Le BPC Mistral à Brest en juin pour 4 à 7 mois de travaux
Le BPC Mistral crédits : Marine nationale
Le Bâtiment de Projection et de Commandement Mistral reviendra à Brest
début juin. A l'issue de l'exercice amphibie Skreo avec l'armée de
Terre, qui se déroulera au large de la Charente, le BPC retrouvera son
chantier de construction. Il s'agit, comme pour son sistership le
Tonnerre, de réparer les sols défectueux de la partie avant, réalisée à
Saint-Nazaire. Les planchers souffrent d'un problème au niveau du
ciment de ragréage, des décollements ayant été constatés lors de sa
traversée de longue durée, au printemps dernier. Si, initialement, le
Mistral était moins touché que le Tonnerre, l'utilisation intensive du
bâtiment depuis sa livraison il y a un an et notamment à l'été lors de
l'opération Baliste au Liban, n'aurait pas arrangé l'état des sols. Par
conséquent, le chantier, prévu pour durer environ quatre mois, pourrait
en fait, selon certaines sources, s'étaler sur 27 semaines. Le temps
imparti pour les travaux fait, toujours, l'objet de négociations entre
la Marine nationale et DCN, maître d'oeuvre du programme BPC. Lorsque
le second navire sera réparé, l'ex-Direction des Constructions Navales
devrait se retourner contre Alstom, à l'époque propriétaire des
Chantiers de l'Atlantique, lequel se retournera à son tour contre son
ancien sous-traitant, responsable de la pose des planchers. Outre le
coût des réparations, estimé à plusieurs millions d'euros, DCN envisage
de réclamer des dommages et intérêts pour la perte d'image subie dans
cette affaire. Les problèmes de planchers du Tonnerre ont, en effet,
entraîné un retard de 8 mois de la livraison du bâtiment. Le
groupe français fonde de grands espoirs à l'export avec le BPC,
notamment en Australie où il est actuellement en compétition avec
Navantia.