RAPPORT N° : France 0109-S
DATE : 28 janvier 2009
AUTEUR : Capitaine de frégate Lutinovitch, attaché naval auprès de l’ambassadeur de Slavie en France
DESTINATAIRES : Ministre de la défense
Amiral de la flotte
Chef d’état major des armées
Président de la République
Toute personne habilité «confidentiel défense» et dûment autorisée par les personnes précitées.
OBJET : Rapport d’évaluation salon Euronaval 2008
Comme convenu avec le ministre de la défense M. Piotr Lovtich et l’amiral de la flotte l’amiral ….. , je me suis rendu au salon Euronaval 2008 pour observer les tendances du secteur et alimentées notre réflexion pour les programmes à venir.
Je dois tout d’abord faire remarquer que l’accueil aux différents stands à été extrêmement cordial. Ma seule présence à attiré de nombreux industriels ce qui me laisse penser que nous sommes considérés comme de bons clients et que dans un contexte de crise économique, nos commandes sont attendues avec impatience.
Il y à je crois une opportunité à saisir pour nous montrer plus dur dans les négociations commerciales et obtenir ainsi des rabais substantiels.
Je vais maintenant passer au rapport proprement dit sur ce salon qui foisonne de nouveautés utiles pour le développement de notre marine de guerre.
Le premier stand visité est celui de TKMS fabricant des corvettes de classe Deus et des frégates légères de combat de classe Kazan qui propose de nouveaux modèles de corvettes et de frégates dont un à retenu mon attention. Il s’agit de la MEKO CSL (Combat Ship Littoral), un navire optimisé pour la surveillance et le combat en milieu littoral avec une vitesse de 45 nœuds et un tirant d’eau de 3.9m. TKMS m’à promis de m’envoyer rapidement une documentation complète avec une étude de coût et un calendrier pour une éventuelle commande.
La guerre littorale qui devient chaque jour plus importante est l’occasion pour moi de rappeler les défauts des corvettes de classe Deus. Ce sont des navires marins, très endurants mais pas assez rapides et trop gros pour pouvoir grenouiller en milieu littoral.
L’acquisition de CSL par notre marine si les ressources financières et humaines le permette pourraient doper notre capacité de lute antiterroriste et anti piraterie.
Je n’hésite pas à dire que l’achat de CSL à la place du deuxième lot de Meko A100 sera un plus indéniable.
Elles pourraient également répondre à la demande de la marine de baser en permanence des navires lance-missiles dans nos bases extérieures, besoin pour lequel les Constructions Mécaniques de Normandie nous ont proposé une version de la BR70 construite pour les Emirats Arabes Unies.
Je me suis ensuite rendu au stand ECA. Cette entreprise française à imaginé un navire de 250 tonnes baptisé Simba 45, navire destiné à des missions hydro-océanographique ou de guerre des mines. Ce navire se singularisé par un équipage réduit (20 hommes)
De notre côté le besoin en guerre des mines est satisfaire par les Warrior mais cependant ce type de navire pourrait équiper la Réserve dans des versions différentes
Ce navire étant basé sur les OPV45 de Raidco Marine, il est probable que des versions de patrouille et d’escorte soient envisageables.
Cette solution serait bien plus économique que l’achat de Segura supplémentaires pour équiper la réserve.
Le troisième stand visité fût celui de Finemecanica, un de nos fournisseurs en matière d’artillerie navale en particulier les canons de 76mm. Pour augmenter les capacités antimissiles de ce canon, elle à développé une munition à très haute vitesse initiale baptisé DART (Drive Ammunition with Reduced Time of Flight) capable de traiter les missiles supersoniques.
Le fabricant m’à invité à une démonstration en Italie en compagnie d’autres attachés navals étrangers et je sollicite l’autorisation d’y assister en compagnie de l’attaché naval de notre ambassade à Rome que j’ai déjà informé par télex.
La visite du stand turc à également été fort instructive puisque l’industriel turc Halvesan m’à présenté avec force détail la MRTP33. Cette vedette semblable à nos Super Dvora (mais bien mieux armées) m’à donné l’idée de travailler sur des intercepteurs navals furtifs, des vedettes ultrarapides de 60 à 100 nœuds armés d’un canon de petit calibre ( <30mm) et de missiles ASL.
Ces vedettes pourraient mener une guerre d’embuscade en milieu littoral, appuyer nos forces spéciales et lutter contre la piraterie. La question du déploiement se pose et je suggère d’étudier avec les services concernés un bâtiment base discret permettant de déployer ces intercepteurs dans les Caraibes, le Golfe de Guinée et surtout l’Océan Indien.
Plus généralement, la guerre littorale pourrait s’apparenter à une véritable guérilla qui nécessite une réponse approprié. A mon sens l’idéal serait des corvettes CSL opérant avec des vedettes rapides et des drones sous marins ou semi-submersibles avec au large les gros navires de surface qui appuierait à distance ce dispositif.
La visite sur le stand de Saab à été forte instructive avec en particulier la présence du SAROV, une évolution du poisson antimines Dougle Eagle qui peut désormais venir se recharger en surface pour augmenter son autonomie (10 heures à 6 nœuds). Cette idée pourrait alimenter nos propres réflexions sur les drones sous marins et semi-submersibles.
La visite du stand d’Israel Military Industries m’à permis d’en savoir plus sur le missile de croisière léger Delilah intégrable sur de petites unités navales mais surtout sur des hélicoptères pour une portée de 160 nautiques (320km) ce qui donnerait une allonge considérable à nos forces.
C’est à mon sens ce qu’il faut retenir de l’édition 2008 du salon Euronaval.
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"Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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