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| Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 | |
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tatahouinard Matelot de 2ème classe
Nombre de messages : 96 Age : 64 Ville : Ales,Choisy le Roi Emploi : Retraite Date d'inscription : 30/04/2016
| Sujet: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Sam 30 Avr 2016, 21:16 | |
| Bonjour,je recherche des informations sur les disciplinaires de la Marine de 1818 a 1860.Une compagnie fut creee a Lorient en 1824;son reglement fut modifie en 1842.Cordialement. |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Mar 03 Mai 2016, 10:39 | |
| Réflexion toute personnelle... A l'époque de la création de ladite compagnie "disciplinaire", le Ministère de la Marine, qui englobait, également, "les Colonies", avait, également, l' Infanterie de Marine sous son autorité. Il est fort probable que cette unité disciplinaire lui était "exclusivement" destinée, car je ne vois pas bien l'intérêt d'en créer une pour des matafs. Déjà, comme dit, très justement... - Gilles17137 a écrit:
- Je ne sais pas quand on allait plus à "Birib" mais je ne crois pas vraiment aux affectations disciplinaires et il me semble qu'il devait être presque impossible de faire plus dur que l'époque de la marine à voile.
De plus, dans la pratique, je ne vois pas trop comment son personnel aurait pu être affecté ???... Sur un bâtiment avec un équipage constitué, uniquement, de têtes brulées, déserteurs, "cas sociaux", etc., encadré par des officiers-mariniers et un état-major, transformés en "gardes-chiourme"? C'est une éventualité inenvisageable (sauf dans le cas des galères, mais, au milieu du XIXème siècle, il n'y en a plus aucune en service; les dernières, basées à Marseille, sous le Premier Empire, étaient servies par des équipages "réguliers"). Dans la Royale, les équipages étaient constitués d'engagés volontaires et d'inscrits maritimes (pêcheurs & marine marchande); les conscrits "appelés", façon la Biffe, en étaient absents. Dépassées un certain nombre de jours d'arrêt de rigueur, effectués à bord, les peines plus importantes expédiaient les coupables dans les geôles des arsenaux ou sur des pontons dédiés (exemple, l'Hercule, à Brest). Selon la gravité des faits reprochés et l'importance de la peine infligée, soit le "condamné", à la fin de son incarcération, rejoignait son unité (après dégradation, si elle avait été prononcée), soit croupissait en tôle, ou pire, était expédié au bagne, mais il était, de toute façon, viré de la Royale. |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Mar 03 Mai 2016, 11:13 | |
| Comme je l'évoque, ici,...https://forummarine.forumactif.com/t8267-les-disciplinaires-de-la-marine-de-1818-a-1860#196415 ..cette ou ces compagnie(s) disciplinaire(s), dite (s) de la Marine, était(ent), très probablement, "réservée(s)" à l'Infanterie de Marine, qui était, à l'époque, rattachée au Ministère de la Marine et des Colonies, mais ne concernait(ent) pas directement le personnel de la Royale. |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Mar 03 Mai 2016, 15:43 | |
| - Loïc Charpentier a écrit:
- Comme je l'évoque, ici… […]
… cette ou ces compagnie(s) disciplinaire(s), dite(s) de la Marine, était(ent), très probablement, "réservée(s)" à l'Infanterie de Marine, qui était, à l'époque, rattachée au Ministère de la Marine et des Colonies, mais ne concernait(ent) pas directement le personnel de la Royale. Puisque le lien fourni renvoie au présent "topic" (donc tournenrond), je suppose qu'il faut plutôt lui substituer -> celui -ci. La piste est en tout cas probante. En fait, la réputation de "disciplinaire" associée à telle ou telle unité est moins un fait statutaire qu'un "ressenti", provenant de la rigueur plus ou moins grande avec laquelle sont appliqués les règlements ; rigueur qui n'exclut d'ailleurs pas totalement de possibles abus d'autorité, voire d'injustice. |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Mar 03 Mai 2016, 16:20 | |
| Selon la théorie d'Albert Einstein, sur l'espace-temps, en tournant très-très vite, on peut finir par s'auto-enc... ou devenir membre du Parti Socialiste. Pour les compagnies disciplinaires, je ne me suis pas intéressé à l'aspect "psychologique", toujours sujet à caution, en fonction de l'unité et de l'ambiance qu'y faisait régner son état-major, mais à leur stricte organisation militaire. L'intelligence du Chef est un élément essentiel dans la cohésion de son unité (il apparait, en filigrane, dans le texte "ministériel" qui traite des compagnies disciplinaires); sous ce seul aspect, sans être totalement épargnée, la Royale semble avoir été, plutôt, favorisée, même si des " Bligh" devaient, également, y exister. |
| | | tatahouinard Matelot de 2ème classe
Nombre de messages : 96 Age : 64 Ville : Ales,Choisy le Roi Emploi : Retraite Date d'inscription : 30/04/2016
| Sujet: Marine et droit penal disciplinaire Mer 04 Mai 2016, 11:28 | |
| Merci a tous pour vos brillantes interventions.Apres deux conférences a l Ecole Militaire (CFHM) sur la question de la detention et de l armee de terre,je n exclus pas l hypothese de presenter en complement un court expose sur les questions concernant de plus pres la Marine et les colonies.Mon plan que je presente a vos suggestions pourrait etre le suivant:
I Penitence A)Les galeres des origines a 1748. B)Des bagnes portuaires aux bagnes specialises. -Brest,Toulon,Rochefort. -Lorient,Le Havre,Cherbourg. C)Les ateliers du boulet. -Quelern. -Lamalgue. II Reinsertion A)de la compagnie d infanterie d Afrique au bataillon d Afrique. -ile de Goree (1677):Amiral d Estrées. -la loi de 1796 sur le versement des jeunes délinquants dans les équipages de la flotte. -les affaires de la Meduse (1816) et d Oléron (1819). B)de la compagnie de discipline de la Marine au corps disciplinaire colonial. -la compagnie de discipline de Lorient (1824 a ....?) ou l histoire des "peaux de lapin". -le corps disciplinaire colonial (1860-1902) ou l histoire des "cocos". C)Les bataillons d infanterie legere d Afrique.Campagne d EO: Amiraux Jaures et Protet. -les innovations de la loi de 1889/1905/1910/la reception des marins condamnes. -les perfectionnements:lois de 1923 et 1928/les BIL de Groupes Spéciaux et les réservistes de la marine. Conclusion:la compagnie de discipline interarmees (1945-1972 ou 1976). Cordialement. |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Mer 04 Mai 2016, 16:02 | |
| - tatahouinard a écrit:
- Merci à tous pour vos brillantes interventions. Après deux conférences à l'École Militaire (CFHM) sur la question de la détention et de l’armée de terre, je n'exclus pas l’hypothèse de présenter en complément un court exposé sur les questions concernant de plus prés la Marine et les colonies. Mon plan que je présente à vos suggestions pourrait être le suivant :
I Pénitence A) Les galères des origines à 1748. B) Des bagnes portuaires aux bagnes spécialisés. - Brest, Toulon, Rochefort. - Lorient, Le Havre, Cherbourg. C) Les ateliers du boulet. - Quelern. - Lamalgue.
II Réinsertion A) de la compagnie d'infanterie d'Afrique au bataillon d Afrique. - île de Gorée (1677) : Amiral d'Estrées. - la loi de 1796 sur le versement des jeunes délinquants dans les équipages de la flotte. - les affaires de la Méduse (1816) et d'Oléron (1819). B) de la compagnie de discipline de la Marine au corps disciplinaire colonial. - la compagnie de discipline de Lorient (1824 à … ?) ou l'histoire des "peaux de lapin". - le corps disciplinaire colonial (1860-1902) ou l'histoire des "cocos". C) Les bataillons d'infanterie légère d'Afrique. Campagne d'EO : Amiraux Jaurès et Protet. - les innovations de la loi de 1889/1905/1910/ la réception des marins condamnés. - les perfectionnements : lois de 1923 et 1928/ les BIL de Groupes Spéciaux et les réservistes de la marine.
Conclusion : la compagnie de discipline interarmées (1945-1972 ou 1976). […] Rien que la lecture de ce plan montre que le projet est déjà bien abouti. On sent qu'il doit déjà y avoir de la matière, ou du grain à moudre. Son contenu (résumé) pourrait même être utilement porté à la connaissance du présent forum. |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Mer 04 Mai 2016, 16:58 | |
| - tatahouinard a écrit:
- Merci a tous pour vos brillantes interventions.Apres deux conférences a l Ecole Militaire (CFHM) sur la question de la detention et de l armee de terre,je n exclus pas l hypothese de presenter en complement un court expose sur les questions concernant de plus pres la Marine et les colonies.Mon plan que je presente a vos suggestions pourrait etre le suivant:
I Penitence A)Les galeres des origines a 1748. B)Des bagnes portuaires aux bagnes specialises. -Brest,Toulon,Rochefort. -Lorient,Le Havre,Cherbourg. C)Les ateliers du boulet. -Quelern. -Lamalgue. II Reinsertion A)de la compagnie d infanterie d Afrique au bataillon d Afrique. -ile de Goree (1677):Amiral d Estrées. -la loi de 1796 sur le versement des jeunes délinquants dans les équipages de la flotte. -les affaires de la Meduse (1816) et d Oléron (1819). B)de la compagnie de discipline de la Marine au corps disciplinaire colonial. -la compagnie de discipline de Lorient (1824 a ....?) ou l histoire des "peaux de lapin". -le corps disciplinaire colonial (1860-1902) ou l histoire des "cocos". C)Les bataillons d infanterie legere d Afrique.Campagne d EO: Amiraux Jaures et Protet. -les innovations de la loi de 1889/1905/1910/la reception des marins condamnes. -les perfectionnements:lois de 1923 et 1928/les BIL de Groupes Spéciaux et les réservistes de la marine. Conclusion:la compagnie de discipline interarmees (1945-1972 ou 1976). Cordialement. Bonjour, Je présume que vous avez, également, fait un tour dans le poste "Trombinoscope", où vous aviez initié votre recherche, car, même si l'administration de ce "biotifoule" Forum s'efforce de ventiler les discussions, à un moment, çà part à "la française" et il convient, dès lors, de ramasser les bouts, au gré des discussions! Dans le cadre de votre exposé, je me permets de vous suggérer quelques "orientations"... - Citation :
- I Penitence
A)Les galeres des origines a 1748. Attention, les galères ne sont pas à l'origine de la " Pénitence", mais, à l'inverse, avaient constitué une réelle opportunité pour employer de la main d’œuvre à "bas coût". Pour l'occasion, nous nous étions inspirés des Romains et de la mise en service des galères lourdes (birème, trirèmes), qui exigeaient de très importants effectifs de rameurs; avec des volontaires "soldés", à la façon grecque, cela aurait coûté "la peau des murge", avec une vogue (équipe de rameurs) ou chiourme, à la française, constituée de bagnards, le coût d'entretien de la "motricité" se résumait aux frais de bouche - sauf qu'il existera, également, au sein de cette même vogue, des engagés volontaires, qui toucheront une solde réglementaire et qui, bien entendu, ne seront pas enchainés à leurs bancs, au combat; leur nombre était, certes, peu important, mais les règlements relatifs aux galères "royales" les prennent en compte; en général - selon leur capacité physique et leurs compétences - ils étaient promus "chefs de nage" ( vogue-avant, premier rameur, sur le banc, au plus près du passavant central). Militairement parlant, nos galères n'étaient pas rentables ; à la louche, une " patronne" embarquait une quarantaine de soldats, une dizaine de "cadres" et 6 à 7 rameurs par rame (12 m, 140 kg) pour un total de 46 rames, soit une vogue de 320 hommes! On flirte, alors, avec 400 hommes ... bonjour les remugles! Selon le vent, çà puait à deux bornes! et, au mieux, un armement, constitué de deux pièces longues, en proue, et quelques pierriers. Si les galères n'étaient pas adaptées à l'Atlantique, elles l'étaient, par contre, en Méditerranée, avec ses vents de terre "constants" - notamment le Mistral, puisqu'elles étaient basées à Marseille - et ses capricieux "calmes plats", mais la Méditerranée est, également, un "piège à c...", avec sa séquence de succession "courte" des vagues et ses coups de chiens monumentaux, qui nécessitaient de trouver, rapidement, un abri, pour ces bâtiments à franc-bord peu élevé. La flotte de galères royales avait pour vocation essentielle de protéger les approches françaises des incursions des "corsaires" & "pirates" nord-africains (Alger,Tunis et, dans une moindre mesure, Tripoli), qui employaient, eux-mêmes, des galères (plus légères) ou des voiliers... or un voilier encalminé est une proie pour une galère! On notera que l'Ordre de Malte entretenait, également, dans un rôle similaire une flotte de galères. C'était juste pour préciser que la chiourme n'était pas, en soi, une " punition", mais la conséquence d'une exigence "économique". De surcroit, les capitaines de galères intelligents (si, si, il y en avait! ) prenaient grand soin de leur vogue. Certes, ce n'était pas le "Club Med" ou l'aimable ballade sur le lac d'Hourtin - clin d'oeil destinés aux anciens matafs de ce forum -, mais, quelque soit leur origine, condamnés aux galères ou volontaires, la vogue exigeait un exercice constant et un emploi rationnel. - Citation :
- B)Des bagnes portuaires aux bagnes specialisés.
-Brest,Toulon,Rochefort. -Lorient,Le Havre,Cherbourg Ce ne sont pas des bagnes, en tant que tel, mais bien des prisons "longue durée", ou lieux d’incarcération, tout au moins, pour les matafs, dûment jugés devant un Conseil de Guerre (de la Marine). Dans une logique purement navale, il est normal d'incarcérer des membres de ses équipages, sur un bâtiment flottant, même déclassé ponton, plutôt que dans une prison terrestre, sauf que, dans le temps, même si l'investissement dans une prison construite "en dur", coûte plus cher, son entretien, au final, reste inférieur à celui d'un ponton, qui pourrit, aimablement, dans la flotte! Là, on entre dans des subtilités de gestion économiques, en fonction des budgets. Il convient, également, de distinguer, les bagne "provisoires" ou de tri pour destination finale (ultérieurement, Guyane ou Nouvelle-Calédonie) pour les "civils", plus quelques très rares militaires condamnés au bagne, et les pontons - en fait, un unique représentant, l' Hercule, classé, officiellement, ponton d'emprisonnement ou de détention (premier du genre), par la Royale, en 1859, pour l'ensemble des condamnés, toutes régions maritimes confondues - autrement dit, çà ne fait pas des kilos de condamnés, tout au plus, quelques centaines -. Pour le reste, je n'ai pas, particulièrement, "planché" sur les ateliers du boulet (sic), mais les documents officiels (1858, 1890 et 1895) confirment que les Compagnies Disciplinaires, au sein du Ministère de la Marine, au sens très large, qui inclut, dans son autorité " Marine & des Colonies", ne concernent que l'Artillerie (dite) de Marine - un avatar révolutionnaire! -, jusqu'en 1820, à la louche, puis, seule, l'Infanterie de Marine, jusqu'en 1895 ou 1896 (de mémoire)- il convient, absolument, de prendre en compte que les biffins de l'Infanterie (dite) de Marine n'ont, strictement, rien à voir avec les équipages de la "Flotte"! En réalité, la constitution de l'Infanterie de Marine est, historiquement, royale. Elle était destinée à constituer les garnisons dans nos colonies, mais, comme, durant leur acheminement, elles n'avaient rien à faire - traditionnellement, l'armée n'aime pas que son personnel reste les mains sur les c....... - et que, accessoirement, le mataf est d'un naturel turbulent - ont leur avait confié, au XVIIIème siècle (!), la tâche d'assurer la "sécurité" du bord; comme ils ne faisaient pas partie de l'équipage, ils étaient plus faciles à gérer et, en théorie, moins sujets à copiner avec le mataf. Avec création du corps des fusiliers-marins (vrais matafs formés, entre autres, au métier de la Biffe), en 1856, l'Infanterie "de Marine", dite, également, "Coloniale", hormis son rattachement au même Ministère (Marine & Colonies), n'est, de vrai, qu'une branche "spécialisée" de l'Armée de Terre (Ministère de la Guerre, à partir de 1871 et, de fait, depuis 1856). En ce qui concerne l'Ile de Gorée, sachant que ma Môman y est née en 1920, son Pôpa y étant, alors, sous-officier de l'Artillerie Coloniale - ultime avatar du Corps des Artilleurs de Marine. -, je vous serais gré de bien préciser que son statut "pénitentiaire" n'était plus de mise, après 1918 ( et même, bien avant)! De fait, à dater de 1919, l'île était devenue une sorte de villégiature pour les troupes "de Marine ou Coloniale", qui en avaient bavé sérieux dans " les Dardanelles, en Macédoine et au Maroc" (sic, expression d'époque! ). Hormis l'encadrement (panaché), les troupes (Artillerie & Infanterie) étaient, exclusivement, sénégalaises et n'avaient aucune raison d'être traitées "disciplinairement"... en temps de paix, et de part leur comportement durant la Der des Ders, c'était même le contraire ! Il y avait plus de nounous (tirailleurs ou servants artilleurs sénégalais) volontaires que de bébés accouchés! Mon Grand-Père, qui crèvera des fièvres (sic), attrapées en Macédoine, un rien tête brulée mais cavalier expérimenté, "s'enquiquinait tellement, à Gorée, qu'il fera descendre un escalier, à son bourrin, avec pour seul résultat, un gros mois à sucer des pailles pour s'alimenter, pour cause de mâchoire cassée! - Citation :
- C)Les bataillons d infanterie legere d Afrique.Campagne d EO: Amiraux Jaures et Protet.
-les innovations de la loi de 1889/1905/1910/la reception des marins condamnes. -les perfectionnements:lois de 1923 et 1928/les BIL de Groupes Spéciaux et les réservistes de la marine. J'ai, probablement, raté quelque chose mais je n'ai, strictement, rien trouvé à propos de compagnie disciplinaire dans lesquelles auraient été versé du personnel, issu des équipages (de la Flotte) de la Royale. Loin de moi de douter de vos sources, mais il n'a jamais été dans les habitudes de la Royale, d'expédier ses hommes "casser du caillou", il y avait , largement de quoi, à bord, pour les occuper jusqu'à l'épuisement. Je serai très intéressé de lire les textes officiels que vous citéz ainsi que les conditions induites qui s'y rapportaient... à la différence de l'Armée de Terre, on ne transforme pas, dans la Royale, un timonier, un chauffeur ou un torpilleur breveté, en "casseur de cailloux", par simple décision disciplinaire, émise par le commandant du bâtiment, contre-signée par l'autorité supérieure... je fouille de mon côté -. |
| | | tatahouinard Matelot de 2ème classe
Nombre de messages : 96 Age : 64 Ville : Ales,Choisy le Roi Emploi : Retraite Date d'inscription : 30/04/2016
| Sujet: recherche historique Jeu 05 Mai 2016, 00:36 | |
| Merci a tous pour votre collaboration.Mon travail n englobe pas que les violations des divers règlements de discipline generale a travers les siecles,il comprend aussi la politique penale dans les deux domaines du code penal militaire (1857) et du droit penal general (1810) avant,pendant et apres les obligations militaires. Aussi,il me serait agreable de savoir si l envoi sur "L Hercule" s appuie sur une decision du conseil de discipline de l unite,ce qui fait du matelot un disciplinaire authentique puisqu il est chasse de son unite d origine pour rejoindre un corps de punition,ou sur une decision de juridiction,conseil de guerre maritime ou tribunal maritime special.Il peut également etre condamne sur la base de la commission d une infraction de droit commun,et donc apres son temps de detention-qui ne compte pas dans le temps de service-devoir terminer ses obligations militaires,suspendues pendant ledit laps,dans un cadre spécialement amenage pour cela,les BILA,qui ne sont pas des unites disciplinaires,mais d epreuve,meme si a partir de 1890 le detenu d origine exterieure doit faire un temps minimum en section speciale de discipline (en 1910,les sections spéciales remplacent definitivement les compagnies de discipline qui sont dissoutes). Par ailleurs,il s avere que j ai eu le temps de consulter toutes les fiches des bagnes de Guyane du XIXelme siecle (1854 a 1900) pour y retrouver les militaires condamnes aux travaux forces.C est un tribunal maritime special qui se charge de sanctionner les transportes. Je vous remercie de vos reponses.Cordialement. |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Jeu 05 Mai 2016, 22:43 | |
| en provenance de la présentation de tatahouinard (via le trombinoscope) : j'ai tenté ci-après, de remettre en forme typographique usuelle l'intéressante étude proposée par… - tatahouinard a écrit:
- Merci à tous pour vos brillantes interventions. Je pense qu'il serait bon de préciser que l’armée française n'a compté de véritables unités disciplinaires, c'est-à-dire de corps de punition dans lesquels on était envoyé sur décision du conseil de discipline, que les unités suivantes :
- Compagnies de Discipline d'Afrique (1818-1910) : les compagnies de fusiliers reçoivent les sanctionnés, les compagnies de pionniers les fusiliers incorrigibles.
Ces compagnies n'ont servi qu'une seule fois à former un "bataillon de marche des compagnies de discipline". C'était en 1870-1871, avec des résultats assez mitigés. Elles ont très peu tourné : Crimée, Tonkin, Tunisie. Au surplus, il est utile de noter que la tentative de réinsérer ces soldats dans des unités combattantes était fortement déconseillée après l’expérience menée de 1832 à 1836 au sein des bataillons d Afrique. Les "zéphyrs", engagés au passé trouble, ne supportaient pas les antimilitaristes et en ont même assassiné quelques-uns.
- Corps Disciplinaire Colonial (1860-1902) : Constitué à l'origine avec les 9ème et 10ème compagnies des trois bataillons d'infanterie légère d'Afrique, où les soldats cumulaient les antécédents judiciaires et disciplinaires ; le CDC comprend un état-major et un dépôt à Oléron, ainsi que 4 compagnies : Guadeloupe, Sénégal, La Réunion et Nouvelle-Calédonie. Elles n'ont jamais été réunies au sein du mythique "bataillon disciplinaire colonial", souhaité par Faidherbe, pour des raisons de sécurité. Elles ont toutefois combattu au Sénégal (1860-1882) au Soudan (1882-1902) à Madagascar (1885-1902) et participé à quelques opérations de police en Nouvelle-Calédonie.
- Sections Spéciales (1910-1972) : succédant au CD, elles se distinguent en SS de CA (1910-1914) réparties sur les côtes de la Manche, et en SS régimentaires des XVème (Marseille) et XVIIIème CA (Bordeaux). Elles sont alimentées par 20 corps d’armée sur 22.
- Régiments du XVème CA : 3ème, 111ème, et 173ème RI.
- Régiments du XVIIIème CA : 6ème, 123ème et 144ème RI.
L’armée d'Afrique et les troupes coloniales sont dérogatoires par rapport à la reforme de 1910 et conservent leurs disciplinaires avec elles, pour des raisons de commodité :
- Légion Étrangère : 8ème Cie du 2ème REI (Oranais) SS du Tonkin du 5ème REI (Ha Giang) et CDRE/EO du 2ème REI (île de Tagne) de 1946 a 1954. En 1955, la CD glisse de Béchar à Djenien Bou Rezg puis devient la SS du Sahara dissoute en 1964.
Les trois dernières SS sont celles de Djibouti (13ème DBLE), de Guyane (3ème REI) puis de Corte (2ème REI) rebaptisées "sections d’épreuve" finalement dissoutes en 1978.
- BILA : cinq sections de discipline créées en 1890, portées à huit avec la création de trois BMILA en 1914. On culminera à douze SS en 1939-1940. La dernière est dissoute en 1972.
- Tirailleurs et Zouaves : une section par régiment. Elles donnent les "sections de redressement" dissoutes en 1954. La dernière ferme ses portes en 1962.
- Troupes Coloniales : une section par continent.
En France, on ne comptait plus qu'une section de discipline par Armée en 1939-1940. On créa une compagnie de discipline à Albertville en 1945 et une autre au sein des TOA, dissoute avec l'apparition des FFA. Le grand public confondit alors la CD d'Albertville avec le pénitencier du même lieu, ferme en 1926, et pire, la défunte CD des TOA avec la prison de Landau… Les fusillades de Landau remontaient pourtant à 1813. Apres les événements de mai 1968 et surtout le film "Papillon" sorti en 1973 - fiction qui relate les mémoires de Charriere, ancien de la SS de Calvi - la mode apparut de se dire "disciplinaire", en totalité, ou en partie… Pourtant,la CSTM d'Aiton disparaissait en 1972, et la 50ème Cie d'instruction en 1976. Internet a donc fabriqué de nouvelles unités : "bataillon disciplinaire des Spahis" alors que c'est de la cavalerie ! "disciplinaires de l'Artillerie, de la Cavalerie et du Génie…" alors que les unités disciplinaires sont une subdivision de l'arme de l'infanterie. Et même, pour rire un peu, cuisinier disciplinaire dans le Sahara (plus chaud que le four) et aumônier disciplinaire (plus proche de l'enfer). Comme a tenté de l'expliquer notre collègue, il faut distinguer le ressenti (le délire de persécution) de l'institutionnel (l'envoi en corps de punition).[…] … j'espère n'avoir pas trop altéré le fond de cette étude, par ma (re-)mise en forme.
- À Landau se trouvait (me semble-t-il) le TPFA des FFA jusqu'à la fin des années 1960.
- Finalement, je me demande si, pour l'implantation de l'ultime compagnie de discipline, je n'aurais pas confondu Briançon et Albertville.
- Il serait intéressant d'expliciter l'assertion : « Les "zéphyrs", engagés au passé trouble, ne supportaient pas les antimilitaristes et en ont même assassiné quelques-uns. ». Qui donc étaient ces zéphyrs ? Des disciplinaires ? Par quels antimilitaristes étaient-ils pris à partie ? D'autres disciplinaires réfractaires ?
- Les expressions ressenti et institutionnel (expliquées par le délire de persécution et l'envoi en corps de punition) paraissent pertinentes.
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| | | tatahouinard Matelot de 2ème classe
Nombre de messages : 96 Age : 64 Ville : Ales,Choisy le Roi Emploi : Retraite Date d'inscription : 30/04/2016
| Sujet: repris de justice et disciplinaires Jeu 05 Mai 2016, 23:59 | |
| L idee de former des unites composees de repris de justice remonte a la guerre de Trente Ans.Mais le premier essai est celui de la "legion noire" en 1796,levee dans les bagnes de Brest,de Rochefort et de Toulon.La troupe, composee presqu entièrement d anciens Chouans et de Vendéens de l armee catholique et royale,a été debarquee au Pays de Galles,avec un plan pour entrer en Angleterre.Il s agissait en fait d une diversion par rapport a l expedition d Irlande. En 1802-1803,la creation des depots coloniaux dans les ports militaires ne permit de créer que 4 bataillons coloniaux.Le recrutement etait de trois categories:deserteurs repris,condamnes de droit commun et vagabonds ramasses par la gendarmerie. Dans la foulee,les depots de réfractaires se multiplient et permettent la creation de 5 régiments:Walcheren,Belle Ile,Ile de Re,Mediterranee 1er et 2eme.En 1812 ces régiments prennent la denomination de 131eme,132eme et 133eme RI,ainsi que 35eme et 36eme légers.Ils totalisent de 1812 a 1814 dix inscriptions au drapeau.L Empereur autorise meme l inscription sur le drapeau pour les heros de Rosnay de la devise "Un contre huit",cas unique dans l histoire de l infanterie. En 1814,les bataillons coloniaux sont dissous et transformes en bataillons d Afrique afin de reprendre le contrôle du Senegal.Le premier disparait dans la catastrophe de la Meduse (1816),qui provoque un scandale enorme,non seulement au sein de la Marine ,mais aussi dans tout le pays,et le second est dissous apres les affrontements d Oléron (1819) qui font deux morts et soixante dix blesses. Entretemps,la loi Gouvion Saint Cyr (1818) pose le principe de l exclusion des condamnes,mais de la creation des compagnies de discipline,qui vont tenir jusqu en 1910.En 1825,il n y a plus un seul bataillonnaire dans les colonies. De 1825 a 1831,le Ministere de la Guerre est a la recherche d une solution pour les "élargis" de tous horizons.Sout et Savary ont le dernier mot.On cree en juin 1832 les bataillons d infanterie legere d Afrique.La composition est la suivante: Condamnes militaires liberes des ateliers du boulet et des ateliers de travaux publics (droit penal militaire). Condamnes militaires liberes des pénitenciers militaires (droit penal general). Engages volontaires ayant des antécédents judiciaires de toutes natures. Disciplinaires liberes des compagnies de discipline pour bonne conduite. Les surnoms fleurissent:"tetes de veau" (ateliers) et "pégriots" (pénitenciers);on voit ressurgir l expression "bataillonnaires" pour les EV et meme "camisards" pour les CD,en souvenir des galeriens protestants.Finalement,l expression "zéphyrs" surclasse les autres jusqu en 1889,date de l apparition des "joyeux". C est une communaute d hommes tres courageux mais tres dangereuse, et parfois extremement violente. En 1836, on en interdit l acces aux disciplinaires et en 1860 on en chasse les "chasseurs disciplinaires",qui servent a former le Corps Disciplinaire Colonial. De la loi de 1889 a celle de 1928,les BILA reçoivent des hommes relevant de 54 categories judiciaires différentes.
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| | | tatahouinard Matelot de 2ème classe
Nombre de messages : 96 Age : 64 Ville : Ales,Choisy le Roi Emploi : Retraite Date d'inscription : 30/04/2016
| Sujet: repris de justice et disciplinaires Ven 06 Mai 2016, 11:47 | |
| Merci a tous pour vos brillantes interventions.Apres quelques précisions historiques,quelques précisions juridiques. La peine des galeres est en decalage par rapport a l existence de ce type de navire.En effet,le service de la rame est tres ancien et comme l a si bien explique notre collegue,reposait sur le volontariat.Mais c est installation de l artillerie a bord des galeres,qui en rendant le service plus eprouvant, a provoque le tarissement du volontariat et le remplacement des personnels par des condamnes,qui ne brillaient pas tous de la meme force physique.Un de mes lointains parents,le baron de Pelet-Salgas,condamne pour tolerance d assemblee illicite dans la region de Vebron,en Gévaudan,au moment de la Revocation, y a été envoye a soixante ans passe.Il devait également s agir d un milieu assez particulier comme en temoigne l assassinat de Pompee Du Puy,ecuyer,capitaine de galere, poignarde sur le port de Marseille au moment de la Reforme. Alors que les galeres, devenues inutiles, disparaissaient en 1748,et non au XIXeme siecle,la peine,purgee dans les nouveaux bagnes portuaires conservait cette appellation,y compris dans l armee de terre avec la peine des "galeres de terre" de Lille,Metz,Strasbourg,Besancon et Lyon,instituee en 1775.La peine"des fers" supplanta progressivement celle des galeres,et deboucha finalement sur celle des travaux forces et de la transportation,qu il ne faut pas confondre avec celles du boulet (1803-1857) ou des travaux publics (1803-1926). Enfin,il ne faut pas confondre la retrogradation,peine accessoire qui s ajoute fréquemment a une condamnation en correctionnelle ou conseil de guerre pour delit (bien souvent le vol militaire) avec la degradation qui entraine l exclusion.Les retrogrades peuvent continuer dans l ILA et retrouver leur place,y compris dans la Garde Imperiale.Alors que le condamne pour crime,degrade,ne peut plus "servir" que dans les sections d exclus métropolitains (arsenal de Mers el Kebir) ou coloniaux (Guyane).La mort civile entrainait meme l ouverture de la succession,et la dissolution du mariage,ce qui n offrait comme avantage que de nouvelles perspectives pour l epouse.Cordialement. |
| | | DahliaBleue Amiral
Nombre de messages : 12881 Age : 43 Ville : Au septième Ciel… sous la dunette Emploi : Passagère du Vent Date d'inscription : 21/06/2010
| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Ven 06 Mai 2016, 17:09 | |
| - tatahouinard a écrit:
- L'idée de former des unités composées de repris de justice remonte à la guerre de Trente Ans.[…]
C'est une communauté d'hommes très courageux mais très dangereuse, et parfois extrêmement violente. En 1836, on en interdit l’accès aux disciplinaires et en 1860 on en chasse les "chasseurs disciplinaires", qui servent à former le Corps Disciplinaire Colonial. De la loi de 1889 à celle de 1928, les BILA reçoivent des hommes relevant de 54 catégories judiciaires différentes. - tatahouinard a écrit:
- Merci à tous pour vos brillantes interventions. Aprè quelques précisions historiques, quelques précisions juridiques.
[…] Enfin, il ne faut pas confondre la rétrogradation, peine accessoire qui s'ajoute fréquemment à une condamnation en correctionnelle ou conseil de guerre pour délit (bien souvent le vol militaire) avec la dégradation qui entraîne l'exclusion. Les rétrogrades peuvent continuer dans l'ILA et retrouver leur place, y compris dans la Garde Impériale. Alors que le condamné pour crime, dégradé, ne peut plus "servir" que dans les sections d'exclus métropolitains (arsenal de Mers el-Kébir) ou coloniaux (Guyane). La mort civile entraînait même l'ouverture de la succession, et la dissolution du mariage, ce qui n'offrait comme avantage que de nouvelles perspectives pour l’épouse. […] Cette étude ne manque pas d'intérêt. Elle gagnerait cependant à être davantage soignée sur le plan typographique ; et certains points pourraient être développés. Qui sont les "chasseurs disciplinaires" ? De quoi interdit-on (en 1836) l’accès aux disciplinaires ? Des CD ? Que sont les "EV" (? nommés " bataillonnaires" ?) ? Des engagés volontaires ? Qui auraient (un peu) le pedigree des légionnaires ? Pour Mers el-Kébir (qui n'a jamais été un arsenal, mais une base…) il y a peut-être confusion avec Oran, ou avec Bizerte (Sidi Abdallah). |
| | | tatahouinard Matelot de 2ème classe
Nombre de messages : 96 Age : 64 Ville : Ales,Choisy le Roi Emploi : Retraite Date d'inscription : 30/04/2016
| Sujet: disciplinaires et repris de justice Sam 07 Mai 2016, 10:36 | |
| Merci a tous pour vos brillantes contributions.L armee d Afrique appelait la base de MEK "l arsenal", car c est la que les barbaresques,responsables par leurs excès du debarquement de 1830,construisaient leurs navires pour attaquer les chrétiens.La presence de charpentiers de marine a MEK est d ailleurs attestee depuis l epoque Almohade (XIIeme siecle). L affectation des SEM a MEK repondait a un but humanitaire,preserver la population des cours d assises des excès des bat d Af,qui reservaient souvent les pires traitements aux sujets coupables de délits ou de crimes sur les enfants ou les personnes agees.Cette vocation humanitaire de la Marine s était déjà exprimee d ailleurs avec la loi de 1796 sur l envoi de jeunes délinquants dans les équipages de la flotte,afin de donner une nouvelle chance aux jeunes issus de milieux defavorises,en leur offrant des places de mousse.En effet,la population avait été fortement marquee par les massacres de septembre 1792 au cours desquels plusieurs dizaines de jeunes délinquants avaient été massacres par la populace dans les prisons de Bicêtre,la Pitie et la Salpetriere.Les commerçants des Gobelins,exasperes par la repetition des vols avaient glisse des tueurs a gage au sein des émeutiers.Les bagnards du depot de Saint Jacques furent quant a eux massacres par les bouchers des halles. Regroupes a Oléron pour les SEM de CA du nord de la Loire et a Collioure pour les SEM du sud de la Loire,les exclus etaient diriges sur MEK pour servir de main d oeuvre a la Marine.L armee de terre utilisait celle du penitencier d Oran. Si les uns et les autres ne donnaient pas satisfaction,le penitencier d Ain el Hadjar était la pour mater les "irréductibles".A Ain Sefra,une echelle superieure de repression se chargeait de faire rentrer les pires d entre eux dans le rang.Cordialement. |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 Sam 07 Mai 2016, 11:43 | |
| - tatahouinard a écrit:
Alors que les galeres, devenues inutiles, disparaissaient en 1748,et non au XIXeme siecle... Demi-galère l' Aventurière, armée à Malte, en 1799, rayée en 1814, aquarelle de François Roux, peinte en 1811. Les "galères", en tant que "régime pénitentiaire", ainsi que le généralat des galères, sont, effectivement, dissouts en 1748, avec la création des "bagnes à terre"et la publication de l'ordonnance royale du 27 septembre 1748, qui intègre le Corps des Galères dans la Marine ; mais, de fait, ce n'est qu'en 1792, que la "peine de galère" sera, définitivement supprimée du "code de justice" et la partie de la chiourme, qui avait été affectée sur Toulon, continuera (jusqu'à "épuisement" de ses "ressources" en condamnés) à utiliser des bagnards galériens. Les bâtiments, eux, continueront de servir; deux galères, l' Amazone, en 1751 et la Bretonne, en 1754, seront lancées, après cette date. La Ferme, plus ancienne, qui était, encore, en service en 1776, sera rayée des listes en 1814! La Duchesse, galère ordinaire, construite en 1742, sera rebaptisée la Patience, en 1792, et réarmée en 1794. |
| | | tatahouinard Matelot de 2ème classe
Nombre de messages : 96 Age : 64 Ville : Ales,Choisy le Roi Emploi : Retraite Date d'inscription : 30/04/2016
| Sujet: disciplinaires de la Marine (1860-1900) Sam 07 Mai 2016, 21:24 | |
| Merci a tous pour vos brillantes contributions.Je recherche des renseignements sur la "section speciale des disciplinaires inscrits" creee le 10 octobre 1890 a partir de l ancienne "compagnie disciplinaire d inscrits maritimes".Cordialement. |
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| Sujet: Re: Les disciplinaires de la marine de 1818 a 1860 | |
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