- Starshiy a écrit:
- Avec de l'eau à 3 ° ? Le pire, c'est que purges peuvent aussi geler.
Et à l'époque, pas de schnorkel, il fallait revenir en surface pour recharger les batteries (au moins pour la 1ère photo)
Sans compter l'effet désastreux sur la pesée du sous-marin
-Nouvel ajout
Et sa stabilité, l'épaisseur de glace n'étant pas uniforme
un peu de texte réglementaire
« RECUEIL RÉVISÉ DE RÈGLES DE STABILITÉ À L'ÉTAT INTACT, 2008
(RECUEIL IS DE 2008)
CHAPITRE 6 - CONSIDÉRATIONS RELATIVES AU GIVRAGE
6.1 Généralités
6.1.1 Pour tout navire exploité dans des zones où l'on peut s'attendre à une accumulation de glace risquant d'affecter la stabilité du navire, on devrait tenir compte de cette accumulation dans l'analyse des conditions de chargement.
6.1.2 Il est conseillé aux Administrations de tenir compte du givrage et il leur est permis
d'appliquer des normes nationales lorsque les conditions d'environnement justifient des normes plus élevées que celles qui sont recommandées dans les sections suivantes.
6.2 Navires de charge transportant des cargaisons de bois en pontée
6.2.1 Le capitaine devrait déterminer ou vérifier la stabilité de son navire pour les conditions de service les plus défavorables compte tenu de l'augmentation du poids de la cargaison en pontée due à l'absorption d'eau et/ou à l'accumulation de glace et aux variations des consommables.
6.2.2 Lorsque des cargaisons de bois sont transportées en pontée et que l'on prévoit une formation de glace, on devrait tenir compte du poids supplémentaire qui en résulte dans les conditions d'arrivée.
6.3 Navires de pêche
Les calculs des conditions de chargement des navires de pêche devraient, lorsqu'il convient, tenir compte des corrections pour givrage conformément aux dispositions suivantes.
6.3.1 Corrections pour givrage30
Pour les navires exploités dans les zones où l'on peut s'attendre à une accumulation de glace, on devrait tenir compte de l'accumulation de glace dans les calculs de stabilité en utilisant les valeurs suivantes :
- 1) 30 kg/m² sur les ponts exposés aux intempéries et les passavants;
- 2 ) 7,5 kg/m² pour l'aire latérale projetée de chaque bord du navire hors de l'eau;
- 3) on calcule l'aire latérale projetée des surfaces discontinues des mains courantes, des
divers tangons, des espars (à l'exception des mâts) et du gréement des navires sans voiles ainsi que l'aire latérale projetée d'autres petits objets en augmentant de 5 % l'aire projetée totale des surfaces continues et de 10 % les moments statiques de cette aire.
Les navires destinés à être exploités dans des zones où l'on sait qu'il y a accumulation de glace
devraient être :
- 4) conçus de manière à accumuler le moins de glace possible; et
- 5) équipés des dispositifs de dégivrage que peut exiger l'Administration, par exemple
des appareils électriques et pneumatiques et/ou des outils spéciaux tels que haches ou pieux de bois pour enlever la glace des pavois, des rambardes et des superstructures.
6.3.2 Directives relatives à l'accumulation de glace
Aux fins de l'application des normes ci-dessus, les zones de givrage suivantes devraient être
utilisées :
-1) la zone située au nord du parallèle 65o30'N entre le méridien 28oW et la côte occidentale de l'Islande, au nord de la côte septentrionale de l'Islande, au nord de la ligne de rhumb s'étendant entre le point de latitude 66oN et de longitude 15oW et le point de latitude 73o30'N et de longitude 15oE, au nord du parallèle 73o30'N entre les longitudes 15oE et 35oE et à l'est du méridien 35oE, ainsi qu'au nord du parallèle 56oN dans la mer Baltique;
- 2) la zone située au nord du parallèle 43oN et délimitée à l'ouest par la côte de
l'Amérique du Nord et à l'est par une ligne de rhumb s'étendant entre le point de
latitude 43oN et de longitude 48oW et le point de latitude 63oN et de longitude 28oW
et, à partir de ce dernier point, vers le nord le long du méridien 28oW;
-3) toutes les zones maritimes au nord du continent de l'Amérique du Nord, à l'ouest des zones définies en 6.3.2.1 et 6.3.2.2;
-4 ) les mers de Béring et d'Okhotsk et le détroit de Tartarie pendant la période de
givrage; et
-5) au sud du parallèle 60oS. On trouvera à la fin du présent chapitre une carte indiquant les zones de givrage.Pour les navires exploités dans des zones où l'on peut s'attendre à une accumulation de glace :
-6) on peut retenir des conditions d'accumulation de glace comprises entre la moitié et le double des valeurs prévues dans les zones définies aux alinéas 6.3.2.1, 6.3.2.3,
6.3.2.4 et 6.3.2.5 dont on sait qu'elles présentent des conditions de givrage très
différentes de celles prévues au paragraphe 6.3.1; et
-7) on peut appliquer des prescriptions plus sévères que celles qui sont prévues en 6.3.1 dans la zone définie en 6.3.2.2, lorsqu'on peut s'attendre à une accumulation de glace supérieure au double des valeurs maximales prescrites pour le givrage en 6.3.1.
6.3.3 Étude succincte des causes du givrage et de son incidence sur la tenue à la mer du navire
6.3.3.1 Le capitaine d'un navire de pêche devrait se rappeler que le givrage est un phénomène
complexe qui dépend des conditions météorologiques, de l'état de chargement du navire et de son comportement par gros temps, ainsi que des dimensions et de l'emplacement des superstructures et du gréement. La cause la plus fréquente du givrage est le dépôt de gouttelettes d'eau sur la structure du navire. Ces gouttelettes proviennent des embruns que le vent emporte de la crête des vagues et de ceux qui se forment dans le sillage du navire.
6.3.3.2 Le givrage peut également se produire par temps de neige, de brouillard marin, y compris la fumée de mer arctique, lors d'une forte chute de la température ambiante, ou encore par suite de la congélation des gouttes de pluie au contact de la structure du navire.
6.3.3.3 Le givrage peut parfois être causé ou aggravé par l'eau embarquée et retenue sur le pont.
6.3.3.4 D'une manière générale, un très fort givrage se produit sur l'étrave, le pavois, la lisse de pavois, les façades avant des superstructures et des roufs, les écubiers de mouillage, les ancres, les apparaux de pont, le pont gaillard et le pont supérieur, les sabords de décharge, les antennes, les étais, les haubans, la mâture et les espars.
6.3.3.5 Il convient de se rappeler qu'en matière de givrage, les régions les plus dangereuses sont les régions proches du cercle arctique.
6.3.3.6 L'intensité du givrage est la plus élevée par vent et mer debout. Par vent de travers ou sur le quart arrière, le givre s'accumule plus rapidement sur le côté au vent, entraînant une gîte constante, ce qui est très dangereux.
6.3.3.7 On trouvera ci-après les conditions météorologiques qui sont à l'origine du type le plus
fréquent de givrage, c'est-à-dire le givrage dû aux embruns sur les navires, ainsi que des exemples d'intensité du givrage sur un navire de pêche de type courant et dont le déplacement est de l'ordre de 100 à 500 t. L'intensité est proportionnellement plus élevée pour les navires de plus grandes dimensions.
6.3.3.8 L'accumulation de givre est lente dans les conditions suivantes :
-1) température ambiante comprise entre -1°C et -3°C, et vent de n'importe quelle force;
-2) température ambiante égale ou inférieure à -4°C et vent de force comprise entre 0 et 9 m/s; et
-3) précipitations atmosphériques, brouillard ou brume, suivies d'une baisse très forte de la température ambiante.
Dans ces conditions, l'intensité du givrage peut ne pas dépasser 1,5 t/h.
6.3.3.9 Avec une température ambiante comprise entre -4°C et -8°C, et un vent de force comprise entre 10 et 15 m/s, l'accumulation de givre est rapide. L'intensité du givrage peut alors être de l'ordre de 1,5 à 4 t/h.
6.3.3.10 L'accumulation de givre est très rapide dans les conditions suivantes :
-1)température ambiante égale ou inférieure à -4°C, et vent de force égale ou supérieure à 16 m/s; et
-2) température ambiante égale ou inférieure à -9°C, et vent de force comprise entre 10 et 15 m/s.
Dans ces conditions, l'intensité du givrage peut alors dépasser 4 t/h.
6.3.3.11 Les capitaines ne devraient pas oublier que le givrage nuit à la tenue à la mer du navire pour les raisons suivantes :
-1) le poids du navire augmente du fait de l'accumulation de givre sur les surfaces
exposées, ce qui réduit le franc-bord et la flottabilité;
-2) le centre de gravité du navire s'élève, car le givre s'accumule sur la partie haute de ses superstructures, ce qui entraîne une réduction correspondante de la stabilité;
-3) la surface exposée au vent augmente du fait de la formation de givre dans la partie
haute du navire, ce qui accentue le moment d'inclinaison dû au vent;
-4) l'assiette change par suite de la répartition inégale du givre sur la longueur du navire;
-5) le navire donne constamment de la bande par suite de la répartition inégale du givre sur sa largeur;
- 6) la manoeuvrabilité du navire et sa vitesse diminuent »
ET pour les intéressés
https://apps.dtic.mil/dtic/tr/fulltext/u2/a247850.pdf
http://www.dieselduck.info/machine/06 safety/2009-TC Cold Weather Navigation.pdf
bonne soirée