Mascottes de marine

Loïc Charpentier a écrit:

Citation :

Encore y avait-il alors des ponts en bois…

Sur une pièce de bois, un matou peut se faire les griffes, sur une plaque de tôle, çà devient très compliqué. : lol!:

Citation :

Winston Churchill caressant Blackie, le chat du cuirassé PRINCE OF WALES […] […] : study:

Pour le coup, Blackie avait de quoi faire ses griffes sur ce pont (de bois) :

DahliaBleue a écrit:

Pour le coup, Blackie avait de quoi faire ses griffes sur ce pont (de bois) [...]

Ce devait être une race de chat très particulière. Nous avons plusieurs exemplaires de chats et plusieurs autres de planchers en bois, dont certains en bois brut très peu aplani, et nous ne voyons ni n'entendons jamais les premiers se faire les griffes sur les seconds...

Où l'on apprend que le chat du DREADNOUGHT s'appelait Scatters :

Takagi a écrit:

DahliaBleue a écrit:

Pour le coup, Blackie avait de quoi faire ses griffes sur ce pont (de bois) [...]

Ce devait être une race de chat très particulière. Nous avons plusieurs exemplaires de chats et plusieurs autres de planchers en bois, dont certains en bois brut très peu aplani, et nous ne voyons ni n'entendons jamais les premiers se faire les griffes sur les seconds...

C'était, plutôt, une image que la stricte réalité. Les matous préfèrent se faire les griffes sur des "objets" mieux adaptés, comme les fauteuils (en cuir, de préférence!, mais en velours ou en tissus, çà marche aussi! ) et les cordages - il suffit de voir comment sont confectionnés les "arbres à chat" -.

En mars 1948, le matelot George Hickinbottom, âgé de 17 ans et servant sur la corvette AMETHYST (classe BLACK SWAN modifié), trouve un chat mal en point sur un quai de Hong-Kong. La bête, âgée d’environ un an, est mal nourrie. Le jeune Hickinbottom le prend avec lui et l’embarque en douce sur la corvette. Assez vite, le chat – baptisé Simon par son sauveteur – se fait accepter par le reste de l’équipage et les officiers. Non seulement il se rend utile en attrapant force rat dans les fonds du navire, mais il se montre affectueux : après chaque festin raticide, il dépose gentiment la tête du rongeur sur la couchette d’un membre de l’équipage. En outre, il adore se pelotonner dans la casquette du commandant pour y faire la sieste. Simon emménage dans la cabine dudit commandant, préférant celle-ci aux locaux de l’équipage. Quand il quitte son commandement, le capitaine de frégate Ian Griffiths confie la mascotte à son successeur, le CF Bernard Skinner, qui l’adopte sans sourciller.


La première mission de Skinner consiste à remonter le fleuve Yang Tsé Kiang jusqu’à Nanjing (Nankin) pour y relever le HMS CONSORT. À mi-parcours, l’AMETHYST est pris pour cible par l’artillerie des communistes le 20 avril 1949. Un des premiers obus traverse la cabine du commandant, blessant mortellement celui-ci et touchant aussi le chat. Simon est prestement évacué vers l’infirmerie où on soigne ses brûlures et on lui enlève quatre éclats de shrapnel. On pense qu’il ne passera pas la nuit.

Mais il survit et, après une période de convalescence, il reprend ses activités raticides malgré l’indifférence que lui manifeste le nouveau commandant, le CF John Kerans (auparavant attaché militaire à Nankin). Profitant de la convalescence de leur tortionnaire, les rats ont en effet proliféré à bord de l’AMETHYST. Simon ne ménage pas sa peine pour les éliminer un à un sur la route du retour vers le Royaume. Son exemple remonte le moral du reste de l’équipage, son histoire a les faveurs de la presse et fait le tour du monde. Il attrape le plus gras rat du bord surnommé Mao Tsé-Toung. Lors de la remise de décorations qui a suivi l’incident de l’Amethyst, il se voit remettre la Dickin Medal. On lui octroie aussi la Blue Cross Medal qui marque la campagne que vient de mener l’Amethyst, et on lui confère le grade honorifique d’ « able seacat » que l’on peut traduire par « chatelot breveté ». Il reçoit des centaines puis des milliers de lettres d’un peu partout, de sorte qu’il faut bientôt nommer un « cat officer » en la personne du lieutenant de vaisseau Stewart Hett pour y répondre. À toutes les escales sur le trajet vers la métropole, on lui rend les honneurs ; journalistes et visiteurs se pressent pour le voir. À Plymouth, en novembre 1949, il a droit à un accueil triomphal avant d’être placé en quarantaine – comme tout animal entrant au Royaume-Uni – dans un centre vétérinaire du Surrey.

Simon y contracte malheureusement un virus et, malgré les soins de l’équipe vétérinaire et les vœux de ses milliers de supporters, il meurt le 28 novembre 1949. Des centaines de gens assistent à son enterrement dans le cimetière animalier d’Illford dans l’est londonien.


La Dickin Medal mentionnée dans son épitaphe est l’équivalent animal de la Victoria Cross ; cette décoration fait référence à Maria Dickin, fondatrice en 1917 du People’s Dispensary for Sick Animals (PDSA), organisme caritatif venant en aide aux animaux malades vivant dans les quartiers pauvres. La Dickin Medal a été créée en 1943 pour récompenser les mascottes des forces armées qui se sont distinguées. Simon est à ce jour le seul chat à l’avoir reçue.


Non, ce n'est pas la biographie sur laquelle je travaille irrégulièrement depuis quelques mois.

JJMM a écrit:

Mascotte à bord de l'Escorteur d'Escadre D635 Forbin de 1966 à 1969.

C'était un truc du genre :
- Fais ch... le chien des mécanos,  il a encore pissé partout !
Pat adorait jouer et sortir à terre avec les membres d'équipage.
Sportif accompli, il aimait particulièrement le Judo qu’il pratiquait avec eux, quoique le kimono ne lui seyait pas vraiment.


Il dormait avec son maître qui avait sa bannette aux pieds de la mienne en 1967 et se retrouvait parfois sur mes pieds ! Il a fait 2 tours du Monde, souvenir...
Photos (c) Anciens des Forbin

C'est un peu hors sujet, a moins ques les incontinences du cleps en furent la cause...

Mais je note qu'ils avaient un très, très sérieux problème de corrosion sur toute la surface du pont sur le Forbin

Chat perché : Wockle, matou du destroyer USS FLUSSER (1909-1919, classe SMITH) prend le vent.


Comme nombre de ses congénères navalisés, il est bien nourri...

Pour Bill :
Cette photo de Forbin, montre notre mascotte en 1967 alors que nous étions en carénage, après la campagne de tirs de 1966 avec un tour du monde...
Ce que nous voyons sont de traces d'antirouille spécial ,un peu jaune, pour la peinture du pont qui était censée être antidérapante, rien de plus.
Mais c'est vrai que les peintures avaient été refaites avant la campagne de 1968 !
Fin de cet aparté ...
Belles photos ... félines en tout cas, merci !

Non, non : ce cochon n’avait pas vocation à finir en jambonneaux, saucisses, côtelettes et autres bardes ou escalopes. Si cela avait été le cas, il aurait été engraissé au-delà de la ligne svelte qu’il arbore sur la photo. C’était en fait la mascotte du cuirassé CONNECTICUT (BB-18), premier Dreadnought de la marine américaine. La photo a été prise en 1908.


Si l’on écarte l’hypothèse selon laquelle l’adoption de cet animal avait un rapport avec la Baie des Cochons à Cuba, il reste que cette adoption nous paraît bien singulière. En furetant un peu, j’ai trouvé plusieurs explications à ce qui pourrait être une tradition ancienne et aujourd’hui oubliée. Je ne vous en livre que les moins tartes – pour ne pas dire les moins quiches.

Selon une superstition ancienne, les suidés auraient un don pour flairer le chemin jusqu’à la côte la plus proche en cas de naufrage. Je ne suis pas allé vérifier. Ce dont j’ai pu m’assurer, en revanche, c’est que ces animaux nagent très bien, y compris en mer. Un club des Bahamas fait même sa pub sur la possibilité de nager au milieu des cochons…

Une autre explication aurait trait à une religion ayant précédé le Christianisme : dans un panthéon païen (viking ? gréco-romain ? égyptien ?), une divinité cochonne aurait eu le pouvoir de commander aux vents. Un dicton anglais que l’on retrouve sur des tatouages ne dit-il pas « Pig on the knee, safety at sea » (Cochon sur les genoux, sécurité en mer) ?

Citons enfin un garnement de mon entourage qui émet l’idée qu’avoir un cochon sur un bateau, c’est pour que Robinson ne meure pas de faim dans les premiers temps de son installation. Précisons que ledit garnement a étudié Sa Majesté des Mouches en cours d’anglais et que le cochon y finit effectivement assez mal. La survie des garnements en cas de naufrage exige quelques sacrifices.

Takagi a écrit:

...

...

"Le chien vous regarde avec admiration,
Le chat vous regarde avec mépris,
Seul le cochon vous considère comme son égal"

hors sujet !!! je pollue
ironclaude Bayonne ? ont y ferait pas du jambon par là ba ?

A Bayonne, il n'y a pas que le jambon, il y a aussi un port...

ironclaude a écrit:

A Bayonne, il n'y a pas que le jambon, il y a aussi un port… : DD

… épique, le port(c) ?

Non ! pas !

DahliaBleue a écrit:

ironclaude a écrit:

A Bayonne, il n'y a pas que le jambon, il y a aussi un port… : DD

… épique, le port(c) ?

Non ! pas !

la même moi j ai pas osez !!!

Le bien nommé Venus, bouledogue mascotte du HMS VANSITTART (classe W modifiée, 1918-1946), photographié en 1941.


Rien de tel qu'un sourire dévastateur pour remonter le moral dans la tempête au milieu de l'Atlantique nord.

Un cochon pas banal, qui a mangé à deux râteliers :

https://us11.campaign-archive.com/?u=658d50dc0a76d8fea656177bd&id=ee79caf0c2&e=29e99cf807

https://i.servimg.com/u/f15/18/36/07/05/pig_hm10.jpg

Après le chat botté de Perrault, le chat colleté du BARHAM (classe QUEEN ELIZABETH)


Les photos sont datées de 1916 ou 1918 selon les sites.

Plus peinardes et chouchoutées que les mascottes militaires, il n'y a pas!
Parfois, on leur attribuait des noms incongrus, voire "péjoratifs", comme l'aimable bâtarde - qui était, très probablement, un mâle! -, baptisée "Suce-Pine" - pour de très mystérieuses raisons, plus gauloises primaires qu'autre chose -, à la BAN Saint-Raphaël, en 1964, mais çà s'arrétait là, car tout le monde se pliait en quatre pour leur rendre la vie la plus agréable possible!  La preuve en est avec cette photo de l'équipe V3 Alouette II - dont je faisais partie!    - en septembre 1965!

bonsoir
présent sur la photo ?

Loïc Charpentier a écrit:

Plus peinardes et chouchoutées que les mascottes militaires, il n'y a pas!

A part l'aumônier ? "Peinard comme le chien et l'aumônier..."

warburton a écrit:

bonsoir
présent sur la photo ?

Le grand "niais" - j'avais 18 ans et 1 an de marine! - à lunettes, debout, au second rang!

Fred Wunpound, mascotte du navire océanographique HMS HECATE (A137, 1965-1994) et dernier chat inscrit sur un rôle d’équipage de la Royal Navy. Il s’était vu attribuer deux badges de bonne conduite mais avait aussi été puni pour « conduite discourtoise » dans le marché au poisson de Brixham (Devonshire). Fred a posé sa casquette (les Anglais disent : il a mangé son ancre) et a cessé de naviguer en 1975 ; il a rejoint le paradis des félins en 1976.

Deux autres photos du Simon médaillé de l'AMETHYST déjà présenté (Dim 20 Jan 2019, 07:06).


On reconnaît bien ce matou à son minois avec une tache blanche allongée qui lui remonte sur la gauche du museau.

La mascotte du Repulse lors de la Première guerre mondiale.

La mascotte de la canonnière hollandaise Flores en Méditerranée en 1943.