MCMV classe Awaji

Le 27 octobre 2015, Japan Maritime United Corporation (JMUC) a procédé au lancement du premier MCMV (Mine Counter Measure Vessel) dans son chantier Tsurumi de Yokohama.

Le bâtiment, qui est le premier d’une série de trois, est prévu être mis en service en mars 2017. Baptisé AWAJI et portant le numéro de coque 304, il déplacera 690 tonnes pour une longueur de 67m, une largeur de 11m et un tirant d’eau de 5,20m. Propulsé par deux diesels de 2200cv chacun, il pourra filer 14nd. Sa coque amagnétique est en composite verre/résine.

Il sera armé d’un canon de 20mm. Le reste de son équipement, notamment le système antimines, est classifié et n’a pas été rendu public.


Les trois AWAJI remplaceront nombre pour nombre trois unités de la classe YAEYAMA, en service depuis 1993. Les deux autres unités de la classe sont déjà en construction à Tsurumi.

Une vidéo postée sur Youtube permet de voir le cérémonial un tantinet décalé déployé à l'occasion du lancement de l'Awaji :


衣装紳士は斧を振るうに慣れていないです！


Plus sérieusement : à la fin de la vidéo, on voit assez bien les lignes générales du navire :

Takagi a écrit:

Une vidéo postée sur Youtube permet de voir le cérémonial un tantinet décalé déployé à l'occasion du lancement de l'Awaji : […] 衣装紳士は斧を振るうに慣れていないです！: mrgreen: […] : study:

確かに、しかしカットされるブランチは、あまりにも抵抗していません！"M.Green" aussi !
« cérémonial un tantinet décalé » ? Un mélange de ce qui se fait dans l'US Navy et chez les Tinois ?

DahliaBleue a écrit:

« cérémonial un tantinet décalé » ? Un mélange de ce qui se fait dans l'US Navy et chez les Tinois ?

Je ne sais pas, je ne connais pas les habitudes de ces deux marines. Ce qui me paraît décalé, c'est la pompe protocolaire et la hachette ciselée maniée par un manche qui n'en a visiblement jamais manié un...

Takagi a écrit:

Citation :

« cérémonial un tantinet décalé » ? Un mélange de ce qui se fait dans l'US Navy et chez les Tinois ? : scratch:

Je ne sais pas, je ne connais pas les habitudes de ces deux marines. Ce qui me paraît décalé, c'est la pompe protocolaire et la hachette ciselée maniée par un manche qui n'en a visiblement jamais manié un…

C'est la pompe protocolaire qui a un petit air stalinien, (d'où mon allusion à la tinoise contemporaine).
En revanche la hachette frise en effet le ridicule…
Je ne suis d'ailleurs pas certaine (ni trop sûre) que le trancher de la ficelle soit véritablement le déclencheur de la glissade sur le ber…

Le 16 mars 2017, le bâtiment anti-mines AWAJI (MSO-304) est arrivé à Yokosuka où il sera désormais basé. Lors du discours qu’il a prononcé à l’occasion de son arrivée, le capitaine de vaisseau Kobayashi Michihiko a expliqué que la force anti-mines va pouvoir se familiariser avec son tout nouveau système de combat qu’il a décrit comme la pierre angulaire de la guerre des mines du futur.

Long de 67m, large de 11m, l’AWAJI déplace 680t. Outre l’équipement de guerre des mines, il est armé d’un canon de 20mm dont la fonction première est de détruire les mines dérivantes. Sa coque en composite a été conçue pour avoir une durée de vie de trente ans, au lieu des vingt ans des dragueurs à coque en bois de la génération antérieure. Son système de guerre des mines est bâti autour du sonar remorqué à immersion variable ZQS-4 et de minitorpilles filoguidées EMD (expendable mine destructor). L’AWAJI embarque également un drone tactique sous-marin. Son système de visualisation et de combat est entièrement nouveau.


Son premier sister-ship, le HIRADO (MSO-305), a été lancé le 10 février 2017. Il devrait être mis en service dans un an. Une troisième unité a été commandée en même temps que ces deux premières.

Journées portes ouvertes pour l’AWAJI les 31 mars et 1^er avril de 10h à 12h et de 13h à 15h dans la base des Forces d’Autodéfense de Hanshin à Kōbe.

Le mardi 2 mai 2017, l'AWAJI a fait une escale de relations publiques dans le port de Tsuna, sur l'île d'Awaji qui lui a donné son nom.



Oui... bon... j'avoue... le quai de Tsuna n'est pas très différent de celui de Yokosuka...

Citation :

[…] l'AWAJI a fait une escale […] dans le port de Tsuna, sur l'île d'Awaji qui lui a donné son nom. : marin: Oui… bon… j'avoue… le quai de Tsuna n'est pas très différent de celui de Yokosuka…

Oui… bon… j'avoue… je m'y serais laissée prendre…

Le vendredi 16 mars 2018, le chantier Japan Marine United (JMU) de Yokohama a remis à la Force Maritime d’Autodéfense le chasseur de mines HIRADO (ひらど, MSO-305), deuxième unité de la classe AWAJI.


Déplaçant 690t, longs de 66,80m et filant 14nd, ces MCMV (Mine Counter Measure Vessel) sont les plus grands navires au monde à coque en composite verre-résine (CVR). Outre le fait que le CVR revient aujourd’hui moins cher que les coques en bois, il permet d’espérer une durée de vie du navire d’une trentaine d’années au lieu des 20 ans des classes précédentes en bois.

En mars 2017, la troisième a été commandée à JMU. Le nom de ce futur MSO-306 n’est pas encore connu. Il a été mis sur cales en mars 2018 et devrait être mis en service en 2020.

Détail amusant : l’année fiscale s’achevant le 31 mars au Japon, 95% des navires de la Force Maritime d’Autodéfense ont été mis en service au mois de mars, limite contractuelle à ne pas dépasser par les chantiers sous peine de se voir infliger des pénalités. Une bonne part des 5% restants l'ont été en février.

Le HIRADO juste après sa prise d'armement le 16 mars 2018

Je trouve que le préposé à la hache qui coupe la ficelle du 305 (elle ne fait que libérer la bouteille de mousseux traditionnelle) a l'air plus martial et dégourdi que celui du 304, même s'il tient son hachoir lui aussi par le milieu du manche mais peut-être est-ce pour ne pas mettre ses papattes sur l’extrémité métallique du dit manche. Vous noterez qu'au Japon ce n'est pas une marraine qui lâche la bouteille mais un parrain ...

Le 12 décembre 2019, le chasseur de mines ETAJIMA a été baptisé et lancé au chantier Japan Marine United de Yokohama. C’est la troisième unité de la classe AWAJI. Il devrait être admis au service en mars 2021.

Un concours est ouvert au public pour proposer le logo du chasseur de mines "Etajima". Les propositions doivent parvenir avant le 21 août. Il n'y a pas de limite au nombre de propositions que chaque candidat peut faire. Les dessinateurs de moins de 18 ans doivent joindre une lettre de leurs parents pour attester qu'ils sont d'accord. Outre les contraintes de taille, le logo doit être facile à comprendre et doit inspirer un sentiment de force, d'après la notice. Le formulaire pour participer est disponible là : https://www.mod.go.jp/msdf/application/etajima/doc/ouboyoushi.doc



L'Etajima sera mis en service en 2021.

Les résultats du concours sur le logo du chasseur de mines Etajima sont tombés, sans se faire mal puisque « tombés » a ici trait à l’heur et non au heurt. L’équipage a choisi un motif montrant un faucon sur un fond haut en couleurs contrastées avec le bleu intense de la mer et de paisibles fleurs roses de cerisier sur ciel blanc.


Les caractères えたじま sont la transcription en syllabaire de 江田島, l’île aux champs sur la baie qui traduit Etajima dans la langue de Voltaire. Les passionnés d’ornithologie auront apprécié la fidélité avec laquelle l’espèce du faucon est représentée : il s’agit d’un Ōtaka, littéralement un « grand faucon » dans lequel les susdits spécialistes reconnaîtront sans peine une variante endémique de faucon pèlerin qui n’existe plus à l’état sauvage que dans le parc naturel des îles Bonin et plus rarement sur certaines îles de la mer intérieure qui auraient pu servir à un tournage de Shindō Kaneto. Les mordus des rubriques paternelles auront compris que cet Ōtaka est celui qui a donné son nom au mont de l’ancien faucon, ou 古鷹山 (Furutaka-yama), point culminant de l’île d’Etajima et amer bien utile aux navigateurs qui avait servi à baptiser un croiseur de l’ancienne marine.
L’appel à concours précisait que le logo devait être facile à comprendre. « Japan Maritime Self-Defense Force » s’adresse aux anglophones, えたじま à ceux qui ne savent plus lire les kanji 江田島 et la symbolique aux mordus de mangas : le logo polyglotte cible au moins trois populations.

Citation :

Les résultats du concours sur le logo du chasseur de mines Etajima sont tombés, sans se faire mal puisque « tombés » a ici trait à l’heur et non au heurt. […]

L'essentiel, c'est qu'ils soient tombés à l'heure !

Citation :

[…] L’équipage a choisi un motif montrant un faucon sur un fond haut en couleurs contrastées avec le bleu intense de la mer et de paisibles fleurs roses de cerisier sur ciel blanc. […]

Avait-il le choix, entre plusieurs propositions ? Ou bien est-ce une là une œuvre originale, émanant d'un membre (ou d'un collectif) de l'équipage ; bien talentueux, au demeurant ?

Citation :

[…] Les mordus des rubriques paternelles auront compris que cet Ōtaka est celui qui a donné son nom au mont de l’ancien faucon […].

… sans aucun doute, bien entendu !

DahliaBleue a écrit:

Avait-il le choix, entre plusieurs propositions ? Ou bien est-ce une là une œuvre originale, émanant d'un membre (ou d'un collectif) de l'équipage ; bien talentueux, au demeurant ?

Le choix, oui, mais l'article ne précise ni le nombre de projets soumis ni l'identité de l'heureux lauréat.

L’ETAJIMA (MSO-306), troisième exemplaire de la classe AWAJI, a été admis au service le mardi 16 mars 2021 à Yokohama.


La Force Maritime d’Autodéfense s’en est longtemps tenue aux bâtiments antimines à coque en bois pour diverses raisons, parmi lesquelles le grand nombre de chantiers civils capables de les entretenir. Un des inconvénients du bois était cependant de limiter la durée de vie des navires à 20 ans. Avec les AWAJI à coque en verre-résine renforcé de fibre de carbone, la durée de vie devrait passer à 30 ans. Une autre raison qui a poussé à abandonner le bois est que le savoir-faire des coques en bois se perd, même dans le milieu de la pêche.

Takagi a écrit:

L’ETAJIMA (MSO-306), troisième exemplaire de la classe AWAJI […] […] Un des inconvénients du bois était cependant de limiter la durée de vie des navires à 20 ans. […] : cheers:

… à moins de remplacer régulièrement (et plus ou moins complètement) les bordés dégradés ; comme nous le faisons avec nos voiliers école Étoile, Belle Poule, Mutin, La Grande Hermine…

Les dragueurs de mines d'ancienne génération étaient surtout efficaces contre les mines à orin, très utilisées jadis par la République Populaire de Chine, l'Union Soviétique et la Corée du Nord. La menace ayant changé, de nouveaux systèmes de chasse aux mines sont devenus nécessaires, d'où l'apparition de nouveaux navires de guerre des mines comme les AWAJI.

Le quatrième MCMV de la classe AWAJI a été lancé le mardi 24 octobre 2023 par le chantier JMU de Yokohama, près de quatre ans après le lancement de l'ETAJIMA. Il porte le numéro de coque 307 et le nom de NŌMI (のうみ). Neuf unités de la classe sont prévues. La Force Maritime d'Autodéfense continue à construire des bâtiments antimines spécialisés en parallèle à la mise en service des frégates de la classe MOGAMI, qui disposent d'une capacité antimines à base de robots téléguidés mais dont la coque n'est pas amagnétique.

Le logo du chasseur de mines NŌMI (MSO 307) a été sélectionné à issue d’un concours public ouvert en mai et juin 2024.


Le motif sélectionné montre deux guerriers ailés en tenue traditionnelle armés de bâtons de bois. Il évoque le rocher Tengu, situé sur le mont Fumine au sud-est de l’île Nōmi. Selon la légende, des guerriers se rassemblaient pour s’entraîner jour et nuit sur ce rocher qui surplombe la mer.

Le NŌMI est le quatrième bâtiment antimines de la classe AWAJI. Il doit entrer en service en 2025.