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| FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE | |
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+4PALEZ LE BRETON pascal clausewitz 8 participants | |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 20:53 | |
| CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE (FRANCE)La Marseillaise à la mer. Il porte les marques nationalités apposés après l'armistice à la marine de Vichy AVANT PROPOSConvoyeurs d'escadrilles et croiseurs de seconde main L'utilisation de croiseurs cuirassés pour des missions de patrouille en Adriatique durant le premier conflit mondial s'explique tout simplement par l'absence de croiseurs légters, rapides et bien armés dans les rangs de la marine française. Cette carence était connue depuis longtemps, le Conseil Supérieur de la Marine s'étant penché sur le problème dès le 17 mai 1909 mais la multiplication des projets fit qu'aucun navire n'était prêt au moment de la déclaration de guerre. Dessin du projet de convoyeur d'escadrilles Il s'en était fallu de peu puisque le 10 juin 1914, un projet définitif de «convoyeur d'escadrilles» est présenté et accepté par le Comité technique et approuvé par le ministre de la marine Armand Gauthier De l'Aube, répondant au besoin exprimé par le programme naval de 1912 de dix «éclaireurs d'escadre». La décision est alors prise de commander trois navires : deux à des chantiers et un troisième baptisé Lamotte-Picquet à l'Arsenal de Toulon qui en est informé par une décision ministérielle du 17 juillet 1914. Les trois navires prévus affichaient les caracteristiques suivantes : -Déplacement : 4500 tonnes -Dimensions : longueur 138m de long largeur 13.80m tirant d'eau 4.80m Propulsion : quatre turbines dévellopant 40000 ch et entrainant 4 hélices -Vitesse maximale : 29 noeuds -Rayon d'action : 3300 miles à 16 noeuds et 775 miles à 29 noeuds -Protection : cuirassé de 28mm s'élevant au dessus du premier faux pont dans la région centrale (chaudières et machines) avec traverse de 16mm sur l'avant de la chaufferie avant et traverse de 14mm à l'arrière du compartiment arrière des turbines -Armement : 8 canons de 138mm (modèle 1910) en deux affûts superposés sous des masques dans l'axe à l'avant et à l'arrière et deux latéraux en casemates, 2 canons de 47mm et quatre tubes lance-torpilles de 450mm. -Equipage : 17 officiers et 340 hommes La mise sur cale du Lamotte-Picquet était prévue en novembre 1914 et n'aura bien sur pas lieu en raison du conflit. Ce n'était que partie remise car de ce projet de convoyeur d'escadrilles allait déboucher une classe de trois croiseurs légers de 8000 tonnes, les Duguay-Trouin qui symboliseront avec les Jaguar et les Bourrasque la renaissance de la marine nationale sous le magistère attentif d'hommes comme Georges Leygues ou François Darlan. En attendant, la marine nationale fit feu de tout bois. Les clauses navales du traité de Paix signé à Versailles le 28 juin 1919 limitent grandement les forces navales allemandes. Les grands bâtiments gagnent Scapa Flow mais se sabordent le 21 juin 1919. Il ne reste donc plus que des navires légers. Si la Grande Bretagne et les Etats Unis n'ont pas besoin de navires supplémentaires, la France et l'Italie ont des carences urgentes pour compenser les pertes de la guerre et l'usure du conflit pour de nombreux navires. Après de longues discussions toutefois le Conseil Suprême allié dans sa séance du 26 novembre 1919, autorise la France à choisir parmi les navires restants des marines allemandes et austro-hongroises, cinq croiseurs légers et dix torpilleurs. La Royale choisit ainsi quatre croiseurs légers allemands et un croiseur austro-hongrois. Le Metz avait commencé sa carrière sous le nom de SMS Königsberg -Le SMS Köninsberg était le premier navire d'une classe de quatre croiseurs légers. Mis sur cale aux chantiers Weser AG de Brême en août 1914, le SMS Köninsberg est lancé le 18 décembre 1915 et admis au service actif le 12 août 1916. Sa seule action notable au sein de la Kaiserliche Marine fût sa participation à la seconde bataille de la baie d'Heligoland le 17 novembre 1917. Cédé à la marine française après le conflit, il est rebaptisé Metz et affecté en novembre 1921 à la Division Volante de l'Atlantique puis en avril 1922 à la 3ème division légère dans l'Escadre de la Méditerranée. En décembre 1926, la 3ème DL devient la 2ème DL composée du Strasbourg et du Mulhouse, deux autres anciens croiseurs allemands. En août 1928, cette division jusque là affecté à l'Escadre du Nord est placé sous le commandement de la 2ème Escadre à Brest. Placé en réserve en décembre 1929, le Metz sera rayé en 1936 et détruit à Brest. Caracteristiques Techniques du SMS Köninsberg
Déplacement : standard 5440 tonnes pleine charge 7125 tonnes
Dimensions : longueur 151.4m largeur 14.2m tirant d'eau 6.14m
Performances : vitesse maximale 27.5 noeuds distance franchissable : 3700 miles nautiques (vitesse inconnue)
Armement : 8 canons de 150mm en huit affûts simples (deux affûts avant superposés, quatre affûts latéraux _deux avant et deux arrières_ et deux affûts arrières installés côte à côte), 2 canons de 88mm en affûts simples installés à l'avant juste derrière les pièces latérales avant, 4 tubes lance-torpilles de 500mm en deux affûts doubles et jusqu'à 200 mines. Le Strasbourg était autrefois connu comme le SMS Regensburg -Le SMS Regensburg est le deuxième navire d'une classe de croiseurs légers un peu plus ancienne que la classe Köninsberg, la classe Graundez. Mis sur cale aux chantiers AG Weser de Brême en 1912, le Regensburg est lancé le 25 avril 1914 et admis au service actif le 3 janvier 1915. Affecté à la force d'éclairage de la Hochseeflot, il assure le commandement de torpilleurs allemands à la bataille du Jutland. Cédé à la France en 1919, il est rebaptisé Strasbourg et remis en service en mai 1922 au sein de la 3ème DL qui quitte la Méditerranée en août 1926 pour l'Escadre du Nord, la 3ème DL devenant en décembre la 2ème DL qui est affecté en août 1928 à la 2ème escadre à Brest. Placé en réserve en décembre 1929, il est rayé le 15 décembre 1936. Durant la guerre, il est utilisé à Lorient comme ponton-caserne le temps que la base sous marine de Kéroman soit achevée au début de 1942. Il est alors coulé volontairement face à la base après avoir été pourvu de trois hauts mâts entre lesquels un filet métallique est tendu pour empêcher une attaque à la torpille contre les portes des alvéoles. Son épave est toujours discernable à l'époque des grandes marées. Caracteristiques Techniques du Regensburg
Déplacement : standard 4900 tonnes pleine charge 6191 tonnes
Dimensions : longueur 142.2m largeur 13.7m tirant d'eau 5.79m
Vitesse maximale 27.5 noeuds
Armement : A l'origine 12 canons de 105mm en affûts simples et deux tubes lance-torpilles de 500mm mais au cours de la guerre, les 12 canons de 105mm furent remplacés par 7 canons de 150mm en affûts simples, 2 canons de 88mm, 2 tubes lance-torpilles de 500mm et 120 mines. Le Mulhouse était l'ancien croiseur léger de la Kaiserliche Marine SMS Stralsund -Le SMS Stralsund est le quatrième et dernier navire de la classe Magdeburg. Mis sur cale aux chantiers AG Weser de Brême en 1910, il est lancé le 4 novembre 1911 et admis au service actif en décembre 1912. Il participe à la bataille de la baie d'Heligoland le 28 août 1914 puis à la bataille du Dogger Bank le 24 janvier 1915. Cédé à la France et rebaptisé Mulhouse, il est admis au service actif le 3 août 1920, suivant comme son ombre le Strasbourg. Placé en réserve le 1er janvier 1931, il rayé le 15 février 1933, il sera détruit l'année suivante à Brest. Caracteristiques Techniques du Stralsund
Déplacement : standard 4362 tonnes pleine charge 4915 tonnes
Dimensions : longueur 130.5m largeur 14m tirant d'eau 5.48m
Vitesse maximale : 27 noeuds
Armement : A l'origine 12 canons de 105mm en affûts simples, deux tubes lance-torpilles de 500mm et 120 mines puis à partir de 1917, 7 canons de 150mm en affûts simples, 2 canons de 88mm en affûts simples, deux tubes lance-torpilles de 500mm et 120 mines. Le Colmar anciennement SMS Kolberg -Le SMS Kolberg était le premier navire d'une classe de quatre unités. Mis sur cale aux chantiers Schichau de Dantzig en 1908, le Kolberg est lancé le 14 novembre 1908 et admis au service actif en juin 1910. Il participa aux bombardements sur les villes anglaises de Yarmouth (1914) Scarborough, Hartepool et Whitby (1915) puis à la bataille du golfe de Riga en 1916. Cédé à la France, il est rebaptisé Colmar et remis au service actif le 14 octobre 1921. Affecté à la Division navale de l'Extrême Orient comme navire amiral, il assure cette fonction jusqu'en 1927 où il sera rayé le 21 juillet et détruit deux ans plus tard. Caracteristiques Techniques du Kolberg
Déplacement : standard 4362 tonnes pleine charge 4915 tonnes
Dimensions : longueur 130.5m largeur 14m tiran d'eau 5.48m
Vitesse maximale 25.5 noeuds
Armement : A l'origine 12 canons de 105mm et 2 tubes lance-torpilles de 450mm puis à partir de 1917 6 canons de 150mm, 2 canons de 88mm et 2 tubes lance-torpilles de 450mm. Le Thionville commença sa carrière opérationnelle sous le nom de Novarra dans la marine austro-hongroise -Le SMS Novarra était le dernier navire d'une classe de trois croiseurs rapides ( Rapidkreuzer). Construit au chantiers navals Danubius de Fiume, il est lancé le 15 février 1913 et admis au service actif le 10 janvier 1915. Il participa à une attaque du barrage d'Otrante le 15 mai 1917. Cédé à la France et rebaptisé Thionville, il est remis en service en mai 1922 mais son séjour au sein de la 3ème DL sera très éphémère puisqu'il est rapidement affecté à l'école de canonnage et des torpilles de la Méditerranée jusqu'en 1932 quand il est désarmé et rayé à Toulon. Il est utilisé comme ponton-caserne jusqu'en 1941 quand il est envoyé à la démolition. Caracteristiques Techniques du Novarra
Déplacement : standard 3380 tonnes pleine charge 4010 tonnes
Dimensions : longueur 130.64m largeur 12.79m tirant d'eau 5m
Vitesse maximale 27 noeuds
Armement : 9 canons de 100mm en affûts simples sous masque, 1 canon de 70mm, 1 canon de 47mm et 6 tubes lance-torpilles de 533mm en trois plate-formes doubles (deux latérales et une à la poupe)L'acquisition d'anciens croiseurs allemands et austro-hongrois n'était qu'une solution paliative pour remplacer les navires trop usés pour être maintenus en service. Il fallait donc penser à la construction de navires neufs. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 20:58 | |
| Les Duguay Trouin ou la renaissance de la Marine NationaleComme nous l'avons vu plus haut, la construction des trois premiers convoyeurs d'escadrilles (peut être que les marins français prévoyaient que le Lamotte Picquet et ses deux sister-ship seraient utilisés comme navires de commandement pour les flottilles de torpilleurs) fût abandonnée en raison du déclenchement de la première guerre mondiale. Le projet n'est pas abandonné et régulièrement amendé aboutissant à un avant projet approuvé par le Conseil Supérieur de la Marine en septembre 1919 Le projet subit de nombreuses modifications. Réuni le 1er avril 1920, le CSM envisage pour les croiseurs légers des navires de 7500 tonnes, filant à 34 noeuds, armés soit de 8 canons de 138mm jumrlés ou bien de 7 canons de 155mm toutes dans l'axe plus 4 tubes lance-torpilles de 550mm et des canons AA (probablement le versatile «75»). Après deux ans de tergiversations, la première tranche du Programme naval est définitivement votée par le Sénat le 18 mars 1922. Entre temps, le projet définitif avait été adopté soit un navire de 8000 tonnes, long de 175m large de 17.20m avec un tirant d'eau de 5.60m, une puissance propulsive de 102000ch propulsant le navire à 34 noeuds avec un armement composé de 8 canons de 155mm en quatre tourelles doubles (deux avant et deux arrières dans l'axe), 4 canons de 75mm antiaériens et 12 tubes lance-torpilles de 550mm. Le Duguay Trouin- Le Duguay-Trouin est mis sur cale à l'Arsenal de Brest le 4 août 1923 et lancé le 14 août 1924. Il est armé pour essais le 1er août 1925, armé définitif le 10 septembre 1926 et enfin admis au service actif le 15 février 1927. Avec ses deux sister-ship, il forme la 3ème Division Légère de la 2ème Escadre. La division est affecté en Méditerranée (1ère escadre) d'août 1928 à 1933. Après plusieurs périodes de travaux, il rejoint le Lamotte-Picquet au sein d'une 2ème D.L de la 2ème Escadre. Cette division est dissoute le 1er juillet 1936 et le croiseur est affecté à la Division d'Instruction de la 1ère Escadre à Toulon. Cette division est dissoute le 10 juin 1939, le Duguay Trouin étant affecté à Lorient, formant avec le croiseur mouilleur de mines Pluton la Division de croiseurs de la 5ème Escadre à l'existence éphémère (puisqu'elle est dissoute le 18 novembre 1940), retrouvant la 1ère escadre à Brest le 5 septembre 1939. Le Duguay Trouin est alors basé à Dakar jusqu'au 18 janvier 1940 quand il gagne Lorient pour un grand carénage. Le 1er mai, il est affecté à la Division du Levant qui rallie la Force X à Alexandrie, force composée du cuirassé Lorraine, des croiseurs lourds Duquesne Tourville et Suffren, des torpilleurs Fortune Forbin et Basque (classe L'Adroit) et du sous marin Protée. L'intelligence des amiraux Godeffroy et Cunnigham fait que l'opération Catapult aboutit dans le grand port egyptien à un gentleman agreement qui voit l'immobilisation des navires français jusqu'en juin 1943. Le Duguay Trouin reprend le combat le 15 janvier 1944, utilisé comme navire de transport rapide entre l'Afrique du Nord et Naples. Il subit un grand carénage entre novembre 1945 et mars 1947 à Toulon. En mai 1947, il participe à la répression de l'insurrection malgache avant de rallier ensuite l'Indochine où il arrive le 14 novembre 1947. Il est y déployé jusqu'en septembre 1951, regagnant Toulon où il arrive le 22 octobre. Mis en réserve le 15 décembre 1951, il est rayé et condamné le 29 mars 1952, démantelé dans la région toulonaise. Le Lamotte Picquet- Le Lamotte-Picquet est mis sur cale à l'Arsenal de Lorient le 17 janvier 1923, mis à flot le 21 mars 1924, armé pour essais le 1er février 1926, armé définitif le 1er septembre 1926 et admis au service actif le 30 novembre 1926. Après plusieurs croisières (Angleterre, Amérique du Sud et Antilles), le Lamotte-Picquet et la 3ème DL est affecté à la 1ère Escadre en Méditerranée en juin 1928 et ce jusqu'en 1932. En 1932, le croiseur est affecté à la 2ème Escadre en compagnie du Duguay Trouin. Après un grand carénage à Lorient (septembre 1933-décembre 1934), le croiseur est affecté aux Forces Navales Françaises d'Extrême d'Orient (FNFEO), quittant Brest le 2 novembre 1935 pour Saigon où il arrive le 30 décembre 1935. Il ne le sait pas encore mais le croiseur ne reverra plus la France. A partir du déclenchement de la guerre, le Lamotte-Picquet effectuera de nombreuses missions au large de l'Indochine mais aussi en Chine, pour protéger la concession française de Shanghaï. Les maigres forces françaises en Indochine doivent faire face à des thaïlandais particulièrement belliqueux soutenus en sous main par Tokyo. Soucieux de montrer ses muscles, la France rassembla une flotte hétéroclite (croiseur Lamotte Picquet, avisos coloniaux Amiral Charner et Dumont d'Urville, avisos Tahure et Marne) et âgée et surpris la marine siamoise en baie de Koh Chang le 17 janvier 1941 et lui infligea une sévère défaite ce qui indisposa les japonais. Placé en réserve le 1er janvier 1944, le Lamotte-Picquet est immobilisé dans la rivière Saigon. Le 12 janvier 1945, les bombardiers en piqué de la TF38 l'attaquent, le touchant de plusieurs bombes et le vieux croiseur finit par chavirer. L'épave est toujours là en 2010. Le Primauguet- Le Primauguet est mis sur cale à l'Arsenal de Brest le 16 août 1923 lancé le 21 mai 1924, armé pour essais le 1er février 1926, armé définitivement le 1er octobre 1926 et admis au service actif au sein de la 3ème division légère avec ses deux sister-ship en avril 1927. Il effectue une croisière autour du monde du 20 avril au 22 décembre 1927, effectuant des escales à Saigon, Hong Kong, Shanghaï, Hankéou sur le Yang-Tsé, Yokohama, Honolulu, San Francisco, San Diego, canal de Panama, Saint Thomas dans les Antilles, Canaries. Placé en disponibilité armée à son retour, il est réarmé à effectif complet le 1er mars 1928 puis reprend son service actif en août 1928. A partir du mois de septembre, il est affecté à la 1ère escadre à Toulon. Il subit un grand carénage à Bizerte (octobre 1931-avril 1932) avant d'être affecté en Extrême Orient, arrivant à Saïgon pour remplacer le Waldeck Rousseau le 18 mai 1934. De retour en France en février 1936, il subit un grand carénage jusqu'en septembre 1937 avant de gagner Toulon le 14 septembre 1937 mais ce séjour est fort bref puisqu'il gagne à nouveau l'Extrême Orient, arrivant à Saigon le 21 novembre 1937 où il forme la 5ème division de croiseurs avec le Lamotte-Piquet. Il regagne la Métropole, arrivant à Dakar le 15 septembre, intégré à la 5ème Escadre basée à Lorient, formée des vieux cuirassés Paris et Courbet, la 6ème division de croiseurs (Duguay Trouin et Primauguet) et la 7ème division de croiseurs (Jeanne d'Arc et Pluton). Il effectue plusieurs missions d'escorte entre Dakar et Lorient avant de subir un grand carénage entre octobre 1939 et février 1940 puis après les essais et la remise en condition, il gagne Toulon le 8 mars 1940. Il ne tarde pas à regagner l'Atlantique pour des patrouilles, des missions de surveillance. Le 23 juin 1940, il embarque au Verdon un chargement d'or qu'il met à l'abri à Casablanca le 25 juin 1940, effectuant plusieurs transports d'or entre Casablanca et Dakar. Longtemps immobilisé à Casablanca, il participe à la défense du Maroc contre les forces américaines, participant à la fameuse charge de la 2ème Escadre légère contre notament les croiseurs Augusta et Brooklyn sans parler de l'intervention des Dauntless du Ranger. Le Primauguet est touché à 10h30 par trois projectiles qui n'explosent pas, à 10h45 par un projectile qui explose à proximité de l'arrière, à 11h30 par un obus qui crève une chaudière ce qui ne l'empêche pas de toucher le Massachusetts à 10h57. Il est cependant touché par une bombe d'avion à 10h40. Il s'échoue aux Roches Noires à 12h28, touché encore par des bombes et des obus avant d'être évacué vers 18h. L'épave restera jusqu'en mai 1951 quand elle sera démantelée. Cette véritable charge suicide impressione les américains qui non seulement le cite en référence dans la formation de leurs officiers et rendront hommage aux marins français en baptisant un porte-avions d'escorte du nom de Casablanca. Caracteristiques Techniques des Duguay Trouin
Déplacement : standard 8000 tonnes pleine charge 8760 tonnes en surcharge 9656 tonnes
Dimensions : longueur (hors tout) 181m (flottaison) 175m largeur 17.2m tirant d'eau 5.86m
Propulsion : Quatre groupes de turbines Parson alimentées par huit chaudières Indret dévellopant une puissance totale de 102000ch et entrainant quatre hélices
Performances : vitesse maximale 34 noeuds distance franchissable 3600 miles nautiques à 14 noeuds 1300 miles nautiques à 19 noeuds et 800 miles nautiques à 34 noeuds
Protection : pont principal 10mm premier pont 20mm tourelles de 155mm 30mm blockaus 30mm
Armement :
-8 canons de 155mm modèle 1920
-4 canons de 75mm modèle 1922 en quatre affûts simples.
-12 mitrailleuses Hotchkiss de 8mm répartis en six affûts doubles. Ces mitrailleuses ont une portée maximale de 2400m. Elles seront ensuite remplacées par un nombre équivalent de mitrailleuses de 13.2mm.
-12 tubes lance-torpilles de 550mm en quatre plate-formes triples avec un stock de 24 torpilles. La torpille standard est la 23DT qui porte à 9000m à 39 noeuds et 13000m à 35 noeuds.
-15 grenades ASM de 35kg
Aviation :
Catapulte à air comprimé Penhoet pouvant lancer des avions de 1600kg. Elle est testé sur le Primauguet pour essais de 1927 à 1929 avant d'être installée sur les deux autres navires de la classe en mars-avril 1929.
Les tests sont réalisés avec un hydravion FBA17 qui est remplacé par d'autres appareils. Le Primauguet embarque ensuite un ou deux GL832. Le Duguay Trouin embarque d'abord un Besson 35 puis un FBA17 suivi par un GL832 ou un Potez 452. Le Lamotte-Picquet lui embarque un Besson 35 puis un ou deux FBA17 avant 2 GL832 puis 2 Potez 452.
Equipage : 27 officiers 102 officiers mariniers et 452 matelots. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 21:07 | |
| Des croiseurs très spéciaux : Le Pluton et le Jeanne d'Arc Le croiseur mouilleur de mines Pluton Le croiseur mouilleur de mines PlutonLa mine marine est apparue au cours de la guerre de Secession mais ce n'est qu'au vingtième siècle qu'elle devient une arme redoutablement performante avec un rapport prix/coût de reviens défiant toute concurrence. Les alliés utilisèrent massivement la mine durant le premier conflit mondial pour protéger les convois contre les sous marins, créant de véritables corridors pour les convois avec un succès mitigé tout comme celui des bâteaux-piège (Q-ship), l'utilisation des convois, de l'Asdic et d'escorteurs armés de grenades ASM se révélant plus efficaces. La guerre terminée, la Royale s'interroge sur le futur usage des mines marines. A la fin des années vingt, le seul adversaire potentiel est la marine allemande et pour gêner ses mouvements, la marine française envisage deux usages de la mine : des bouchons de mines dans les estuaires et à des points de passage obligés de la côte allemande et de vastes champs de mines pour barrer de larges passages ou de créer des zones dangereuses pour les forces navales navales allemandes notament dans des mers resserées comme la mer du Nord. Si pour le premier emploi, des sous marins mouilleurs de mines sont prévus (la classe Rubis) pour le second, des navires de surface spécialisés sont nécessaires. C'est dans ce but qu'à la tranche 1925 (votée le 13 juillet 1925) est financée la construction d'un croiseur de 1ère classe (le futur Suffren), trois contre-torpilleurs de classe Guepard, quatre torpilleurs d'escadre de classe Adroit (les six premiers avaient été financés à la tranche 1924), sept sous marins de 1ère classe, deux sous marins mouilleur de mines de classe Saphir, le transport d'hydravions Commandant Teste et un «croiseur de 6000 tonnes mouilleur de mines» baptisé Pluton. -Le Pluton est mis sur cale à l'Arsenal de Lorient le 16 avril 1928 lancé le 10 avril 1929, armé pour essais le 15 mai 1930, armé définitivement le 15 novembre 1931 et admis au service actif le 25 janvier 1932. Le 16 janvier 1932, il quitte Lorient pour Toulon où il est affecté à la Division d'instruction de la 1ère escadre plus précisément comme navire de «l'école d'application du Tir à la mer». Egalement utilisé comme transport de troupes, il est utilisé dans ces deux rôles jusqu'en 1939. Le 10 juin 1939, la Division d'instruction est dissoute et le Pluton rejoint la 5ème escadre à Lorient et c'est à ce moment que la décision est prise de le transformer en navire-école d'Application des enseigne de vaisseau en complément du croiseur école Jeanne d'Arc sous le nom de La Tour d'Auvergne. Le 28 août, il forme théoriquement avec la «Jeanne» la 7ème division de croiseurs mais cette division n'aura aucune réalité effective. Au moment où éclate la guerre, la France craint une démonstration des cuirassés allemands sur les côtes marocaines. Le 2 septembre 1939, le Pluton appareille de Brest avec un chargement de 125 mines B4 et arrive à Casablanca le 5 septembre 1939. Entre temps l'opération de minage est devenue sans objet et le Pluton reçoit l'ordre de débarquer ses mines. Le désamorçage et le déchargement des engins doivent avoir lieu le 13 septembre 1939 mais dès le début de l'opération, une énorme explosion ravage le navire et entraine son naufrage. Trois bateaux de pêche amarrés à côté coulent également : l'Etoile du Matin, le Sultan et la Marie Merveilleuse provoquant la mort de 207 hommes. Caracteristiques techniques du Pluton
Déplacement : standard 5300 tonnes pleine charge : 6214 tonnes
Dimensions : longueur 152.5m largeur : 15.5m Tirant d'Eau : 5.20m
Propulsion : Deux turbines Rateau-Bretagne alimentées par 4 chaudières à petits tubes dévellopant une puissance maximale de 57000 ch actionnant deux hélices
Vitesse maximale : 30 noeuds (31.6 noeuds atteint aux essais) Distance Franchissable : 4510 miles nautiques à 14 noeuds
Armement : 4 canons de 138mm modèle 1923 de 40 calibres en 4 affûts simples (deux avant deux arrière). 4 canons de 75mm de 50 calibres modèle 1922 en 4 affûts simples latéraux (deux à tribord et deux à babord entre les deux cheminées). 2 canons de 37mm de 50 calibres modèle 1933 en un affût double. 12 mitrailleuses de 13.2mm Hotchkiss modèle 1929 en trois affûts quadruples. 250 à 270 mines.
Equipage : 424 hommes. En configuration transport de troupes, il peut embarquer 1000 hommes Le croiseur-école Jeanne d'Arc. Le croiseur école Jeanne d'Arc à Venise dans les années trenteLa formation des futurs officiers ne peut être que théorique, elle doit comprendre une formation pratique à la mer. Au sein de la marine nationale avant la construction des magnifiques bâtiments de l'Ecole Navale à Brest (hélas trois fois hélas détruits par les bombardements alliés et les combats de l'été 1944), les futurs officiers étaient formés sur le «Borda», un ancien navire à voile transformé en ponton école avant un stage à la mer sur le croiseur école Duguay Trouin. En 1912, on décide de confier la tâche de navire-école au croiseur cuirassé Jeanne d'Arc. Le choix de ce dernier n'est pas innocent : la «Pucelle d'Orléans» symbolise le patriotisme français de ce début de siècle et l'étendard de la revanche pour récupérer les provinces perdues. Sa carrière de navire école est interrompue par la première guerre mondiale mais reprend en 1919 jusqu'en 1928 quand il est désarmé. Il est remplacé par l'Edgar Quinet mais ce dernier s'échoue en janvier 1930 sur les côtes algériennes. Son remplacement était de toute façon prévu à la tranche 1926 du programme naval. -Le Jeanne d'Arc est mis sur cale aux Ateliers et chantiers navals de Saint Nazaire-Penhoët le 31 août 1928 lancé le 14 février 1930, armé pour essais le 15 décembre 1930, armé définitivement le 1er avril 1931 et admis au service actif le 6 octobre 1931, quatre jours avant le début de sa première campagne. La dernière croisière d'avant-guerre de la «Jeanne» s'achève le 16 avril 1939 et devant l'imminence du conflit, il est armé à effectif de guerre le 24 août puis affecté une semaine plus tard au théâtre de l'Atlantique Ouest. Il effectue plusieurs patrouilles dans les antilles avant de gagner en avril 1940 le Maroc puis la métropole Le 21 mai 1940, il appareille de Brest en compagnie de l'Emile Bertin avec 312 tonnes d'or de la Banque de France à mettre à l'abri à Halifax. Si le croiseur mouilleur de mines repart aussitôt, le croiseur école attend le porte-avions Béarn qui chargeait des avions américains, le croiseur embarqua six Curtiss H-75 Hawk en caisses. Les deux navires appareillent d'Halifax le 16 juin mais devant la détérioration de la situation militaire en France, ils reçoivent l'ordre de se dérouter sur les Antilles d'abord Fort de France le 27 où il retrouve l'Emile Bertin puis à Pointe à Pitre où il arrive deux jours plus tard pour près de toris années d'immobilisation. Le ralliement aux nouvelles autorités françaises est particulièrement longue et ce n'est qu'à la fin du mois d'août 1943 que «La Jeanne» quitte les Antilles pour l'Afrique du Nord. Il effectue alors plusieurs missions de transport en direction de la Corse mais également vers la métropole en cours de libération. A Toulon le 22 octobre 1944, il forme la 3ème DC avec l'Emile Bertin et le Duguay Trouin, effectuant quelques tirs d'appui et des missions de transport de troupes. Il subit un grand carénage à Oran du 17 octobre 1945 au 8 août 1946 avant de reprendre son rôle de navire école à partir du moins de septembre, effectuant dix huit campagnes jusqu'en juin 1964. Il est mis en réserve le 1er juillet 1964 puis condamné le 25 mars 1965 avant d'être vendu à la démolition le 28 octobre puis d'être démoli à la Seyne sur Mer à partir de janvier 1966. Caracteristiques techniques du croiseur-école Jeanne d'Arc
Déplacement : 6500 tonnes
Dimensions : longueur 170m largeur : 17.70m tirant d'eau 6.50m
Vitesse maximale : 25 noeuds (27.86 noeuds atteints aux essais)
Distance franchissable : 4000 miles nautiques à 20 noeuds, 6000 miles nautiques à 14 noeuds
Armement : 8 canons de 155mm modèle 1921 en quatre tourelles doubles. 4 canons de 75mm modèle 1922 en quatre affûts simples. 12 mitrailleuses de 13.2mm en trois affûts quadruples. 2 tubes lance-torpilles de 550mm.
Aviation : Deux selettes pour deux hydravions CAMS 37
Equipage : 28 officiers 120 officiers mariniers et 424 matelots. 156 élèves embarquables. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 21:19 | |
| Une «Rolls» pour la «Royale» : l'Emile BertinL'Emile Bertin à la mer avec un hydravion sur la catapulteDès la fin des années vingt, l'état major de la marine se préoccupe de la nouvelle génération de croiseurs. Les trois Duguay Trouin sont très réussis mais leur artillerie de 155mm est jugée comme trop limitée et leur armement en torpilles est considéré comme excessif sans parler de l'absence de protection. Parallèlement se pose aussi la question du mouillage de mines. Le Pluton était en construction mais il ne pouvait assurer tout seul les plans de mouillage de mines prévus. Les marins français s'interrogent alors : est-il bien utile de construire des mouilleurs de mines spécialisés ? La Royale ne tarde pas à répondre nom et si le futur Emile Bertin est officiellement appelé «croiseur de 6000 tonnes mouilleur de mines», ce n'est en rien un Pluton bis mais un véritable croiseur ayant comme fonction secondaire le mouillage de mines. L'acte de naissance de l'Emile Bertin peut être fixé le 18 décembre 1928 quand la décision ministérielle 1254 E.M.G/3 demande au STCN l'étude d'un nouveau croiseur léger. Le STCN aboutit ainsi en 1929 à un avant-projet qui donne un déplacement de 5980 tonnes Washington, un déplacement en charge normale de 6530 tonnes, une longueur de 177m, une puissance propulsive de 102000ch, une vitesse de 34 noeuds et un rayon d'action de 3000 miles nautiques à 18 noeuds. C'est sous le nom administratif de Cl-1 qu'il est financé à la tranche 1930 votée le 12 janvier 1930 et qui prévoit également la construction d'un croiseur lourd (le futur Algérie), six contre-torpilleurs (future classe Le Fantasque), de deux avisos coloniaux type Bougainville, de six sous marins de 1ère lasse, d'un sous marin mouilleur de mines type Saphir et du mouilleur de filets Gladiateur. Le 3 décembre 1930, le ministre de la Marine, Jacques-Louis Dumesnil baptisé Cl-1 du nom d'Emile Bertin. Le 26 août 1931, la construction est attribuée aux chantiers de Penhoët mais l'armement doit se faire au sein de l'Arsenal de Brest. -L'Emile Bertin est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers Navals de Saint Nazaire-Penhoët le 18 août 1931 et lancé le 9 mai 1933 en présence du ministre de la Marine Georges Leygues. Le croiseur est armé pour essais le 15 mai 1934 suivit de sa première sortie à la mer pour sa présentation en recette le 28 juin 1934. L'Emile Bertin est admis au service actif le 17 mai 1935. Affecté à l'Escadre de l'Atlantique comme navire amiral du groupe des contre-torpilleurs de la 2ème escadre, il passe en Méditerranée en octobre1938, effectuant des transports d'or en direction du Canada et des Etats Unis. Il participe à la chasse aux raiders allemands au sein de la Force X à Dakar avant d'être déployé en Norvège où il est légèrement endommagé par une bombe d'avion le 19 avril. Immobilisé aux Antilles de la fin du mois de juin 1940 à août 1943, il participe ensuite aux opérations en Méditerranée de février 1944 à janvier 1945. La guerre terminée, il est déployé en Indochine de novembre 1945 à juillet 1946. Utilisé ensuite comme navire-école, il navigue jusqu'en août 1951 puis de ponton jusqu'à sa condamnation le 27 octobre 1959. Il est démantelé en 1961 à La Seyne sur Mer. Schéma de l'Emile Bertin Caractéristiques Techniques
Déplacement : déplacement Washington 5984 tonnes déplacement en charge normale 6530 tonnes déplacement en surcharge 8480 tonnes.
Dimensions : Longueur (hors tout) 177m (entre perpendiculaires) 167m Largeur : 15.84m Tirant d'eau (déplacement Washington) 5.33m (surcharge) 6.00m Tirant d'air en charge normale 32.50m
Propulsion : Quatre ensembles de turbines à vapeur Parson installés dans les tranche I (pour les lignes d'arbre latérales) et K (pour les lignes d'arbre centrales) alimentées par six chaudières Penhoët (27 kg/cm² et 330°) à surchauffe du type à petits tubes d'eau et flamme directe, chauffant au mazout répartis en trois salles (chaufferie avant en tranche G, chaufferie milieu en tranche H et chaufferie arrière en tranche J, les deux premières évacuant les fumées par la cheminée avant et la dernière par la cheminée arrière) devellopant une puissance totale normale de 102000ch et entrainant quatre hélices tripales
Performances : Vitesse maximale : 33 noeuds Distance franchissable : 6000 miles nautiques à 15 noeuds, 2800 miles nautiques à 20 noeuds, 1100 miles nautiques à 33 noeuds
Protection : parois latérales du blockaus et de la soute à munitions 30mm. Etroit compartimentage avec quatorze tranches (A à N) et donc treize cloisons tranversales sans ouverture du fond au pont principal.
Armement :
-9 canons de 152mm (6 pouces) modèle 1930 en trois tourelles triples modèle 1930 (deux avant et une arrière).
-4 canons de 90mm (3.5 pouces) Schneider modèle 1926 en un affût double axial modèle 1930 et deux affûts simples latéraux modèle 1926.
-4 canons de 37mm modèle 1925 en affûts simples (deux à tribord et deux à babord au niveau du bloc passerelle). En 1939, les canons de 37mm modèle 1925 sont remplacés par 8 canons de 37 mm modèle 1933 en quatre affûts CAD.
-8 mitrailleuses de 13.2mm Hotchkiss modèle 1929 en quatre affûts doubles.
-6 tubes lance-torpilles de 550mm en deux plate-formes triples modèle 1928T tirant des torpilles modèle 23D qui porte à 9000m à 39 noeuds et 13000m à 35 noeuds.
-21 grenades ASM Guilbaud de 52kg (CM : 35kg de tolite) larguées par gravité à l'aide de deux glissières. Sur les 21 grenades, six sont à poste sur les glissières et quinze sont stockées en parc à proximité.
-84 mines mises en oeuvres par deux voies démontables Decauville de 50m. Les mines emportées sont de type Bréguet B4 pesant 530kg (CM = 80kg de tolite) pouvant être mouillé dans des eaux d'une profondeur n'excedant pas 90m. L'Emile Bertin n'à durant sa carrière jamais mouillé de mines en opérations, le seul mouillage ayant eut lieu durant les essais de recette avec 8 mines d'exercices.
-Deux paravanes type C4 pour le dragage à 25 noeuds
Aviation
Catapulte Penhoët orientable à air comprimé de 20m de long installée en position axiale entre les deux cheminées pouvant lancer un des deux hydravions Gourdou-Lesseure GL832 récupérés à la mer par deux mats de charge électrique. Le croiseur dispose d'un atelier mécanique et d'une réserve en carburant de 2400 litres.
Equipage : l'Emile Bertin est commandé par un capitaine de vaisseau avec un état major de 22 autres officiers : deux officiers supérieurs dont le capitaine de frégate commandant en second, six lieutenants de vaisseau chefs de service (artillerie manoeuvre, fusilier, transmissions, armes sous marines et aéronautique), six enseignes de vaisseau, seconds de service, cinq ingénieurs mécaniciens dont un ingénieur mécanicien principal, chef de service machines, un commisaire et deux médecins.
L'équipage se compose de 9 premiers maitres, 24 maîtres, 60 seconds maîtres et 427 quartiers maîtres et matelots.
Gréé en navire-amiral, l'Emile Bertin peut embarquer un officier général, un état major de cinq officiers et 17 à 18 non-officiers. Quatre passagers civils peuvent être embarqués. GENESE DE LA CLASSE LA GALISSONNIERESchéma de la classe La GalissonnièreDans l'entre-deux-guerre la politique navale française est orienté toute entière vers un conflit contre l'Italie. Les motifs de friction ne manquent pas entre Paris et Rome notament avec l'arrivée de Mussolini au pouvoir qui réclame l'annexion de terres considérées comme irrédentes : Nice, la Savoie, la Corse, la Tunisie et Djibouti. Une véritable rivalité navale oppose la Royale à la Regia Marina et aux réalisations italiennes s'opposent les réalisations françaises et inversément. L'absence de construction de cuirassés reportent la rivalité dans les unités légères qu'il s'agissent des contre-torpilleurs et des croiseurs. Les constructions navales françaises et italiennes sont également influencées par les traités navals de l'entre-deux guerre. Le traité de Washington de février 1922 identifie un croiseur comme un navire d'un tonnage maximal de 10000 tonnes et d'une artillerie principale d'un calibre maximal de 203mm. Commence alors une course au croiseur lourd qui remplace la course au cuirassé antérieure et bien vite les limites sont atteintes par les différentes marines sans parler de l'agacement de la marine britannique qui se désole de ne pouvoir en construire suffisament pour ses besoins. Un nouveau traité est signé le 22 avril 1930 à Londres. Il définit deux catégories de croiseurs, la catégorie A («Heavy Cruiser» pour les marines américaines et anglaises; «Croiseur de 1ère classe» pour la marine nationale) qui comprend des croiseurs dont l'artillerie principale est d'un calibre compris entre 155 et 203mm et la catégorie B («Light Cruiser» ou «Croiseur de 2ème classe») qui comprend d'un navire d'un tonnage supérieur à 1850 tonnes Washington et dont l'artillerie est comprise entre 130 et 155mm. La France avait anticipé le traité de Washington en construisant trois croiseurs dit spécialisés qu'il s'agisse du croiseur mouilleur de mines Pluton, du croiseur école Jeanne d'Arc et du croiseur léger Emile Bertin. Ce dernier va servir de base aux premières études lancées dès la promulgation du traité de Londres en avril 1930. Une série de notes est échangé entre juin 1930 et juillet 1931. Les caracteristiques du projet sont ainsi définies : -Déplacement : 8214 tonnes métriques (7720 tonnes Washington) -Longueur : 172m entre perpendiculaires -Propulsion : 4 lignes d'arbres et 4 chaudières -Vitesse maximale : 31 noeuds -Autonomie : 3000 miles nautiques à 18 noeuds -Armement : 9 canons de 152mm en trois tourelles triples (deux avant et une arrière) 4 canons de 90mm en deux plate-formes doubles, 8 canons de 37mm, 8 mitrailleuses de 13.2mm, 6 tubes lance-torpilles de 550mm en deux plate-formes triples -Protection : ceinture de 105mm pont blindé de 38mm Aviation : 4 hydravions d'1.6 tonnes (deux en hangar, un sur le pont et un sur la catapulte) Comme on le voit, les caracteristiques techniques des nouveaux croiseurs sont en retrait par rapport à l'Emile Bertin. On recherche moins la performance pure que l'endurance. Les nouveaux croiseurs de 2ème classe ont une forme de coque inspirée de l'Emile Bertin et du croiseur lourd Algérie mais à la poupe ronde en cul de poule, les La Galissonnière préférèrent une poupe carrée rendue nécessaire par l'utilisation d'un tapis flottant pour récupérer les hydravions. Le projet est donc définitivement validé en juillet 1931. Deux navires sont financées au budget 1931 et quatre autres au budget 1932. Ils sont baptisés en octobre 1931 (La Galissonnière et Jean de Vienne) et en décembre 1932 (La Marseillaise, Chateaurenault puis Georges Leygues, Gloire et Montcalm), la construction étant répartie entre six chantiers différents, les deux premiers étant construits par les Arsenaux et les quatre autres par les chantiers privés, «L'industrie» comme on disait à l'époque. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 21:42 | |
| HISTORIQUE La GalissonnièreLa Galissonnière en achèvement à flot dans la PenfeldConstruction et présentation La Galissonnière en construction-Le La Galissonnière est commandé à l'Arsenal de Brest au titre de la tranche 1931 qui comprend notament du croiseur de bataille Dunkerque, du croiseur léger Jean de Vienne, quatre torpilleurs légers classe Melpomène, un aviso colonial de classe Bougainville, un pétrolier et un chasseur de sous marins. Il est mis en chantier le 27 octobre 1931 et mis sur cale le 15 décembre 1931 à la cale du Point au Jour. Il est lancé le 18 novembre 1933. Il est armé pour essais le 20 mars 1935. La Galissonnière photographiée le 17 novembre 1933 à la veille de son lancementLe La Galissonnière effectue sa première sortie à la mer le 24 mai et réalisé son essai de présentation en recette le 13 juin avant un passage au bassin jusqu'au 19 juin. Les essais officiels ont lieu du 20 juin au 14 juillet 1935 avant un passage au bassin et au quai d'armement pour démontages et vérification du 15 juillet 1935 au 15 janvier 1936. Armé définitivement le 1er janvier 1936, il subit les essais de tirs le 17 janvier 1936 avant de subir les derniers travaux de mise au point. La clôture d'armement est prononcée le 1er avril, le croiseur effectuant ensuite sa traversée de longue durée, faisant escale à Beyrouth (3 mai 1936), Oran (15 au 17 mai) et Quiberon (20 au 24 mai). Il est de retour à Brest le 25 mai et subit alors les visites de garantie du 1er juin au 1er septembre 1936. Admis au service actif le 29 octobre 1936, le nouveau fleuron des forces légères françaises appareille de Brest le même jour direction Toulon où il arrive le 11 novembre 1936 après une mission de présence au large de l'Espagne en pleine guerre civile. Le marquis de La Galissonnière Le premier croiseur de 7600 tonnes rend hommage à Roland-Michel Barrin de La Galissonnière, Marquis de La Galissonnière (Rochefort 10 novembre 1693 Montereau-Fault-Yonne 6 octobre 1756) un homme de guerre français du 18ème siècle qui fût gouverneur de la Nouvelle-France de 1747 à 1749 et vainqueur de la bataille de Minorque contre les anglais en 1756 lors de la Guerre des Sept Ans. Le premier croiseur de 7600 tonnes est le deuxième navire à porter ce nom après une corvette cuirassée lancée en 1872, effectua un tour du monde en 1874 puis termina sa carrière dans l'Océan Indien à Diego Suarez avant son désarmement le 24 décembre 1894. L'escorteur d'escadre type T56 La GalissonnièreAprès le croiseur, un troisième navire à porté ce nom. Il s'agit du 18ème escorteur d'escadre, le seul du type T56 qui était un navire expérimental, le chainon manquant entre les EE type T47 et T53 et les frégates type F67 puis F70. Admis au service actif le 9 juillet 1962, il est désarmé le 20 avril 1990, condamné en 1991 sous le numéro Q682, servant de brise-lames devant l'Ecole Navale au Poulmic avant de gagner le cimetière naval de Landevennec. Carrière opérationnelleLe La Galissonnière est officiellement affecté à l'Escadre de la Méditerranée le 1er novembre 1936, plus précisément au sein de la 1ère escadre légère 3ème division légère composée également du Duquesne Tourville et Suffren. Il termine l'année par diverses sorties ainsi qu'une indisponibilité d'un mois du 25 décembre 1936 au 15 janvier 1937. Après une série d'avaries mécaniques, il effectue une sortie d'entrainement avec l'escadre sur les côtes provençales avec les croiseurs lourds Colbert Foch Duquesne Suffren Tourville ainsi que des torpilleurs et des contre-torpilleurs du 10 au 19 février 1937. Il est ensuite en petit carénage jusqu'au 5 mars. Le 12 avril 1937, l'appelation «division légère» (DL) est remplacée par «division de croiseurs» (DC) ou par «division de contre-torpilleurs», la 3ème DL devient donc la 3ème DC. Le croiseur de 7600 tonnes effectue de nombreuses sorties d'entrainement seuls ou en groupe. Après un séjour en Tunisie du 12 au 17 mai 1937, il participe à la surveillance des côtes espagnoles jusqu'à son retour à Toulon le 29 mai 1937. Après un été sans événements majeurs, le croiseur est en indisponibilité (on dirai aujourd'hui en IPER) de septembre 1937 à janvier 1938 avec notament un long passage au bassin jusqu'au 27 décembre. Cette assez longue immobilisation pour un navire quasi-neuf s'explique par le fait que le La Galissonnière à quitté Brest sans être complètement achevé. L'Arsenal de Toulon demande donc que les travaux sur les Jean de Vienne et La Marseillaise soient véritablement achevés. Aussi l'arrivée du Jean de Vienne prévue à l'origine le 1er avril 1937 n'à lieu que le 9 octobre alors que celle du La Marseillaise prévue pour août ou septembre n'à lieu que le 26 octobre 1937. L'arrivée de deux croiseurs légers entrainent une réorganisation des divisions de croiseurs de l'Escadre de la Méditerranée le 2 novembre 1937. La 1ère DC se compose désormais des croiseurs lourds Algérie Dupleix Foch et Colbert, la 2ème DC se compose désormais des croiseurs lourds Duquesne Tourville et Suffren et enfin la 3ème DC composée des croiseurs légers La Marseillaise (Amiral) Jean de Vienne et La Galissonnière. La Galissonnière en mer en 1937La 3ème DC effectue une première sortie d'entrainement au complet du 11 au 14 janvier 1938, l'occasion d'écoles à feu, de lancement de torpilles et de manoeuvres aviation avec les hydravions du bord. Le début de l'année 1938 est plutôt calme jusqu'à la croisière organisée en Méditerranée. Le 11 mai 1938, la rade de Toulon se retrouve brusquement dépeuplée par l'appareillage simultané des croiseurs lourds Algérie Dupleix Foch et Colbert, des croiseurs légers La Marseillaise Jean de Vienne et La Galissonnière, les contre-torpilleurs Tartu Vauquelin Chevalier Paul Gerfaut albatros et Vautour, des torpilleurs d'escadre La Palme Le Mars Le Fortuné La Tempête et le pétrolier Durance. Un tel nombre de navires rend quasiment impossible une escale simultanée. Aussi les navires se dispersent entre différents ports. C'est ainsi que l'escale de Bône du 13 au 19 mai ne concerne que La Marseillaise La Galissonnière et les quatre torpilleurs. L'escadre se regroupe à Bizerte du 20 au 24 avant de se disperser entre les différentes ports de la côte tunisienne, la 3ème DC étant à Gabès du 25 au 30 mai. La division de croiseurs légers est ensuite à Port Saïd du 3 au 8 juin avec les contre-torpilleurs Gerfaut Albatros et Vautour. La 3ème DC et les autres croiseurs sont à Beyrouth du 9 au 14 juin avec les contre-torpilleurs. Elle quitte ensuite le Liban pour la Yougoslavie, le Jean de Vienne et La Galissonniere faisant escale à Kotor du20 au 22 juin avant de retrouver La Marseillaise à Split pour une escale du 23 au 27 juin. Après une brève escale le 30 juin avec le reste de l'Escadre à Bizerte, le La Galissonnière est de retour à Toulon à l'aube du 1er juillet 1938. Le La Galissonnière quitte Toulon le 13 août pour Saint Raphaël où le 14 embarque le ministre de la Marine, Cesar Campinchi direction Ajaccio. Pour l'occasion, le croiseur est escorté par les torpilleurs Fougueux Frondeur et L'Adroit ainsi que par les sous marins Le Heros Protée et Pégase. Le ministre assiste aux Fêtes Napoléoniennes (14-16 août) qui voient notament l'inauguration de la base navale d'Aspretto le 15 août. Le croiseur est de retour à Toulon le 16 août au soir. Le croiseur subit un grand carénage du 1er novembre 1938 au 28 janvier 1939, les travaux ayant été retardés par la crise des Sudètes qui imposait un maintien en éveil de la marine nationale. Une croisière aux Antilles était prévue du 27 janvier au 7 avril 1939 en compagnie de l'Emile Bertin mais elle est finalement annulée. Néanmoins La Marseillaise et La Galissonnière participent à une croisière en Afrique Occidentale Française, appareillant de Toulon le 27 janvier, effectuant des manoeuvres avec l'Escadre de la Méditerranée venant de Casablanca et qui se termine par une escale dans le port marocain les 31 janvier et 1er février 1939. Les deux croiseurs reprennant ensuite leur croisière, faisant escale à Dakar du 4 au 9 et du 19 au 22 février, à Conakry du 12 au 17 février, Port Etienne du 23 au 25 février et Casablanca du 6 au 13 mars avant un retour à Toulon où la guerre est chaque jour plus menaçante. A l'été 1939, la 3ème DC quitte Toulon pour Bizerte afin de faire pression sur les italiens dont on ignore à l'époque les desseins. Le 1er juillet 1939 est formée la 4ème escadre composée de la 3ème DC et de contre-torpilleurs. Le même jour, l'Escadre de la Méditerranée est remplacée par la Flotte de la Médi commandée par le vice-amiral Ollive qui à posé sa marque le cuirassé Provence. Cette formation regroupe une 2ème escadre (cuirassés Provence et Bretagne, des torpilleurs) et la 3ème escadre (croiseurs lourds et contre-torpilleurs) Normalement, la Galissonnière devait entrer en carénage le 18 septembre 1939 mais l'imminence de la guerre le reporte sine die. Le dispositif naval français en Méditerranée comprend notament un groupe Sud-Est basé à Bizerte et qui comprend la 3ème DC, le croiseur léger Emile Bertin, la 3ème DCT (Guépard Verdun et Valmy), la 1ère DCT (Vauban Lion Epervier puis Aigle) la 11ème DCT (Milan et Bison tous deux indisonibles). Ce groupe Sud-Est aussi appelé 4ème escadre à partir du 1er juillet doit attaquer les communications de l'Axe et notament celles reliant l'Italie à la Libye. Sa première mission est cependant défensive avec la couverture du déploiement de la 2ème escadre de Corse à Oran. Au moment où la France déclare la guerre à l'Allemagne le 3 septembre, le La Galissonnière est en petit carénage à l'Arsenal de Sidi Abdallah du 2 au 11 septembre. Il ne quitte pas son port d'attache jusqu'au 25 septembre 1939. La 3ème division de croiseurs sort au grand complet le 26 septembre pour couvrir le passage du convoi L3bis (Oran-Beyrouth) qui avec sept transports de troupes envoie au Levant une partie de la 86ème division d'infanterie. Après la déclaration de neutralité italienne, le dispositif allié en Méditerranée est allégé. Si la 3ème DC reste en Méditerranée, elle va détacher régulièrement des unités dans l'Atlantique. Le 30 septembre 1939, la 4ème Escadre ne dépend plus de la 4ème région maritime mais devient une escadre indépendante. A la fin du mois d'octobre, la division remonte de Bizerte à Toulon sous le prétexte de donner quelques permissions aux équipages. La Galissonnière quitte Toulon le 6 novembre, est à Casablanca du 8 au 10 puis rallie Brest le 12 novembre escortée depuis le Maroc par le CT Chevalier Paul. Le croiseur léger est en grand carénage à Brest du 18 novembre 1939 au 1er mars 1940. La Galissonnière appareille de Brest le 3 mars en compagnie du croiseur léger Primauguet et des torpilleurs d'escadre La Railleuse et Forbin pour Oran où ce groupe occasionel arrive le 7 mars 1940. Il appareille dès le lendemain avec à son bord 506 hommes du 10ème régiment de tirailleurs marocains (10ème RTM) pour Marseille où il arrive le 9 mars 1940. Le croiseur léger effectue un deuxième voyage, cette fois en solitaire depuis Bizerte le 11 mars avec 568 hommes du 20ème régiment de tirailleurs tunisiens (20ème RTM) qui sont débarqués à Marseille dès le lendemain. En compagnie du croiseur léger Jean de Vienne et des torpilleurs Tramontane et Typhon de la 7ème DT, le croiseur léger effectue une attaque simulée contre Ajaccio à l'aube du 2 avril avant de rallier Bizerte puis Oran. Le 12 avril, alors que la Force de Raid vient de remonter à Brest, la 4ème Escadre est reformée avec les 3ème et 4ème DC (soit tous les croiseurs légers de 7600 tonnes) et les 8ème et 10ème DCT sous le commandement du contre-amiral Marquis. Le Jean de Vienne et La Galissonnière sont de retour à Bizerte le 18 avril. Le 30 avril, la 3ème DC au grand complet appareille de Bizerte pour escorter avec la 8ème DT les cuirassés Provence, Bretagne et Lorraine qui rallient la Méditerranée orientale avec les cuirassés Royal Sovereign et Malaya. La 8ème DT rentrer à Bizerte alors que la 3ème DC rallie Oran où elle arrive le 2 mai vers 17h La 3ème DC est alors placée sous les ordres de l'amiral Gensoul qui ayant sa marque sur le croiseur de bataille Dunkerque commande la Force de Raid. Cependant, jusqu'à la déclaration de guerre de l'Italie le 10 juin, l'activité des croiseurs de la 3ème division est pour le moins réduite. Le 12 juin, toute la Force de Raid appareille d'Oran et d'Alger. C'est une formidable force navale qui prend la mer avec les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg, les cuirassés Bretagne et Provence, la 3ème DC, les contre-torpilleurs Volta et Mogador (6ème DCT), Le Fantasque L'Audacieux, Le Terrible (10ème DCT), le Tigre et le Lynx (4ème DCT), les torpilleurs d'escadre Brestois et Boulonnais (5ème DT) qui appareillent d'Oran alors que d'Alger sortent la 4ème DC (Gloire Georges Leygues et Montcalm), les contre-torpilleurs L'Indomptable et Le Malin (8ème DCT) et les torpilleurs d'escadre Tramontane Typhon et Tornade (7ème DT). Les Alliés reçurent alors des informations inquiétants annonçant que la Kriegsmarine pourrait tenter d'envoyer ses cuirassés en Méditerranée après avoir forcé le détroit de Gibraltar et renforcer la Regia Marina (entre parenthèse, cela aurait pu être crédible si Hitler avait suivi la stratégie Méditerranéenne pronée par l'amiral Raeder). Elle se rassembla à l'aube du 13 juin au sud de Carthagène avant de filer cap à l'ouest à 18 noeuds pour intercepter les navires allemands. A 5.40, un appareil de reconnaissance repéra des navires au sud-ouest de la force française et la Force de Raid accéléra à 24 noeuds, pensant intercepter les navires italiens chargés de couvrir l'arrivée des navires allemands mais une reconnaissance plus attentive doucha les espoirs français : l'avion français avait en fait repéré la Force de Raid qui n'avait fait que traquer sa propre ombre, restant dans les annales sous le nom de «bataille de l'armoire à glace». Il y avait bien des navires italiens dans la région mais point de croiseurs ou de contre-torpilleurs mais seulement des chalutiers. La dernière sortie de la 3ème DC se déroule juste avant l'Armistice. La 4ème DC et la 10ème DCT sont à la mer pour protéger des convois. La 3ème DC sort d'Alger le 23 juin vers 18 heures, avec la 8ème DCT (L'Indomptable et Le Malin) pour renforcer la 4ème DC qui espère accrocher des croiseurs italiens. Les deux divisions de croiseurs français se rallient à la mer le 24 juin à 0h45. N'ayant rien vu, les italiens se sont repliés et les six croiseurs de 7600 tonnes entrent dans le port d'Alger le 24 juin à midi. L'Armistice entre en vigueur le 25 juin à 0h35. La 3ème DC est ainsi immobilisée à Alger. A l'annonce de l'attaque britannique sur Mers-el-Kébir, les six croiseurs légers appareillent en début d'après midi d'Alger le 3 juillet avec les contre-torpilleurs des 8ème et 10ème DCT pour soutenir les navires pris au piège à Mers-el-Kébir. Comme le sait, seul le Strasbourg et quatre contre-torpilleurs _bien vite rejoint par six torpilleurs venus d'Oran_ est le seul à s'être échappé de cet enfer. Repérés par un Sunderland alors qu'ils se dirigeaient vers Oran, les deux divisions mettent cap au nord mais le Strasbourg gardant le silence radio, les croiseurs rentrent directement à Toulon, arrivant peu avant le croiseur de bataille le 4 juillet au soir. Après le drame de Mers-el-Kébir et le retour à Toulon de la plupart des bâtiments de guerre français, il est prévu de maintenir en service une partie de ces derniers, en espérant que les clauses de l'armistice sur la flotte ne seraient appliquées. Deux forces navales indépendantes sont constituées avec une 3ème escadre composée du croiseur de bataille Strasbourg _dernier navire de ligne français opérationnel_, les croiseurs lourds; une 3ème escadre légère avec 17 contre-torpilleurs. Une 4ème Escadre avec les 3ème et 4ème DC et les six anciens contre-torpilleurs de la Force de Raid repliés à Toulon. Le 1er septembre 1940, l'Amirauté s'apprête à constituer une Escadre d'Afrique du Nord avec la 3ème DC, les CT Volta L'Indomptable et Vautour ainsi que les torpilleurs Tramontane Typhon et Tornade. Les autres navires seraient désarmés à sept jours alors que les bâtiments de ligne et les croiseurs lourds seraient placés en position de gardiennage. Ces projets sont bouleversés par le ralliement de l'Afrique Equatoriale à la France Libre et la 4ème DC est alors envoyée en Afrique le 9 septembre 1940. L'interception de la division par les britanniques pousse l'Amirauté à envoyé en AOF une puissante force navale mais ce projet n'ç pas de suite. A l'annonce de l'attaque anglo-gauliste sur Dakar le 23 septembre 1940, la marine française créée les Forces de Haute Mer (FHM) le 25 septembre 1940 sous les ordres de l'amiral de Laborde qui pose sa marque sur le Strasbourg. Les FHM se composent outre du croiseur de bataille, d'une division de croiseurs lourds, une division de croiseurs légers (la 3ème DC réduite à deux unités) et la 3ème Escadre Légère qui regroupe les contre-torpilleurs et une division de torpilleurs maintenus en service. Véritable force de dissuasion du gouvernement de Vichy, les FHM vont cependant rapidement être réduits à l'impuissance, les sorties à la mer étant de plus en plus rares et de plus en plus courtes, réduisant l'efficacité militaire de cette force composée des navires français les plus modernes. La Galissonnière est désarmé et placé en gardiennage d'armistice (munitions débarquées tout comme le combustible, les culasses et les télémètres) le 11 avril 1941. Le croiseur sert de réserve de pièces détachées pour ses sister-ship. Le 8 novembre 1942, les forces anglo-américains débarquent au Maroc et en Algérie dans le cadre de l'opération Torch. Ce débarquement est la première étape d'un long processus de reconquête de l'Europe. Les américains suivent la stratégie britannique qui veulent débarasser l'Afrique du Nord de l'Afrikakorps pour protéger leur liaison avec l'Inde avant de frapper l'Axe à son point le plus faible : l'Italie. En représailles, le 11 novembre 1942, les allemands déclenchent l'opération Attila, l'invasion de la zone libre en violation des conditions de l'armistice. Toulon censé être un camp retranché sous contrôle français devient la seule enclave française dans un pays entièrement occupé par les allemands. Le 27 novembre 1942 en dépit des propos lénifiants d'Hitler, deux groupements blindés foncent vers Toulon pour s'emparer du camp retranché et surtout de la flotte. A 4h25, le premier char de la 7ème Panzerdivision tire sur le fort Lamalgue et à 4h57 le central téléphonique est coupé du reste du port mais ces 32 minutes ont permis aux officiers de donner l'alerte notament à l'amiral Laborde présent à bord du Strasbourg qui ordonna le branle-bas à toute l'escadre. L'épave du La Galissonnière avec les tubes lance-torpilles toujours en position A cette époque, le croiseur léger La Galissonnière se trouve au bassin 3 du Missiessy avec le remorqueur Gélinotte. Une partie de l'équipage a été envoyée à terre pour renforcer les défenses de la place forte de Toulon. Sans écoute radio permanente, le croiseur est prévenu de l'ordre de sabordage par la vedette normalement destinée au Jean de Vienne. Les vannes sont ouvertes après sabotage des principaux appareils et blocage des portes du bassin en avançant le croiseur qui, en plus, bloque le remorqueur. Avec de la gîte sur tribord, le croiseur porte en partie sur un arbre porte hélice. Après le sabordage de la flotte, les italiens furent les plus intéressés par la récupération de certains des navires sabordés. Un seul chiffre exprime cet intérêt : ils avaient une allocation de 212559 tonnes alors que les allemands n'en avaient que 24490 tonnes. Une organisation ad hoc baptisée Ente Recuperi Italiani a Tolone (Agence italienne de récupération à Toulon) fût mise en place et à pied d'oeuvre dès janvier 1943. L'ERTT avait pour mission de récupérer le plus possible de navires pour la Regia Marina mais la majorité des navires sabordés ne valaient même pas le qualificatif d'épaves. Aussi la plupart des navires relevés (les italiens avaient dans ce domaine un savoir faire de premier ordre) furent immédiatement feraillés et le métal récupéré renvoyé en Italie par train. Les travaux de relevage sont attribués à la société Mario et Fratelli Serra. Ils commencent le 20 janvier 1943, par pompage après fermeture des brèches et des hublots. Les allemands ayant besoin des bassins du Missiessy pour leurs sous marins, le croiseur est renfloué le 9 mars 1943, sorti du bassin, remorqué puis échoué le 12 mars dans un bassin Vauban, la forme sud-est pour gattage et fermeture de la coque le 3 avril. Les hélices sont retirées le 9 avril et les démontages sont terminés le 17 avril. Rebaptisé FR12 par les italiens, les munitions encore présentes à bord sont débarquées et un remorquage est même prévu le 11 juin 1943. En attendant, il est amarré à couple du Jean de vienne au quai ouest des Grands Bassins. Saisi par les allemands le 9 septembre 1943, , il est avarié par un bombardement le 24 novembre 1943 alors qu'il est mouillé sur rade au coffre 10 en compagnie du sous marin Aurore. Remis à la marine française le 1er avril 1944, il est remorqué au Lazaret le 12 mai 1944 où il va tenir compagnie du croiseur de bataille Strasbourg et du transport d'hydravions Commandant Teste. Le 17 août, les allemands tentent de remorquer l'ancien croiseur pour bloquer la passe mais ils échouent. Alors qu'il aurait pu être remis en état dans un arsenal bien équipé, il est coulé par 36 North American B-25 du 321st Bomber Group. L'épave chavirée sur tribord, elle est déplacée en 1945 pour libérer le Strasbourg. Condamnée une première fois le 13 décembre 1946 puis relevée vers la fin de 1954, rebaptisée Q43 en avril 1955 et vendue à la démolition à l'entreprise Serra et Van Acker pour un démantelement quis'achève en 1956. L'épave de La Galissonnière après le bombardement d'août 1944 _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 21:58 | |
| Le Jean de Vienne Construction et présentation Le Jean de Vienne en 1941. Le Loire 130 sur la catapulte porte les marques rouges et jaunes de l'aviation de VichyLe Jean de Vienne est mis sur cale à l'Arsenal de Lorient dans la Forme de Lanester le 20 décembre 1931, remplaçant le ravitailleur de sous marins Jules Verne. Il y est construit en très bonne compagnie puisqu'au même moment l'Arsenal de Lorient construit les contre-torpilleurs Le Fantasque et L'Audacieux. Les travaux ne commencent cependant réellement que le 2 août 1933 et si la coque flotte pour la première fois le 15 mars 1934 lors de la mise à flot des deux contre-torpilleurs, la mise à flot du deuxième croiseur de 7600 tonnes n'à lieu que le 31 juillet 1935. Armé pour essais le 1er février 1936, il effectue sa première sortie à la mer le 2 avril 1936. Les essais officiels commencent le 30 avril et s'achèvent par l'entrée au bassin pour démontage le 1er juillet. Entré en armement définitif le 1er septembre 1936, les démontages sont achevés le 1er octobre et après d'ultimes vérifications, la clôture d'armement du croiseur est prononcée le 10 février 1937. Le 9 mars 1937, le Jean de Vienne quitte son port constructeur pour Brest. La croisière d'endurance à cependant lieu depuis Lorient, le croiseur quittant le Morbihan le 2 avril, fait escale à Tanger du 4 au 6 avril avant d'arriver à Toulon le 7 avril jour de son admission au service actif. Buste de Jean de Vienne Il rend hommage à Jean de Vienne (Dole 1321-Nicopolis Bulgarie 1396), un général et amiral français de la guerre de Cent Ans. Nommé capitaine général de Franche-Comté, il fût ensuite nommé gouverneur de Calais quand la ville fût prise par Edouard III et fait prisonnier. Nommé amiral de France par Charles V en 1373, il réorganise la marine, planifie un important programme de construction, cré un corps de garde-côtes........ . Il fût le premier homme de guerre français à comprendre l'intérêt des opérations navales pour déstabiliser le royaume d'Angleterre. Il lança de véritables raids «commandos» entre Plymouth et Gravesend, frappant notament Southampton, Plymouth et l'île de Wight. Il affronta également les néerlandais entre 1381 et 1385 notament lors de la bataille de Rosbec. En 1385, il débarqua en Ecosse qui alliée de la France depuis un siècle était la véritable porte de derrière de l'Angleterre avec 180 navires mais l'expédition fût un échec cuisant. Charles VI s'intéressait moins à la marine que son père et la marine déclina. Jean de Vienne rejoignit alors la croisade du roi Sigismond de Hongrie contre les Ottomans. Il fût tué lors de la bataille de Nicopolis en Bulgarie. La Frégate ASM Jean de VienneA ma connaissance, le croiseur léger de classe La Galissonnière est le premier navire à rendre hommage à ce grand «condottiere» mais pas le dernier car une frégate ASM de classe Georges Leygues, la quatrième de la série, la D-643 entré en service le 25 mai 1984 et toujours en service en 2010. Carrière opérationnelleLe Jean de Vienne est alors affecté au contrôle navale organisé pour empêcher les interférences étrangères dans la guerre d'Espagne, intervention illusoire et hypocrite comme on le sait parfaitement. Déployé au large des Baléares, il opère en compagnie des contre-torpilleurs Tartu et Vauquelin, le torpilleur Tempête et l'aviso Diligente. Il est ainsi déployé au large de l'Espagne du 11 au 21 avril et du 1er au 11 mai avant un passage par Lorient du 1er au 20 septembre pour les visites de garanties. Le Jean de Vienne quitte Lorient le 1er octobre 1937 pour rallier l'Escadre de la Méditerranée, arrivant à Toulon le 7 octobre 1937. . Il est affecté à la 3ème DC à partir du 2 novembre 1937. En compagnie du croiseur léger La Marseillaise, le Jean de Vienne appareille de Toulon le 16 novembre en compagnie des croiseurs lourds Dupleix Foch Colbert Tourville Suffren Duquesne, des contre-torpilleurs Maille Brézé Kersaint et Cassard et du torpilleur d'escadre Le Fortuné et des sous marins. Ils mouillent à Saïnt Raphaël les deux premières nuits suivantes aux îles Sanguinaires au large d'Ajaccio, à Brégançon et à Porquerolles et rentrent à Toulon avec l'escadre le 26 novembre 1937. La 3ème DC effectue une première sortie d'entrainement au complet du 11 au 14 janvier 1938, l'occasion d'écoles à feu, de lancement de torpilles et de manoeuvres aviation avec les hydravions du bord. Le 27 avril 1938, il effectue un essai de ravitaillement à la mer avec le torpilleur d'escadre Le Fortuné. L'essai s'effectue avec un manche de 80mm, le débit est de 23 tonnes par heure. Le passage et la mise en tension de la remorque durent 25 minutes, l'envoi de la manche 40 minutes, le ravitaillement lui même 40 minutes et la rentrée de la manche et de la remorque 25 minutes. Le début de l'année 1938 est plutôt calme jusqu'à la croisière organisée en Méditerranée. Le 11 mai 1938, la rade de Toulon se retrouve brusquement dépeuplée par l'appareillage simultané des croiseurs lourds Algérie Dupleix Foch et Colbert, des croiseurs légers La Marseillaise Jean de Vienne et La Galissonnière, les contre-torpilleurs Tartu Vauquelin Chevalier Paul Gerfaut albatros et Vautour, des torpilleurs d'escadre La Palme Le Mars Le Fortuné La Tempête et le pétrolier Durance. Un tel nombre de navires rend quasiment impossible une escale simultanée. Aussi les navires se dispersent entre différents ports. Le Jean de Vienne fait ainsi escale à Phillippeville du 13 au 19 mai avec les contre-torpilleurs Tartu Vauquelin et Chevalier Paul. L'escadre se regroupe à Bizerte du 20 au 24 avant de se disperser entre les différentes ports de la côte tunisienne, la 3ème DC étant à Gabès du 25 au 30 mai. La division de croiseurs légers est ensuite à Port Saïd du 3 au 8 juin avec les contre-torpilleurs Gerfaut Albatros et Vautour. La 3ème DC et les autres croiseurs sont à Beyrouth du 9 au 14 juin avec les contre-torpilleurs. Elle quitte ensuite le Liban pour la Yougoslavie, le Jean de Vienne et La Galissonniere faisant escale à Kotor du 20 au 22 juin avant de retrouver La Marseillaise à Split pour une escale du 23 au 27 juin. Après une brève escale le 30 juin avec le reste de l'Escadre à Bizerte, le La Galissonnière est de retour à Toulon à l'aube du 1er juillet 1938. L'activité du Jean de Vienne est plutôt limitée jusqu'au début de la seconde guerre mondiale en septembre 1939. A l'été 1939, la 3ème DC quitte Toulon pour Bizerte afin de faire pression sur les italiens dont on ignore à l'époque les desseins. Le 1er juillet 1939 est formée la 4ème escadre composée de la 3ème DC et de contre-torpilleurs. Le même jour, l'Escadre de la Méditerranée est remplacée par la Flotte de la Médi commandée par le vice-amiral Ollive qui à posé sa marque le cuirassé Provence. Cette formation regroupe une 2ème escadre (cuirassés Provence et Bretagne, des torpilleurs) et la 3ème escadre (croiseurs lourds et contre-torpilleurs) Le dispositif naval français en Méditerranée comprend notament un groupe Sud-Est basé à Bizerte et qui comprend la 3ème DC, le croiseur léger Emile Bertin, la 3ème DCT (Guépard Verdun et Valmy), la 1ère DCT (Vauban Lion Epervier puis Aigle) la 11ème DCT (Milan et Bison tous deux indisonibles). Ce groupe Sud-Est aussi appelé 4ème escadre à partir du 1er juillet doit attaquer les communications de l'Axe et notament celles reliant l'Italie à la Libye. Sa première mission est cependant défensive avec la couverture du déploiement de la 2ème escadre de Corse à Oran. La Marseillaise et le Jean de Vienne appareillent de Bizerte le 18 juillet et font escale à Alger du 21 au 31 juillet avant d'être sans discontinuer à la mer jusqu'au 5 août. Le Jean de Vienne quitte la Tunisie le 5 août pour Toulon où il arrive le 7 août 1939. Il entre en petit carénage jusqu'au 27 août, permettant à l'équipage de partir en permissions. Le Jean de Vienne appareille de Toulon le 8 septembre, est présent à Bizerte les 9 et 10 septembre, à Sidi Abdallah du 11 au 17 septembre puis de nouveau à Bizerte du 18 au 25 septembre 1939. La 3ème division de croiseurs sort au grand complet le 26 septembre pour couvrir le passage du convoi L3bis (Oran-Beyrouth) qui avec sept transports de troupes envoie au Levant une partie de la 86ème division d'infanterie. Après la déclaration de neutralité italienne, le dispositif allié en Méditerranée est allégé. Si la 3ème DC reste en Méditerranée, elle va détacher régulièrement des unités dans l'Atlantique. Le 30 septembre 1939, la 4ème Escadre ne dépend plus de la 4ème région maritime mais devient une escadre indépendante. Si La Galissonniere à été utilisé pour des transports de troupes entre l'Afrique du Nord et la Métropole, ses deux sister-ship _La Marseillaise et Jean de Vienne_vont être utilisés pour mettre l'or de la Banque de France à l'abri des allemands. Déchargement de l'or du Jean de Vienne à Halifax. La fumée noire s'explique par le ramonage des chaudièresAvec le vénérable (23 ans de service) cuirassé Lorraine qui embarque 1500 caisses d'or, les deux croiseurs légers embarquant chacun 275 caisses forment la force Z. Les croiseurs et le cuirassé quittent Toulon dans la nuit du 13 au 14 novembre, escortés par des torpilleurs et des contre-torpilleurs jusqu'à leur entrée dans l'Atlantique. Après un ravitaillement aux Bermudes les 27 et 28 novembre, la force Z arrive à Halifax le 1er décembre 1939, escortés pour l'occasion par deux destroyers canadiens. L'or déchargé, la force Z reprend la mer en compagnie d'un convoi de cargos transportant notament des avions américains jusqu'à leur séparation au large de Casablanca et un retour à Toulon le 27 décembre 1939. Le Jean de Vienne est ensuite immobilisé pour travaux à Toulon le 13 janvier 1940. A leur tour, les deux sister-ship du Galissonniere participent à des transports de troupes entre l'Afrique du Nord et la Métropole. Au total deux bataillons de la Légion Etrangère et trois régiments de tirailleurs vont traverser la grande bleue à leur bord. Les deux croiseurs quittent Oran le 3 mars 1940, 590 légionnaires prennant place à bord de La Marseillaise et 585 sur le Jean de Vienne et arrivent à Marseille le lendemain. Le Jean de Vienne embarque 497 légionnaires à Oran le 6 mars, son sister-ship 545 soit un total de 1042 hommes qui sont débarqués à Marseille le lendemain. La Marseillaise et le Jean de Vienne se rendent ensuite à Bizerte où ils embarquent respectivement 526 et 576 hommes appartenant au 20ème RTT (Régiment de Tirailleurs Tunisiens) le 9 mars pour les débarquer le lendemain à Marseille. Les deux croiseurs effectuent une dernière rotation entre Bizerte et Marseille embarquant 620 hommes du 20ème RTT le 12 mars pour les débarquer le lendemain. Le Jean de Vienne embarquant des légionnaires à Oran pour les transporter en MétropoleEn compagnie du croiseur léger La Galissonniere et des torpilleurs Tramontane et Typhon de la 7ème DT, le croiseur léger effectue une attaque simulée contre Ajaccio à l'aube du 2 avril avant de rallier Bizerte puis Oran. Le 12 avril, alors que la Force de Raid vient de remonter à Brest, la 4ème Escadre est reformée avec les 3ème et 4ème DC (soit tous les croiseurs légers de 7600 tonnes) et les 8ème et 10ème DCT sous le commandement du contre-amiral Marquis. Le Jean de Vienne et La Galissonnière sont de retour à Bizerte le 18 avril. Le 30 avril, la 3ème DC au grand complet appareille de Bizerte pour escorter avec la 8ème DT les cuirassés Provence, Bretagne et Lorraine qui rallient la Méditerranée orientale avec les cuirassés Royal Sovereign et Malaya. La 8ème DT rentrer à Bizerte alors que la 3ème DC rallie Oran où elle arrive le 2 mai vers 17h La 3ème DC est alors placée sous les ordres de l'amiral Gensoul qui ayant sa marque sur le croiseur de bataille Dunkerque commande la Force de Raid. Cependant, jusqu'à la déclaration de guerre de l'Italie le 10 juin, l'activité des croiseurs de la 3ème division est pour le moins réduite. Le 12 juin, toute la Force de Raid appareille d'Oran et d'Alger. C'est une formidable force navale qui prend la mer avec les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg, les cuirassés Bretagne et Provence, la 3ème DC, les contre-torpilleurs Volta et Mogador (6ème DCT), Le Fantasque L'Audacieux, Le Terrible (10ème DCT), le Tigre et le Lynx (4ème DCT), les torpilleurs d'escadre Brestois et Boulonnais (5ème DT) qui appareillent d'Oran alors que d'Alger sortent la 4ème DC (Gloire Georges Leygues et Montcalm), les contre-torpilleurs L'Indomptable et Le Malin (8ème DCT) et les torpilleurs d'escadre Tramontane Typhon et Tornade (7ème DT). Les Alliés reçurent alors des informations inquiétants annonçant que la Kriegsmarine pourrait tenter d'envoyer ses cuirassés en Méditerranée après avoir forcé le détroit de Gibraltar et renforcer la Regia Marina (entre parenthèse, cela aurait pu être crédible si Hitler avait suivi la stratégie Méditerranéenne pronée par l'amiral Raeder). Elle se rassembla à l'aube du 13 juin au sud de Carthagène avant de filer cap à l'ouest à 18 noeuds pour intercepter les navires allemands. A 5.40, un appareil de reconnaissance repéra des navires au sud-ouest de la force française et la Force de Raid accéléra à 24 noeuds, pensant intercepter les navires italiens chargés de couvrir l'arrivée des navires allemands mais une reconnaissance plus attentive doucha les espoirs français : l'avion français avait en fait repéré la Force de Raid qui n'avait fait que traquer sa propre ombre, restant dans les annales sous le nom de «bataille de l'armoire à glace». Il y avait bien des navires italiens dans la région mais point de croiseurs ou de contre-torpilleurs mais seulement des chalutiers. Plusieurs sous marins italiens attaquent la force française, un Loire 130 du Galissonniere lançant deux bombes sur le submersible transalpin sans résultats, le sous marin ayant lancé deux torpilles qui passèrent entre le Galissonniere et le Jean de Vienne. La dernière sortie de la 3ème DC se déroule juste avant l'Armistice. La 4ème DC et la 10ème DCT sont à la mer pour protéger des convois. La 3ème DC sort d'Alger le 23 juin vers 18 heures, avec la 8ème DCT (L'Indomptable et Le Malin) pour renforcer la 4ème DC qui espère accrocher des croiseurs italiens. Les deux divisions de croiseurs français se rallient à la mer le 24 juin à 0h45. N'ayant rien vu, les italiens se sont repliés et les six croiseurs de 7600 tonnes entrent dans le port d'Alger le 24 juin à midi. L'Armistice entre en vigueur le 25 juin à 0h35. La 3ème DC est ainsi immobilisée à Alger. A l'annonce de l'attaque britannique sur Mers-el-Kébir, les six croiseurs légers appareillent en début d'après midi d'Alger le 3 juillet avec les contre-torpilleurs des 8ème et 10ème DCT pour soutenir les navires pris au piège à Mers-el-Kébir. Comme le sait, seul le Strasbourg et quatre contre-torpilleurs _bien vite rejoint par six torpilleurs venus d'Oran_ est le seul à s'être échappé de cet enfer. Repérés par un Sunderland alors qu'ils se dirigeaient vers Oran, les deux divisions mettent cap au nord mais le Strasbourg gardant le silence radio, les croiseurs rentrent directement à Toulon, arrivant peu avant le croiseur de bataille le 4 juillet au soir. Après le drame de Mers-el-Kébir et le retour à Toulon de la plupart des bâtiments de guerre français, il est prévu de maintenir en service une partie de ces derniers, en espérant que les clauses de l'armistice sur la flotte ne seraient appliquées. Deux forces navales indépendantes sont constituées avec une 3ème escadre composée du croiseur de bataille Strasbourg _dernier navire de ligne français opérationnel_, les croiseurs lourds; une 3ème escadre légère avec 17 contre-torpilleurs. Une 4ème Escadre avec les 3ème et 4ème DC et les six anciens contre-torpilleurs de la Force de Raid repliés à Toulon. Le 1er septembre 1940, l'Amirauté s'apprête à constituer une Escadre d'Afrique du Nord avec la 3ème DC, les CT Volta L'Indomptable et Vautour ainsi que les torpilleurs Tramontane Typhon et Tornade. Les autres navires seraient désarmés à sept jours alors que les bâtiments de ligne et les croiseurs lourds seraient placés en position de gardiennage. Ces projets sont bouleversés par le ralliement de l'Afrique Equatoriale à la France Libre et la 4ème DC est alors envoyée en Afrique le 9 septembre 1940. L'interception de la division par les britanniques pousse l'Amirauté à envoyé en AOF une puissante force navale mais ce projet n'ç pas de suite. A l'annonce de l'attaque anglo-gauliste sur Dakar le 23 septembre 1940, la marine française créée les Forces de Haute Mer (FHM) le 25 septembre 1940 sous les ordres de l'amiral de Laborde qui pose sa marque sur le Strasbourg. Les FHM se composent outre du croiseur de bataille, d'une division de croiseurs lourds, une division de croiseurs légers (la 3ème DC réduite à deux unités) et la 3ème Escadre Légère qui regroupe les contre-torpilleurs et une division de torpilleurs maintenus en service. Véritable force de dissuasion du gouvernement de Vichy, les FHM vont cependant rapidement être réduits à l'impuissance, les sorties à la mer étant de plus en plus rares et de plus en plus courtes, réduisant l'efficacité militaire de cette force composée des navires français les plus modernes. Le Jean de Vienne est désarmé le 1er décembre 1940, placé en gardiennage d'armistice mais trois mois plus tard, il passe au bassin du 1er au 6 mars 1941 puis est réarmé le 15 mars, remplaçant le Galissonniere au sein de la 3ème DC. Il reprend la mer pour une sortie générale des FHM du 8 au 10 avril aux Salins d'Hyères. Le 26 avril 1941 est constituée la 1ère Escadre de croiseurs (vice-amiral d'escadre Lacroix) qui regroupe les croiseurs de 10000 tonnes de la 1ère DC et les deux croiseurs de 7600 tonnes de la 3ème DC. Le manque de mazout oblige à faire de choix et des bâtiments sont désignés pour être en alerte à 6h, le Jean de Vienne assurant ce rôle avec le contre-torpilleurs Kersaint du 25 août au 15 septembre 1941. Cela n'empêche pas le croiseur d'effectuer une sortie aux Salins du 25 au 30 août avec son sister-ship La Marseillaise, le contre-torpilleur L'Indomptable et les torpilleurs d'escadre Le Hardi La Palme et Le Mars. La 3ème DC effectue une nouvelle sortie du 22 au 27 septembre et du 4 au 8 novembre. Le Jean de Vienne est en petit carénage du 3 au 13 décembre. Le Jean de Vienne appareille de Toulon en compagnie du Strasbourg et des contre-torpilleurs Volta et l'Indomptable pour Marseille où il sont ouverts au public du 18 au 22 décembre 1941. Le Jean de Vienne reprend la mer le 9 janvier 1942 pour rechercher plusieurs navires désemparés par une violente tempête comme le cargo Jumièges ou le paquebot Lamoricière, les survivants de ce dernier recueillis par l'aviso L'Impétueuse qui les transfèrent sur le croiseur qui les dépose à Marseille le 12 puis rentrer à Toulon le soir même. Les sorties se font de plus en plus rares et l'entrainement doit souvent se faire au mouillage. Une sortie générale des FHM est cependant réalisée le 1er septembre mais elle ne dépasse pas la journée. Un chiffre est plus parlante qu'un long discours : La Marseillaise à parcouru 230 miles et le Jean de Vienne 290 miles entre le 1er juillet et le 30 septembre soit un moyenne respective de 76 et 96 miles nautiques par mois. Le Jean de Vienne effectue une sortie du 9 au 16 octobre 1942. Elle aurait du être suivit par une période de travaux du 1er novembre 1942 au 31 janvier mais elle est repoussée du 15 novembre 1942 au 15 mars 1943. La dernière sortie à la mer des FHM à lieu le 4 novembre, le Strasbourg accompagné par les croiseurs La Marseillaise et le Jean de Vienne vont en rade d'Hyères. A l'origine, le Strasbourg devait rentrer à Toulon le 7 novembre et les croiseurs le 11 mais à l'annonce du passage d'un convoi britannique par le détroit de Gibraltar (c'est le convoi de l'opération Torch), un régime «danger» est institué et tout le monde rentrer à Toulon pour rester à 6h d'appareillage. Après une période d'incertitude, les allemands qui avaient envahit la zone libre le 11 novembre (opération Attila) en réaction à l'opération Torch se rapprochent de Toulon censé rester un camp retranché sous contrôle français. Tout change le 27 novembre 1942 et il devient évident que les allemands veulent s'emparer des FHM (opération Lila). Comme prévu depuis l'Armistice, l'ordre de sabordage est donné. A ce moment là, le Jean de Vienne occupait le bassin Missiessy 1 moins pour des travaux que pour disperser les navires dans un port saturé. Accompagné par la citerne La Source, le croiseur dont les soutes sont pleines ne reçoit pas directement l'ordre de sabordage mais l'interception de communications radios pousse son capitaine à ordonner le sabordage. Le croiseur est avancé pour bloquer les portes du bassin et empêcher la sortie de la citerne qui pourrait s'avérer utile pour les allemands, l'avant du croiseur dépasse ainsi de quinze mètres la sortie du bassin. Les navires au Missiessy sont les premiers à être pris par les allemands et si le croiseur est coulé au fond du bassin, que la cloison entre les machines et les chaufferies à été découpé, que les moteurs en fonctionnement ont été arrosés à l'eau de mer, l'armement n'à pas été saboté mais les télémètres ont été brisés à la masse. Le croiseur reste plusieurs heures incliné à 10° sur tribord puis il se redresse tout seul. Le Jean de Vienne dans un sale étatLes travaux de renflouement commencent le 5 janvier 1943 par pompage après fermeture des ouvertures de la coque par l'entreprise italienne Mario et Fratelli Serra. Il flotte à nouveau le 18 février 1943 puis il est repoussé dans le bassin en libérant La Source avant d'être échoué dans le bassin le 23 février. Repris par les italiens qui le baptise FR11, il sort du bassin le 3 avril 1943 puis est amarré au quai ouest des Grands Bassins bientôt rejoint par La Galissonniere. Des chaudières sont remises en état et même allumées, les munitions sont débarquées et le remorquage vers l'Italie est prévu le 11 juin 1943 mais les autorités de Vichy font tout pour empêcher les italiens de récupérer les navires faisant jouer l'article 8 de la Convention d'Armistice. Le 1er août, le contre-amiral Bléhaut, secrétaire d'Etat à la marine et ancien commandant de la 3ème DC interdit aux ouvriers français de travailler le croiseur. Cela ne m'empêche pas les italiens de planifier les essais à la mer et de prévoir le remorquage pour le 15 septembre 1943. L'armistice entre l'Italie et les alliés fait naturellement avorter le projet et le 9 septembre, le croiseur est récupéré par les allemands. Touché par deux bombes alliées le 24 novembre 1943, il finit par chavirer le lendemain vers 3h du matin. Il est incendié, et couché sur le quai incliné à 75° sur tribord. L'arrière touche le fond mais l'avant flotte encore. Il est encore touché par des bombes lors des bombardements du 4 février et 11 mars. Restitué (sic) aux français par les allemands le 12 mai 1944, l'épave est toujours dans cette position lors de la libération en août 1944. Le Jean de Vienne est condamné le 13 décembre 1946, l'épave est relevé en 1948 puis démoli. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 22:20 | |
| La MarseillaiseLa Marseillaise à la mer le 16 novembre 1937Construction et présentation -La Marseillaise est mise sur cale à la Société Anonyme des Ateliers et Chantiers de la Loire le 23 octobre 1933 lancé le 17 juillet 1935 en présence du Monsieur François Piétri, Ministre de la Marine. La Marseillaise peu après son lancementLe croiseur est armé pour essais le 1er juin 1935 avant d'être mis au bassin le 8 juin pour recevoir hélices et gouvernail. La première sortie à la mer à lieu le 8 décembre 1935 pour l'essai préliminaire en route libre, la présentation en recette de l'appareil propulsif et de l'appareil évaporatoire et un essai de 4h (puissance dévellopée 89500ch vitesse de 33.116 noeuds). Le croiseur quitte son port constructeur le 15 décembre pour rallier Brest, son port d'armement où il arrive le 16 décembre 1936. Les essais sont rendus difficiles par une météo capricieuse et une mer difficile. La Marseillaise est échouée dans le bassin du port de commerce du 7 au 15 avril pour carénage et peinture. Les démontages sont réalisés du 23 avril au 31 août 1937, l'armement définitif étant prononcé le 15 juillet 1937. Il passe de nouveau au bassin du 26 juillet au 18 août 1937. La clôture d'armement est prononcée le 11 octobre, le croiseur effectuant sa traversée de longue durée durant son transit en direction de Toulon où il arrive le 26 octobre, jour de son admission au service actif après des escales à Casablanca du 17 au 21 et à Tanger du 22 au 24 octobre. Il est affecté à la 3ème DC qui comprend depuis le 2 novembre 1937 La Marseillaise le Jean de Vienne et La Galissonniere. Claude Rouget de l'Isle chantant le "chant de guerre de l'armée du Rhin"Le troisième croiseur de 7600 tonnes rend hommage à notre hymne national composé par Claude Joseph Rouget de Lisle. «Le chant de guerre pour l'Armée du Rhin» à été écrit dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 suite à la déclaration de guerre de la France au roi de Bohème et de Hongrie. Ce chant guerrier popularisé par les fédérés marseillais qui l'avait adopté comme chant de marche est baptisé «La Marseillaise» par les parisiens. Il est adopté comme hymne national le 14 juillet 1795. Interdit sous l'Empire et la Restauration, elle est réintroduite après 1830 mais ne redevient officiellement l'hymne national qu'en 1879. Le croiseur cuirassé La Marseillaise de classe GloireLe troisième croiseur léger de classe La Galissonnière est le deuxième navire à porter ce nom après un croiseur cuirassé de classe Sully entré en service en octobre 1903, utilisé opérationellement parlant jusqu'en 1925 avant de servir de navire école jusqu'à son désarmement en 1932. Carrière opérationnelleLe 2 novembre 1937, les divisions de croiseurs de Toulon sont réorganisées avec la 1ère DC (croiseurs lourds Algérie Dupleix Foch et Colbert), la 2ème DC (Duquesne Tourville et Suffren) et la 3ème DC composée de La Marseillaise comme navire amiral, du Jean de Vienne et de La Galissonniere. Elle le restera jusqu'au sabordage de novembre 1942. En compagnie du Jean de Vienne, La Marseillaise appareille de Toulon le 16 novembre 1937 en compagnie des croiseurs lourds Dupleix Foch Colbert Tourville Suffren et Duquesne, des contre-torpilleurs Maillé-Brézé Kersaint et Cassard, du torpilleur d'escadre Le Fortuné et des sous marins. Cette force mouille à Saint Raphaël pendant deux nuits, restent à Porto-Vecchio du 19 au 23 novembre puis mouillent les nuits suivants aux Sanguinaires, à Brégançon et à Porquerolles avant de rentrer à Toulon le 26 novembre 1937. La 3ème DC effectue une première sortie d'entrainement au complet du 11 au 14 janvier 1938, l'occasion d'écoles à feu, de lancement de torpilles et de manoeuvres aviation avec les hydravions du bord. Le début de l'année 1938 est plutôt calme jusqu'à la croisière organisée en Méditerranée. La Marseillaise subit un petit carénage du 14 mai au 11 mai 1938. Le 11 mai 1938, la rade de Toulon se retrouve brusquement dépeuplée par l'appareillage simultané des croiseurs lourds Algérie Dupleix Foch et Colbert, des croiseurs légers La Marseillaise Jean de Vienne et La Galissonnière, les contre-torpilleurs Tartu Vauquelin Chevalier Paul Gerfaut albatros et Vautour, des torpilleurs d'escadre La Palme Le Mars Le Fortuné La Tempête et le pétrolier Durance. Un tel nombre de navires rend quasiment impossible une escale simultanée. Aussi les navires se dispersent entre différents ports. C'est ainsi que l'escale de Bône du 13 au 19 mai ne concerne que La Marseillaise La Galissonnière et les quatre torpilleurs. L'escadre se regroupe à Bizerte du 20 au 24 avant de se disperser entre les différentes ports de la côte tunisienne, la 3ème DC étant à Gabès du 25 au 30 mai. La division de croiseurs légers est ensuite à Port Saïd du 3 au 8 juin avec les contre-torpilleurs Gerfaut Albatros et Vautour. La 3ème DC et les autres croiseurs sont à Beyrouth du 9 au 14 juin avec les contre-torpilleurs. Elle quitte ensuite le Liban pour la Yougoslavie, La Marseillaise faisant escale à 20 au 22 juin à Dubrovnik avant de retrouver Les deux autres croiseurs légers à Split pour une escale du 23 au 27 juin. Après une brève escale le 30 juin avec le reste de l'Escadre à Bizerte, La Marseillaise est de retour à Toulon à l'aube du 1er juillet 1938. La 3ème DC ressort le 7 et le 8 juillet 1938 avec la 5ème DCT (Tartu Vauquelin et Chevalier Paul), retrouvant les croiseurs lourds à Golf Juan pour y passer la nuit. La 3ème DC fait une sortie sur la côte est de Provence du 19 au 26 juillet, effectuant une école à feu à grande vitesse contre la coque du contre-torpilleur condamné Amiral Sénès (ex allemand S-113). La Marseillaise fait une sortie du 10 au 13 janvier 1939 avec le croiseur lourd Algérie, le croiseur léger Emile Bertin, le contre-torpilleur Vautour et le torpilleur d'escadre Tempête, mouille la nuit du 10 au 11 aux Salins d'Hyères, y revient du 11 au 13 rejoint par l'Emile Bertin et rentrer le soir du 13. Une croisière aux Antilles avec la 3ème DC renforcée par l'Emile Bertin, prévue entre le 27 janvier et le 7 avril, est annulée et aucun croiseur de 7600 tonnes de la 3ème DC n'ira aux Antilles. Néanmoins La Marseillaise et La Galissonnière participent à une croisière en Afrique Occidentale Française, appareillant de Toulon le 27 janvier, effectuant des manoeuvres avec l'Escadre de la Méditerranée venant de Casablanca et qui se termine par une escale dans le port marocain les 31 janvier et 1er février 1939. Les deux croiseurs reprennant ensuite leur croisière, faisant escale à Dakar du 4 au 9 et du 19 au 22 février, à Conakry du 12 au 17 février, Port Etienne du 23 au 25 février et Casablanca du 6 au 13 mars avant un retour à Toulon où la guerre est chaque jour plus menaçante. A l'été 1939, la 3ème DC quitte Toulon pour Bizerte afin de faire pression sur les italiens dont on ignore à l'époque les desseins. Le 1er juillet 1939 est formée la 4ème escadre composée de la 3ème DC et de contre-torpilleurs. Le même jour, l'Escadre de la Méditerranée est remplacée par la Flotte de la Méditerranée commandée par le vice-amiral Ollive qui à posé sa marque le cuirassé Provence. Cette formation regroupe une 2ème escadre (cuirassés Provence et Bretagne, des torpilleurs) et la 3ème escadre (croiseurs lourds et contre-torpilleurs). La Marseillaise aurait du être en grand carénage du 18 juillet au 18 septembre 1939, les travaux comportants de nombreuses installations nouvelles et des modifications diverses. La guerre entraine le report sine die. Le dispositif naval français en Méditerranée comprend donc notament un groupe Sud-Est basé à Bizerte et qui comprend la 3ème DC, le croiseur léger Emile Bertin, la 3ème DCT (Guépard Verdun et Valmy), la 1ère DCT (Vauban Lion Epervier puis Aigle) la 11ème DCT (Milan et Bison tous deux indisonibles). Ce groupe Sud-Est aussi appelé 4ème escadre à partir du 1er juillet doit attaquer les communications de l'Axe et notament celles reliant l'Italie à la Libye. Sa première mission est cependant défensive avec la couverture du déploiement de la 2ème escadre de Corse à Oran. La 3ème division de croiseurs sort au grand complet le 26 septembre pour couvrir le passage du convoi L3bis (Oran-Beyrouth) qui avec sept transports de troupes envoie au Levant une partie de la 86ème division d'infanterie. Après la déclaration de neutralité italienne, le dispositif allié en Méditerranée est allégé. Si la 3ème DC reste en Méditerranée, elle va détacher régulièrement des unités dans l'Atlantique. Le 30 septembre 1939, la 4ème Escadre ne dépend plus de la 4ème région maritime mais devient une escadre indépendante. Si La Galissonniere à été utilisé pour des transports de troupes entre l'Afrique du Nord et la Métropole, ses deux sister-ship _La Marseillaise et Jean de Vienne_vont être utilisés pour mettre l'or de la Banque de France à l'abri des allemands. Avec le vénérable (23 ans de service) cuirassé Lorraine qui embarque 1500 caisses d'or, les deux croiseurs légers embarquant chacun 275 caisses forment la force Z. Les croiseurs et le cuirassé quittent Toulon dans la nuit du 13 au 14 novembre, escortés par des torpilleurs et des contre-torpilleurs jusqu'à leur entrée dans l'Atlantique. Après un ravitaillement aux Bermudes les 27 et 28 novembre, la force Z arrive à Halifax le 1er décembre 1939, escortés pour l'occasion par deux destroyers canadiens. L'or déchargé, la force Z reprend la mer en compagnie d'un convoi de cargos transportant notament des avions américains jusqu'à leur séparation au large de Casablanca et un retour à Toulon le 27 décembre 1939. Le Jean de Vienne est ensuite immobilisé pour travaux à Toulon le 13 janvier 1940. A leur tour, les deux sister-ship du Galissonniere participent à des transports de troupes entre l'Afrique du Nord et la Métropole. Au total deux bataillons de la Légion Etrangère et trois régiments de tirailleurs vont traverser la grande bleue à leur bord. Les deux croiseurs quittent Oran le 3 mars 1940, 590 légionnaires prennant place à bord de La Marseillaise et 585 sur le Jean de Vienne et arrivent à Marseille le lendemain. Le Jean de Vienne embarque 497 légionnaires à Oran le 6 mars, son sister-ship 545 soit un total de 1042 hommes qui sont débarqués à Marseille le lendemain. La Marseillaise et le Jean de Vienne se rendent ensuite à Bizerte où ils embarquent respectivement 526 et 576 hommes appartenant au 20ème RTT (Régiment de Tirailleurs Tunisiens) le 9 mars pour les débarquer le lendemain à Marseille. Les deux croiseurs effectuent une dernière rotation entre Bizerte et Marseille embarquant 620 hommes du 20ème RTT le 12 mars pour les débarquer le lendemain. En compagnie du croiseur léger La Galissonniere et des torpilleurs Tramontane et Typhon de la 7ème DT, le croiseur léger effectue une attaque simulée contre Ajaccio à l'aube du 2 avril avant de rallier Bizerte puis Oran. La Marseillaise à la merLe 12 avril, alors que la Force de Raid vient de remonter à Brest, la 4ème Escadre est reformée avec les 3ème et 4ème DC (soit tous les croiseurs légers de 7600 tonnes) et les 8ème et 10ème DCT sous le commandement du contre-amiral Marquis. Le Jean de Vienne et La Galissonnière sont de retour à Bizerte le 18 avril. Le 30 avril, la 3ème DC au grand complet appareille de Bizerte pour escorter avec la 8ème DT les cuirassés Provence, Bretagne et Lorraine qui rallient la Méditerranée orientale avec les cuirassés Royal Sovereign et Malaya. La 8ème DT rentrer à Bizerte alors que la 3ème DC rallie Oran où elle arrive le 2 mai vers 17h La 3ème DC est alors placée sous les ordres de l'amiral Gensoul qui ayant sa marque sur le croiseur de bataille Dunkerque commande la Force de Raid. Cependant, jusqu'à la déclaration de guerre de l'Italie le 10 juin, l'activité des croiseurs de la 3ème division est pour le moins réduite. Le 12 juin, toute la Force de Raid appareille d'Oran et d'Alger. C'est une formidable force navale qui prend la mer avec les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg, les cuirassés Bretagne et Provence, la 3ème DC, les contre-torpilleurs Volta et Mogador (6ème DCT), Le Fantasque L'Audacieux, Le Terrible (10ème DCT), le Tigre et le Lynx (4ème DCT), les torpilleurs d'escadre Brestois et Boulonnais (5ème DT) qui appareillent d'Oran alors que d'Alger sortent la 4ème DC (Gloire Georges Leygues et Montcalm), les contre-torpilleurs L'Indomptable et Le Malin (8ème DCT) et les torpilleurs d'escadre Tramontane Typhon et Tornade (7ème DT). Les Alliés reçurent alors des informations inquiétants annonçant que la Kriegsmarine pourrait tenter d'envoyer ses cuirassés en Méditerranée après avoir forcé le détroit de Gibraltar et renforcer la Regia Marina (entre parenthèse, cela aurait pu être crédible si Hitler avait suivi la stratégie Méditerranéenne pronée par l'amiral Raeder). Elle se rassembla à l'aube du 13 juin au sud de Carthagène avant de filer cap à l'ouest à 18 noeuds pour intercepter les navires allemands. A 5.40, un appareil de reconnaissance repéra des navires au sud-ouest de la force française et la Force de Raid accéléra à 24 noeuds, pensant intercepter les navires italiens chargés de couvrir l'arrivée des navires allemands mais une reconnaissance plus attentive doucha les espoirs français : l'avion français avait en fait repéré la Force de Raid qui n'avait fait que traquer sa propre ombre, restant dans les annales sous le nom de «bataille de l'armoire à glace». Il y avait bien des navires italiens dans la région mais point de croiseurs ou de contre-torpilleurs mais seulement des chalutiers. Plusieurs sous marins italiens attaquent la force française, un Loire 130 du Galissonniere lançant deux bombes sur le submersible transalpin sans résultats, le sous marin ayant lancé deux torpilles qui passèrent entre le Galissonniere et le Jean de Vienne. La dernière sortie de la 3ème DC se déroule juste avant l'Armistice. La 4ème DC et la 10ème DCT sont à la mer pour protéger des convois. La 3ème DC sort d'Alger le 23 juin vers 18 heures, avec la 8ème DCT (L'Indomptable et Le Malin) pour renforcer la 4ème DC qui espère accrocher des croiseurs italiens. Les deux divisions de croiseurs français se rallient à la mer le 24 juin à 0h45. N'ayant rien vu, les italiens se sont repliés et les six croiseurs de 7600 tonnes entrent dans le port d'Alger le 24 juin à midi. L'Armistice entre en vigueur le 25 juin à 0h35. La 3ème DC est ainsi immobilisée à Alger. A l'annonce de l'attaque britannique sur Mers-el-Kébir, les six croiseurs légers appareillent en début d'après midi d'Alger le 3 juillet avec les contre-torpilleurs des 8ème et 10ème DCT pour soutenir les navires pris au piège à Mers-el-Kébir. Comme le sait, seul le Strasbourg et quatre contre-torpilleurs _bien vite rejoint par six torpilleurs venus d'Oran_ est le seul à s'être échappé de cet enfer. Repérés par un Sunderland alors qu'ils se dirigeaient vers Oran, les deux divisions mettent cap au nord mais le Strasbourg gardant le silence radio, les croiseurs rentrent directement à Toulon, arrivant peu avant le croiseur de bataille le 4 juillet au soir. Après le drame de Mers-el-Kébir et le retour à Toulon de la plupart des bâtiments de guerre français, il est prévu de maintenir en service une partie de ces derniers, en espérant que les clauses de l'armistice sur la flotte ne seraient appliquées. Deux forces navales indépendantes sont constituées avec une 3ème escadre composée du croiseur de bataille Strasbourg _dernier navire de ligne français opérationnel_, les croiseurs lourds; une 3ème escadre légère avec 17 contre-torpilleurs. Une 4ème Escadre avec les 3ème et 4ème DC et les six anciens contre-torpilleurs de la Force de Raid repliés à Toulon. Le 1er septembre 1940, l'Amirauté s'apprête à constituer une Escadre d'Afrique du Nord avec la 3ème DC, les CT Volta L'Indomptable et Vautour ainsi que les torpilleurs Tramontane Typhon et Tornade. Les autres navires seraient désarmés à sept jours alors que les bâtiments de ligne et les croiseurs lourds seraient placés en position de gardiennage. Ces projets sont bouleversés par le ralliement de l'Afrique Equatoriale à la France Libre et la 4ème DC est alors envoyée en Afrique le 9 septembre 1940. L'interception de la division par les britanniques pousse l'Amirauté à envoyé en AOF une puissante force navale mais ce projet n'ç pas de suite. A l'annonce de l'attaque anglo-gauliste sur Dakar le 23 septembre 1940, la marine française créée les Forces de Haute Mer (FHM) le 25 septembre 1940 sous les ordres de l'amiral de Laborde qui pose sa marque sur le Strasbourg. La première sortie générale des FHM se déroule du 16 au 18 octobre 1940 avec mouillage aux Salins, les croiseurs La Marseillaise et La Galissonniere étant accompagnés par le croiseur de bataille Strasbourg, les croiseurs lourds Algérie Foch et Dupleix, les contre-torpilleurs Volta L'Indomptable Guépard Valmy et Cassard et les deux torpilleurs d'escadre La Palme et Mars. Il effectue deux autres sorties d'ici la fin de 1940 : du 26 au 28 novembre et du 17 au 19 décembre. Une sortie de la 3ème DC, du 14 au 17 janvier 1941 avec Le Terrible et la 1ère DT, est refusée par les commissions d'armistice. Du 21 au 23 janvier, les deux croiseurs de la 3ème DC (La Galissonniere et La Marseillaise) sont à la mer pour tester l'appareil d'écoute G32 qui se révèlent peu concluants (inutilisable au délà de 15 noeuds). Une sortie générale est effectuée du 11 au 14 février toujours en direction des Salins. Les participants sont le Strasbourg L'Algérie Le Foch Le Colbert La Marseillaise La Galissonniere Le Volta L'Indomptable Le Cassard Le Tartu Le Vauquelin Le Chevalier Paul La Tramontane Le Typhon et La Tornade. Au retour à Toulon, un exercice de ravitaillement rapide se déroule avec des résultats satisfaisants puisque la flotte est prête à appareiller, soutes complétées, en moins de huit heures. La Marseillaise fait une sortie du 26 au 28 février avec la 5ème DCT avant un petit carénage du 4 au 11 mars 1941. La Marseillaise en 1942La Marseillaise effectue deux nouvelles sorties en ce début d'année 1942 du 8 au 10 avril et du 22 au 25 avril. Le 26 avril, la 1ère Escadre de croiseurs est constituée sous le commandement du vice-amiral d'escadre Lacroix. Elle regroupe les croiseurs de 10000 tonnes de la 1ère DC et la 3ème DC. La 3ème DC et la 5ème DCT refont une sortie du 13 au 16 mai avant une sortie générale du 27 au 30 mai (croiseur de bataille Strasbourg, croiseurs lourds Foch et Colbert, croiseurs légers La Marseillaise et Jean de Vienne, contre-torpilleurs Volta Cassard Tartu Vauquelin Chevalier Paul ainsi que les torpilleurs Bordelais Le Mars et Typhon). Le 3 juin 1942, la grue arrière de La Marseillaise est avariée et c'est le mât de la grue de La Galissonniere qui est monté à sa place. Du 9 au 21 juin, un circuit supplémentaire de neutralisation est installé sur La Marseillaise. Le 24 juin, une nouvelle avarie se produit à la grue arrière du même croiseur : c'est encore La Galissonniere qui fournit les pièces pour la remise en état. La 3ème DC effectue une sortie aux Salins du 24 au 27 juin avec les torpilleurs Bordelais Le Mars et La Palme puis une sortie générale du 1er au 5 juillet avant une nouvelle sortie des croiseurs de la 3ème DC aux Salins du 28 juillet au 2 août. La Marseillaise effectue une nouvelle sortie aux Salins du 25 au 30 août en compagnie du contre-torpilleur L'Indomptable et les torpilleurs Le Hardi La Palme et Le Mars. La 3ème DC effectue une sortie mensuelle du 22 au 27 septembre en compagnie du contre-torpilleur L'Indomptable, le torpilleur Le Hardi et l'aviso La Poursuivante. Les deux croiseurs en service de la 3ème DC font une sortie du 4 au 8 novembre, avec le Gerfaut et le Verdun avec notament un exercice de lancement de torpilles sur le patrouilleur La Bônoise avant que La Marseillaise ne subisse un grand carénage du 1er décembre 1941 au 2 février 1942, travaux qui avaient initialement prévus du 15 septembre au 30 novembre puis du 15 octobre au 31 décembre 1941. La Marseillaise et le Jean de Vienne ressortent du 19 au 27 février avec les contre-torpilleurs Volta et L'Indomptable et les torpilleurs L'Adroit et Le Hardi. Ces sorties sont de plus en plus rares en raison de pénurie de mazout. Les sorties se limitent donc à des mouillages aux Salins d'Hyères du 11 au 23 mai, du 22 au 27 juin, du 23 au 25 juillet puis du 18 au 21 août et enfin le 1er septembre 1942. La dernière sortie des FHM à lieu le 4 novembre 1942, trois semaines avant ce funeste 27 novembre 1942. Après avoir envahit la zone libre le 11 novembre 1942 (opération Atila), les allemans se rapprochent de Toulon et le 27 novembre 1942, déclenchent l'opération Lila pour s'emparer de la flotte française. La Marseillaise se sabordeIl est peu probable que les allemands eurent la volonté d'utiliser ces navires (ils n'en avaient guère les moyens humains, techniques et logistique) mais il s'agissait de finir le travail et de priver Vichy de son dernière atout. Quand les allemands font irruption dans l'Arsenal à l'aube, La Marseillaise est accostée aux appontements Milhaud à l'épi numéro 3, les contre-torpilleurs Vauban et Aigle sont à l'épi 1, les contre-torpilleurs Lynx Panthère et Tigre en gardiennage à l'épi 2, le croiseur Algérie est à l'épi 4, le croiseur Colbert à l'épi 5 et enfin le Strasbourg à l'épi 6. Le contre-amiral Bléhaut reçoit l'ordre de sabordage à 5h30 par téléphone du Strasbourg. A 6h20, l'ordre est donné par le commandant de La Marseillaise de noyer le navire et de faire sauter les explosifs en place. Les allemands arrivent à proximité à 6h30 alors que le sabordage est en cours. Autre photo du sabordage. Le navire au premier plan est le croiseur Algérie alors qu'en arrière plan on devine les CT Lynx et Panther non sabordésLe commandant quite le bord à 6h35 alors qu'il gîte de plus en plus sur bâbord. Un incendie qui se déclare peu après progresse de plus en plus, suivi d'explosions. Le bâtiment reste incliné à 45° à bâbord coulé sur le fond. Il brûle jusqu'au 3 décembre 1942. La Marseillaise paraît irrécupérable et est rapidement classée «pour démolition». La démolition prévue pour début avril 1943, commence le 16 mai. Elle se poursuit plus lentement après le 26 juin 1943. La Marseillaise est bien iirécupérable comme l'avait souhaité son commandantFin novembre 1943, un accord avec les allemands classe le croiseur parmi les bâtiments à démolir au profit de ces derniers qui doivent en récupérer la ferraille, la valeur du matériel étant portée au crédit de la France. L'épave est touchée par un bombardement aérien le 11 mars 1944. Un second bombardement le 29 avril cause une déchirure de 9m dans le borde bâbord. Finalement l'épave du croiseur, toujours à Milhauld 3 est visitée à partir du 5 septembre 1945 par l'entreprise Fratelli Serra, relevée le 8 avril 1946 et démantelée. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 22:38 | |
| La GloirePhoto rapprochée du Gloire en 1942Construction et présentationLa Gloire peu après son lancement à Bordeaux le 28 septembre 1935-La Gloire est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Gironde à Bordeaux le 13 novembre 1933 et lancé le 28 septembre 1935. Armé pour essais le 1er janvier 1937, la Gloire quitte Bordeaux le 23 mars, mouille au Verdon pour la nuit du 23 au 24 mars avant d'arriver à Lorient, son port d'armement le 25 mars 1937. Les essais officiels ont lieu du 13 avril au 23 mai, les démontages commençant le 24 mai. L'armement définitif est prononcé le 15 juillet et les démontages s'achèvent le 13 septembre. La clôture d'armement est du 15 novembre 1937. Le croiseur quitte Lorient le 17 novembre 1937 et arrive à Brest le lendemain, 18 novembre. Le Montcalm arrive à Brest le 13 novembre et la Gloire le 18 novembre donc, retrouvant le Georges Leygues arrivé dès le 23 avril 1937. Les trois croiseurs sont admis au service actif le 4 décembre 1937, formant la 4ème division de croiseurs sous le commandement du contre-amiral Godfroy. Maquette du cuirassé GloireLe quatrième croiseur léger de la classe La Galissonniere est le quatrième navire à porter ce nom après une frégate de 44 canons en service de 1803 à 1812, le premier cuirassé de l'histoire en service en 1856 et enfin un croiseur cuirassé en service de 1904 à 1922. Carrière opérationnelle A peine constitueée, la 4ème Division de Croiseurs est envoyée en Extrême Orient pour montrer le pavillon et tester le matériel, une véritable croisière d'endurance pour les trois derniers croiseurs de 7600 tonnes. La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937. Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu'au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938. La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d'Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l'aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron. Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu'au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l'Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour. La division se rend ensuite dans l'archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s'arrête à Suez du 28 au 31 mars, s'arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938. La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. La Gloire repart le lendemain pour Brest, étant indisponible du 15 avril au 15 mai avant une disponibilité à douze jours jusqu'au 15 juin. En juin 1938, la 4ème DC rallie définitivement l'escadre de l'Atlantique commandée par le vice-amiral de Laborde qui à posé sa marque sur le cuirassé Provence. Cette escadre se compose des unités suivantes : -2ème Division de Ligne (2ème DL) composée des cuirassés Provence Bretagne Lorraine -Porte-avions Béarn -4ème Division de Croiseurs (4ème DC) : croiseurs légers Georges Leygues (am.) Montcalm et Gloire -2ème Escadre Légère avec le croiseur léger Emile Bertin comme navire amiral, les contre-torpilleurs L'Indomptable Le Malin et Le Triomphant (8ème DCT) Le Fantasque L'Audacieux Le Terrible (10ème DCT) -2ème Flottille de Torpilleurs avec le contre-torpilleur Bison comme navire amiral, les torpilleurs d'escadre Fougueux Frondeur L'Adroit (2ème DT) Bourrasque Ouragan Orage (4ème DT) Brestois Foudroyant Boulonnais (5ème DT) Cyclone Siroco Mistral (6ème DT) L'Alcyon Typhon Tornade (7ème DT) Bordelais Trombe et Tramontane (8ème DT) -La 2ème Flottille de Sous marins avec le ravitailleur de sous marins Jules Verne comme navire amiral; le croiseur sous marin Surcouf hors rang; la 2ème escadrille (2ème DSM : Casabianca Sfax Bévéziers Agosta 4ème DSM : Le Centaure Argo Pascal Henri Poincaré 6ème DSM : Persée Poncelet Achille et Pasteur, plus l'Ajax et l'Archimède en croisière en ARF) La 4ème escadrille (12ème DSM : Minerve Junon Oréade et Psyché 14ème DSM : Diane Ariane Danaé Eurydice 16ème DSM : Méduse Amphitrite Orphée Antiope Amazone et Sybille). La 4ème DC appareille de Brest le 11 juillet, font escale au Havre du 12 au 15 puis à Cherbourg du 15 au 17 juillet. Ils participent aux cérémonies d'accueil des souverains britanniques, le roi George VI et la reine qui viennent en visite officielle en France du 19 au 22 juillet 1938. Les trois croiseurs mouillent sur rade de Boulogne le 18 juillet pour l'arrivée du couple royal le lendemain, les croiseurs légers étant très bien accompagnés avec le croiseur de bataille Dunkerque, le croiseur léger Emile Bertin plus les 8ème et 10ème DCT. De plus, une escorte au large est fournie par le contre-torpilleur Bison et les 5ème et 7ème DT. La 4ème DC quitte Boulogne le 22, est à Calais le 22 et revient à Brest le 23 juillet 1938. le Gloire rejoint ensuite Lorient, l'équipage prenant ses permissions du 23 juillet au 17 août 1938. Après quelques sorties en isolé, la 4ème DC au complet participe à la sortie de l'Escadre du 8 au 18 novembre, avec le croiseur de bataille Dunkerque, le porte-avions Béarn, les contre-torpilleurs Mogador L'Indomptable Le Malin Le Triomphant Le Fantasque L'Audacieux Le Terrible et le Bison, les torpilleurs d'escadre Bourrasque Ouragan Orage Brestois Boulonnais et Trombe plus quelques sous marins. La Gloire subit un petit carénage à Brest du 15 décembre 1938 au 18 janvier 1939, échouée dans le bassin 8 de Laninon du 3 au 13 janvier 1939. La guerre approchant, l'entrainement est poussé au maximum et les manoeuvres se multiplient. Dans la nuit du 7 au 8 février, les croiseurs de la division servent de but aux flottilles de torpilleurs commandées à la mer par le CT Bison. Le croiseur léger Georges Leygues heurte alors violement le Bison qui est gravement endommagé, l'avant coulant entrainant 18 hommes dans le mort pendant que 50 hommes sont sauvés. Le 23 mai 1939, les croiseurs de la 4ème DC appareillent de Brest en compagnie des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg pour une croisière dans les eaux britanniques. Si les navires de ligne vont à Liverpool, les trois croiseurs s'amarrent à Glasgow pour cinq jours d'escale du 25 au 30 mai 1939. Les trois croiseurs se séparent ensuite, le Gloire mouillant au Loch Na Keal du 30 mai au 4 juin puis à Ullapool du 4 au 7 juin. Les deux croiseurs de bataille et les trois croiseurs légers sont ensuite rassemblés à Scapa Flow le 8 juin puis à Rosyth du 9 au 14 juin en compagnie de bâtiments britanniques. En quittant le Firth of forth où se trouve la base navale de Rosyth, les trois croiseurs français effectuent un tir groupé, montrant aux britanniques l'efficacité du système de gerbes colorées pour permettre à chaque directeur de «retrouver ses petits». Les navires français rallient ensuite Le Havre où ils font escale du 16 au 20 juin 1939 en compagnie des contre-torpilleurs Volta Mogador Le Fantasque L'Audacieux Le Terrible et les sous marins Persée Poncelet Archimède et Ajax. Durant cette escale, le 17 juin, les pavillons sont mis en berne après la perte le 15 juin du sous marin Phenix en Indochine. La 4ème DC, les croiseurs de bataille, les contre-torpilleurs et les sous marins sont de retour à Brest le 21 juin 1939. Le 10 juin 1939, l'Escadre de l'Atlantique est devenue la Flotte de l'Atlantique. Toujours sous le commandement de l'amiral Gensoul, elle regroupe la 1ère Escadre avec la plupart des bâtiments de l'ancienne Escadre de l'Atlantique plus une cinquième Escadre. Cette dernière dite aussi Escadre d'Instruction regroupe les bâtiments de ligne Paris et Courbet_servant de navires-école_, le croiseur léger Emile Bertin et des torpilleurs. Le 1er juillet 1939, les croiseurs de la 4ème DC larguent les amarres, franchissent le Goulet et mettent cap sur New York où ils arrivent le 10 juillet à l'occasion d'une explosion baptisée «New York World's Fair 1939» ou «Le monde de demain» comémorant le 150ème anniversaite de l'avénement au pouvoir de George Washington. Les navires français y retrouvent le pétrolier Mékong qui assure leur ravitaillement en mazout. Quittant la «Big Apple» le 18 juillet, ils mouillent aux Bermudes du 20 au 25 juillet retrouvant le Mékong et le croiseur lourd britannique Exeter avant de rentrer en France, à Brest le 2 août. La guerre se précisant, les amirautés britanniques et françaises se coordonèrent en décidant du partage des zones de responsabilité. La marine française reçut pour mission de protéger le trafic commercial allié entre le Golfe de Guinée et la Manche. Cette mission était du ressort des Forces Maritimes de l'Ouest mais il fallait prévoir une force capable de traquer les raiders que les allemands n'allaient pas manquer d'envoyer. C'est ainsi que le 3 septembre 1939 fût mise en place la Force de Raid sous le commandement du vice-amiral Gensoul. Cette force se composait des navires les plus modernes de la marine nationale, de véritables lévriers des mers : -1ère escadre avec la 1ère division de ligne composée des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg et de la 4ème division de croiseurs composée des croiseurs légers Georges Leygues, Montcalm et Gloire. 2ème Escadre légère avec la 6ème DCT (Mogador et Volta), la 8ème DCT (L'Indomptable, Le Malin, le Triomphant) et la 10ème DCT (Le Fantasque, L'Audacieux et Le Terrible) La zone de responsabilité de cette force était une zone à l'est d'une ligne Ouessant-Açores et Cap Vert. Dispersée pour la protection des convois et la chasse aux corsaires, la Force de Raid n'appareillera que rarement au complet. Les britanniques et les français mettent en place des groupes de chasse pour traquer les raiders allemands, la 4ème DC formant le groupe L avec le Dunkerque. Le 9 octobre, La Gloire quitte Brest pour subir un grand carénage à Cherbourg du 10 octobre au 30 novembre 1939. Le croiseur quitte le port normand le 4 décembre et rentrer à Brest, escorté par le contre-torpilleur Le Triomphant qui venait d'escorter à Cherbourg le Montcalm qui à son tour devait subir un grand carénage. Le croiseur de bataille Dunkerque est alors désigné pour assurer un deuxième transport d'or français au Canada avant de devoir assurer au retour l'escorte du convoi amenant en Grande Bretagne la 1ère division canadienne. Chargé de 100 tonnes d'or, le Dunkerque appareille de Brest le 11 décembre escorté par le croiseur léger Gloire, couvert à leur appareillage et pendant les deux premiers jours par les contre-torpilleurs Volta Mogador Le Triomphant Le Terrible et Valmy. Ils arrivèrent ainsi à Halifax le 17 décembre 1939 en début d'après midi. L'or déchargé, le croiseur de bataille et le croiseur léger escortèrent le convoi TC2 chargé de troupes canadiennes. Les sept transports de troupes appareillèrent avec leurs vingt-deux bâtiments d'escorte (composée notament du cuirassé Revenge) d'Halifax le 22 décembre 1939, traversant l'Atlantique direction la Clyde où ils arrivèrent le 30 décembre après avoir été rejoints par les 6ème et 10ème DCT venues de Belfast. Les navires français laissèrent le convoi avec sa seule escorte anglaise sur les coups de 15h30 pour rentrer à Brest où ils arrivèrent le lendemain. La 4ème DC est peu active jusqu'au printemps 1940 quand il est décidé d'envoyer la Force de Raid en Méditerranée. Le 2 avril 1940, la Gloire et le Montcalm (le Georges Leygues est alors en carénage) appareillent de Brest en compagnie des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg et des contre-torpilleurs Mogador Volta L'Indomptable Le Malin, Le Fantasque, L'Audacieux et Le Terrible appareillèrent de Brest pour Mers-El-Kebir où ils arrivèrent le 5 avril 1940. Ce premier déploiement fût des plus brefs car le 9 avril, la force de Raid quitta l'Afrique du Nord pour rentrer à Brest afin de participer à l'opération contre la Norvège décidée par les britanniques moins Le Terrible immobilisé par des problèmes de machines. A Brest le 12 avril, la Force de Raid fût cependant rappelée en Méditerranée. C'est ainsi que le 24 avril 1940, le Dunkerque accompagné par le Strasbourg, le Gloire, le Georges Leygues et Le Mogador appareillèrent pour Mers el Kebir laissant pour l'opération contre la Norvège le croiseur léger Montcalm et les contre-torpilleurs Le Terrible et l'Audacieux. Les navires précédement cités arrivèrent à Mers-El-Kebir le 27 avril 1940 sauf les croiseurs qui gagnent Oran. Le 9 mai 1940, les deux croiseurs de bataille accompagnés par les croiseurs légers Gloire Georges Leygues (4ème DC) Jean de Vienne et La Galissonnière (3ème DC-Flotte de la Méditerranée) sortirent pour exercices, rejoint dans la soirée par les contre-torpilleurs Mogador, L'Audacieux et Le Terrible avant un retour au port le lendemain.........10 mai 1940. Un mois plus tard, le 10 juin 1940, alors que la France était aux abois, l'Italie lui déclara la guerre et la Force de Raid avait à ce moment précis regroupé toutes ses forces à Mers El Kebir : -cuirassés Provence Bretagne -croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg -croiseurs légers Marseillaise Jean de Vienne La Galissonnière (3ème DC) Georges Leygues Montcalm Gloire (4ème DC) -contre-torpilleurs Lynx et Tigre (4ème DCT) Mogador et Volta (6ème DCT) L'Indomptable et Le Malin (8ème DCT) Le Fantasque L'Audacieux et Le Terrible (10ème DCT). A noter que l'organisation tactique voyait ces navires organisés entre quatre groupes : Le Groupe Dunkerque composé de la 1ère Division de Ligne (1ère DL croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg) et de la 6ème DCT; Le Groupe Provence composé de la 2ème DL (cuirassés Provence et Bretagne) et de la 4ème DCT; Le Groupe Marseillaise composé de la 3ème Division de croiseurs et de la 8ème DCT et enfin du Groupe Georges Leygues composé de la 4ème DC et de la 10ème DCT. Les Alliés reçurent alors des informations inquiétants annonçant que la Kriegsmarine pourrait tenter d'envoyer ses cuirassés en Méditerranée après avoir forcé le détroit de Gibraltar et renforcer la Regia Marina (entre parenthèse, cela aurait pu être crédible si Hitler avait suivi la stratégie Méditerranéenne pronée par l'amiral Raeder). La totalité de la Force de Raid soit 19 navires appareilla de Mers El Kebir le 12 juin 1940 et se rassembla à l'aube du 13 juin au sud de Carthagène avant de filer cap à l'ouest à 18 noeuds pour intercepter les navires allemands. A 5.40, un appareil de reconnaissance repéra des navires au sud-ouest de la force française et la Force de Raid accéléra à 24 noeuds, pensant intercepter les navires italiens chargés de couvrir l'arrivée des navires allemands mais une reconnaissance plus attentive doucha les espoirs français : l'avion français avait en fait repéré la Force de Raid qui n'avait fait que traquer sa propre ombre, restant dans les annales sous le nom de «bataille de l'armoire à glace». Restant à Oran du 13 au 23 juin, la 4ème DC appareille le 23 juin en compagnie de la 10ème DCT (Le Fantasque L'Audacieux, le Terrible restant immobilisé à Mers-el-Kébir) pour couvrir le repli des navires français en Afrique du Nord alors que l'Armistice est sur le point d'entrer en vigueur. Le lendemain, le dispositif français est renforcé par la 3ème DC et la 8ème DCT face à la menace d'une intervention italienne mais il n'y eu aucun contact. Les six croiseurs de 7600 tonnes et les quatre contre-torpilleurs mouillent à Alger le 24 juin à partir de 11h et demi. L'armistice les immobilise dans ce port jusqu'à l'affaire de Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940. Le 3 juillet 1940 lors de l'affaire de Mers-el-Kébir, les six croiseurs des 3ème et 4ème DC quittent Alger à 16h et arrivent à Toulon le 4 juillet à 14h50. Des marques de nationalité sont apposées sur les tourelle II et III. L'activité est naturellement réduite avec des sorties notament en direction des Salins d'Hyères. Le 4 septembre 1940, le contre-amiral Bourragué commandant de la 4ème DC prend le commandement de la Force Y formée par la 4ème DC (Georges Leygues Montcalm et Gloire), la 10ème DCT (Le Fantasque Le Malin et L'Audacieux), cette force étant formée après le ralliement d'une partie de l'Empire à la France Libre. La Force Y appareille de Toulon le 9 septembre 1940 vers 17h, franchissant le détroit de Gibraltar le 11 avant de rallier Casablanca où une escale de ravitaillement est prévue du 11 au 12 septembre alors que les britanniques recherchent la force Y. Les croiseurs et les contre-torpilleurs suivent la côte au plus près mais seuls les croiseurs arrivent à Dakar le 14 septembre, les contre-torpilleurs manquant d'autonomie à grande vitesse étant renvoyés à Casablanca. Les trois croiseurs repartent le 18 septembre 1940 pour transporter à Libreville six sections d'infanterie pour reprendre Pointe Noire aux gaullistes. Les contre-torpilleurs de la Force Y n'arriveront à Dakar que le 19 et resteront dans le port sénégalais. La 4ème Division de Croiseurs, cap sur Pointe Noire est interceptée le 19 à 9h par les croiseurs lourds Cumberland et Australia. L'interception du pétrolier Tarn escorté par le croiseur léger Primauguet qui devait servir de ravitailleur à la Force Y au Gabon prive les croiseurs de leur ravitaillement à leur arrivée à Libreville. Cela oblige à annuler toute l'opération et la 4ème DC fait demi-tour le 19 au large de Conakry pour rentrer à Dakar où le Georges Leygues et le Montcalm arrivent le 20 septembre. Le Gloire victime d'une avarie mécanique doit regagner Conakry pour réparer avant de gagner Casablanca où elle arrive le 24 septembre 1940, sous la surveillance attentive des britanniques pour l'empêcher de rentrer à Dakar avec ses deux sister-ship. Le croiseur est disponible après réparations le 22 mars 1941. Le Gloire retrouve ses deux sister-ship à Dakar le 29 mars 1941. Arrivé le 26, Le Gloire passe au bassin du 26 mars au 23 avril 1941. A plusieurs reprises, les contre-torpilleurs et les croiseurs français appareillent de Dakar pour reprendre les navires arraisonnés par les britanniques mais aucun navire ne sera récupéré de vive force. Les croiseurs effectuent de nombreuses sorties d'entrainement, souvent couplées avec la protection de la navigation dans la région. La Gloire passe au bassin du 23 décembre 1941 au 2 janvier 1942 pour grattage de la flottaison et visite des prises d'eau. La Gloire embarque 75 tonnes d'or belge le 31 mars et appareille pour Casablanca où il arrive le 3 avril, subissant à l'occasion un carénage. Le 20 mai, amarré à la jetée Delure, il ouvre le feu sur un bombardier britannique. Il repart de Casablanca le 8 juillet pour Dakar où il est de retour le 12 juillet. Il sort ensuite pour exercice du 23 au 25 juillet avant de passer au bassin du 29 juillet au 4 août 1942. Au mois de septembre 1942, ils participent au sauvetage des survivants du paquebot britannique Laconia qui transportait 1800 prisonniers italiens, torpillé par le U-156 qui sauva les survivants avec les U-506 et U-507 ainsi que le sous marin italien Capellini même si un bombardement américain interrompt l'opération. Le Gloire en tant que navire neutre appareille le 13 septembre arrivant sur zone le 17 en compagnie de l'aviso Annamite puis par l'aviso colonial Dumont d'Urville. Il embarque un total de 1041 passagers, retrouvant Dakar le 21 septembre pour ravitailler avant de rallier Casablanca, arrivant au Maroc le 25 septembre où les naufragés sont débarqués. En remerciement, les italiens et les allemands libéreront 358 prisonniers de guerre français le........10 juillet 1944. Le Gloire repart de Casablanca le 17 octobre 1942 et retrouve Dakar le 21, échappant à une destruction probable voir certaine lors de l'opération Torch. L'AOF se rallie aux alliés le 23 novembre 1942. Les trois croiseurs de la 4ème DC sont en bon état, disposent d'équipages entrainés. Mis à part la DCA qui doit être modernisé, ces navires sont tout à fait capable mais dans la zone, il y à fort peu d'avions italiens et d'avions allemands. Le croiseur La Gloire en 1943Ils peuvent donc renforcer le dispositif allié contre les forceurs de blocus (Sperrbrechers) avec des navires patrouillant sur la ligne Freetown-Saint Paul-Pernambouc. L'utilisation des Loire 130 aurait été utile mais ces hydravions usés tombèrent si souvent en panne que l'on préféra les laisser à terre. Pour les croiseurs, le rythme des patrouilles va être de dix jours de mer et de cinq jours au port, patrouilles menées à 20 noeuds, compromis entre la menace des sous marins et la consommation de mazout. 29 croisières vont être faites par les croiseurs légers et 24 par les croiseurs lourds Duquesne Tourville et Suffren arrivés à Dakar fin août 1943 après trois ans d'immobilisation à Alexandrie. La Gloire appareille pour sa première patrouille le 9 février 1943, faisant escale à Freetown le 14 avant de rentrer à Dakar le 20 février 1943. Il va être à la mer du 11 au 16 mars, du 20 au 26 mars, du 5 au 10 avril, du 23 au 30 avril et du 5 au 9 mai. Les trois croiseurs légers de 7600 tonnes doivent être modernisés aux Etats Unis. La Gloire après avoir débarqué le matériel inutile pour le transit appareille de Dakar le 20 juin 1943, faisant escale à Port of Spain le 27 juin, en Guyane le 28 juin, aux îles du Salut où elle débarque une compagnie de Sénégalais, retourne à Port of Spain où le croiseur reste du 29 juin au 17 juillet avant de mettre cap sur New York où il arrive le 21 juillet. Il entre à l'Arsenal de Brooklyn le lendemain, retrouvant le cuirassé Richelieu. Les travaux s'achèvent le 7 novembre 1943 et c'est à cette occasion qu'il reçoit le camouflage zébré qui allait le rendre célèbre. Après une semaine d'essais dans la rivière Delaware puis un passage à Norfolk du 18 au 26 novembre , le croiseur appareille pour Dakar où il arrive le 5 décembre 1943 après une escale aux Bermudes le 28 novembre. Il reprend la mer pour une nouvelle patrouille anti-raiders du 14 au 20 décembre 1943. La Gloire avec le camouflage qui le rendit célèbre avec la Manhattan Skyline en arrière plan _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 22:44 | |
| En janvier 1944, cinq forceurs de blocus sont annoncés mais les croiseurs français et leurs marins n'ont pas l'occasion de montrer ce qu'ils ont dans le ventre, trois étant coulés ou se sabordant à la vue de navires américains, un parvient à destination et le dernier étant coulé par un avion britannique dans le Golfe de Gascogne. La Gloire sort de Dakar du 1er au 8 janvier 1944. Le croiseur quitte définitivement ce port le 17 janvier pour Mers-El-Kébir le 20 janvier et effectue des écoles à feu sur le polygone d'Arzew du 20 au 26 janvier. La Gloire est à Alger les 27 et 28 janvier puis à Naples le 30 janvier pour soutenir les troupes alliées bloquées entre Naples et Rome sur la ligne Gustav. Ce sont les français qui débloquent l'expédition après la prise du Belvédère le 21 janvier, la veille du débarquement d'Anzio qui faillit tourner à la catastrophe. Le croiseur est à la mer le 3 février 1944 pour appuyer les troupes alliés plus précisément la 5ème Division d'Infanterie britannique, tirant jusqu'à épuisement des munitions soit un total de 604 obus de 152mm. Face à une telle consommation de munitions, les américains font venir par avions à Oran, 300 obus fabriqués à Chicago adaptés aux canons de 152mm français. Après avoir servit de navire d'appui-feu, La Gloire va servir de transport rapide, embarquant 1000 à 1500 hommes à chaque rotation, un total de 38000 hommes vont être transportés entre l'Afrique du Nord et l'Italie par les croiseurs légers La Gloire le Duguay Trouin la Jeanne d'Arc et Le Fantasque. Après quatre rotations vers l'Italie et cinq semaines de mer, La Gloire mouille à Alger du 24 février au 8 mars. Elle rallie Mers el-Kébir où elle séjourne du 9 au 16 mars 1944. Il regagne ensuite Alger, étant présent dans ce port du 17 mars au 9 avril avec une visite du Général de Gaule le 26 mars. De nouveau présent à Mers el-Kébir, il embarque des tirailleurs sénégalais le 11 avril pour les débarquer à Ajaccio les 12 et 13 avril 1944. Il est de nouveau présent à Ajaccio du 16 au 18 avril pour y débarquer un autre bataillon de tirailleurs sénégalais puis à nouveau du 25 au 26 avril avant d'être immobilisé jusqu'au 23 juin à cause d'une avarie de turbine. Réparé, il est de nouveau au large de Naples le 24 juin, rembarquant 600 soldats anglais et 100 français plus le corps du fils du Pacha de Marrakech tué en Italie. Le croiseur mouillé à Mers El-Kébir le 26 juin, immobilisé par une nouvelle avarie de turbines jusqu'au 20 juillet. A cette occasion, il perd son célèbre camouflage zébré dit «en catastrophe de chemin de fer» pour un camouflage gris foncé et gris clair. Le 15 juillet, la 4ème Division de Croiseurs est reconstitué sous l'autorité du contre-amiral Jaujard avec les trois croiseurs légers de 7600 tonnes survivants. A la différence du débarquement en Normandie auquel ne participèrent que ses deux sister-ship survivants, La Gloire fût conviée à participer au débarquement de Provence, appareillant de Malte le 13 août en début de soirée. La Gloire en 1945La marine française engage une bonne partie de ces moments dans ce débarquement avec le cuirassé Lorraine _dernier survivant de sa classe_ , les croiseurs de la 4ème DC, les croiseurs Emile Bertin Jeanne d'Arc et Duguay Trouin _formant la 3ème DC_ (contre-amiral Auboyneau), les croiseurs légers (ex-contre-torpilleurs) Le Terrible Le Fantasque et Le Malin, cinq torpilleurs, cinq destroyers d'escorte, six avisos, deux croiseurs auxiliaires et trois pétroliers. La Gloire est rattachée à la Task Force 84 du contre-amiral Lowry formée par le cuirassé Ramillies, les croiseurs légers Orion Aurora Ajax Black Prince de la marine britannique, le croiseur lourd Quincy de la marine américaine, les destroyers britanniques Terpischore et Termagant, américains Livermore Eberle Kearny et Ericsson.Cette TF84 doit couvrir le débarquement de la 3ème DI américaine dans la zone Alpha _la baie de Cavalaire et la baie de Pampelone_. La Gloire participe au bombardement initial en baie de Cavalaire à partir de 6h16 le 15 août puis effectue des tirs d'appui dans la région entre le cap Bénat et le cap Nègre. Une batterie du Südwall riposte mais manque le croiseur. Les 15 et 16 août, il tire un total de 236 coups de 152mm. Il quitte les côtes provencales le 18 août au soir pour se ravitailler à Propriano. La veille, le dispositif naval allié est réorganisé. Les croiseurs Georges Leygues Montcalm et Gloire sont affectés à la Force C de l'amiral Davidson composée du cuirassé Lorraine, du croiseur léger Le Malin, les croiseurs américains Augusta et Philadelphia et six destroyers. Pour la prise de Toulon, la force C est engagée pour éliminer la batterie du cap Cépet et appuyer la prise de Toulon. Engagé du 21 au 25 août, La Gloire est cependant un peu en retrait par rapport à ces deux sister-ship. Le 25 août 1944, La Gloire et le Georges Leygues mouillent en rade d'Hyères, se préparant à tirer sur la batterie du cap Cépet qui disposait encore un canon de 340mm. Le lendemain, La Gloire tire sur le fort de Six Fours et le 28 août, Saint Mandrier capitule, libérant ainsi totalement Toulon et sa région. Depuis le 15 août, La Gloire a tiré 1527 coups de 152mm et 450 coups de 90mm. Le 27 août, la Gloire ouvre le feu sur un avion suspect : 40 coups de 40mm et 60 coups de 20mm. Le croiseur appareille de Saint Tropez le 29 août au matin, arrivant à Alger le matin du 30 août, en repart le 2 septembre pour mouiller de nouveau en baie de Saint Tropez du 3 au 12 septembre, allant ce dernier jout au large de Monaco pour tirer 187 coups de 152mm vers Sospel et Vintimille. Le 1er septembre 1944 après la prise de Toulon (23 août) et de Marseille (29 août), les forces navales chargées d'appuyer les troupes au contact des Allemands sur la côte et de bloquer les navires ennemis encore dans les ports du golfe de Gênes, sont regroupés dans une Task Force 86 a. Le 13 septembre 1944, la flotte française est de retour à Toulon mais l'encombrement du port varois fait que La Gloire doit se contenter de mouiller en rade des Vignettes. La Gloire effectue de nombeuses missions de patrouille et de présence ainsi que des missions de transport de troupes entre l'Afrique du Nord et la Métropole, compensant la pénurie de moyens de transports rapides. Le croiseur est en petit carénage à Oran du 1er au 23 novembre, passant au bassin du 17 au 22 novembre. Le 4 novembre 1944, la Task Force 86 est dissoute et remplacée par la Flank Force placée sous le commandement de l'amiral Jaujard. La mission de cette force placée sous le commandement du Montcalm doit assurer la couverture des convois alliés destinés à Toulon et à Marseille, et à l'appui des forces terrestres qui accrochent encore les Allemands et des Italiens à l'est de Nice. Parallèlement à la Flank Force en Méditerranée, une French Naval Task Force (FNTF) à été crée en Atlantique, basée à Brest sous le commandement de l'amiral Rue qui met sa marque sur le cuirassé Lorraine du 5 décembre 1944 au 1er juin 1945. Son rôle devait être d'appuyer la libération des poches de l'Atlantique mais l'offensive prévue en janvier est annulée après l'attaque allemande dans les Ardennes. Elle assure le blocus des poches jusqu'à l'offensive lancée en avril 1945. Le croiseur lourd Duquesne et le croiseur léger Gloire quittent Oran le 1er décembre 1944 pour arriver à Brest le 4 décembre dans un port totalement dévasté. Le croiseur appareille de Brest le 7 décembre 1944 pour une missions spéciale. Il arrive à New York le 17 décembre et après un passage au bassin à l'Arsenal du 19 au 21 décembre, il quitte New York avec à son bord un chargement de billets de banque imprimés aux Etats Unis pour la Banque de France. La Gloire repart de Brest le 17 janvier 1945, s'arrête à Plymouth du 18 au 20 janvier et arrive à Cherbourg le 20 janvier, prêt à intervenir en cas de besoin sur les poches de l'Atlantique mais au final la Duquesne et la Lorraine suffisent largement. Le croiseur léger quitte Cherbourg le 1er mars 1945 pour rallier la Flank Force en Méditerranée, arrivant à Alger le 5 mars 1945, repart le lendemain le 6 mars et entre à Toulon le 7 mars 1945. Elle va restée affectée à la Flank Force du 18 mars au 13 mai 1945. Il est navire amiral de la Flank Force le 1er avril 1945 quand le contre-amiral Jaujard hisse sa marque à bord. Quand les allemands capitulent le 8 mai 1945, La Gloire est le seul croiseur de 7600 tonnes disponible opérationnel, ses deux suster-ship étant en carénage. Il subit un petit carénage à Saint Nazaire du 23 août au 8 septembre 1945. Il aurait du subir un grand carénage à Sidi Abdallah à la fin de 1945 mais les besoins pour réconquerir l'Indochine bouleverse les plans. La Gloire appareille de Saint Nazaire le 10 septembre, fait successivement escale à Brest, Oran, Toulon, Marseille, Alexandrie, franchit le canal de Suez, mouille à Aden du 30 septembre au 2 octobre, à Colombo les 7 et 8 octobre, s'arrête à Singapour le 12 octobre et enfin mouille à Nha Bé le 13 octobre 1945. Deux jours plus tard, il arrive à Saïgon avec 330 hommes de troupes, 6 véhicules, 30 tonnes de matériel et 5 tonnes de matériel radio. Il débarque ses troupes plus sa compagnie de débarquement (93 hommes) plus du matériel. Il repart le 29 octobre 1945 avec les réservistes démobilisés du Richelieu plus des rapatriés sanitaires, faisant escale à Singapour, Trincomalee, Aden, Djibouti, repasse le canal de Suez le 16 novembre, fait escale à Port Saïd les 16 et 17 novembre, à Alexandrie les 18 et 19 novembre et arrive à Toulon le 22 novembre 1945. Il repart de Toulon le 30 décembre 1945 pour Marseille puis Bizerte. Durant tout le mois de janvier 1946, il va effectuer six missions de transport embarquant un total de 6628 hommes. Le 4 février, il appareille de Toulon pour son second séjour en Indochine, franchissant le canal de Suez le 9 février et arrive à Saïgon le 23 février. Le 5 avril 1946, il récupère sa compagnie de débarquement mis à terre en octobre 1945 avant de quitter l'Indochine le 16 avril, repassant le canal de Suez le 6 mai avant d'arriver à Toulon le 10 mai 1946. La Gloire repart le 11 juin pour subir un grand carénage à l'Arsenal de Sidi Abdallah, passant au bassin du 7 au 14 novembre 1946 et du 14 au 25 février 1947, le grand carénage s'achèvant en avril 1947 avec notament l'installation d'un mât quadripode sur l'arrière du tripode surplombant ce dernier et le retubage des chaudières. Les travaux achevés, la Gloire fait des sorties pour essais entre le 11 et le 24 avril 1947. Disponible le 30 avril, La Gloire fait un passage à Sousse les 1er et 2 mai puis arrive à Alger le 3, en part le 9 mai et arrive à Toulon le lendemain. Le reste de l'année 1947 est sans événements majeurs. Jusqu'en mai 1948, il fait partie de la Force d'Intervention (cuirassé Richelieu, destroyers ex-allemands Hoche Desaix Marceau, la 4ème DC, les croiseurs légers Le Fantasque et Le Terrible ainsi que le groupe du porte-avions Arromanches) basée à Toulon En janvier 1948, La Gloire est chargée de remorquer de Toulon à Arzew le croiseur lourd Duquesne qui doit y servir de base fixe. L'opération prévue le 26 janvier est reportée suite à l'état de la mer et une nouvelle tentative le lendemain échoue à nouveau. La prise de remorque réussit le 29 janvier et le convoi peut appareiller dans des conditions de mer difficiles mais le convoi parvient à bon port le 1er février 1948. Après des passages à Arzew et à Alger, le croiseur participe à des manoeuvres dans les eaux tunisiennes avant de rentrer à Toulon le 20 février en compagnie du Montcalm, du Terrible et du Triomphant. Le 17 avril, La Gloire transporte de Toulon à Alger le secrétaire d'Etat à la Marine Johannez Dupraz et le vice-amiral Lemonnier, chef d'état major général et 500 hommes de troupe. Le croiseur repart d'Alger dès le 18 avec ses deux personnages de marque, est à Oran le 19 et revient à Alger le 21. M. Dupraz passe sur le Richelieu le 21 avril et autour du cuirassé est constitué un groupe occasionnel est constitué avec le croiseur Gloire et les destroyers Desaix et Hoche, d'anciens navires allemands. Ce groupe quitte Alger le 22 avril et rallie Toulon le 23 avril après des exercices avec des unités sorties de Toulon notament le porte-avions Arromanches et le croiseur Montcalm. Le 25 mai, la Force d'Intervention appareille de Toulon pour gagner Brest où elle arrive le 29, le transit étant l'occasion d'un exercice baptisé Cachalot. Le 30 mai 1948, La Gloire participe à une revue navale pour célébrer la remise de la Croix de Guerre et de la Légion d'Honneur à la ville de Brest. Du 4 au 6 juin, il est mouillé devant Port en Bessin pour célébrer le débarquement de Normandie réalisé quatre ans plutôt. La Gloire est en petit carénage du 9 au 27 août puis fait une sortie pour essais les 31 août et 1er septembre. Il réalise un exercice du 4 au 8 octobre avec le Montcalm, le Fantasque et le Triomphant au large des côtes de Provence. Le 27 octobre, il commence une série de rotations entre la Métropole et l'Afrique du Nord jusqu'au 2 décembre 1948. Du 13 au 18 décembre, il réalise un exercice au large de la Provence avec le Georges Leygues Le Triomphant Le Fantasque La Découverte, l'Escarmouche, le Hova, le Somali et les sous marins Le Glorieux Blaison Bouan et Laubie. Le 10 mars 1949, le Georges Leygues et la Gloire appareillent de Toulon pour une croisière sur les côtes nord africaines, avec l'Emile Bertin, Le Fantasque et Le Triomphant, faisant escale à Alger du 12 au 15, passent à Bougie, Collo, Bône, Porto Farina, Bizerte, Propriano, Saint Florent, Ajaccio, Port Pothuau avant de rentrer à Toulon le 31 mars. Le croiseur est en petit carénage du 27 avril au 6 mai 1949. Le 19 avril 1949, l'Escadre est créée avec le Groupe de croiseurs, le groupe des porte-avions et le Groupe d'Action Anti-Sous-Marine (GASM). Le navire amiral est un croiseur de 7600 tonnes et la 4ème DC est rebaptisée 2ème DC. Le 28 mai, le Georges Leygues transportant le président de la république Vincent Auriol en Afrique du Nord appareille de Toulon. Il est accompagné par La Gloire et arrivent le lendemain à Alger avant que la La Gloire ne fasse escale dans différents ports algériens. Retrouvant son sister-ship à Oran le 3 juin où il rembarque le président Auriol pour un retour à Toulon le 4 juin 1949. Le 7 juin 1949, les deux croiseurs quittent Toulon et retrouvent à Bizerte le Montcalm et le reste de l'Escadre. Du 9 au 12, l'Escadre exécute un exercice ayant pour thème un convoi tentant de passer de la Méditerranée à l'Atlantique, la Gloire et le Georges Leygues participant à l'escorte alors que le Montcalm fait partie des attaquant. L'Escadre fait ensuite escale à Casablanca du 14 au 21 juin avant de gagner Brest le 25 juin, le transit étant encore l'occasion d'un exercice de défense de convois. Il participe ensuite du 30 juin au 8 juillet 1949 à l'exercice «Verity» qui voit l'engagement de 80 navires de quatre pays différents : France Grande Bretagne Pays Bas et Belgique. La Gloire effectue une nouvelle mission de transport sur l'Afrique du Nord quittant Toulon le 13 octobre pour Alger où il arrive le 14 puis pour Arzew où il arrive le 15 avant un nouveau passage par Alger le 16 octobre avant de rentrer à Toulon le 18 octobre. Après plusieurs sorties avec ses deux sister-ship, les trois croiseurs participent à l'exercice «Tetragas» du 12 au 20 décembre marqué par un ravitaillement à la mer du Georges Leygues par La Gloire. La Gloire lors de son grand carénage à Toulon en 1950La Gloire subit un grand carénage à Toulon en 1950 avec une refonte de l'électronique, des locaux opérations et de l'artillerie principale dont les tubes usés sont remplacés par des tubes d'origine canadienne, monoblocs usinés à Ruelle. Les essais au point fixe ont lieu le 18 décembre 1950 et la première sortie à lieu le lendemain. Le 15 janvier 1951, le commandant de l'Escadre, le vice-amiral Pothuau transfère sa marque du Montcalm à la Gloire qui va le rester jusqu'au 1er octobre 1952. Le nouveau bâtiment amiral effectue plusieurs sorties au cours de cette année 1951 : du 16 au 26 janvier, le 15 mars (exercice «Parapluie»), du 10 au 14 et du 17 au 20 avril. Il participe ensuite avec le Georges Leygues à l'exercice interallié «Progress» dans l'Atlantique du 1er au 6 juin 1951. Après des escales à Cherbourg et à Casablanca, les croiseurs et les autres bâtiments français sont de retour à Toulon le 29 juin 1951. Après une sortie en solitaire (école à feu) du 4 au 6 juillet, La Gloire et la Georges Leygues participent à un exercice franco-italien du 9 au 13 juillet avant une activité réduite à cause des permissions d'été. Il termine l'année par un exercice interallié «Symphonie II» du 3 au 12 octobre 1951 en compagnie du Marceau, de L'Alsacien, neuf escorteurs et trois sous marins, les porte-avions canadien Magnificent et britannique Océan, dix escorteurs et cinq sous marins britannique et un destroyer canadien. Le reste de l'année à part une croisière à Malte du 17 au 19 octobre n'est occupée que par que de courtes sorties au large des côtes provencales. La Gloire à la mer en 1952La Gloire et le Georges Leygues commencent l'année 1952 par des exercices d'escadre avec pour La Gloire des sorties du 15 au 18 janvier et du 21 au 25 janvier. Les deux sister-ships appareillent de Toulon le 11 février pour des exercices au large des côtes sardes puis une tournée des ports d'Afrique du Nord. Ils participent ensuite à l'exercice «Grand Slam» du 26 février au 8 mars 1952 avec notament le porte-avions La Fayette. Les deux croiseurs effectuent un exercice d'escadre du 25 au 28 mars et du 1er au 4 avril 1952. Après un petit carénage du 23 au 30 avril 1952, La Gloire participe à l'exercice «Sans Atout» du 9 au 13 mai avant de gagner le Portugal pour une escale à Lisbonne et des manoeuvres avec la marine portugaise les 19 et 20 mai. L'Escadre quitte Lisbonne le 23 mai et est présent à Brest du 25 au 29 mai 1952. Après différents exercices, le croiseur léger est de retour à Toulon le 27 juin 1952. Les deux croiseurs participent ensuite à l'exercice franco-italien «Champagne III» avec la marine italienne du 9 au 17 jullet avec une escale à Livourne les 10 et 11 juillet 1952. Après un petit carénage du 27 août au 15 septembre 1952, le croiseur enchaine par une série de sorties les 18 et 19 septembre et du 22 au 26 septembre. Le 1er octobre 1952, le vice amiral Pothuau, chef de l'Escadre débarque de La Gloire, son successeur vice-amiral Mariani mettant sa marque sur le Montcalm. La Gloire devient le même jour navire amiral de la 2ème DC en remplacement du Georges Leygues. Le 2 décembre, La Gloire et le Montcalm quittent Toulon pour des exercices sur les côtes de Provence et de la Corse avec le Kléber, le Gustave Zédé, six escorteurs et quatre sous marins avant d'enchainer par l'exercice «Long Step» avec les mêmes bâtiments plus le porte-avions La Fayette et l'escorteur Marceau, exercice qui s'achève le 12 décembre 1952. La première sortie à la mer de l'année 1953 pour le vénérable croiseur à lieu du 20 au 30 janvier 1953 en compagnie du Montcalm pour des exercices au large des côtes provencales avec des mouillages aux Salins et à Golfe Juan. L'Escadre sort à nouveau le 11 février pour une série d'exercice notament du 18 au 21 février, l'exercice franco-américain «Lander One» avec la 6ème flotte avant un retour à Toulon le 21 février 1953. La Gloire et le Montcalm enchaine ensuite par les exercices «Rendez vous» et «New Moon» avec des unités américaines, britanniques, grecques, italiennes et turques en compagnie du Marceau, de huit escorteurs, de six escorteurs côtiers et les sous marins Millé La Créole et Sirène du 16 au 25 mars 1953. La Gloire subit un petit carénage du 1er août au 21 septembre 1953 avec un passage au bassin du 11 août au 17 septembre. Il effectue ensuite une sortie d'entrainement du 22 au 25 septembre 1953 et du 19 au 24 novembre avant une longue escale à Ajaccio du 8 au 12 décembre 1953. La Gloire commence l'année 1954 par un petit carénage du 1er au 16 janvier avec un passage au bassin du 6 au 14 janvier. Il appareille le 15 février suivi deux jours plus tard par le Montcalm le 17 février pour l'exercice «Sans Atout III» du 22 au 26 février avec un passage par Bizerte et un talonnage sans gravité dans le lac de Bizerte sur un haut fond non répétorié. Il enchaine par l'exercice «Medflex Able» du 26 mars au 3 avril, un exercice interallié puis par la croisière de printemps du 13 avril au 10 mai 1954. La situation en Indochine s'étant brusquement dégradée avec la chute de Dien-Bien-Phu le 7 mai 1954, l'envoi de renforts navals est décidé notament la 2ème DC composée du Gloire et du Montcalm. Après un passage rapide au bassin du 17 au 21 mai, Le Montcalm et La Gloire appareillent le 28 mai pour arriver à Saïgon le 20 juin 1954. Il opère dans le Golfe du Tonkin et en baie d'Along jusqu'au 20 juillet 1954, le cessez le feu entrant en vigueur le 22 juillet 1954. Revenu à Saïgon, le croiseur en repart le 5 août pour effectuer des missions d'évacuation des réfugiés du Tonkin avec le Dixmude, l'aviso Francis Garnier, trois LST et le porte-avions Bois Belleau. La Gloire dans la rivière Saïgon en compagnie du navire-atelier Jules Vernes et des LSTIl participe à l'opération «Auvergne» du 10 au 12 juillet 1954 avec l'évacuation des troupes françaises déployées dans le delta tonkinois et du fleuve roige en compagnie du LSD Foudre et du navire atelier Jules Verne. Il quitte la baie d'Along le 12 juillet et revient à Saïgon le 31 juillet 1954. Son ancienneté provoque de nombreuses avaries et de nombreuses immobilisations pour des réparations. Il reste ainsi à Saïgon du 29 août au 14 septembre avant d'appareiller de Saïgon et de quitter l'Indochine le 15 septembre pour Toulon où le croiseur arrive le 12 octobre 1954. Le 20 octobre 1954, la 2ème DC est dissoute, la Gloire quittant Toulon le 15 novembre pour arriver le 17 novembre après une traversée réalisée à 20 noeuds sans problèmes. Le croiseur est mis en réserve spéciale A de novembre 1954 à mars 1955 à Sidi Abdallah, passant au bassin début janvier 1955. Il commence les opérations de mise en réserve commencent le 1er février 1955. La Gloire est désarmée définitivement le 1er novembre 1955 avant d'être mis en réserve B le 5 octobre 1956, condamnée le 2 février 1958 sous le numéro Q-101 avant d'être vendu à la démolition le 7 novembre 1958. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 22:59 | |
| Le MontcalmLe Montcalm à la mer au moment de la campagne de Norvège avec un camouflage typiquement britishConstruction et présentation-Le Montcalm est mis sur cale aux Forges et Chantiers de la Méditerranée de la Seyne sur Mer le 15 novembre 1933 lancé le 26 octobre 1935 en présence de M.Pietri, ministre de la Marine. Son achèvement est perturbé par les grèves du printemps 1936 et un sabotage lié à la guerre d'Espagne. Armé pour essais le 1er septembre 1936, il est mis sur rade le 4 janvier 1937 et effectue sa première sortie à la mer le 7 janvier 1937. Il quitte son chantier constructeur le 19 janvier soit avec près de trois mois de retard sur le calendrier initial qui prévoyait un départ pour Lorient le 15 octobre 1936. Arrivé dans le Morbihan le 23 janvier, il entame aussitôt ses essais officiels jusqu'à la fin du mois de mars, les démontages après essais ayant lieu du 24 mars au 3 août 1937. L'armement définitif est prononcé le 20 mai , la cloture d'armement prononcée le 1er novembre. Il quitte Lorient le 12 novembre pour arriver à Brest le lendemain 13 novembre. Incorporé dans la 4ème DC nouvellement créée le 20 novembre 1937, le Montcalm est admis au service actif le 4 décembre 1937. Louis Joseph de MontcalmLe cinquième croiseur de classe de 7600 tonnes rend hommage à Louis Joseph de Montcalm-Gozon, marquis de Saint Veran (28 février 1712-14 septembre 1759), un homme de guerre français du 18ème, connu pour avoir été le commandant des forces françaises en Nouvelle France lors de la guerre de Sept Ans et qui fût tué lors de la bataille de Québec le 14 septembre 1759 qui marqua la fin de la présence française au Canada. Le cinquième croiseur de classe La Galissonniere est le troisième navire à porter ce nom après une corvette cuirassée en service de 1870 à 1891 et un croiseur cuirassé en service de 1902 à 1926 avant de servir de ponton école et d'être démoli durant la seconde guerre mondiale La Frégate ASM Montcalm à la merAprès le croiseur, un quatrième navire à porté ce nom. Il s'agit d'une frégate anti-sous-marine de classe Georges Leygues, la troisième de la série numérotée D-642 entrée en service le 28 mai 1982 et toujours en service en 2010. Carrière opérationnelleDessin représentant le croiseur MontcalmA peine constitueée, la 4ème Division de Croiseurs est envoyée en Extrême Orient pour montrer le pavillon et tester le matériel, une véritable croisière d'endurance pour les trois derniers croiseurs de 7600 tonnes. La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937. Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu'au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938. La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d'Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l'aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron. Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu'au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l'Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour. La division se rend ensuite dans l'archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s'arrête à Suez du 28 au 31 mars, s'arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938. La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. Le croiseur léger est à nouveau disponible le 15 juin 1938. En juin 1938, la 4ème DC rallie définitivement l'escadre de l'Atlantique commandée par le vice-amiral de Laborde qui à posé sa marque sur le cuirassé Provence. La 4ème DC appareille de Brest le 11 juillet, font escale au Havre du 12 au 15 puis à Cherbourg du 15 au 17 juillet. Ils participent aux cérémonies d'accueil des souverains britanniques, le roi George VI et la reine qui viennent en visite officielle en France du 19 au 22 juillet 1938. Les trois croiseurs mouillent sur rade de Boulogne le 18 juillet pour l'arrivée du couple royal le lendemain, les croiseurs légers étant très bien accompagnés avec le croiseur de bataille Dunkerque, le croiseur léger Emile Bertin plus les 8ème et 10ème DCT. De plus, une escorte au large est fournie par le contre-torpilleur Bison et les 5ème et 7ème DT. La 4ème DC quitte Boulogne le 22, est à Calais le 22 et revient à Brest le 23 juillet 1938. Après quelques sorties en isolé, la 4ème DC au complet participe à la sortie de l'Escadre du 8 au 18 novembre, avec le croiseur de bataille Dunkerque, le porte-avions Béarn, les contre-torpilleurs Mogador L'Indomptable Le Malin Le Triomphant Le Fantasque L'Audacieux Le Terrible et le Bison, les torpilleurs d'escadre Bourrasque Ouragan Orage Brestois Boulonnais et Trombe plus quelques sous marins. A partir du 23 juillet 1938, le Montcalm est maintenu à 24h d'appareillage à Brest puis il libère ses permissionnaires à partir du 17 août 1938. La 4ème DC au grand complet effectue une sortie du 8 au 18 novembre avec la plus grande partie de l'Escadre. La guerre approchant, l'entrainement est poussé au maximum et les manoeuvres se multiplient. Dans la nuit du 7 au 8 février, les croiseurs de la division servent de but aux flottilles de torpilleurs commandées à la mer par le CT Bison. Le croiseur léger Georges Leygues heurte alors violement le Bison qui est gravement endommagé, l'avant coulant entrainant 18 hommes dans le mort pendant que 50 hommes sont sauvés. Le 23 mai 1939, les croiseurs de la 4ème DC appareillent de Brest en compagnie des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg pour une croisière dans les eaux britanniques. Si les navires de ligne vont à Liverpool, les trois croiseurs s'amarrent à Glasgow pour cinq jours d'escale du 25 au 30 mai 1939. Les trois croiseurs se séparent ensuite, le Gloire mouillant au Loch Na Keal du 30 mai au 4 juin puis à Ullapool du 4 au 7 juin. Les deux croiseurs de bataille et les trois croiseurs légers sont ensuite rassemblés à Scapa Flow le 8 juin puis à Rosyth du 9 au 14 juin en compagnie de bâtiments britanniques. En quittant le Firth of forth où se trouve la base navale de Rosyth, les trois croiseurs français effectuent un tir groupé, montrant aux britanniques l'efficacité du système de gerbes colorées pour permettre à chaque directeur de «retrouver ses petits». Les navires français rallient ensuite Le Havre où ils font escale du 16 au 20 juin 1939 en compagnie des contre-torpilleurs Volta Mogador Le Fantasque L'Audacieux Le Terrible et les sous marins Persée Poncelet Archimède et Ajax. Durant cette escale, le 17 juin, les pavillons sont mis en berne après la perte le 15 juin du sous marin Phenix en Indochine. La 4ème DC, les croiseurs de bataille, les contre-torpilleurs et les sous marins sont de retour à Brest le 21 juin 1939. Le 10 juin 1939, l'Escadre de l'Atlantique est devenue la Flotte de l'Atlantique. Toujours sous le commandement de l'amiral Gensoul, elle regroupe la 1ère Escadre avec la plupart des bâtiments de l'ancienne Escadre de l'Atlantique plus une cinquième Escadre. Cette dernière dite aussi Escadre d'Instruction regroupe les bâtiments de ligne Paris et Courbet_servant de navires-école_, le croiseur léger Emile Bertin et des torpilleurs. Le 1er juillet 1939, les croiseurs de la 4ème DC larguent les amarres, franchissent le Goulet et mettent cap sur New York où ils arrivent le 10 juillet à l'occasion d'une explosion baptisée «New York World's Fair 1939» ou «Le monde de demain» comémorant le 150ème anniversaite de l'avénement au pouvoir de George Washington. Les navires français y retrouvent le pétrolier Mékong qui assure leur ravitaillement en mazout. Quittant la «Big Apple» le 18 juillet, ils mouillent aux Bermudes du 20 au 25 juillet retrouvant le Mékong et le croiseur lourd britannique Exeter avant de rentrer en France, à Brest le 2 août. La guerre se précisant, les amirautés britanniques et françaises se coordonèrent en décidant du partage des zones de responsabilité. La marine française reçut pour mission de protéger le trafic commercial allié entre le Golfe de Guinée et la Manche. Cette mission était du ressort des Forces Maritimes de l'Ouest mais il fallait prévoir une force capable de traquer les raiders que les allemands n'allaient pas manquer d'envoyer. C'est ainsi que le 3 septembre 1939 fût mise en place la Force de Raid sous le commandement du vice-amiral Gensoul. Cette force se composait des navires les plus modernes de la marine nationale. La zone de responsabilité de cette force était une zone à l'est d'une ligne Ouessant-Açores et Cap Vert. Dispersée pour la protection des convois et la chasse aux corsaires, la Force de Raid n'appareillera que rarement au complet. Les britanniques et les français mettent en place des groupes de chasse pour traquer les raiders allemands, la 4ème DC formant le groupe L avec le Dunkerque. Le 21 octobre 1939, les alliés sont avertis de la présence d'un corsaire allemand en Atlantique, en réalité le Deutschland qui doit rentrer à Kiel le 15 novembre or au même moment le convoi KJ3 était à la mer sans escorte. Les britanniques font appareiller le Repulse et le Furious puis les croiseurs Glasgow et Newcastle et demandent le concours de la force de Raid qui fait appareiller le Dunkerque, les croiseurs de la 4ème DC (moins la Gloire) et les contre-torpilleurs de la 8ème DCT. Le convoi est rallié le 24 octobre puis les croiseurs reçoivent mission de protéger le convoi HX5 qui n'est pas retrouvé et les croiseurs rentrent à Brest le 28 octobre, couverts par les Mogador et Volta. Le Montcalm effectue ensuite une sortie d'entrainement du 14 au 16 novembre 1939 en compagnie du croiseur de bataille Dunkerque, de son sister-ship Georges Leygues et de la 8ème DCT. Un mois plus tard, le 25 novembre, le Dunkerque appareilla de Brest en compagnie des croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm et de la 6ème DCT. Retrouvant en mer, le croiseur de bataille HMS Hood, la force placée sous le commandement du vice-amiral Gensoul était à la recherche des croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau qui venaient de couler le 23 novembre 1939, le croiseur auxiliaire HMS Rawalpindi dans le «Iceland Gap» (le passage entre l'Islande et les îles Britanniques appelé également GIUK pour Groenland Iceland et United Kingdom). Au large de l'Islande, les conditions de navigation devinrent si difficile que le Dunkerque du réduire sa vitesse à 10 noeuds. Les navires ennemis ayant fait demi-tour, les navires français regagnèrent Brest où ils arrivèrent le 3 décembre 1939 moins le Montcalm qui fila vers Cherbourg pour un carénage dans la forme du Homet. Le carénage l'immobilise du 25 décembre 1939 au 22 janvier 1940 avec une visite du président du Conseil, Edouard Daladier le 3 janvier 1940. Il retrouve son port d'attache à la fin du mois de mars 1940. Le 2 avril 1940, La Gloire et le Montcalm appareillent de Brest avec les croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg, les contre-torpilleurs Mogador Le Terrible L'Indomptable Le Malin et Le Triomphant pour gagner la Méditerranée et ainsi dissuader l'Italie de sortir de sa neutralité. L'invasion allemande en Norvège (opération Weserübung) entraine le retour de la Force de Raid à Brest le 12 avril prête à toute éventualité mais au final seule la 8ème DCT et le croiseur Montcalm seront engagés en Norvège. Le 19 avril 1940, le croiseur léger Emile Bertin engagé dans une mission d'escorte de la force terrestre alliée à Namsos est endommagé par une bombe lancée par un Junkers Ju-88 et il est décidé de le renvoyer en France pour réparations. Le Montcalm est alors désigné pour le remplacer. Il est démagnétisé à Brest le 21 avril dans un bassin du Laninon avant d'appareiller le lendemain, 22 avril, escorté par les contre-torpilleurs Vautour et Albatros. Il arrive à Greenock le 23 avril où l'amiral Derrien transfère sa marque. Il appareille le lendemain et mouille à Scapa Flow le 25 avril où il débarque ses hydravions (récupérés par le pétrolier Lot) pour faire de la place pour transporter du personnel. Le 29 avril, une force, chargée d'évacuer les troupes alliées de Namsos quitte Scapa Flow, cette force se compose du Montcalm avec les croiseurs britanniques York et Devonshire plus trois destroyers, retrouvant à la mer la 1ère division de croiseurs auxiliaires (El Djezaïr, El Kantara et El Mansour) escortés par le Bison et quatre destroyers britanniques. La force est attaquée une première fois par les avions allemands le 1er mai, le Montcalm le York et le Bison sont manqués de peu. Le brouillard gêne l'entrée dans le fjord de Namsos qui n'à lieu que le 2 mai au soir. L'évacuation est achevée le 3 mai 1940 à 1h du matin, quinze heures avant l'entrée des allemands. La force navale est attaquée par les allemands et le Montcalm attaqué par des bombardiers en piqué est sauvé quand les avions allemands se détournent vers le Bison qui touché par un bombe est coupé en deux, l'avant coulant immédiatement et l'arrière deux heures plus tard à 12h07. Le croiseur léger est de retour à Scapa Flow le 5 mai 1940. Il quitte Scapa Flow le 9 mai 1940 et après une escale à Greenock du 10 au 14 mai, le Montcalm arrive à Brest le 15 mai, rembarque ses hydravions et repart dès le 16, escorté par les torpilleurs Brestois et Boulonnais de la 5ème DT et retrouve la Force de Raid en Méditerranée, arrivant à Alger le 19 mai 1940. Un mois plus tard, le 10 juin 1940, alors que la France était aux abois, l'Italie lui déclara la guerre et la Force de Raid avait à ce moment précis regroupé toutes ses forces à Mers El Kebir : -cuirassés Provence Bretagne -croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg -croiseurs légers Marseillaise Jean de Vienne La Galissonnière (3ème DC) Georges Leygues Montcalm Gloire (4ème DC) -contre-torpilleurs Lynx et Tigre (4ème DCT) Mogador et Volta (6ème DCT) L'Indomptable et Le Malin (8ème DCT) Le Fantasque L'Audacieux et Le Terrible (10ème DCT). A noter que l'organisation tactique voyait ces navires organisés entre quatre groupes : Le Groupe Dunkerque composé de la 1ère Division de Ligne (1ère DL croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg) et de la 6ème DCT; Le Groupe Provence composé de la 2ème DL (cuirassés Provence et Bretagne) et de la 4ème DCT; Le Groupe Marseillaise composé de la 3ème Division de croiseurs et de la 8ème DCT et enfin du Groupe Georges Leygues composé de la 4ème DC et de la 10ème DCT. Les Alliés reçurent alors des informations inquiétants annonçant que la Kriegsmarine pourrait tenter d'envoyer ses cuirassés en Méditerranée après avoir forcé le détroit de Gibraltar et renforcer la Regia Marina (entre parenthèse, cela aurait pu être crédible si Hitler avait suivi la stratégie Méditerranéenne pronée par l'amiral Raeder). La totalité de la Force de Raid soit 19 navires appareilla de Mers El Kebir le 12 juin 1940 et se rassembla à l'aube du 13 juin au sud de Carthagène avant de filer cap à l'ouest à 18 noeuds pour intercepter les navires allemands. A 5.40, un appareil de reconnaissance repéra des navires au sud-ouest de la force française et la Force de Raid accéléra à 24 noeuds, pensant intercepter les navires italiens chargés de couvrir l'arrivée des navires allemands mais une reconnaissance plus attentive doucha les espoirs français : l'avion français avait en fait repéré la Force de Raid qui n'avait fait que traquer sa propre ombre, restant dans les annales sous le nom de «bataille de l'armoire à glace». Restant à Oran du 13 au 23 juin, la 4ème DC appareille le 23 juin en compagnie de la 10ème DCT (Le Fantasque L'Audacieux, le Terrible restant immobilisé à Mers-el-Kébir) pour couvrir le repli des navires français en Afrique du Nord alors que l'Armistice est sur le point d'entrer en vigueur. Le lendemain, le dispositif français est renforcé par la 3ème DC et la 8ème DCT face à la menace d'une intervention italienne mais il n'y eu aucun contact. Les six croiseurs de 7600 tonnes et les quatre contre-torpilleurs mouillent à Alger le 24 juin à partir de 11h et demi. L'armistice les immobilise dans ce port jusqu'à l'affaire de Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940. Le 3 juillet 1940 lors de l'affaire de Mers-el-Kébir, les six croiseurs des 3ème et 4ème DC quittent Alger à 16h et arrivent à Toulon le 4 juillet à 14h50. Des marques de nationalité sont apposées sur les tourelle II et III. L'activité est naturellement réduite avec des sorties notament en direction des Salins d'Hyères. Le 4 septembre 1940, le contre-amiral Bourragué commandant de la 4ème DC prend le commandement de la Force Y formée par la 4ème DC (Georges Leygues Montcalm et Gloire), la 10ème DCT (Le Fantasque Le Malin et L'Audacieux), cette force étant formée après le ralliement d'une partie de l'Empire à la France Libre. La Force Y appareille de Toulon le 9 septembre 1940 vers 17h, franchissant le détroit de Gibraltar le 11 avant de rallier Casablanca où une escale de ravitaillement est prévue du 11 au 12 septembre alors que les britanniques recherchent la force Y. Les croiseurs et les contre-torpilleurs suivent la côte au plus près mais seuls les croiseurs arrivent à Dakar le 14 septembre, les contre-torpilleurs manquant d'autonomie à grande vitesse étant renvoyés à Casablanca. Les trois croiseurs repartent le 18 septembre 1940 pour transporter à Libreville six sections d'infanterie pour reprendre Pointe Noire aux gaullistes. Les contre-torpilleurs de la Force Y n'arriveront à Dakar que le 19 et resteront dans le port sénégalais. La 4ème Division de Croiseurs, cap sur Pointe Noire est interceptée le 19 à 9h par les croiseurs lourds Cumberland et Australia. L'interception du pétrolier Tarn escorté par le croiseur léger Primauguet qui devait servir de ravitailleur à la Force Y au Gabon prive les croiseurs de leur ravitaillement à leur arrivée à Libreville. Cela oblige à annuler toute l'opération et la 4ème DC fait demi-tour le 19 au large de Conakry pour rentrer à Dakar où le Georges Leygues et le Montcalm arrivent le 20 septembre. En septembre 1940, le général de Gaule, chef des forces françaises libres réussit à convaincre Churchill d'attaquer le port de Dakar sous le contrôle de Vichy et d'y installer les «Free French». Pour cela, les britanniques mirent sur pied la force M qui appareilla de Gibraltar le 13 septembre 1940. Cette force M se composait du porte-avions Ark Royal, des cuirassés Barham et Resolution, des croiseurs lourds Australia, Devonshire et Cumberland, des croiseurs légers Dragon et Delhi, de 10 destroyers, de 6 escorteurs dont les navires FNFL Commandant Dominé, Commandant Duboc et Savorgnan de Brazza, quatre cargos français et un cargo britannique et enfin six paquebots dont le Westermland sur lequel se trouvait le général De Gaule, le Pennland (pavillon néerlandais) et le Sobieski (pavillon polonais). Face à ce déploiement de force, les forces françaises fidèles à Vichy déployaient le cuirassé Richelieu; les croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm; les contre-torpilleurs Le Fantasque, Le Malin, Le Hardi et Le Malin; les sous marins Ajax, Bévéziers et Persée; des escorteurs et des navires auxiliaires. L'apparition de la force M surprend les navires français immobilisés avec les chaudières éteintes et les tentes en place donc incapables de manoeuvrer immédiatement pour faire face. Les croiseurs reçoivent l'ordre d'appareiller à 10h07 sachant qu'il faut au moins trois heures pour que les chaudières soient sous pression. A 10h50, les croiseurs gagnent à très faible vitesse la baie de Hann où ils retrouvent les contre-torpilleurs L'Audacieux et Le Malin, Le Fantasque étant immobilisé pour des problèmes de machines. Les croiseurs vont ainsi faire des ronds dans l'eau pendant trois jours, protégée par les batteries côtières, les filets et le Richelieu. En fin d'après midi, les deux croiseurs légers et le Malin effectue une reconnaissance en baie de Rufisque où l'Audacieux avait déjà été désemparé par l'Australia. La brume évite un combat fratricide avec les avisos FNFL Savorgnan de Brazza Commandant Duboc et Commandant Dominé. Le lendemain 24 septembre, les britanniques commencent à bombarder le port, les croiseurs ripostant, le Georges Leygues mettant deux obus de 152mm sur le Barham mais le cuirassé britannique à la peau dure et sa cuirasse encaisse sans broncher. Le Montcalm descend un appareil britannique, bien manoeuvré par le capitaine de corvette L'Herminier qui deviendra ultérieurement célèbre pour s'être échappé de Toulon le 27 novembre 1942 à bord du Casabianca. Le bombardement reprend le lendemain matin, 25 septembre 1940, les deux croiseurs légers repliquant aux tirs des croiseurs lourds. Ils sont à plusieurs reprises encadrés par les obus de 15 pouces du Resolution. Ce dernier est touché par deux torpilles du sous marin Béveziers puis le Barham est avarié par des batteries côtières. Estimant que le jeu n'en vallait pas la chandelle, les britanniques cessent le feu et se retirent. Au final, les deux croiseurs ont tiré un total de 1089 obus de 152mm (623 pour le Georges Leygues et 466 pour le Montcalm), de 471 obus de 90mm (161 pour le Montcalm et 310 pour le Georges Leygues) et pour le Montcalm 1000 cartouches de 13.2mm. Le 28 octobre 1940, la Force Y redevient la 4ème escadre. Les sorties à la mer sont limitées par le manque de mazout, le pétrolier Rhône censé remonter les stocks de carburant de la capitale de l'AOF ayant été coulé par le sous marin allemand U-37 le 19 septembre 1940 en même que son escorteur, le sous marin Sfax. Le carburant va donc venir d'Indochine où les réserves étaient assez importantes. Le pétrolier Lot fait un premier voyage au primtemps 1941 suivi par le Nivôse qui effectua une véritable odysée, appareillant de Saïgon le 1er juin 1942 pour Dakar via le cap Horn. Tir du croiseur au large de Dakar en 1941Le 22 avril 1941, le Montcalm appareille de Dakar pour subir un carénage à Casablanca et remplacer une partie de son personnel. Escorté par le Fantasque jusqu'au 24 avril, ce dernier est relevé par les torpilleurs d'escadre Fougueux et Frondeur venus du Maroc. Le carénage à lieu du 26 avril au 29 juillet, le croiseur étant à nouveau disponible le 27 et de retour à Dakar le 1er août 1941. Il passe de nouveau au bassin du 2 au 18 août avant de devenir navire amiral de la 4ème Escadre après le départ du Georges Leygues pour carénage à Casablanca, il le restera jusqu'au 21 février quand le Georges Leygues reprendra son rôle de bâtiment amiral. Le Montcalm subit un petit carénage du 14 au 23 mars 1942 puis du 5 au 13 octobre 1942. Un petit carénage était prévu à Cadablanca du 1er novembre 1942 au 1er février 1943 mais il est heureusement repoussé du 15 novembre 1942 au 15 mars 1943 car sans ça, le Montcalm aurait probablement connu le sort du Primauguet. L'AOF se rallie aux alliés le 23 novembre 1942. Les trois croiseurs de la 4ème DC sont en bon état, disposent d'équipages entrainés. Mis à part la DCA qui doit être modernisé, ces navires sont tout à fait capable mais dans la zone, il y à fort peu d'avions italiens et d'avions allemands. Ils peuvent donc renforcer le dispositif allié contre les forceurs de blocus (Sperrbrechers) avec des navires patrouillant sur la ligne Freetown-Saint Paul-Pernambouc. L'utilisation des Loire 130 aurait été utile mais ces hydravions usés tombèrent si souvent en panne que l'on préféra les laisser à terre. Pour les croiseurs, le rythme des patrouilles va être de dix jours de mer et de cinq jours au port, patrouilles menées à 20 noeuds, compromis entre la menace des sous marins et la consommation de mazout. 29 croisières vont être faites par les croiseurs légers et 24 par les croiseurs lourds Duquesne Tourville et Suffren arrivés à Dakar fin août 1943 après trois ans d'immobilisation à Alexandrie. Le 21 janvier 1943, un accord est signé pour la modernisation des trois croiseurs légers aux Etats Unis. Le Montcalm, à nouveau croiseur amiral est le premier à gagner les Etats Unis. Après débarquement du matériel inutile, le Montcalm accompagné par le Richelieu appareillent le 30 janvier 1943 escortés oar qyatre destroyers. Le 9 février, le destroyer Somers accompagné par le croiseurs abandonne le convoi pour mouiller dans la rivière Delaware le 10 au soir avant d'entrer à l'Arsenal de Philadelphie le 13 février, les munitions ayant été débarquées la veille. Les travaux qui se déroulent du 15 février au 5 août voient le débarquement des installations d'aviation et du mat arrière, le maintien des 90mm (l'installation de 127mm de révélant au final impossible), l'installation d'une DCA et d'une détection moderne.......... . Le Montcalm à Philadelphie en 1943Cette refonte est marquée par une mutinerie de l'équipage du croiseur pour obtenir le départ du capitaine d'armes, le premier maitre Joseph Le Sang qui fait régner depuis 1941 une discipline ferme et sans pitié à comparer à la discipline beaucoup plus libérale sur les bâtiments américains. Après quelques discussions, le commandant accepte de débarquer le premier maitre Le Sang le 4 juillet 1943 qui est remplacé par le premier maitre Le Menn ce qui n'empêche pas le commandant d'imposer 45 jours d'arrêt de rigueur à l'équipage. Après un essais au point fixe le 19 juillet, le Montcalm commence ses essais à la mer le 23 juillet et les achèvent le 26, rembarquant alors ses munitions et quitte définitivement la Pennsylvanie le 30 juillet, se permettant le luxe d'une pointe à 35 noeuds ! Ralliant Norfolk, il effectue six jours d'exercices avec des navires américains dont le cuirassé New Jersey avant de quitter Norfolk le 9 août 1943 pour Dakar où il arrive le 16 août après un ravitaillement aux Bermudes le 10. Le 31 août, le Montcalm appareille de Dakar pour intercepter le cargo espagnol Monte Alberta qui est arraisonné le 4 septembre au matin. Ramené à Gibraltar, on trouve à bord des plans de radars destinés aux japonais. Le croiseur est de retour à Dakar dès le 5 septembre. Le 13 septembre, la 10ème DCT quitte le giron de la 4ème Escadre qui se compose désormais uniquement de la 4ème DC qui est à son tour dissoute. Le 17 septembre 1943, le Montcalm appareille de Dakar pour Oran où il arrive le 21 avant de rallier Alger le lendemain, 22 septembre 1943. Il va ainsi participer à la libération de la Corse, embarquant trois tabors du 2ème groupement de tabors marocains soit 1250 hommes. Le croiseur accompagné par le contre-torpilleur La Fantasque quittent Alger le 22 septembre, transportant 1500 hommes plus 200 tonnes de matériel, cap sur la Corse qui s'est soulevée le 9 septembre 1943 à l'annonce de l'armistice italien. Ils arrivent le soir même, connaissant quelques soucis, le Fantasque échoué n'étant dégagé que le 25. La puissante DCA des deux navires ainsi que l'intervention des Spitfire du GC II/7 les sauvent d'une destruction par la Luftwafe. Le croiseur de retour à Alger le 24 septembre en repart le 26 septembre vers 7h avec un destroyer britannique, transportant 750 goumiers avec 100 tonnes de matériel, 12 canons et dix véhicules, arrivant dans la nuit à Ajaccio, déchargeant en quelques heures avant de rentrer à Alger le 27 en début de soirée. Le croiseur léger quitte Alger le 10 octobre pour rallier Mers El-Kébir où il va passer trois semaines en réserve, profitant pour entrainer son équipage. Le 26 octobre, il appareille de Mers El-Kébir pour gagner Dakar le 30 octobre et participer ainsi aux patrouilles contre les forceurs de blocus, patrouilles qui voient l'engagement des croiseurs légers américains de classe Omaha Omaha Milwaukee Cincinatti Marblehead et Memphis plus de cinq destroyers formant la TF41 du Contre-Amiral Reid qui rayonne depuis Recif; des croiseurs légers Georges Leygues Montcalm Gloire et des croiseurs lourds Suffren Duquesne et Tourville côté français depuis Dakar et depuis Freetown, les croiseurs italiens Luigi di Savoia, Duca Degli Abruzzi , Emanuele Filiberto Duca da Aosta, les croiseurs français et italiens opérant souvent ensemble. Le Montcalm appareille pour sa première patrouille le 8 novembre mais doit rentrer le 14 pour des problèmes techniques. Naviguant avec une seule hélice jusqu'en décembre, il effectue une autre patrouille du 23 au 29 novembre avant de recevoir une nouvelle hélice pour son arbre tribord avant d'effectuer sa troisième patrouille du 5 au 9 décembre puis sa quatrième du 15 au 22 décembre. Après des travaux d'entretien,le Montcalm appareille de Dakar le 10 janvier 1944, arraisonne deux cargos le 18 janvier, croisant dans la matinée du 20 le croiseur italien Duca d'Aosta avant une escale à Freetown du 20 au 24 janvier. Il effectue ensuite une sixième patrouille jusqu'à son retour à Dakar le 2 février 1944. Sa septième et dernière patrouille à lieu du 10 au 20 février. Quittant Dakar le 2 mars, il arrive à Mers-el-Kébir le 9 mars 1944. Après un carénage et un entrainement intensif, le Georges Leygues et le Montcalm appareille le 14 avril pour participer aux ultimes préparatifs de l'opération Neptune, le volet naval du débarquement de Normandie (Overlord). Le Montcalm arrive à Greenock le 18 avril puis Scapa Flow le 19 avril sans le Georges Leygues légèrement avarié par la mer. Les deux croiseurs français se retrouvent à Greenock du 7 au 14 mai, embarquant divers matériels et équipements : quatre postes radios pour communiquer avec les troupes à terre, deux radars de navigation, un brouiller contre les bombes planantes plus les hommes nécessaires soit cinq officiers de liaison et neuf opérateurs radio. Les deux croiseurs vont ensuite s'entrainer inlassablement au bombardement côtier, le Montcalm effectuant par exemple au large de Belfast du 24 au 26 mai, un exercice de navigation d'approche de la côte ennemie avec les autres navires engagés. Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent de Belfast le 3 juin 1944 en compagnie des cuirassés Texas Arkansas et Nevada, quatre destroyers et deux destroyers d'escorte, tous américains. Les deux croiseurs français vont intégrer la Force C (Contre-Amiral Bryant, USN) qui se compose des cuirassés Texas et Arkansas, des deux croiseurs légers français, du croiseur léger britannique Glasgow, huit destroyers américains et trois destroyers type Hunt de la marine britannique, cette force étant chargée d'appuyer les 1ère et 29ème DI américaines chargées de débarquer sur Omaha Beach. Le débarquement prévu à l'origine le 5 juin est reporté de 24h le 6 juin à l'aube. Le Montcalm est mouillé à 7200m de Port en Bassin. Il ouvre le feu avec son artillerie principale à 5h50 comme prévu au délà de Port en Bessin pendant que les 90mm battent la plage. Ces tirs se poursuivent jusqu'à 6h30 (90mm) et 6h56 (152mm), à partie de 6h05, le croiseur s'occupant de faire taire la batterie de Longue. Le reste de la journée, le croiseur effectue des tirs à la demande, le Montcalm tirant au total le 6 juin 423 obus de 152mm, 98 obus de 90mm et 370 obus de 40mm. Le lendemain, 7 juin, il reprend ses tirs à 7h48 contre des batteries aux environs de Mosles, tirant jusqu'à 8h45. Il reprend son tir du 12h03 à 13h05, change de mouillage puis reprend son tir. Au total le 7 juin, le croiseur tire 309 obus de 152mm et dans la nuit du 7 au 8, 250 obus de 40mm. Il tire encore contre la terre le 8 juin dans la région de Grandcamp-Isigny entre 7h48 et 8h10 puis reste muet faute d'observateur à terre jusqu'à 15h. Il quitte son mouillage diurne dans la nuit et n'à tiré que 78 obus de 152mm plus 160 obus de 40mm dans la nuit. Reprennant son mouillage initial à 8h30, il ouvre le feu à 17h50 puis effectue des tirs réguliers jusqu'à 21h25 quand il change de mouillage pour la nuit. Au total, durant son troisième jour d'activité, le croiseur à tiré 93 obus de 152mm plus dans la nuit 370 obus de 40mm contre des avions allemands. Le 10 juin 1944, le Montcalm gagne un nouveau mouillage et tir à partir de 15h24 à 15000m soit sa portée efficace maximale. Les 12 obus de 152mm tirés à cette occasion sont les derniers du croiseur en Normandie, le front étant hors de portée de ces canons de 152mm. Dans la nuit du 12 au 13 juin, le Montcalm tire encore 30 obus de 40mm contre un avion qui à réussi à lancé une bombe sur l'arrière du bâtiment. Les deux croiseurs légers quittent la côte normande le 15 juin vers 20h et arrivent à Milford Haven le 16 pour se ravitailler auprès du croiseur lourd Duquesne, non engagé faute d'une DCA valable. Du 6 au 16 juin, le Montcalm à tiré 843 coups de 152mm, 116 coups de 90mm et 1230 obus de 40mm. Partis de Milford Haven le 11 juillet, les deux croiseurs sont de retour à Alger le 15 juillet 1944. Le même jour, la 4ème DC est reconstituée avec les trois croiseurs légers survivants. Le 20 juillet, le général De Gaulle passe une inspection à bord du cuirassé Lorraine et des croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm. Le lendemain, 21 juillet, le croiseur italien Giuseppe Garibaldi s'amarre de l'autre côté du quai. Les insultes et les projectiles divers sont échangés entre les deux navires et le bâtiment italien va finalement mouiller sur coffre. Le lendemain, 22 juillet, le Montcalm devient navire amiral de la 4ème DC. Le 26 juillet, le Georges Leygues et le Montcalm appareillent pour Tarente où ils arrivent le 28 juillet. Le 9 août 1944, l'objectif du deuxième débarquement en France est dévoilé : la Provence, débarquement dans lequel la marine française engage une bonne partie de ces moyens dans ce débarquement avec le cuirassé Lorraine _dernier survivant de sa classe_ , les croiseurs de la 4ème DC, les croiseurs Emile Bertin Jeanne d'Arc et Duguay Trouin _formant la 3ème DC_ (contre-amiral Auboyneau), les croiseurs légers (ex-contre-torpilleurs) Le Terrible Le Fantasque et Le Malin, cinq torpilleurs, cinq destroyers d'escorte, six avisos, deux croiseurs auxiliaires et trois pétroliers. Le Montcalm et le Georges Leygues appareillent de Tarente le 11 août à 14h, faisant route en compagnie des cuirassés Texas et Nevada, le croiseur léger Philadelphia et la 10ème DCT qui rallie au large de Bizerte le 13 en compagnie de sept destroyers, le tout formant le groupe de soutien de la Force d'assaut Delta, la TF85 du contre-amiral Rodgers chargé de la mise à terre de la 45ème DI dans la baie de Bougnon, la Nartelle. Il participe d'abord au bombardement préliminaire de 6h42 à 8h avant d'assurer le tir à la demande des troupes au sol, tirant un total de 246 obus de 152mm. Il ne tire pas le 16 août 1944 avant d'appareiller dans la soirée pour la Corse en compagnie du Texas, du Philadelphia et de la 10ème DCL. Le Montcalm se ravitaille le lendemain à Propriano avant de retourner le 18 août. Dans le dispositif adopté en vue de la prise de Toulon, les trois croiseurs de la 4ème DC et le cuirassé Lorraine sont positionnés dans le sud de la grande rade pour intervenir avec le contrôle du tir par avion. Le 20 août, le Montcalm et le Georges Leygues sont affectés à la Force chargée de couvrir la prise de Toulon et surtout, d'éliminer la batterie de 340mm du cap Cépet. La batterie côtière est la première à ouvrir le feu, les croiseurs s'écartant avec de riposter tout en étant encadrée à plusieurs reprises. Du 21 au 25 août 1944, les trois croiseurs légers soutiennent les troupes qui progressent à terre, les navires évoluant dans la zone des Salins d'Hyères. Les soutes vides (il à tiré jusqu'au 26 1344 obus de 152mm et 575 de 90mm rien que ke 26), il gagne la Corse pour se ravitailler avant de rallier la région de Monaco. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 23:04 | |
| Le Montcalm après modernisationLe 1er septembre 1944 après la prise de Toulon (23 août) et de Marseille (29 août), les forces navales chargées d'appuyer les troupes au contact des allemands et de bloquer le Golfe de Gênes sont regroupées au sein de la Task Force 86 de l'amiral américain Davidson.Le Montcalm opère au large de Nice jusqu'au 12 septembre 1944 avant de participer au retour de la marine française à Toulon qui à lieu lendemain 13 septembre mais seul le Georges Leygues et l'Emile Bertin entrèrent dans la base en raison de la présence de nombreuses épaves et de nombreuses mines, le Montcalm resta donc au mouillage sur la rade des Vignettes en compagnie de La Gloire. Le Montcalm quitte Toulon le 19 septembre 1944 et retrouve le golfe de Saint Tropez en alerte le 20 avant de revenir à Toulon le 23 septembre en part le 25 pour rallier Alger le 26 septembre. Il quitte Alger le 8 octobre avec 600 hommes et des véhicules qu'il débarqua à Toulon avant de rester dans le port varois du 9 au 19 octobre avant de prendre l'alerte du 19 au 21 octobre 1944 puis du 1er au 3 novembre 1944. Le 4 novembre 1944, la Task Force 86 est dissoute et remplacée par la Flank Force placée sous le commandement de l'amiral Jaujard qui pose sa marque sur le Montcalm. La mission reste la couverture des convois alliés destinés à Toulon et à Marseille et l'appui des forces terrestres qui accrochent encore les Allemands et les italiens de la RSI à l'est de Nice. Le Georges Leygues et le Montcalm sont placés sous le commandement de cette force à partir du 5 novembre 1944 et jusqu'en avril 1945, le 21 pour le Georges Leygues et jusqu'au 29 pour le Montcalm. Le 1er avril 1945, le contre-amiral Jaujard quitte le Montcalm et pose sa marque sur La Gloire. Le 23 avril 1945, le croiseur fait un dernier tir sur le port de Saint Remo entre 16h04 et 16h55, tirant 119 obus sur le port et 103 obus sur l'hôtel Excelsior. Il signale que son artillerie est désormais inutilisable après avoir tiré 3659 coups de 152mm dont 675 depuis le 5 novembre 1944. Les allemands évacuent la côte les 24 et 25 avril 1945, l'Allemagne capitule le 8 mai et la Flank Force est dissoute le 13 mai 1945. Le Montcalm quitte Toulon le 29 avril pour une dernière mission de transport qui va le conduire à Bizerte (30 avril au 3 mai) et à Beyrouth (6 au 9 mai). Après avoir débarqué des passagers puis rembarquer d'autres, il passe à Bizerte les 12 et 13 mai avant de rentrer à Toulon le 14 mai 1945. La France prépare alors à participer à la guerre contre le Japon. La marine prévoyait d'envoyer le cuirassé Richelieu, les trois croiseurs de 7600 tonnes, l'Emile Bertin, les quatre croiseurs légers (ex-contre torpilleurs) Le Fantasque, douze escorteurs (six frégates type River et six DE britanniques), une quinzaine de bâtiments légers et un train d'escadre avec deux croiseurs de 10000 tonnes, un navire atelier, trois transports auxiliaires, trois Liberty Ships et trois pétroliers. Une brigade de fusiliers marins, un commando parachutiste et quatre flottilles d'aéronautique navale étaient aussi prévues. La capitulation japonaise ne permet pas à la France de participer réellement à la guerre dans le Pacifique. Le Montcalm entre en carénage aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à la Seyne sur Mer le 23 mai 1945. Le croiseur est mis deux fois au bassin du 11 au 19 août au Missiessy puis du 28 septembre au 25 octobre. Outre l'artillerie, les travaux voient le retubage des chaudières et des condenseurs, la visite des turbines, la construction d'un rouf de passerelle et du mât quadripode, l'installation de nouveaux radars, la modification de la passerelle avec la suppression de l'abri de navigation et le remplacement de la passerelle amiral par une passerelle de timonerie, l'installation d'un Central Information, d'une couronne de veille basse, l'aménagement d'une salle de distraction de l'équipage, la mise en place d'une ceinture de neutralisation magnétique sur le pont en abord. Le carénage achevé, le Montcalm appareille pour ses essais à la mer (sans artillerie principale) du 16 au 19 janvier. Navire amiral de la 4ème DC depuis le 1er août 1945, il sert d'abord de transport, rapatriant 400 tirailleurs sénégalais à Dakar où il est présent du 7 au 12 février 1946. Il traverse ensuite l'Atlantique pour gagner Fort de France et rapatrier en métropole l'or amené dans les Antilles par l'Emile Bertin en 1940. Après une escale à La Guadeloupe du 26 au 28 février, il rallie Cherbourg le 11 mars où l'or est débarqué. Il en repart le 18 pour gagner l'Afrique du Nord avant de rentrer à Toulon le 27 mars 1946. Après un dernier aller-retour en Afrique du Nord (2-4 avril 1946), il reste à Toulon pour la mise en place des nouveaux canons de 152mm avec des tirs d'essais le 4 mai. Il rapatrie ensuite 300 tirailleurs malgaches et 200 réunionais démobilisés du 6 mai au 5 juillet 1946 avant de rapatrier les autorités françaises du Levant du 20 août au 4 septembre 1946 avant de subir un petit carénage du 1er octobre au 1er décembre 1946. Il participe les 5 et 6 décembre aux recherches du sous marins U-2326 disparu en mer après une plongée le 5 et qui ne donnera plus de nouvelles. Intégré à la Force Navale d'Intervention (FNI), le Montcalm appareille de Toulon le 12 janvier 1947, escortant le paquebot Ile de France qui transportait des troupes en Indochine mais le laisse en Méditerranée avant de revenir à Toulon le 17 janvier. Après un transport d'or entre la Métropole et l'Afrique du Nord, le croiseur appareille de Toulon pour gagner les Etats Unis, transportant les équipages destinés à armer les LST 177 (futur Laïta), les LST 223 (futur Rance) et LST 508 (futur Orne) et quatre frégates pour la météo (futures Laplace, Mermoz Le Brix et Le Verrier). Il arrive à Norfolk le 9 avril après une traversée de douze jours. Il est de retour à Toulon à la fin du mois de mai après un passage aux Antilles. Il subit un carénage du 7 au 21 juillet 1947 mais il est endommagé par un raz marée alors qu'il est amarré à couple du Georges Leygues. Il est réparé entre le 26 septembre et le 23 octobre avant des sorties pour remise en condition et entrainement. Ravitaillement à la mer du Montcalm par le cuirassé RichelieuLe premier trimestre 1948 est assez calme pour le Montcalm qui effectue quelques sorties le long des côtes de Provence et des exercices dans les eaux tunisiennes. Présent à Casablanca avec la FNI le 25 mai 1948, le croiseur gagne Brest avec les autres navires où il arrive le 29 mai après que le transit eut été l'occasion de réaliser l'exercice «Cachalot». Il est présent le lendemain pour la cérémonie de remise de la Croix de Guerre et de la Légion d'Honneur à la ville de Brest et participe à la revue navale du 3 juin 1948 passée par Vincent Auriol, président de la République. Après de nouveaux exercices en mer d'Iroise, le Montcalm rentrer à Toulon à la fin du mois de juin. Après des travaux de juillet à octobre 1948, le Montcalm et La Gloire appareillent pour des exercices au large des côtes provencales du 4 au 8 octobre avec Le Fantasque et Le Triomphant et après de nouveaux exercices au large des côtes nord-africaines, il est placé à effectifs réduits le 25 octobre 1948. En novembre, les trois croiseurs de 7600 tonnes effectuent des liaisons avec l'Afrique du Nord à cause des grèves. Le Montcalm reste en disponibilité armée jusqu'au 1er avril 1949. Le 19 avril 1949, l'Escadre est créée et du 19 avril 1949 au 15 janvier 1951, le Montcalm est navire amiral de l'Escadre. Le 8 juin, les trois croiseurs de 7600 tonnes accompagnés par les porte-avions Arromanches et Dixmude effectuent un exercice aéronaval devant Bizerte puis un exercice de débarquement dans la presqu'île du Cap Bon. L'Escadre enchaine par un autre exercice du 9 au 12 juin sur le transit en direction d'Arzew avec pour thème un convoi attaqué alors qu'il longe la côte nord-africaine et si le Georges Leygues et le Gloire font partie de l'escorte, le Montcalm fait partie de la force chargée de couler le convoi. L'escadre fait escale à Casablanca du 14 au 21 juin puis remonte sur Brest, le transit est encore l'occasion d'un exercice de défense de convoi. Il participe ensuite à l'exercice «Verity» du 30 juin au 8 juillet 1949 avec la Grande Bretagne, les Pays Bas et la Belgique. Il est de retour à Toulon le 29 juillet. L'année 1949 se termine après une nouvelle sortie de groupe, le 18 octobre, pour le Georges Leygues le Montcalm, l'Arromanches, Le Fantasque et des escorteurs puis une sortie du 12 au 20 décembre avec l'exercice «Tetragas». Il passe ensuite au bassin du 23 décembre 1949 au 30 janvier 1950 au Missiessy 1. Après une sortie d'essais le 30 janvier 1950, il effectue des exercices qui le mènent avec l'Escadre à Malte, Ajaccio et à Golfe Juan. Le 12 mars 1950, il appareille en compagnie du Georges Leygues pour l'exercice «Symphonie» qui dure du 8 au 25 mars avec des unités britanniques. Le Montcalm quitte Toulon le 23 mai 1950 pour une croisière en Méditerranée orientale, étant présent à Bizerte du 25 au 29 mai quand le Jean Bart rejoint l'Escadre. Le croiseur fait ensuite escale à Beyrouth, Izmir, Salonique, Athènes qu'il quitte le 19 juin pour Bizerte où il est présent les 20 et 21 juin avant de gagner Casablanca le 23 mai. Trois jours plus tard, l'Escadre quitte Casablanca pour un exercice Activity avec les marines britanniques et néerlandaises jusqu'à une escale à Brest du 30 juin au 10 juillet puis après de nouveaux exercices, une escale à Casablanca du 13 au 17 juillet. Il est de retour à Toulon le 22 juillet 1950. Du 16 au 24 novembre, une croisière du groupe des croiseurs et de l'Escadre donne l'occasion au Georges Leygues et au Montcalm de mouiller à Golfe Juan, aux Vignettes et au Georges Leygues de ravitailler l'Alsacien. Il effectue une nouvelle sortie du 5 au 15 décembre 1950 avec passage à Port Pothuau, à Ajaccio, à Propriano et exercice de ravitaillement du Georges Leygues au profit du Marocain. Mis à effectifs réduits le 25 novembre 1950, il perd son statut de navire amiral du 15 janvier 1951 puis appareille de Toulon le 26 février 1951 et arrive à Sidi Abdallah le lendemain pour subir un grand carénage. Il sort pour essais à la mer entre le 27 mai et le 3 juin 1952. Quittant Bizerte le 6 juin, il est de retour à Toulon le 7 juin 1952. Entre le 18 septembre et le 17 octobre 1952, il sort quatre fois pour entraînement, dont une sortie baptisée «Gapeau» du 27 au 29 septembre 1952. Le 1er octobre 1952, le croiseur léger Montcalm redevient navire amiral à la place du croiseur léger La Gloire. Du 7 au 17 octobre 1952, le Montcalm et le Georges Leygues font une nouvelle sortie pour des exercices avec le GASM et le porte-avions La Fayette, coupés par les habituels mouillages à Port Pothuau, Golfe Juan, Toulon et encore Port Pothuau. Le 3 novembre 1952, La Gloire et le Montcalm appareillent de Toulon une croisière en Afrique du Nord avant de revenir au port le 17 novembre 1952. Quinze jours plus tard, La Gloire et le Montcalm quittent Toulon pour des exercices sur les côtes de Provence et de Corse avec le Kléber, le Gustave Zédé, six escorteurs et quatre sous marins avant de participer à l'exercice «Long Step» jusqu'au 12 décembre avec le porte-avions La Fayette et le Marceau. Il subit ensuite un petit carénage à Toulon du 30 décembre 1952 au 15 janvier 1953. Le 11 février 1953, l'Escadre appareille de Toulon pour une série d'exercices au large des côtes nord-africaines avant une escale à Mers El-Kébir du 14 au 16 février puis l'exercice franco-américain «Lander One» du 16 au 18 février dans la région d'Arzew avec la 6ème flotte. La Gloire et le Montcalm ressortent du 3 au 5 mars pour des écoles à feu avec le GASM. Il participe ensuite du 14 mars au 1er avril avec La Gloire aux exercices «Rendez vous» et «New Moon» avec des forces américaines, britanniques, grecques,italiennes et turques. Les deux croiseurs décidément fort actifs participent ensuite à la croisière de printemps qui commence le 27 avril, ralliant le GASM sorti d'Oran, sont à Alger du 1er au 5 mai, à Brest du 12 au 20, touchent Portsmouth et Cherbourg, reviennent à Brest le 27 avec le Kléber. Le Montcalm fait ensuite escale à Bordeaux du 29 mai au 2 juin puis à La Rochelle du 3 au 5 juin 1953. Le croiseur Montcalm détaché de l'Escadre, rallie Cherbourg puis la Grande Bretagne pour la revue navale de Spithead le 15 juin 1953 pour célébrer le couronement de la reine Elisabeth II. 205 navires britanniques et 16 navires étrangers sont passés en revue par la jeune reine (27 ans) embarquée sur la frégate HMS Surprise. Après une escale à Cherbourg, le Montcalm est de retour à Toulon le 21 juin 1953. Le croiseur léger repart de Toulon le 14 août chargé de 140 tonnes de vivres et de 2t de médicaments pour aider les populations des îles ioniennes qui viennent de subir un séisme. Le croiseur français fait partie d'une flotte internationale avec le porte-avions Franklin Roosevelt, le croiseur lourd Salem, les destroyers Gyatt et Massey plus le transport de matériel Rolette (US Navy), le croiseur néo-zélandais Black Prince, le destroyer britannique Daring, le destroyer italien Artigliere, le dragueur italien M5310 et le destroyer grec Leon. Le Montcalm est de retour à Toulon le 22 août 1953. Il termine l'année par quelques sorties sur les côtes de Provence avant de subir un petit carénage du 1er décembre 1953 au 15 février 1954. Le 17 février 1954, il appareille de Toulon deux jours après La Gloire pour participer à l'exercice «Sans Atout III» du 22 au 26 février avec le porte-avions Bois Belleau et des élements du GASM, le Montcalm faisant escale à Malte avant de rallier Bizerte avec La Gloire. Les deux croiseurs sont ensuite à Alger jusqu'au 1er mars puis rentrent à Toulon le 5 mars via Oran pour le Montcalm. Le 23 mars, le Montcalm appareille de Toulon et mouille à Golfe Juan, rejoint deux jours plus tard par La Gloire. Les deux croiseurs sont engagés dans l'exercice «Medflex Able» du 26 mars au 3 avril 1954, un exercice interallié. La situation en Indochine s'étant brusquement dégradée avec la chute de Dien-Bien-Phu le 7 mai 1954, l'envoi de renforts navals est décidé notament la 2ème DC composée du Gloire et du Montcalm. Après un passage rapide au bassin du 17 au 21 mai, Le Montcalm et La Gloire appareillent le 28 mai pour arriver à Saïgon le 20 juin 1954. Le Montcalm opère en soutien de troupes terrestres sur la côte d'Annam à Tourane et arrive en baie d'Along le 22 juillet, effectuant des tirs d'appui avec ses 152 et ses 90mm qui cessent le 20 juillet avec l'entrée en vigueur du cessez le feu. Après une brève escale à Saïgon, il en repart le 5 août pour participer aux évacuations des réfugiés du Tonkin en compagnie de son sister-ship La Gloire, des porte-avions Dixmude et Bois Belleau, de l'aviso Francis-Garnier et de trois LST. Après une longue pause à Saïgon (25 août-15 septembre 1954), il reprend la mer pour de nouvelles évacuations jusqu'à son retour à Saïgon le 13 octobre. A partir du 5 août, le Montcalm va réaliser cinq rotations transportant jusqu'à 1000 passagers quand le temps était favorable. Début 1955, le Montcalm est toujours en Indochine. Dans les premiers jours de mars, il participeà un exercice important avec le porte-avions Bois Belleau, des bâtiments restant à la Division Navale d'Extrême Orient et de l'aviation notament des Privateer de l'aéronavale (une version de patrouille maritime du Liberator) et des Bearcat de l'armée de l'air. Le croiseur participe à l'évacuation finale du Tonkin, achevée le 15 février 1955. La Task Force 65 formée à cette occasion se compose des porte-avions La Fayette et Bois Belleau, des avisos Francis Garnier Dumont d'Urville Commandant Duboc et La Gracieuse, du tender Commandant Robert Giraud, du LSD Foudre, des LST Orne Rance Chéliff Golo ainsi que les auxiliaires Charente Lac Tchad Aube Aulne et Vulcan. Le Montcalm quitte Saïgon le 18 mai 1955 pour rentrer en métropole faisant escale à Singapour, à Colombo, à Djibouti, à Massawa, à Suez, à Beyrouth et arrive enfin à Toulon le 6 juillet 1955. Le croiseur après avoir participé à la guerre d'Indochine ne tarde pas à être engagé dans la guerre d'Algérie pour des missions de transport et d'appui de feu à partir de septembre 1955. Il subit ensuite un grand carénage à l'Arsenal de Sidi Abdallah du 1er février 1956 au 15 février 1957 avec le débarquement de tubes lance-torpilles et d'une partie des radars britanniques. Il effectue un premier essai dans le lac de Bizerte le 18 janvier 1957 puis sort toujours pour essais devant Bizerte le 29 janvier ainsi que les 6,8 et 13 février 1957. Il quitte Sidi Abdallah le 17 février 1957 et durant son transit jusqu'à Mers El-Kébir où il arrive le 22 février il participe à la surveillance des côtes (mission Surmar). Il effectue même un ultime tir contre la terre le 2 mars avant de rentrer à Sidi Abdallah. Mis en réserve le 4 mars 1957, Le Montcalm est remorqué de Bizerte à Toulon en juillet 1959 par le remorqueur Bélier. Il remplace alors l'Emile Bertin à l'angle Robert à bâbord du Suffren rebaptisé Océan en 1963 et du Jean Bart. Il sert de ponton pour l'école ASM de 1959 à 1970. La dernière rentrée des couleurs se déroule à bord le 30 septembre 1969. Condamné le 31 décembre 1969 sous le numéro Q457, il est vendu à la démolition le 21 mai 1970 en compagnie du Jean Bart, démantelé entre mai 1970 et février 1972 au Brégaillon en compagnie du cuirassé. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 23:35 | |
| Le Georges LeyguesLe Georges Leygues sortant de Brest en 1937Construction et présentationLe Georges Leygues en construction........Le sixième et dernier croiseur léger de classe La Galissonnière à été à l'origine baptisé Chateaurenault mais alors qu'il n'est pas encore sur cale, le ministre de la Marine Georges Leygues meurt le 6 septembre 1933. En hommage à l'artisan de la renaissance de la Royale, son successeur, Albert Sarrault décide de rebaptiser le nouveau croiseur Georges Leygues le 13 septembre 1933. -Le Georges Leygues est mis sur cale aux Ateliers et Chantiers de Saint Nazaire-Penhoët le 21 septembre 1933 lancé le 24 mars 1936 en présence du ministre de la Marine François Pietri, son épouse étant la marraine du bâtiment. Le Georges Leygues en achèvement à flotIl est armé pour essais le 1er janvier 1937 présenté en recette à la mi-avril et livré par le chantier à la marine nationale le 22 avril 1937. Il quitte son port constructeur le même jour et arrive à Brest le lendemain 23 avril, le transit étant l'occasion des premiers essais à la mer. Les essais officiels en route libre commencent le 27 mai et s'achèvent le 21 juin quand commence la période de démontage et de modifications après essais et se termine le 31 octobre, l'armement définitif étant prononcé le 15 août 1937. La clôture de l'armement du croiseur est prononcée le 1er novembre et le croiseur est admis au service actif le 4 décembre 1937 quinze jours après son affectation à la 4ème DC le 20 novembre. Georges LeyguesLe sixième croiseur de 7600 tonnes rend hommage à Georges Leygues (Villeneuve sur Lot 26 octobre 1857-Saint Clound le 6 septembre 1933), un homme politique d'une famille bourgeoise de tradition républicaine. Député du Lot et Garonne de 1885 à 1933, il ne tarda pas à connaître un destin national. Il est ainsi ministre de l'Instruction Publique et des Beaux Arts (gouvernement de Charles Dupuy) du 30 mai 1894 au 26 janvier 1895; ministre de l'Intérieur du 26 janvier au 28 octobre 1895 (gouvernement Ribot); ministre de l'Instruction publique et des Beaux Arts du 1er novembre 1898 au 7 juin 1902 (gouvernement Waldeck Rousseau); ministre des Colonies du 14 mars au 25 octobre 1906 (gouvernement Sarrien) dans lequel il se préoccupe notament de consolider les bases navales de Bizerte Dakar Djibouti et Saïgon. Il connait alors une «traversée du désert» pendant près de douze ans. En 1914, bien qu'âgé de 58 ans, il se porte volontaire pour servir au sein des chasseurs alpins mais il est rapidement rappelé à la commission des Affaires Etrangères de la Chambre des Députés. Nommé ministre de la Marine par Georges Clemenceau le 16 novembre 1917, il va detenir ce portefeuille jusqu'à sa mort en 1933 à part un bref intermède comme ministre des Affaires Etrangères et président du Conseil du 24 septembre 1920 au 16 janvier 1921. La frégate ASM Georges LeyguesAprès le dernier croiseur de 7600 tonnes, un second navire à rendu hommage à ce très grand ministre. Il s'agit de la première frégate type F70ASM, la D-640 entrée en service le 10 septembre 1979. Depuis mai 1999 et jusqu'en mai 2010, il à servit de conserve au croiseur porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. Il devrait reprendre son rôle avec le BPC utilisé pour la croisière. Carrière opérationnelleA peine constitueée, la 4ème Division de Croiseurs est envoyée en Extrême Orient pour montrer le pavillon et tester le matériel, une véritable croisière d'endurance pour les trois derniers croiseurs de 7600 tonnes. La 4ème DC appareille de Brest le 1er décembre 1937 pour une première étape vers Alger qui sert de traversée de longue durée. Après une escale à Alger du 4 au 9 décembre, les trois croiseurs font escale à Port Saïd (14 au 16 décembre) et Djibouti où ils arrivent le 20 décembre 1937. Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent le 22 suivis par la Gloire le 24 décembre,direction Colombo où ils arrivent le 28 décembre 1937 pour un longue escale jusqu'au 6 janvier 1938, date de leur appareillage pour Singapour où ils font escale du 7 au 10 janvier 1938. La 4ème DC arrive à Saïgon le 12 janvier 1938 retrouvant le croiseur léger Lamotte-Picquet, navire amiral des Forces Navales d'Extrême Orient (FNEO). Le port indochinois connait une concentration inédite de navires de guerre avec l'aviso colonial Savorgnan de Brazza, le pétrolier Loing et les sous marins de 1500 tonnes Fresnel et Acheron. Après des manoeuvres dans les eaux indochinoises jusqu'au 2 février, les trois croiseurs reprennent le cours de leur croisière, faisant escale à Batavia du 5 au 9 février, à Colombo du 14 au 17 février, à l'Ile Maurice du 23 au 25 février, à la Réunion le 27 février, à Diego Suarez du 1er au 5 mars et à Nossi Bê du 5 au 11 mars avec des écoles à feu le premier jour. La division se rend ensuite dans l'archipel aux Comores le 12 mars avant une escale à Monbassa du 14 au 18 mars puis à Djibouti du 23 au 25 mars. La division s'arrête à Suez du 28 au 31 mars, s'arrête brièvement à Ismaïla le 31, retrouvant les eaux méditerranéennes le 1er avril 1938. La Gloire fait escale seule à Port Saïd les 31 mars et 1er avril avant de retrouver ses deux sister-ship à Bizerte pour une escale du 4 au 8 avril. Ils regagnent la Bretagne et si le Georges Leygues met cap sur Brest où il arrive le 14, la Gloire et la Montcalm mettent cap sur Lorient. Le Georges Leygues est indisponible du 19 avril au 15 juin 1938 pour les visites de garantie. En juin 1938, le Georges Leygues comme les autres croiseurs de la 4ème DC est affecté à l'Escadre de l'Atlantique(vice amiral de Laborde sur le cuirassé Provence). La 4ème DC appareille de Brest le 11 juillet, font escale au Havre du 12 au 15 puis à Cherbourg du 15 au 17 juillet. Ils participent aux cérémonies d'accueil des souverains britanniques, le roi George VI et la reine qui viennent en visite officielle en France du 19 au 22 juillet 1938. Les trois croiseurs mouillent sur rade de Boulogne le 18 juillet pour l'arrivée du couple royal le lendemain, les croiseurs légers étant très bien accompagnés avec le croiseur de bataille Dunkerque, le croiseur léger Emile Bertin plus les 8ème et 10ème DCT. De plus, une escorte au large est fournie par le contre-torpilleur Bison et les 5ème et 7ème DT. La 4ème DC quitte Boulogne le 22, est à Calais le 22 et revient à Brest le 23 juillet 1938. le Gloire rejoint ensuite Lorient, l'équipage prenant ses permissions du 23 juillet au 17 août 1938. Après quelques sorties en isolé, la 4ème DC au complet participe à la sortie de l'Escadre du 8 au 18 novembre, avec le croiseur de bataille Dunkerque, le porte-avions Béarn, les contre-torpilleurs Mogador L'Indomptable Le Malin Le Triomphant Le Fantasque L'Audacieux Le Terrible et le Bison, les torpilleurs d'escadre Bourrasque Ouragan Orage Brestois Boulonnais et Trombe plus quelques sous marins. Le Georges Leygues subit un petit carénage au mois de décembre 1938 avant une sortie d'essais le 26 décembre 1938. Il participe aux essais de l'hydravion de chasse Loire 210 en janvier 1939 mais la carrière cet appareil raté sera fort brève pour ne pas dire inexistante. La guerre étant de plus en plus proche, les exercices et l'entrainement de l'Escadre de l'Atlantique devient de plus en plus intensif. Dans la nuit du 7 au 8 février 1939, les croiseurs de la 4ème DC servent de but aux flottilles de torpilleurs conduites par le contre-torpilleur Bison. Le Georges Leygues mène sa division à 25 noeuds par une nuit très sombre. Soudain, le Bison et le Georges Leygues s'aperçoivent, le contre-torpilleur essaie de passer sur l'avant du croiseur mais il est trop tard et l'étrave du croiseur léger coupe net le Bison au raz de la pièce n°2 de 138mm et si les dégâts du croiseur léger sont légers, le CT aurait coulé si la cloison transversale n'avait pas tenu. La partie avant coule dans la matinée, 50 hommes sont sauvés mais 18 hommes disparaissent. Le Georges Leygues prend le Bison en remorque puis après rupture, il est relayé par le remorqueur Hippocampe. Le croiseur est de retour à Brest le 9 février 1939. Le croiseur léger quitte Brest pour Saint Nazaire où il est réparé au bassin du 14 février au 17 mars 1939 La 4ème DC est à Brest du 4 au 9 mai 1939 lors de la visite officielle des cuirassés Royal Sovereign et Royal Oak. Le Georges Leygues est au bassin à Brest (Bassion 8 du Laninon) du 17 au 20 mai pour une visite rapide des crépines des condenseurs. Le 23 mai 1939, les croiseurs de la 4ème DC appareillent de Brest en compagnie des croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg pour une croisière dans les eaux britanniques. Si les navires de ligne vont à Liverpool, les trois croiseurs s'amarrent à Glasgow pour cinq jours d'escale du 25 au 30 mai 1939. Les trois croiseurs se séparent ensuite, le Gloire mouillant au Loch Na Keal du 30 mai au 4 juin puis à Ullapool du 4 au 7 juin. Les deux croiseurs de bataille et les trois croiseurs légers sont ensuite rassemblés à Scapa Flow le 8 juin puis à Rosyth du 9 au 14 juin en compagnie de bâtiments britanniques. En quittant le Firth of forth où se trouve la base navale de Rosyth, les trois croiseurs français effectuent un tir groupé, montrant aux britanniques l'efficacité du système de gerbes colorées pour permettre à chaque directeur de «retrouver ses petits». Les navires français rallient ensuite Le Havre où ils font escale du 16 au 20 juin 1939 en compagnie des contre-torpilleurs Volta Mogador Le Fantasque L'Audacieux Le Terrible et les sous marins Persée Poncelet Archimède et Ajax. Durant cette escale, le 17 juin, les pavillons sont mis en berne après la perte le 15 juin du sous marin Phenix en Indochine. La 4ème DC, les croiseurs de bataille, les contre-torpilleurs et les sous marins sont de retour à Brest le 21 juin 1939. Le 10 juin 1939, l'Escadre de l'Atlantique est devenue la Flotte de l'Atlantique. Toujours sous le commandement de l'amiral Gensoul, elle regroupe la 1ère Escadre avec la plupart des bâtiments de l'ancienne Escadre de l'Atlantique plus une cinquième Escadre. Cette dernière dite aussi Escadre d'Instruction regroupe les bâtiments de ligne Paris et Courbet_servant de navires-école_, le croiseur léger Emile Bertin et des torpilleurs. Le 1er juillet 1939, les croiseurs de la 4ème DC larguent les amarres, franchissent le Goulet et mettent cap sur New York où ils arrivent le 10 juillet à l'occasion d'une explosion baptisée «New York World's Fair 1939» ou «Le monde de demain» comémorant le 150ème anniversaite de l'avénement au pouvoir de George Washington. Les navires français y retrouvent le pétrolier Mékong qui assure leur ravitaillement en mazout. Quittant la «Big Apple» le 18 juillet, ils mouillent aux Bermudes du 20 au 25 juillet retrouvant le Mékong et le croiseur lourd britannique Exeter avant de rentrer en France, à Brest le 2 août. La guerre se précisant, les amirautés britanniques et françaises se coordonèrent en décidant du partage des zones de responsabilité. La marine française reçut pour mission de protéger le trafic commercial allié entre le Golfe de Guinée et la Manche. Cette mission était du ressort des Forces Maritimes de l'Ouest mais il fallait prévoir une force capable de traquer les raiders que les allemands n'allaient pas manquer d'envoyer. C'est ainsi que le 3 septembre 1939 fût mise en place la Force de Raid sous le commandement du vice-amiral Gensoul. Cette force se composait des navires les plus modernes de la marine nationale, de véritables lévriers des mers. La zone de responsabilité de cette force était une zone à l'est d'une ligne Ouessant-Açores et Cap Vert. Dispersée pour la protection des convois et la chasse aux corsaires, la Force de Raid n'appareillera que rarement au complet. Les britanniques et les français mettent en place des groupes de chasse pour traquer les raiders allemands, la 4ème DC formant le groupe L avec le Dunkerque. Le 21 octobre 1939, les alliés sont avertis de la présence d'un corsaire allemand en Atlantique, en réalité le Deutschland qui doit rentrer à Kiel le 15 novembre or au même moment le convoi KJ3 était à la mer sans escorte. Les britanniques font appareiller le Repulse et le Furious puis les croiseurs Glasgow et Newcastle et demandent le concours de la force de Raid qui fait appareiller le Dunkerque, les croiseurs de la 4ème DC (moins la Gloire) et les contre-torpilleurs de la 8ème DCT. Le convoi est rallié le 24 octobre puis les croiseurs reçoivent mission de protéger le convoi HX5 qui n'est pas retrouvé et les croiseurs rentrent à Brest le 28 octobre, couverts par les Mogador et Volta. Le Montcalm effectue ensuite une sortie d'entrainement du 14 au 16 novembre 1939 en compagnie du croiseur de bataille Dunkerque, de son sister-ship Georges Leygues et de la 8ème DCT. Un mois plus tard, le 25 novembre, le Dunkerque appareilla de Brest en compagnie des croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm et de la 6ème DCT. Retrouvant en mer, le croiseur de bataille HMS Hood, la force placée sous le commandement du vice-amiral Gensoul était à la recherche des croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau qui venaient de couler le 23 novembre 1939, le croiseur auxiliaire HMS Rawalpindi dans le «Iceland Gap» (le passage entre l'Islande et les îles Britanniques appelé également GIUK pour Groenland Iceland et United Kingdom). Au large de l'Islande, les conditions de navigation devinrent si difficile que le Dunkerque du réduire sa vitesse à 10 noeuds. Les navires ennemis ayant fait demi-tour, les navires français regagnèrent Brest où ils arrivèrent le 3 décembre 1939. Le Georges Leygues reste à Brest jusqu'à la fin de l'année 1939, n'effectuant que de rares sorties à la mer. Le 5 février 1940, le Georges Leygues s'amarre dans l'Arsenal de Brest. Il est échoué au bassin du port de commerce de Brest du 13 mars au 4 avril. Disponible le 13 avril 1940. Regroupée à Brest du 12 au 14 avril, la Force de Raid avec le Georges Leygues mais sans le Montcalm, appareille le 24 avril et arrive à Mers el-Kébir le 27 avril ou à Oran pour les croiseurs. Le 9 mai 1940, les deux croiseurs de bataille accompagnés par les croiseurs légers Gloire Georges Leygues (4ème DC) Jean de Vienne et La Galissonnière (3ème DC-Flotte de la Méditerranée) sortirent pour exercices, rejoint dans la soirée par les contre-torpilleurs Mogador, L'Audacieux et Le Terrible avant un retour au port le lendemain.........10 mai 1940. Un mois plus tard, le 10 juin 1940, alors que la France était aux abois, l'Italie lui déclara la guerre et la Force de Raid avait à ce moment précis regroupé toutes ses forces à Mers El Kebir : -cuirassés Provence Bretagne -croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg -croiseurs légers Marseillaise Jean de Vienne La Galissonnière (3ème DC) Georges Leygues Montcalm Gloire (4ème DC) -contre-torpilleurs Lynx et Tigre (4ème DCT) Mogador et Volta (6ème DCT) L'Indomptable et Le Malin (8ème DCT) Le Fantasque L'Audacieux et Le Terrible (10ème DCT). A noter que l'organisation tactique voyait ces navires organisés entre quatre groupes : Le Groupe Dunkerque composé de la 1ère Division de Ligne (1ère DL croiseurs de bataille Dunkerque et Strasbourg) et de la 6ème DCT; Le Groupe Provence composé de la 2ème DL (cuirassés Provence et Bretagne) et de la 4ème DCT; Le Groupe Marseillaise composé de la 3ème Division de croiseurs et de la 8ème DCT et enfin du Groupe Georges Leygues composé de la 4ème DC et de la 10ème DCT. Les Alliés reçurent alors des informations inquiétants annonçant que la Kriegsmarine pourrait tenter d'envoyer ses cuirassés en Méditerranée après avoir forcé le détroit de Gibraltar et renforcer la Regia Marina (entre parenthèse, cela aurait pu être crédible si Hitler avait suivi la stratégie Méditerranéenne pronée par l'amiral Raeder). La totalité de la Force de Raid soit 19 navires appareilla de Mers El Kebir le 12 juin 1940 et se rassembla à l'aube du 13 juin au sud de Carthagène avant de filer cap à l'ouest à 18 noeuds pour intercepter les navires allemands. A 5.40, un appareil de reconnaissance repéra des navires au sud-ouest de la force française et la Force de Raid accéléra à 24 noeuds, pensant intercepter les navires italiens chargés de couvrir l'arrivée des navires allemands mais une reconnaissance plus attentive doucha les espoirs français : l'avion français avait en fait repéré la Force de Raid qui n'avait fait que traquer sa propre ombre, restant dans les annales sous le nom de «bataille de l'armoire à glace». Restant à Oran du 13 au 23 juin, la 4ème DC appareille le 23 juin en compagnie de la 10ème DCT (Le Fantasque L'Audacieux, le Terrible restant immobilisé à Mers-el-Kébir) pour couvrir le repli des navires français en Afrique du Nord alors que l'Armistice est sur le point d'entrer en vigueur. Le lendemain, le dispositif français est renforcé par la 3ème DC et la 8ème DCT face à la menace d'une intervention italienne mais il n'y eu aucun contact. Les six croiseurs de 7600 tonnes et les quatre contre-torpilleurs mouillent à Alger le 24 juin à partir de 11h et demi. L'armistice les immobilise dans ce port jusqu'à l'affaire de Mers-el-Kébir le 3 juillet 1940. Le 3 juillet 1940 lors de l'affaire de Mers-el-Kébir, les six croiseurs des 3ème et 4ème DC quittent Alger à 16h et arrivent à Toulon le 4 juillet à 14h50. Des marques de nationalité sont apposées sur les tourelle II et III. L'activité est naturellement réduite avec des sorties notament en direction des Salins d'Hyères. Le 4 septembre 1940, le contre-amiral Bourragué commandant de la 4ème DC prend le commandement de la Force Y formée par la 4ème DC (Georges Leygues Montcalm et Gloire), la 10ème DCT (Le Fantasque Le Malin et L'Audacieux), cette force étant formée après le ralliement d'une partie de l'Empire à la France Libre. La Force Y appareille de Toulon le 9 septembre 1940 vers 17h, franchissant le détroit de Gibraltar le 11 avant de rallier Casablanca où une escale de ravitaillement est prévue du 11 au 12 septembre alors que les britanniques recherchent la force Y. Les croiseurs et les contre-torpilleurs suivent la côte au plus près mais seuls les croiseurs arrivent à Dakar le 14 septembre, les contre-torpilleurs manquant d'autonomie à grande vitesse étant renvoyés à Casablanca. Les trois croiseurs repartent le 18 septembre 1940 pour transporter à Libreville six sections d'infanterie pour reprendre Pointe Noire aux gaullistes. Les contre-torpilleurs de la Force Y n'arriveront à Dakar que le 19 et resteront dans le port sénégalais. La 4ème Division de Croiseurs, cap sur Pointe Noire est interceptée le 19 à 9h par les croiseurs lourds Cumberland et Australia. L'interception du pétrolier Tarn escorté par le croiseur léger Primauguet qui devait servir de ravitailleur à la Force Y au Gabon prive les croiseurs de leur ravitaillement à leur arrivée à Libreville. Cela oblige à annuler toute l'opération et la 4ème DC fait demi-tour le 19 au large de Conakry pour rentrer à Dakar où le Georges Leygues et le Montcalm arrivent le 20 septembre. En septembre 1940, le général de Gaule, chef des forces françaises libres réussit à convaincre Churchill d'attaquer le port de Dakar sous le contrôle de Vichy et d'y installer les «Free French». Pour cela, les britanniques mirent sur pied la force M qui appareilla de Gibraltar le 13 septembre 1940. Cette force M se composait du porte-avions Ark Royal, des cuirassés Barham et Resolution, des croiseurs lourds Australia, Devonshire et Cumberland, des croiseurs légers Dragon et Delhi, de 10 destroyers, de 6 escorteurs dont les navires FNFL Commandant Dominé, Commandant Duboc et Savorgnan de Brazza, quatre cargos français et un cargo britannique et enfin six paquebots dont le Westermland sur lequel se trouvait le général De Gaule, le Pennland (pavillon néerlandais) et le Sobieski (pavillon polonais). Face à ce déploiement de force, les forces françaises fidèles à Vichy déployaient le cuirassé Richelieu; les croiseurs légers Georges Leygues et Montcalm; les contre-torpilleurs Le Fantasque, Le Malin, Le Hardi et Le Malin; les sous marins Ajax, Bévéziers et Persée; des escorteurs et des navires auxiliaires. L'apparition de la force M surprend les navires français immobilisés avec les chaudières éteintes et les tentes en place donc incapables de manoeuvrer immédiatement pour faire face. Les croiseurs reçoivent l'ordre d'appareiller à 10h07 sachant qu'il faut au moins trois heures pour que les chaudières soient sous pression. A 10h50, les croiseurs gagnent à très faible vitesse la baie de Hann où ils retrouvent les contre-torpilleurs L'Audacieux et Le Malin, Le Fantasque étant immobilisé pour des problèmes de machines. Les croiseurs vont ainsi faire des ronds dans l'eau pendant trois jours, protégée par les batteries côtières, les filets et le Richelieu. En fin d'après midi, les deux croiseurs légers et le Malin effectue une reconnaissance en baie de Rufisque où l'Audacieux avait déjà été désemparé par l'Australia. La brume évite un combat fratricide avec les avisos FNFL Savorgnan de Brazza Commandant Duboc et Commandant Dominé. Le lendemain 24 septembre, les britanniques commencent à bombarder le port, les croiseurs ripostant, le Georges Leygues mettant deux obus de 152mm sur le Barham mais le cuirassé britannique à la peau dure et sa cuirasse encaisse sans broncher. Le Montcalm descend un appareil britannique, bien manoeuvré par le capitaine de corvette L'Herminier qui deviendra ultérieurement célèbre pour s'être échappé de Toulon le 27 novembre 1942 à bord du Casabianca. Le bombardement reprend le lendemain matin, 25 septembre 1940, les deux croiseurs légers repliquant aux tirs des croiseurs lourds. Ils sont à plusieurs reprises encadrés par les obus de 15 pouces du Resolution. Ce dernier est touché par deux torpilles du sous marin Béveziers puis le Barham est avarié par des batteries côtières. Estimant que le jeu n'en vallait pas la chandelle, les britanniques cessent le feu et se retirent. Au final, les deux croiseurs ont tiré un total de 1089 obus de 152mm (623 pour le Georges Leygues et 466 pour le Montcalm), de 471 obus de 90mm (161 pour le Montcalm et 310 pour le Georges Leygues) et pour le Montcalm 1000 cartouches de 13.2mm. Le 28 octobre 1940, la Force Y redevient la 4ème escadre. Les sorties à la mer sont limitées par le manque de mazout, le pétrolier Rhône censé remonter les stocks de carburant de la capitale de l'AOF ayant été coulé par le sous marin allemand U-37 le 19 septembre 1940 en même que son escorteur, le sous marin Sfax. Le carburant va donc venir d'Indochine où les réserves étaient assez importantes. Le pétrolier Lot fait un premier voyage au primtemps 1941 suivi par le Nivôse qui effectua une véritable odysée, appareillant de Saïgon le 1er juin 1942 pour Dakar via le cap Horn. Le Georges Leygues en 1941Le Georges Leygues passe au bassin du 6 au 10 janvier 1941 avant d'effectuer des sorties mais au final assez régulières en dépit de la pénurie de mazout avec le Montcalm : 5 au 7 février, 19 au 21 février, 11 au 13 mars et 25 au 27 mars avec parfois les contre-torpilleurs basés à Dakar. A plusieurs reprises, les croiseurs effectuent des sorties pour tenter d'intercepter les navires britanniques qui avaient intercepté des cargos français qui tentaient de ravitailler Dakar. Le Georges Leygues passe au basin du 16 au 19 juin 1941 avant d'effectuer de nouvelles sorties du 25 au 26 juin puis du 10 au 12 juillet et du 26 au 29 juillet. Le Georges Leygues embarque au bassin dans la nuit du 23 au 24 août 1941, 100 tonnes d'or d'origine belge pour l'amener à Casablanca où il arrive le 26 août 1941. Le croiseur subit ensuite un petit carénage, avec des visites d'entretien, la remise en état de circuits électriques, l'installation d'un nouveau circuit d'immunisation et diverses réparations. Après une sortie d'essais le 15 novembre, le Georges Leygues appareille de Casablanca le 24 novembre, arrivant à Dakar le 30 novembre 1941. Il passe à nouveau au bassin à Dakar du 2 au 14 décembre 1941 avant de nouvelles sorties pour entrainement du 15 au 20 puis du 29 au 31 décembre 1941. L'activité du Georges Leygues pour les premiers mois de l'année 1942 est pour le moins réduite, quelques sorties d'entrainement, le manque de carburant obligeant par exemple les navires à effectuer les manoeuvres entre le port et la rade à la remorque. Le Georges Leygues à Dakar en 1941. Sont visibles l'affût double de 37mm et la mitrailleuse Browning de 13.2mmQuand est annoncé le débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942, une intervention des croiseurs et des contre-torpilleurs de Dakar est envisagée mais le commandement de la marine à Casablanca dissuade les autorités de Dakar en raison d'une disproportion des moyens entre les attaquants et les défenseurs. L'AOF se rallie aux Alliés le 23 novembre 1942. Les trois croiseurs de la 4ème DC restés à Dakar sont en (relatif) bon état et reprennent immédiatement le combat, assurant des patrouilles contre les raiders et les forceurs de blocus sur une ligne Freetown-Saint Paul-Permanbouc. Le rythme des patrouilles va être de dix jours de mer et de cinq jours au port à une vitesse moyenne de 20 noeuds. 29 croisières vont être faites par les croiseurs de 7600 tonnes et 24 par les croiseurs de 10000 tonnes survivants (Duquesne Tourville et Suffren). Le 28 janvier 1943, le Georges Leygues est le premier croiseur à appareiller de Dakar pour une patrouille dans l'Atlantique qui s'achève le 7 février 1943. La seconde patrouille à lieu du 15 au 22 février et la troisième du 28 février au 10 mars avec une escale à Freetown du 1er au 4 mars 1943. Mis au bassin du 15 au 23 mars pour un petit carénage, il appareille pour une nouvelle patrouille du 25 mars au 8 avril avec un ravitaillement le 31. Il repart dès le 9 avril au matin alors que Dakar et Freetown ont été avisés que des forceurs de blocus ont appareillé de Bordeaux pour tenter de gagner le Japon. Pas équipé de radars, le croiseur réussit à s'approcher de l'un d'eux, le Portland qui tente de se dérober derrière un écran de fumée, le croiseur ouvre le feu avec ses 90mm. Le cargo se saborde mais les 91 allemands sont récupérés par le croiseur. Le croiseur est de retour à Dakar le 16 avril 1943 et après un passage au bassin du 22 au 24 avril, il ressort du 28 avril au 6 mai. Il appareille de Dakar le 24 mai avec 700 passagers pour Casablanca où il arrive le 27 mai. Il en repart le 7 juin pour être de retour à Dakar le 10 juin 1943. Le 24 juin 1943, le Georges Leygues appareille à son tour pour les Etats Unis. Le 29 à l'aube, un sous marin allemand est surpris en surface et le croiseur ouvre le feu avec ses tourelle avant mais le sous marin arrive à plonger. Le croiseur s'éloigne à grande vitesse pour échapper aux torpilles du sous marin, arrivant à Philadelphie le 2 juillet après une escale aux Bermudes, retrouvant en Pennsylvanie le Montcalm. Le Georges Leygues après refonte en 1943Les travaux ont lieu du 3 juillet au 28 septembre avant les premiers essais à la mer du 28 septembre au 7 octobre 1943. Après mise au point, entrainement et remise en condition, il quitte les Etats Unis le 23 octobre fait une brève escale aux Bermudes le 25 puis à Gibraltar les 1er et 2 novembre, à Casablanca les 3 et 4 novembre puis revient à Gibraltar du 4 au 8 novembre 1943. Il mouille à Mers El-Kébir le 9 pour la journée avant un long séjour du 10 au 22 novembre où il embarque le personnel supplémentaire nécessaire pour la DCA. Il repart d'Alger le 22 pour Mers el-Kébir où il reste du 23 au 30 novembre. Il appareille pour Dakar le 30 novembre, arrivant le 3 décembre 1943 et il reprend aussitôt sa mission contre les forceurs de blocus allemands. Il sort de Dakar du 11 au 17 et du 20 au 28 décembre 1943. Sa première sortie à la mer à lieu du 5 au 14 janvier 1944 pour une nouvelle patrouille, sa première de l'année suivit par une seconde du 3 au 13 février. Après un passage au bassin du 18 au 21 février puis ressort du 21 au 25 février. Il quitte Dakar le 27 février et remonte en Méditerranée. Il arrive à Mers El Kebir le 6 mars après une longue escale à Casablanca du 1er au 5 mars. Il reste fort peu de temps en Méditerranée car le 14 avril accompagné par le Montcalm, il gagne les îles britanniques pour participer à l'opération Overlord (débarquement de Normandie). La traversée se fait dans des conditions météo difficiles et le Georges Leygues doit se réfugier le 17 dans l'estuaire de la Tyne pour quelques réparations. Il en repart le 27 avril et jette l'ancre dans les Orcades à Scapa Flow du 28 avril au 6 mai 1944 avant de gagner Greenock pour des équipements supplémentaires et les hommes pour les utiliser. Ils participent ensuite à de nombreux exercices de navigation et de bombardement contre la terre avec les navires avec qui il doit opérer. Le 17 mai, il embarque l'amiral Jaujard qui prend le commandement d'un groupe formé par les deux croiseurs français. Il enchaine par des exercices au large de Belfast du 23 mai au 3 juin 1944. Les deux croiseurs légers quittent l'Irlande du Nord le 3 juin 1944 en compagnie des cuirassés Texas Arkansas et Nevada, de quatre destroyers et de deux destroyers d'escorte. Les deux croiseurs vont intégrer la Force C composée des cuirassés Texas et Arkansas, du croiseur léger britannique Glasgow, de huit destroyers américains et trois destroyers type Hunt de la marine britannique chargée d'appuyer les 1ère et 29ème divisions d'infanterie qui doivent débarquer à Omaha Beach. Le débarquement est en place le 6 juin à 5h, le Georges Leygues mouillant à 9000m de la terre et rapidement est prise à partie par la batterie de Longues (4 canons de 150mm). Le croiseur léger et l'Arkansas riposent à 5h37. Les 152mm visent les blockaus et les batteries côtières et les 90mm arrosent la plage. Le bombardement préparatoire cesse à 6h27, trois minutes avant le débarquement des G.I. Le tir reprend à 6h35 pour contrer les batteries côtières mais le tir du croiseur léger est limité par l'absence d'observateur aérien, l'avion ayant été abattu vers 9h. Il descend dans la nuit un Junkers Ju88. Avec l'aide d'un observateur à terre, le Georges Leygues reprend son tir le lendemain 7 juin, tirant un total de 81 obus de 152mm. Il fait mieux le lendemain avec 173 obus de 152mm le 8 juin mais son activité est très réduite le 9 juin. Il connait une nouvelle journée fort active le 10 juin. Au final, en cinq jours, il à effectué 27 tirs consommant 1008 coups de 152mm et 231 de 90mm. Ses canons étant hors de portée de ses canons de 152mm, le Georges Leygues quitte la Normandie le 15 juin pour gagner Milford Haven où ils se ravitaillent auprès du croiseur lourd Duquesne. Il repart le 11 juillet pour être de retour à Alger le 15 juillet 1944. Toujours le 15 juillet, la 4ème division de croiseurs est reconstituée sous le commandement du contre-amiral Jaujard. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Lun 28 Juin 2010, 23:39 | |
| Le Georges Leygues et le Montcalm appareillent de Mers el-Kébir le 26 juillet et rallient Tarente le 28 juillet. Le lendemain, une bagarre éclate au retour des permissionaires et les carabiniers italiens tirent et trois marins français (deux du Georges Leygues et un du Fantasque) sont tués. Les hommes du croiseurs restent consignés à bord jusqu'au départ du Tarente. Le Georges Leygues appareille de Tarente le 11 août direction la Provence pour participer au débarquement prévu dans cette région. Les deux croiseurs français font route en compagnie du Texas, du Nevada, du croiseur léger Philadelphia, de la 10ème DCL (ex-10ème DCT) qui rallie devant Bizerte. Ces navires plus sept destroyers forment la Task Force 85, le groupe de soutien de la Force d'Assaut Delta du contre-amiral Rodgers, chargé de la mise à terre de la 45ème DI dans la baie de Bourgnon, La Nartelle. Le croiseur va tirer un total de 213 coups de 152mm pour la seule journée du 15 août avant de s'éloigner pour la nuit. Comme son sister-ship, ses canons de 152mm et de 90mm restent muets ce 16 août. Dans la soirée, les deux croiseurs regagnent la Corse avec le Texas, le Philadelphia et la 10ème DCL et se ravitaillent le lendemain à Propriano avant de revenir sur zone le 18 août au soir. Le Georges Leygues tire 67 obus le 18 août 1944. Le 20 août 1944, le Montcalm et le Georges Leygues sont affectés à la force chargée de couvrir la prise de Toulon et surtout d'éliminer la batterie de 340mm du Cap Cépet. Le Georges Leygues tire 33 obus sur la batterie de Saint Elme (canons de 138mm) mais la batterie parvient à le toucher une fois, l'obus explosant sur un affût de 40mm, le Bofors 5 à tribord arrière faisant sauter les munitions. 16 marins sont blessés dont un décédera des suites de ses blessures. Un autre obus endommagera superficiellement le croiseur qui au final tirera dans la journée du 20 un total de 150 obus de 152mm. Après une journée sans tir le 21 août 1944, le Georges Leygues reprend son tir le 22 et va tirer jusqu'au 24 août un total de 336 obus. Les soutes vides, il gagne Propriano le 25 août pour réparer également une avarie sur son condenseur. Le ravitaillement n'à cependant lieu que le 28 août à Civitavecchia, ralliant ensuite Propriano et Ajaccio où il transfère des munitions au Montcalm. Il est de nouveau en position le 29 août. Le 1er septembre 1944 après la prise de Toulon le 23 août et de Marseille le 29 août, les forces navales chargées d'appuyer les troupes au contact des Allemands sur la côte et de bloquer les navires ennemis encore dans les ports du Golfe de Gênes sont regroupés dans une Task Force 86. le 13 septembre 1944, le Georges Leygues et l'Emile Bertin sont les seuls navires à pénétrer dans le port de Toulon, les autres mouillant en rades des Vignettes notament. Le Georges Leygues quitte Toulon le 17 septembre puis mouille jusqu'au 19 en rade de Saint Tropez. Il passe à Alger du 20 septembre au 2 octobre puis rentrer à Toulon le lendemain 3 octobre avant d'être en alerte du 7 au 11 octobre. Il bombarde la côte italienne le 24 octobre, celui du 25 octobre est annulé à cause des conditions météorologiques. De retour à Toulon le 26 octobre, il embarque du matériel pour le Richelieu à Casablanca et le croiseur est présent du 28 octobre au 5 novembre. Le 4 novembre 1944, la TF86 est dissoute et remplacée par la Flank Force placée sous le commandant de l'amiral Jaujard sur le Montcalm. Le Georges Leygues va ainsi être placé sous le commandement de cette force du 5 novembre 1944 au 21 avril 1945. Le Georges Leygues rentre à Toulon le 7 novembre 1944 au matin puis ressort le lendemain pour une mission de bombardement dans la région de Vintimille le 8 novembre. Il bombarde à nouveau la même région le 17 novembre et repart pour Oran où il subit un petit carénage avec passage sur dock du 22 au 26 novembre. Il est de retour à Toulon le 28 novembre et effectuer plusieurs missions de transport entre la France, la Corse et l'Italie. Le 12 février, il quitte Toulon pour une nouvelle liaison avec 585 passagers sur Alger où il reste du 13 au 15 février. De retour à Toulon avec 120 tonnes d'or et 144 passagers dès le 16 février, il ressort pour bombarder la région de San Remo le 22 février, les 2 et 3 mars. L'artillerie du croiseur est très usée, les canons de 90mm étant même débarqués. Il quitte Toulon le 21 avril 1945 et arrive à Casablanca le 23 pour un grand carénage. Dessin représentant le Georges Leygues en 1945Le grand carénage immobilise le croiseur du 23 avril 1945 au 29 janvier 1946. il reçoit un mât quadripode sur l'arrière du tripode et surplombant ce dernier, un abri vitré de passerelle. Les canons de 152mm sont débarquées, les chaudières 1 et 2 sont rétubées. Les 18 canons de 152mm commandés au Canada sont embarqués sur le pétrolier Mékong à Philadelphie que le 18 décembre 1945. Débarqués à Toulon le 10 janvier 1946, les canons sont expédiés à Ruelle pour montage et essais. Le Georges Leygues à la fin de son carénage à Casablanca fait une sortie d'essais les 24 et 25 janvier. Il est disponible le 29 et appareille de Casablanca le 2 février, arrivant à Toulon le 8 février 1946. Il effectue plusieurs missions de transport entre la métropole et l'Afrique du Nord avant de recevoir enfin ses nouveaux canons de 152mm. Le 27 juin 1946, il appareille de Toulon pour évacuer l'administration français des mandats du Levant, les futurs Syrie et Liban. Presque deux mois plus tard, le 21 août, il appareille de Toulon pour les Etats Unis pour une mission de représentation jusqu'à son retour à Toulon le 26 septembre 1946. Le 26 janvier 1947, le Georges Leygues appareille de Toulon pour amener en Grèce une délégation de l'ONU chargée d'une enquête dans un pays ravagé par la guerre civile. Le croiseur arrive au Pirée le 29 janvier, fait escale dans ce port le 4 février avant de mouiller à la Sude les 5 et 6 février, passe à Bizerte du 9 au 11 où il charge des munitions avant de rentrer à Toulon le 12 février 1947. Le 22 avril 1947, le Georges Leygues appareille de Toulon avec les croiseurs légers (ex contre-torpilleurs) Le Terrible et Le Malin pour des exercices devant Toulon avec notament des écoles de canonnage jusqu'au 25 avril. Ils ressortent le 25 mai pour retrouver le Richelieu au large. Le 31 mai, le Georges Leygues coule une mine à orin à la mitrailleuse. C'est le premier rassemblement de la Force Navale d'Intervention ou FNI qui regroupe presque tous les navires disponibles avec le Groupe Richelieu (cuirassé Richelieu, les torpilleurs ex-allemands Marceau, Hoche et Desaix), le Groupe Arromanches (porte-avions Arromanches et l'escorteur Marocain) et le Groupe des croiseurs (croiseurs légers Georges Leygues Le Malin et Le Terrible). Cette force manoeuvre jusqu'au 11 juin avec de rentrer à Toulon le 15 juin. Il est mis en disponibilité armée le 15 septembre 1947 mais le carénage prévu est reporté à 1948. Dans la nuit du 25 au 26 septembre 1947, le Montcalm et le Georges Leygues sont avariés par un coup de roulis. Le Georges Leygues quitte Toulon le 8 avril 1948 et rallie Bizerte et l'Arsenal de Sidi Abdallah le lendemain 9 avril 1948. Il subit un grand carénage du 9 avril au 17 octobre 1948 avec notament le retubage des chaudières 3 et 4. Il effectue un premier entrainement individuel les 21 et 22 octobre puis le 25 octobre avant de passer le mois de novembre à effectuer des rotations régulières entre Toulon et l'Afrique du Nord (transport de troupes). Il est de retour à Toulon le 2 décembre 1948. Il participe ensuite à un exercice du 13 au 18 décembre au large de la Provence en compagnie du Gloire, du Triomphant, du Fantasque, de La Découverte, de l'Escarmouche, du Hova, du Somali ainsi que les sous marins Le Glorieux, Blaison, Bouan et Laubie. Remplaçant l'Emile Bertin indisponible à l'Ecole de canonnage, le Georges Leygues ressort les 22 et 23 décembre 1948 pour des tirs à la mer. Le 10 mars, il appareille en compagnie du Gloire pour une croisière sur les côtes nord-africaine en compagnie de l'Emile Bertin, Le Fantasque et Le Triomphant, faisant escale à Alger du 12 au 15 mars puis font étape à Bougie, Collo, Bône, Porto Farina, Bizerte (19 au 23), Propriano, Saint Florent, Ajaccio (26 au 28 mars) Port Pothuau avant un retour à Toulon le 31 mars 1949. Le Georges Leygues appareille de Toulon le 28 mai avec à son bord le Président de la République Vincent Auriol escorté par La Gloire. Les deux croiseurs arrivent à Alger le 29 mai puis se séparent avant de se retrouver à Oran le 3 mai où le Georges Leygues rembarque Vincent Auriol avant de rentrer en métropole le 4 mai. Le 7 juin 1949, les deux croiseurs quittent Toulon et retrouvent à Bizerte le Montcalm et le reste de l'Escadre. Du 9 au 12, l'Escadre exécute un exercice ayant pour thème un convoi tentant de passer de la Méditerranée à l'Atlantique, la Gloire et le Georges Leygues participant à l'escorte alors que le Montcalm fait partie des attaquant. L'Escadre fait ensuite escale à Casablanca du 14 au 21 juin avant de gagner Brest le 25 juin, le transit étant encore l'occasion d'un exercice de défense de convois. Il participe ensuite du 30 juin au 8 juillet 1949 à l'exercice «Verity» qui voit l'engagement de 80 navires de quatre pays différents : France Grande Bretagne Pays Bas et Belgique. Le 18 octobre 1949, le Georges Leygues participe à une nouvelle sortie de groupe en compagnie du Montcalm, du Fantasque, du porte-avions Arromanches et des escorteurs. Il effectue une autre sortie de groupe du 20 au 27 octobre puis du 8 au 10 novembre et du 22 au 30 novembre. Du 12 au 20 décembre, les trois croiseurs participent à l'exercice «Tetragas» avec un ravitaillement à la mer du Georges Leygues par La Gloire. Le Georges Leygues commence son année 1950 par une sortie du groupe du 24 au 28 janvier 1950 avec Le Fantasque et le Lorrain puis une autre du 8 au 18 février avec l'Emile Bertin et le Lorrain. Le 12 mars 1950, le Georges Leygues et le Montcalm reprennent la mer pour participer à l'exercice interallié «Symphonie» en Méditerranée occidentale avec notament des navires de la Royal Navy. Il passe ensuite au bassin du 20 au 26 avril 1950. Le 8 mai 1950, le Georges Leygues quitte Toulon pour une croisière qui va durer deux mois. Il fait escale à Brest du 13 au 21 mai, revient à Brest jsqu'au 2 juin puis passe successivement à Dunkerque, Port en Bessin, Arromanches et Utah Beach. Après une escale au Havre du 7 au 11 juin, il rallie Casablanca le 15 juin avec Le Fantasque tout en faisant des exercices avec le Jean Bart et la Jeanne d'Arc. Trois jours plus tard, l'Escadre quitte Casablanca pour un exercice Activity avec les marines britanniques et néerlandaises jusqu'à une escale à Brest du 30 juin au 10 juillet puis après de nouveaux exercices, une escale à Casablanca du 13 au 17 juillet. Il est de retour à Toulon le 22 juillet 1950. Du 16 au 24 novembre, une croisière du groupe des croiseurs et de l'Escadre donne l'occasion au Georges Leygues et au Montcalm de mouiller à Golfe Juan, aux Vignettes et au Georges Leygues de ravitailler l'Alsacien. Il effectue une nouvelle sortie du 5 au 15 décembre 1950 avec passage à Port Pothuau, à Ajaccio, à Propriano et exercice de ravitaillement du Georges Leygues au profit du Marocain. Le 5 février 1951, le Georges Leygues appareille de Toulon en compagnie du Marceau pour une mission particulière : il doit transporter 2072 caises d'or chacune pesant 55kg et 642 caisses de billets de banque soit un total de 170 tonnes de caisses. Lors d'une escale à Oran le 7 février, le croiseur embarque 617 caisses d'or supplémentaires mais y laisse 400 caisses de billets. Il ravitaille le Marceau en mazout à la mer le 10 février et arrive à Dakar le 13. Il dépose 217 caisses de billets puis gagne Pointe Noire où il décharge du 19 au 23 2689 caisses d'or et les 25 caisses de billets restants. Le croiseur léger repasse à Dakar du 1er au 5 mars et à la mer, sauvent l'équipage d'un Avro Anson britannique, six hommes sont ramenés à Gibraltar par le Marceau mais il y à un mort parmis les aviateurs. Il est de retour à Toulon le 15 mars après un exercice «Parapluie» avec La Gloire. Le 17 mars, le Georges Leygues et La Gloire appareillent de Toulon pour un exercice interallié dans l'Atlantique («Progress») du 1er au 6 juin qui voit l'engagement des deux croiseurs précités, du Marceau, de l'Alsacien, du Lorrain, le GASM, 19 bâtiments britanniques, 8 bâtiments hollandais, 2 bâtiments danois et 2 norvégiens. Les navires français sont de retour à Toulon le 29 juin 1951. Le Georges Leygues et La Gloire participent à un exercice franco-italien du 9 au 13 juillet avant une activité réduite à cause des permissions d'été. Il termine l'année par un exercice interallié «Symphonie II» du 3 au 12 octobre 1951 en compagnie du Marceau, de L'Alsacien, neuf escorteurs et trois sous marins, les porte-avions canadien Magnificent et britannique Océan, dix escorteurs et cinq sous marins britannique et un destroyer canadien. Le reste de l'année à part une croisière à Malte du 17 au 19 octobre n'est occupée que par que de courtes sorties au large des côtes provencales. Le Georges Leygues et La Gloire commencent l'année 1952 par des exercices d'escadre avec pour La Gloire des sorties du 15 au 18 janvier et du 21 au 25 janvier. Les deux sister-ships appareillent de Toulon le 11 février pour des exercices au large des côtes sardes puis une tournée des ports d'Afrique du Nord. Ils participent ensuite à l'exercice «Grand Slam» du 26 février au 8 mars 1952 avec notament le porte-avions La Fayette. Les deux croiseurs effectuent un exercice d'escadre du 25 au 28 mars et du 1er au 4 avril 1952. Les croiseurs légers Gloire et Georges Leygues sortent de Toulon le 7 mai pour l'exercice «Sans Atout», faisant ensuite escale à Mers El-Kébir du 9 au 13 mai avant une escale à Lisbonne à partir du 15 mai, escale coupée par des exercices avec la marine portugaise les 19 et 20 mai, les deux croiseurs étant accompagnés par le Marceau, le Kléber, le La Fayette et le GASM. L'Escadre fait ensuite escale à Brest du 25 au 29 mai 1952. Ils font ensuite escale dans différents ports français avant de rentrer à Toulon le 27 juin 1952. Les deux croiseurs participent ensuite à l'exercice franco-italien «Champagne III» avec la marine italienne du 9 au 17 jullet avec une escale à Livourne les 10 et 11 juillet 1952. Du 7 au 17 octobre 1952, le Montcalm et le Georges Leygues font une nouvelle sortie pour des exercices avec le GASM et le La Fayette, coupées par des mouillages habituels à Port Pothuau, Golfe Juan, Toulon et à nouveau Port Pothuau. Le Georges Leygues subit un petit carénage avec passage au bassin du 22 au 30 octobre 1952. Il effectue une sortie du 4 au 12 décembre 1952. Le 14 janvier 1953, le Georges Leygues appareille de Toulon et arrive le lendemain à l'Arsenal de Sidi Abdallah près de Bizerte pour un grand carénage. Il passe l'année en travaux et commence ses essais avec une sortie au large de Bizerte les 19 et 20 janvier 1954. Il repasse au bassin du 18 mars au 9 avril 1954 et est mis en réserve normale, en état qualifié d'auto-conservation, toujours à Bizerte. Le croiseur antiaérien De Grasse devait devenir le navire-amiral de l'Escadre mais sa mise en service est retardée ce qui entraine le réarmement du Georges Leygues après quelques travaux le 10 novembre 1954. Il appareille de Bizerte le 29 décembre 1954 et arrive à Toulon le 30 décembre 1954, jour où il rallie l'Escadre comme navire amiral. Le 24 janvier 1955, le Georges Leygues appareille pour l'exercice «Medflex 2» avec la marine italienne jusqu'à son retour à Toulon le 2 février. Le 1er mars, il appareille pour une croisière en Afrique du Nord du 2 au 22 mars, accompagné du Guichen. Les deux bâtiments ont embarqué les commandos de marine De Penfentenyo, Trepel et des éléments du commando Hubert. Après un passage à Bizerte, le croiseur participe à l'exercice «Sans Atout 4» du 8 au 10 mars 1955, le thème étant le transit d'un convoi de Bizerte à Alger et qui s'achève par une escale de cinq jours à Alger. Le croiseur décidément fort actif quitte Toulon en mars pour l'exercice «Springex» avec des navires britanniques et hollandais notament les porte-avions Centaur Albion et Karel Doorman. Le 3 mai, il sort pour participer les 5 et 6 mai à l'exercice «Bon Marché» avec un navire britannique mais surtout l'engagement des premiers navires des programmes d'après guerre à savoir les escorteurs rapides Le Corse et Le Bordelais. Il participe ensuite à l'exercice «Tagex 4» avec la marine portugaise les 10 et 11 mai suivi d'une escale à Lisbonne jusqu'au 14 mai 1955. Après une escale à Brest du 18 au 23 mai, le croiseur participe à l'exercice «New Moon» entre les 23 et 25 mai avec également des navires britanniques et hollandais avant une escale à Bordeaux en compagnie du Bordelais du 27 au 30 mai 1955. Il enchaine par l'exercice «Atlante» les 1er et 2 juin suivi le 5 juin par l'exercice anti-sous-marin «Aswex» avant de rentrer à Toulon le 16 juin 1955 après différentes escales au Maroc. Le 20 août 1955 plus de 200 européens sont massacrés dans une vingtaine de villes d'Algérie dont 112 à Philippeville. Le croiseur débarque à Collo dès la fin du mois d'août, le commando De Penfentenyo qui reste sur zone jusqu'à la fin de l'année. L'Escadre appareille de Toulon le 19 septembre 1955, fait escale le 21 septembre à Oran ou à Arzew puis Casablanca le 23 septembre. L'exercice «Medflex Champion» se déroule en Méditerranée entre le 22 et le 30 septembre, l'Escadre étant renforcée par le porte-avions La Fayette et les sous marins Millé Laubie et Sirène. Après une escale à Malte du 5 au 12 novembre, le croiseur participe à l'exercice «Medflex 6» en compagnie de l'Arromanches, du Guichen, des escorteurs rapides Le Corse Le Boulonnais Le Bordelais, les sous marins Bouan et Millé plus le ravitailleur de sous marin Gustave Zédé. Il fait escale à Tarente du 14 au 17 novembre avant de réaliser des exercices avec la marine italienne. Le Georges Leygues prend la mer le 28 février 1956 en compagnie de l'Arromanches, du Boulonnais, du Brestois et du Var. Ils retrouvent le GASM qui participe à l'exercice «Medaswex II» jusqu'au 5 mars. Présent en Algérie à la fin du mois de mars, il appuya des éléments de l'armée de terre et le commando Trépel en compagnie de l'aviso Elan et de l'aviation, engagés dans le massif de Collo. Le 3 avril 1956, la compagnie de débarquement du croiseur et une section du commando Trepel effectuent un ratissage dans le djebel Edouch avec trois compagnies de tirailleurs sénégalais. Le lendemain, le croiseur tire avec ses 152 et ses 90mm. La compagnie de débarquement est ensuite engagée dans le dégagement de la route de Bône à Bugeaud. Du 11 au 20 avril, il participe à l'exercice «Medflex Dragon» en compagnie d'autres navires de la Royale mais également de navires américains, britanniques, grecs, italiens, turcs et même des avions portugais. Le 23 mai, le Georges Leygues appareille pour une nouvelle croisière en compagnie du porte-avions Arromanches, des escorteurs Chateaurenault, Kersaint et Cassard et le sous marin l'Africaine. Il fait escale à Casablanca le 26 mai, à Dakar du 2 au 6 juin puis à l'île de Los. Il passe ensuite à Monrovia du 9 au 12 juin. Sur le transit retour, il repasse à Dakar, Casablanca, Arzew et à Oran et rentrer à Toulon le 28 juin 1956 après l'exercice «Sans Atout» avec le GASM. Il est ensuite en petit carénage du 2 juillet au 7 août 1956. Le Georges Leygues après l'opération Muskeeter Il participe en 1956 à l'opération Muskeeter, le débarquement en Egypte pour contrer le président égyptien Nasser qui venait de nationaliser le canal de Suez lésant gravement les intérêts français et britanniques. A cela s'ajoute la guerre d'Algérie, Nasser soutenant le FLN, Paris voit ici une occasion en or pour se débarasser de cet encombrant. Le 26 juillet 1956 après plusieurs semaines de tension, Nasser ordonna la prise du canal et la nationalisation de la compagnie du Canal afin notament de financer la construction du barrage d'Assouan. La solution militaire est rapidement la seule alternative possible et des plans sont rapidement dressés. Le plan de l'opération Muskeeter/Mousquetaire est mis au point le 18 août 1956. La marine nationale est encore mal remise des pertes de la seconde guerre mondiale et les programmes de construction d'après guerre sont à leurs balbutiements. La Royale déploie ainsi les porte-avions Arromanches et La Fayette; le cuirassé Jean Bart; les croiseurs Georges Leygues et De Grasse; les escorteurs d'escadre Surcouf, Cassard; Bouvet et Kersaint; les escorteurs rapides Le Corse, Le Bordelais, Le Boulonnais et Le Brestois; 8 escorteurs, un navire de commandement, trois dragueurs, le LSD Foudre accompagné par quatre LST et trois LSH. De son côté la marine de sa majesté déploie le porte-avions lourd Eagle, les porte-avions légers Bulwark et Albion avec 90 appareils de combat; les croiseurs Jamaica Glasgow et Royalist; cinq destroyers de classe Daring, trois destroyers, quatre frégates, le navire de commandement Tyne, un LSH, quatre LST, huit LCT et plusieurs dragueurs. Le Georges Leygues sort pour entrainement individuel devant Toulon entre le 9 et le 25 août avant d'aller à Ajaccio du 29 au 31 août avant un entrainement avec la Force d'Intervention du 3 au 8 septembre au large de Malte. Il arrive à Alger le 8 septembre 1956 et en appareille le lendemain pour Arzew. Le 11, sur le polygone de La Macta, il exécute des tirs avec le cuirassé Jean Bart. Le croiseur est de retour à Toulon du 11 au 18 septembre avant de ressortir du 18 au 24 pour un autre entrainement, notament du tir contre terre. Le 25 octobre 1956, le Georges Leygues appareille de Toulon pour la côte egyptienne, passant à Malte avant d'arriver à Limassol à Chypre. Le débarquement est repoussé à plusieurs reprises pour être fixé au 6 novembre, précédé par une attaque israélienne sur le Sinaï le 29 octobre au soir, des bombardements aériens à partir du 31 octobre et un lâcher de parachutistes sur Port Saïd et Port Fouad le 5 novembre 1956. Avant l'opération principale contre l'Egypte, le croiseur va appuyer l'opération israélienne contre Rafah dans la bande de Gaza. Trois navires français patrouillaient déjà au large des côtes israéliennes pour en assurer la protection et pas des moindres puisqu'il s'agissait de trois des plus récentes navires de la Royale : les escorteurs d'escadre Surcouf Kersaint et Bouvet, ces derniers opérant en compagnie des destroyers Jaffa et Eilath, deux anciens navires britanniques. L'opération est baptisée Archer et le 31 octobre, le Georges Leygues gagne la zone de tir en compagnie des deux destroyers israéliens chargés de sa protection. Il à embarqué un officier de liaison israélien, le lieutenant de vaisseau Shoshan qui à été formé à Brest. Il commence par tirer 180 obus dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre avant de laisser des Mustang israéliens bombarder les positions égyptiens avant de reprendre son tir, d'abord de neutralisation puis en appui des forces israéliennes. Au total 352 obus de 152mm sont tirés mais le tir de 200 obus de 90mm est abandonné. Le Georges Leygues débarque son officier israélien avant de regagner Limassol le 1er novembre 1956 dans la matinée et de se ravitailler auprès du pétrolier Elorn et de reprendre l'amiral Lancelot et son état major à bord. Les navires français et britanniques sont également soumis au harcelement de la 6ème flotte qui effectue des passes de mitraillage simulées pour les gêner au maximum. Le croiseur léger appareille dans la nuit du 4 au 5 novembre en compagnie du Jean Bart avant de gagner la région de Port Saïd en compagnie de ses escorteurs, les EE Cassard et Bouvet. Ils se tiennent prêt à soutenir les «bérets verts» du 2ème REP du colonel Chateau-Jobert largués sur Port Fouad à 7h30. A 21h, les trois navires français retrouvent le gros de la force franco-britannique. En position de tir avec quinze minutes de retard, le croiseur doit pilonner l'Egypte en compagnie du cuirassé Jean Bart, des escorteurs d'escadre Cassard et Bouvet, des croiseurs Jamaica Glasgow et Royalist et des destroyers Daring Decoy Delight et Duchess. Le tir est prévu à 6h mais il est au final annulé, Port Fouad étant presque totalement sous contrôle franco-britannique. Seuls quelques tirs d'appui seront réalisés sur Port Saïd avec une efficacité limitée. Le débarquement commence à 5h40 avec les commandos marine et le 1er REP et à 9h après jonction avec le 2ème REP, Port Fouad est totalement occupée. On connait malheureusement la suite : les pressions diplomatiques américaines et le bluff nucléaire soviétique provoque la fin de l'aventure franco-britannique par un cessez le feu qui entre en vigueur le 7 novembre à 2h du matin. Le croiseur léger va rester à Port Saïd jusqu'à l'évacuation des derniers soldats français, les commandos marine de Jaubert étant les derniers à repartir d'Egypte à bord de l'escorteur (ex-DE) Berbère. Le croiseur est de retour à Toulon le 27 décembre 1956. Il quitte Toulon en janvier 1957, rallie Alger le 23 avril avant de gagner Bizerte où il est placé en réserve spéciale A le 1er avril 1957. Mis en réserve spéciale B le 27 avril 1959, il quitte Bizerte à la remorque du Bélier le 14 juin pour Toulon où il arrive le 18 juin 1959. Condamné le 17 novembre 1959 sous le numéro Q-188, sa vie n'est pourtant pas terminée puisqu'il va la terminer par des essais. Un Aquilon armé d'un missile AS-20Au cours des années cinquante, profitant notament des travaux menés par les allemands, la France devient la pionnière dans l'industrie du missile. Elle met notament au point le Nord 5103, un missile air-air futur R511. En février 1960, le CEPA (Centre d'Etudes Pratiques de l'Aéronavale) demande l'étude d'une version air-sol du Nord 5103 destinée à armer le SNCASE Aquilon et l'Etendard IVM. Devenu l'AS-20, ce missile est testé à plusieurs reprises contre des cibles à terre mais bien entendu, la marine veut connaître le comportement du missile contre une cible marine. Le 4 décembre 1960, un Aquilon tire huit missiles AS-20 sur le croiseur mouillé au sud de l'ile du Levant. Pour les aviateurs, les effets sont phénoménaux mais les marins sont beaucoup plus sceptiques, estimant que le navire bien qu'endommagé aurait pu continuer sa mission. Le vieux croiseur est vendu à la démolition le 17 mars 1961 en compagnie de l'Emile Bertin et promptement démantelé. Impact d'un missile AS20 sur le vieux croiseur _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 00:02 | |
| CARACTERISTIQUES TECHNIQUES Déplacement : Les six croiseurs légers de classe La Galissonnière sont connus comme des croiseurs de 7600 tonnes mais ce déplacement est le déplacement Washington qui traduit en tonnes métriques donne 7720 tonnes. Le déplacement varie naturellement d'une unité à l'autre. Le devis de poids du La Galissonnière en date du 15 avril 1936 sans artillerie prévoit 2890.630 tonnes pour la coque aménagée, 1659.855 tonnes pour la protection, 1293.564 tonnes pour l'appareil propulsif avec eau et rechanges soit un déplacement en charge normal de 8056.333 tonnes. Néanmoins en charge réelle à la fin de l'armement, le croiseur La Marseillaise déplace 8388.093 tonnes et en pleine charge, le Georges Leygues déplace 10230 tonnes le 1er janvier 1941. Pour les trois croiseurs survivants à la Seconde Guerre Mondiale, le déplacement lège est de 9000 tonnes voir de 9400 tonnes pour La Gloire et le déplacement à pleine charge est d'environ 10000 tonnes. DimensionsLongueur entre perpendiculaires : 172m Longueur hors tout : 179.5m Largeur à la flottaison : 17.480m Tirant d'eau : 5.280m Appareil Propulsif L'hélice tribord du MontcalmChaufferie et appareil évaporatoire : Les croiseurs de 7600 tonnes sont équipés de 4 chaudières Indret à petits tubes à flamme directe et à surchauffeurs doubles répartis en deux chaufferies, une chaufferie avant et une chaufferie arrière. Les soutes peuvent stocker 1569 mètres cubes de mazout avant guerre mais pour les trois survivants du second conflit mondial, le stock est porté en 1946 à 1870 mètres cubes. Appareil moteur et ligne d'arbre : Deux groupes de turbines dévellopant une puissance totale de 55000ch comprennant chacune une tubine haute-pression, une turbine moyenne pression et une turbine basse pression qui peut être utilisé pour la marche arrière. Chaque groupe est complété par une turbine de croisière pour une marche économique à vitesse limitée. Les lignes d'arbre sont en acier traité au nickel-chrome entrainant des hélices de 4.60m tripales en laiton à haute résistance. Auxiliaires : Les croiseurs légers sont équipés d'une chaudière Babcock à petits tubes verticaux à retour de flamme. La production d'électricité est produite par quatre groupes électrogènes avec des diesels Renault de 200 kw plus un groupe de secours MAN de 120 kW. Performances : La puissance nominale (84000ch ou 61814 kW) doit permettre d'atteindre 31 noeuds mais comme souvent les performances sont bien meilleures. Pour les essais à feu poussés, les croiseurs s'ébrouent sur la base de Penmarch-Lesconil : -Le Galissonnière le 26 juin 1935 dans un essai de 1h30 avec un déplacement de 7735 tonnes dévellope une puissance de 108615ch pour une vitesse de 35.4 noeuds. -Le Jean de Vienne le 30 avril 1936 dans sa 9ème heure d'essais avec un déplacement de 8014 tonnes dévellope une puissance de 107108ch pour une vitesse qui n'à pas été relevée. -La Marseillaise le 9 mars 1937 dans sa 9ème heure d'essais avec un déplacement de 8079 tonnes dévellope une puissance de 108120ch pour une vitesse de 35.59 noeuds -La Gloire le 28 avril 1937 dans sa 9ème heure d'essais avec un déplacement de 8008 tonnes dévellope une puissance de 116174ch pour une vitesse de 36.8 noeuds -Le Montcalm le 8 mars 1937 lors d'un essai d'1h30 avec un déplacement de 8020.5 tonnes dévellope une puissance de 57348 (puissance turbine tribord seulement) pour une vitesse de 36.13 noeuds -Le Georges Leygues le 4 juin 1937 lors de sa 9ème heure d'essai avec un déplacement de 8010 tonnes dévellope une puissance de 106685ch pour une vitesse de 35.8 noeuds. Pour la distance franchissable, la distance franchissable moyenne est de 7000 miles nautiques à 12 noeuds Protection : A la différence de l'Emile Bertin et des Duguay Trouin, les Galissonnière disposent d'une vraie protection qui absorbe environ 24% du déplacement. La cuirasse de ceinture est épaisse de 105mm à comparer avec celle de l'Algérie, le croiseur lourd français le mieux protégé à une ceinture de 110mm. La ceinture des croiseurs légers se termine par une cloison de 60mm, une cloison longintudinale interne fait 20mm, le pont principal fait 38mm. Les tourelles triples de 152mm sont protégées à 100mm à l'avant, 50mm sur les côtés, 40mm à l'arrière et 45mm pour le toit. Le blockaus bénéficie de 95mm de blindage sur les faces et 50mm sur le dessus. Des circuits d'immunisation sont installés après la mise en place des premières mines magnétiques par les allemands. La protection contre les gaz est assurée par la mise en surpression du bâtiment, l'isolement des locaux et le filtrage de la ventilation. Des masques individuels sont également embarqués. Détection et conduite de tirLe PC d'artillerie d'un croiseur légerAvant 1943 : La Galissonnière et le Jean de Vienne reçoivent à leur mise en service 3 télémètres stéréoscopiques de 8m doubles OPL installés sur la tourelle de télépointage des 152mm, sur la tourelle II de 152mm et sur la tourelle III de 152mm; 2 télémètres stéréoscopiques de 3m sur les tourelles de télépointage de 90mm. Ils disposent également d'un télémètre à coïncidence de 3m sur le blockaus, 4 télémètres à stéréoscopiques de 1m et deux télémètres à coïncidence de 0.80m. Les autres croiseurs sont équipés des mêmes télémètres sauf les télémètres de 3m des tourelle de télépointage de 90m remplacées par des télémètres de 4m OPL stéréo. L'artillerie de 152mm est commandée par une installation de télépointage qui se compose d'une tourelle de télépointage d'environ 12 tonnes boulonnée sur la plate-forme supérieure du tripode, un poste central ou poste à calcul dans les fonds, des appareils de conduite de tir placés dans les blockaus de tir et de manoeuvre avec un réseau de désignation d'objectif, de circulaire, de témoins de distance pour l'artillerie et la navigation avec les ordes de feu et de couplage, un réseau de veille comprennant de chaque bord un poste de veille avec deux postes de veilleurs, un réseau d'éclairage relié aux différents projecteurs et un réseau de distance tirée lié à un réseau mécanique pour l'envoi d'éléments au poste central de 152. L'artillerie de 90mm contre-avions est télécommandée en hauteur et en direction. La conduite de tir pour la DCA de 90mm comporte deux plate-formes de télépointage contre-avions de chaque bord de la passerelle de navigation, deux postes à calcul dans les fonds, les réseaux de circulaire, élévation, évents et ordres de feu au 90mm, un poste central de télécommande et les réseaux de télécommande de circulaire,élévations et évents. Ils dispose également de projecteurs : trois projecteurs télécommandés Sautter-Harle de 1.20m au pied du mât arrière. Ils sont télécommandés en hauteur et en direction; un projecteur de manoeuvre de 0.75m Barbier Bénard & Turenne sur une plate-forme du tripode; 4 projecteurs de signalisation de 0.30m type Luchaire. Lors de la refonte aux Etats Unis, le projecteur avant et un projecteur arrière sont supprimés. Les 2 projecteurs de 1.20m restant sont montés au pied de la cheminée arrière de chaque bord. Sur le Montcalm, un projecteur américain de 0.60m est installé sur l'avant sur l'avant du mât en décembre 1945. Après 1943 : Après leur refonte aux Etats Unis, le Montcalm La Gloire et le Georges Leygues sont équipés d'un radar de veille aérienne SA et d'un radar de veille surface SF. En mai 1944, le Georges Leygues et le Montcalm reçoivent un radar de navigation QH type 2, une version navale du H2S des bombardiers lourds de la RAF. Il est aussi appelé type 970 par la Royal Navy. Il travaille en bande S. En 1945, les «7600 Tw» reçoivent de nouveaux équipements de détection d'origine britannique soit un radar de veille aérienne type 281 BQ qui peut être utilisé pour déterminé la distance pour l'artillerie avec une portée de 10 à 20 miles. La portée maximale est de 150 miles nautiques pour un avion volant à 6000m, 90 miles nautiques pour un avion volant à 3000m et 65 miles nautiques pour un avion volant à 1500m. Il est associé aux interrogateurs 243Q et 941. Sur le Georges Leygues, il est remplacé au début 1956 par un DRBV20. Les trois croiseurs légers reçoivent après guerre un radar de contrôle de tir type 293 en bande S utilisable également en veille surface et porte jusqu'à 15 miles pour un avion. Un cuirassé est détecté à 17 miles, un destroyer à 12 miles et un sous marin à 4 miles et il est associé à un interrogateur type 242. Le Montcalm et ses deux sister-ship reçoivent également un radar de conduite de tir type 284 d'une portée maximale de 18000m. Les deux télépointeurs pour les 90mm reçoivent en 1945 des radars d'artillerie type 285 avec une portée de l'ordre de 7000m sur un croiseur, 5000m sur un destroyer et 17000m sur un avion volant à l'altitude de 1500m. Le Montcalm et le Georges Leygues reçoivent respectivement en 1952 et 1953 un radar SP d'altimétrie et de veille basse. Le Georges Leygues reçoit à la toute fin de sa carrière des radars d'origine française. Un radar DRBC-11A (bande S) pour l'artillerie de 152mm remplace le 284 sur le télépointeur pendant le grand carénage de 1953. Un DRBV 20 de veille aérienne récupéré sur le Hoche est mis en place en janvier 1956 à la place du type 281. Le SF américain est remplacé par un DRBN-30 qui à la différence des précédents est installé sur les trois croiseurs légers survivants. Après son grand carénage de 1956, le Montcalm dispose d'un type 293, d'un SA, d'un SP, du DRBN-30 et d'un IFF Mk10 alors que le Georges Leygues dispose d'un radar type 293, d'un SP, d'un DRBN-30, d'un DRBV-20, d'un DRBC 11 et les type 285. Les croiseurs de 7600 tonnes testent l'appareil d'écoute type G32 mais ce dernier se révèle être un échec. Armement Artillerie principale -9 canons de 152mm (6 pouces) modèle 1930 en trois tourelles triples modèle 1930 (deux avant et une arrière). Ce canon de 50 calibres tire des obus explosifs de 55kg, des obus perforants de 54 et 58kg et un obus adapté à la défense AA de 47kg à une distance maximale de 26960m (obus de 58kg produit aux Etats Unis +45°), 26474m (obus de 54kg site +45°) et 24200m (obus antiaérien de 47kg +45°, réduite à 14000m à +80°) à raison de 5 à 6 coups par minute. L'écorché et l'intérieur de la tourelle de 152mmLa tourelle triple Marine-Homécourt modèle 1930 pèse 172 tonnes en ordre de combat pouvant pointer en site de -10° à +45° à raison de 8° par seconde et en azimut sur 150° de chaque côté à raison de 12° par seconde. La dotation en munitions est de 1300 obus. Artillerie secondaire Affût double de 90mm sur La MarseillaiseL'artillerie secondaire se compose de 8 canons de 90mm modèle 1926 de longueur de 50 calibres répartis en quatre affûts doubles. Ce canon de 50 calibres tire des obus de 18kg à une distance maximale de 15440m en tir antisurface (site +45°) et de 10600m en tir antiaérien (site +80°) à raison de 12 à 15 coups à la minute. L'affût contre-avions double (CAD _Contre-Avions Double) peut pointer en site de -7° à +80° et en azimut de 20° à +180° sur chaque bord alors que les deux affûts contre-avions simples (CAS _Contre-Avions Simple) peuvent pointer en site de -7° à +80° et en azimut de 15° à +165° sur chaque bord. La dotation en munitions normale est de 2400 coups explosifs et de 200 éclairants mais peut être portée à un maximum de 2800 coups et 260 éclairants. Ces canons auraient du être remplacés aux Etats Unis mais les différentes solutions (6 canons de 127mm en six affûts simples avec trois de chaque bord; 8 canons de 76mm en quatre affûts; plus de 40mm à la place des 90mm) n'aboutissent pas pour différentes raisons. Artillerie légèreAffût double de 13.2mm sous masque-8 mitrailleuses de 13.2mm Hotchkiss modèle 1929 en quatre affûts doubles R4 modèle 1931. La mitrailleuse Hotchkiss modèle 1929 à refroidissement par air à un canon de 76 calibres tirant des cartouches de 122 grammes en bandes chargeurs de 30 coups à une cadence de 700 coups/minute à une portée de 6500m (pratique : 2500m) et un plafond pratique de 1500m. L'affût double R4 pèse 350kg, pouvant pointer en site de -15° à +90°. Cette défense antiaérienne si elle peut faire le poids au début des années trente est totalement insuffisante dix ans plus tard. Dès 1937, on demande l'installation d'un affût quadruple à l'arrière en plus des affûts doubles mais cette solution n'aboutit pas. En revanche, deux affûts doubles supplémentaires sont installés sur le toit du hangar. Les Galissonnière voient leur DCA renforcée avec les moyens du bord. Ceux restés à Toulon reçoivent ainsi 2 canons de 25mm Hotchkiss sur le toit du hangar puis un affût double de 37mm modèle 1933 sur le toit du blockaus. Les Gloire et Georges Leygues reçoivent un affût double de 37mm au dessus du blockaus et 2 canons de 25mm. En 1941, des mitrailleuses Browning de 13.2mm sont installées. Ce sont à l'origine des armes d'un calibre de 12.7mm modifiés en 13.2mm par la manufacture belge Herstal. Le Georges Leygues reçoit deux armes sur la passerelle de navigation et deux sur le toit du hangar, le Montcalm reçoit trois mitrailleuses de ce modèle qui doivent d'abord être installées sur la plage avant pour deux d'entre-elles et une troisième en réserve mais finalement deux mitrailleuses sont installées sur la passerelle de navigation. La Gloire reçoit elle quatre mitrailleuses de 13.2mm avec une arme sur la plate-forme de projecteurs arrière, deux sont montées sur le bloc passerelle à l'arrière de la tourelle II et la 4ème est gardée en réserve en vue de l'installer probablement sur la plage arrière. Caractéristiques du canon de 25mm Hotchkiss modèle 1939 Longueur du canon : 60 calibres (3m) Poids : (cartouche) 700g (projectile) 250g Vitesse initiale : 900 m/s Cadence de tir : 250 à 300 coups par minute Portée maximale : 7500m Alimentation : boitiers chargeurs de 15 cartouches Elévation : -3° à +90° Canon de 37mm modèle 1933 Ce canon de 50 calibres tire des obus de 730g à une distance maximale de 8000m (théorique) et de 5000m (pratique) à raison de 15 à 21 coups par minute (pratique). Le canon peut pointer en site de -15° à +80° et en azimut sur 360° grâce à un affut contre-avions double (CAD). Au moment de leur départ pour les Etats Unis, les trois croiseurs de 7600 tW survivants perdent toute leur artillerie antiaérienne légère. Ils reçoivent en remplacement 24 canons de 40mm Bofors en six affûts quadruples et 16 canons de 20mm Oerlikon en seize affûts simples. Affût quadruple de 40mm du Georges LeyguesTorpilles Comme sur la majorité des croiseurs de l'époque, les Galissonnière sont équipés de torpilles à savoir deux affûts doubles de 550mm et contrairement au Duguay Trouin aucune torpille de réserve n'est prévue. Les deux affûts doubles installés latéralement entre les affûts doubles de 90mm lancent des torpilles modèle 23D qui porte à 9000m à 39 noeuds et 13000m à 35 noeuds. Elles sont propulsées par un moteur radial à quatre cylindres à alcool et air chaud. Grenades ASM Les six croiseurs légers disposent d'un grenadeur à glissières pour le larguage de 12 grenades de 35kg (poids de la charge explosive, le poids réel est de 52kg) plus trois de réserve si estimé necessaire. Elles peuvent être réglées pour exploser à -30, -50,-75 ou -100m. AviationUn Loire 130 sur la catapulte du croiseur Gloire-Une catapulte à air comprimé installée sur la tourelle de 152mm arrière capables de lancer un hydravion d'un poids maximal de 3500kg. Un hydravion de 2500kg est lancé à une vitesse de 110km/h. Elle mesure 14.60m en position repliée et 22.15m en position déployée, large de 2.20m -Un Hangar pour deux hydravions installés juste derrière la tourelle III de 152mm. Un Loire 130 sur la rampe d'échouage-Une rampe d'échouage installée à l'arrière du navire et trainé par ce dernier. C'est un morceau de 12m de long sur 8m de large ce qui impose une poupe carrée d'où le surnom de «culs carré» parfois attribué à ces navires. Deux modèles sont utilisés : Kiwull (Jean de Vienne et Georges Leygues) et Hein (La Galissonnière, La Marseillaise La Gloire et le Montcalm) mais elles ne donnent pas satisfaction et la récupération des hydravions devra se faire par grue avec tous les inconvénients que cela comporte (vitesse quasi nulle et donc vulnérabilité). La Gloire ne reçoit d'ailleurs même pas sa rampe et celle des autres est débarquée entre octobre 1941 et février 1942. -Pour ce qui est des appareils, il était à l'origine prévu deux hydravions d'observation Loire 130 et deux hydravions de chasse d'un modèle encore à précisé. Le Loire 130 n'étant pas encore prêt, il est prévu que provisoirement soient embarqués un Gourdou GL812 installé en permanence sur la catapulte, un Potez 452 en hangar non catapultable et non récupérable par la rampe d'échouage. Les croiseurs reçoivent enfin des Loire 130 à la fin de 1938. Ces appareils sont utilisés pour les croiseurs restés à Toulon jusqu'au sabordage de novembre 1942 et pour ceux à Dakar sont définitivement débarqués en avril 1943. Equipage : Les aménagements prévus pour les marchés imposent des logements pour un équipage de 557 hommes avec un officier général, un capitaine de vaisseau commandant, six officiers supérieurs, seize officiers subalternes, huit aspirants, neuf premiers-maitres, vingt-quatre maitres, soixante seconds-maitres, 430 quartiers maitres et matelots, 2 agents de service. Les croiseurs légers ayant le statut de navire amiral voit leur effectif total porté à 577 hommes avec 30 officiers, 103 officiers mariniers, 444 quartiers maitres et matelots. L'effectif en temps de guerre doit être porté à 636 hommes (sans officier général à bord). Après la modernisation de 1943, l'effectif de guerre est portée à 743 hommes ce qui impose l'aménagement de nouveaux postes : soixante-neufs dans l'ancien hangar aviation et trente-quatre hommes dans l'ancien local de la rampe sur le Montcalm. Après guerre, les effectifs théoriques sont de 674 hommes dont 32 officiers porté en temps de guerre à 764 hommes dont 32 officiers. SOURCES -Encyclopédie des armes Editions Atlas Tome 4 «Les croiseurs de la Seconde Guerre Mondiale» (p801-820) (Classe de croiseurs légers La Galissonnière p802) -Jean Moulin Les croiseurs de 7600 tonnes -Jean Lassaque Le croiseur Emile Bertin 1933-1959 -Jean Guiglini, Albert Moreau Les croiseurs de 8000 tonnes Duguay Trouin, Primauguet, Lamotte-Piquet -Marines Magazine Hors Série «100 ans de Marine française T2 Croiseurs et Garde-côtes» -Ressources internet diverses -Photos et document de l'ami Vautour FIN DE L'ARTICLE A VENIR : CROISEURS LEGERS CLASSE BROOKLYN _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 07:11 | |
| Y'a pas à dire ils étaient beaux nos croiseurs de l'entre-deux-guerre (mon préféré restant l'Algérie) |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 18:05 | |
| On avait d'excellents navires (quoiqu'avec certains défauts notament la distance franchissable trop juste en raison d'une stratégie trop méditéranéenne sans parler de la fragilité du matériel) avec des équipages valeureux. Hélas des officiers supérieurs qui n'avaient pas de "tripes" et les vivicissitudes de la guerre n'ont pas permis à cette magnifique d'avoir la guerre qu'ils méritaient. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 18:14 | |
| - Eagle_Eye a écrit:
- Y'a pas à dire ils étaient beaux nos croiseurs de l'entre-deux-guerre (mon préféré restant l'Algérie)
+1 pour l'Algérie, j'ai meme envie de me procurer les plans (si vous avez un lien pour les plans, je suis preneur), et le faire en maquette Merci Claus super article, je me suis régalé, remarque les Brooklyn ça risque d'etre aussi passionnant |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 19:12 | |
| - Citation :
- quoiqu'avec certains défauts notament la distance franchissable trop juste en raison d'une stratégie trop méditéranéenne
Compte tenu de la posture stratégique de la France, avec l'Italie comme adversaire probable, la distance franchissable limitée n'est pas vraiment un handicap. Je suppose qu'en cas de participation active la marine nationale aurait laissé à la Royal Navy le soin de patrouiller dans l'immensité des océans Atlantique, Indiens ou Pacifiques. Pour faire face à la marine italienne nos croiseurs étaient parfaitement adaptés (quoiqu'un peu trop léger peut être comme tu le fais remarquer, mais il me semble que l'Algérie corrige ce défaut avec une protection nettement améliorée, ses successeurs si ils avaient vu le jour auraient vraiment pu être parmis les meilleurs croiseurs lourds de l'histoire). |
| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 19:18 | |
| Les C5 et les Saint-Louis qui s'affranchissaient des contraintes des traités étaient des engins de 14 000 tonnes
Les Saint-Louis ont une ressemblance frappante avec les Baltimore américains
Pour les plans de l'Algérie tu les trouveras sur le site du SHD du MinDef sinon il y a l'ouvrage remarquable de Jean Moulin et Patrick Maurand chez Marines Éditions |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 20:05 | |
| L'autonomie des Galisonniere était tout de même assez proche de celle des croiseurs léger classe Leander Britanniques, de tonnage, à peut prêt équivalent! Ceci dit, c'est vrai qu'il n'avaient les capacités océanique de l' Algérie, mais par contre au niveau du blindage, il n'avaient pas (tout comme notre dernier croiseur lourd) à rougir de la comparaisont avec leur homologues étranger! Rien à voir avec les "croiseurs en papier d'allu" qu'étaient leurs prédécesseur! Merci Claus! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 20:10 | |
| - pascal a écrit:
- Les C5 et les Saint-Louis qui s'affranchissaient des contraintes des traités étaient des engins de 14 000 tonnes
Les Saint-Louis ont une ressemblance frappante avec les Baltimore américains
Pour les plans de l'Algérie tu les trouveras sur le site du SHD du MinDef sinon il y a l'ouvrage remarquable de Jean Moulin et Patrick Maurand chez Marines Éditions Merci Pascal voila les plans de l'Algérie pour qui ça intéresse http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/02fonds-collections/banquedocuments/planbato/planbato/Plans/planbato.php?id=11 |
| | | clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 20:32 | |
| - vautour a écrit:
- L'autonomie des Galisonniere était tout de même assez proche de celle des croiseurs léger classe Leander Britanniques, de tonnage, à peut prêt équivalent!
Ceci dit, c'est vrai qu'il n'avaient les capacités océanique de l'Algérie, mais par contre au niveau du blindage, il n'avaient pas (tout comme notre dernier croiseur lourd) à rougir de la comparaisont avec leur homologues étranger! Rien à voir avec les "croiseurs en papier d'allu" qu'étaient leurs prédécesseur! Merci Claus! Effectivement comme je l'ai mis dans mon article, la ceinture blindée des "7600" était pratiquement aussi épaisse que celle de l'Algérie. Pour ce qui est des Duguay Trouin, certains les considèrent même comme de gros contre-torpilleurs vu leur absence de protection et leur surcharge en torpilles (12 tubes et 24 torpilles ! ) Je pense qu'un 7600 contre le Graf Spee aurait sûrement moins dégusté que les Ajax et Leander. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | LE BRETON Amiral de la Flotte
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 22:26 | |
| - pascal a écrit:
- Les C5 et les Saint-Louis qui s'affranchissaient des contraintes des traités étaient des engins de 14 000 tonnes
Les Saint-Louis ont une ressemblance frappante avec les Baltimore américains
Pour les plans de l'Algérie tu les trouveras sur le site du SHD du MinDef sinon il y a l'ouvrage remarquable de Jean Moulin et Patrick Maurand chez Marines Éditions Pour les C 5 et les St Louis il y a deux articles parut chez marines éditions.... et je confirme que les C 5 auraient eu la même puissance de feu que les Baltimore et consorts.... _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 23:10 | |
| En toute modestie , une belle maquette du G L au 1/200 par moi même |
| | | pascal Vice-amiral
Nombre de messages : 6712 Age : 59 Ville : marseille Emploi : fonctionnaire Date d'inscription : 08/02/2009
| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE Mar 29 Juin 2010, 23:14 | |
| ah écoute félicitations elle est splendide si on s'en tient uniquement au blindage du flotteur et de l'artillerie les Galissonnière n'avaient qu'un seul équivalent dans la RN (dans la catégorie des croiseurs équipés de tubes de 6 pouces) c'étaient les deux Belfast si on en croit Conway |
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| Sujet: Re: FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE | |
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| | | | FRANCE CROISEURS LEGERS CLASSE LA GALISSONNIERE | |
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