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Jour 5 : 8 juillet Poitiers


Pas mal non ? C'est poitevin !

En ce samedi de juillet, j'entame ma découverte de Poitiers. Je commence par la Cathédrale Saint Pierre de Poitiers. De style gothique angevin, elle à été construite à l'initiative d'Aliénor d'Aquitaine et de son second mari Henri II Plantagênet à partir de 1160, étant consacrée en 1379.


De côté c'est pas mal non plus non ?

Et que dire de l'intérieur, une splendeur










Endommagée par les troupes anglaises en 1346, la cathédrale n'à été définitivement achevée qu'au début du 16ème siècle (tours).

La cathédrale est pillée et abimée par les huguenots en 1562. Un incendie endommage la cathédrale en 1681.

La cathédrale devient Temple de la Raison entre 1793 et 1795 mais le siège épiscopal est rétabli en 1801 et en 1912, Pie X en fait une basilique mineure.

De 1771 jusqu'à la Révolution, de nouveaux chantiers furent entrepris comme la reprise de la charpente de la nef ou la tribune des orgues en 1777.


Ce bâtiment accueillant un couvent des Ursulines jusqu'aux années cinquante. Il abrite à ma connaissance l'administration et les réserves du musée

J'enchaine par le Musée Sainte Croix, un musée de peinture et d'art installé dans des bâtiments modernes c'est-à-dire moches puisque dans l'architecture brute des années soixante-dix.


Reconstitution de Poitiers pardon de Limonum

Buste du père Camille de Lacroix, un jésuite belge qui joua un rôle clé dans la redécouverte du Poitiers antique même si ses méthodes étaient aussi discutables que celle de Henrich Schliemann à propos de Troie

Ce musée à été créé en 1820 et s'est installé au RDC de l'hôtel de ville de Poitiers en 1867. En 1947, une cession importante de la Société des Antiquaires de l'Ouest impose un nouveau bâtiment. Il est inauguré en 1974.


Copie romaine d'une statue grecque d'Athena (NdA de toute façon les romains ont tout piqué aux grecs à part les ptites jupettes rouges aux lamelles métalliques)


La Grand'Goule et sa triomphatrice Sainte Radegonde


Musée fort sympathique avec d'abord une partie consacrée à l'antiquité de la ville de Poitiers. A ma grande déception la partie médievale était fermée en raison de l'installation d'une exposition. Les collections de peinture sont assez riches et le musée possèdent plusieurs œuvres de Rodin et de Camille Claudel.

Différentes sculptures : une représentation de Charles Martel à la bataille de Poitiers, une photo de Camille Claudel et un buste réalisé par cette dernière de son frère ainé Paul













J'ai ensuite enchainé par le Baptistère Saint Jean, l'un des rares exemples d'édifice religieux de l'époque mérovingienne (630-700).

Après un repas au Bistrot Regent, j'ai voulu aller visiter le Musée des Arts Populaires seulement voilà petit problème après le bus il fallait marcher le long d'une Départementale et comme je ne suis pas suicidaire bah j'y ai renoncé. J'ai donc terminé ma journée en zonant près de la Gare avant de rentrer à l'Auberge de Jeunesse pour regarder un film en l'occurence Monuments Men pour ceux que ça intéresse.

Jour 6 : 9 juillet Poitiers


Jour de marché.....

Dernier jour sur Poitiers. Cela commence mieux que prévu avec d'abord la visite de l'Eglise Notre Dame La Grande située en plein centre ville de Poitiers, une église romane du 11ème et du 12ème siècle. Cette église à été modifiée aux 15ème et 16ème siècles avec des chapelles privées de style gothique flamboyant.











Durant sa glorieuse épopée Jeanne d'Arc est passée par Poitiers


Un cloitre à été rasé en 1857 (le site est occupé par des halles métalliques), dix-sept après son classement comme monument historique en 1840. L'édifice à été restauré entre 1992 et 2004.






Après avoir déambulé dans les rues, j'ai visité le Palais des Comtes de Poitou (qui étaient également Ducs d'Aquitaine), un palais construit à partir du IXème siècle sous Louis le Pieux mais détruit en 1018. Il est reconstruit par la suite, les ducs d'Aquitaine étant riches et puissants.





De 1199 à 1204, Alienor d'Aquitaine fait construire la Grande Salle qui à servit de salle des pas de perdus jusqu'en 2019 quand le bâtiment servait de palais de Justice.






Incendié en 1346 le palais est reconstruit par Jean 1er de Berry qui fût frère de roi (Jean II le Bon), oncle de roi (Charles VI) et grand-oncle de roi (Charles VII) mais jamais roi lui même.

Outre la Grande Salle, on trouve la Tour Maubergeon, un logis médieval construit par Guillaume IX d'Aquitaine (qui aurait donné le nom de sa maitresse Mauberge) et réaménagé par Jean 1er de Berry mais la tour n'à jamais été achevée, le duc de Berry ayant renoncé à tout investissement suite à la mort de son héritier.






Je l'ai visitée avec une charmante guide et un couple venu d'Ecosse. J'ai pu montrer ma culture et ma maitrise de l'anglais. Bah quoi je peux me jeter des fleurs aussi non ?


Après mon repas j'ai visité une nouvelle église, l'Eglise Sainte Radegonde, la sainte patronne de Poitiers qui aurait vaincu une bête, la Gran'Goulde.

Une première église à été construite au 6ème siècle d'abord sous le nom d'Eglise Sainte Marie hors les murs avant de prendre son nom actuel en 587 après la mort de la bienfaitrice à l'origine de la construction en l'occurrence Radegonde de Poitiers, épouse de Clothaire 1er, fils de Clovis.

Le corps de la sainte est exhumé en 1012 et déplacé. Un incendie détruit la première église en 1083. Elle est ensuite reconstruite puis saccagée par les huguenots en 1562. L'Eglise à été classée monument historique en 1862.

Je me suis ensuite perdu au sens négatif du terme dans les rues de Poitiers et ce malgré Google Maps. Enfin j'ai retrouvé la gare, le bus et l'auberge de jeunesse pour me remettre d'un dimanche fort chargé. Un repas, une douche et pas un mais deux films, Gangster in Law (nul) et The Avengers (nettement mieux).















Jour 7 : 10 juillet Poitiers-Bourges

Jour de voyage donc aucune visite de prévue. La première partie s'est très bien déroulée entre Poitiers et Saint-Pierre des Corps mais arrivé là bas un retard de 45 minutes pour mon train pour Bourges. Bon sans conséquences puisque je devais arriver tardivement à mon auberge de jeunesse.

J'en ai profité pour finir mon livre sur la Guerre de Sécession et j'ai entamé un livre sur le Sabordage de la Flotte à Toulon.

Il fait encore très chaud et je n'ai donc pas trainé. Quelques achats pour manger et une soirée tranquille seul dans ma chambre avec Predator comme compagnie de soirée.

Jour 8 : 11 juillet Bourges

Première vraie journée à Bourges. Pour la première fois j'ai réussi à suivre Google Maps pour arriver à destination et ça sans me perdre ! Hourrah ! Bon c'était quasiment tout droit donc l'exploit est à relativiser.

Sur le chemin me conduisant au Palais Jacques Coeur je suis tombé sur l'Eglise Saint-Pierre Le Guillard, une sublime église du 13ème siècle restaurée dans les années cinquante. Les vitraux sont magnifiques et les ogives d'une finesse rare.














Et dire qu'on considère parfois le Moyen-Age comme une ère obscurantiste.

La religion peut parfois être étouffante, exaspérante voi pour certaines dangereuses mais si je prend le christianisme je me dis qu'à côté des méfaits que l'Eglise à connu, les œuvres créées au nom de Dieu les compensent largement : orgues, vitraux, fresques et statues.

Cette église aurait été construite après 1230 suite à un miracle lié à Saint Antoine de Padoue. La mule d'un juif nommé Guillard, privée de nourriture depuis trois jours aurait délaissé un picotin d'avoine pour s'agenouiller devant le Saint Sacrément présenté par Saint Antoine. Le juif converti aurait promis de construire une église à cet emplacement.

Cette histoire serait une légende puisqu'une bulle du pape Alexandre III fait mention d'une église dès 1164. Deux hyptohèses : soit une église à bien été construite après 1230 en succession d'un premier édifice ou alors l'église plus ancienne avait besoin d'une légende pour la mettre en valeur.










La salle des Festins et ci-dessous la tribune pour les musiciens


Copie du tombeau de Jean 1er de Berry. L'original se trouve dans l'Eglise basse





Un exemple de vitrail profane, le plus ancien exemple connu en Europe !







La visite guidée du Palais Jacques Coeur à été magnifique. Guide très compétente, à l'écoute avec de vrais échanges entre la guide et les visiteurs.

Ce magnifique édifice du gothique flamboyant à été construit par le grand argentier de Charles VII, Jacques Coeur (1422-1461). Confisqué par le roi en 1451 par l'arrestation du marchand berruyer, il est rendu à la famille en 1457. Après plusieurs propriétaires privés, Colbert le vend à la ville de Bourges en 1682.

Il va être utilisé comme hôtel de ville puis siège des tribunaux. La transformation en palais de justice (1820-1830) entraine de nombreuses mutilations, bien plus nombreuses paradoxalement qu'à l'époque de la Révolution.

Inscrit sur la liste des Monuments Historiques en 19840, il est restauré à plusieurs reprises. En 1923, l'Etat rachète l'édifice à la ville. Depuis il est régulièrement restauré en tentant d'être le plus fidèle possible sans inventer comme on pouvait le faire jadis.
















Après un bon repas, je me suis rendu à la Cathédrale Saint-Etienne de Bourges. Ce n'était pas ce qui était prévu à l'origine.

En effet j'ai voulu faire un tour de petit train mais me retrouvant seul au milieu de néerlandais j'ai compris que je n'étais pas à ma place. Aussi je me suis exfiltré et je me suis replié sur la fraicheur et la splendeur de la Cathédrale de Bourges.

Les travaux ont commencé en 1195 sous l'impulsion d'Henry de Sully, archevêque de Bourges. La cathédrale est consacrée en 1324. elle se distingue par l'absence de transept et la présence de cinq nefs et d'un double déambulatoire, ces deux éléments expliquant son inscription en 1992 au patrimoine mondial de l'Unesco.













Après cette visite libre, j'ai suivit une visite guidée de la crypte appelée également Eglise Basse. Le problème c'est que ce n'est ni une crypte (nous ne sommes pas sous terre) ni une église puisqu'elle ne fût jamais consacrée.

Cette construction répond à un besoin pratique. Le nouvel édifice étant bien plus important que l'Eglise romane nécessitant une surface au sol supérieure et surtout il fallait «effacer» un dénivelé de six mètres entre le niveau intérieur de l'édifice et celui du fossé.

Ce lieu à servit d'«école» pour les artisans qui allaient travailler sur la cathédrale proprement dite et c'est aussi un lieu de stockage pour des éléments démontés de la Cathédrale qui ne pouvaient quitter le sol consacré.

C'est le cas d'éléments du Jubé, une construction séparant le chœur réservé aux desservants et la nef où se tenaient les fidèles. Ce jugé construit vers 1250 à été endommagé par les protestants en 1562, restauré puis démonté en 1758 pour permettre aux fidèles de mieux participer au culte.

On trouve également le tombeau de Jean 1er de Berry (frère, oncle et grand-oncle de roi) ainsi que les sépultures des archevêques de Bourges depuis le début du 19ème siècle.









Sortit de cette visite direction les Jardins de l'Archevêché puis le Museum dont la visite me rappela les visites du Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes quand j'étais plus jeune. Souvenir souvenir.... .

Ensuite des courses et retour à l'auberge de jeunesse où pour la première fois j'avais un compagnon de chambrée mais tout se passa fort bien. Comme berceuse, Captain America : The Winter's Soldier.

Jour 9 : 12 juillet Bourges

Dernier jour à Bourges et avant dernier jour de mon voyage. Comme souvent des sentiments mélangés, des sentiments mélés. Impatient de rentrer à Nanres pour retrouver mes petites habitudes mais parfois avec envie que cela se poursuive encore un peu.

Le temps est plus clément ce qui est un soulagement après la chaleur de ces derniers jours qui rendait la marche pénible.

Plutôt que de prendre un bus j'ai préféré marcher, découvrant l'Eglise du Couvent des Soeurs de Marie l'Immaculée puis l'immense Lycée Jacques Coeur.


Le Musée

Uniforme du Train des Equipages 1er Empire

Défense d'un convoi durant les guerres napoléoniennes

Uniforme du Train des Equipages sous le Second Empire

Bataille d'El Parras, le "Camerone" du Train des Equipages

Uniforme conducteur automobile WWI

Armes utilisées par le Train

Monument dédié à la Voie Sacrée (Bar le Duc-Verdun) expression de Maurice Barrès


Drapeaux

Où sont les femmes ? Bah au combat comme les hommes !

Conducteur du Train 1940

Le Train des Equipages en Indochine

Affiche recrutement Indochine

Train des Equipages années soixante-quatre vingt. Le retour à un uniforme uni répond à une volonté de tourner la page avec la guerre d'Algérie et à la fin houleuse notamment le putsch des généraux où les paras en tenue camouflée ont joué un rôle clé.

Les formations du Train

Le Train à également participé à l'opération Daguet

Le programme est simple : un musée le matin et un autre l'après midi. Le premier c'est le Musée du Train et des Equipages Militaires. Ce musée créé en 1978 à Tours à rejoint Bourges en 2009, emménageant dans des bâtiments modernes en 2020/2021.

Sans surprise cette visite m'à énormément plu. Un sympathique petit musée aux collections fort riches avec une bande sonore qui chatouilla agréablement mes oreilles :  le Chant du Départ, Verdun on ne passe pas et le Régiment de Sambre et Meuse.

L'histoire du Train est détaillée. J'ai découvert que les tringlots ont même utilisé des chiens de traineaux dans les Vosges pendant le premier conflit mondial. Mention spéciale pour l'exposition temporaire sur l'héroïque résistance des «Cadets de Saumur» dont des élèves de l'Ecole du Train et de la Cavalerie (les tringlots étaient formés avec la cavalerie de 1928 à 1945).

Je ne savais plus où donner de la tête en essayant de faire des photos correctes. Pour aider le musée dont l'entrée est gratuite, j'ai acheté un livre sur l'histoire du Train.


Tableau représentant l'exode de 1940

Barque utilisée pour passer le Cher et la ligne de démarcation

Des gens comme les autres, des héros ordinaires à qui nous devons tant

Le démoniaque Paoli et l'angélique Aloïs



Un témoignage poignant

Après un repas pris sur le pouce j'ai marché plus de 45 minutes direction le Musée de la Résistance et de la Déportation, un musée intéressant sur la résistance de la Cher. Revenu dans le centre-ville j'ai fait le tour de Bourges en petit train, un truc intéressant même si avec les pavés cela vibrait un maximum. Impossible donc de prendre des photos.

Après une bonne collation, j'ai visité la Maison des Musée qui abrite dans l'Hôtel de ville (qui est l'ancien palais archiépiscopal) une exposition visant à préparer la réorganisation des musées de la ville. J'en ai profité pour faire de la pub pour le Maillé-Brézé.

Et ce fût ensuite le retour à l'auberge de jeunesse pour une dernière soirée de vacances avant le retour à Nantes.... .

Et pour finir des photos du Jardin de l'Archevêché











L'ancien palais archiépiscopal


Château d'eau


Monument au mort de la guerre de 1870