Pour ceux que cela intéresse (c'est-à-dire pas grand monde …) Le scenario de la bataille du cap bévézier (10/07 /1690)pour le jeu flying colors est terminé. Les pions et dossiers, cartes (sur papier millimétré, pas assez de place … la ligne de la flotte française présente 6 km de long..) ainsi que les nombreuses options (à utiliser ou pas) sont sous formats World.
J'ai rencontré pas mal de difficultés. J'avais prévu de réaliser l'ensemble des batailles que la France a menées pendant le grand siècle, guerre contre la hollande (D'estrées et Dusquesne) Guerre de ligue d'Augsbourg, et succession d'Espagne. Le premier opus (titre le sceptre des mers) présente les batailles du début de la guerre de la ligue d'Augsbourg (Ou le Grand Tourville y exerce de son talent). Je pensais réaliser le tout assez rapidement, mais je suis tombé sur un os après lecture du livre ‘’la Royale’’ de philippe Dessert. Les flottes du XVII ème sont en pleines mutations, on est encore loin des qualités rationnelles de celles du XVIII.
En effet, pour résumé les vaisseaux des protagonistes du conflit (France, Angleterre et hollande) présentent de nombreux écarts, surtout en fonction de leur situation géographique: ainsi la hollande dispose en général d'un vaisseau à fond plat, rapide qui permet de naviguer près des côte et les hauts fond sans risquer de s'échouer et pas cher, son assiette et bien meilleure que ses homologues (qualité du tir) et surtout la batterie basse est plus élevé par rapport à la sur face de la mer (ce qui permet de l'utiliser par mauvais temps). Inconvénient: il ne peut disposer de calibre trop important. de plus, les hollandais pour une construction plus rapide utilise du bois vert... Ce qui les rend fragiles au tir(quelques vaisseaux hollandais ont explosé). Le vaisseau anglais est solide ( construit pour faire face aux caprices de la mer du nord, bien taillé et dispose d'une bonne artillerie. Au début de la guerre d'Augsbourg, la royal Navy présente une belle flotte et termine sa révolution technologique.
Sur le papier la flotte française dispose d'une belle flotte, mais dans les faits il n'en est rien. Les navires construits sous Colbert sont mal taillés, de mauvais marcheurs et présentent une mauvaise assiette : résultat deux désastres et de mauvaises qualités aux tirs. Ils faut attendre une enquête précise de son fils Seignelay, qui présente deux réformes en 1671 et surtout en 1673 pour voir sortir des arsenaux français un navire de qualité équivalent à celui des anglais. Il n’en reste pas moins, à la bataille de cap bévézier, un tiers des vaisseaux français ont été construit sous Colbert (dont le navire amiral : le Soleil Royal de Tourville.
Autre point particulier à cette bataille, c’est l’aspect politique. Le livre de jean Meyer du livre éponyme de la bataille de bévézier exprime clairement l’ambiance particulière qui règne chez les anglais. Certes rien de comparable à la situation vécue par la flotte français durant la période révolutionnaire, mais on est très loin de la ‘’Band of brothers’’ de Nelson : Herbert hésite longuement à engager sa flotte contre les français ‘’supérieurs’’ en nombre, (une partie des flottes anglaise et hollandaises sont engagées à protéger les convois du risque des corsaires français). La menace de la nombreuse flotte française a produit une certaine panique à Londres, la Reine Mary ordonne Herbert à s’engager.
Par contre les Hollandais ont une réelle envie d’en découdre. Evertzen y exprime un esprit offensif. Le peu d’entrain des alliés Anglais à se solidariser auprès de leurs alliés durant la bataille, aura des conséquences dans les prochains engagements.
Pour ceux qui sont intéressés, il suffit de m’envoyer leur adresse mail afin de leur envoyer les dossiers world.
Cordialement