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| CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) | |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13088 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Ven 26 Fév 2021, 10:41 | |
| CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE)Le USS Exeter à quai AVANT PROPOSLe Traité de Washington (1922) : adieu le cuirassé et bonjour le croiseurSupériorité navale et course aux armements : miscellanéesDe tout temps des puissances navales se sont affrontées. Les cites grecques contre les perses, romains contre carthaginois (les premiers n'étant pas d'aussi mauvais marins qu'on l'à longtemps prétendu), les différentes républiques maritimes italiennes entre-elles (notamment Venise, Pise et Gênes), l'Espagne contre l'Angleterre, l'Angleterre contre la France et les Provinces-Unies..... . Représentation allégorique de BritanniaEn 1815 la Grande-Bretagne est la seule puissance navale digne de ce nom, aucun pays ne rivalise avec elle au point qu'on parle que Britannia commande les vagues («Britannia Rules the Waves») et que la Royal Navy devient une belle endormie périodiquement sortie de sa torpeur à chaque fois que la France commence à s'équiper d'une marine digne de ce nom. Cela relance régulièrement les invasions scares (peur panique de l'invasion) surtout dès que les froggies développe une arme en apparence invincible. A la fin du XIXème siècle un redoutable challenger menace la supériorité britannique. Ce n'est hélas pas la France qui influencée par la Jeune Ecole multiplie les mauvais choix qui noient les quelques bonnes idées qu'à fait émerger cette école de pensée mais l'Allemagne du kaiser Guillaume II qui prouve qu'il est bien un petit-fils de la reine Victoria. Guillaume II à bord d'un cuirassé en compagnie des amiraux Holtzendorff et TirpitzRêvant de politique mondiale ( Weltpolitik) et de colonies, il favorise la montée en puissance de la marine impériale qui sous l'impulsion de l'amiral Tirpitz passe en quelques années d'une marine littorale, d'une marine de défense côtière (Green Water Navy) à une marine de haute-mer (Blue Water Navy) dont les cuirassés et les croiseurs de bataille n'ont rien à envier à leurs homologues britanniques. Une véritable course aux armements opposent Berlin à Londres. En Grande-Bretagne cette politique fait consensus, consensus que l'on peut résumer par ce trait d'esprit attribué à Churchill «La marine voulait six cuirassés, le ministre des finances quatre finalement tout le monde s'est accordé sur le chiffre de huit». Les constructions se multiplient mais en dépit de l'effort colossal mené par les allemands, la Home Fleet reste supérieure à la Hochseeflot. Au mieux le corps de bataille de la marine allemande ne peut être qu'une flotte en attente ou Fleet-in-Being et non un outil capable de faire gagner la guerre en repoussant le blocus britannique qui va affamer l'Allemagne et l'empêcher à gagner la guerre. Le déclenchement du 1er conflit mondial stoppe cette course aux armements mais pour mieux en relancer une autre cette fois dans le Pacifique entre les Etats-Unis et le Japon, Tokyo et Washington voulant contrôler le Pacifique. La Grande-Bretagne est dans une situation délicate, partageant une véritable communauté culturelle avec les Etats-Unis mais étant lié par un traité d'alliance avec le Japon depuis 1902. Les japonais et les américains vont mettre sur cale des cuirassés et des croiseurs de bataille toujours plus puissants qui déclassent les réalisation européennes au grand dam de Londres qui est incapable de suivre. Cette débauche de moyens dans les constructions navales choquent les opinions publiques au sortir de la guerre sans parler du fait de savoir si économiquement parlant les Etats-Unis et surtout le Japon seront capables d'achever ces navires et de les utiliser. Le traité de Washington (1922)Conférence navale de Washington (novembre 1921-février 1922)Londres propose la réunion d'une conférence pour réduire les armements navals. Elle s'ouvre en novembre 1921 non pas à Londres mais à Washington ce qui est tout de même significatif. Elle réunit les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon, la France et l'Italie encore que ces deux derniers ont été davantage invités par politesse tant la Royale et la Regia Marina boxent dans une catégorie inférieure à celle de l'US Navy, de la Royal Navy et de la Nihon Kaigun. Très vite les débats s'orientent sur une opposition Japon vs Grande-Bretagne et Etats-Unis. Londres sacrifie son alliance avec Tokyo sans utilité depuis la défaite allemande (l'alliance devait permettre à la Grande-Bretagne ne rapatrier toutes ses unités de ligne en Europe en laissant la garde de l'Asie au Japon) au profit d'une alliance anglo-saxonne. Contre toute vraisemblance économique et politique, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne obtiennent une nette supériorité sur le Japon. Deux classes de cuirassés qui n'eurent jamais la chance de naviguer sur les flots : la classe South Dakota et ci-dessous la classe AmagiCe dernier est frustré ce qui entraine une division de la marine entre modérés et extrémistes. La France et l'Italie obtiennent la parité ce qui ne satisfait personne mais Paris comme Rome n'à pas les moyens de contester vraiment cette décision et cela aura le mérite de donner un cadre au redressement naval de la France. Sur le plan plus technique, le traité signé en février 1922 interdit la construction de nouveaux cuirassés (sauf exception pour la France et l'Italie qui pouvaient remplacer deux unités perdues, les cuirassés France et Leonardo da Vinci mais Paris comme Rome ne voudrons ou ne pourrons exercer cette option) jusqu'en 1931 (cette Battleship Holiday sera ensuite prolongée jusqu'en 1936). Les flottes existantes sont contingentées ce qui impose le désarmement des unités les plus anciennes et la mise à la ferraille de cuirassés dont certains n'avaient pas encore été lancés. Certains plus chanceux seront transformés en porte-avions (Akagi Kaga Lexington Saratoga Courageous Glorious Bearn). Le Béarn ci-dessus, les Lexington et Saratoga ci-dessous des cuirassés sauvés de la démolition par leur transformation en porte-avionsLe traité définit également les caractéristiques unitaires d'un cuirassé au travers d'un calcul si savant et si compliqué qu'il est propice à toutes les interprétations (Tonnage Washington). Est donc considéré comme cuirassé tout navire déplaçant plus de 10000 Tonnes Washington avec une artillerie principale allant de 203 à 406mm. Comme vous le devinez aisément chers amis tous les pays vont construire un nouveau type de croiseur, le croiseur lourd appelé également croiseur Washington ou croiseur de 1ère classe. Ce croiseur si il peut apparaître comme une véritable génération spontanée (un peu comme les navires amphibies, les destroyers et les porte-avions d'escorte durant la deuxième guerre mondiale) à en réalité un créateur, les croiseurs lourds britanniques de classe Hawkins qui ont servit de base de calcul pour les futurs «10000 tonnes». A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Dim 28 Fév 2021, 23:00 | |
| Classe HawkinsLe HMS FrobisherLes cinq croiseurs de classe Hawkins (tous ont reçu des noms de grands capitaines de l'époque élisabéthaine) ont été conçu durant le premier conflit mondial en vue de lutter contre les raiders allemands et ainsi protéger la navigation britanniques sur les océans du monde entier. C'était une réponse à une rumeur qui annonçait que les allemands construisaient des croiseurs destinés à l'outre-mer, croiseurs armés de canons de 175mm et destinés à remplacer les croiseurs cuirassés. Ce projet étudié avant guerre ne connu un début de réalisation que durant la première mondiale même si aucun de ces navires n'allait cependant être utilisé durant ce conflit, certains participant au second conflit mondial tandis qu'un de ces croiseurs était transformé en porte-avions léger. -Le HMS Hawkins est mis sur cale à l'Arsenal de Chatham le 3 juin 1916 lancé le 1er octobre 1917 et comissioned le 19 juillet 1919. Il participe au second conflit mondial à défaut d'avoir participé au premier. Il est finalement désarmé puis démoli en 197. -Le HMS Raleigh est mis sur cale aux chantiers navals William Beardmore & Company de Dalmuir le 4 octobre 1916 lancé le 28 août 1919 et commissioned en juillet 1921. Sa carrière est courte, météorique même puisqu'il s'échoue sur les côtes du Labrador le 8 août 1922. Il est démoli en septembre 1926. -Le HMS Frobisher est mis sur cale à l'Arsenal de Devonport le 2 août 1916 lancé le 20 mars 1920 et commissioned le 3 octobre 1924. Il participe au second conflit mondial y survit avant d'être désarmé puis démoli en 1949. -Le HMS Effingham est mis sur cale à l'Arsenal de Portsmouth le 2 avril 1917 lancé le 8 juin 1921 et commissioned le 9 juillet 1925. Il participe au second conflit mondial et notamment à la campagne de Norvège au cours de laquelle il s'échoue sur un banc de sable près de Bodo le 18 mai 1940. Il est coulé par les torpilles et l'artillerie du destroyer de classe Tribal HMS Matebele le 21 mai 1940. Le porte-avions léger HMS Vindictive-Le HMS Cavendish est mis sur cale aux chantiers navals Harland & Wolff de Belfast le 29 mai 1916 lancé le 17 janvier 1918 et commissioned le 1er octobre 1918 sous la forme du porte-avions léger HMS Vindictive, les travaux ayant eu lieu à partir de juin 1917. Il survit au second conflit mondial avant d'être désarmé puis démoli à Blyth en 1916. Caractéristiques Techniques
Déplacement : standard 9960/10020 tonnes pleine charge 12300 à 12500 tonnes
Dimensions : longueur 184.4m largeur 19.8m tirant d'eau à pleine charge 5.9m
Propulsion : quatre turbines à engrenages alimentées en vapeur par dix ou douze chaudière Yarrow développant 60 à 70000ch et entrainant quatre hélices
Performances : vitesse maximale 30 à 31 nœuds distance franchissable 5640 miles nautiques à 10 nœuds.
Protection : ceinture de 38 à 76mm, ponts blindés 25 à 38mm bouclier artillerie 25mm
Armement : (Hawkins et Raleigh) sept canons de 7.5 pouces (190mm) en affûts simples sous masque, six canons de 76mm, quatre canons de 76mm antiaériens, deux 2 Pounder antiaériens, six tubes lance-torpilles de 533mm
(Effingham et Frobisher) sept canons de 7.5 pouces (190mm) en affûts simples sous masque, trois canons de 102mm antaériens, deux 2-Pounder antiaériens, six tubes lance-torpilles de 533mm
Equipage : 709 officiers et marinsLa Classe CountyLe HMS Suffolk en 1941Les croiseurs lourds ou croiseurs type Washington étaient des navires de compromis entre une marine voulant des navires pour protéger des lignes communication gigantesque (Grande-Bretagne) et des pays voulant des croiseurs destinés à ouvrir le bal dans la bataille décisive censée décider du sort de la guerre (Etats-Unis, Japon). Compromis dit forcément sacrifices et surtout insatisfaction. C'est peu dire que la Royal Navy n'à jamais apprécié le croiseur lourd tout comme les grands destroyers. Est-ce pour cela que les County sont considérés comme les moins bons des croiseurs lourds ? peut-être..... . Treize navires ont finalement été construits sur les dix-neuf initialement envisagés, navires que l'ont peur répartir en trois sous-classes ou type à savoir le type Kent (sept navires construits sur les dix initialement prévus), le type London (quatre navires construits sur les quatre prévus) et le type Norfolk (deux navires construits sur les cinq prévus) Sur ces treize navires, deux vont opérer au profit de la marine australienne qui bien qu'indépendante de la Royal Navy défendait un pays dont le roi était chef d'état. A cela peut s'ajouter les deux croiseurs lourds de classe Canarias construits pour la marine espagnole (trois prévus). Type KentLe HMS Kent-Le HMS Kent est mis sur cale à l'Arsenal Royal de Chatham (Kent) le 15 novembre 1924 lancé le 16 mars 1926 et admis au service actif le 25 juin 1928. Placé en réserve dès la fin du conflit, il est vendu à la démolition en 1948 et démantelé. -Le HMS Suffolk est mis sur cale à l'Arsenal de Portsmouth le 30 septembre 1924 lancé le 16 février 1926 et admis au service actif le 31 mai 1928. Mis en réserve en juillet 1946, il est désarmé et vendu à la démolition en 1948. -Le HMS Cornwall est mis sur cale à l'Arsenal de Devonport le 9 octobre 1924 lancé le 11 mars 1926 et admis au service actif le 8 mai 1928. Il est coulé par l'aviation embarquée japonaise au large de Ceylan le 5 avril 1942 en compagnie de son sister-ship Dorsetshire. -Le HMS Cumberland est mis sur cale aux chantiers Vickers-Armstrong de Barrow-in-Furness le 18 octobre 1924 lancé le 16 mars 1926 et admis au service actif le 23 février 1928. Placé en réserve en juin 1946 il sert de navires d'essais en 1949/51, de vedette de cinéma (pour le film The Battle of River Plate où il jouait le rôle de l'Exeter) et de transport pour l'opération MUSKEETER (expédition de Suez en 1956). Il est désarmé et vendu à la démolition en 1959. -Le HMS Berwick est mis sur cale aux chantiers de la Fairfield Shipbuilding and Engineering Company de Govan (Ecosse) le 15 septembre 1924, lancé le 30 mars 1926 et admis au service actif le 12 juillet 1927. Désarmé à l'été 1946, le croiseur lourd est vendu à la démolition en 1948 et démantelé. -Le HMAS Australia est mis sur cale aux chantiers John Brown de Clydebank (Ecosse) le 26 août 1925 lancé le 17 mars 1927 et admis au service actif le 24 avril 1928. Endommagé à plusieurs reprises il était encore en réparations quand le Japon capitule. Utilisé comme navire d'entrainement, il est désarmé le 31 août 1954 et vendu à la démolition een 1955 étant démantelé à Barrow-in-Furness en 1956. -Le HMAS Canberra est mis sur cale aux chantiers John Brown le 9 septembre 1925 lancé le 31 mai 1927 et admis au service actif le 9 juillet 1928. Il est coulé dans la nuit du 8 au 9 août 1942 lors de la bataille de l'île de Savo qui voit les alliés perdre quatre croiseurs lourds (Astoria Quincy Vincennes Australia). Type LondonLe HMS London-Le HMS London est mis sur cale à l'Arsenal de Portsmouth le 23 février 1926 lancé le 14 septembre 1927 et admis au service actif le 31 janvier 1929. Sérieusement endommagé en Chine, il est désarmé le 18 septembre 1949 à son retour en Grande-Bretagne puis vendu à la démolition en 1950. -Le HMS Devonshire est mis sur cale à l'Arsenal de Portsmouth le 16 mars 1926 lancé le 22 octobre 1927 et admis au service actif le 18 mars 1929. Navire d'entrainement de 1947 à 1953, il est désarmé le 6 octobre 1953 puis vendu à la démolition en 1954 et promptement démantelé. -Le HMAS Shropshire est mis sur cale aux chantiers navals de la William Beardmore and Company Ltd de Dalmuir (Ecosse) le 1er février 1927 lancé le 5 juillet 1928 et admis au service actif le 12 septembre 1929. Transféré à la marine australienne le 20 avril 1943 il devient le HMAS Shropshire et utilisé dans le Pacifique, étant présent en baie de Tokyo le 2 septembre 1945 pour la cérémonie de signature de la capitulation japonaise. Placé en réserve le 10 novembre 1949, il fût vendu à la démolition le 16 juillet 1954 à un chantier britannique et démantelé en 1955 après un long remorquage entre Sydney et Dalmuir. -Le HMAS Sussex est mis sur cale aux chantiers navals R. and W. Hawthorn, Leslie ans Company Ltd installés à Hebburn-on-Tyne le 1er février 1927 lancé le 22 février 1928 et admis au service actif le 19 mars 1929. Placé en réserve fin 1948, il vendu à la démolition en janvier 1950 et démantelé. Type Norfolk Le HMS Norfolk-Le HMS Norfolk est mis sur cale aux chantiers de la Fairfiled Shipbuilding and Engineering Co. Ltd de Govan le 8 juillet 1927 lancé le 12 décembre 1928 et admis au service actif le 30 avril 1930. Mis en réserve en mai 1949, il est vendu à la démolition en janvier 1950 et démantelé. -Le HMS Dorsetshire est mis sur cale à l'Arsenal de Portsmouth le 21 septembre 1927 lancé le 29 janvier 1929 et admis au service actif le 30 septembre 1930. Il est coulé par l'aviation embarquée japonaise le 5 avril 1942 en compagnie de son sister-ship Cornwall. Les CanariasLe BalearesLes croiseurs lourds Canarias et Baleares sont deux croiseurs lourds type County construits pour la marine espagnole avec quelques modifications (protection plus légère, système propulsif plus puissant avec une cheminée, canons de 120 au lieu de 102mm pour l'artillerie secondaire). A noter qu'une troisième unité était prévue mais ce navire baptisé Ferrol ne fût jamais commandé. Le premier est mis en service en septembre 1936 sous pavillon nationaliste. Il est désarmé en décembre 1975 et démoli (pour l'anecdote sa transformation en porte-avions à été étudiée dans l'immédiat après guerre mais rapidement abandonnée faute d'expérience probablement) alors que le second mis en service en décembre 1936 sous pavillon nationaliste à été coulé par le destroyer républicain Lepanto le 6 mars 1938. Caractéristiques Techniques à la construction(Type Kent)Déplacement : standard 11074 tonnes pleine charge 15138 tonnes
Dimensions : longueur (hors tout) 192.02m (entre perpendiculaires) 179.8m largeur : 20.85m tirant d'eau : 6.24m
Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson (Brown-Curtiss pour le Berwick) alimentées par 8 chaudières Amirauté à trois tubes installées dans quatre salles de chauffe développant une puissance totale de 80000ch et entrainant 4 hélices.
Performances : vitesse maximale 31.5 noeuds distance franchissable 9350 miles nautiques à 12 noeuds
Protection : ceinture blindée 110mm pont blindé intermédiaire 31 à 38mm tour de commadement 31 à 102mm selon les endroits tourelles 25mm
Armement : 8 canons de 203mm (8 pouces) Mark VIII en 4 tourelles doubles (deux avant et deux arrières), 4 canons de 102mm (4 pouces) Mark V en 4 affûts simples HA MkIII situés de part et d'autre des trois cheminées, Deux affûts quadruples Pom-Pom de deux livres (40mm). Le Berwick dispose de deux affûts octuples Pom-Pom de deux livres (40mm), deux affûts quadruples Mk III de 12.7mm et 8 tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes quadruples
Aviation : Tous les croiseurs reçurent une catapulte au milieu du navire en 1932 et tous à part le Kent reçurent un hangar fixe permettant l'embarquement de trois hydravions au lieu de l'unique appareil pour le Kent.
Equipage : 685 officiers et marins en temps de paix, 710 en temps de guerre et 785 en tant que navire amiralType LondonDéplacement : standard 10007 tonnes pleine charge 13528 tonnes
Dimensions :longueur (hors tout) 192.8m (entre perpendiculaires) 181.35m largeur 20.12m tirant d'eau : 6.32m
Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson (Brown-Curtiss pour le Berwick) alimentées par 8 chaudières Amirauté à trois tubes installées dans quatre salles de chauffe développant une puissance totale de 80000ch et entrainant 4 hélices.
Performances : vitesse maximale 32.3 noeuds distance franchissable 9120 miles nautiques à 12 noeuds
Protection : ceinture blindée 110mm pont blindé intermédiaire 31 à 38mm tour de commandement 31 à 102mm selon les endroits tourelles 25mm
Armement : 8 canons de 203mm (8 pouces) Mark VIII en 4 tourelles doubles (deux avant et deux arrières), 4 canons de 102mm (4 pouces) Mark V en 4 affûts simples HA MkIII situés de part et d'autre des trois cheminées, deux affûts quadruples Pom-Pom de deux livres (40mm), deux affûts quadruples Mk III de 12.7mm et 8 tubes lance-torpilles de 533mm en deux plateformes quadruples
Aviation : Tous les croiseurs reçurent une catapulte au milieu du navire en 1932 et tous à part le Kent reçurent un hangar fixe permettant l'embarquement de trois hydravions au lieu de l'unique appareil pour le Kent.
Equipage : 685 officiers et marins en temps de paix, 710 en temps de guerre et 785 en tant que navire amiralType NorfolkDéplacement : standard 9434 tonnes pleine charge 12496 tonnes
Dimensions : longueurs hors tout 192.86m largeur 20m tirant d'eau 5.5m
Propulsion : 4 turbines à engrenages Parson (Brown-Curtiss pour le Berwick) alimentées par 8 chaudières Amirauté à trois tubes installées dans quatre salles de chauffe développant une puissance totale de 80000ch et entrainant 4 hélices.
Performances : vitesse maximale 32.3 noeuds distance franchissable 9120 miles nautiques à 12 noeuds
Protection : ceinture blindée 110mm pont blindé intermédiaire 31 à 38mm tour de commandement 31 à 102mm selon les endroits tourelles 25mm
Armement : huit canons de 8 pouces (203mm) Mk VIII en quatre tourelles doubles, huit canons de 102mm Mk XVI en affûts doubles, deux affûts octuples 2 Pounder
deux affûts quadruples Mk III de 12.7mm et 8 tubes lance-torpilles de 533mm en deux plate-formes quadruples
Aviation : Tous les croiseurs reçurent une catapulte au milieu du navire en 1932 et tous à part le Kent reçurent un hangar fixe permettant l'embarquement de trois hydravions au lieu de l'unique appareil pour le Kent.
Equipage : 710 officiers et marins en temps de paix, et 819 en temps de guerreCaractéristiques Techniques des CanariasLe CanariasDéplacement : 10840 tonnes/13700 tonnes
Dimensions : longueur 194m largeur 20m tirant d'eau 6.53m
Puissance propulsive : 90000ch
Performances : vitesse maximale : 33 noeuds distance franchissable : 8000 miles nautiques à 15 noeuds
Protection : ceinture 40mm pont blindé 20 à 30mm soutes 102mm tourelles et bloc passerelle 20mm
Armement : 8 canons de 203mm en 4 tourelles doubles, 8 canons de 120mm en 4 affûts doubles, 12 canons de 40mm et 3 canons de 20mm, 12 tubes lance-torpilles de 533mm en quatre plate-formes triples.
Equipage : 679 officiers et marins A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Lun 01 Mar 2021, 07:18 | |
| - Citation :
- Compromis dit forcément sacrifices et surtout insatisfaction. C'est peu dire que la Royal Navy n'à jamais apprécié le croiseur lourd tout comme les grands destroyers. Est-ce pour cela que les County sont considérés comme les moins bons des croiseurs lourds ? peut-être..... .
On a le droit de ne pas être d'accord avec cette affirmation un tantinet péremptoire ? |
| | | Bleu Marine Elève officier
Nombre de messages : 1154 Age : 72 Ville : Clermont-Ferrand Emploi : Retraité Date d'inscription : 29/01/2014
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Lun 01 Mar 2021, 08:37 | |
| Bonjour, - clausewitz a écrit:
Le traité définit également les caractéristiques unitaires d'un cuirassé au travers d'un calcul si savant et si compliqué qu'il est propice à toutes les interprétations (Tonnage Washington). Le calcul, ou en fait la définition de la "tonne Washington", n'avait à mon humble avis rien de compliqué : définition d'un déplacement de référence, par les éléments de devis de poids pris en compte ou non. Le fait qu'il ne corresponde pas à un déplacement opérationnel est une autre question, assez secondaire s'agissant d'une définition. Comme toute règle dans n'importe quel domaine, elle pouvait se contourner par la triche. C'est là que les complications peuvent commencer. - Citation :
- Est donc considéré comme cuirassé tout navire déplaçant plus de 10000 Tonnes Washington avec une artillerie principale allant de 203 à 406mm.
Difficile de faire plus simple : un déplacement et un calibre. En fait : déplacement supérieur à 10 000 tonnes, sans dépasser 35 000 tonnes, et calibre supérieur à 203 mm, sans dépasser 406 mm. |
| | | NIALA Amiral
Nombre de messages : 21233 Age : 81 Ville : MENTON Emploi : RETRAITE Date d'inscription : 12/07/2012
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Lun 01 Mar 2021, 09:23 | |
| Je suis totalement d'accord avec Bleu Marine sur les définitions du traité de Washington meme avec ses défaut; pour la première fois on peut comparer les caractéristiques des navires de guerre des marines du monde entier, puisqu' en principe la définition est la meme pour tous, qu'il y ait des contournement et des abus est un autre problème; la preuve de son efficacité c'est que jusqu'à la guerre et meme après on se basera sur ces définitions pour classer les navires, et meme de nos jours, parler d'un croiseur lourd ou d'un croiseur léger cela dit tout de suite quelque chose à quelqu'un plus ou moins au fait de l'histoire maritime, alors qu'avant entre les croiseurs protégés, les croiseurs cuirassés, les croiseurs corsaires , les croiseurs non protégés; et j'en passe, certains déplaçaient moins de 1000 t alors que d'autres en faisaient 15 000 t c'était vraiment nébuleux pour beaucoup; idem pour les cuirassé, dreadnought, pre-dreadnought, monitors etc... |
| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Lun 01 Mar 2021, 10:10 | |
| le déplacement standard ou Washington correspondait effectivement à une définition simple - Citation :
- Le déplacement standard d'un navire, dit « Washington » est défini par le texte du traité. Il s'entend comme étant celui du bâtiment achevé, avec son équipage à bord, son armement complet, la dotation de munition complète, aménagements, pièces de rechange, vivres et boissons, ainsi que tout équipement ou dotation (gazole pour les moteurs auxiliaires de production d'électricité par exemple) susceptibles d'être embarqués à la guerre.
Il exclut le combustible et l'eau pour les chaudières ; ce dernier point à la demande des Britanniques dont les bâtiments amenés à opérer sur les routes outre-mer embarquent des quantités de mazout supérieures à la moyenne. L'unité de mesure du traité est la « ton » britannique de 1 016 kg par opposition à la tonne métrique de 1 000 kg. |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13088 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Lun 01 Mar 2021, 11:35 | |
| - pascal a écrit:
-
- Citation :
- Compromis dit forcément sacrifices et surtout insatisfaction. C'est peu dire que la Royal Navy n'à jamais apprécié le croiseur lourd tout comme les grands destroyers. Est-ce pour cela que les County sont considérés comme les moins bons des croiseurs lourds ? peut-être..... .
On a le droit de ne pas être d'accord avec cette affirmation un tantinet péremptoire ? Mais tout à fait. Après on peut se lancer dans la comparaison avec les croiseurs lourds des autres pays, une entreprise passionnante mais effectivement délicate tant un navire de guerre est un ensemble de facteurs dont l'équipage n'est pas le moins important. Pour moi à titre personnel et je vais pas être surprenant les Baltimore sont les meilleurs croiseurs lourds de la seconde guerre mondiale. - NIALA a écrit:
- Je suis totalement d'accord avec Bleu Marine sur les définitions du traité de Washington meme avec ses défaut; pour la première fois on peut comparer les caractéristiques des navires de guerre des marines du monde entier, puisqu' en principe la définition est la meme pour tous, qu'il y ait des contournement et des abus est un autre problème; la preuve de son efficacité c'est que jusqu'à la guerre et meme après on se basera sur ces définitions pour classer les navires, et meme de nos jours, parler d'un croiseur lourd ou d'un croiseur léger cela dit tout de suite quelque chose à quelqu'un plus ou moins au fait de l'histoire maritime, alors qu'avant entre les croiseurs protégés, les croiseurs cuirassés, les croiseurs corsaires , les croiseurs non protégés; et j'en passe, certains déplaçaient moins de 1000 t alors que d'autres en faisaient 15 000 t c'était vraiment nébuleux pour beaucoup; idem pour les cuirassé, dreadnought, pre-dreadnought, monitors etc...
- pascal a écrit:
- le déplacement standard ou Washington correspondait effectivement à une définition simple
- Citation :
- Le déplacement standard d'un navire, dit « Washington » est défini par le texte du traité. Il s'entend comme étant celui du bâtiment achevé, avec son équipage à bord, son armement complet, la dotation de munition complète, aménagements, pièces de rechange, vivres et boissons, ainsi que tout équipement ou dotation (gazole pour les moteurs auxiliaires de production d'électricité par exemple) susceptibles d'être embarqués à la guerre.
Il exclut le combustible et l'eau pour les chaudières ; ce dernier point à la demande des Britanniques dont les bâtiments amenés à opérer sur les routes outre-mer embarquent des quantités de mazout supérieures à la moyenne. L'unité de mesure du traité est la « ton » britannique de 1 016 kg par opposition à la tonne métrique de 1 000 kg. Je me suis peut être mal exprimé, je trouve que le déplacement Washington est sujet à nombre d'interprétations et entre interpréter et tricher la marge est mince. La suite de l'article demain si tout va bien _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Lun 01 Mar 2021, 14:02 | |
| - Citation :
- Pour moi à titre personnel et je vais pas être surprenant les Baltimore sont les meilleurs croiseurs lourds de la seconde guerre mondiale.
C'est sûr bon certes à condition de mettre de côté le fait qu'ils avaient tendance à perdre leur étrave dès que la mer levait un peu et qu'une torpille bien placée suffisait à les mettre sur le gésier ... à part çà http://ibiblio.org/hyperwar/USN/WarDamageReports/WarDamageReportCA70/PlateI.jpg après il est plus facile d'être le meilleur quand d'un côté on a des bécanes les County dont le déplacement standard au neuvage respectait scrupuleusement les règles des traités puisqu'ils déplaçaient moins de 10 000 tw au déplacement standard et de l'autre des engins comme les Zara à 11 500 t ou Prinz Eugen à plus de 16000 t (oui oui c'est vérifiable) ou des Baltimore à 14000 ... Bref si on déplace moins il y a des choses que l'on a pas |
| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
Nombre de messages : 7385 Age : 53 Ville : Paris 12ème Emploi : Fonctionnaire Date d'inscription : 03/06/2006
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Lun 01 Mar 2021, 18:26 | |
| - pascal a écrit:
-
- Citation :
- Compromis dit forcément sacrifices et surtout insatisfaction. C'est peu dire que la Royal Navy n'à jamais apprécié le croiseur lourd tout comme les grands destroyers. Est-ce pour cela que les County sont considérés comme les moins bons des croiseurs lourds ? peut-être..... .
On a le droit de ne pas être d'accord avec cette affirmation un tantinet péremptoire ? +1 Les County sont le fruit de compromis dictées notamment par la taille de l'empire britannique et la défense des routes maritimes. Mission qu'il ont accomplis avec brio en coulant plusieurs raiders allemands. _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13088 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Lun 01 Mar 2021, 19:01 | |
| Pour en revenir sur cette considération, ce n'est pas moi qui le dit c'est un jugement de valeur peut être négatif. En même temps si on commence à aimer les navires anglois Bill ne va plus nous adresser la parole La comparaison entre navires est effectivement délicate surtout si comme je l'ai fait je compare un York ou un County avec un Baltimore. Si j'abordais la question en fonction des générations, je dirais que pour des croiseurs de première génération les County sont pas mal mais sans plus. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13088 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Mar 02 Mar 2021, 10:29 | |
| Genèse des YorkUne évolution des CountySchéma de la classe YorkSi il n'y eut au final que deux croiseurs lourds de classe York ce n'était pas ce qui était prévu. En effet les plans initiaux prévoyaient pas moins de sept unités. Cet écart s'explique pour trois raisons : -La crise de 1929 qui provoqua des coupes sombres dans les budgets militaires au point de provoquer une mutinerie en 1931. -Le peu d'appétence de la Royal Navy pour ce type de navires jugé trop gros pour ses immenses besoins -Un changement de paradigme avec la volonté de privilégier le canon de 6 pouces (152mm) en estimant qu'il rendait des services militaires équivalent à celui du 8 pouces ce que les premiers engagements dans le Pacifique démontrèrent sans l'ombre d'un doute. Sur le plan technique les York sont des descendants des County. Dans le candide espoir de faire des économies pour mettre en service plus de navires, les britanniques décidèrent de réduire la longueur (-17m), la largeur (-3m), le déplacement (1500 tons de moins), l'armement (six canons de 203mm au lieu de 8, six tubes lance-torpilles au lieu de huit). Ce calcul se révéla au final un mauvais calcul comme plus tard les type 42 car l'économie était négligeable (250000 £ de moins) et l'équipage simplement réduit de 50 hommes. En clair le cas des York à démontré encore une fois qu'une logique comptable est rarement compatible avec l'efficacité et l'efficience militaire. Les deux navires sont baptisés York et Exeter et sont commandés respectivement le 21 octobre 1926 et le 15 mars 1928. Les chantiers constructeursPalmers Shipbuilding & Iron CompanyLancement du futur croiseur de bataille Queen MaryLa construction du HMS York est attribué à un chantier naval du nord-est de l'Angleterre, la Palmers Shipbuilding & Iron Company installés à Jarrow dans le comté de Durham, la compagnie possédant également des sites à Hebburn et à Willington. Créé en 1852 la compagnie à disparu en 1933 victime de la crise de 1929. Le chantier à naval à essentiellement construit des navires militaires comme le croiseur de bataille Queen Mary, les cuirassés Lord Nelson Hercules et Resolution, les croiseurs Dauntless et York ainsi que des destroyers (comme les Diana et Duchess type D) des monitors, des canonnières fluviales, des navires marchands notamment des pétroliers. His Majesty Dockyard DevonportPlan de l'Arsenal Royal de Devonport en 1909Situé à l'ouest de la ville de Plymouth, la base navale de Devonport est l'autre base majeure de la marine britannique sur les côtes de la Manche. C'est aussi un arsenal et un chantier de construction navale, chantier chargé de construire l'Exeter. En 1588 pour affronter l'Invincible Armada, la flotte britannique commandée notamment par Francis Drake appareille de l'estuaire de la rivière Plym ce qui marque la première utilisation militaire du site. Il faut cependant attendre un siècle (1690 pour être précis) pour voir la construction d'un premier arsenal au sud de l'emplacement, du cœur actuel du Devonport His Majesty Dockyard. C'est à Devonport qu'est construit le premier bassin de radoub en pierre, remplaçant avantageusement le bois jusque là utilisé. Une ville voit le jour autour site, une ville appelée Plymouth Dock jusqu'en 1823 quand ses habitants obtiennent de rebaptiser la ville Devonport. Le South YardLe South Yard qui est la partie la plus ancienne de l'Arsenal de Devonport à souffert des bombardements allemands durant le second conflit mondial. Une partie à été laissée à l'abandon puis rasée. C'est dans cette zone que les navires étaient construits et une partie du site de construction pourrait être reconvertit pour la construction de yacht de luxe mais vu le contexte c'est a minima douteux. Seul le bâtiment abritant les officiers de l'Arsenal existe encore aujourd'hui. Les installations de production et de réparations se composaient de quatre cales ou slipways et de quatre bassins. Deux des quatre cales ont disparu et seule la n°1 à été préservée sous son état initial avec son toit en bois. Le site à construit des navires jusqu'au début des années 70 (le dernier navire lancé à été la frégate de classe Leander Scylla ) avant de se concentrer sur l'entretien de la flotte. A noter que la gestion du site est confiée à une entreprise privée. C'est aussi à Devonport que son stockés les sous-marins nucléaires britanniques désarmés En ce qui concerne les navires construits on trouve outre l'Exeter les croiseurs lourds Frobisher Cornwall et Devonshire, les croiseurs légers Cleopatra Leander Orion Apollo Aurora Birmingham Gloucester Trinidad et plus récemment si on peut dire les frégates de classe Leander Cleopatra Scylla Danae. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Mar 02 Mar 2021, 15:29 | |
| A propos du Traité Naval de Washington, en 1922... Une discussion ouverte sur ce même forum, en juillet 2015, par Niala... Les traités navals de 1922 à la seconde guerre mondiale https://forummarine.forumactif.com/t7843-les-traites-navals-de-1922-a-la-seconde-guerre-mondialeEt, pour les documents y relatifs, à la BNF-Gallica, on trouve... Conférence de Washington : juillet 1921-février 1922 / Ministère des affaires étrangères https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56130954?rk=21459;2 Amusez-vous à lire, en pages 7 et suivantes, l'objet initial "officiel" des premières réunions dans le cadre de ladite conférences... Pacifique & Chine, à propos de laquelle, il y avait un paquet de sujets abordés et traités (cf. à partir de la page 174 (PDF) ! Le Traité définitif - en version française -, du 6 février 1922, lui, figure de la page 151 à 169 (PDF). Quant à la définition du " Déplacement type", elle y figure sous cette forme (Partie IV - Définitions - page 167 (PDF) +)... - Citation :
Le déplacement type d'un navire est le déplacement d'un navire achevé, avec son équipage complet, ses machines et chaudières, prêt à prendre la mer, ayant tout son armement et toutes ses munitions, ses installations, équipements, vivres, eau douce pour l'équipage, approvisionnements divers, outillages et rechanges de toute nature qu'il doit emporter en temps de guerre, mais sans combustible et sans eau de réserve pour l'alimentation des machines et chaudières.
Le mot tonne employé dans le présent Traité sans la qualification de "métrique" désigne une tonne de 2,240 lbs ou 1,016 kilogrammes.
Les navires actuellement achevés continueront à figurer avec le déplacement qui leur est attribué, selon leur système national d'évaluation. Toutefois, lorsqu'une Puissance compte le déplacement de ses navires en tonnes métriques, elle sera considérée, pour l'application du présent Traité, comme ne possédant que le tonnage équivalent en tonne de 2,240 lbs.
Les navires achevés par la suite seront comptés pour leur déplacement type tel qu'il est défini au premier alinéa de la présente définition.
A noter que l'application dudit Traité, selon son Article XXIII, était sensée rester en vigueur jusqu'au 31 décembre 1936. La tonne, dite "de Washington", utilisée dans le Traité, était la long ton britannique (2,240 lbs)(ben, tiens! ), alors que la short ton des Américains, elle, ne pesait que 2000 livres, 907,18 kilos. Bonjour, le système métrique des Vainqueurs de la Der des Ders! Je persiste et signe, selon mon précédent propos dans le cadre de la discussion de 2015, le Traité de Washington et toutes les tractations qui l'avaient précédé n'étaient qu'une monumentale mascarade, concoctée par les Américains, sous l’œil bienveillant des Brits, afin de rogner les dents de la flotte de guerre japonaise, dans le cadre de la domination de l'Océan Pacifique, que souhaitaient les Ricains - il ne faut pas oublier que, à la fin du XIXème siècle, à la faveur du conflit avec l'Espagne, ils s'étaient installés aux Philippines -. A cette occasion, la France s'était faite, aimablement, flouer pour se retrouver, à peu de choses près, au niveau de la marine de guerre italienne. Mais, c'était, également, de sa faute, après les errements et dérives de la Jeune École, qui l'avait faite rétrograder du second rang au cinquième mondial, entre 1887 et 1904, puis l'Entente Cordiale, qui, elle, avait cantonné, pour l'essentiel, sa flotte de ligne en Méditerranée, laissant, à la Royal Navy, la "maitrise" de la Manche et de l'Océan Atlantique. Darlan, en avril 1930, avait qualifié le Traité de " sinistre comédie" et, à l'époque, on peut guère le suspecter d'un quelconque collaborationnisme avec une Allemagne, jusque là, inexistante, depuis 1918, plus le sabordage de Scapa Flow, dans le domaine militaire naval, mais qui, alors, avait affiché des intentions de se reconstruire. C'est (très) compliqué a essayer d'analyser, mais pour les Brits et Ricains, en dehors de leurs influences et "zones protégées existantes ou "souhaitées" dans le Pacifique, le "big problem", à l'origine du Traité de Washington, était, avant tout, l'importance de leurs flottes de ligne, de construction récente, à la sortie du conflit ; un cuirassé ou un " grand croiseur" - (Großkreuser), à la façon allemande - avait une durée de vie de plus de 20 ans. Entre temps, les Brits, après la douloureuse expérience du Jutland, avaient pigé que leurs "battlecruisers" n'étaient pas des cuirassés, contrairement aux "répliques" allemandes, qui, elles, affichaient des constructions & épaisseurs de blindage tout à fait comparables à celles des cuirassés britanniques, construits durant la même période. Cà avait été, avant 1914, une grande "marrade" pour Tirpitz, qui avait, ainsi, exploité le créneau du "Großkreuser", distinct, "officiellement", du Großlinienschiffe (post et super-Dreadnought), pour se faire attribuer des budgets supplémentaires par le Reichstag... Ach, Kolosalle Finesse! Si on regarde bien, les cuirassé rapides, mis en construction, à dater des années 30 - chez nous, d'abord, Dunkerque, Strasbourg, etc., puis, chez les Brits, la classe King Georg V - sont des évolutions issues, presque directement, de la conception allemande... mais, l'Allemagne avait perdu la guerre et était absente des délibérations de Washington. - clausewitz a écrit:
- ...Un changement de paradigme avec la volonté de privilégier le canon de 6 pouces (152mm) en estimant qu'il rendait des services militaires équivalent à celui du 8 pouces ce que les premiers engagements dans le Pacifique démontrèrent sans l'ombre d'un doute.
C'est amusant, car, avant 1914, que n'avait-on pas reproché au 19,4 cm de 50 calibres Modèle 1902, qui armait nos croiseurs cuirassés, jugé "trop faible" par certains, comparé au 203 mm (8 pouces), alors que les performances du premier cité étaient quasiment identiques! Ils sont, décidément, très forts, ces Anglais, qui, dans les années 1875-1880, après des essais calamiteux du chargement par la culasse, en étaient revenus au chargement, "à l'ancienne", par la bouche et avaient, alors, été capables d'affirmer haut et fort qu'ils étaient dans le vrai! On ne prête qu'aux riches!
Dernière édition par Loïc Charpentier le Mar 02 Mar 2021, 17:15, édité 1 fois |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13088 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Mar 02 Mar 2021, 15:54 | |
| Merci pour ce complément _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
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| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Mar 02 Mar 2021, 17:44 | |
| De rien Les Américains rêvaient, à la sortie de la Der des Ders, d'un "'isolationnisme réflèchi" (vis-à-vis de l'Europe!), tout en ayant, un, une flotte de cuirassés de construction récente, deux, par le biais du Traité, les mains libres dans le Pacifique, trois, par ce même traité", "défini" la construction de PA, qui ne servaient pas à grand-chose, en Occident, tandis que les Brits s'étaient retrouvés, à la fin du conflit, avec une flotte militaire pléthorique, qui leur coûtait la peau des murges pour son seul entretien. Il ne faut pas chercher beaucoup plus loin. Nous, en France, nous n'avions, alors, pour diverses raisons, que de vieux rogatons pré-dreadnought, bons pour la ferraille, et une petite poignée de cuirassés "modernes" mis en chantier avant août 1914, le cuirassé étant, vu son temps de construction, un investissement de temps de paix! Amen. Quand on lit les relations effectuées par notre Ministère des Affaires Étrangères, à propos des sujets de fond traités lors des préparatifs dudit Traité, on reste pantois devant le déculottage manifeste (où la naïveté consentie) de notre diplomatie, face aux Ricains! |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13088 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Mar 02 Mar 2021, 18:01 | |
| - Loïc Charpentier a écrit:
- De rien
Les Américains rêvaient, à la sortie de la Der des Ders, d'un "'isolationnisme réflèchi" (vis-à-vis de l'Europe!), tout en ayant, un, une flotte de cuirassés de construction récente, deux, par le biais du Traité, les mains libres dans le Pacifique, trois, par ce même traité", "défini" la construction de PA, qui ne servaient pas à grand-chose, en Occident, tandis que les Brits s'étaient retrouvés, à la fin du conflit, avec une flotte militaire pléthorique, qui leur coûtait la peau des murges pour son seul entretien. Il ne faut pas chercher beaucoup plus loin. Nous, en France, nous n'avions, alors, pour diverses raisons, que de vieux rogatons pré-dreadnought, bons pour la ferraille, et une petite poignée de cuirassés "modernes" mis en chantier avant août 1914, le cuirassé étant, vu son temps de construction, un investissement de temps de paix! Amen.
Quand on lit les relations effectuées par notre Ministère des Affaires Étrangères, à propos des sujets de fond traités lors des préparatifs dudit Traité, on reste pantois devant le déculottage manifeste (où la naïveté consentie) de notre diplomatie, face aux Ricains! Le traité de Washington à je pense été une bonne chose pour notre marine car elle nous à donné un cadre pour moderniser une flotte. On ne peut pas construire de cuirassés ? On met le paquet sur les croiseurs et les contre-torpilleurs. Bon ça n'explique que nous aillons raté le virage porte-avions mais bon on ne refait pas l'histoire (sauf en uchronie) _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
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| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Mar 02 Mar 2021, 19:12 | |
| - clausewitz a écrit:
Le traité de Washington à je pense été une bonne chose pour notre marine car elle nous à donné un cadre pour moderniser une flotte. On ne peut pas construire de cuirassés ? On met le paquet sur les croiseurs et les contre-torpilleurs. Bon ça n'explique que nous aillons raté le virage porte-avions mais bon on ne refait pas l'histoire (sauf en uchronie) Tu viens, ainsi, de résumer toute la nocivité, en 1922, du Traité Naval ratifié. Dans les faits, le renouvellement des vieilles bailles cuirassées devenaient soumises à acceptation préalable ; en plus, il s'était très vite avéré que les limites de tonnage et d'armement, qu'elle prévoyait, n'étaient pas compatibles avec la réalité des constructions navales - à mon humble avis, les Ricains et les Brits en étaient parfaitement conscients -. Le grand gag avait été, dans un amendement ultérieur, qui acceptait le calibre de canons de 406 mm, sans changer, pour autant, le tonnage maximal... une vraie quadrature du cercle! Les règles imposées en 1922 n'étaient plus valables 8 ans plus tard! La construction d'un cuirassé rapide, en 1930, exigeait un dépassement de tonnage, pour, tout à la fois, lui assurer une vitesse de 30 noeuds ou plus, avec un armement suffisant et une cuirasse capable d'encaisser les gros pélots, problème constaté, par la marine française, lors de l'établissement des plans de la classe "Richelieu/Jean Bart" et, même, avant, à la conception de la classe des cuirassés Dunkerque & Strasbourg! Le PA, en 1922, était un vœu pieux, qui n'intéressait, alors, que l'US Navy, dans l'optique d'interventions à longue portée dans le Pacifique! |
| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Jeu 04 Mar 2021, 15:56 | |
| HISTORIQUELe HMS YorkLe HMS York à la merPrésentation-Le HMS York (90) est mis sur cale aux chantiers navals Palmers Shipbuilding & Iron Company le 16 mai 1927 lancé le 12 juillet 1928 et commissioned le 1er mai 1930. La cathédrale d'YorkL'avant-dernier croiseur lourd britannique est le neuvième navire navire à porter le nom de cette ville du Yorkshire, ville du nord de l'Angleterre implantée sur un site de confluence (rivière Ouse et Foss). Fondée par les romains sous le nom d'Eboracum en 71, elle est la capitale de la province de Bretagne inférieure. York devient ensuite la capitale de différents royaumes médiévaux tandis qu'elle donne également naissance à une dynastie qui s'affronte avec la maison de Lancastre dans la célèbre guerre des deux roses, une terrible guerre civile de trente ans (1455-1485) qui inspira à George RR Martin sa série de romans Le Trône de Fer adaptée à la télévision HBO (l'autre source d'inspiration est _cocorico_ la saga des Rois Maudits de Maurice Druon). Actuellement peuplée de 153717 habitants, la ville de York à été un temps une ville industrielle et une plaque tournante du trafic ferroviaire britannique avant de se reconvertir dans le tourisme et les services. Le croiseur lourd succède ainsi à une frégate de 52 canons de 1654 (échouée en 1703), un navire de ligne de 4ème classe de 60 canons de 1706 (coulé comme brise-lames en 1751), un navire de ligne de 4ème classe et 60 canons (1753-1772), un sloop-of-war de 12 canons (1777-1783), un indiaman (1779-1781), un navire de ligne de 3ème classe de 64 canons (1796-1804), un navire de ligne de 3ème classe et 74 canons (1807-1819) et à un navire marchand de 1907 transformé en croiseur auxiliaire durant le premier conflit mondial. Depuis un dixième navire à porter ce nom. Il s'agit en l'occurrence d'un destroyer type 42 de classe Sheffield. Le destroyer lance-missiles HMS York (D-98) à PortsmouthIl est mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter Ltd implantés à Wallsen on Tyne le 18 janvier 1980 lancé le 21 juin 1982 et commissioned le 9 août 1985. Le 20 septembre 2012, le HMS York rentre à Portsmouth pour la dernière fois. Il y est désarmé une semaine plus tard. Il est vendu à la démolition et démoli à partir d'août 2015. Il perpétue la mémoire des navires précédents au travers des Battle Honours Lowestoft (1665) Orfordness (1666) Sole Bay (1672) Schooneveld (1673) Texel (1673) Bantry Bay (1680) Beachy Head (1680) Carthagène (1741) Louisbourg (1758) Martinique (1809) en attendant d'ajouter d'autres marques à savoir Atlantique (1939) Norvège (1940) Méditerranée (1940-41) et convois maltais (1941)Sa devise est «Good Hope» (bon espoir), la devise du premier duc d'York, Edmund Langley. Carrière opérationnelle Le HMS York en juillet 1931A sa mise en service il devient le navire-amiral du 2nd Cruiser Squadron de la Home Fleet. Il sert ensuite au sein du 8th Cruiser Squadron affecté à la North America & West Indies Station, étant détaché en Méditerranée en 1935 et 1936 durant la deuxième guerre italo-abyssinienne qui à faillit dégénérer en conflit entre l'Italie et la Grande-Bretagne. Il retourne ensuite dans les eaux américaines au sein du 8th CS de la North America & West Indies Station. Le HMS York aux Bermudes en 1934Quand éclate le second conflit mondial il est chargé de couvrir les convois transatlantiques. Il rallie Halifax le 6 septembre 1939 en compagnie du HMS Berwick. Du 16 au 20 septembre, il protège le convoi HX-1 en compagnie du Berwick et des destroyers canadiens HMCS Saguenay et St Laurent. Trois jours plus tard il retrouve le convoi HXF-1 qu'il va escorter quelques jours, rentrant à Halifax le 26 septembre. Suite au déploiement de plusieurs corsaires allemands dans l'Atlantique, les alliés mettent sur pied des groupes de chasse pour en assurer la traque. Le York doit être affecté au groupe F avec le Berwick mais au final d'autres priorités opérationnelles il allait continuer à assurer l'escorte de convois. Le 31 octobre il rallie les Bermudes pour des réparations concernant ses chaudières au HM Dockyard Bermuda. Après des travaux plus longs que prévus en raison de problèmes électriques, le croiseur lourd rallie Halifax le 22 novembre avant de gagner la Grande-Bretagne en escorte du convoi HX-10. Le HMS York à Montréal en 1937Il est ensuite en réparations dans un chantier naval de Liverpool et ce jusqu'au 9 février quand il rallie le 1st Cruiser Squadron de la Home Fleet, unité stationnée à Scapa Flow en Ecosse. Il mène alors des patrouilles destinées à intercepter des forceurs de blocus. Le 3 mars 1940 il intercepte au large de l'Islande le cargo allemand Arucas venu de Vigo. A l'arrivée du croiseur lourd, le navire se saborde, les quarante-trois marins sont récupérés (trois blessés finiront par décéder des suites de leurs blessures) et le navire est achevé par l'artillerie du croiseur. Au mois d'avril déployé depuis le Firth of Forth en compagnie des croiseurs lourds Devonshire Berwick et Glasgow, il assure des missions d'escorte de convois avant de se préparer à participer à l'opération R-4, un débarquement en Norvège. Pays neutre, le royaume de Norvège occupe une position stratégique qui n'à échappé ni aux alliés ni aux allemands, ces derniers évacuant l'hiver le minérais de fer suédois depuis le port de Narvik. Les alliés dressent des plans pour s'emparer de Narvik, de la ligne de chemin de fer reliant le port norvégien aux mines de Kiruna et des mines de fer proprement dites. Il s'agit aussi d'aider la Finlande engagée dans la guerre d'Hiver avec l'URSS. Le HMS York à Vancouver en 1938Paris et Londres tentent de convaincre Oslo et Stockholm mais les deux pays refusent de crainte de provoquer les allemands. Le 13 mars 1940 le plan R-4 semble ne plus avoir de raison d'être car la Finlande à du signer un traité avec l'URSS. Le 16 mars, le destroyer britannique HMS Cossack aborde dans les eaux norvégiennes le pétrolier Altmark aux cris de «Navy's Here» pour libérer les marins britanniques capturés lors de la croisière de l'Admiral Graf Spee. Les alliés avaient également le projet de miner les eaux norvégiennes (opération Wilfried) avec un calcul simple : le minage des eaux provoque une réaction allemande ce qui peut justifier l'intervention occidentale. Le plan prévoyait le débarquement d'une brigade à Narvik, l'organisation d'un raid pour neutraliser l'aérodrome de Solna près de Stavanger et le débarquement de cinq bataillons à Trondheim et Bergen. L'opération Wilfried devait débuter le 5 avril mais elle est reportée au 8. La veille des troupes embarquent sur les croiseurs lourds HMS York Devonshire Berwick ainsi que sur le croiseur léger HMS Glasgow. Seulement voilà les allemands devancent les alliés en déclenchant l'opération Weserübung. L'opération R-4 devenant sans objet, les troupes sont débarquées et les croiseurs vont rallier la Home Fleet le 9 avril au sud-ouest de Bergen, le tout sous d'intenses attaques aériennes, plusieurs navires étant endommagées ce qui montre qu'une flotte à du mal à tenir sous un ciel dominé par l'ennemi. Le 10 avril 1940 il rejoint en compagnie des croiseurs lourds Berwick & Devonshire les cuirassés Rodney Valiant Warspite ainsi que le porte-avions Furious pour attaquer les navires allemands au large de Bergen mais cette opération est annulée. Le lendemain il est déployé entre Trondheim et Vestfjord pour trouver et détruire tout navire ennemi présent dans le secteur. Il échappe à un torpillage mené par le U-48 qui est victime d'un problème de torpilles. Le 16 il est déployé en compagnie des croiseurs Effingham et Calcutta ainsi que du destroyer Ashanti pour intercepter des destroyers allemands cherchant à rallier Trondheim. Le 22 avril il embarque des troupes à Rosyth pour renforcer la présence militaire alliée à Andalsnes, le York opérant en compagnie des croiseurs légers Birmingham et Manchester, les trois croiseurs transports de troupes étant escortés par les destroyers HMS Acheron Arrow et Griffin. Les 3000 hommes transportés sont ainsi débarqués avec 300 tonnes de fret à Andalsnes le 24 (opération Sickle). Le 29 avril 1940 il appareille de Rosyth en compagnie du Devonshire et du croiseur français Montcalm pour couvrir avec l'aide des destroyers Afridi Nubian et Hasty mais aussi du contre-torpilleur Bison trois transports de troupes évacuant les troupes de la Maurice Force (146ème brigade d'infanterie et 5ème demi-brigade de chasseurs alpins _ 13ème, 53ème et 67ème BCA_) depuis Namsos. L'évacuation retardée par le brouillard n'à lieu que le 2 mai 1940, 1170 hommes ralliant la Grande-Bretagne non sans mal car le 3 mai la Luftwaffe se déchaine, envoyant par le fond l'Afridi et le Bison. Le 12 mai il participe à des patrouilles anti-invasion en mer du Nord et le 31 mai il est transféré au 18th Cruiser Squadron (18th CS) tout en restant stationné à Rosyth. Le HMS York à la mer au début du second conflit mondial Le 3 juillet 1940 il participe à la recherche du croiseur de bataille allemand Gneisenau en compagnie des croiseurs de bataille Renown Repulse, des croiseurs lourds Devonshire et Australia, du croiseur léger Sheffield, le tout couvert par des destroyers. Au mois d'août il est transféré en Méditerranée, escortant le convoi AP-1 qui ralliait l'Egypte avec des troupes pour renforcer le dispositif britannique dans la région. Il est à Freetown le 2 septembre, au Cap le 10. Il est détaché de l'escorte du convoi le 23 quand il arrive à Aden (relevé par les croiseurs légers HMS Coventry et HMAS Hobart ainsi que les destroyers Diamond et Kandahar) pour rejoindre celle du convoi AP-2. Il arrive le 26 septembre 1940 à Alexandrie et est affecté au 3rd Cruiser Squadron composé également de trois croiseurs légers, les HMS Liverpool Gloucester et HMAS Sydney. Le 28 il assure l'escorte des croiseurs légers Gloucester et Liverpool embarquant des troupes pour Malte. Il n'est pas le seul puisqu'il est accompagné des cuirassés Valiant et Warspite du porte-avions Illustrious, des croiseurs Orion et Sydney ainsi que des destroyers. C'est l'opération MB-5 mais cette tentative est rendue difficile par la réaction italienne. La force navale britannique est soumise à des attaques aériennes le 29 mais le 30 il parvient à couvrir le passage des croiseurs transport de troupes. Le 1er octobre, il quitte Malte pour rallier Alexandrie deux jours plus tard. Il participe ensuite à l'opération MB-6, la couverture du convoi MW-2 en direction de Malte. Il n'est pas seul puisqu'il est accompagné par quatre autres croiseurs, les croiseurs légers Ajax, Liverpool Gloucester et Sydney. Le convoi arrive à Malte le 11 mais le HMS York reste au large. Deux jours plus tard le 13 octobre, il est détaché pour couler le destroyer italien Artigliere endommagé la veille lors d'un affrontement avec l'Ajax. Un hydravion du croiseur Orion signale un navire en feu. Quand le croiseur lourd arrive sur zone il voit l'Artigliere remorqué par un autre destroyer italien qui préfère s'enfuir, laissant l'Artigliere à la merci des britanniques qui récupèrent l'équipage avant de couler un navire sans doute trop endommagé pour être remorqué à Alexandrie. Il rentre en Egypte le 15 octobre 1940. Le 4 novembre le HMS York appareille d'Alexandrie pour couvrir le convoi MW-3 en direction de Malte. Le 9, il est victime d'attaques aériennes, détruisant deux appareils. Le lendemain il retrouve en mer le cuirassé Barham, les croiseurs Berwick et Glasgow escortés par les destroyers Greyhound Gallant et Griddin qui viennent renforcer la Méditerranean Fleet. Le croiseur lourd est détaché pour escorter le porte-avions HMS Illustrious en compagnie des croiseurs Berwick Glasgow Gloucester ainsi que les destroyers Havock Hereward et Hero. La petite escadre va participer à l'opération JUDGMENT à savoir le raid sur Tarente, des Fairey Swordfish neutralisant une bonne partie de la flotte italienne au port. Le 14 novembre, il embarque des troupes à Alexandrie pour les transporter au Pirée en compagnie des croiseurs Berwick Glasgow Gloucester Ajax Orion et Sydney des troupes destinées à soutenir la Grèce contre les italiens. Il rentre à Alexandrie le 16 novembre 1940. Du 26 au 30 novembre, il participe à l'opération COLLAR, la couverture d'un convoi de renforts à destination d'Alexandrie. Il opère au sein de la Force E, force également composée des croiseurs légers HMS Glasgow et Gloucester. Le 16 décembre 1940 il appareille d'Alexandrie en compagnie des cuirassés Warspite et Valiant ainsi que du porte-avions Illustrious et de onze destroyers pour participer à l'opération HIDE, une opération de frappe et de couverture de convois. Il est à La Sude le 17 décembre et le lendemain il est rejoint par les croiseurs légers Orion, Sydney et Ajax. Le même jour il est détaché de la Force A en compagnie du porte-avions Illustrious et de quatre destroyers pour des opérations aériennes menées le 19. Il retrouve ensuite le reste de la flotte pour rallier Malte, couvrant l'entrée dans l'ile-forteresse du cuirassé Warspite. Le 23 il est détaché de la force A avec les autres croiseurs avec lesquels il rentre à Alexandrie. Le 6 janvier 1941 il escorte le pétrolier RFA Brambleleaf à La Sude en compagnie du croiseur léger HMS Orion et des corvettes HMS Peony, Gloxinia, Hyacinth et Salvia. Le lendemain il rejoint la force D qui est également composée de l'Ajax et du Perth pour couvrir un convoi venu de navires venus de Gibraltar et de Malte et ralliant Le Pirée. C'est l'opération EXCESS. Le 9 janvier il retrouve à la mer les cuirassés Warspite et Valiant, le porte-avions Illustrious et des destroyers, le tout formant une Force A en position au sud-est de Malte pour couvrir le passage d'un convoi, le dispositif étant renforcé ultérieurement par le croiseur léger antiaérien HMS Bonaventure. Il rallie Alexandrie le 16 en compagnie du Calcutta et de deux destroyers. En février 1941 il reste déployé en Méditerranée pour tenir le bassin oriental avant de participer à l'opération LUSTRE, l'escorte de convois en direction de la Grèce. Il rallie ensuite La Sude avec les autres croiseurs de la flotte de la Méditerranée. La Sude ou Souda Bay en anglais est un port naturel situé dans le nord-ouest la Crète. Son utilité n'à échappé ni aux alliés ni à l'Axe (une base de ravitaillement de l'OTAN y est d'ailleurs toujours implantée aujourd'hui). Ce cible constitue une cible de choix pour les italiens qui décident de l'attaquer avec leur unité d'élite de la Decima Flottiglia MAS à l'aide de canots explosifs. Motoscafo da Turismo, des canots explosifsLe 25 mars 1941 les destroyers Francesco Crispi et Quintino Sella appareille de l'île de Leros en mer Egée, chaque destroyer transportant trois embarcations d'assaut de 2 tonnes, des Motoscafo da Turismo chargée chacune de 300kg d'explosif dans sa proue. Après avoir franchit les filets, l'embarcation est lancée à pleine vitesse vers sa cible, le pilote s'éjectant par l'arrière. A 23.30 les MT sont larguées par les destroyers à seulement 10 miles nautiques de La Sude, les six bateaux une fois entrés dans la baie identifient le croiseur lourd York, le pétrolier norvégien Pericles, un autre pétrolier et un cargo. Deux MT frappent le croiseur lourd à 04.46 au milieu du navire, entrainant l'inondation de la chaudière arrière et des soutes à munitions, le croiseur étant échoué pour éviter de chavirer. Deux marins sont tués par l'explosion. De son côté le pétrolier venu du froid est sévèrement endommagé, coulant, posé sur le fond (relevé et remorqué vers Alexandrie par un destroyer il coulera le 14 avril dans une tempête). Selon les sources italiennes les deux autres navires sont coulés. Deux autres navires sont perdus, la DCA croyant à une attaque aérienne ouvrant le feu naturellement sans succès. Les six marins italiens _ Luigi Faggioni, Alessio de Vito, Emilio Barberi, Angelo Cabrini, Tullio Tedeschi, et Lino Beccati sont capturés. Le HMS York à La SudeDurant le mois d'avril il est utilisé comme ponton antiaérien. Une partie de l'équipage participe à l'évacuation du personnel militaire de Grèce (opération DEMON). Le 21 avril deux plongeurs qui examinaient la coque sont tués par un coup à toucher lors d'un bombardement aérien, coup à toucher qui endommage également la structure. En mai l'inspection de la coque continue. Le 18 mai 1941 un bombardement aérien allemand l'endommage à un niveau au delà duquel une réparation peut être réalisée. Le navire est abandonné le 22 après que les canons eurent été détruits par des charges de démolition. L'épave du York est relevée après guerre par les italiens. Elle est ramenée à Bari (Italie) le 3 mars 1952 pour être démantelé. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Sam 06 Mar 2021, 18:12 | |
| Le HMS ExeterLe HMS Exeter à quai dans un pays lusophone si j'en crois l'inscription au front du bâtiment Présentation-Le HMS Exeter (68) est mis sur cale au Devonport Dockyard sis à Plymouth le 1er août 1928 lancé le 18 juillet 1929 et commissioned le 27 juillet 1931. Montage photo des principaux monuments de la ville d'ExeterLe sister-ship du York est le quatrième navire à porter le nom de cette ville du sud-ouest de l'Angleterre, du Devon plus précisément. Peuplée en 2018 de 130428 habitants, la ville est située sur la rivière Exe. Elle se situe à 58km au nord-est de Plymouth et à 105km au sud-ouest de Bristol. A l'origine c'est un camp romain qui comme souvent est devenu une ville qui au Moyen-Age devient un site religieux majeur, un site d'abord catholique puis anglican au XVIème siècle. Au niveau de l'économie, la ville d'Exeter vécu longtemps du commerce de la laine mais ce commerce à beaucoup décliné à la fin de la première guerre mondiale. Actuellement, la ville vit surtout du tourisme. Le premier est un navire de ligne de troisième classe armé de 70 canons de 1680, endommagé par une explosion en 1691 et transformé en ponton. Il est démoli en 1717. Le second est un navire de ligne de quatrième classe armé de 60 canons lancé en 1697. Il est reconstruit pour transporter seulement 58 canons en 1744. Il est démoli en 1763. Le troisième est un navire de ligne de troisième classe armé de 64 canons lancé en 1763. Victime du mauvais temps, il doit être brûlé en 1784 car inutilisable. Depuis un cinquième navire à porté ce nom en l'occurrence un destroyer de classe Sheffield (type 42) (Cela aurait été le sixième si la frégate type 61 avait été construite). Mis sur cale aux chantiers navals Swan Hunter Ltd le 22 juillet 1976 lancé le 25 avril 1978 et commissioned le 19 septembre 1980. Le 30 juillet 2008, il est placé en position de complément à la base navale de Portsmouth. Il est finalement désarmé le 27 mai 2009. En 2010, l'ex-Exeter est utilisé comme plastron pour entrainer les nouveaux remorqueurs à manœuvrer un navire. Il est vendu aux enchères le 28 mars 2011 et finalement remorqué en Turquie pour être démantelé chez Leyal Ship Recycling le 23 septembre 2011. Le croiseur lourd perpétue le souvenir des Battle Honours suivants : Sadras (1782), Providien (1782), Negapatam (1782), Trincomalee (1782), River Plate (Rio de la Plata) (1939), Malaya (Malaisie) (1942) et Détroit de la Sonde (1942). Sa devise est «Ever Faithful». Carrière opérationnelleLe HMS Exeter à quai. Notez l'hydravion sur la catapulteJeunes années Le HMS Exeter dans les années 30A sa mise en service il est affecté au 2nd Cruiser Squadron (2nd CS) de la flotte de l'Atlantique (qui redevient Home Fleet en 1932). Il est ainsi impliqué à son corps défendant dans les mutineries de la flotte à Invergordon suite aux décisions de réduire les soldes en raison de la crise économique. Il rallie ensuite Plymouth où il reste stationné jusqu'à la fin de l'année. De janvier à mars 1932 il participe à la croisière de printemps de la Home Fleet. A l'issue de cette croisière il visite les ports des Antilles britanniques avant de rentrer à Plymouth. D'avril à juin 1932 il visite les ports britanniques notamment Liverpool, Ilfracombe et St Ives. En juillet il participe à une revue navale menée par le roi George V. En août et septembre 1932 il visite le port de Copenhague en compagnie des croiseurs lourds HMS Dorsetshire Norfolk et York. Il termine l'année par des exercices au sein du 2nd CS. De janvier à mars 1933 il participe à des exercices de printemps qui se terminent par une visite des ports espagnols. D'avril à juillet 1933 il visite la Norvège et la Suède. D'août à octobre 1933 il est immobilisé pour un petit carénage. Le croiseur lourd HMS Exeter à Panama en 1934Remis en service le 10 octobre 1933 il est alors affecté au 8th Cruiser Squadron (8th CS) affecté à l'America & West Indies Station. Il appareille de Plymouth le 13 novembre pour rallier Gibraltar où il relève au sein du 8th CS le croiseur léger HMS Durban. Arrivé sur place le 16, la relève est effective le 28 novembre. Il arrive aux Bermudes le 6 décembre. Durant l'année suit il opère au sein de la South American Division, visitant les ports du Brésil, d'Argentine, d'autres pays sud-américains mais aussi des Falkands. De janvier à juillet 1935 il est déployé pour différentes missions dans l'Atlantique Sud. En août il est détaché en Méditerranée pour renforcer à Alexandrie le 1st Cruiser Squadron (1st CS) alors que l'Italie menace d'envahir l'Abyssinie, menace mise à exécution et qui faillit tourner à la guerre entre Londres et Rome, le capitaine de vaisseau et futur amiral Lyster dressant des plans d'une attaque aéronavale contre la base de Tarente, plan non mis à exécution mais que la marine britannique ressortira en temps utile. Il quitte Port Stanley le 5 septembre 1935 direction la Méditerranée arrivant sur place le 30. Il retrouve ainsi les croiseurs lourds HMS Berwick London Shrosphire Sussex ainsi que le croiseur léger HMS Ajax. Opérant en Méditerranée jusqu'en juillet 1936, il quitte Alexandrie le 14 juillet 1936 pour rallier son chantier constructeur pour des travaux qui vont l'y immobiliser de juillet à décembre 1936. Il est remis en service le 29 décembre et appareille le 31 pour retourner aux Antilles. Il arrive à Saint Vincent le 7 janvier 1937 avant de rallier Montevideo le 10 pour retrouver les autres navires de la Division de l'Amérique du Sud. Il est déployé dans la région jusqu'en avril, ralliant les Bermudes au mois de mai. En juin 1937 il détaché à Trinidad en compagnie du croiseur léger HMS Ajax pour aider le pouvoir civil à rétablir l'ordre après des émeutes. Les Royal Marines sont mis à terre pour protéger les installations pétrolières. Il termine l'année par une activité de routine dans les Antilles. Il commence l'année 1938 par des exercices avec la marine canadienne et des escales dans les ports américains. Déployé sur la côte ouest de l'Amérique du Sud il porte assistance en janvier 1939 avec l'Ajax aux autorités chiliennes après le tremblement de terre qui avait frappé la ville de Talcahuana (24 janvier 1939 magnitude 8.3 5600 morts et disparus), participant au sauvetage des rescapés et au rétablissement des services essentiels. De retour aux Bermudes en mars, il opère dans la région jusqu'à l'été quand il doit subir une nouvelle période d'entretien. Arrivé à Devonport le 17 août 1939, les travaux sont reportés suite à la dégradation du contexte géopolitique. Le 25 août il appareille en compagnie du transport de troupes S.S Dunera jusqu'au Cap Vert avant de rallier Freetown. Il quitte Freetown le 1er septembre direction Rio de Janeiro. Deux jours plus tard, la seconde guerre mondiale éclata. L'Exeter en guerre (1) : sus aux raiders !Le HMS Exeter à Panama mais en 1939Le 3 septembre 1939 après l'expiration des ultimatums adressés à l'Allemagne qui deux jours plus tard venait d'envahir la Pologne, la France et la Grande-Bretagne déclarèrent la guerre à peine vingt ans après la fin du premier conflit mondial. Les marines alliées sont préoccupées par la protection de leur flotte marchande que les allemands ils en sont surs ne vont pas tarder à attaquer moins à l'aide de leurs sous-marins peu nombreux (57 en service en septembre 1939 mais tous n'étaient pas aptes aux opérations océaniques) qu'avec des raiders de surface notamment les trois cuirassés de poche de classe Deutschland. Le HMS Exeter va ainsi patrouiller dans l'Atlantique Sud notamment au large des côtes brésiliennes et argentines, l'estuaire de la rivière Plata étant particulièrement surveillée car zone à très fort trafic maritime. Des groupes de chasse sont ainsi mis sur pied pour tenter de quadriller l'Atlantique et rendre impossible le travail des assaillants allemands. L'Exeter va intégrer la force G en compagnie des croiseurs Cumberland et Ajax (en attendant l'arrivée du HMNZ Achilles et d'un pétrolier de la RFA) pour retrouver et détruire le cuirassé de poche Admiral Graf Spee. Il va ainsi opérer dans une vaste zone allant des Falklands au Brésil en passant par l'Argentine et l'Uruguay. Devant la situation tendue, une période de travaux prévue à Simonstown est annulée et le croiseur lourd va se contenter d'un entretien sommaire à Port Stanley du 30 novembre au 9 décembre date à laquelle il va retrouver au large de l'estuaire du Rio de La Plata les croiseurs légers Ajax et Achilles. Tableau représentant l'Exeter affrontant le Graf SpeeLe 13 décembre 1939 il va participer à la première bataille navale majeure du second conflit mondial, la Bataille du Rio de la Plata contre le corsaire allemand Admiral Graf Spee. C'est le cuirassé de poche allemand qui repéra le premier les britanniques et décida de faire face à son adversaire. Le HMS Exeter mis ainsi cap au nord-ouest pendant que les deux croiseurs légers mettaient cap au nord-est pour obliger leur adversaire plus puissant à diviser son tir. Le Graf Spee fût le premier à ouvrir le feu 17325m sur l'Exeter avec toute son artillerie principale à 6.18. L'Exeter riposta à 6.20 suivit par l'Achille à 6.21 et l'Ajax à 6.23. Les deux premières salves encadrèrent l'Exeter et la troisième à 6.23 toucha au milieu du navire, détruisant les tubes lance-torpilles, la salle de communications, les cheminées, les projecteurs et le Walrus qui allait être catapulté pour régler le tir du croiseur. A 6.26, l'Exeter encaissa un nouveau direct contre sa tourelle B la mettant hors service. Les fragments balayèrent le pont tuant tout le personnel à l'exception du capitaine et deux officiers. Le système de communication interne étant également hors service, les communications reposèrent alors sur des messagers. L'Ajax et l'Achilles se rapprochèrent à 12225m et obligèrent le cuirassé allemand à diviser son feu et à utiliser également ses canons de 150mm. Cela sauva probablement la mise au croiseur lourd déjà passablement amoché. A 6.32, l'Exeter tira deux torpilles de ses tubes tribord mais les deux projectiles manquèrent leur cible suivi de ses tubes bâbord à 6.38 sans autre résultat que de recevoir deux coups directs de 280mm, l'un sur la tourelle A et le second contre la coque. A ce moment là, le croiseur lourd était sévèrement endommagé avec sa seule tourelle Y encore en état de tirer, une gite de 7° et de nombreux incendies et voies d'eau. Il n'était cependant pas une victime consentante, touchant le Graf Spee avec un obus de 203mm qui pénétra deux ponts avant d'exploser au niveau des cheminées, détruisant la cheminée avant et réduisant sa puissance et surtout sa précieuse réserve de carburant. Ce n'est que 60 ans plus tard que l'on su que le navire était condamné avant même le piège de Montevideo. A 6.36, l'Admiral Graf Spee mit cap à l'est, se plaçant entre l'Ajax et l'Achilles avant de mettre cap au nord ouest en émettant un nuage de fumée. A 6.50, l'Exeter affichait une gite importante à tribord, prenant de l'eau par l'avant mais pouvait toujours filer à vitesse maximale et tirant avec son unique tourelle de 8 pouces encore opérationnelle. Quarante minutes plus tard, un coup à toucher de 280mm provoqua un court circuit de la tourelle, obligeant le commandant du navire à rompre le combat. Le Graf Spee aurait pu achever le croiseur lourd mais il était agacé par le tir des deux croiseurs légers. A 6.56, l'Ajax et l'Achilles tournèrent à tribord et concentrèrent leurs 16 canons de 152mm sur le cuirassé de poche, obligeant le Graf Spee à manœuvrer tout en essayant de se dissimuler derrière un écran de fumée. A 7.10, les deux croiseurs légers réduisirent la distance à 13000m même si ils ne pouvaient plus utiliser que leurs deux tourelles avant. A 7.16, le Graf Spee changea de cap pour tenter d'achever le croiseur lourd mais des tirs de l'Ajax et de l'Achilles forcèrent le Graf Spee à de nouveau diviser son feu à 7.20. A 7.24, l'Ajax abattit à tribord et lança ses torpilles à 7000m obligeant le Graf Spee à manœuvrer sous un écran de fumée. A 7.25, l'Ajax fût touché par un obus de 280mm qui mit hors service sa tourelle X et endommagea sa tourelle Y. Un quart d'heure plus tard, à 7.40, l'Ajax et l'Achilles étaient au bord de la panne sèche, obligeant les britanniques à changer de tactique. L'Ajax fût de nouveau touché par un obus de 280mm qui détruisit son mat et provoquèrent quelques blessures tandis que le cuirassé continua sa route au sud-ouest. La bataille se transforma maintenant en poursuite. A 9.15, l'Ajax récupéra son hydravion et à 9.46, l'Amirauté informa le commodore Harwood que le Cumberland allait renforcer le dispositif même si il était encore à 5000km du Rio de la Plata. A 10.05, l'Achilles ayant surestimé la vitesse se trouva à portée de tir des canons allemands, le cuirassé tirant deux ou trois salves avec sa tourelle avant. L'Achilles se cacha derrière un écran de fumée et ce jeu du chat de la souris continua jusqu'à 19.15 quand le Graf Spee ouvrit le feu sur l'Ajax qui du se cacher derrière un écran de fumée. Le Graf Spee se réfugia à Montevideo, capitale de l'Uruguay encore neutre, mouillant à 1.00 du matin le 14 décembre. L'Uruguay bien que neutre était plus favorable aux alliés qu'à l'Axe ne montra guère d'empressement à aider le cuirassé. Si le Graf Spee avait choisit le port de Mar del Plata dans une Argentine favorable à l'Allemagne, la situation aurait peut être tourné d'une autre façon. La suite est connue, le cuirassé de poche trop endommagé et surtout ne pouvant combattre à nouveau est sabordé dans les eaux du port de Montevideo le 17 décembre par son commandant qui se suicide le lendemain. La bataille à laissé des traces.....Le HMS Exeter relevé le 15 par le Cumberland rallie Port Stanley pour des réparations provisoires à partir du 20 date de son arrivée dans la capitale des Falklands. Le 21 janvier 1940 il appareille pour rentrer en Grande-Bretagne, escortés par les croiseurs lourds Devonshire et Shropshire puis par les Devonshire et Cumberland. L'escorte est renforcée le 10 février 1940 par le croiseur de bataille Renown, par le porte-avions Ark Royal et par des destroyers. La petite escadre arrive le 15 à Plymouth, les travaux de remise en état du croiseur lourd étant l'occasion de le moderniser (radars) et de renforcer sa DCA. Les travaux durent toute l'année 1940 mais sont suspendus en mars 1941 après des dommages potentiels suite à une série de raids aériens allemands sur le sud de la Grande-Bretagne. Il est finalement remis en service le 10 mars 1941. L'Exeter en guerre (2) : Mer du Nord et Asie du Sud-Est. Le HMS Exeter
Le 24 mars 1941 il appareille de Devonport pour rallier Scapa Flow où il retrouve le 1st Cruiser Squadron (1st CS), unité dépendant de la Home Fleet. En mer du Nord il reprend une mission bien connue à savoir l'interception de raiders allemands avant qu'ils ne passent dans l'Atlantique. Au mois de mai 191 il est transféré à l' East Indies Squadron (Escadre des Indes Orientales). Le 22 mai il appareille en escorte du convoi WS-8B en compagnie du croiseur léger HMS Cairo et de cinq destroyers, quatre britanniques (HMS Cossack Maori Sikh Zulu) et un polonais (ORP Piorun). Ce convoi composé de huit transports de troupes et du porte-avions Argus devait rallier le Moyen Orient par le cap de Bonne Espérance, le vieux porte-avions devant faire décoller ses avions au large de Freetown direction l'Egypte. A cette époque le Bismarck et le Prinz Eugen sont en mer et auraient pu faire un mauvais sort à ce convoi mais heureusement ce ne fût pas le cas comme nous le savons tous ici. Le 26 il est le seul escorteur du convoi après que les destroyers furent détachés à la recherche du cuirassé et du croiseur lourd. Le 2 juin il est rejoint par les destroyers HMS Duncan et Boreas suivis le lendemain par la corvette HMS Marguerite. Le 4 juin 1941 il est détaché du convoi pour rallier Freetown et se ravitailler. Il va cependant reprendre l'escorte du convoi le 6 d'abord avec les destroyers HMS Duncan Boreas et Highlander puis à partir du 8 seul. Le 20 juin il est détaché du convoi à son arrivée à Durban. Il reprend l'escorte du convoi le 27, convoi maintenant composé de cinq navires, le transport de troupes Nieuw Zeeland ayant rejoint les navires partis de Grande-Bretagne. Le HMS Exeter arrive à Aden le 4 juillet et cette fois est détaché du convoi pour mener des patrouilleurs anti-raiders dans l'Océan Indien puis des escortes de convois entre Durban et Aden. Le HMS Exeter à Sumatra en 1942En septembre 1941 il est envoyé en inspection dans l'atoll d'Addu (Maldives) pour vérifier son utilisation potentielle comme base pour la marine britannique. Il rallie Colombo à la fin du mois de septembre pour passer sur le dock flottant avant de patrouiller et d'escorter en baie du Bengale. Il assure ainsi des missions d'escorte entre Calcutta et Rangoon mais aussi entre Ceylan et le détroit de Banka. Il assurait une escorte de convoi en direction de Singapour quand le Japon entre en guerre contre les Etats-Unis et ses alliés. Le 7 décembre il est détaché à la Force Z mais il arrive trop tard pour accompagner le cuirassé Prince of Wales et le croiseur de bataille Repulse ce qui lui à probablement sauvé la mise. Alors qu'il menait des missions d'escorte de convois depuis et en direction de Singapour, le croiseur lourd est transféré à l'ABDA Command. Cet American British Dutch Australian Command est la réponse alliée à l'attaque japonaise. L'attaque que dis-je la tornade nippone qui balaye les colonies du sud-est asiatique. Face à des troupes motivées et bien entrainées, les alliés ne peuvent mobiliser que des troupes moins entrainées, moins motivées et disposant d'un matériel dans l'ensemble inférieur. Affecté à l'ABDA Command le 7 janvier 1942 il intègre une Strike Force pour tenter de repousser les débarquements japonais et protéger les points de passage obligés comme e détroit de la Sonde. Le 9 janvier 1942 il retrouve les croiseurs légers Emerald et Durban ainsi que le sloop indien Jumna pour renforcer l'escorte du convoi DM-1 durant son passage entre l'atoll d'Addu et Singapour. C'est le premier d'une série de trois croiseurs amenant des renforts à destination de Singapour, le «Gibraltar de l'Extrême-Orient». Le 13 il est détaché avec l'Emerald, le Jumna ainsi que les destroyers Jupiter Encounter et Vampire à l'arrivée du convoi à Singapour pour retrouver la Force de Frappe occidentale (Western Striking Force). Du 27 au 29 janvier 1942 il escorte avec le croiseur léger HMS Dragon le convoi BM-11. Le 1er février il escorte deux transports américains depuis Batavia en direction du détroit de la Sonde en compagnie du destroyer australien Vampire et du destroyer Jupiter. Deux jours plus tard il escorte neuf transports de troupes à travers le détroit de la Sonde direction Batavia puis Singapour en compagnie du croiseur léger HMS Danae du Vampire, des sloops Yarra et Jumna mais aussi du croiseur léger Java. Il traque aussi des embarcations amphibies dans le détroit de Macassar mais doit se replier en raison de violentes attaques aériennes japonaises. Le février il couvre le passage du croiseur léger néerlandais Java et deux transports durant leur transit en direction de Palembang, les transports y amenant des renforts pour la défense de Sumatra. Il est accompagné par le croiseur léger australien HMAS Hobart et deux destroyers les HMS Jupiter et Encounter. Il échappe à une attaque menée par le sous-marin japonais Ro-34. Il rentre à Batavia le 7 février 1942. Le 13 février 1942 il retrouve le Hobart, les croiseurs néerlandais Java et Tromp, le destroyer Electra et le sloop Jumna pour escorter les convois JS1 et SJ1. Ces convois reliaient Singapour à Java. Le sous-marin japonais I-156 coule un navire. L'escorte est détachée pour intercepter un convoi signalé dans le détroit de Banka pour relier Palembang. Soumise à de violentes attaques aériennes, l'escadre doit se replier. Le 25 février il quitte Tanjong Priok pour rallier la Force de frappe orientale ( Eastern Striking Force) à Soerabaya en compagnie du Perth et des destroyers Jupiter, Electra et Encounter. Il rejoint l'ESF à Tjilatjap le lendemain et se met aussitôt à la recherche de convois japonais. Aucun contact n'est enregistré dans une ambiance lourde avec de nombreuses attaques aériennes. Le 27 février 1942 il engage une puissante escadre japonaise composée des croiseurs Haguro Naka Nachi Jintsu accompagnés par quatorze destroyers couvrant une force d'invasion. L'Exeter est touché par un obus de 203mm qui explose à tribord dans une chaudière ce qui réduit sa vitesse à onze nœuds. Il reçoit l'ordre de rentrer à Soerabaya pour réparer, étant pour cela escorté par le destroyer néerlandais HMNLS Witte de With. Le 28 février 1942 il reçoit l'ordre de rallier l'Australie en compagnie des destroyers HMS Encounter et USS Pope. La destination est changée au profit de Colombo car le tirant d'eau du croiseur est trop important pour passer par le détroit de Bali et face aux attaques aériennes soutenues menées depuis les aérodromes capturés par les japonais. La vitesse est limitée à 23 nœuds en raison des dommages sur les chaudières. Repéré par les japonais dès sa sortie du port, il tombe dans une embuscade dressée par les croiseurs lourds japonais Haguro et Nachi accompagnés par quatre destroyers. Rapidement touché aux chaudières, il perd également le contrôle de tir de l'artillerie principale. Il émet des écrans de fumée mais les coups au but se multiplient, entrainant la perte de toute puissance électrique. Le commandant ordonne l'abandon du navire après trois heures de combat. Les japonais achèvent le croiseur britannique à la torpille. La fin d'un croiseur lourdLe HMS Exeter à eut 54 tués et 651 sont récupérés par les japonais. En septembre 1945 les survivants sont rapatriés depuis Makassar direction Fremantle par le HMS Maidstone. L'épave à été redécouverte en février 2007 après cinq années de recherche à 90 miles au nord-ouest de l'île de Bawean (à soixante miles de la position présumée relevée par son dernier commandant) à une profondeur de hélas -60m. Je dis hélas car depuis des récupérateurs pirates d'acier ont largement détruit l'épave pourtant classée comme tombe de guerre. En 2016 il ne restait quasiment plus rien. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13088 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE YORK (GRANDE-BRETAGNE) Lun 08 Mar 2021, 13:24 | |
| CARACTERISTIQUES TECHNIQUESDéplacement : York standard 7484 tonnes pleine charge 9389 tonnes Exeter standard 7611 tonnes pleine charge 9443 tonnes Dimensions : longueur hors tout 175m longueur entre perpendiculaires 160m largeur 17m (18m pour l'Exeter) tirant d'eau 5.2m Propulsion : turbines à engrenages Parsons alimentées en vapeur par huit chaudières Amirauté trois tubes à eau développant 80000ch et entrainant quatre hélices Performances : vitesse maximale 32.25 nœuds (30.25 nœuds à pleine charge) 1723 tonnes de fioul lourd permettant une distance franchissable de 10000 miles nautiques à 14 noeuds Protection : ceinture blindée de 2m de haut et de 76mm d'épaisseur Bulkhead 25 à 60mm d'épaisseur, pont blindé inférieur 31mm au dessus des machines et 38mm au dessus du gouvernail, soutes à munitions protégées par un caisson de 25 à 100mm d'épaisseur (25 à 125mm pour l'Exeter), station radio protégée par 25mm de blindage, tourelles protégées par 25 à 50mm de blindage selon les endroits. Armement :Tourelles doubles de 8 pouces à bord du HMS York-Six canons BL 8 Inch Mk VIII regroupés en trois tourelles doubles Mk II (York) Mk II* (Exeter) (deux avant et une à l'arrière). Ce canon de 50 calibres (longueur du tube : 10.15m) tire des obus de 116kg à des distances maximales comprises entre 4570m (+2.1°) et 28030m (site = +45°) à raison de 3 à 6 coups par minute. La tourelle Mk II pèse 242 tonnes en ordre de combat et permet aux canons de pointer en site de -3° à +70° à raison de 4 à 5.5° et en azimut sur 150° de chaque côté à raison de 5° à 6° par seconde, la dotation en munitions variant de 125 à 150 obus par canon soit un total de 750 à 900 coups. La tourelle Mk II* pouvait pointer les canons abrités de -3° à +50° à raison de 4 à 5.5° par seconde et en azimut sur 150° de part et d'autre de l'axe à raison de 8° par seconde. La dotation en munitions est identique. -Quatre canons de 102mm QF 4 Inch Mk V en quatre affûts simples HA Mk III. Canons de 102mm à bord du HMAS SydneyCe canon de 45 calibres (longueur du tube : 4.590m) tire des obus de 14 (explosif) ou 15 kg (semi-perforants (poids du projectile complet 24 ou 25kg) à une distance maximale de 14590m (+45°) en tir antisurface et de 8763m en tir antiaérien (+80°) à raison de 10 à 15 coups par minute. Les affûts pèsent 5 à 7 tonnes, permettant aux canons de pointer en site de -10° à +30° pour les premiers et de -5° à +85° pour les derniers modèles. En azimut, le canon peut pointer sur 360° avec naturellement des sécurités pour éviter les tirs fratricides. La dotation en munitions est de 150 à 250 coups par canon. Affût quadruple de 12.7mm-Huit mitrailleuses de 12.7mm Vickers regroupées en deux affûts quadruples Mk I-Six tubes lance-torpilles de 533mm regroupés en deux plateformes triples. Embarquement d'une torpille MkV à bord du HMS York. La MkVII est semblableLa Torpille Mk VII principalement utilisée mesurait 7.7m disposait d'une charge militaire de 340kg et pouvait atteindre une cible à 5200m à la vitesse maximale de 35 nœuds. Aviation : une catapulte rotative pour le York et deux catapultes fixes pour l'Exeter. Les hydravions embarqués ont d'abord été des Fairey Sea Fox puis des Supermarine Walrus. Fairey SeaFoxLe Fairey SeaFox était un hydravion biplan à flotteurs latéraux produit à 66 exemplaires pour la Fleet Air Arm. Répondant à l' Air Ministry Specification S.11/32, il effectua son premier vol le 27 mai 1936 avant d'être mis en service dès le 23 avril 1937, un délai qui doit faire pâlir d'envie nos armées. Il à été retiré du service en 1943 après avoir notamment participé à la bataille du Rio de La Plata. Cet hydravion à opérer depuis les croiseurs HMS Emerald Neptune Orion Ajac Arethusa Penelope ainsi que les croiseurs auxiliaires HMS Pretoria Castle Asturias et Alcantara. Il à équipé les squadrons 700,702,703,713,714 716 718 754 764 765 et 773. Caractéristiques Techniques
Type : hydravion biplan monomoteur biplace
Masse à vide 1726kg en charge 2458kg
Dimensions : longueur 10.19m envergure 12m tirant d'eau 3.71m
Motorisation : un moteur radial Napier Rapier de 395ch entrainant une hélice tripale
Performances : vitesse maximale 200km/h à 1786m vitesse de croisière 171km/h Endurance 4h15minutes Plafond opérationnel 3000m
Armement : une mitrailleuse de 7.7mm deux bombes de 45kg ou huit de 9.1kg. Supermarine Walrus à bord du HMS ExeterL'autre hydravion employé à bord des County est le célèbre Supermarine Walrus mis au point par Reginald Mitchell, le père du Spitfire. C'était un hydravion biplan monomoteur à hélice propulsive. C'était le premier hydravion britannique à disposer d'un train totalement rétractable (ce qui en faisait un véritable hydravion amphibie), d'un habitacle fermé et d'un fuselage entièrement en métal. Conçu dans un premier temps comme hydravion de reconnaissance destiné aux cuirassés et aux croiseurs, il fût également utilisé pour la lutte anti-sous-marine, l'entrainement, la liaison, le sauvetage en mer aussi bien aussi de la RAF que de la FAA sans parler des pays étrangers qui le commandèrent en grand nombre. A l'origine de cet appareil figure une initiative de la firme Supermarine pour la Royal Australian Air Force (RAAF), l'armée de l'air australienne qui demandait un hydravion catapultable pour les croiseurs de la Royal Australian Navy (RAN). Cet appareil baptisé Seagull V n'apparut qu'en 1933, effectuant son premier vol le 21 juin 1933 avant d'être confié à la Royal Navy pour des tests de validation. La RAAF commanda 24 appareils qui furent livrés entre 1935 et 1937 suivis par douze appareils pour la RAF qui le rebaptisa Walrus. 740 exemplaires ont été produits entre 1936 et 1944 et utilisés par la Grande-Bretagne, l'Argentine, l'Australie, le Canada, l'Egypte, la France, l'Irlande, la Nouvelle-Zélande, l'URSS, la Turquie sans oublier différents utilisateurs civils. L'appareil à été retiré du service en Grande-Bretagne durant l'après guerre. Caractéristiques Techniques du Supermarine Walrus
Type : hydravion de reconnaissance, d'observation et de soutien
Masse : à vide 2200kg en charge 3265kg maximale au décollage 3650kg
Dimensions : longueur 11,45m envergure 14m hauteur 4.6m
Motorisation : un moteur radial Bristol Pegasus VI de 680ch
Performances : vitesse maximale 215 km/h à 1450m distance franchissable 956km plafond opérationnel 5650m
Armement : deux ou trois mitrailleuses Vickers K de 7.7mm six bombes de 45kg ou deux bombes de 110kg ou deux charges de profondeur Mk VIII de 110kg
Equipage : trois ou quatre hommes
Equipage : 623 officiers et marins pour le York 630 pour l'ExeterFIN _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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