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| RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) | |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) Mar 26 Déc 2023, 17:49 | |
| RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (ALLEMAGNE)Le FGS Berlin (A-1411) en compagnie du USS Mesa Verde (LPD-19) AVANT-PROPOSUne brève histoire du ravitaillement à la merLongtemps l'endurance des navires était liée aux vivres et à la psychologie des marins. L'apparition de la vapeur impose d'autres servitudes à savoir le ravitaillement en carburant, le charbon d'abord puis le mazout. Cela renforce les besoins en bases et infrastructures déjà importants au moment de la marine à voile (les grandes bases navales européennes date pour beaucoup de l'époque moderne [1492-1789]) et ce n'est pas pour rien que ce sera l'un des arguments utilisé pour justifier la colonisation extra-européenne ou le maintien de certaines possessions. Pas certain que Londres ne conserve Gibraltar pour son relief, son climat ou sa gastronomie. Comment faire alors si on ne possède pas de bases mais que l'on veut pouvoir opérer loin de rivages familiers ? BCR Marne (A-630) en compagnie d'une frégate allemande de classe BremenEh bien ravitailler le navire de combat par un navire plus ou moins spécialisé en pleine mer. Plus facile à dire qu'à faire car il faut gérer les mouvements de deux navires sur une surface mouvante soumise aux caprices de la nature. Les premiers essais ont lieu après le premier conflit mondial et sans surprise se sont les allemands et plus surprenant les anglais qui sont les pionniers et qui vont tenter de maitriser le RAM ou le Replenishment at Sea (RAS). Deux techniques sont envisagées : le ravitaillement à couple (un ou deux navires naviguant de concert à tribord et à babord) ou en flèche (le ravitaillé étant derrière le ravitailleur). Dans un premier temps le seul ravitaillement concerne le carburant mais durant la WWII les américains transfèrent d'un navire à l'autre carburant, eau, huiles, munitions, nourriture et pièces détachées depuis des navires monovalents. USS Conecuh (AOR-110)Ce n'est qu'après guerre que des ravitailleurs polyvalents seront construits (en étudiant en détail le Ditmarschen un ravitailleur allemand capturé et remis en service sous le nom de USS Conecuh (AOR-110)) aux côtés de ravitailleurs spécialisés (pièces détachées, munitions.....). Après la guerre le RAM voit son importance accrue avec les besoins des groupes aéronavals et surtout la crainte d'une guerre nucléaire et la nécessité de devoir se battre sans avoir de bases (théorie de la guerre les reins brisés, les britanniques pensaient pouvoir tenir six semaines). Les technologies évoluent avec des poulies à tensionnement constant permettant d'écarter le ravitailleur et le ravitaillé en s'adaptant à la vitesse et à la météo. Des pompes plus puissantes accélèrent le tempo, l'informatique facilite la gestion des stocks et la généralisation de l'usage de l'hélicoptère permettent d'augmenter encore le rythme des opérations ou de répondre à une urgence. A l'avenir peut-on imaginer une révolution technique ? Il serait tentant d'imaginer des drones autonomes comme ceux imaginés par de grandes plate-formes de vente en ligne mais j'ai du mal à y croire. Au mieux ce sera un appoint aux techniques traditionnelles. Miscellanées sur l'histoire navale allemandeNdA Comme l'histoire navale allemande est peu connue en dehors des deux conflits mondiaux je vais rappeler ici les grands traits de cette histoire.La première «marine allemande» est la Preussiche Marine active de 1701 à 1867 ne s'illustre guère en raison de la présence de puissances navales bien plus puissantes (Suède et Russie) et du peu d'appétence des rois de Prusse pour la marine, Frederic II aurait dit un jour préférer avoir la meilleure armée d'Europe que la pire marine du continent. Passons rapidement sur la Reichsflotte active de 1848 à 1852 et sur la Norddeutsche Bundesmarine active de 1867 à 1871, les quelques engagements de la guerre de 1870 n'ayant aucun impact sur le court général du conflit. HochseeflotTout change avec la Kaiserliche Marine active de 1871 à 1918. Cette première vraie marine allemande va jouer un rôle majeur notamment la splendide Hochseeflot, la flotte de haute-mer, des cuirassés et des croiseurs de bataille qui donnèrent des sueurs froides aux amiraux britanniques. Elle s'illustre dans la première guerre mondiale avec des résultats contrastés, les différents affrontements de surface sont rarement décisifs et la guerre sous-marine à outrance à poussé les américains dans la guerre avec les résultats que l'on sait. Le conflit terminé, les sous-marins seront récupérés, démolis et pour certains remis en service tandis que les navires de ligne finiront pour beaucoup au fond du mouillage forain de Scapa Flow. Après l'existence d'une marine provisoire ( Vorlaüfige Reichsmarine) du 16 avril 1919 au 31 mars 1921, une nouvelle marine allemande arrive la Reichsmarine qui va exister jusqu'en 1935 quand la Kriegsmarine va la remplacer. Elle récupère des navires légers et/ou déclassés tout juste bons à assurer la défense des côtes tout en sachant ne pouvoir disposer de sous-marins, d'une aéronavale et de cuirassés d'escadre, clauses du Traité de Versailles oblige. cuirassé de poche KMS DeutschlandLes allemands vont tricher, interpréter les clauses et se montrer innovant en construisant trois cuirassés de poche qui vont provoquer une course au 35000 tonnes, une conséquence qui n'avait probablement pas été anticipée. Avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir, la marine allemande va bénéficier d'investissements importants pour permettre de retrouver une puissance navale conforme à son rang. Cela va passer par la construction de nouveaux navires de ligne, de croiseurs légers et lourds, de destroyers pardon de Zerstörer et bien entendu de sous-marins. Le 21 mai 1935 la Reichsmarine devient la Kriegsmarine («marine de guerre»). Si certains avaient des doutes sur les projets des nouveaux maitres de l'Allemagne je pense qu'ils ont été décillés (encore que....). Les clauses du Traité de Versailles sont toutes dénoncées permettant aux allemands de construire la marine qu'ils souhaitent. Seulement voilà tout cela ne se fait pas en un claquement de doigt car il faut dessiner des navires, trouver les équipages, aménager les infrastructures..... . Plan Z Les ambitions sont très trop grandes avec notamment le fantasmagorique Plan Z qui prévoyait la constitution pour 1948 d'une puissante marine capable de rendre la monnaie de sa pièce aux anglais et aux français. Ce plan Z est tout sauf cohérent. Il est non seulement irréaliste en termes de délais mais il fait fit non seulement de la question des équipages (la marine n'est pas la seule à avoir besoin de personnel qualifié), d'une stratégie contestable (la guerre de course) et de rivalités internes au régime nazi. En septembre 1939 la Kriegsmarine n'est absolument pas prête pour la guerre qui s'annonce. Les grands unités de surface en chantier vont pour la plupart être abandonnées sur cale ou au stade de l'armement et le sous-marin va devenir la priorité des priorités. La marine allemande va réaliser quelques coups d'éclats notamment l'opération Weserübung en Norvège et quelques missions de guerre de course mais très vite la Kriegsmarine va comprendre qu'elle ne peut gagner cette guerre. U-537Certes les U-Boot vont porter des coups sévères à la marine marchande alliée mais dès l'entrée en guerre des Etats-Unis il devient évident comme en 1917 que le temps joue pour les alliés. Très vite les chantiers américains produisent plus de navires que ceux coulés dans l'Atlantique, les technologies progressent et le sous-marin de prédateur devient de plus en plus une proie. En mai 1943 l'amiral Donitz considère que la Bataille de l'Atlantique est perdue. La suite pour la Kriegsmarine c'est une lente et longue agonie avec encore quelques coups d'éclat mais peu à peu les unités de surface disparaissent en mer (Scharnhorst) ou au port (Tirpitz), le Prinz Eugen étant la plus grosse unité de surface allemande à survivre au conflit mais pour mieux disparaître au cours d'un essai atomique dans le Pacifique. En 1945 comme en 1918 l'Allemagne se retrouve sans marine digne de ce nom sauf que cette fois-ci il n'y à plus d'état. Cela aurait pu durer si il n'y avait pas eu le déclenchement de la guerre froide et la naissance de deux Allemagnes antagonistes et qui dit deux Allemagnes dit deux marines, la Bundesmarine d'un côté et la Volksmarine de l'autre. Frégate Berlin (classe Koni)La «marine du peuple» est sans surprise la marine est-allemande active du 1er mars 1956 au 2 octobre 1990. C'est une marine littorale, une Green Water Navy dans le jargon anglo-saxon avec des corvettes ou des frégates légères, des navires légers d'attaque (lance-torpilles puis lance-missiles), quelques navires amphibies type LST, des dragueurs de mines, des chasseurs-bombardiers mais à la différence de son homologue ouest-allemande pas de sous-marins. Chasseur-bombardier Sukhoï Su-22En cas de conflit elle aurait du participer à la prise de contrôle de la mer Baltique en liaison avec les marines polonaises et soviétiques. Navire amphibie de classe Frotsch ayant connu une deuxième carrière sous les couleurs indonésiennesQuand la réunification allemande fût actée, une partie du personnel et quelques navires rallièrent soit la Deutsche Marine _nouvelle désignation de la Bundesmarine_ ou le corps es gardes-frontières, d'autres navires étant revendus à l'Indonésie notamment les corvettes de classe Parchim et les navires amphibies de classe Frosch. La frégate Bremen (F-207) et le sous-marin U-18A l'ouest du rideau de fer, la «marine fédérale» est reconstituée pour combattre en mer Baltique (pour protéger les détroits danois) mais aussi en Mer du Nord ce qui implique des servitudes différentes. Cela est peu connu mais la marine allemande à longtemps été corsetée par des limitations techniques en terme de tonnages ce qui in fine ne posait pas de problèmes insurmontables. Los ! La marine fédérale allemande disposait de frégates et de destroyers, des sous-marins, des patrouilleurs lance-missiles, des dragueurs de mines, quelques navires de soutien, des chasseurs-bombardiers Tornado, des avions de patrouille maritime et des hélicoptères mais pas de navires amphibies hauturiers. Exit les patrouilleurs lance-missiles (ici une unité de classe Gepard) et place aux corvettes (ici la Braunschweig [F-260])Actuellement cette marine tente de passer d'une marine littorale à une marine de haute-mer capable de projeter de la puissance. Le «corps de bataille» est en cours de renouvellement, les corvettes remplacent les patrouilleurs lance-missiles mais en revanche il n'y à pas de projet de navire amphibie pour projeter des troupes à l'étranger. Au grand dam des thuriféraires imbéciles du "couple franco-allemand", les P-3 Orion ex-néerlandais vont être remplacés par des P-8 PoseidonLes chasseurs-bombardiers ont rejoint la Luftwaffe, les avions de patrouille-maritime P-3 Orion sont en cours de remplacement par des P-8 Poseidon américains. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) Jeu 28 Déc 2023, 21:04 | |
| Les ravitailleurs de la BundesmarineClasse Rhein (type 401)Rhur (A-64)Cette classe de treize navires de soutien (!) mise en service au début des années soixante est la contemporaine de nos cinq BSM de classe Rhin même si leur armement sera nettement plus puissant. Après huit ravitailleurs de classe Rhein, on ajoute trois type 402 (sous-classe Moselle) (Mosel Isar et Saar) et deux type 403 (Lahn et Lech). Si les type 401 sont chargés de soutenir les patrouilleurs lance-missiles, les type 402 assurent le soutien des dragueurs de mines alors que les type 403 sont destinés à soutenir les sous-marins. Le Rhein (A-58) à été en service du 6 novembre 1961 au 26 juin 1992, l'Elbe (A-61) à été en service du 17 avril 1962 au 17 décembre 1992 (vendu à la Turquie), le Weser (A-62) à été en service du 14 juillet 1962 au 25 juillet 1972 (vendu à la Grèce), le Main (A-63) à été en service du 29 juin 1963 au 25 novembre 1993, le Rhur (A-64) à été en service du 2 mai 1964 au 2 décembre 1971, le Neckar (A-66) à été en service du 7 décembre 1963 au 30 novembre 1989, le Werra (A-68) à été en service du 2 septembre 1964 au 21 mars 1991, le Donau (A-69) à été en service du 23 mai 1964 au 1er décembre 1994 (vendu à la Turquie), le Mosel (A-67) à été en service du 8 juin 1963 au 28 juin 1990, l'Isar (A-54) à été en service du 25 janvier 1964 au 29 décembre 1980 (vendu à la Turquie), le Saar (A-65) à été en service du 11 mai 1963 au 6 mai 1992, le Lahn (A-55) à été en service du 24 mars 1964 au 25 avril 1991 et le Lech (A-56) à été en service du 8 décembre 1964 au 30 juin 1989. Caractéristiques Techniques
Déplacement : standard 2370 tonnes pleine charge 2940 tonnes
Dimensions : longueur 98.20m longueur entre perpendiculaires 92.80m largeur 11.8m tirant d'eau 3.90m
Propulsion : six moteurs diesels dévelloppant 11400ch entrainant deux hélices à pas variable
Vitesse maximale 20 nœuds
Electronique : un radar DA-02, un radar SPS-10, deux radars M-45, un radar Kelvin-Hughes 14/9, quatre lance-leurres SRBOC Mk36 Systèmes de transmission Immarsat et Scot (NdA infos issus de Fdc 2008 alors que certains navires étaient encore en service en Turquie)
Armement : deux canons de 100mm, quatre canons de 40mm en affûts simples et deux grenadeurs
Capacités : 200 tonnes de combustible et 40 torpilles pour sous-marins ou vedettes lance-torpilles
Equipage : 110 officiers et marinsClasse Walchensee (type 703)Le Tegernsee (A-1426)Ces quatre navires sont des petits pétroliers côtiers, des pétroliers-caboteurs ou en version originale Kleiner Betriebsstofftransporter 703. Ils doivent transporter du carburant et de l'eau entre les dépôts à terre et des navires au mouillage. Le Walchensee (A-1424) à été en service du 29 juin 1966 au 19 décembre 2001 (vendu à la démolition), le Amnersee (A-1425) à été en service du 2 mars 1967 au 31 décembre 2015, le Tegemsee (A-1426) à été en service du 23 mars 1967 au 31 décembre 2015 et le Westensee (A-1427) à été en service du 6 octobre 1967 au 30 septembre 2003 (démoli en 2009). Caractéristiques Techniques
Déplacement : 2174 tonnes
Dimensions : longueur 71.94m largeur 11.22m tirant d'eau 4.28m
Propulsion : deux diesels MWM dévellopant 1200ch entrainant une hélice
Performances : vitesse maximale 12.5 nœuds distance franchissable 3250 miles nautiques à 12 nœuds
Capacités : 1200 mètres cubes de carburant, 60 mètres cubes d'eau douce
Armement : aucun
Equipage : 21 marins civilsClasse Luneburg (type 701)Offenburg (A-1417) Cette classe est composée de huit ravitailleurs rapides qui portent tous des noms de villes se terminant par burg. Après une carrière assez longue, ils ont été remplacés par les Berlin et les Elbe. Le Lüneburg (A-1411) à été en service du 31 janvier 1966 au 2 juin 1994 (revendu à la marine colombienne et remis en service sous le nom de ARC Cartagenas de Indias), le Coburg (A-1412) à été en service du 9 juillet 1968 au 19 décembre 2001 (revendu à la Grèce et rebaptisé Axios), le Freiburg (A-1413) à été en service du 27 mai 1968 au 17 décembre 2003 (vendu à l'Uruguay et rebaptisé General Artigas), le Glücksburg (A-1414) à été en service du 9 juillet 1968 au 1er novembre 2001, le Saarburg (A-1415) à été en service du 30 juillet 1968 au 14 avril 1994 (revendu à la Grèce et rebaptisé Aliakmon), le Nienburg (A-1416) à été en service du 1er août 1968 au 26 mars 1998 (revendu à la Colombie et rebaptisé Buenaventura), l'Offenburg (A-1417) à été en service du 27 mai 1968 au 30 juin 1993 et le Meersburg (A-1418) à été en service du 25 juin 1968 au 22 décembre 2004 (sous cocon). Caractéristiques Techniques
Déplacement : standard 1896 tonnes pleine charge 3483 tonnes
Dimensions : longueur 104.15m longueur entre perpendiculaires 98m largeur 13.22m tirant d'eau 4.2m
Propulsion : deux moteurs diesels dévellopant 5600ch et entrainant deux hélices
Vitesse maximale : 17 nœuds distance franchissable 3000 miles nautiques à 17 noeuds
Electronique : un radar Decca 1326, un Raypath
Capacités : une grue de 3 tonnes et une grue de 2 tonnes
Armement : deux affûts doubles de 40mm et missiles Stinger
Equipage : 82 officiers et marins Classe Westerwald (type 760)Le Oldenwald (A-1436) continue sa carrière sous pavillon egyptienCes deux navires sont des ravitailleurs rapides essentiellement destinés aux pièces détachées et aux munitions. Ils ont été construits dans le cadre d'un programme naval décidé en 1959 pour dôter la nouvelle Bundesmarine d'une flotte auxiliaire digne de ce nom. Le Westerwald (A-1435) à été en service du 11 février 1967 au 17 décembre 2010 (sous cocon à Wilhemshaven) et le Oldenwald (a-1436) à été en service du 23 mars 1967 au 7 février 2002 (vendu à l'Egypte et remis en service sous le nom de ENS Halayib [231]). Caractéristiques Techniques
Déplacement : standard 3460 tonnes pleine charge 4014 tonnes
Dimensions : longueur 105.27m largeur 14.02m tirant d'eau 4.50m
Propulsion : deux diesels Maybach dévellopant 5600ch entrainant deux hélices
Vitesse maximale 15 nœuds
Capacités : deux grues de trois tonnes
Armement : quatre affûts doubles de 40mm (débarqué ou sous cocon)
Equipage : 31 hommes (civils)Classe RhönRhön (A-1443)Ces deux pétroliers ont été initialement commandés par la Libye sous la forme de chimiquiers et baptisés Okene et Okapi. Construits à partir de 1974, ils sont acquis par la Bundesmarine en 1976 et mis en service en 1977 sous le nom de Rhön (A-1443) (ex-Okene) et de Spessart (A-1442) (ex-Okapi). Ces navires sont toujours en service actuellement mais pour encore peu de temps puisqu'ils doivent être remplacés d'ici 2025 par deux pétroliers type 707, des navires pas encore baptisés. Ces navires devant déplacer 20000 tonnes pour une longueur de 173m sur 24m de large et 8m de tirant d'eau, une vitesse maximale de 20 nœuds, 15000 mètres cubes de pétrole et un équipage de 42 hommes. Caractéristiques Techniques
Déplacement : standard 4169 tonnes pleine charge 14200 tonnes
Dimensions : longueur 130.15m largeur 19.33m tirant d'eau 8.20m
Propulsion : un moteur diesel de 8000ch entrainant une hélice
Performances : vitesse maximale 16 nœuds distance franchissable 7400 miles nautiques à 16 noeuds
Electronique : un radar de navigation
Armement : aucun
Capacités : un poste de ravitaillement à couple sur chaque bord, 9500 mètres cubes de gazole, 1650 mètres cubes de mazout, 200 mètres cubes d'eau distillée, 200 mètres cubes d'eau douce
Equipage : 42 hommesClasse Elbe (type 404)Elbe (A-511)Ces six navires mis en service au début des années quatre-vingt dix sont destinés au soutien des flottilles de sous-marins, de patrouilleurs lance-missiles (aujourd'hui désarmés et remplacés par des corvettes) et de dragueurs de mines. Ils transportent du carburant, des vivres, des munitions et des pièces détachées. Disposant d'une plate-forme hélicoptère mais pas de hangar, il peut également servir de bâtiment de commandement. C'est ainsi que l'Elbe (A-511) mis en service le 28 janvier 1993 soutien les navires de la 7ème flottille d'attaque, le Mosel (A-512) mis en service le 1er juillet 1993 assure le soutien des dragueurs de mines de la 5ème flottille de dragueurs de mines, le Rhein (A-513) mis en service le 1er septembre 1993 assure le soutien des dragueurs de mines de la 3ème flottille en compagnie du Werra (A-514) mis en service le 9 décembre 1993. Les Main (A-515) et Donau (A-516) mis en service respectivement les 10 juin et 15 novembre 1994 assurent respectivement le soutien de la 1ère flottille de sous-marins et de la 1ère flottille de corvettes. Caractéristiques Techniques
Déplacement : pleine charge 3586 tonnes
Dimensions : longueur 100.55m largeur 15.40m tirant d'eau 4.05m
Propulsion : un diesel Deutz-MWM de 3335ch entrainant une hélice. Présence d'un propulseur d'étrave
Performances : vitesse maximale 15 nœuds distance franchissable 2000 miles nautiques à 15 nœuds
Electronique : un radar de navigation, un sonar retractable sur le A-515.
Capacités :
24 containers standards, 700 mètres cubes de fuel, 60 mètres cubes de carburant aviation, 280 mètres cubes d'eau, 160 tonnes de munitions, 40 tonnes de vivres et de matériel. Peut récupérer 5 tonnes de déchets, 150 mètres cubes d'eaux usées, 32 mètres cubes de déchets pétroliers
Armement : deux systèmes Fliegerfaust 2 (missiles Stinger), deux canons de 20mm Rh-202 puis deux canons de 27mm MLG-27
Aviation : plate-forme sans hangar
Equipage : 40 officiers et marins + 38 passagers A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) Sam 30 Déc 2023, 21:48 | |
| Genèse des BerlinDurant la guerre froide la marine ouest-allemande à peu de besoins en grands navires de soutien polyvalents car opérant en Mer du Nord et en Mer Baltique. Quand il fallait opérer à plus longue distance pour des exercices ou des détachements au sein des forces permanentes de l'OTAN (STANAVFORATL et STANAVFORMED) on comptait sur les alliés pour assurer des missions de ravitaillement à la mer. Avec la fin de la guerre froide les missions de la marine allemande changent. Exit la traque des submersibles soviétiques et place à des missions de présence et d'intervention hors d'Europe notamment sous mandat onusien. Le renouvellement de la flotte de soutien allemande doit donc non seulement prévoir des navires neufs mais également des navires plus gros. Cela impose une capacité de ravitaillement à la mer, des stocks importants de carburant, de munitions, de vivres et de pièces détachées. Comme les missions humanitaires sont à l'ordre du jour il faut prévoir une capacité hospitalière conséquente mais sans en faire un navire-hôpital. Bien entendu obligation d'équiper ces navires d'une plate-forme hélicoptère et d'un hangar pour les transferts de blessés et pour assurer des ravitaillements rapides. Tout cela aboutit au projet Einsatzgruppenversorger type 702 (ravitailleur de groupe de combat type 702). Le navire dessiné ne paye pas de mine avec une coque large et dégagée, un unique mât de charge, un bloc-passerelle ramassé à l'arrière qui fait corps avec une plate-forme hélicoptère. MLG-27L'armement si il à pu être imposant sur les navires de soutien précédent est sur les Berlin très faible avec quatre canons de 27mm et quatre mitrailleuses de 12.7mm autant dire pas grand chose. MERZ aurait dit Cambronne à Waterloo Il se distingue par le MERZ ( Marine Einsatz Rettungs Zentrum), un hôpital modulaire composé de vingt-six conteneurs sur deux niveaux. Quatre ravitailleurs sont initialement commandés mais très vite la commande est réduite à un unique navire baptisé Berlin commandé en octobre 1997. Très vite un deuxième est financé et baptisé Frankfurt am Main et commandé en juin 1998. Le 3 décembre 2008 un troisième navire est commandé et baptisé Bonn, commande effectuée dans le cadre d'un programme de relance de l'économie. Ce choix des villes est tout sauf un hasard à mon avis même si je n'ai pas une explication officielle, mon hypothèse étant qu'ils portent les noms de trois villes qui ont eu un statut de capitale dans l'histoire allemande. Berlin est la capitale de l'Allemagne unifiée après avoir été celle de la Prusse puis de l'Empire Allemand, de la République de Weimar et du IIIème Reich. Elle à perdu son statut de 1945 à 1990 quand la ville fût divisée entre les deux blocs. Bonn petite ville _tout est relatif_ à été capitale de la RFA de 1949 à 1990 alors que Francfort capitale économique du pays à accueillit la première tentative d'unification allemande en 1848/49. Les chantiers constructeursFlensburger-Schifbau Gesellschaft (FSG)Ce chantier est créé à Flensburg à la frontière danoise en 1872 suite à l'initiative de cinq armateurs qui voulaient faire construire leurs bâteaux en Allemagne et non plus en Angleterre comme par le passé. Plus de 700 navires civils et militaires ont ainsi été construits par de chantier. Depuis le 1er septembre 2020, le chantier naval appartient à Tennor Group contrôlé par Lars Windhorst. En août 2021, FSG à acquis le chantier naval Nobiskrug spécialisé dans les superyachts et situé à Rensburg à 66km au sud-est. FGS Oste (A-52)Parmi les navires construits à Flensburg on trouve les sous-marins commerciaux Deutschland & Bremen, les trois navires de renseignement de classe Oste (type 423), deux ravitailleurs de classe Elbe (type 404), deux Berlin sur trois et quatre des six rouliers type Point utilisés par le MoD britannique. Peene-WerftCe chantier naval implanté à Wolgast (Mecklenbourg-Vorpommern) appartient au groupe Lürssen depuis mai 2013. Créé le 20 juin 1948 par l'administration militaire soviétique, il est d'abord destiné à construire des navires pour l'URSS au titre des dommages de guerre. De 1951 à 1989 le chantier va construire la totalité des navires de la Volksmarine à savoir des vedettes lance-torpilles et lance-missiles, des dragueurs de mines, des navires amphibies et des chasseurs de sous-marins. Des navires militaires ont également été produits pour l'URSS. Disposant de 2900 salariés en 1989, ce chantier à connu des années particulièrement difficiles suites à la réunification et au passage brutal de l'économie planifiée à l'économie capitaliste. En 2010 il fusionne avec les chantiers navals de Stralsund mais cela n'empêche pas la banqueroute en août 2012 avec 750 salariés seulement. En décembre 2012 le site est racheté par le groupe Lurssen et la production est relancée avec d'abord des blocs pour le programme des frégates type 125 en attendant des navires complets comme des patrouilleurs pour l'Arabie Saoudite et pour l'Egypte. Dragueur de mines de classe KondorParmi les navires construits par ce chantier on trouve des dragueurs de mines de classe Kondor, des chasseurs de sous-marins type Hai et des corvettes de classe Parchim. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) Lun 01 Jan 2024, 21:55 | |
| CARRIERE OPERATIONNELLEBerlin (A-1411)Le Berlin (A-1411) à quaiPrésentationUn navire de soutien en achèvement à flot-Le Berlin (A-1411) est mis sur cale aux chantiers navals Flensburger-Schifbau Gesellschaft sis à Flensburg (Schleswig-Holstein) le 4 janvier 1999 lancé le 30 avril 1999 et mis en service le 11 avril 2001. Il porte le nom de la capitale et de la plus grande ville d'Allemagne avec 3.85 millions d'habitants. On trouve les premières traces de son existence au 13ème siècle sur un site implantée sur les rives de la Spree qui se jette dans la Havel, un affluent de l'Elbe. Le terrain est assez marécageux, des forêts et des lacs. Elle à été successivement capitale du margraviat (marquisat) du Brandebourg (1417-1701), du Royaume de Prusse et de l'Empire Allemand (respectivement de 1701 à 1918 et de 1871 à 1918), de la République de Weimar (1918-1933) et du Troisième Reich (1939-45). En ce qui concerne les nazis, leurs relations avec Berlin ont été compliquées, Hitler et ses comparses la jugeant trop cosmopolite. Pas étonnant qu'ils aient eu le projet de la remplacer par une ville géante baptisée Germania dont il ne reste que des maquettes absolument délirantes. Après la Deuxième Guerre Mondiale, la ville est intégrée à la zone d'occupation soviétique mais divisée entre les vainqueurs avec les anglais, les américains et les français à l'ouest, les soviétiques à l'est. Avec son sinistre mur érigé en août 1961, Berlin va devenir le symbole de la guerre froide. Suite à la chute du mur en novembre 1989 et la réunification allemande, la ville va redevenir la capitale de l'Allemagne. Comme toutes les villes, Berlin longtemps une ville industrielle est devenue une ville tertiaire et gentrifiée. Sur le plan sportif, Berlin à accueillit les Jeux Olympiques en 1936, des matchs de la coupe du monde 1974 et la finale de la Coupe du Monde en 2006 en attendant celle de l'Euro 2024. On trouve également deux clubs de football en première division, le Herta Berlin et le 1.FC Union Berlin. Le SMS Berlin et ci-dessous la frégate Berlin de la VolksmarineEn ce qui concerne les navires ayant porté ce nom, à ma connaissance le ravitailleur rapide est le troisième navire militaire succédant à un croiseur léger de classe Bremen de la Kaiserliche Marime en service d'avril 1905 à octobre 1912, de août 1914 à février 1917 et de juillet 1922 à mars 1929 (rayé en 1935 sabordé en 1947) et une frégate de classe Koni de la Volksmarine. En ce qui concerne les navires civils on trouve un paquebot allemand de 1867 (sort final inconnu), un cargo britannique de 1891 (démoli en 1931), un paquebot britannique de 1894 (perdu par échouage sur les côtes hollandaises en 1907, 128 morts), un cargo danois de 1896 (sort final inconnu), un paquebot allemand de 1908 transformé en croiseur auxiliaire, interné en 1914, cédé aux britanniques et rebaptisé Arabic (démoli en 1931), un paquebot allemand de 1925 qui après avoir été utilisé comme navire-hôpital durant le second conflit mondial à été cédé à l'URSS et rebaptisé Admiral Nakhimov en 1949, terminant tragiquement sa carrière le 31 août 1986 quand il coula suite à une collision avec le vraquier Pyotr Vasev (423 morts sur 1234 passagers) et un paquebot suédois le Grinholm racheté par la RFA en 1954 et utilisé jusqu'en 1966 date de sa démolition. Carrière opérationnelleRAM !En 2002 le Berlin participe à l'opération ENDURING FREEDOM et en 2004 est engagé dans l'exercice OTAN BALTOPS organisé en Mer Baltique comme l'indique son nom. Fin 2004 il repart en mer pour l'opération ENDURING FREEDOM, le ravitailleur rapide étant déployé au large de la Corne de l'Afrique. Le 26 décembre 2004, un terrible tsunami balaye les côtes de cette région provoque plus de 250000 morts. Des moyens internationaux de secours sont envoyés pour sauver ce qui peut l'être pour sauver les blessés et relancer les infrastructures essentielles notamment l'eau, l'électricité.... . Parmi ces moyens figure le ravitailleur rapide Berlin qui va déposer des fournitures humanitaires (eau, médicaments, nourriture) mais aussi apporter un soutien sanitaire avec son hôpital embarqué. De juillet à septembre 2007 il est engagé au large du Liban pour soutenir la Force Interimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), une force en place depuis 1978 mais renforcée suite à la guerre entre le Hezbollah et Israël à l'été 2006. De janvier à juillet 2009 il intégre le SNMG-2 et participe à l'opération ATALANTA, une opération pilotée par l'UE pour lutter contre la piraterie dans le Golfe d'Aden. En février 2011 il est déployé au large de la Libye. Le Berlin à quai (A-1413)De février à juin 2012 et de juin à octobre 2014 il participe à nouveau à l'opération ATALANTA. En mai et juin 2015 il est déployé en Méditerranée en compagnie de la frégate Hessen pour tenter de sauver l'immigration clandestine avec le succès que l'on succès. Il retourne en Méditerranée pour participer à l'opération SOPHIA (sauvetage en mer et «lutte» contre l'immigration clandestine) d'octobre 2015 à janvier 2016. En 2016 le ravitailleur rapide est déployé au large de la Corne de l'Afrique dans le cadre de l'opération ATALANTA pour lutter contre la piraterie endémique dans le Golfe d'Aden. En mai 2016 il participe à l'exercice international de recherche et de sauvetage en mer DYNAMIC MERCY et en juin 2016 il participe à nouveau à BALTOPS. Il participe en 2019 à l'exercice OTAN BALTOPS (Baltic Operations) au cours duquel il sert le 16 juin 2019 de plastron pour un exercice d'abordage mené par la frégate espagnole Cristobal Colon (F-105). En avril 2020 il à participe à un déploiement avec la frégate Mecklenbourg-Vorpommern au sein du STANDING NATO Maritim Group Two (SNMG-2) en Mer Egée. Ce déploiement s'achève à la mi-septembre dans des conditions particulières, très particulières en raison d'un certain Covid-19, les marins allemands passant cinq mois et demi en isolement total. Le Berlin (A-1413) à quai (bis)De mars à juillet 2021 il participe à l'opération IRINI pour faire respecter l'embargo pétrolier et l'embargo sur les armes imposé à une Libye qui à sombré dans la guerre civile depuis la funeste intervention occidentale de 2011. De février à août 2022 il à été déployé au sein du SNMG-1. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) Mer 03 Jan 2024, 15:42 | |
| Le Frankfurt am Main (A-1412)Le Frankfurt am Main (A-1412) en compagnie d'une frégate de classe Duke (type 23)PrésentationLe Frankfurt am Main au bassin-Le Frankfurt am Main (A-1412) est mis sur cale aux chantiers navals Flensburger-Schifbau Gesellschaft de Flensburg le 28 août 2000 lancé le 5 janvier 2001 et mis en service le 27 mai 2002. Photomontage de la ville de FrancfortCe navire porte le nom d'une ville de Hesse située sur le Main. Avec ses 791000 habitants c'est la 5ème ville la plus peuplée d'Allemagne. Ville indépendante de 1372 à 1806, elle à finit par être annexée par la Prusse en 1866. Cette ville est célèbre pour sa puissance financière, la ville abritant notamment le siège de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le SMS FrankfurtA ma connaissance le A-1412 est le deuxième navire militaire allemand à porter ce nom après un croiseur léger de classe Wiesbadien de la Kaiserliche Marine, un navire mis en service le 20 août 1915. Participant au premier conflit mondial, il est cédé aux Etats-Unis au titre des dommages de guerre en 1920, terminant sa courte carrière américaine en étant coulé comme cible le 18 juillet 1921. Le S.S FrankfurtOn trouve également un paquebot de 1900, en service sous pavillon allemand de 1900 à 1914, étant le premier navire à répondre au SOS du Titanic. Acquis par les britanniques en 1919, il à été démoli au Japon en 1931. Carrière opérationnelleLe Frankfurt am Main (A-1412) à la merAprès sa mise en service, le nouveau ravitailleur rapide quitte Kiel à la mi-juin pour des essais finaux à la mer en compagnie de l'Escadre d'entrainement de la marine allemande le Einsatz Ausbildungs Gruppe (EAG). En septembre 2002 le navire participe à l'exercice DANEX 2002 puis en novembre se rend à Plymouth pour une formation de cinq semaines au sein du Fleet Operational Sea Training (FOST). Le 19 mai 2003, le Frankfurt-Am-Main appareille pour sa première mission opérationnelle en l'occurence un déploiement dans l'Océan Indien dans le cadre de l'opération ENDURING FREEDOM. Il passa 115 jours sur zone, le navire rentrant à Kiel le 13 octobre 2003. Le Frankfurt am Main (A-1412)De février à juillet 2004, le navire reprend la mer pour un nouveau déploiement outre-mer, participant à l'exercice Mare-Aperto-04 puis à un Joint FleetEx avec l'US Navy dans l'Atlantique. Il est ensuite immobilisé pour entretien jusqu'à la fin de l'année 2004. L'activité opérationnelle du Frankfurt-Am-Main reprend le 29 mars 2005 pour un déploiement de trois mois baptisé DESEX-05. Pendant trois mois le ravitailleur rapide va intégrer le Standing Nato Maritime Group 1 (SNMG-1), participant aux exercices «European Challenge-05», «Loyal-Mariner 05» et à un Joint Maritime Course (JMC) au large de l'Ecosse, le navire rentrant à son port d'attache le 20 juin 2005. En octobre 2005 il entame un nouveau stage FOST de cinq semaines à Plymouth. Du 22 mars au 7 avril 2006, il participe à l'exercice Brillant Mariner 06 puis du 31 mai au 14 juin 2006 à l'exercice BALTOPS en Mer Baltique. Le 21 septembre 2006 alors qu'il devrait participer à DANEX 06 il appareille finalement pour la Méditerranée et notamment le Liban victime d'une nouvelle guerre entre Israël et le mouvement chitte Hezbollah. Le ravitailleur rapide intègre la TF-448 et assure le soutien logistique des navires déployés sur place mais aussi le soutien humanitaire des civils évacués du pays du cèdre en direction de Chypre. Le Frankfurt am Main (A-1412) à la mer. Les conteneurs et le MERZ sont bien visiblesLe Frankfurt-Am-Main quitte la zone le 22 février 2007 pour rentrer à Kiel le 15 mars suivant. Entre-temps il à participé à une démonstration au large des côtes belges au sein de la European Union Maritime Task Group 580.01. En 2009 il participe à l'exercice UNITAS GOLD avec la marine américaine et la marine sud-américaine. En février et mars 2010 il participe à l'exercice GOOD HOPE IV avec la marine sud-africaine et ce au large du Cap de Bonne Espérance. En mai et juin 2010 il participe à l'opération ACTIVE ENDEAVOUR en Méditerranée. Le 26 septembre 2012, il arrive à Wilhelmshaven sa nouvelle base de stationnement. La même année il s'était rendu au Canada pour promouvoir le modèle auprès de la marine canadienne. C'est un succès puisqu'en 2013 le Canada à choisit le type Berlin pour remplacer ses vieux pétroliers-ravitailleurs de classe Protecteur. En août et septembre 2013, il participe à FLOTEX 2013 et du 6 au 19 septembre 2013, il participe à l'exercice NORTHERN COASTS 13 au large du Gotland. De juillet 2014 à juillet 2015, il est immobilisé à Emden pour un grand carénage. Le 22 février 2015 le MERZ, l'élément sanitaire du navire brûle lors de travaux à Brême. La marine allemande décide de le reconstruire mais sous la forme d'une installation fixe donc moins souple et adaptable. Exit le MERZ et place au integrierte Marineeinsatz-Rettungszentum (iMERZ). Le Frankfurt am Main (A-1412) en compagnie d'un LPD de classe San AntonioDe janvier à juin 2016 il est déployé dans le cadre de l'opération SOPHIA en compagnie de la corvette Ludwigshafen am Rhein (F-264) en Méditerranée. A cette occasion il à relevé son sister-ship Berlin qui à opéré avec l'Hessen. Le 16 mars 2017 il est endommagé lors d'une collision avec un quai en concrète. Le navire est immobilisé pour réparations de juin à septembre 2017. De septembre 2017 à mars 2018, il appareille pour la mer Egée afin d'intégrer le Standing NATO Maritime Group 2. En février 2020 les travaux pour le iMERZ sont lancés mais des complications ont immobilisé le navire jusqu'en 2022. 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| Sujet: Re: RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) Jeu 04 Jan 2024, 15:43 | |
| Bonn (A-1413)Le FGS Bonn (A-1413) à la mer avec un Sea King sur la plate-forme. Ces appareils ont été remplacés par des NH-90Présentation-Le FGS Bonn (A-1413) est mis sur cale aux chantiers navals Peene-Werft de Wolfgast le 16 septembre 2010 lancé le 27 avril 2011 et mis en service le 13 septembre 2013. Si la coque à été construite à Wolfgast, les superstructures ont été préfabriquées chez Flensburger-Schifbau, l'assemblage étant réalisé à Emden chez TKMS. Il est stationné à Wilhelmshaven. Bonn quartier des ministèresLe troisième et dernier navire de classe Berlin porte le nom d'une ville de Rhénanie du Nord-Westphalie, une ville implantée sur le Rhin. Située à 24km au sud-sud est de Cologne, elle est peuplée de 300000 habitants. C'est la partie la plus méridionale de la conurbation Rhin-Rhur. C'est la ville natale de Ludwig van Beethoven. Elle est surtout connue pour avoir été la capitale de la RFA de 1949 à 1990 puis de l'Allemagne réunifiée de 1990 à 1999. Ce choix s'explique à la fois par le poids politique de Konrad von Adenauer, ancien maire de la ville et surtout la volonté d'éviter le choix d'une ville importante comme Francfort qui aurait rendu le retour à Berlin plus difficile. Créée au 1er siècle avant notre ère par les romains, elle est la ville majeure de la province de Germanie inférieure. Elle à été la capitale de l'électorat de Cologne de 1597 à 1794 avant de passer sous domination française jusqu'en 1815. Elle à ensuite intégré le Royaume de Prusse. Carrière opérationnelleLe Bonn (A-1413) à quaiLe ravitailleur rapide participe à l'opération ACTIVE ENDEAVOUR en Méditerranée en 2016 mais aussi à BALTOPS en 2019. Au port et en merDe novembre 2018 à mai 2019 il est intégré au Standing Naval Multinational Group Two, relevant la frégate Lübeck avant d'être à son tour relevé par la frégate Hessen. En avril 2023, il participe à l'opération Irini, le respect de l'embargo sur les armes imposée à la Libye. A la fin du mois il se rend à Port Soudan pour une opération d'évacuation de ressortissants alors que le Soudan est secoué par une guerre civile. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) Sam 06 Jan 2024, 16:53 | |
| Ô Canada !Image de synthèse représentant un Berlin à la mode canadienne ravitaillant une frégate de classe Halifax Joint Support Ship ProjectEn occident la question du remplacement des navires, des véhicules et des avions anciens est souvent un long fleuve indocile tant les délais sont importants. Dans ce domaine le Canada fait partie des pays où les programmes trainent le plus en longueur en raison d'hésitations et de budgets limités au strict nécessaire. Le programme de navire commun de soutien est lancé en 2004. Quatre candidats répondent à cet appel d'offres. HMCS Protecteur (AOR-509)A l'époque il est prévu qu'un contrat soit signé en 2009 pour remplacer les deux pétroliers-ravitailleurs de classe Protecteur en service depuis 1969 (et qui seront désarmés en 2015 et 2016) en 2012. Déjà à cette époque le calendrier est critiqué non pas pour son caractère compact mais parce que les Protecteur devant être désarmés en 2010 cela laisserait la marine canadienne sans capacité de ravitaillement à la mer pendant deux ans, la rendant dépendante des marines alliées ce qui peut faire désordre pour un pays membre du G-8 (G-7 aujourd'hui la Russie en ayant été exclue). Le programme va connaître des retards considérables en partie liés à l'intégration à la National Shipbuilding Strategy (NSS), un programme ambitieux de renouvellement des capacités navales militaires et paramilitaires canadiennes doublé d'une relance de l'industrie navale canadienne. Le 2 juin 2013, le type Berlin est choisit, leur construction devant être assurée par le chantier naval Seaspan sis à North Vancouver en Colombie Britannique. La construction devait demarrer en 2018 mais le contrat est signé simplement en juin 2020 ! Le 25 octobre 2013 les deux navires sont baptisés Queenston et Châteaugay tandis qu'un hypothétique troisième navire aurait été baptisé Crysler 's Farm, ces trois noms faisant référence à la guerre de 1812. Le navire en option est vite abandonné et le 12 septembre 2017, ils sont rebaptisés Protecteur et Preserver. MV Asterix et Almirante Montt (AO-52)Entre-temps pour compenser le désarmement des Protecteur, la marine canadienne à décidé de transformer un porte-conteneurs en pétrolier-ravitailleur, le MV Asterix mis en service en décembre 2017 et de louer pendant 40 jours chaque été le pétrolier-ravitailleur chilien Almirante Montt (AO-52) un ancien pétrolier-ravitailleur de classe Henry J. Kaiser désarmé par le MSC et racheté par Santiago. Calendrier-Le HMCS Protecteur (250) à été mis sur cale aux chantiers navals Seaspan de Vancouver le 16 janvier 2020 (soit avant la signature du contrat définitif). En mars 2021 90% des blocs étaient en phase de production. L'assemblage à été achevé en décembre 2021 et la mise à flot à eu lieu en 2023 (NdA je n'ai pas trouvé la date exacte). Son admission au service actif est prévue pour 2025. -Le HMCS Preserver (251) à été mis sur cale aux chantiers navals Seaspan de Vancouver en octobre 2023. Sa mise en service est prévue pour 2027. Caractéristiques Techniques
Déplacement : standard 9905 tonnes pleine charge 20900 tonnes
Dimensions : longueur hors tout 173.70m longueur entre perpendiculaires 162m largeur 24.50m tirant d'eau 7.60m
Motorisation : deux moteurs diesels, deux hélices, un propulseur d'étrave, quatre diesel-alternateurs
Performances : vitessee maximale 20 nœuds distance franchissable 10800 miles nautiques à 15 nœuds
Electronique : un radar de veille air, deux radars de navigation
Armement : deux systèmes Phalanx Mk 15 Block 1B, quatre mitrailleuses de 12.7mm
Aviation : plate-forme et hangar pouvant embarquer deux Sikorsky CH-148 Cyclone
Capacités : un portique de ravitaillement et une grue de 12.5 tonnes à l'avant, un poste de ravitaillement en flèche à l'arrière
Equipage : 23 officiers et 176 marins. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) Lun 08 Jan 2024, 15:47 | |
| CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUESDescription généraleLe type Berlin est de conception classique pour un ravitailleur rapide avec un bloc-passerelle ramassé à l'arrière prolongé par un hangar et une plate-forme hélicoptère. Les Berlin sont construits selon les normes de la marine marchande avec une double coque comme pour les pétroliers civils. La zone cargaison se situe à l'avant avec sur le pont principal le pont des treuils, le PC cargaison, le portique avec les lignes de manches, les tuyautages, les supports et tout à l'avant un emplacement pour 48 conteneurs ( NdA Flotte de Combat donne le chiffre de 84). Sous le pont principal sur une longueur d'environ 90m passe un couloir très large avec de chaque côté les soutes et compartiments de stockage pour matériels, vivres, munitions et médicaments ainsi qu'un ascenseur pour munitions et matériels. Le bloc-passerelle abrite le pont de navigation, les logements, les locaux-vie, l'hôpital de bord et le PC machine. L'hôpital de bord abrite une salle d'opérations, un cabinet dentaire, neuf lits dont un pour soins intensifs et une salle de radiologie. Il est complété par le système modulaire MERZ. Dans le fond du bloc-passerelle, on trouve la salle des machines avec au dessus un PC machine combine avec le PC sécurité. Du point de vue sécurité, le bâtiment dispose d'un poste de commandement machine électricité sécurité (PCMES). A la poupe, on trouve un double hangar et une plate-forme pouvant accueillir deux Sea King Mk 41 ou deux NFH-90. Le hangar abrite un atelier pour la maintenance des hélicoptères. Déplacement : standard 9905 tonnes pleine charge 20240 tonnes (20900 tonnes pour le Bonn) Dimensions : longueur hors tout 173.70m longueur entre perpendiculaires 162m largeur 24.50m tirant d'eau 7.60m Propulsion : deux moteurs Diesel MAN/B&W 12 V 32/40 développant 14360ch entrainant deux hélices. Le Bonn dispose d'une propulsion plus puissante avec deux diesels de 9800ch et une climatisation améliorée. Performances : vitesse maximale 20 nœuds distance franchissable : nc Electronique : un radar de veille combinée Varian Mk2, deux radars de navigation Sperry E-340 Canon de 27mm MLG-27Armement : quatre canons de 27mm Mauser MLG-27 et quatre mitrailleuses de 12.7mm. Emplacement pour un lanceur RAM et un lance-leurres antitorpilles TAÜ. Capacités-Deux grues de 12.5 tonnes, une située juste à l'avant du bloc-passerelle et l'autre vers l'avant du navire. -Des portiques retractables pour faciliter le transbordement des palettes à l'intérieur et à l'extérieur. -Trois stations de ravitaillement : deux à couple et un en flèche -Les Berlin peuvent transférer 11 tonnes de solides en 30 minutes ou de quatre missiles de type OTAN toutes les deux minutes. La puissance de pompage est de 300 mètres cubes/h. -Capacités liquides : 9540 tonnes de carburant, 126 tonnes d'huile, 670 mètres cubes d'eau potable -Capacités solides : 280 tonnes de vivres, 100 tonnes de provisions diverses et 160 tonnes de munitions -Système d'osmose pouvant produire 25 mètres cubes d'eau potable par jour -Système de stockage de déchets et d'huile usagée MERZ ! dirait Cambronne-L'hôpital de bord est complété par le système MERZ (MarineEinsatz-Rettungszentum), un hôpital modulaire de niveau 3 avec 26 conteneurs sur deux niveaux regroupant un poste de triage et de réanimation, un poste de soins intensifs, deux postes d'opérations, un cabinet de télémédecine lors des interventions chirurgicales importantes, une salle de radiologie et de radiographie numérique, un cabinet dentaire, des laboratoires, un compartiment de stérilisation, une pharmacie, 45 lits et 5 lits de soins intensifs, un secrétariat médical et une zone de gestion de déchets hospitaliers. 45 personnes font fonctionner le MERZ. -Deux LCVP type Jurmo finlandais Aviation : Plate-forme et Hangar pour deux hélicoptères médians Equipage :-11 officiers, 76 officiers mariniers et 71 QMM -Logements pour 94 passagers -L'équipage est logé dans des cabines de une à six places avec un bloc-sanitaire intégré -Cuisine commune avec des rampes pour alimenter les différents carrés FIN _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | yanngm Matelot de 2ème classe
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| Sujet: Précision sur une légende de photo Lun 15 Jan 2024, 19:27 | |
| Bonjour, La légende de la deuxième photo est erronée: "BCR Marne (A-630) en compagnie d'une frégate italienne".
Il s'agit d'une frégate allemande classe F122. Cdlt |
| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: RAVITAILLEURS RAPIDES CLASSE BERLIN (TYPE 702) Lun 15 Jan 2024, 23:25 | |
| - yanngm a écrit:
- Bonjour,
La légende de la deuxième photo est erronée: "BCR Marne (A-630) en compagnie d'une frégate italienne".
Il s'agit d'une frégate allemande classe F122. Cdlt Merci de ta vigilance je vais corriger ça _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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