SOUVENIR DE MATELOT LE BAPTEME DU BOULONNAIS

J'espère ne pas vous ennuyer avec mes souvenirs qui datent ,presque 60 ans.....
c'est curieux ,ils sont toujours vivaces et si ma mobilité réduite ne me freinait pas ,mon sac étant toujours prêt
je me surprendrais à attendre une nouvelle affectation, tiens pourquoi pas sur LE BOULONNAIS

PREMIERE DECOUVERTE
l'ampleur des marées ,6 mètres
accostage en ville ou presque, 2 quais ,un pour la marée haute et l'autre pour la marée basse
MAIS ,cela commence mal voire très mal
nettoyage ,briquage ,il fallait se faire beau
ACCIDENT, un matelot passant le balaie brosse sur le pont supérieur avec ce foutu TEEPOL, SAVON DE Marseille LIQUIDE a glissé et est tombé sur le quai inférieur, KO ,une jambe dépassant du quai ,écrasement du pied
et quand on sait que c'est la partie du corps qui a le plus d'os ...
EXPEDIE A L'HOSTO et jamais plus de nouvelle
pas marrant ,mais cela fait parti de l'histoire du BOULONNAIS
EN PLUS , j'étais de service et je ne suis pas descendu à TERRE
mais ,les copains se sont chargés de fabriquer des souvenirs ...
premier passager sitôt la passerelle à poste, un chien.
amateur de caresses surement ,il est resté à bord jusqu'à l'escale suivante ou il a été le premier à descendre
un chien touriste....

LE LENDEMAIN MATIN AUX COULEURS , découverte sur la plage arrière de trois bancs de jardin en fer soudés sur le pont ,travail des mécanos;
ils sont restés en place jusqu'à notre arrivée à Toulon

et l'appareillage ,mais c'est comme au théâtre ,fausse sortie
au large ,sont sorties du poste un ,plus exactement du local aux aussières ,cela pue le chanvre
3 jolies jeunes filles ,un peu chiffonnées tout de même
retour au port pour débarquer ces clandestines

vous connaissez le dicton des jeunes filles de l'ile de SEIN
quand on croise un homme il faut se dépêcher de crocher dedans il n'y en aura pas pour tout le monde
ces trois BOULONNAISES devaient connaître ce dicton
c'est tout , ,mais c'est la preuve que cet équipage avait de l'humour ,de même que notre PACHA qui n'a rien dit

afcbg a écrit:

J'espère ne pas vous ennuyer avec mes souvenirs qui datent, presque 60 ans…[…]

Au contraire… c'est plutôt savoureux ! Et c'est du vécu, insolite, qui plus est…

Citation :

[…] PREMIÈRE DÉCOUVERTE […] accostage en ville ou presque, 2 quais, un pour la marée haute et l'autre pour la marée basse […]

Donc il fallait changer de quai toutes les six heures ? Ou bien était-ce des pontons ; qui suivaient la marée ?

Citation :

[…] ACCIDENT, un matelot passant le balai brosse sur le pont supérieur […] a glissé et est tombé sur le quai inférieur, KO, une jambe dépassant du quai, écrasement du pied […] EXPÉDIÉ À L'HOSTO et jamais plus de nouvelle […]

Personne n'a cherché à en savoir plus ? Ses camarades, ses amis, son chef ? Les coursives ne faisaient donc alors pas de bruit ?

Citation :

[…] LE LENDEMAIN MATIN AUX COULEURS, découverte sur la plage arrière de trois bancs de jardin en fer  soudés sur le pont, travail des mécanos […]

Des bancs chapardés en ville ? Il fallait le faire, en effet !

Citation :

[…] ils sont restés en place jusqu'à notre arrivée à Toulon […]

… où, là, il n'y avait pas (plus) de problème de marée…

Citation :

[…] et l'appareillage […] au large, sont sorties […] du local aux aussières […] 3 jolies jeunes filles, un peu chiffonnées tout de même
retour au port pour débarquer ces clandestines […]

… qui n'avaient sans doute pas prévu de rester à bord si longtemps, après leur "visite de courtoisie"…  

Citation :

[…] ces trois BOULONNAISES  devaient connaître […]

Elles ne comptaient tout de même pas aller jusqu'à Toulon ? Ou bien le bateau était-il déjà affecté à Brest ?

Ah le souvenir de son premier embarquement !
Finalement, et malgré le petit défaut du profil posté et qui a été relevé par l’œil infaillible de DahliaBleue , un beau souvenir inextinguible !

Citation :

[…] PREMIÈRE DÉCOUVERTE […] accostage en ville ou presque, 2 quais, un pour la marée haute et l'autre pour la marée basse […]

Donc il fallait changer de quai toutes les six heures ? Ou bien était-ce des pontons ; qui suivaient la marée ?

pas de pontons le quai du bas était dessous , plus large que celui du haut ,il fallait une grande passerelle ,et jouer avec les aussières pour ne pas rester pendu


ACCIDENT, un matelot passant le balai brosse sur le pont supérieur […] a glissé et est tombé sur le quai inférieur, KO, une jambe dépassant du quai, écrasement du pied […] EXPÉDIÉ À L'HOSTO et jamais plus de nouvelle […][/quote]
Personne n'a cherché à en savoir plus ? Ses camarades, ses amis, son chef ? Les coursives ne faisaient donc alors pas de bruit ?


nous n'étions pas du même tiers ,pas du même poste, pas officier donc pas au courant

Citation :

[…] LE LENDEMAIN MATIN AUX COULEURS, découverte sur la plage arrière de trois bancs de jardin en fer  soudés sur le pont, travail des mécanos […]

Des bancs chapardés en ville ? Il fallait le faire, en effet !

Citation :

[…] ils sont restés en place jusqu'à notre arrivée à Toulon […]

… où, là, il n'y avait pas (plus) de problème de marée…

les marées de TOULON sont étales

Citation :

[…] et l'appareillage […] au large, sont sorties […] du local aux aussières […] 3 jolies jeunes filles, un peu chiffonnées tout de même
retour au port pour débarquer ces clandestines […]

… qui n'avaient sans doute pas prévu de rester à bord si longtemps, après leur "visite de courtoisie"…  

Citation :

[…] ces trois BOULONNAISES  devaient connaître […]

Elles ne comptaient tout de même pas aller jusqu'à Toulon ? Ou bien le bateau était-il déjà affecté à Brest ?
[/quote]
je pense qu'il devait s'agir simplement d'une expérience amoureuse et le tangage du poste 1 a eu raison de leur sommeil ou bien ceux sont leurs copains d'un soir qui ont servis de réveil matin

merci DHALIA de cet intérêt ,je comprends ,un peu de nostalgie?
BOULOGNE le jour , BOULOGNE la nuit ...LE BAL DES OFFICIERS....

DahliaBleue a écrit:

Citation :

[…] ACCIDENT, un matelot passant le balai brosse sur le pont supérieur […] a glissé et est tombé sur le quai inférieur, KO, une jambe dépassant du quai, écrasement du pied […] EXPÉDIÉ À L'HOSTO et jamais plus de nouvelle […]

Personne n'a cherché à en savoir plus ? Ses camarades, ses amis, son chef ? Les coursives ne faisaient donc alors pas de bruit ?

Il n'y a, là, rien que de très normal. Si on vient vider son casier, c'est que le concerné ne rejoindra plus son affectation, sinon, on le reverra...point-barre. L'épanchement ("affectif") et la compassion ne sont pas de mise dans les postes.
Il y a quelques mois de ça, à l'occasion des attentats parisiens, nous avions discuté, entre anciens matafs, de notre froideur générale, face aux accidents de la vie les plus graves. Apparemment, ce serait la conséquence directe de notre ancien métier. Un soir, on va au cinéma avec un camarade, le lendemain, on ramasse ses "morceaux", après le crash de son zinc, çà forge le caractère!