LOS! HS N°10 - Petite Histoire du Cuirassé

En réalité, l'erreur d'identification (croiseur lourd allemand, au lieu d'un cuirassé) est de mon fait et date de... 2012!...dans le cadre de l'article sur Dogger Bank.
Comme l'a précisé Pascal, la finalisation des articles s'effectue, bien souvent, dans l'urgence.
En l’occurrence, ladite photo, qui avait bien plu à Xavier, m'avait été adressée, pour légendage, quelques minutes avant la clôture définitive, insérée dans le PDF du texte mis en page, édité en basse définition (72 pixels-pouce), pour être joint à un mail; dans de tels cas, la photo arrive "brut" sans précision supplémentaire (Demerden Sie sich!).
Un, j'étais, encore, en pleine immersion " croiseurs", en raison du contexte de l'article,
deux, la faible définition du PDF qui m'avait été transmis, ne permettait pas d'affiner l'identification, impossible de distinguer la troisième cheminée, caractéristique pour cette classe de cuirassés; cà reste, d'ailleurs, un exercice compliqué, même sur une photo en HD (600 pixels/pouce ou plus!), suivant l'angle de prise de vue,
trois, je ne connaissais pas ce cliché et dans l'urgence (en plus du nombre de cheminées), j'ai totalement zappé les deux sabords de proue. Résultat : plantage!  

Ci-après, un exemple de ce genre de travail et du type de document à exploiter.Comme le précisait Pascal, en général, nous sélectionnons, nous-mêmes, les photos, en remontant le plus en amont possible (Archives, collections de musées internationaux ou de privés, etc). Entre 1900 et 1913, il existe, également, un certain nombre de photos "libres de droit", il faut juste les dénicher et vérifier que leur définition est satisfaisante  
Donc, en principe, "tout" est bordé...sauf que, bien souvent, à la dernière minute, l'éditeur (himself) - c'est lui qui signe "nos" chèques !    - ou le pilote de la ligne d'édition s'entiche d'une photo et la coince, à la dernière minute, dans l'article! Sur cet extrait (définition 72 pixels/pouce), observez bien la photo, en haut à droite, le petit triangle vert et les xxxxx signifiant "à légender".  Identification du calibre... de la nationalité et du nom du bâtiment! Gnagna, en moins de 300 signes (espaces inclus)....Tic-tac, tic-tac... Perdu! Le délai de réponse est dépassé!   ....



... pour ce récent hors-série, on s'est contenté de reprendre ma légende, en me faisant confiance, à tort, sans s'assurer de son exactitude.
Au final, cette photo est, certes, "très sympa" mais, en 2012, elle n'avait aucune raison d'être insérée dans un article où il n'était question que de croiseurs lourds et de bataille.  Cette fois, elle était justifiée, sauf que "ma" légende était erronée!  

Le légendage, effectué à "tête reposée", est une opération qui nécessite entre 20' et 30', par photo - depuis le temps que je le pratique, j'ai une assez bonne idée du temps moyen nécessaire -, le même travail, bâclé dans l'urgence, aboutit, souvent, à des erreurs...la preuve!

Loïc Charpentier a écrit:

En réalité, l'erreur d'identification (croiseur lourd allemand, au lieu d'un cuirassé) est de mon fait et date de… 2012 !… dans le cadre de l'article sur Dogger Bank.
Comme l'a précisé Pascal, la finalisation des articles s'effectue, bien souvent, dans l'urgence.[…]
Sur cet extrait (définition 72 pixels/pouce), observez bien la photo, en haut à droite, le petit triangle vert et les xxxxx signifiant "à légender".  Identification du calibre… de la nationalité et du nom du bâtiment ! […]

Vu, le (petit) triangle (vert) !

Citation :

[…] Gnagna, en moins de 300 signes (espaces inclus)… Tic-tac, tic-tac… Perdu ! Le délai de réponse est dépassé !  : boulet: … […]

On comprend mieux, en effet, la difficulté de l'exercice… La critique est facile, mais…

Citation :

[…] Le légendage, effectué à "tête reposée", est une opération qui nécessite entre 20' et 30', par photo - depuis le temps que je le pratique, j'ai une assez bonne idée du temps moyen nécessaire -, le même travail, bâclé dans l'urgence, aboutit, souvent, à des erreurs… la preuve ! : D

Autrement dit, les commentaires - critiques - des lecteurs/lectrices pourraient être aussi bien rédigés par les auteurs eux-mêmes, après découverte de leur article parfois inséré avec quelque fantaisie… Ça doit les démanger de demander/réclamer une nouvelle édition (mais matériellement impossible à réaliser)…

personnellement je choisis souvent mes photos en fonctions d'idées ou de points que je ne pourrai pas ou de manière insuffisante insérer faute de place dans le corps de texte, la photo devient plus qu'une simple illustration c'est un élément du développement et la légende est alors un élément du texte d'où la bagarre pour faire respecter le positionnement des images

DahliaBleue a écrit:

… Ça doit les démanger de demander/réclamer une nouvelle édition (mais matériellement impossible à réaliser)…

C'est pas faux!... néanmoins, les occasions restent très rares.
Dans certains cas, il peut y avoir des urgences, tel qu'un "loupé" d'un autre auteur (problème de délai, empêchement de santé, etc.), qui exige un remplacement rapide (en catastrophe) - le plus souvent durant la période estivale - et ce, aussi bien pour un article de 30 000 signes que pour HS de 110 pages. Le délai de réaction ne dépassant pas, au mieux, la semaine ouvrable (lundi-vendredi), si un remplacement déjà bien ficelé par son auteur (texte, photos, légendes, tableaux, etc.) existe sur la pile et qu'il entre dans l'espace imparti...c'est bouclé en un rien de temps. Je n'invente rien, car j'ai, ainsi, joué deux fois les "bouche-trous" en une petite dizaine d'années et, hors le coup de fil qui prévient que la "ponte" sort prématurément, le résultat se découvre à la réception du magazine ;  en général, il est plus que satisfaisant, car pour ce qui concerne la mise en page et les insertions iconographiques, il existe une vraie compétence professionnelle, habituée à gérer l'urgence au quotidien. Il a beau avoir été établi un planning à 12 mois, affiné, un peu plus tard, au semestre, les impondérables ne peuvent être totalement éliminés. Tous ceux d'entre nous qui se sont pliés à cet exercice, ont, déjà, pu constater qu'il y traine, souvent, un petit grain de sable.   ...mais, sans lui, çà deviendrait de la routine.