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| question/recherche pour un roman | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: question/recherche pour un roman Jeu 31 Mar 2016, 19:41 | |
| Bonjour à tous, Je suis en train de faire des recherches pour écrire un scenario et j'ai plusieurs questions techniques à vous soumettre. La péripétie que je veux écrire concerne un jeune mousse sur un bateau type caravelle de la renaissance (Christophe Colomb, Magellan, etc...). Le bateau est pris dans une tempête tropicale et il faut rapidement réduire la voilure, mais malgré l’expérience des marins, il y a un problème. la caravelle court à la catastrophe et l'équipage est tétanisé. le mousse en question prends l'initiative et monte sur le mat central, résous le problème et le navire est sauvé. bref de l’épique pour mon jeune héros.. Voilà en gros ce que je veux décrire, mais je n'ai aucune notion en marine... ce n'est pas destiné à un public de spécialistes chevronnés, plutôt à un jeune public de 12/13ans...le coté épique est le plus important, mais j'aimerais autant que possible avoir quelque chose de cohérent. j'avais pensé à: - la tempête tropicale se déclare d'un seul coup. - plusieurs marins commencent à "carguer" la grande voile en urgence. - sous les bourrasques, l'une des cargues casse/lâche/s'envole ou l'une des poulies casse, enfin bref, de gros problèmes. - impossible de réduire la grande voile, celle-ci claque et se déchire. le grand mat grince. - le mousse grimpe sur les haubans juste qu'à la hune, puis à califourchon sur la vergue, il cargue à la main la voile. l'enchainement des événements est surement complétement stupide pour un connaisseur... - Est-ce seulement une bonne idée d’être sur le mat en pleine tempête? - Peut-on carguer une voile "à la main" depuis la vergue? - grimper à califourchon sur la vergue? tout ça en pleine tempête? c'est réaliste? J'ai également trouvé cette illustration. est-elle réaliste? est-ce que mon mousse pourrait faire ca en tempete? Pouvez-vous me dire si mon brouillon d'histoire tient un minimum la route? je suis également ouvert à une proposition d'histoire plus réaliste... merci d'avance, |
| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: question/recherche pour un roman Ven 01 Avr 2016, 13:25 | |
| un grain se voit arriver de loin, même s'il est parfois difficile d'en apprécier la violence on voit très bien le jour le nuage plus ou moins sombre la baisse de visibilité dessous et les rideau de pluie. Pour être vraiment surprenant il faut que l'action se déroule de nuit.
Un gamin seul pour rabanter une GV en tissu de coton, chanvre ou toile noyale bien épais et trempé pesant plusieurs centaines de kilos, peu crédible ...
A califourchon sur la vergue il ne fera pas grand chose, les gabiers travaillent le plus souvent sur une vergue les pieds posés sur un câble tendu parallèle à la vergue environ 1 m en dessous, ils sont penchés sur la vergue l'espar dans le creux du ventre ... |
| | | robunker Matelot de 1ère Classe
Nombre de messages : 266 Age : 42 Ville : La Rochelle Emploi : Cuisinier Date d'inscription : 14/10/2015
| Sujet: Re: question/recherche pour un roman Ven 01 Avr 2016, 14:31 | |
| Bonjour, Petite remarque, les experts me reprendront si je dis une bêtise, mais pour avoir visiter la Nao Victoria (réplique d'une caraque de Magellan) et El Galeon, il me semble que les gabiers ne montent pas dans les vergues sur ce genre de navire, une fois la voile carguée, la vergue est amenée sur le pont pour serrer la voile. - \"pascal a écrit:
- les gabiers travaillent le plus souvent sur une vergue les pieds posés sur un câble tendu parallèle à la vergue environ 1 m en dessous, ils sont penchés sur la vergue l'espar dans le creux du ventre ...
D'ailleurs on le voit bien sur la gravure posté par luckysan Le marche-pied et son réglage. La difficulté c'est la taille des gabiers, certains sont bien, d'autres touchent à peine le marche pied. Ou alors sur les vergues plus petite, genre perruche, on peut presque mettre le genou dessus pour être bien.
Dernière édition par robunker le Ven 01 Avr 2016, 14:47, édité 1 fois |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: question/recherche pour un roman Ven 01 Avr 2016, 14:45 | |
| Pascal a bien résumé le contexte "réel". Même de nuit, il y a des signes annonciateurs d'un grain (changement d'allure du vent ou de l'état de la mer). Il convient de graduer l'adverbe "rapidement" en fonction de l'époque, car la mesure de temps pour "carguer" une voile se calculait, alors, en x dizaines de minutes...appel des gabiers, grimper dans les haubans, se positionner le long de la vergue, brasser la voile à la main et, si nécessaire, la carguer "serrée" à sa vergue... puis passer à la suivante et recommencer le boulot! Sur une caravelle ou une caraque - bâtiments marchands du XV/XVIème siècle - l'équipage était loin d'être pléthorique (60/70 hommes) et le nombre de gabiers volants devait flirter, au mieux, avec la dizaine de pinpins - par exemple, à la fin du XVIIIème siècle, le nombre de gabiers était de 65/70 hommes, pour un équipage de 800 hommes, sur un deux-ponts de 74 canons, sachant que, à cette date, la surface de voilure de ces bâtiments était, au moins trois/quatre fois supérieure à celui d'une malheureuse caravelle. Grimper dans les hauts n'est pas à la portée du premier venu, c'est bien pour cette raison que les gabiers "premier brin" touchaient des suppléments de paye (ou de solde, dans la marine militaire) et c'est une manoeuvre d'autant plus délicate, lorsque la mer est formée, que le vent s'est levé et qu'il y a urgence. De nuit, sur les navires marchands, il était d'usage de marcher à petite vitesse avec le minimum de voiles basses, car même si leurs gabiers étaient particulièrement expérimentés, ils n'étaient pas, nécessairement, nyctalopes (ni la veille de quart, d'ailleurs!). Les mousses étaient, certes, initiés au travail de gabier, ne serait-ce que pour repérer ceux qui présentaient des aptitudes pour la spécialité, mais ils étaient, systématiquement, "parrainés" par un gabier expérimenté et ne montaient dans la mâture qu'en leur compagnie - sinon le "parrain" risquait fort d'être sérieusement tancé ou puni par le bosco -. La péripétie, que tu envisages, me semble, directement, inspirée par la littérature "marine" de la seconde moitié du XIXème siècle, dont la plupart des auteurs n'avaient jamais foutu les pieds sur un "bateau" (cf. ton illustration). Bien souvent, elle regorgeait de ce genre d'exploit, uniquement destiné à faire pleurer dans les chaumières. Je pourrais m'amuser à en établir une liste mais elle serait longue et non exhaustive. Comme çà fait seize ans que j'ai, moi-même, un projet de "roman naval" sous le coude (faute de temps et d'inspiration, je n'ai toujours pas dépassé le cinquième chapitre ), je me permet d'en parler en connaissance de cause. C'est un genre qui, en France, a peu la faveur du lectorat français et où les auteurs (crédibles) sont rares, contrairement aux pays anglo-saxons, qui, eux, disposent des maitres en ce domaine et d'un grand nombre de lecteurs. Dans le cadre de ton histoire, tu pourrais, éventuellement, partir sur une équipe de deux ou trois gabiers "premier brin", que veut absolument accompagner un mousse (son "parrain" étant l'un d'eux), dont la mission est de dégager, au plus vite, une voile basse déchirée. Techniquement, ce n'est pas de la tarte et çà reste une manoeuvre risquée, mais avec un bonne lame, c'est faisable par un mousse "héroïque" de 12 ans d'âge, à condition qu'il soit encadré par deux gabiers professionnels. C'est beau...Snif... même si, dans la réalité, çà risque de faire "caguer" les gabiers, qui ont, alors, d'autres priorités à gérer que de jouer les "mères-poules".
Dernière édition par Loïc Charpentier le Ven 01 Avr 2016, 15:03, édité 1 fois |
| | | Loïc Charpentier Capitaine de vaisseau
Nombre de messages : 4905 Age : 78 Ville : Oberbronn Emploi : retraité "actif" Date d'inscription : 24/01/2013
| Sujet: Re: question/recherche pour un roman Ven 01 Avr 2016, 14:53 | |
| - robunker a écrit:
- Bonjour,
Petite remarque, les experts me reprendront si je dis une bêtise, mais pour avoir visiter la Nao Victoria (réplique d'une caraque de Magellan) et El Galeon, il me semble que les gabiers ne montent pas dans les vergues sur ce genre de navire, une fois la voile carguée, la vergue est amenée sur le pont pour serrer la voile.
- \"pascal a écrit:
- les gabiers travaillent le plus souvent sur une vergue les pieds posés sur un câble tendu parallèle à la vergue environ 1 m en dessous, ils sont penchés sur la vergue l'espar dans le creux du ventre ...
D'ailleurs on le voit bien sur la gravure posté par luckysan Le marche-pied et son réglage. La difficulté c'est la taille des gabiers, certains sont bien, d'autres touchent à peine le marche pied. Ou alors sur les vergues plus petite, genre perruche, on peut presque mettre le genou dessus pour être bien. C'est un contexte que j'avais, modestement, évoqué tout récemment, dans une autre discussion. Effectivement, une fois le travail des gabiers volants effectué, l'essentiel des manœuvres de voiles s'effectue depuis le pont, mais le déploiement des grandes voiles et la mise en place des voiles hautes sont du ressort des gabiers, de même que les prises de ris, "l'effacement" complet (cargués serrés) de la plupart des phares "carrés" et leur remplacement. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: question/recherche pour un roman Ven 01 Avr 2016, 18:54 | |
| Les gabiers dans la mature voilà ce que ça donne |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: question/recherche pour un roman Ven 01 Avr 2016, 18:59 | |
| Le cordage sur lequel les gabiers posent les pieds se nomme tout simplement "Le Marchepied" |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: question/recherche pour un roman Ven 01 Avr 2016, 19:01 | |
| Chantons pour passer le temps Les amours jolies d'une belle fille Chantons pour passer le temps Les amours jolies d'une fill' de quinze ans Aussitôt qu'elle fut promise Aussitôt elle changea de mise Et prit l'habit de matelot Pour s'embarquer à bord du navire Et prit l'habit de matelot Pour s'embarquer à bord du vaisseau. 2. Le capitain' du bâtiment Etait enchanté d'un si beau jeune homme Le capitain' du bâtiment Le fit appeler sur l'gaillard d'avant "Beau mat'lot ton joli visage Tes cheveux et ton joli corsage Me font toujours me souvenant D'une jeun' beauté que j'ai tant aimée Me font toujours me souvenant D'une jeun' beauté du port de Lorient". 3. "Mon capitaine assurément Vous me badinez, vous me faites rire Je n'ai ni frère ni parents Et ne suis pas née au port de Lorient. Je suis née à la Martinique Et même, je suis enfant unique Et c'est un vaisseau hollandais Qui m'a débarquée au port de Boulogne Et c'est un vaisseau hollandais Qui m'a débarquée au port de Calais". 4. Ils ont bien vécu sept ans Sur le mêm' bateau sans se reconnaître Ils ont bien vécu sept ans Se sont reconnus au débarquement. "Puisqu'enfin, l'amour nous rassemble Nous allons nous marier ensemble. L'argent que nous avons gagné Il nous servira dans notre ménage L'argent que nous avons gagné Il nous servira pour nous marier".
5. Celui qu'a fait cette chanson, C'est le gars Camus, gabier de misaine Celui qu'a fait cette chanson, C'est le gars Camus, gabier d'artimon. Matelot, faut hisser d'la toile Au cabestan, faut qu'tout l'monde y soye Et vire, vire, vire donc Sans ça t'auras rien dedans ta gamelle Et vire, vire, vire donc
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