La Citoyenne Française sous les ordres du capitaine Pierre Dubedat, de Bayonne, avec comme second le lieutenant Rigal, armée de 30 canons, rencontra le 3 mai 1793, a l hauteur des Canaries une frégate anglaise de 40 canons, l’Iris, capitaine George Lumsdaine qui transporte des troupes à bord, engageant un combat de trois heures d’une grande dureté.
Le combat s initia vers les 6.30 du matin
Comme que le français avait fait deux prises auparavant, les envoyant vers la France, ce qui lui avait fait diminuer son équipage.
Le capitaine Dubedat fut tué aux premiers échanges de tirs, un boulet le frappa a la poitrine.
La frégate française fit sur les Anglais un feu si intense qu'elle mit en miettes tout le gréement de la frégate, ses voiles en lambeaux, lui cassa le hunier de perroquet de son grand mât, et lui causant de nombreux blesses et morts.
Rigal ordonna d'aborder la frégate ennemie, le beaupré de la Citoyenne Française était engagé dans celui de l'ennemi, quand il se brisa à la hauteur du bas mât, sous le choc d'un boulet. L’ennemi en profita pour se dégager et prendre de la distance, le corsaire ayant t perdu ses mâts de beaupré et de misaine, ses bas mâts a deux doigts de tomber, ses manœuvres hachées; son équipage considérablement diminué, avec 15 tués et 37 blessés; il dut renoncer à poursuivre la frégate ennemie, vers 20 : 15.
Il faut dire que les troupes a bord de l’Iris firent feu contre le français ce qui lui causa un nombre aussi élevé de blesses.
L’Iris comptait au moins 4 morts et 30 hommes blesses.
Le 5 juin la Citoyenne-Française entre au port de Bordeaux; son état témoigne du dur combat qu'elle avait soutenu.
L'ordonnateur de la marine, Vincent, écrivit au ministre de la marine, Monge, un rapport sur ce fait d'armes : « Je recommande à votre humanité, lui mandait-il, et je vous prie en grâce, citoyen ministre, de solliciter auprès de la Convention nationale un secours pour la veuve du citoyen Dubedat, qui reste sans aucune espèce de fortune avec deux enfants. Jamais il n'aura été accordé un dédommagement aussi juste et aussi mérité à la veuve d'un défenseur de la patrie, qui « fait une perte irréparable. C'est un encouragement qu'il est essentiel de donner dans les circonstances présentes; ce combat, le premier que nos corsaires aient livré depuis cette guerre, honore la nation et ceux qui l'ont soutenu avec tant de valeur. »
La Convention nationale décréta la mention honorable de la conduite et du courage du corsaire français.