origine, seul l'Indefatigable était prévu mais en 1909 au cours de la conférence impériale deux autres unités s'ajoutèrent. Schema des Indefatigable Au cours de cette conférence, l'Amirauté britannique soucieuse de concentrer un maximum de navires en Europe pour contrer une marine impériale allemande en perpétuelle croissance proposa la création de marines dans les différents dominions (Australie, Nouvelle-Zélande, Canada et Afrique du Sud) pour leur permettre d'assurer leur défense, chaque marine devant se composer d'un croiseur de bataille type Invincible, de trois croiseurs légers type Bristol et de six destroyers. Le Canada et l'Afrique du Sud rejetta ce plan mais l'Australie et la Nouvelle Zelande acceptèrent de financer la construction de deux croiseurs de bataille de type Indefatigable. Si le navire financé par Canberra baptisé HMAS Australia devint le fleuron de la nouvelle marine australienne, le navire financé par «l'ile au long nuage blanc» et baptisé New Zealand fût mis en oeuvre par la Royal Navy. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 17:12 | |
| HISTORIQUELe HMS IndefatigablePrésentation Le HMS Indefatigable au mouillage-L'Indefatigable est mis sur cale à l'Arsenal de Devonport à Plymouth le 23 février 1909 lancé le 28 octobre 1909 et admis au service actif le 24 février 1911. Il est alors affecté au 1st Cruiser Squadron qui devient 1st Battlecruiser Squadron en janvier 1913. En décembre 1913, il est transféré en Méditerranée, intégrant le 2nd Battlecruiser Squadron qu'il formait avec le HMS Indomitable de classe Invincible. Le quatrième croiseur de bataille de la Royal Navy est le sixième navire à avoir été baptisé du nom «d'Infatigable» mais seulement le cinquième à avoir été admis au service après un navire de ligne de 3ème classe lancé en 1784 transformé en frégate de 38 ans en 1795 puis démoli en 1816; un navire affrêté et armé en 1804/05; un navire de ligne de 4ème classe de 50 canons commandé en 1832 mais sa construction est annulé en 1834. Le quatrième Indefatigable de la Royal Navy est un navire de ligne de 4ème classe de 50 canons lancé en 1848 transformé en navire d'entrainement en 1865 et vendu à la démolition en 1914. Il est suivit par un croiseur léger de 2ème classe de classe Apollo lancé en 1891 rebaptisé HMS Melpomène en 1910 et vendu à la démolition en 1913. Le porte-avions HMS IndefatigableA la suite du croiseur de bataille, deux navires ont porté ce nom : un navire auxiliaire lancé en 1883 sous le nom de HMS Phaeton vendu comme navire d'entrainement sous le nom d'Indefatigable en 1913, de nouveau réquisitionné en 1941 sous le nom de HMS Carrick II qui sera démoli en 1947 et enfin un porte-avions de classe Implacable admis au service actif en mai 1944 mis en réserve en décembre 1946, réarmé comme navire d'entrainement de 1950 à septembre 1954 avant un désarmement définitif et une vente à la démolition en novembre 1956. A la poursuite du Goeben et du Breslau et autres opérations Au moment où éclate la première guerre mondiale, l'Indomitable appartient à la Mediterranean Fleet, accompagné par les HMS Indefatigable et Inflexible. Le 4 août 1914 au matin, les deux croiseurs de bataille (L'Indomitable et l'Inflexible) surprirent le croiseur de bataille Goeben et le croiseur léger Breslau qui venaient de bombarder le port de Philippeville en Algérie. L'amiral anglais avait cependant les mains liés car la Grande Bretagne et l'Allemagne n'étant pas en guerre, il ne put intervenir et se contenta de surveiller les deux navires allemands qui gagnèrent Messine pour charbonner. Arrivés le 5 au matin en Sicile, les navires allemands savaient que la Grande Bretagne venait de déclarer la guerre à l'Allemagne mais l'amirauté ordonna aux navires de la Royal Navy de respecter la neutralité italienne et de rester à 6 miles des côtes. Milne déploya les croiseurs de bataille Inflexible et Indefatigable à la sortie nord du détroit pour prévenir une fuite vers l'ouest pour attaquer les transports de troupes français tandis qu'à la sortie sud était déployé le croiseur léger Gloucester pendant que l'Indomitable était parti charbonner à Bizerte. Joli dessin en couleur du quatrième croiseur de bataille de la Royal Navy Les deux navires allemands appareillèrent de Messine le 6 août, cap à l'est, direction Constantinople, pistés par le Gloucester. L'amiral anglais toujours persuadé que le contre-amiral Wilhlem Souchon allait mettre cap à l'ouest garda ses croiseurs de bataille à Malte jusqu'au 8 août quand ils appareillèrent pour le Cap Matapan où le croiseur de bataille allemand avait été apperçu huit heures plus tôt (!). A 14.30, Milne reçut un message annonçant l'état de guerre entre la Grande Bretagne et l'Autriche-Hongrie mais ce message était erroné puisque Londres et Vienne n'allaient être en guerre qu'à partir du 12 août. Ce message poussa Milne comme il en avait reçut instruction de garder le détroit d'Otrante pour éviter une sortie en force de la Kaiserliche und Königliche Kriegsmarine (KuK Kriegsmarine)ce qui donna au Goeben encore un répis. Milne reçut enfin un ordre explicite le 9 août mais à cette date, le Goeben était bien au chaud dans les eaux ottomanes où il allait rester jusqu'en 1918, obligeant les alliés à maintenir une surveillance vigilante. Alors que l'Indomitable restait sur zone pour bloquer les Dardanelles, l'Inflexible reçut l'ordre de regagner la Grande Bretagne le 18 août 1914. Le 3 novembre 1914, Churchill ordonna la première attaque après le début de la guerre entre l'Empire Ottoman et la Russie. L'attaque fût menée par l'Indomitable et l'Indefatigable ainsi que les pré-dreadnought Suffren et Vérité. L'attaque était destinée aussi bien à détruire les fortifications turques qu'à mesurer la motivation turque. Le bombardement dura vingt minutes et un obus explosa dans la soute à munitions du fort de Sedd el Bahr dans la péninsule de Gallipoli, descellant sans les détruire 10 canons et tuant 86 soldats turcs. Au lieu de dissuader la Turquie à la guerre, elle les poussa à renforcer les défenses et à mouiller des mines. L'Indefatigable reste déployé en Méditeranée quand il fût relevé par le HMS Inflexible le 24 janvier 1915, gagnant l'Arsenal de Malte pour un petit carénage qui fût achevé le 14 février avant qu'il ne reçoive l'ordre de regagner l'Angleterre pour être affecté au sein du 2nd Battlecruiser Squadron. La fin de l'Indefatigable : la bataille du Jutland Le croiseur de bataille HMS Indefatigable au mouillageLorsqu'éclate la bataille du Jutland, le 2nd Battlecruiser Squadron est composé du HMS New Zealand (navire amiral avec à bord le contre-amiral William Pakenham), du HMS Indefatigable et du HMAS Australia mais seuls les deux premiers sont opérationnels, le troisième étant en réparation suite à une collision avec le HMS.....New Zealand le 22 avril 1916. Affecté à la force de croiseurs de bataille de l'amiral Beatty, l'Indefatigable prit la mer avec le reste de la Grand Fleet pour contrer une sortie de la Hochseeflot, repérée par l'interception et le décodage des messages radios allemands. Les croiseurs de bataille allemands de l'amiral Hipper furent les premiers à repérer leurs homologues anglais à 15.20, l'amiral Beatty repérant les croiseurs de bataille allemands dix minutes plus tard à 15.30. Beatty ordonna à 15.32 un changement de cap de l'est au sud-est pour tenter de couper le T allemand. Le 2nd BCS suivant le 1st BSCS. L'amiral Hipper conscient de la supériorité britannique décida de se replier en réduisant la vitesse à 18 noeuds pour retrouver les cuirassés de la Hochseeflot qui était à 60 miles de là. A ce moment, Beatty se rendit compte qu'il était encore trop au nord pour couper la route d'Hipper. Beatty mit cap au sud est à 15.45, suivant ainsi une route parallèle à celle de l'amiral Hipper, les deux forces étant séparés par 16000m. Les allemands ouvrirent le feu les premiers à 15.48 bientôt suivis par les britanniques mais seuls les HMS Lion et Princess Royal étaient en mesure de riposter efficacement, les autres navires étant encore en pleine manoeuvre. Le système de conduite de tir allemand était bien plus performant que le système britannique, les officiers directeurs britanniques ayant sous-estimé la distance des navires allemands plongé en plein brouillard. Le HMS Indefatigable concentra son tir sur le Von der Tann _premier croiseur de bataille allemand_ alors que le HMS New Zealand s'occupait du Moltke. A 15.54, la distance tomba à 11800m et six minutes plus tard, à 16.00, l'Indefatigable était touché par deux voir trois obus du Von der Tann à proximité de la tourelle Y et du quitter la ligne de bataille, commença à prendre de la gite à tribord avant d'être touché à nouveau par deux autres obus, un sur le gaillard arrière et un autre sur la tourelle avant. A 16.03, une violente explosion coupa le navire en deux, entraina la quasi-totalité de l'équipage, seuls deux survivants étant récupérés par des torpilleurs allemands. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 17:28 | |
| Le HMS New Zealand Le HMS New Zealand au mouillagePrésentationLancement du HMS New Zealand-Le New Zealand est mis sur cale aux chantiers Fairfield Shipbuilding and Engineering implanté sur la Clyde le 20 juin 1910 lancé le 11 juin 1911 et admis au service actif le 19 novembre 1912. Après sa mise en service, il effectua une tournée de dix mois dans les Dominions avec naturellement une escale en Nouvelle Zelande où 360000 personnes visitèrent le navire à bord duquel servaient trois néo-zélandais (c'est comme si en France, 20 millions de personne visitaient un navire !). A son retour, il est affecté au 1st Battlecruiser Squadron avec les HMS Lion,Princess Royal et Queen Mary. Le HMS ZealandiaLe second croiseur de bataille de classe Indefatigable est le deuxième navire de la Royal Navy à porté ce nom. Le premier fût un cuirassé de type prédreadnought de classe Edouard VII mis sur cale en février 1903 lancé en février 1905 et admis au service actif en juin 1905. rebaptisé Zealandia en 1911, il est placé en réserve en septembre 1917, désarmé le 2 juin 1919 et vendu à la démolition en novembre 1921. Le croiseur de bataille aurait du être suivi par un porte-avions lourd de classe Malta mais la construction de ce dernier tout comme celui de ses trois sister-ship fût annulé à la fin de la seconde guerre mondiale. Bataille de la Baie d'Heligoland : baptême du feu pour un croiseur de batailleLe HMS New Zealand connu son baptême du feu dès le mois d'août 1914, participant le 28 août 1914 à la bataille de la baie d'Heligoland. Heligoland est un archipel de 4.2km situé en mer du Nord à 29 miles des côtes allemandes. Appartenant à l'empire Allemand depuis 1890 (échange avec les britanniques qui cédèrent cet archipel contre Zanzibar), il abrite une importante base navale allemande. Ce matin du 28 août 1914, les anglais décident de pousser la Hochseeflot à l'affrontement. Pour cela , ils déploient la force Harwich composée des deux croiseurs légers Arethusa et Fearless accompagnés par 31 destroyers et appuyés par des sous marins afin d'attaquer les patrouilles allemandes à l'ouest d'Héligoland. En couverture, se trouve également la Cruiser Force C composée de 5 vieux croiseurs cuirassés et la Cruiser Force K du contre-amiral Moore composée des croiseurs de bataille Invincible et New Zealand. L'Amirauté considérait ces forces de soutien suffisantes mais l'amiral Jellicoe commandant en chef de la Grand Fleet estima nécessaire d'adjoindre en couverture les croiseurs de bataille du vice-amiral Beatty et le 1st Light Cruiser Squadron mais ni Tyrwhitt (commandant les croiseurs et les destroyers) ni Keyes (commandant des sous marins) ne fût prévenu ce qui allait provoquer certains désagréments sur le champ de bataille. A l'aube, le 28 août 1914, la force Harwich tomba sur les premiers torpilleurs allemands qui se replièrent pour rejoindre les croiseurs Frauenlob et Stettin bientôt rejoindre par quatre autres croiseurs légers. Malmenée, surclassé, la force Harwich fût secourue par les six croiseurs légers du 1ère squadron de croiseurs légers composée des HMS Southampton, Birmingham, Falmouth, Liverpool, Lowestoft et Nottingham qui rétablirent la supériorité britannique : le Frauenlob fût gravement endommagé pendant que le Mainz était coulé après avoir vendu chèrement sa peau. Leur mission accomplie, les britanniques décidèrent de se replier alors que les grosses unités allemandes s'apprêtaient à appareiller. Les unités légères britanniques réclamèrent l'intervention des croiseurs de bataille de l'amiral Beatty alors que l'Arethusa avait été sévèrement endommagé par les croiseurs légers Strassburg et Köln qui virent avec horreur vers 12.37, l'arrivée des croiseurs de bataille. Si le Strassburg réussit à éviter les obus britanniques, le Köln eut moins de chance étant sévèrement endommagée mais il fût sauvé par l'apparition soudaine du vieux croiseur Ariadne. A 13.10, Beatty ordonna la retraite et à cet instant, l'Invincible menait la force des croiseurs de bataille, ouvrant le feu sur le Köln, tirant 18 obus mais sans en placer aucun dans la cible, laissant le Lion couler par deux salves le Köln. Raids allemands sur la côte estL'Australia et le New Zealand à la merQuelques mois plus tard, la marine allemande décida de provoquer le sort. En bombardant la côte est, Hipper espérait attirer la Grand Fleet loin de ses bases et la détruire ou au moins lui infliger des pertes suffisantes pour réduire la pression britannique en mer du Nord. La première cible fût la ville de Yarmouth située dans le comté de Norfolk. Le 2 novembre 1914 à 16.30, le Von Der Tann accompagné par le Moltke, le Seydlitz _navire amiral de l'amiral Hipper_ , le croiseur cuirassé Blücher et les croiseurs légers Strassburg Graudenz, Kolberg et Stralsund appareillèrent de Wilhelmshaven pour une bombardement côtier couvrant la mise en place d'un champ de mines destiné à perturber le trafic commercial britannique. A 18.00, deux squadrons de cuirassés de la flotte de haute mer appareillèrent, mettant cap au nord pour couvrir l'opération et attirer les britanniques vers le nord. Le lendemain matin à 6.30, les navires de l'amiral Hipper tombèrent sur le dragueur de mines britannique Halcyon ouvrant le feu ce qui attira l'attention du destroyer Lively. Hipper réalisant qu'il allait entrer dans un champ de mines ordonna à ses navires de regagner la haute mer ce qui n'empêcha pas les navires allemands de lâcher quelques salves sur Yarmouth mais avec très peu d'effets avant de regagner l'Allemagne. Sur le chemin de retour, le croiseur cuirassé Yorck chargé de couvrir le retour de la force de Hipper sauta sur une mine allemande et sombra Six semaines plus tard, le Von Der Tann fût engagé dans une nouvelle opération de bombardement qui devait aboutir à un affrontement en haute mer entre la Grand Fleet et la Hochseeflot. Les allemands engagèrent le 1er et le 2ème groupe d'éclairage composé des croiseurs légers Kolberg, Strassburg, Stralsund et Graundez, de deux flottilles de torpilleurs (18 navires au total), des croiseurs de bataille Seydlitz, Moltke, Von Der Tann, Derfflinger et du croiseur cuirassé Blücher. La force de l'amiral Hipper appareilla à 3.20 le 15 décembre 1914 suivit quelques heures plus tard par le gros de la flotte de haute mer mais cette dernière tomba sur des destroyers britanniques et craignant une attaque à la torpille de nuit, l'amiral Ingenohl ordonna la retraite. A l'approche de la côte britannique, les navires de l'amiral Hipper se divisèrent en deux groupes avec d'un côté le Seydlitz, le Moltke et le Blücher chargés de pilonner Hartlepool alors que le Von Der Tann et le Derfflinger étaient chargés de bombarder Scarborough et Whitby. A 8.15, le Kolberg commença à mouiller des mines, un quart d'heure après le début du bombardement de Scarborough mené par le Derfflinger et le Von Der Tann, bombardement qui s'acheva à 9.30. A la différence de Scarborough, Hartlepool était défendu par trois batteries de canons de six pouces ce qui représentait une menace non négligeable même pour des croiseurs de bataille. Les batteries furent mises en alerte à 7.46 quand de grands navires de guerre furent signalés. Le bombardement commença à 8.10 sans que les britanniques qui ne disposaient dans la région que de quatre destroyers, de deux croiseurs légers et d'un sous marin ne puissent réagir. Les batteries côtières britanniques se montrèrent suffisament précis pour obliger le Blücher à changer de position après avoir été encadré à plusieurs reprises. Le bombardement d'Hartlepool provoqua la mort de 86 civils tandis que 424 étaient blessés. Sept soldats étaient tués et quatorze blessés.1150 obus furent tirés. Côté allemand, huit marins avaient été tués et douze blessés. Le bombardement cessa à 8.50, les navires allemands quittant la zone. La Grand Fleet avait appareillé dès le 15 décembre de Scapa Flow avant même que les allemands ne commencent leur attaque. Le lendemain, 16 décembre 1914 à l'aube, des destroyers britanniques tombèrent sur des destroyers et des croiseurs mais l'engagement confus se termina sur un match nul. Les deux adversaires hésitèrent à engager le combat, craignant de se retrouver en infériorité numérique contre l'adversaire. De son côté l'amiral Hipper regroupa ses forces et le 16 décembre 1914 à 9.30, il ordonna le retour en Allemagne, apprenant que la flotte de haute mer avait regagné l'Allemagne, le laissant à découvert. Les inombrables hésitations de l'amiral Beatty sauva les allemands qui purent rentrer au port sans difficultés, la Grand Fleet regagnant ses bases le 17 décembre 1914. Le 15 janvier 1915, il fût affecté au 2nd Battlecruiser Squadron, composé des croiseurs de bataille New Zealand Australia et Indefatigable en devint le navire amiral. Bataille du Dogger Bank (23 janvier 1915)Design du HMS New Zealand avec les plate-formes aviation sur les tourelles P et QLe 23 janvier 1915, une force navale allemande appareilla sous le commandement de l'amiral Franz von Hipper pour nettoyer la région du Dogger Bank des chalutiers britanniques et de tous les navires pouvant recueillir du renseignement sur la Hochseeflot. Sous les ordres de l'amiral Hipper on trouvait les croiseurs de bataille Seydlitz Moltke Derfflinger, le croiseur cuirassé Blücher, les croiseurs légers Kolberg Stralsund Rostock et Graudenz et dix-huit torpilleurs. Les britanniques qui depuis longtemps pouvaient décoder les communications de la marine allemande firent appareiller une puissante force navale composée du 1st Battlecruiser Squadron (croiseurs de bataille Lion Tiger et Princess Royal), du 2nd Battlecruiser Squadron (croiseurs de bataille New Zealand et Indomitable), du 1st Light Cruiser Squadron (croiseurs légers Southampton, Birmingham, Lowestoft et Nottingham) et la Harwich Force (croiseurs légers Aurora Arethusa et Undauted plus 35 destroyers). Le lendemain à 7.20 du matin le 24 janvier 1914, le croiseur léger Arethusa repéra son homologue allemand, le SMS Kolberg. Un quart d'heure plus tard, Hipper qui avait localisé la force de Beatty ordonna de mettre cap au sud à 20 noeuds pour échapper aux américains, accélérant ensuite à 23 noeuds, la vitesse maximale du Blücher. Beatty ordonna à ses croiseurs de bataille de pousser les feux pour rattraper les allemands. Les New Zealand et Indomitable plus lents que les autres furent bien vite lachés mais le HMS New Zealand fût capable d'ouvrir le feu sur le Blücher à 9.35 et après une heure de tir, le New Zealand avait neutralisé la tourelle avant du croiseur cuirassé, bientôt rejoint par l'Indomitable. Après avoir tiré 147 obus, le New Zealand chavira et coula à 12.07. Le 22 avril 1916 alors que le New Zealand et l'Australia étaient en mission de chasse en mer du Nord, les deux sister-ship entrèrent en collision. Le premier ne fût que légèrement endommagé mais le second du subir des réparations plus importantes qui lui fit manquer la bataille du Jutland. Le New Zealand à la bataille du Jutland (31 mai 1916)Lorsqu'éclate la bataille du Jutland, le 2nd Battlecruiser Squadron est composé du HMS New Zealand (navire amiral avec à bord le contre-amiral William Pakenham), du HMS Indefatigable et du HMAS Australia mais seuls les deux premiers sont opérationnels, le troisième étant en réparation suite à une collision avec le HMS.....New Zealand le 22 avril 1916. Les croiseurs de bataille allemands de l'amiral Hipper furent les premiers à repérer leurs homologues anglais à 15.20, l'amiral Beatty repérant les croiseurs de bataille allemands dix minutes plus tard à 15.30. Beatty ordonna à 15.32 un changement de cap de l'est au sud-est pour tenter de couper le T allemand. Le 2nd BCS suivant le 1st BSCS. L'amiral Hipper conscient de la supériorité britannique décida de se replier en réduisant la vitesse à 18 noeuds pour retrouver les cuirassés de la Hochseeflot qui était à 60 miles de là. A ce moment, Beatty se rendit compte qu'il était encore trop au nord pour couper la route d'Hipper. Beatty mit cap au sud est à 15.45, suivant ainsi une route parallèle à celle de l'amiral Hipper, les deux forces étant séparés par 16000m. Les allemands ouvrirent le feu les premiers à 15.48 bientôt suivis par les britanniques mais seuls les HMS Lion et Princess Royal étaient en mesure de riposter efficacement, les autres navires étant encore en pleine manoeuvre. Le système de conduite de tir allemand était bien plus performant que le système britannique, les officiers directeurs britanniques ayant sous-estimé la distance des navires allemands plongé en plein brouillard. Le HMS Indefatigable concentra son tir sur le Von der Tann _premier croiseur de bataille allemand_ alors que le HMS New Zealand s'occupait du Moltke. A 15.54, la distance tomba à 11800m et six minutes plus tard, à 16.00, l'Indefatigable était touché par deux voir trois obus du Von der Tann à proximité de la tourelle Y et du quitter la ligne de bataille, commença à prendre de la gite à tribord avant d'être touché à nouveau par deux autres obus, un sur le gaillard arrière et un autre sur la tourelle avant. A 16.03, une violente explosion coupa le navire en deux, entraina la quasi-totalité de l'équipage, seuls deux survivants étant récupérés par des torpilleurs allemands. Après la perte de l'Indefatigable, le New Zealand concentra son tir sur le Von der Tann sur l'ordre de Beatty mais les distances étaient telles qu'il était difficile de vérifier l'impact des tirs, obligeant les navires britanniques à se rapprocher à quatre reprises. Peu après, le 5th Battle Squadron (cuirassés classe Queen Elizabeth : Barham Warspite Malaya et Valiant, le Queen Elizabeth étant à l'époque en travaux) fit son apparition, engagant les Von der Tann et Moltke. A 16.30, le croiseur léger Southampton informa l'amiral Beatty de l'apparition au nord et à pleine vitesse des cuirassés du vice-amiral Reinhard Scheer mais mit cinq minutes à informer Beatty qui filait toujours vers le sud et il fallu encore deux minutes pour confirmer son message et pousser Beatty à donner des ordres en conséquence. Durant l'engagement avec les croiseurs de bataille teutons, il n'eut à souffrir que de très légers dommage, un obus de 280mm ayant touché la tourelle Y. Le New Zealand fût engagé par le cuirassé Prinzregent Luitpold à partir de 17.08 mais sans aucun dommage même si plusieurs salves l'encadrèrent dangereusement. Les échanges de tir commencèrent à 17.40 jusqu'à 17.47 quand Beatty ayant compris qu'il était tombé sur trop forte partie, ayant décidé de se replier sur les cuirassés de Jellicoe. Un véritable jeu du chat et de la souris opposa les navires allemands et britanniques, les britanniques perdant de vue les allemands pendant de longue minute jusqu'à 20.05. Dix minutes plus tard, les torpilleurs allemands lancèrent une véritable charge suicide contre les navires de Beatty mais qui donna plusieurs minutes précieuses pour les navires allemands. Les croiseurs de bataille New Zealand et Indomitable concentrèrent leur feu sur le SMS Seydlitz et plaça cinq coups avant que le croiseur de bataille ne se replie. Les croiseurs de bataille britanniques engagèrent un court instant les prédreadnought allemands mais la nuit et le mauvais temps mit fin à la bataille. Fin de carrière pour un croiseur de bataille Le New Zealand dans le canal de Panama le 16 décembre 1919Après la bataille du Jutland, le croiseur de bataille subit un carénage qui l'immobilisa jusqu'en novembre 1916 avant de reprendre son service. Il subit un nouveau carénage du décembre 1918 au février 1919 afin qu'il serve au tour du monde l'amiral Jellicoe dans les différents dominions et dans l'Empire des Indes. Il resta notament onze semaines en Nouvelle Zélande. Quand à Jellicoe, il revint en Nouvelle Zélande comme gouverner général (1920-1924). Le HMS New Zealand est désarmé et placé en réserve le 15 mars 1920 avant d'être vendu à la démolition le 19 décembre 1922. A noter que durant la seconde guerre mondiale, quatre de ses canons de 102mm furent utilisés pour la défense côtière. Deux d'entre-eux sont encore exposés devant le Auckland War Memorial Museum. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 17:45 | |
| Le HMAS Australia Le HMAS Australia au mouillagePrésentation-Le HMAS Australia est mis sur cale aux chantiers John Brown & Clydebank Company le 26 juin 1910 lancé le 25 octobre 1911 et admis au service actif le 21 juin 1913. Le troisième croiseur de bataille de classe Indefatigable est le premier navire de la jeune marine australienne à porter le nom de l'Ile-Continent. Auparavant, un navire de la Royal Navy à porté le nom d'Australia, un croiseur cuirassé de classe Orlando en service de 1888 à 1905. Le croiseur HMS Australia classe OrlandoAprès le croiseur de bataille, un deuxième navire de la Royal Australian Navy (RAN) à porté ce nom, un croiseur lourd de classe County en service d'avril 1928 à août 1954. Il aurait du être suivit par le porte-aéronefs britannique HMS Invincible vendu à l'Australie mais l'Amirauté britannique obtint l'annulation de la vente après la guerre des Malouines sans parle de l'impact des élections fédérales australiennes de 1983 qui mit sous l'éteignoir les ambitions aéronavales de la RAN. Premières années Peu après son admission au service actif, l'Australia fût visité par le roi George V et Edward, prince de Galles (futur Edouard VIII) mais également par le premier lord de l'amirauté Winston Churchill et d'autres somités. Escorté par le croiseur léger HMAS Sydney, le tout nouveau croiseur de bataille quitta l'Angleterre le 25 juillet direction l'Afrique du Sud pour promouvoir les liens entre les deux dominions. Les deux navires jettèrent l'ancre à Table Bay du 18 au 26 août 1913 avant de visiter Simonstown puis pour le croiseur de bataille Durban avant de traverser l'Océan Indien. L'Australia et le Sydney jettèrent l'ancre en baie de Jervis sur la côte sud-est de l'Australie retrouvant les autres navires de la RAN (croiseurs Encounter, Melbourne, destroyers Parramatta, Warrego et Yarra) qui entrèrent tous à Sydney le 4 octobre 1913. Le HMAS Australia passa la fin de l'année 1913 et le début de l'année 1914 à faire une tournée des ports australiens pour promouvoir l'unité d'un pays encore jeune (à peine treize ans). En juillet 1914, l'Australia et les autres unités de la marine australienne étaient en plein entrainement au large des côtes du Queensland. Le 27 juillet 1914, la marine australienne reçut un télégramme de l'Amirauté britannique l'informa de la dégradation de la situation en Europe et trois jours plus tard, le HMAS Australia reçut l'ordre de regagner Sydney pour embarquer charbon et fournitures. L'Australia dans la première guerre mondiale (1) : patrouilles et escortesLe HMAS Australia à RabaulLe 3 août 1914, la Royal Australian Navy fût placé sous contrôle britannique. Le fleuron de la marine australienne devait rejoindre la China Station pour surveiller et détruire le German East Asia Squadron de l'amiral Von Spee. L'annonce de sa présence força l'amiral allemand à choisir des eaux moins inhospitalières pour ses croiseurs cuirassés inférieurs en vitesse et puissance de feu au croiseur de bataille australien. La Grande Bretagne et ses dominions déclarèrent la guerre à l'Allemagne le 5 août 1914. Quelques heures plutôt, l'Australia avait quitté Sydney en pleine nuit, retrouvant au sud de la Nouvelle Guinée Allemande d'autres navires australiens. L'objectif est Rabaul qui pouvait servir de base à Von Spee que devait nettoyer les navires australiens, couvert par l'Australia chargé de contrer les Scharnhorst et Gneisenau. L'opération est exécuté dans la nuit du 10 au 11 août 1914 mais aucun navire allemand ne fût trouvé dans le port et durant les deux jours suivants, les patrouilles dans la région furent infructueuses. A la fin du mois d'août 1914, l'Australia et le Melbourne escortèrent des navires transportant des troupes néo-zélandaises chargés d'occuper les Samoa allemandes qui pouvait servir de base aux navires allemands. Le croiseur de bataille quitta Port Moresby le 17 août 1914, retrouvant à la mer le Melbourne le 20 août. Après une escale à Nouméa le 21 août où il retrouva la force d'occupation néo-zélandaise transportée par les navires Moeraki et Monowai, le croiseur cuirassé Montcalm de la marine française et trois croiseurs légers britanniques de classe Pelorus. L'échouage du Monowai retarda l'opération jusqu'au 23 août 1914, les navires du convoi faisant escale à Suva (Fidji) le 26 août avant d'arriver à Apia au matin du 30 août 1914. La ville se rendit sans combat, l'Australia et le Melbourne appareilla dans la nuit du 31 août au 1er septembre 1914 avant d'être chargé de l'escorte de la force navale transportant des unités australiennes à Rabaul. Le convoi en question se composait donc du croiseur de bataille Australia, des croiseurs Sydney et Encounter, des destroyers Parramatta, Warrego et Yarra, des sous marins AE1 et AE2, le croiseur auxiliaire Berrima, le navire de soutien Aorangi, trois charbonniers et un pétrolier. Elle appareilla de l'archipel des Lousiades le 11 septembre 1914 et durant le débarquement en baie de Karavia, l'Australia captura le vapeur allemand Sumatra. La colonie allemande de Rabaul fût prise le 15 septembre 1914 et le croiseur de bataille pu rentrer à Sydney le même jour. Quelques semaines plus tôt, l'amiral allemand Maximilian Graf Spee commandant du German East Asia Squadron avait décidé de quitter la région en raison d'une trop grande disproportion entre ses forces et celles des alliés. Seul l'Emden devait rester dans la région pour attaquer le trafic britannique dans l'Océan Indien. Le 1er octobre 1914, l'Australia le Sydney le Montcalm et l'Encounter quittèrent Rabaul pour tenter de trouver les navires allemands mais après avoir fait demi-tour, il fût informé de l'attaque sur Tahiti. L'Amirauté persuadé que Fidji pourrait être attaqué y envoya le HMAS Australia à partir de Suva le 12 octobre 1914 passant quatre semaines en patrouilles autour des Fidji, Samoa et Nouvelle-Calédonie. La prédiction de l'amiral Patey était juste : Graf Spee se rendit en Amérique du Sud triomphant à Coronel puis étant écrasé au large des Falklands. L'Australia en guerre (2) : Mer du Nord Les forces de l'amiral Graf Spee ayant fini au fond de l'Atlantique, l'Australia pouvait être déployé ailleurs. Initialement, il devait être déployé au sein du West Indies Squadron. Le canal de Panama étant fermé, le croiseur de bataille du passer par le détroit de Magellan les 31 décembre 1914 et 1er janvier 1915. Au cours du transit, ses hélices furent endommagés obligeant à des réparations aux Falklands jusqu'au 5 janvier 1915. Alors qu'il était au large de la Jamaïque le 11 janvier, le HMAS Australia reçut l'ordre de gagner Gibraltar où il arriva le 20 janvier avant de gagner Plymouth où il arriva le 28 janvier pour un petit carénage jusqu'au 12 février avant de gagner Rosyth et de devenir le navire amiral du 2nd Battlecruiser le 22 février 1915. Il effectua alors de nombreuses patrouilles pour assurer un blocus à distance des côtes allemandes mais aussi un entrainement intensif et des escortes. Le 21 avril 1916 au matin, l'Australia et ses deux sister-ship appareillèrent encore pour le Skagerrak afin de perturber les liaisons entre la Suède et l'Allemagne. L'opération de chasse dans la région du du Kattegat fût annulé quand il apparu que la Hochseeflot était sur le point d'appareiller pour contrer les britanniques. Dans l'après midi du 22 avril, la forces des croiseurs de bataille tomba dans un banc de brouillard alors que les navires zigzaguaient pour échapper aux sous marins, l'Australia et le New Zealand entrèrent en collision. Si le New Zealand ne fût que légèrement endommagé, l'Australia le fût suffisament pour être immobilisé pour d'importantes réparations du 22 avril au 9 juin 1916 ce qui lui fit manquer la bataille du Jutland à laquelle participèrent ses deux sister-ships. Le 12 décembre 1917, l'Australia joua encore de malchance puisqu'il eut une nouvelle collision avec le HMS Repulse ce qui nécessita trois semaines de réparations de décembre 1917 à janvier 1918. Durant cette période de réparation, il devint le premier navire de la marine australienne à lancer un avion en l'occurence un Sopwith Pup le 18 décembre 1917. Durant l'année 1918, l'Australia et la Grand Fleet effectuèrent plusieurs missions de couverture de convois notament en février. Le 6 mars, il appareilla avec le 1st Battlecruiser Squadron pour couvrir des mouilleurs de mines chargés de bloquer la mer du Nord entre la Norvège et les îles britanniques. Un Sopwith mis en place sur une des deux tourelles latérales du HMAS AustraliaA partir du 8 mars, le croiseur de bataille testa le décollage d'avions depuis des plate-formes installées sur les tourelles latérales «P» et «Q» avant de sortir le 22 mars pour contrer la Hochseeflot qui voulait intercepter les convois britanniques à destination de la Norvège mais encore une fois, la rencontre n'eut pas lieu. Le 2nd Battlecruiser Squadron appareilla à nouveau le 25 avril pour couvrir les mouilleurs de mines avant de couvrir un autre convoi à destination de la Norvège. A partir du 14 mai, le HMAS Australia embarqua un Sopwith Strutter de reconnaissance et un Sopwith Camel de chasse, les utilisant jusqu'à la fin de la guerre. L'Australia termina la guerre en escortant le SMS Hidenburg d'Allemagne à Scapa Flow ce qui n'améliora pas le moral déjà chancelant de l'équipage. Retour en Australie et mutinerieLe HMAS Australia quitte la Grande Bretagne le 23 avril 1919 en compagnie du HMAS Brisbane qui bien vite abandonna le croiseur de bataille pour prendre en remorque le sous marin J5. L'Australia arriva à Fremantle le 28 mai 1919 mais le contrôle de la Royal Navy ne cessa que le 1er août 1919. le HMAS Australia resta dans l'histoire avec la mutinerie qui secoua le navire à son retour en Australie. Cette mutinerie qui resta «bon enfant» comme souvent dans les marines anglo-saxonnes était lié à une fausse rumeur de prolongation de l'escale. Les condamnations furent lourdes : deux peines de deux ans de prison avec révocation de la Marine, une peine de dix-huit mois d'emprisonnement avec révocation et deux peines d'un an d'emprisonnement. Pour la marine l'incident est clos mais l'opinion publique est outrée et le gouvernement est prêt à faire preuve de souplesse mais deux amiraux menacent de démissioner. Finalement un compromis honorable est trouvé : la grâce est prononcée mais les équipages sont informés qu'il s'agit d'une mesure de clément exceptionnelle et en conséquence les deux amiraux retirent leur démission et les cinq coupables sont libérés le 20 décembre, c'est-à-dire au bout de six mois de peine. En mai 1920, l'Australia participa aux célébrations lors de la visite du prince de Galles et à différentes expérimentations dont celle d'un hydravion Avro 504 pour préparer la création d'une force aéronavale propre à la marine australienne. L'avenir du HMAS Australia était cependant sombre car l'absence de menace immédiate rendait superflu le maintien d'un navire de ligne au sein de la marine australienne. Crépuscule Le HMAS Australia à Garden Island en 1924Le croiseur est de retour à Sydney en novembre 1921 et au mois de décembre, il est désarmé et placé en réserve. Son remplacement fût un temps envisagé mais le traité de Washington limitant les armements navals au niveau de l'Empire britannique, son remplacement tomba à l'eau si au moins il avait été sérieusement envisagé. Entre novembre 1923 et janvier 1924, tous les équipements récupérables furent retirés du navire, les canons de 12 pouces n'en firent pas partie, le projet de les utiliser pour des fortifications à terre tombant à l'eau pour des raisons de coûts mais également techniques (les obus n'étaient plus fabriqués en Grande Bretagne). Il fût alors décidé de saborder le navire. L'opération fût d'abord fixée au Anzac Day le 25 avril 1914 mais fût avancé au 12 avril 1924 pour permettre au British Special Service Squadron formé notament du HMS Hood et du HMS Repulse de participer. Mouillé à 25 miles nautiques au nord-est de Sydney, dans des eaux où son renflouement serait impossible. L'ancien croiseur de bataille fût escorté par les navires australiens Melbourne, Brisbane, Adelaide, Anzac et Stalwart, les navires du Special Service Squadron et des ferry transportant des passagers. A 14.30, l'équipage de sabordage fit sauter les charges et ouvrit les vannes avant d'évacuer le navire qui mit vingt minutes à chavirer puis à couler. Quand le croiseur de bataille eut disparu, un avion de la RAAF largua une couronne et le Brisbane tira 21 coups pour saluer. L'épave fût localisée exactement en 2007, à 400m de profondeur. La fin du HMAS Australia _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 17:56 | |
| CARACTERISTIQUES TECHNIQUES Déplacement : standard 18797 tonnes pleine charge 22485 tonnes Dimensions : longueur 179.8m tirant d'eau 24.4m tirant d'eau 8.2m Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson alimentées par 31 chaudières à vapeur Babcock & Wilcox dévellopant une puissance totale de 43000ch et entrainant 4 hélices Performances : vitesse maximale 25.8 noeuds distance franchissable 6690 miles nautiques à 10 noeuds Protection : ceinture blindée de 102 à 152mm ponts blindés 38 à 64mm barbettes 178mm tourelles 178mm tour de commandement 102 à 254mm, bulkheads antitorpilles 64mm Armement :Tourelle A du HMAS Australia. Notez l'avion sur la plate-forme de la tourelle P-8 canons de 305mm (12 inch) Mark X en 4 tourelles doubles (une avant une arrière et deux latérales). Ce canon de 45 calibres tire des obus de 389kg à une distance maximale de 17236m et ce à raison de 1.5 coups par minute. Les tourelles doubles des Indefatigable sont désignées modèles BIX ou BX et pèsent 457 tonnes à vide et 508 tonnes en ordre de combat. Elles peuvent pointer en site de -3° à +13.5° à raison de 3° par seconde et en azimut sur 150° (tourelles avant et arrière) et de 30 à 150° pour les tourelles latérales P et Q raison de 4° par seconde. La dotation en munitions est de 80 obus par canon soit un total de 640 obus. Canon de 102mm identique à ceux des Indefatigable-16 canons de 102mm (4inch) Mark III . Ce canon de 40 calibres tire des obus de 14kg à une distance maximale de 8780m à raison de 8 à 10 coups par minute. Ce canon monté sur affût simple ou en casemates pouvait pointer de -10° à +20° et en azimut sur 360°. La dotation en munitions est inconnue. -5 tubes lance-torpilles de 457mm pour des torpilles Mark VII et VIII Equipage : 784 officiers et marins en temps de paix 1032 en temps de guerre SOURCES-Encyclopédie des armes Edition Atlas tome 6 p1341-60 «Les cuirassés de la première guerre mondiale» (croiseurs de bataille classe Invincible p1347) -Guy Le Moing Et L'Océan fût leur tombe notament les p186-87 sur la bataille d'Heligoland, la bataille navale de Coronel p187-188, la bataille des Falklands p189-90, la bataille du Dogger-Bank p190-191, la bataille de Jutland p 192-94. -Guy le Moing Grognes et colères de marins «Cinq siècles de mutineries maritimes» -Ressources internet diverses -Photos et docs de l'ami Vautour FIN DE L'ARTICLE A VENIR : TCD CLASSE OURAGAN _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | pascal Vice-amiral
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 18:33 | |
| Fisher fut très impressionné par le comportement des croiseurs japonais à la bataille de Tshushima. Togo les avait intégré à sa ligne cuirassée pour compenser le nombre inférieur de ses cuirassés face aux russes.
On en tira un peu vite la conclusion que des navires rapides et évolutifs pouvaient soutenir la pression de la ligne adverse ...
C'était oublier le piètre état de la flotte russe après son périple et sa vitesse au moment de la bataille moins de 10 noeuds... bref assez peu représentatif d'un ennemi comme la marine du Kaiser |
| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 18:49 | |
| C'est exacement ça et Tirpitz beaucoup moins flamboyant que Fisher avait compris qu'un bon blindage est plus efficace que quelques noeuds de vitesse supplémentaires. Cela me rappelle ce que j'ai lu sur le blindage d'un char de combat à un moment où les américains voulaient remplacer leurs Abrams de 60 tonnes par des véhicules de 18 tonnes "Quand les éclats d'obus tombent autour de vous, c'est rassurant de savoir que vous êtes protégés par 600mm de blindage"
Pour cet article je n'ai qu'un regret : le manque de photo et sans le concours de Fred cela aurait été bien famélique. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 22:33 | |
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 22:36 | |
| Merci Le Breton. Ce qui est curieux c'est que pour les Invincible je n'ai pas eu ce problème _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 22:38 | |
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| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
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| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 22:41 | |
| _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
Nombre de messages : 7384 Age : 53 Ville : Paris 12ème Emploi : Fonctionnaire Date d'inscription : 03/06/2006
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 22:43 | |
| - clausewitz a écrit:
- Merci Le Breton. Ce qui est curieux c'est que pour les Invincible je n'ai pas eu ce problème
j'ai beaucoup de photos de navires anglais.......(je suis le modo de la RN) _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 22:49 | |
| Oui j'avais oublié. Je prévois de faire bientôt les cuirassés de classe Nelson donc si tu as des photos de ces deux navires, n'hésite pas à me les envoyer. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Jefgte Aspirant
Nombre de messages : 1474 Age : 68 Ville : France Emploi : Retraité Date d'inscription : 10/08/2005
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Mer 21 Avr 2010, 23:59 | |
| Encore un bel article de notre ami Claus Ces croiseurs de batailles avec les 3 cheminées espacées ont une silhouette particulièrement élancée... je les classe parmis mes préférés. Jef |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Jeu 22 Avr 2010, 20:46 | |
| Comme d'habitude, pas grand chose à dire sinon bravo - Citation :
- C'est exacement ça et Tirpitz beaucoup moins flamboyant que Fisher avait compris qu'un bon blindage est plus efficace que quelques noeuds de vitesse supplémentaires
A la décharge de Fisher rappelons que les croiseurs de bataille avaient également pour tâche de traquer et détruire les croiseurs ennemis lancés contre le commerce britannique (rôle dans lequel ils ont fait la preuve de leur efficacité aux Falklands). L'erreur des britanniques fut de les employer dans un rôle pour lequel il n'était pas adaptés (faire combattre un croiseur de bataille contre un dreadnought s'était envoyer le premier à la mort, comme le prouve la bataille du Jutland). |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Jeu 22 Avr 2010, 20:55 | |
| Et même Fisher disait clairement que le rôle des croiseurs de bataille était de détruire les éclaireurs ennemis et de se retirer avant la riposte même si je pense que les croiseurs de bataille anglais n'auraient pas été moins efficace en s'inspirant des allemands pour la protection. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Jeu 22 Avr 2010, 21:09 | |
| - Citation :
- même si je pense que les croiseurs de bataille anglais n'auraient pas été moins efficace en s'inspirant des allemands pour la protection.
On est d'accord, mais l'infortune des croiseurs de bataille anglais réside d'avantage dans une utilisation inadaptée que de défauts de conception (même si ils auraient sans doute gagné à avoir quelques cm de blindage en plus comme leurs homologues allemands) |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Jeu 22 Avr 2010, 21:11 | |
| Et j'ai oublié dans mon message (mais j'ai déjà du le dire dans un article précédent) les anglais privilégiaient la cadence de tir à la précision (peut être parce que leur conduite de tir était moins performante que les allemands) et avaient chargés leurs navires ras la gueule d'obus et de gargousses (en sac de toile) sans fermer les portes étanches entre les soutes et les tourelles donc de véritables poudrières flottantes....... . _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Jeu 22 Avr 2010, 23:09 | |
| - Citation :
- On est d'accord, mais l'infortune des croiseurs
de bataille anglais réside d'avantage dans une utilisation inadaptée que de défauts de conception (même si ils auraient sans doute gagné à avoir quelques cm de blindage en plus comme leurs homologues allemands) je pense qu'on peut vraiment parler de défauts de conception notamment pour les derniers alors que les américains viennent de lancer les premiers cuirassés "tout ou rien" les Oklahoma qui concentre les blindage notamment horizontal sur les points névralgiques au détriment au reste alors que par exemple le Hood voyait son blindage réparti sur tout le flotteur. Pour un poids de blindage égal un navire tout ou rien protège beaucoup mieux ses magasins à munitions par exemple |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Ven 23 Avr 2010, 20:56 | |
| +1 Par ailleurs la formule du croiseur de bataille, tel que le concevaient les britanniques, était plutôt dispendieuse! Construire des navires aussi coûteux que des cuirassés pour faire la chasse aux croiseurs !!! Les CB Allemand, eux tenaient plus du cuirassé rapide! |
| | | Colombamike Capitaine de corvette
Nombre de messages : 3270 Age : 44 Ville : Massilia Emploi : Yep Date d'inscription : 06/11/2007
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Ven 23 Avr 2010, 21:19 | |
| Toujours assez étonnant de voir que certains croient encore que les croiseurs de batailles étaient des navires vulnérables à cause de leurs dispositions (et épaisseur) de blindage.... Certes, les croiseurs de batailles anglais de la période 1908-1914 (3 invincible, 3 indefatigable, 2 lion, 1 tiger) étaient vulnérables aux obus de 283-305 (qui pouvaient percer leurs blindages)....et alors ???? Ce qui coula les croiseurs de batailles anglais au jutland, c'est pas le manque d'épaisseur de blindage (ou la mauvaise position de celui-ci) ! C'est tout les systèmes de protections (portes anti-feu/flash, compartimentation dans les tourelles/soutes/magazins, procédures anti-feu, respects des règles de sécurités dans les soutes, ect...) q ui furent défectueux... Quand aux blindages "all or nothing", il prouva parfois son inefficacité - Explosion du Roma (1 bombe réussit à percer les blindages) - Yamato (explosion finale du navire) - Arizona (explosion du navire, suite à l'embrasement des soutes à munitions avants) - Explosion du Mutsu (même si, certes, elle fut accidentelle) (quoique je ne suis pas sur que les nagato avaient du all or nothing... Le plus important, c'est pas l'épaisseur du blindage ou sa disposition, mais les normes/procédures de sécurités mises en œuvres en cas de catastrophes ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Ven 23 Avr 2010, 21:29 | |
| Disons que l'importance du blindage et sa disposition peut fortement contribuer à réduire l'ampleur de la dite catastrophe lorsqu'elle survient. Pour faire une analogie avec l'automobile c'est sur que ce qui compte le plus dans un accident c'est le conducteur, mais le fait de conduire une voiture neuve, bien entretenue, avec direction assistée, ABS et autres aides au pilotage contribue fortement à diminuer le risque d'avoir un accident. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Ven 23 Avr 2010, 22:36 | |
| @Eagle: +1 @Colombamike: en 1941, à l'époque de la Bataille du détroit du Danemark, cela faisait pourtant belle lurette que la RN avait révisé les système de protection de ses navires, suite au désastre du Jutland! Cela n'empèchera pas pour autant le Bismarck de "foutre-en-l'air" le Hood, avec la même facilité, que l'avait eu le Von der Tann, avec l' Indefatigable (ou le Derflinger avec l' Invincible et le Queen Mary). |
| | | Colombamike Capitaine de corvette
Nombre de messages : 3270 Age : 44 Ville : Massilia Emploi : Yep Date d'inscription : 06/11/2007
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Sam 24 Avr 2010, 10:22 | |
| - vautour a écrit:
- @Colombamike: en 1941, à l'époque de la Bataille du détroit du Danemark, cela faisait pourtant belle lurette que la RN avait révisé les système de protection de ses navires, suite au désastre du Jutland!
Cela n'empèchera pas pour autant le Bismarck de "foutre-en-l'air" le Hood Yo, On en revient à l'efficacité des procédures, et systèmes de protection Le hood ne fut pas coulé par une pluie d'obus de 381, mais par un incendie déclaré dans les 102 qui se propagea dans les soutes à 381 C'est pas les blindages all or nothing qui sauva les Roma, Arizona, Yamato... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: ROYAL NAVY CROISEURS DE BATAILLE CLASSE INDEFATIGABLE Sam 24 Avr 2010, 11:55 | |
| - Citation :
- On en revient à l'efficacité des procédures, et systèmes de protection
Evidement que les procédures et systèmes de protection sont importants, mais l'épaisseur du blindage et sa répartition l'est autant, sinon plus. Les meilleures procédures de sécurité possibles et imaginables ne permettent certainement pas à un navire "en papier alu" de survivre à une rafale de 380mm, tandis qu'un navire protégé par un blindage de 800mm encaissera la même sans broncher. Et l'incendie dans les soutes à obus de 102mm du Hood s'est déclaré parce qu'un obus de 380 tiré par le Bismarck y a explosé, ce qui ne se serait pas forcément produit si les soutes à munitions avaient été mieux protégées. |
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