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 MITSUBISHI A6M ZEKE

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clausewitz
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MessageSujet: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 17:15

MITSUBISHI A6M REISEN «ZEKE»
(JAPON)

MITSUBISHI A6M ZEKE 443240A6M2_Type_11_2
Un A6M2 en vol

Avant propos

En forçant l'entrée de la baie d'Edo (nom ancie de Tokyo) le 31 juillet 1853, le Commodore Perry ne savait qu'il rendait au Japon un service inestimable. En effet, le pays du soleil levant aurait pu connaître un destin similaire à la Chine qui incapable de se moderniser devint un gateau que se partagèrent occidentaux et japonais.

Avec l'entrée dans l'ère Meiji (1867) puis l'écrasement de la révolte des derniers shoguns (1877), le Japon entra de plein pied dans la modernité, envoyant en Europe et dans une moindre mesure aux Etats Unis, ses meilleurs étudiants pour apprendre et diffuser le savoir occidental au Japon. Les plus lucides des japonais avait compris que c'était la seule voie pour préserver l'indépendance du pays.

Les japonais apprenaient vite très vite même et la victoire des forces japonaises dans la guerre russo-japonaise de 1904/05 provoqua la stupeur des occidentaux. Le Japon était devenu une grande puissance et il allait falloir compter avec lui.

Pays insulaire, le Japon se devait de se dôter d'une puissante marine. Bénéficiant des conseils éclairés de conseillers britanniques et français (notament Emile Bertin qui construisit l'Arsenal de Yokohama), la Nikon Teoku Kaigun (marine impériale japonaise) devient une force redoutable illustrée par sa victoire à Tsushima.

Les marins nippons ne tardent pas à s'intéresser à l'aviation. Imitant en cela les occidentaux, les japonais pensent que ce fragile objet volant, encore dans l'enfance, pourrait influencer la guerre sur mer. Bien entendu comme toute innovation, les débuts sont difficiles et avant Pearl Harbor et le raid dans l'Océan Indien, l'aviation embarquée allait devoir faire ses preuves.

En juin 1910, la marine impériale créé le Comité de la Marine pour la Recherche Aéronautique, refusant toute collaboration avec l'Armée, inaugurant une rivalité qui allait perdurer jusqu'en 1945 et entraver le bon fonctionement de la machine de guerre nippone.

Les premiers vols ont lieu au Japon à l'automne 1912 avec deux hydravions français Farman et deux hydravions américains Curtiss mais ne font guère l'unanimité, la majorité des officiers de la marine japonaise estimant qu'il ne s'agit que d'un loisir sans aucune necéssité opérationnelle. Quand éclate la guerre en 1914, l'aviation de la marine japonaise ne dispose que de 12 appareils et va devoir justifier son existence.

MITSUBISHI A6M ZEKE 721837Wakamiya
Le Wakamiya, premier "porte-avions" japonais

Elle doit d'abord réduire les positions allemandes en Chine notament autour de la ville de Tsingtao mais doit d'abord résoudre le problème du transport, problème réglé en réquisitionnant un charbonnier, le Wakamiya qui peut embarquer deux appareils plus deux autres démontés, une capacité réduite mais qui permet à l'aéronavale nippone de participer au siège de Tsingtao en liaison avec les britanniques (31 octobre-7 novembre 1914), le navire arrivant sur zone dès septembre et ses appareils engageant de nombreuses opérations de reconnaissance mais aussi d'attaque (199 projectiles largués) et un quasi-combat aérien contre un Taube allemand qui parvient à fuir dans les nuages.

En dépit de ces prémices prometteurs, l'aviation navale nippone peine à décoller, victime à la fois du peu d'interêt de la majorité des officiers et de l'impossibilité d'acquérir une expérience certaine et une certaine expérience qui aurait permis de montrer la validité de ce concept.

La première guerre mondiale est marquée par une nouvelle course aux armements mais cette fois la Grande Bretagne et l'Allemagne ont cédé la place au Japon et aux Etats Unis. L'US Navy comme la marine impériale nippone se lancent dans une course au cuirassé et au croiseur de bataille, course qui laisse les autres pays sur la touche.

Construire des cuirassés et des croiseurs de bataille c'est une chose mais pour qu'ils soient effiaces, ils doivent avoir des yeux, voir loin pour frapper vite et fort. Les éclaireurs de surface type croiseurs peuvent être la solution mais l'avion est une solution bien plus séduisante, en terme de souplesse et de capacité opérationnelle.

La marine japonaise, très anglophile, suit de très près ce qui se fait là bas et quand Albion se lance dans la construction de porte-avions, le Japon décide de l'imiter. Après des essais menés sur le Wakamiya et sur le cuirassé Yamashiro à l'aide d'une plate-forme en bois, la marine japonaise décide de construire un véritable porte-avions à pont continu, le Hosho. Le «Phenix Volant» est mis sur cale le 16 décembre 1919 lancé le 13 novembre 1921 et admis au service actif le 27 décembre 1922. en dépit de la destruction complète, des archives, il semble avéré que les britanniques ont fortement aidé leur allié nippon, le plan du Hosho et sa coque de type croiseur étant trop proche du Hermes pour qu'il n'y ait pas eu au moins un échange informel d'informations entre officiers britanniques et japonais.

MITSUBISHI A6M ZEKE 921766Early_hosho
Le Hosho à la mer

En dépit d'une expérience qui grandit chaque jour, le Japon ne peut pas (encore) se passer de l'aide des puissances occidentales et sollicite donc l'aide de la Grande Bretagne mais cette dernière traine les pieds, finissant par accepter la requête japonaise en envoyant une mission non officielle, la mission Sempill (1921/22).

Un autre personnage de premier plan va jouer un rôle décisif dans le dévellopement de l'aviation embarquée japonaise. En 1925, le capitaine de vaisseau Isoroku Yamamoto est nommé à la tête du Kasumigaura Group, la première unité aérienne embarquée japonaise. Il n'y passe qu'un an mais son influence est décisive et évite tout retour en arrière.

Yamamoto n'est pas aviateur de formation mais il est convaincu de l'utilité de l'aviation dans la future bataille décisive. Dans l'esprit de nombre d'officiers, l'aviation doit éclairer la flotte et ralentir la ligne ennemie par des attaques à la bombe et à la torpille.

Passant lui même son brevet de pilote, il dévellope un cursus de formation qui transforme les pilotes embarqués nippons de simples aventuriers un peu acrobates à une véritable élite.

Les Mal-aimés de l'aviation embarquée : les pilotes de chasse

L'aviation embarquée japonaise ne tarde pas à être engagées au combat puisque dès le début des années 1930, elle est engagée en Chine notament autour de Shanghai après «l'incident» du 28 janvier 1932, prélude à la deuxième guerre sino-japonaise (1937-1945). Même si cette première campagne ne voit qu'un engagement limité des groupes aériens aux tactiques incertaines et aux appareils fragiles, il ouvre la voie à de plus intéressantes perspectives.

En dépit de l'opposition de l'école du canon, un consensus se dégage pour dévelloper l'aviation embarquée qui peut jouer un rôle non négligeable dans la guerre future contre les Etats Unis que Tokyo prépare dans les faits depuis 1905.

Outre la mission classique d'éclairage, l'aviation embarquée peut réaliser des missions bien plus offensive notament l'attaque à la torpille et à la bombe de la ligne de bataille ennemie pour la ralentir et permettre aux cuirassés japonais de l'achever.

Comme la menace aérienne n'est pas sous estimé, le besoin d'appareils d'escorte est identifié d'où le dévellopement d'appareils de chasse. C'est d'ailleurs là que le bas blesse car la mentalité japonaise glorifie l'offensive à outrance et non les missions défensive.

Aussi durant les premières années, les pilotes de chasse japonais loin d'être des «chevaliers du ciel» seront presque des parias. A cela s'ajoute le fait que les bombardiers évoluent plus vite que les chasseurs. Certains comme le concepteur du plan d'attaque sur Pearl Harbor, Minoru Genda n'hésitaient pas à prédire la disparition à terme de la chasse embarquée.

Cette interrogation est commune à toutes les marines dévellopant une aviation embarquée. Les chasseurs embarqués sont en effet soumis à des contraintes structurelles bien plus violentes que celles des chasseurs terrestres. Résultat, les chasseurs embarqués étaient souvent moins rapide et moins maniable que leurs homologues terrestres et donc encore moins capable d'intercepter les bombardiers.

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"Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 17:40

Du Gloster Sparrowhawk au Mitsubishi A5M : itinéraire des chasseurs japonais

En dépit d'un statut peu enviable à sa naissance, les pilotes de chasse peuvent se consoler en se disant que c'est un chasseur, le Sopwith Pup qui réalisa le premier décollage d'un appareil à roues depuis un navire japonais en l'occurence le Wakamiya en août 1920.

MITSUBISHI A6M ZEKE 221619Gloster_Sparrowhawk_2
Le Gloster Sparrohawk

le Sopwith Pup ne fût utilisé que pour des essais et le premier chasseur pouvant être considéré comme opérationnel au sein de l'aéronavale japonaise est le Gloster Sparrowhawk, un biplan ramassé, la version navalisée du Nighthawk. Cinquante appareils sont commandés suite aux recomandations de la mission Sempill mais seulement 20 seront mis en oeuvre par la marine japonaise : dix biplaces Sparrowhawk II et dix monoplaces Sparrowhawk III, ces derniers spécifiquement adaptés au porte-avions Hosho. Les appareils livrés à partir de 1923 semblent avoir été maintenus en service en 1928.

MITSUBISHI A6M ZEKE 324078Gloster_Sparrowhawk
Le capitaine Sempill présentant le Sparrohawk à l'amiral Tojo

Caractéristiques (Sparrowhawk III) : Envergure 8.49m Longueur 5.99m Hauteur 3.19m Poids à vide 839kg en charge 981kg Un moteur Bentley BR2 rotatif à 9 cylindres de 200ch Vitesse maximale 194.5 km/h au niveau de la mer Autonomie 482kg Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm dans le capot et 1000 cartouches.

L'acquisition d'appareils étrangers n'était qu'un pis-aller pour les japonais, bien décidés à dévelloper leurs propres chasseurs embarqués.

MITSUBISHI A6M ZEKE 72088Mitsubishi_1MF_Type_10_1
Mitsubishi 1MF ou type 10

Le premier chasseur embarqué made in japan fût le Mitsubishi type 10 ou Mitsubishi 1MF, un biplan à moteur en ligne à la différence du Sparrowhawk à moteur en étoile. Son dévellopement avait commencé dès février 1921 avant même la mission Sempill et la commande de Sparrowhawk.

Présenté aux autorités en octobre 1921, cet appareil fût commandé à 138 exemplaires, le premier appontage sur le Hosho étant réalisé le 16 mars 1923. Dévellopé en plusieurs versions, cet appareil resta en service jusqu'en 1930.

Caractéristiques (1MF1) Envergure 8.50m Longueur 6.90m Hauteur 3.10m Poids à vide 940kg à pleine charge 1280kg Un moteur en ligne Mitsubishi Hi 8cyl en V de 300ch Vitesse maximale 237 km/h Autonomie 2h30 de vol Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm sous le capot

A cette époque, l'aviation était encore un vigoureux adolescent, grandissant très vite et un appareil était pour ainsi dire dépassé à sa mise en service, olibgeant les militaires à prevoir quasiment le remplaçant de l'appareil en cours de conception.

Dès 1926, la marine impériale japonaise lança une nouvelle compétition pour un nouveau chasseur embarqué. Comme pour les précédents, le Nakajima type 3 (Nakajima type G pour son concepteur) ou A1N avait un hérédité anglaise puisqu'il était directement dérivé du Gloster Gambet. Une cinquantaine d'A1N1 sont commandés, les premiers exemplaires de ce biplan sont livrés en 1930 pour équiper les groupes aériens du Ryujo, de l'Akagi et du Kaga.

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Nakajima A1N1

Caractéristiques (Nakajima A1N1) : Envergure 9.678m Longueur : 6.491m Hauteur 3.25m Poids à vide 950kg à pleine charge 1450kg Un moteur Nakajima Jupiter VI 9 cylindres en étoile de 420ch
Vitesse maximale 238 km/h Plafond opérationnel 7440m Autonomie 2h50 Armement deux mitrailleuses de 7.7mm sous le capot et deux bombes de 30kg sous les ailes.


Nakajima planche ensuite sur une version améliorée (moteur plus puissant hélice bipale métallique augmentant la vitesse à 241km/h, augmentant l'autonomie à 3h mais réduisant le plafond à 7000m) baptisée A1N2 (ou type 3 modèle 2) commandée à cent exemplaires par la marine japonaise qui reçoit tous ses appareils entre 1930 et 1932. L'A1N2 à la carrière relativement confidentielle peu au moins s'enorgueillir d'être le premier chasseur embarqué japonais à avoir remporté une victoire aérienne à savoir le 22 février 1932 près de Shanghai. Dès 1933, l'A1N cède peu à peu la place à un autre appareil Nakajima, l'A2N.

MITSUBISHI A6M ZEKE 793584Gloster_Gamecock
Le Nakajima A2N est directement dérivé du Gloster Gamecock

La conception de l'A2N est des plus complexes puisque les japonais partent du A1N mais l'améliorent en s'inspirant d'appareils étrangers notament le Boeing 100-D (F4B dans l'US Navy et P12 pour l'USAAC) et le Bristol Bulldog. Ironie de l'histoire, le premier prototype prêt en décembre 1929 et modifié par des éléments du Bulldog est moins bon qu'avant. Aussi le projet est entièrement repris. Le premier prototype vole en 1931 et est accepté l'année suivante par la Marine qui lui attribue comme désignation Type 90. Connu également sous le nom de A2N, ce chasseur biplan est construit en trois versions à une centaine d'exemplaires livrés à partir de 1933.

Caractéristiques (Nakajima Type 90/A2N1-1) : Envergure 9.40m Longueur 6.183m Hauteur 3.025m Poids à vide 1045kg à pleine charge 1550kg Un moteur Nakajima Kotobuki 2 à 9 cylindres en étoile de 460ch Vitesse maximale 287 km/h Plafond opérationnel 9000m Autonomie 500km ou 3h Armement 2 mitrailleuses de 7.7mm dans le capot et deux bombes de 30kg dans la voilure

Cent exemplaires de l'A2N furent livrés en 1933/34 auxquels s'ajoutèrent une variante biplace construite à 66 exemplaires utilisé à la fois comme chasseurs mais surtout pour l'entrainement. Le Type 90 resta fort peu de temps en service puisque sa carrière opérationelle s'acheva à partir de 1936.

La carrière du Nakajima Type 95 ou A4N1, le successeur de l'A2N est encore plus courte et constitue un appareil de transition. Dévellopé par la même équipe que le type 90, le type 95 est prêt dès 1934 mais la marine demande de nombreuses modifications notament une augmentation de l'autonomie par l'installation de réservoirs supplémentaires sous les ailes qui servent de flotteurs en cas d'amerissage forcé. Quand le type 95 est accepté en janvier 1936, son succeseur, l'A5M pointe déjà le bout de son nez. 221 exemplaires sont pourtant construits jusqu'en 1940 mais dès que l'A5M est disponible en grande quantité, l'A4N1 est relegué à des tâches d'entrainement.

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Le Nakajima A4N

Caracteristiques (Nakajima Type 95/A4N1) : Envergure 10m Longueur 6.664m Hauteur 2.981m Poids à vide 1307kg à pleine charge 1760kg Un Moteur Nakajima Hikari 1 à 9 cylindres en étoile de 670ch Vitesse maximale 352 km/h Plafond opérationnel 7740m Autonomie 846km ou 3h30 de vol Armement deux mitrailleuses de 7.7mm de capot et deux bombes de 30 ou de 60kg.

Au moment où apparaît le type 95, la question se pose entre un monoplan et un biplan. Si pour les chasseurs terrestres, le biplan n'oppose qu'une résistance d'arrière garde, la situation des chasseurs embarqués est plus délicate. En effet, le biplan avec une surface alaire plus importante à une vitesse d'approche à l'appontage plus faible, gage de sécurité. De plus le choix entre la vitesse et la maniabalité n'est pas tranché et certain de penser qu'un biplan maniable peut tirer son épingle du jeu d'un monoplan plus rapide.

La marine japonaise choisit de faire confiance au monoplan aussi en février 1934, elle lance le programme 9-shi auquel répondent Nakajima et Mitsubishi pour un chasseur rapide, léger, extrêmement maniable et entièrement métallique. L'appareil de Mitsubishi surclasse son concurrent et dépasse largement les demandes de la marine notament en vitesse : 450 km/h contre 350 km/h.

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Le Mitsubishi A5M "Claude" premier chasseur monoplan de la marine japonais
MITSUBISHI A6M ZEKE 16440Mitsubishi_A5M2_Type_96_1

Quatre prototypes furent construits, le premier prototype effectuant son premier vol le 4 février 1935. Plus de 1094 appareils furent produits, les premiers appareils désignés Type 96/A5M et bientôt «Claude» sont livrés en juin 1937 et rapidement engagés en Chine où ils permettent aux japonais d'acquérir la maitrise du ciel face aux avions chinois.

Bien qu'ayant été relégué dans des missions de seconde ligne au début de la guerre du Pacifique, quelques A5M étaient encore en service jusqu'à la bataille de la mer de Corail où deux exemplaires étaient déployés sur le petit porte-avions Shoho (coulé par les avions américains avec le message célèbre «Scratch one Flate-top» _Rayez un pont plat_) et les exemplaires encore en état de vol en 1944/45 furent employés comme kamikazes.

Caracteristiques Techniques (A5M1) Envergure 11m Longueur 7.71m Hauteur 3.20m Poids à vide 1081kg à pleine charge 1500kg Un moteur Nakajima Korobuki 2kai-1 à 9 cylindres en étoile de 580ch (360ch à 1500m) Vitesse maximale 401 km/h distance franchissable : inconnue mais le A5M4 avait une distance franchissable de 1200km Armement 2 mitrailleuses de 7.7mm dans le nez.

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 18:09

Genèse et évolution du Zero

C'est au 19 mai 1937 que peut être fixé l'acte de naissance de l'un des plus célèbres chasseur de la seconde guerre mondiale, le Mitsubishi A6M ou type 0 (année de mise en service 1940 soit l'an 2500 selon le calendrier japonais).

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L'A5M entrait à peine en service que les japonais planchèrent sur son successeur

Ce jour là, la marine impériale japonaise lance le programme 12-Shi pour un chasseur destiné à remplacé l'A5M qui entre à peine en service. Aussi les demandes de la marine sont particulièrement ambitieuses : vitesse maximum 500 km/h à 4000m, montée à 3000m en 9s30, autonomie de 6 à 8h avec réservoirs supplémentaires, un armement composé de 2 canons de 20mm et 2 mitrailleuses de 7.7mm, le tout avec une maniabalité au moins égale à celle du A5M.

Nakajima renonce précocément estimant les exigeances de la marine irréalistes mais Jiro Horikoshi , le créateur de l'A5M relève le défi. Le premier prototype est achevé en mars 1939 et effectue son premier vol le 1er avril avec Katsuzo Shima. La vitesse atteinte n'est que «de» 490 km/h mais le prototype respecte les autres demandes de la marine.

MITSUBISHI A6M ZEKE 58499A6M1_prototype
Le premier prototype du Zero, le A6M1

Le deuxième prototype effectue son premier vol en octobre 1939 mais il explosa en vol le 11 mars 1940, tuant le pilote. L'enquête ne parvint pas à expliquer l'origine de cette explosion mais cela n'entrava pas le dévellopement de l'appareil même si il y eut deux mois de retard.

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Des A6M2 au sol

Un troisième prototype dénomé A6M2 effectue son premier vol le 28 décembre 1939 avec un moteur plus puissant ce qui permet au nouvel appareil d'atteindre la vitesse de 535 km/h soit bien plus que les demandes de la marine.

Les essais commencèrent durant les premiers mois de 1940, essais pratiques car les prototypes et les appareils de pré-série furent expédiés en Chine pour faire leurs preuves. Le nouvel appareil se montra largement supérieur à tout ce que pouvait leur opposer les chinois et en juillet 1940, la nouvelle création d'Horikoshi fût formellement acceptée sous le nom de «Chasseur embarqué type 0 modèle 11» (En japonais Rei Shiki Kanjo Sentoku) même si dans les faits, il devint rapidement le «Zero» ou Reisen et Zeke pour les alliés. Les premiers essais à bord d'un porte-avions ont été réalisé à bord du Soryu en juin 1940.

MITSUBISHI A6M ZEKE 442969a6m2
Plan trois vues du A6M2

Un deuxième prototype désigné A6M2 fût suivit par 15 appareils de pré-production et 48 appareils de série. Une nouvelle version du Zero ne tarda pas à apparaître.

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Un A6M3 sous les couleurs américaines

En effet dès juin 1941, l'A6M3 effectua son premier vol en juin 1941. Il se caracterisait par l'installation d'un nouveau moteur plus puissant, des obus de 20mm en plus grand nombre, des ailes repliables mais avec des extrémités fixes. Les trois derniers A6M3 furent équipés de canons de 30mm à la place de canons de 20mm pour des tests opérationnels qui ne furent apparemment peu concluants puisqu'il n'y eu aucun appareil de série avec canons de 30mm, les canons de 20mm des Zero ultérieurs étant plus longs.

Cette variante fût produite jusqu'à l'été 1943 à raison de 560 A6M3 par Mitsubishi et un nombre équivalent par Nakajima.

Deux A6M2 furent modifiés pour servir de prototypes aux A6M4 avec un moteur Sakae plus puissant mais face à un moteur capricieux, les japonais qui n'avaient pas le temps de résoudre les problèmes abandonnèrent cette version au profit du A6M5 qui était un A6M3 avec de nouvelles ailes permettant des piqués plus prononcés et augmentait la vitesse et les performances d'un appareil qui était en passe d'être dépassé par le Hellcat et le Corsair en termes de performances pures sans parler. Plus de 5000 A6M5 furent construits et ce fût la dernière variante importante du Zéro, les autres n'atteignant que le stade du prototype.

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A6M5 en version kamikaze

Carrière opérationelle

Dans le ciel de Chine..........
MITSUBISHI A6M ZEKE 617253A6M2_Type_21_Vunakanau
Un A6M2 type 11 au décollage

C'est le 19 août 1940 que le Zero connait son baptême du feu quand douze A6M1 Zero escortent 54 bombardiers Mitsubishi G3M2 Nell attaquant Chongqing, la capitale de la Chine après la prise de Nankin, les chasseurs n'affrontant aucun appareil chinois.

Il faut attendre le 13 septembre 1940 pour assister au premier combat aérien du Zero qui escortant des G3M2 sur Chongqing affrontèrent pas moins de 27 Polikarpov I-15 et I-16, moins rapides mais tout aussi maniable. Le bilan est sans appel : tous les appareils chinois sont abattus sans perte côté japonais.

L'irruption du Zero renforça l'omnipotence des ailes japonaises puisqu'après un an de combat, il avait détruit 44 appareils chinois (d'autres sources citent le chiffre de 59) pour la perte de deux appareils et encore les deux A6M avaient été abattus par la DCA.

MITSUBISHI A6M ZEKE 736523Don__t_Dogfight
Si le rapport du général Chennault avait pris en compte, peut être qu'il n'y aurait pas eu besoin de ce genre d'affiches

Au moment du début de la guerre dans le Pacifique, 328 A6M Zero étaient en service de la marine japonaise. Le général Claire Lee Chennault, conseiller de Tchang-Kaï-Chek et futur fondateur des Tigres Volants alerta bien l'armée américaine sur les capacités du Zero mais ces rapports furent largement ignorés. Le réveil allait être brutal..............

«A day of infamy» un certain 7 décembre 1941
MITSUBISHI A6M ZEKE 630201Pearl_Harbour_3
Les raids aériens sur Pearl Harbor

La tension avec les Etats Unis devenait de plus en plus palpable, le Japon se prépare activement à la guerre. En fait depuis vingt-cinq, les japonais sont convaincus qu'une guerre avec les Etats Unis est inévitable tant leurs intérêts étaient opposés.

Surtout l'industrie japonaise est terriblement dépendante du pétrole des Indes Néerlandaises et du caoutchouc de Malaisie et les différents embargos imposés par les occidentaux ne peux que pousser le Japon dans une véritable fuite en avant.

Les japonais souhaitent se construire un véritable empire colonial aux dépens des puissances coloniales européennes mais aussi des Etats Unis qui contrôlent les Phillipines.

Une fois cet empire conquis, le Japon devra le défendre contre les Etats Unis, aboutissant à une bataille navale de grande ampleur au cours de laquelle la supériorité technique et tactique de la marine japonaise aboutirait à une victoire décisive de la Nihon Kaigun obligeant les Etats Unis à demander la paix.

A l'automne 1940, la flotte américaine du Pacifique est stationnée à Pearl Harbor dans les îles Hawaï ce qui constitue une menace terrible sur les lignes de communications entre le Japon et ses futures conquêtes, elle doit donc être neutralisée avant toute attaque.

L'éloignement du Japon de la cible rend cette attaque impossible sans l'utilisation de porte-avions et cette voie qui est choisie, les japonais ayant parfaitement pris connaissance de l'attaque britannique sur Tarente en novembre 1940 sans parler des manoeuvres américaines en 1932 et 1933.

L'aéronavale japonaise passe toute l'année 1940 à s'entrainer au torpillage en eaux peu profondes mais aussi au bombardement en piqué et au bombardement horizontal. Le plan est régulièrement remis à jour en fonction des informations recueillis par les japonais d'Oahu.

Le plan définitif est validé le 3 novembre et le 21 novembre 1941, la flotte destinée à cette opération se rassemble en baie d'Hitokappu dans l'île Etorofu dans l'archipel des Kouriles.

Cette flotte se compose de la 1ère division de porte-avions (Akagi et Kaga) ; la 7ème division de destroyers avec les Ushio et Sazanami de classe Fubuki; la 2ème division de porte-avions (Soryu et Hiryu ) et de la 5ème division de porte-avions (Shokaku et Zuikaku).

Le destroyer Akigumo de classe Yugumo; la 3ème division de cuirassés composée des cuirassés rapides Hiei et Kirishima de classe Kongo; la 8ème division de croiseurs composée des croiseurs lourds Tone et Chikuma; la 1ère escadron de destroyers composé du croiseur léger Abukuma de classe Nagara et des 17ème (Urakaze, Isokaze, Tanikaze et Hamakaze de classe Kabero) et 18ème divisions (Kagero et Shiranuhi de classe Kagero, Arare et Kasumi de classe Asashio) de destroyers.

31 sous marins sont également engagés dont cinq transportant des sous marins de poche chargés d'achever les navires endommagés par le bombardement aérien.

La flotte appareille le 26 novembre dans le silence radio absolu. Elle doit même faire demi-tour en cas de rencontre avec un navire ou de succès des négociations avec les Etats Unis. Le 2 décembre, l'amiral Nagumo reçoit le message «Niitaka Yama Noboru» (Gravir le mont Niitaka). Après un dernier ravitaillement les 5 et 6 décembre 1941, la flotte se prépare à lancer l'attaque qui allait provoquer le début de la guerre du Pacifique. A 5h00 du matin le 7 décembre, les croiseurs lourds Tone et Chikuma catapultent chacun un hydravion Aichi E13A1 tandis que le sous marin I-36 envoie son hydravion Yokosuka E14Y1.

Les porte-avions se mettent face au vent à 5h30 pour lancer la première vague d'assaut composée de 183 appareils (89 bombardiers-torpilleurs Nakajima B5N2 _50 avec torpilles et 40 avec bombes_ 51 bombardiers en piqué Aichi D3A1 et 43 chasseurs Mitsubishi A6M2).

Les avions décollent vers 6h15 et se regroupent jusqu'à 6h30 et à 7h40, le commandant Fuchida lance l'ordre d'attaque convenu «Tora Tora Tora». Les chasseurs embarqués sont chargés de protéger les avions torpilleurs et les bombardiers en piqué mais aussi d'achever les aérodromes.

C'est ainsi que 14 A6M2 des Soryu et Hiryu attaquent l'aérodrome de l'USAAC à Wheeler Field, les canons de 20mm achevant le travail des bombardiers en piqué Aichi D3A1 Val. Les Zero du Kaga mitraillent eux les avions de la Ford Naval Air Station tandis que d'autres appareils de ce même porte-avuions mitraillent l'aérodrome de l'USAAC installé à Hickam Field puis l'aérodrome des Marines à Ewa. Enfin, six Zero du Shokaku et cinq du Zuikaku s'attaquent à la base aéronavale de Kaneohe.

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Des Zero de la deuxième vague s'apprêtant à décoller du Shokaku

La deuxième vague est sur zone à 8h40 et ne peut naturellement bénéficier de l'effet de surprise. Les japonais ont donc décidé de ne pas engager de bombardiers-torpilleurs trop vulnérables. Un total de 168 appareils se dirigent sur Pearl Harbor sur les 172 prévus puisque deux Aichi D3A1 ne peuvent décoller et 2 Zero doivent faire demi-tour.

Des Zero de l'Akagi appuient les 27 B5N2 du Zuikaku pour attaquer à nouveau Hickam Field, mitraillant les équipes au sol qui tentent de mettre en oeuvre les bombardiers encore utilisables.

Neuf Zero du Soryu accompagnent dix-huit Kate du Shokaku gréés en bombardiers horizontaux attaquent à nouveau la base aéronavale de Kaneohe. Alors que la formation japonaise regagne ses porte-avions, elle est attaquée par 4 P-36 du 46th Pursuit Squadron ayant réussit à décoller de Wheeler Field. Deux Zero sont abattus et un autre gravement endommagé qui sera réformé à son retour sur le porte-avions.

Huit Zero du Hiryu eux s'attaque à l'aérodrome de l'USAAC de Bellows Field, relativement épargné jusque là (un Zero de la première vague). Un Zero est endommagé et doit se poser sur une île de l'archipel hawaïen, son pilote se suicidant le 13 décembre après avoir échoué à s'emparer seul de l'île !

L'attaque terminée, l'escadre de l'amiral Nagumo se rapproche à 190 miles des îles Hawaï pour faciliter la récupération d'appareils souvent au bord de la panne sèche.

Les premiers appareils, ceux de la première vague, apparaissent au dessus des porte-avions vers 10h15. Tous les appareils sont récupérés à 13h30 et la flotte fait ensuite demi-tour, Nagumo refusant de tenter le sort en lançant une troisième vague. Au total les japonais perdent 39 appareils. La première vague perd 9 appareils : 5 B5N2, 3 A6M2 et 1 D3A1vet la seconde vague pas moins de 20 appareils : 6 A6M2 et 14 D3A1.

Les 1er et 5ème divisions de porte-avions arrivent à Hashirajima les 23 et 24 décembre 1941 avant d'aller mouiller à Kure le lendemain, 25 décembre tandis que la 2ème division revient le 28 décembre 1941.

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 18:20

Une petite île des plus coriaces : Wake
MITSUBISHI A6M ZEKE 787826Wake
Carte de l'île de Wake

Le jour même de l'attaque sur Pearl Harbor, les japonais attaquent également en Malaisie, à Hong Kong, aux Phillipines et enfin Wake, une île minuscule entre le Japon et Hawaï. Cette opération aurait du être une formalité mais les japonais se heurtent à une telle résistance qu'ils demandent des renforts.

L'amiral Nagumo reçoit l'ordre de se détourner pour porter assistance à l'amiral Inouye mais ces navires sont à court de carburant. Il finit cependant par donner l'ordre le 16 décembre aux croiseurs Tone et Chikuma, à deux destroyers et surtout à la 2ème division de porte-avions (Soryu et Hiryu) de gagner Wake. Le volume des communications radio fait que les américains sont informés mais ils n'ont guère de moyens à envoyer à la petite île qui est condamnée.

Le 21 décembre 1941 à 7h00, les deux porte-avions se mettent dans le vent pour lancer leur 49 appareils : le Hiryu lance 15 Val, 9 Zero et 2 Kate tandis que le Soryu lui lance 14 Val et 9 Zero. Les avions japonais arrivent au dessus de Wake surprennant les américains qui parviennent à endommager deux appareils. Les dégâts sur les installations de Wake sont importants mais négligeables sur le moral de Leathernecks.

Le 22 décembre à 6h30, le Soryu lance 4 Val pour des missions de patrouille, appareils qui sont relevés à 9h30 par 4 autres appareils du Hiryu. Un troisième raid est lancé à 11h00 avec du côté du Soryu 17 Kate et 3 Zero et 16 Kate et 3 Zero du Hiryu soit 39 appareils qui se heurtent aux deux derniers Wildcat disponibles. Deux Kate sont abattus pour le prix d'un Wildcat tandis que la DCA endommage plusieurs appareils dont un est obligé d'amerrir à proximité des navires.

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Des Zero au sol

Le débarquement des troupes japonaises à lieu le 23 décembre mais elles subissent de lourdes pertes obligeant les porte-avions à lancer de nouveaux raids. A 6h12, le Soryu se met dans le sens du vent pour lancer 6 Val et 6 Zero, les 12 appareils arrivant au dessus de Wake à 7h16 mais le bombardement est inefficace en dépit d'une DCA réduite.

Les appareils du Soryu sont suivis à 8h00 par 6 Val et 6 Zero du Hiryu avant que le Soryu n'envoie une nouvelle vague d'attaque composée de 9 Kate et 2 Zero qui arrivent au dessus de Wake à 9h10.

Un quatrième groupe d'attaque décolle du Hiryu à 9h05 avec 9 Kate et 3 Zero suivi de 9 autres Kate. Ce sera la dernière attaque japonaise, le commandant de la garnison de Wake ayant ordonné la capitulation en début de matinée. Wake est officiellement japonaise le 24 décembre, les deux porte-avions regagnant le Japon où il arrivèrent le 28 décembre.

Rabaul et Port Darwin : la «tornade japonaise» en action
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Dessin d'un A6M5 en vol

Après une période de repos, le Soryu et le Hiryu regagnent le Pacifique pour appuyer la foudroyante avance japonaise. Le 11 janvier, le Soryu et le Hiryu quittent Kure pour gagner Hashirajima puis appareillent le lendemain pour Palau qui est atteinte le 17.

Le 21 janvier, les deux porte-avions accompagnés par un croiseur lourd et cinq destroyers quitte Palau et se dirige vers les Célèbes où doit avoir lieu une opération aéroportée. Arrivée à l'est d'Halmahera, les deux porte-avions lancent une première attaque sur l'île d'Ambon (Indes Néerlandaises) avec 54 appareils (18 Val, 18 Kate et 18 Zero) mais les dégâts sont limités. Un second raid à lieu le lendemain, jour du débarquement.

Des appareils du Soryu vont ainsi opérer depuis la terre pour soutenir l'invasion de Timor et de Céram. Les porte-avions de la 2ème division gagnèrent au même moment Davao aux Phillipines puis gagne Palau le 28, les avions retrouvant leurs porte-avions après les opérations contre Ambon et les Célèbes.

Le 9 février 1942, Nagumo reçoit de l'amiral Yamamoto l'ordre d'attaque Darwin, le grand port australien. Les japonais ont eu vent de la possibilité de voir les alliés utiliser ce port ce que les américains ne feront pas, préférant Tjilatap (Java).

Les 1ère et 2ème division de porte-avions sont ainsi mobilisés dans cette attaque (Akagi Kaga Soryu et Hiryu) qui appareille de Palau le 15 février en compagnie des cuirassés Hiei et Kirishima, des croiseurs lourds Tone et Chikuma et des destroyers des 17ème et 18ème divisions.

Face à ce déploiement de force, les alliés ne disposent que de 10 Curtiss P40 ce qui est bien peu face aux groupes aériens de quatre porte-avions japonais.

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Darwin fût avec Sydney l'une des villes bombardée par les japonais

La première vague décolle le 19 février à 8h30. Elle se compose 99 appareils : 81 B5N2 et 18 A6M2. Elle est aussitôt suivi d'une deuxième vague de 89 appareils : 71 D3A1 Val et 18 A6M2 Zero.

Les avions japonais sont bien signalés mais des problèmes de transmission font qu'aucune mesure défensive n'est prise et les rares attaques de P40 sont assez facilement repoussées par les Zero de couverture.

Les B5N2 et les A3D1 se déchainent sur le port : les cargos et pétroliers Neptuna, British Motorist Zelandia et Admiral Halstaed sont complètement détruits ou gravement endommagés tout comme le navire-hôpital Mamunda pris pour un cargo.

Le destroyer USS Peary reçoit une bombe et explose, coulant en quelques minutes. Le tender d'hydravions William B. Preston encaisse une bombe et prend feu mais parvient à s'éloigner des autres navires. D'autres navires sont touchés doivent s'échouer. La DCA entre en action mais n'endommage que quatre Kate qui ne sont pas abattus.

Les Val prennent aussi leur part du gateau, attaquant le port et l'aérodrome détruisant les derniers P40 encore opérationnels.

Le raid s'achève à 10h40. Les pertes japonaises sont negligeables avec seulement quatre appareils perdus (un Zero, deux Val et un Kate) et 34 appareils endommagés, la plupart légèrement. Tous les avions récupérés, les porte-avions regagnent la baie de Sterling le 21 février.

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 18:32

Le Raid dans l'Océan Indien
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Un A6M5 en vol

Avec 67 ans de recul, il est facile de dire que ce raid à été une erreur stratégique, qu'il n'à servit à rien et que les japonais ont perdu une occasion unique de poursuivre leur foudroyante percée en envahissant l'Australie. Ce n'est pas impossible mais l'histoire n'est pas quelque chose de totalement logique, c'est une somme de facteurs où les hommes jouent un grand rôle.

En mars 1942, les alliés ont subit une cuisante série de défaites mais les forces alliés présente sur le théâtre d'opérations Asie-Pacifique ne sont pas négligeables notament l'Eastern Fleet britannique qui aligne encore trois porte-avions (le vieux Hermes et les tout récents Formidable et Indomitable) mais aussi cinq cuirassés (Warspite, Ramillies, Resolution, Royal Sovereign et Revenge) ce qui constitue une force des plus dangereuses pour la sphère de coprospérité japonaise. Les japonais craignent que l'Eastern Fleet ne retrouve l'US Navy et de bloquer la poussée japonaise en direction du Pacifique Sud.

La flotte de l'amiral Nagumo composée de cinq porte-avions (Akagi, Soryu Hiryu Shokaku et Zuikaku) de quatre cuirassés (Kongo Hiei Kirishima et Haruna) de deux croiseurs lourds (Tone et Chikuma), du croiseur léger Abukuma et de 9 destroyers et celle du vice-amiral Ozawa composée du porte-avions Ryujo , des croiseurs lourds Chokai, Kumano, Suzuya, Mogami, Mikuma, du croiseur léger Yura et de quatre destroyers appareillent de Sterling Bay dans les Célebes le 26 mars 1942 et les britanniques mis au courant, décide de replier ses forces de Ceylan, direction l'atoll d'Addu dans les Maldives pour limiter les effets d'une attaque prévue pour le 1er ou 2 avril 1942.

C'est le vice-amiral Ozawa qui est le premier à se mette en évidence en attaquant avec le porte-avions Ryujo et ses quatre croiseurs la navigation commerciale britannique dans le golfe de Bengale détruisant 23 navires auxquels s'ajoutentcinq autres navires marchands torpillés par les sous marins japonais déployés sur la côte occidentale de l'Inde.

Quand il se rendit compte que l'attaque qu'il avait escompté sur Ceylan ne s'était pas produite, l'amiral Somerville décida de se renvoyer le porte-avions Hermes sur Trincomalee pour réparations avec comme escorte les croiseurs lourds Cornwall et Dorsetshire et le destroyer australien Vampire.

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Carte du raid dans l'Océan Indien

Le 4 avril au soir, la flotte japonaise fût localisée à 400 miles au sud de Ceylan par un hydravion PBY Catalina piloté par le Squadron Leader Leonard Birchall, 413 Squadron Royal Canadian Air Force qui réussit à transmettre l'information avant d'être abattu par un Zero du Hiryu.
Le 5 avril 1942, les japonais lancèrent 125 avions : 36 bombardiers en piqué Aichi D3A1 Val, 53 bombardiers torpilleurs Nakajima B5N2 Kate et 36 chasseurs Mitsubishi A6M2 Zero comme escorte, le tout sous le commandement du Commander Mitsuo Fuchida de l'Akagi qui avait conduit la première vague d'assaut sur Pearl Harbor.

Les japonais furent bien répérés mais personne ne pensa à prevenir à temps la RAF qui ne put donc défendre efficacement la base navale de Colombo, copieusement bombardée par les japonais qui coulèrent le croiseur auxiliaire Hector et le vieux destroyer Tenedos dans le port.
La puissante DCA revendiqua la destruction de 18 avions japonais mais ces derniers ne reconnurent la perte que de 5 appareils dont trois au dessus de l'objectif et trois fût effectivement le nombre de carcasses d'avions de la Nihon Kaigun retrouvés à proximité de Ceylan. Quand à la RAF elle avait perdu pas moins de 27 appareils.

Le calvaire des britanniques n'était pas terminée car peu avant midi, un hydravion Aichi E13A lancé par le croiseur lourd Tone repéra deux croiseurs lourds (les Dorsetshire et Cornwall) qui avaient quitté Colombo pour rejoindre Sommerville à 200 miles du port attaqué le matin.
L'hydravion garda le contact pendant le temps que les japonais lancent 90 avions qui harcelèrent les deux vieux croiseurs, dépourvus de couverture aérienne et ne disposant que d'une DCA limitée ( 4 affûts doubles de 102mm (4 inch) deux affûts Pom-Pom octuples et deux affûts quadruples de 12.7mm). Leur destruction confirma que des navires de surface sans couverture aérienne ne peuvent rien face à une attaque aérienne décidé.
Le Cornwall encaissa 9 bombes auxquels s'ajoutèrent six coups à toucher (des bombes tombant à l'eau mais dont le souffle faisait travailler la coque) coulant à 14.00 dix minutes après le Dorsetshire qui avait lui encaissé dix bombes. 1120 survivants furent récupérés sur les 1544 membres d'équipage dont le commandant du Dorsetshire, Augustine Agar qui reçut la Victoria Cross pour le courage manifesté durant cette opération.

La flotte de l'amiral Sommerville tenta de retrouver la flotte de Nagumo pour venger cette attaque mais la flotte japonais s'était retiré plus au nord. Le lendemain 6 avril 1942, le sloop indien Indus fût coulé au large d'Akyab (Birmanie).

Le 9 avril 1942, les avions japonais attaquèrent le port de Trincomalee à 7h00 du matin mais les britanniques prévus avaient évacué le port la veille au soir, la flotte japonaise ayant été repérée dès le 7 avril, le port de Madras étant aussi évacuée par précaution.

Cette fois la RAF était sur le pied de guerre mais face à la puissance japonaise, cela ressemblait à un baroud d'honneur qui vit l'armée de l'air britannique perdre neuf avions pour trois victoires aériennes. Dans le port, un cargo et un dock flottant avaient été coulés ce qui était bien maigre mais comme à Colombo le dieu de la guerre était japonais.

Un «Jake» du cuirassé Haruna repéra le porte-avions Hermes à proximité de la côte vers 8.55, ce dernier avait évacué le port mais s'était rapproché une fois l'attaque terminée. Sans appareil embarqué (mais qu'auraient pu faire une poignée de Swordfish face à la puissance japonaise) et n'ayant pu demander l'aide de la RAF, en raison de problèmes radio, le vénérable porte-avions était condamné.

85 bombardiers l'attaquèrent vers 10.35 au large de Batticaloa (ville à 69 miles au sud est de Tricomalee). Ce fût une véritable exécution, le porte-avions encaissant 40 bombes de 250kg en vingt minutes, chavirant et coulant emportant 307 marins. Le destroyer australien Vampire et la corvette classe Flower HMS Hollyhock ainsi que deux pétroliers connurent le même sort. Le navire hôpital récupéra plus tard 590 survivants.
Au final le raid sur Trincomalee avait coûté aux anglais 8 Hawker Hurricane et un Fairey Fulmar pour cinq bombardiers et six chasseurs japonais dont un qui s'écrasa volontairement sur les réservoirs de carburant.

Suite à ce raid, les japonais regagnèrent le Japon et n'effectuèrent plus aucune incursion aussi importante dans l'Océan Indien. Un raid était prévu en août 1942 mais le déclenchement de l'opération Watchtower par les américains (débarquement à Florida et Tulagi sur l'île de Guadalcanal dans l'archipel des Salomons) annula ce raid et les navires quittèrent Mergui en Birmanie pour les Salomons.

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 18:45

La mer de Corail et Midway : échec au soleil Levant

La mer de Corail (7-8 mai 1942)
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Un A6M3 en vol

La bataille de la mer de Corail est liée à la volonté de l'armée impériale de renforcer la sphère de coprospérité et de menacer l'Australie en s'emparant de la Papouasie Nouvelle Guinée en installant notament des aérodromes à Tulagi et à Port Moresby.

Cet affrontement allait être la première bataille «over the horizon» (au delà de l'horizon), les groupes aériens portant les coups sans que les navires ne soient au contact direct.

Les japonais annulent l'opération MO de débarquement à Port Moresby le 6 mai quand la TF17 organisée autour des porte-avions Lexington et Yorktown est signalée en mer de Corail. Les deux Task Force ennemies passe la journée du 6 mai à lancer des reconnaissances pour trouver l'ennemi.

Le 7 mai 1942, 12 Nakajima B5N2 décollent des Shokaku et Zuikaku. A 7h22, l'un de ces appareils, repère un porte-avions et un croiseur. En réalité, il s'agit du pétrolier Neosho et du destroyer Sims mais la force d'assaut japonaise ne va le découvrir qu'au moment où elle arrivera sur zone.

Cette force d'assaut se compose de 36 Aichi D3A1 Val (19 du Shokaku et 17 du Zuikaku), de 24 Nakajima B5N2 Kate (13 du Shokaku et 11 du Zuikaku) et 19 Mitsubishi A6M2 répartis de manière égale entre les deux porte-avions. Cette erreur était d'autant plus incompréhensible qu'à 8h10 un hydravion du croiseur Furutaka à repéré la TF17 à 80 miles de la position du «porte-avions» et du «croiseur».

Arrivé au dessus du Neosho et du Sims, les bombardiers en piqué attaquent alors que les torpilleurs font demi-tour. Le pétrolier encaisse 7 bombes plus un bombardier abattu qui s'écrase sur le navire alors que le Sims encaisse trois bombes et se casse en deux.

Le pétrolier réussit à se maintenir à flot jusqu'au 11 mai quand le destroyer Henley récupère 123 survivants du pétrolier et du destroyer avant d'achever l'épave au canon.

Côté américain, les Douglas Dauntless envoyés en reconnaissance repèrent les croiseurs Furutaka et Kinugasa à 7h15 puis à 8h15 2 porte-avions et 4 croiseurs. Fletcher est certain qu'il s'agit des Shokaku et Zuikaku, distants de quelque 200 miles de la TF17.

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Carte de la bataille de la mer de Corail

Les américains lancent 93 appareils (50 du Lexington et 43 du Yorktown ou 53 Dauntless, 22 Devastator et 18 Wildcat) mais en réalité il ne s'agit par des deux grands porte-avions mais du porte-avions léger Shoho. Ce dernier encaisse 13 bombes et 7 torpilles et coule à 11h30 ne laissant que 300 survivants. A cette occasion, le capitaine de frégate R.E Dixon lance le message resté célèbre «Scratch one flat-top» (rayez un pont plat).

Ces attaques sur les mauvais objectifs interdisent l'envoi d'un second raid dans la même journée et les deux groupes de porte-avions après avoir renoncé à des opérations de nuit, s'éloignent l'un de l'autre. Ils avaient fini par être très proches,environ une centaine de milles et des appareils de reconnaissance japonais, à la nuit, ont même été à deux doigts de se poser sur le Yorktown.

Le matin du 8 mai 1942, les reconnaissances de chaque bord découvrent rapidement les porte-avions adverses, alors distants d'environ 175 miles et chacun lance un groupe à l'attaque. Les américains bénéficient du radar et les japonais du couvert de nuages bas et de grains de pluie.

Les deux porte-avions américains envoient 82 avions (46 Dauntless 21 Devastator et 15 Wildcat). Une partie des appareils du Lexington ne trouve pas l'ennemi et les autres ne voient que le Shokaku, le Zuikaku étant caché par un grain. Le groupe du Yorktown fait une attaque coordonnée mais les torpilles sont évitées, les Devastator ayant été gênés par les chasseurs ennemis. Le Shokaku encaisse trois bombes (deux des Dauntless du Yorktown et une d'un Dauntless du Lexington) et il ne peut récupérer ses avions. Le Zuikaku est intact.

Les japonais lancent 90 avions (33 Val, 18 Kate et 18 Zero) qui débordent les 14 Wildcat et les 23 Dauntless gardés en réserve. Le Yorktown reçoit une bombe qui fait 70 victimes mais évite huit torpilles. Le Lexington, moins manoeuvrant, encaisse deux bombes et surtout deux torpilles à bâbord qui noient trois chaufferies sans oublier les dégâts causés par les coups «à toucher».

Le Yorktown peut encore marcher à 24 noeuds, recevoir et lancer des avions. Le Lexington parvient à corriger la bande crée par les torpilles et récupère même ses avions. Ses incendies sont peu à peu contrôlés mais à 12h47, les vapeurs d'essence sont enflammées par l'étincelle d'un générateur de courant. Les incendies se développent et les explosions se succèdent. Evacué, «Lady Lex» rejoint Neptune avec l'aide de cinq torpilles du destroyer Phelps (classe Porter), coulant à 19h56 avec 216 hommes.

Le groupe de porte-avions japonais est réduit au seul Zuikaku avec seulement 9 avions disponibles et après quelques hésitations, les japonais craignant la présence de deux porte-avions américains, renoncent à débarquer à Port Moresby puis se replient. Le Yorktown très endommagé réussit cependant à se replier à Pearl Harbor où il retrouve le Hornet et l'Enterprise qui regagnent Pearl dans la foulée.

Le bilan de la bataille de la mer de Corail est mitigé. Les japonais remporte une victoire tactique, ayant subit des pertes plus faibles que les américains mais stratégiquement les américains sont vainqueurs : ils stoppent la progression japonaise qui n'iront pas plus loin.

Midway et les Aléoutiennes : la fin d'une époque (2-6 juin 1942)
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Un A6M2 au sol

Alors que la bataille de la mer de Corail se déroule, les japonais préparent déjà le coup suivant, la conquête de Midway, un atoll perdu dans le Pacifique à mi-chemin entre le Japon et les Etats Unis.

Cette opération MI va aboutir à une gigantesque bataille aéronavale, le tournant de la guerre du Pacifique au cours de laquelle, l'aéronavale japonaise va perdre pas moins de quatre porte-avions et plus grave encore des pilotes et des rampants bien entrainés et expérimentés.

A cette opération MI, s'ajoute l'opération AL, la conquête des îles d'Attu et de Kiska dans les Aléoutiennes pour distraire les forces américains, Yamamoto ignorant que ces derniers ont réussi à casser le code JN-25 et connaissent le plan dans ses moindres détails.

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Carte générale de la bataille de Midway

Les porte-avions de l'amiral Nagumo (Akagi Kaga Soryu et Hiryu) appareillent du Japon le 27 mai accompagnés par les cuirassés Haruna et Kirishima, les croiseurs lourds Tone et Chikuma, le croiseur léger Nagara et 11 destroyers et sont à pied d'oeuvre le 4 juin à l'aube en même temps que les porte-avions américains : le Hornet et l'Enterprise du contre-amiral Raymond Spruance (surnomé la machine humaine pour son sang froid) et le Yorktown de l'amiral Fletcher qui commande le tout.

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Carte des Aléoutiennes

Vers 2h00, le 3 juin 1942, les porte-avions Ryujo et Junyo (4ème division amiral Kakuta) sont prêts à lancer leurs avions contre Dutch Harbor.

Le temps est complètement bouché et le décollage est retardé. Ce n'est qu'à 2h43 que les avions sont lancés à savoir 12 Aichi D3A1 et 6 A6M2 (Junyo) et 6 A6M2 et 14 B5N1 (Ryujo) soit 38 avions mais le temps provoqua la dispersion du groupe d'avions japonais et si les pilotes du Ryujo bien entrainés peuvent supporter, ce n'est pas la même chose pour les pilotes du Junyo bien moins entrainés.

C'est ainsi que seuls deux Zero du Junyo poursuivent la route en compagnie des avions du Ryujo (moins un B5N1 qui s'est crashé à la mer). Alors qu'il sort du port, le ravitailleur d'hydravions Gillis repère au radar les avions japonais et donnant l'alerte en prévénant le port.

Le temps s'étant éclaircit, les avions japonais s'en donnent à coeur joie provoquant de sérieux dégâts sur le port et les environs sans que les américains ne réagissent, les P40 arrivant alors que les avions japonais sont déjà repartis.

Cinq destroyers américains sont bien repérés mais les avions envoyés pour les attaquer (18 Val du Junyo et des B5N du Ryujo) sont obligés de faire demi-tour.

Durant la nuit du 2 au 3 juin, une terrible tempête disperse la flotte japonaise l'obligeant à renoncer au débarquement sur Adak et Kakuta décide de lancer le 3 juin un nouveau raid contre Dutch Harbor.

C'est ainsi qu'à 17h40, une vague de 10 A6M2, 11 D3A1 et 6 B5N soit 27 avions. Un Zero piloté par le second-maitre Koga endommagé se pose en catastrophe sur l'île d'Akutan et en théorie ses deux alliers doivent détruire l'appareil mais pensant le pilote encore en vie ils s'abstiennent (le pilote est en fait décédé sur le coup les vertébres brisées).

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Le Zéro des Aléoutiennes

Les américains récupéreront l'avion, le remettront en état de vol et pourront ainsi trouver un moyen de le neutraliser. Certains historiens de la guerre du Pacifique estimant que la récupération de l'appareil à été un coup bien plus sévère porté aux japonais que la perte de quatre porte-avions.

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Le Zero du second maitre Koga remis en état

Le raid terminé, les avions japonais sont surpris par neuf P40 qui abattent deux Val et endommagent deux Zero en l'échange (selon les japonais) de cinq P40. Vers 10h00, les avions de reconnaissance américains repère la flotte et donnent l'alerte. Six B-26 Marauder armés de torpilles décollent mais un seul appareil parvient à attaquer mais sans succès.

L'attaque de Dutch Harbor est terminée et avec elle la pseudo-diversion qui n'en est pas une. Entre-temps, l'amiral Kakuta à reçu de très mauvaises nouvelles de Yamamoto au sujet du revers subi à Midway et il ordonne aux deux porte-avions de descendre le rejoindre pour reprendre les combats....avant de se retracter et d'ordonner le retour au Japon.

Effectivement à Midway, la situation des japonais s'est très rapidement dégradé en dépit de débuts prometteurs. C'est en effet eux qui tirent les premiers, la première vague d'assaut japonaise décollant juste après les appareils de reconnaissance. Elle se compose de 108 appareils (36 Zero, 36 Val et 36 B5N2) et doit pilonner Midway, anéantir son aérodrome et ses positions défensives en vue du débarquement prévu le 7 juin à l'aube.

Les appareils japonais sont en vue de Midway vers 5h00 du matin et les 25 chasseurs américians décollent pour les intercepter, nombre bientôt réduit à 23. Les japonais sont d'abord surpris et perdent trois bombardiers mais une fois ressaisis, ils prennent rapidement le dessus sur les pilotes américains qui commettent l'erreur de se lancer dans un combat tournoyant avec les Zero. Sur les 19 Buffalo, 13 sont abattus et sur les 5 Wildcat, deux sont abattus.

Les dégats du bombardement sont importants, normal avec autant d'appareils sur une si petite surface. Sur l'ilôt Eastern, la centrale électrique est détruite et sur l'ilôt Sand le hangar à hydravions et les réservoirs à carburant sont détruits.

L'attaque est achevée à 7h15 mais aussitôt le lieutenant Tomonago demande de préparer une nouvelle attaque. Nagumo ordonne que les appareils prévus pour attaquer les porte-avions japonais et armés de torpilles soient réarmés avec des bombes.

Les japonais revendiquent 47 avions ennemis abattus et les américains revendiquent 11 appareils ennemis abattus plus un probable et quatre endommagés.

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Les opérations aériennes au dessus de Midway

A 7h28, l'hydravion n°4 catapulté par le croiseur lourd Tonne annonce la présence de navires américains à 240 miles de Midway. Cette nouvelle fait l'effet d'une bombe et signifie que les américains sont au courant du plan japonais. Nagumo ne sait que faire, il hésite entre envoyer une deuxième attaque sur Midway ou attaquer les navires américains. Cette hésitation s'explique probablement par la série d'attaques menées par les avions basés à Midway qu'il s'agisse des Vindicator ou des B17.

A 7h30, Nagumo ordonne au Soryu d'envoyer un avion de reconnaissance qui n'est autre que le prototype du Yokosuka D4Y1 Suisei.

Les japonais sont dans une situation incofortable puisque la première vague doit revenir de Midway tandis que les chasseurs de couverture commence à manquer de carburant et vont devoir également être ravitaillés.

A 7h00, l'Hornet et l'Enterprise lancent leurs premiers appareils, le Yorktown devant suivre dès qu'il aura récupéré ses Dauntless de reconnaissance. Cette première vague se compose au total de 106 appareils (Enterprise : 14 Douglas Devastator de la VT-6; 33 Douglas Dauntless des VB-6, VS-6 et AGC et 10 Grumman F4F de la VF-6 soit 57 appareils Hornet : 15 Douglas Devastator de la VT-8 et 34 Douglas Dauntless des VB-8, VS-8 et AGC).

Ce n'est qu'à 7h52 que les américains peuvent doncer vers l'objectif. A 8h38, Fletcher décide de faire décoller ses avions, il garde la VS-5 en réserve et envoie un total de 35 appareils : 6 Grumman F4F de la VF-3, 17 Douglas Dauntless de la VB-3 et 12 Douglas Devastator de la VT-3. A 9h05, le formation est rassemblée et peut gagner ses objectifs.

Pendant ce temps, Nagumo fait récupérer les avions de la première vague qui apponte entre 8h35 et 9h18 avant de se retirer vers le nord pour préparer l'attaque des porte-avions ennemis.

Les deux camps maintiennent des Combat Air Patrol (CAP) au dessus de leur porte-avions. Une première patrouille de 8 Wildcat apponte à 9h45 relevée par 8 autres Wildcat qui vont tenir l'air de 9h29 à 11h16.

Le groupe de Hornet du capitaine de corvette Ring est séparée du reste de la force. Ils arrivent à 9h à la position esperée mais ne trouvent rien. 22 Dauntless rentrent sur le Hornet alors que 13 Dauntless et les dix Wildcat gagnent Midway mais les Wildcat et deux Dauntless sont perdus faute de carburant.

Le groupe de l'Enterprise dirigée par le capitaine de corvette Clarence MacClusky se dirige au 239 au lieu du 240 pour le groupe du Hornet. A 9h20, horizon vide, il continue au sud-ouest puis commence une recherche en carré et tourne de 90° à droite à 9h35. A 9h55, un destroyer japonais est repéré. Les Wildcat de la VT-6 doivent eux revenir sur l'Enterprise où ils appontent à 11h.

La VT-8 de Waldron attaque le Soryu à 9h25 sans attendre l'arrivée des Wildcat. C'est un massacre, les lents Devastator sont abattus par 29 Zero (dont au moins 6 du Kaga et 5 de l'Akagi) puisqu'aucune torpille ne touche et que tous les avions sont détruits. Un pilote survit, l'enseigne de vaisseau George Gray. Immédiatement derrière vers 9h40, les Devastator de l'Enterprise attaquent le Kaga pour le même résultat, quatre appareils parviennent à regagner le porte-avions mais aucun coup au but n'est enregistré.

Le massacre des avions torpilleurs américains favorisent l'action des bombardiers en piqué de l'Enterprise à 6000m ont repéré la flotte ennemie à 10h02, deux minutes après ceux du Yorktown.

Les japonais ne repèrent pas les bombardiers américains faute de radar et leurs chasseurs sont encore à basse altitude à pourchasser les Devastator et les Wildcat du Yorktown.

Il est 10h22 quand les bombardiers en piqué américains passent à l'attaque. Le premier porte-avions attaqué est le Kaga. Si les trois premières bombes manquent leur cible, la quatrième touche l'arrière du pont suivies de deux autres bombes qui transforme le cuirassé transformé en enfer de flammes.

Le nombre de coups de but n'est pas connu avec certitude car si les japonais annonce quatre coups au but, les américains annoncent huit coups au but.

Le Kaga hors de combat, les bombardiers américains se dirigent vers l'Akagi. L'attaque commence à 10h26. Une première bombe touche l'ascenseur central et explose dans le hangar où les munitions entreposées là détonnent. Une deuxième bombe touche le porte-avions au même endroit.

A 10h25, c'est le Soryu qui est attaqué, qui encaisse entre trois (sources japonaises) et six bombes (sources américaines) mais le résultat est le même : le porte-avions est hors de combat. A 10h40, les machines stoppent et le commandant du navire, le capitaine de vaisseau Ryusaku Yanagimoto se laissent périr au milieu des flammes.

Les japonais riposent. Le Hiryu seul porte-avions japonais intact lance à 10h45 une formation de 19 bombardiers en piqué Aichi D3A Val escorté par 6 Mitsubishi A6M Zero. Les Val attaquent sans escorte mais 8 d'entre eux réussissent à franchir le rideau de 12 Wildcat et placent trois bombes qui stoppent le porte-avions de 12h15 à 14h40.

Le Hiryu lance une seconde vague à 12h45 avec les avions qui restent en état à savoir dix avions torpilleurs Nakajima B5N «Kate» couverts par six Zero. Cette fois le Yorktown encaisse deux torpilles à bâbord à 14h46 pour la perte de trois chasseurs et cinq avions torpilleurs. Le Yorktown prend une giye de 26° et l'ordre d'évacuation est donnée à 15h. Le grand porte-avions finira par couler le 7 juin à 4h58 après avoir été touché par les torpilles du I-168.

A la suite de cette attaque le Hiryu est repéré par deux Dauntless. Les porte-avions Hornet et Enterprise lancent un total de 39 bombardiers Dauntless qui attaquent à 16h45. Les 14 Zero ne peuvent faire grand chose et le dernier porte-avions encaisse 4 bombes. Le souffle est si puissant que l'ascenseur avant est projeté au pied de la passerelle !
A bord des quatre porte-avions japonais, les équipés de sécurité essaient de circonscrire les incendies mais les dégâts sont deviennent trop importants.

Le premier porte-avions à couler est le Soryu qui coule à 19h18 entrainant 718 membres de son équipage dont son commandant. Il est suivi par le Kaga qui coule à 19h25 après deux explosions internes qui achèvent le travail des bombes américaines.

L'Akagi coule à son tour à son tour le 5 juin à 4h55 après avoir été achevé par les torpilles du destroyer Novaki.

Le Hiryu est le dernier porte-avions touché et le dernier à sombrer. Il stoppe à 21h23 et le destroyer Kazagumo accoste pour l'aider à stopper les incendies via ses propres lances et fournis des vivres aux équipes de secours. A 2h30, l'amiral Yamaguchi ordonne l'évacuation mais reste à bord tout comme le commandant du navire.

A 5h10, les destroyers Kazagumo et Yugumo lancent des torpilles avant de s'éloigner mais un B4Y1 du Hosho (le vieux porte-avions assurait la protection ASM du Yamato) repère que l'épave flotte toujours à 7h00 avant de couler à 8h20, de rares rescapés sont fait prisonniers le 19 juin par les américains.

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 19:01

Dans l'enfer de Guadalcanal (août 1942-février 1943)
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Carte des Salomons

Quelques considérations préliminaires
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Dessin du Zero en pleine action

Sur le Front du Pacifique, les américains souhaitent maintenir sures les interminables lignes de communications entre les Etats Unis, Hawaï et l'Australie, lignes que les japonais souhaient bien entendu couper.

L'avancée du «soleil levant» à été stoppée dans le Pacifique par les défaites de Midway et de la mer de Corail mais la marine japonaise est bien décidée à les reprendre et pour cela débarqué 2000 hommes à Buna le 21 juillet et pour couvrir l'opération de la prise de Port Moresby, ils décident de construire un aérodrome dans le nord de l'île de Guadalcanal face à Tulagi qui abrite une base d'hydravions.

Les américains comprennent rapidement le danger de cet aérodrome : des bombardiers à long rayon d'action installés à Guadalcanal et la navigation entre la Nouvelle Calédonie et l'Australie deviendrait problématique pour les alliés.

Le 7 août 1942, les américains lancent l'opération «Watchtower», un débarquement réalisé au nord de Guadalcanal à Florida et sur les îlots de Tulagi, Gavutu et Tanambogo au sud de Florida. La résistance japonaise est féroce mais sans issue et le 8 août au soir, les Marines de la 1ère division contrôlent le terrain d'aviation qui est rebaptisé Henderson Field.

Les américains et les japonais ne le savent pas encore mais cette bataille est le prémice d'une campagne de six mois, d'une férocité et d'une intensité qui lui valu le surnom de «Verdun du Pacifique».

Globalement, les américains contrôlent les eaux dans la journée avec notament une supériorité aérienne de plus en plus évidente mais les japonais passés maitre dans le combat nocturne contrôlent généralement les eaux des Salomons une fois la nuit tombée avec notament le célèbre «Tokyo Express».

La bataille des Salomons Orientales (24 août 1942)
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Carte de la bataille des Salomons Orientales

L'une des premières batailles à lieu à la fin du mois d'août. La flotte japonaise se compose de trois cuirassés (Mutsu Hiei et Kirishima), de neuf croiseurs lourds, un croiseur léger, 18 destroyers et surtout les porte-avions Shokaku et Zuikaku sans oublier une force de réserve composée de quatre croiseurs lourds, un croiseur léger et six destroyers.

Les américains sont à 150 miles dans l'est des Salomons avec la TF11 (porte-avions Saratoga, croiseur lourd Minneapolis et croiseur léger Atlanta, cinq destroyers); la TF16 (porte-avions Enterprise, cuirassé North Carolina, croiseur lourd Portland et six destroyers) et la TF18 (porte-avions Wasp, croiseurs San Francisco Salt Lake City et croiseur léger San Juan plus sept destroyers).

Un convoi japonais en route vers Guadalcanal est découvert le 23 août. Des avions du Saratoga (31 Dauntless et 6 Avenger) et d'Henderson Field (23 appareils) puis cinq Catalina ne le retrouvent pas.
Le 24, un hydravion américain découvre un porte-avions léger, un croiseur et deux destroyers dans le nord de Malaita. Fletcher lance 23 Dauntless et Avenger de reconnaissance vers 12h30 alors qu'Henderson Field est attaqué par les japonais.

Les américains repèrent les porte-avions japonais en début d'après midi. Deux Dauntless de l'Enterprise retrouvent un grand porte-avions japonais l'attaquent à 15h15, mettant deux bombes à toucher le Shokaku. A 15h30, les Dauntless du Saratoga attaquent le Ryujo, suivis par les Avenger qui lancent leur torpilles à moins de 900m. Touché par peut être dix bombes et une torpille, le Ryujo coulera à 20h.

Les japonais font décoller 20 Val 9 Kate et 12 Zero entre 15h07 et 16h00. Malgré des problèmes de transmission et un système IFF encore immature, les cinquante-trois Wildcat de couverture interceptent les japonais alors que 13 Dauntless (11 de l'Enterprise et 2 du Saratoga) et 12 Avenger (7 de l'Enterprise et 5 du Saratoga) décollent pour détruire la flotte ennemie.

Des Val franchissent le barrage de chasseurs à 17h11 et, malgré la DCA, attaquent le «Big E» qui encaisse trois bombes (74 morts et 95 blessés) mais marche toujours à 30 noeuds malgré une gîte de 3°. le North Carolina, à deux miles derrière l'Enterprise est attaqué par des Val et huit Betty de Rabaul et n'est raté que de peu.

L'Enterprise dont le gouvernail a été avarié, est encore attaqué par six Val mais n'est pas touché et peut recueillir ses appareils à partir de 17h49. Douze Avenger de l'Enterprise rentrent à 20h sans avoir trouvé l'ennemi, treize Dauntless vont se poser à Henderson Field, cinq Avenger du Saratoga attaquent les croiseurs de la force avancée, sans coup au but, et les deux Dauntless du même groupe bombardent et avarient le transport d'hydravions Chitose. Les japonais persuadés d'avoir détruit l'aviation américaine se retirent vers Truk.

Fletcher craignant une attaque de nuit de surface se replie vers le sud et rappelle le Wasp. Le 25, ce dernier lance des reconnaissances qui ne trouvent rien et les deux autres porte-avions se ravitaillent.

Deux sous marins japonais sont détectés et avariés, le I-9 par un destroyer et l'I-7 par un Dauntless du Wasp. L'Enterprise rallie Tongatabu puis Pearl Harbor avec le Portland et quatre destroyers, laissant une partie de son groupe aérien à Henderson Field.

Bataille de Santa Cruz (25-27 octobre 1942)
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Vue face avant du Zero

L'offensive terrestre japonaise est coordonnée avec une offensive maritime destinée à couper la ligne de ravitaillement américain. Les américains sont en alerte dès le 23 octobre après la découverte d'un porte-avions par un Catalina.

Le 25, ils disposent de la TF16 composée du porte-avions Enterprise, du cuirassé South Dakota, du croiseur lourd Portland, du croiseur léger San Juan et huit destroyers, de la TF18 avec le porte-avions Hornet, les croiseurs lourds Northampton et Pensacola, les croiseurs légers San Diego et Juneau et cinq destroyers, de la TF64 composée du cuirassé Washington, des croiseurs lours San Francisco et Chester, des croiseurs légers Helena et Atlanta et de six destroyers et de la TF63 regroupant l'aviation à terre basée à terre à Henderson Field (26 Wildcat 20 Dauntless, 2 Avenger et 12 Aircobra) Espiritu Santo (24 Wildcat, 39 B17, 32 Catalina, 5 Kingfisher et 12 Hudson de l'armée de l'air néo-zelandaise) et à Nouméa en Nouvelle Calédonie (46 Aircobra, 15 P38, 16 B26 et 13 Hudson de l'armée de l'air néo-zelandaise).

Les japonais attendent la prise d'Henderson Field pour lancer leur flotte divisée entre une force d'attaque (trois porte-avions, un croiseur et huit destroyers) sous le commandement de l'amiral Nagumo; une Force d'avant-garde avec deux cuirassés, quatre croiseurs et sept destroyers; une Force avancée avec six croiseurs, six destroyers et un porte-avions; une Force d'appui avec deux cuirassés et six destroyers; une Force d'assaut et de bombardement avec deux croiseurs et quatre destroyers; une Force d'éclairage avec douze sous marins et 220 avions basés à terre.

Le 25 octobre, l'Enterprise lance seize Dauntless armés de reconnaissance peu après cinq heures qui découvrent le groupe d'avant garde à 6h17 (deux cuirassés quatre croiseurs et sept destroyers) mais ne voient pas les porte-avions croisant des Kate chargés de la même mission.

Les porte-avions de Nagumo sont localisés à 6h50 à moins de 200 miles des américains, les deux Dauntless attaquent malgré huit Zero dont trois sont abattus. Les nuages permettent ensuite aux américains de se camoufler. Une autre paire de Dauntless attaque à 7h40 plaçant deux bombes sur le Zuiho, les Dauntless abattent ensuite deux Zero. Une autre paire de Dauntless bombardent sans succès le Tone. Tous les appareils regagnent le porte-avions.

Les japonais ont aussi trouvé le Hornet à 6h30. Une première vague de 65 appareils décollent du Shokaku, du Zuikaku et du Zuiho à 7h. Une seconde vague de 44 avions se prépare ensuite dont 29 sur le Junyo, le Zuiho étant hors de combat.

Le Hornet fait partir le 26 à 7h30 une force de 15 Dauntless, 6 Avenger et 8 Wildcat alors que l'Enterprise envoie 3 Dauntless, 8 Avenger et 8 Wildcat suivis à 8h15 par 9 Dauntless, 9 Avenger et 7 Wildcat du Hornet. Les avions américains et japonais se croisent et une douzaine de Zero attaquent le groupe de l'Enterprise qui y perd quatre Wildcat et autant d'Avenger en perdant trois des leurs.

Les porte-avions américains séparés de dix milles sont couverts par 38 Wildcat dirigés par l'Enterprise mais mal positionnés ils interviennent trop tard et si l'Enterprise est sauvé par un grain, le Hornet est touché à mort, ce dernier encaissant successivement une bombe, un Val touché par la DCA avec ses bombes, deux torpilles, trois bombes et un Kate. 25 des 27 assaillants sont abattus.

Le porte-avions est désemparé avec une bande de 8° et de nombreux incendies et le Northampton Il est assisté par les destroyers Morris et Russel qui accostent pour combattre les incendies mais quand le Northampton tente de le prendre en remorque, un Val attaque, manque un destroyers mais surtout retarde la prise en remorque de peur d'autres attaques.

Au même moment l'Enterprise est attaqué par 43 avions du Shokaku et du Zuikaku mais il n'encaisse que deux bombes grâce à la puissante DCA du South Dakota (16 canons de 127mm, 16 canons de 40mm Bofors, 20 canons de 28mm et 16 canons de 20mm) qui descend 26 appareils (l'équipage du cuirassé en revendiquera 32). L'attaque à la torpille qui suit est un échec : les avions qui réussissent à lancer voient leurs torpilles être évitées par le porte-avions. Il évitera une autre attaque des avions du Junyo avant de se retirer à 14h avec de sérieux dégât dont l'ascenseur avant bloqué.

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Carte de la bataille de Santa Cruz

Envoyés à l'attaque des bâtiments japonais, les 52 avions du Hornet et les 12 survivants de l'Enterprise sont divisés. Un premier groupe du Hornet avec 15 Dauntless et 4 Wildcat, est intercepté par des Zero mais les Wildcat se dégagent au prix de deux appareils.

Ces Dauntless trouvent le Shokaku et le Zuiho à 9h30. Malgré une attaque de Zero, les Dauntless mettent entre trois et six bombes sur le Shokaku. Les Avenger de la même vague, faute d'une bonne liaison ne trouvent pas les porte-avions et se lancent sur le croiseur Suzuya. Le second groupe de Dauntless ne voit pas non plus les porte-avions mais place deux bombes sur le croiseur Chikuma. Trois Dauntless de l'Enterprise attaquent le Kirishima et quatre Avenger lancent sur un croiseur sans toucher.

L'ascenseur avant hors d'usage, l'Enterprise récupère ses appareils mais certains à bout de carburant se posent sur l'eau, les destroyers récuperant les aviateurs. Treize Dauntless sont expédiés à Espiritu Santo et l'Enterprise se retire à 14h.

Le Hornet à été pris en remorque par le Northampton à 11h23 et le convoi progresse à 3 noeuds. 845 hommes sont évacués sur le Russel et le Hughes à 14h30. Le porte-avions aura en tout 111 tués et 108 blessés.

Les japonais rassemblent ce qui leur reste d'appareils et le Junyo lance 15 avions à 13h15. Les Kate attaquent le groupe du Hornet à 15h15. Le Northampton largue la remorque juste à temps pour éviter les torpilles. Le Hornet en encaisse une puis les Val se présentent à 15h40 mais ne touchent rien. A 15h50, six Kate font un bombardement horizontal et touchent encore le Hornet à tribord arrière. Le Hornet est évacué alors qu'une dernière attaque par six chasseurs et quatre bombardiers qui mettent au but une bombe qui touche le pont du hangar.

L'évacuation achevée, le Mustin lance huit torpilles pour achever le porte-avions mais trois seulement le touchent. L'Anderson en place ensuite six mais le Hornet flotte toujours. Alors que les japonais se rapprochent, le Mustin et l'Anderson tirent 430 coups de 127mm. Le porte-avions se finalement achever par les japonais, le Hornet coulant à 1h35 le 27 octobre.

Les japonais croisent dans la zone jusqu'au soir du 27 puis se replient vers Truk, l'armée n'ayant pas encore pris Henderson Field. Les américains se replient vers Nouméa mais sont gênés par les sous marins japonais. Une manoeuvre pour en éviter conduit à un abordage entre le South Dakota et le destroyer Mahan et le cuirassé Washington évite deux torpilles du I15 le 27 au matin.

Les américains paraissent vaincus sur le plan tactique, mais les japonais n'ont pu réaliser leurs projets et ils ont encore perdu des aviateurs de valeur et cent appareils. Les américains perdent 74 avions, le Hornet et prennent conscience de plusieurs lacunes, en particulier dans la direction de chasse, l'attaque à la torpille, la recherche à grande distance et la transmission des observations. Face aux japonais, il ne reste plus qu'un porte-avions, l'Enterprise qui plus est est avarié.

La bataille de l'île de Santa Cruz fût la dernière opération aéronavale de la bataille de Guadalcanal mais pas la dernière intervention des avions embarqués japonais même si ceux-ci opérèrent depuis des bases à terre notament Rabaul et Buin.

Le 1er février 1943, les japonais déclenchent l'opération KE, l'évacuation de Guadalcanal. Les Zero jouent naturellement leur rôle. Certains sont embarqués à bord des porte-avions Zuiho, Junyo et Zuikaku pendant que les appareils du Shokaku (indisponible) sont envoyés à Buin pour couvrir l'évacuation.

Il mènent notament une mission de chasse libre (sweep) contre Tulagi, dix-neuf Zero qui se heurtent aux Wildcat de la VMF-112 (USMC) abattant selon leurs dires 13 appareils (dont deux probable), percant deux avions mais il est impossible de confirmer ce combat, absent des archives américaines.

L'évacuation proprement dite à lieu le 4 février 1943, les américains ne s'y opposent guère pensant même que les japonais amenaient des renforts. Cette évacuation s'achève dans la nuit du 7 au 8 février 1943.

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 19:13

La fin de l'aéronavale japonaise : la bataille de la mer des Phillipines et la bataille de Leyte

Avant propos

Les actions des porte-avions japonais à été des plus limités en 1943, la faute à un manque de navires suite aux pertes de l'année précédente. Les groupes aériens n'ont pas été inactifs, servant à terre notament pour repousser la conquête alliée dans les Salomons.

Pour combler les pertes de Midway et des Salomons, les japonais font feu de tout bois transformant des navires en porte-avions (le cuirassé Shinano, les porte-hydravions Chitose et Chiyoda, le croiseur lourd Ibuki) et construisant un modèle simplifié des Soryu, la classe Unryu à la place d'une classe plus «moderne» mais plus longue et plus couteuse à construire, la classe Taiho.

Le manque de plate-formes n'est pas le seul problème auquel se heurte les japonais. Le manque de pilotes et de rampants est également critique. A Midway, les japonais ont perdu quatre porte-avions plus un grand nombre de pilotes non seulement entrainés mais aussi expérimentés sans parler de rampants rodés par sept mois de combat depuis Pearl Harbor.

Ce manque est issu d'une croyance bien ancrée au Japon dans une guerre courte, les centres d'entrainement n'ont pas formé suffisament de pilotes et de rampants à la différence des américains qui déversent en 1944 des centaines de pilotes et de rampants sans parler de nouveaux porte-avions et de nouveaux avions.

Les groupes aériens japonais déjà dans un état délicat à la fin de 1942 se sont usés dans les combats de 1943 notament dans les Salomons. Aussi au début de février 1944, les unités de la 1ère division de porte-avions (Shokaku et Zuikaku) sont revenues en métropole pratiquement sans avions et un personnel très réduit. Il en va quasiment de même pour celles de la 2ème division (Junyo, Hiyo er Ryuho).

Le 1er février 1944, les autorités de la marine impériale décident de réorganiser l'aéronavale en créant un groupe aérien qui ne serait pas forcément lié aux porte-avions, pratique adoptée depuis longtemps par les américains. C'est l'acte de naissance du 601 Kokutai formé naturellement de bric et de broc : rares vétérans, jeunes pilotes frais émoulus des centres d'entrainement et quelques pilotes issus des unités d'hydraviation. Un entrainement rigoureux est nécessaire pour transformer cette unité improbable en véritable force combattante mais la pénurie de carburant gêne considérablement la montée en puissance de l'unité.

En février 1944, la 1ère division de porte-avions est rassemblée à Singapour. Composée des porte-avions Zuikaku et Shokaku, elle embarque en plusieurs vagues le 601 Kokutai sachant que ce dernier est divisé en trois Hikotai, un pour le Shokaku, un autre pour le Zuikaku et le dernier pour le Taiho qui arrivera sur place le 4 avril 1944. Sur place, le carburant ne manque pas et l'entrainement est intensif. A la mi-mai, la 1ère division gagnera Tawi-Tawi au nord-est de Bornéo ce qui perturbera l'entrainement d'autant que le «Silent Service» (les sous marins américains) est particulièrement agressif, obligeant les japonais à faire preuve d'une extrême prudence.

Parallèlement, la 2ème division de porte-avions voit la création le 10 mars 1944 du 652 Kokutai mais l'entrainement de ce dernier est perturbé non seulement par un manque de carburant mais aussi par des problèmes de matériel, par exemple les unités de bombardiers en piqué utilisant à la fois des Aichi D3A2 Val et des Yokosuka D4Y1, des appareils aux performances très différentes, incapables d'opérer ensembles.


Le Junyo et le Hiyo reçoivent bien deux Buntaï de bombardiers en piqué avec des D4Y1mais le Ryuho trop petit ne peut recevoir les Suisei et embarque à la place des chasseurs bombardiers Mitsubishi A6M2. Après un entrainement rapide et incomplet, le 652 Ku embarque sur les trois porte-avions de la 2ème division et quitte le Japon le 11 mai pour gagner Tawi-Tawi.

Une troisième grande unité aérienne est mise sur pied pour équiper les porte-avions de la 3ème division (Chitose, Chiyoda et Zuiho), le 653 Kokutai officiellement créé le 15 février 1944. L'entrainement est difficile et les accidents nombreux. Le 653 Ku embarque les 5 et 6 mai 1944 et la 3ème division appareillant du Japon le 11 mai pour gagner Tawi Tawi. Au 1er juin 1944, le 653 Ku dispose bien de 46 A6M2 Zero, de 18 A6M5, de 18 B5N2 et de 9 B6N2. Une quatrième unité aérienne, le 634 Kokutai est également mise sur pied le 1er mai 1944 pour les hybrides Ise et Hyuga.

«The Great Mariannas Turkey Shoot»
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Un A6M2 au sol

La 1ère flotte mobile de l'Amiral Ozawa appareille le 11 juin de Tawi Tawi pour gagner le mouillage de Guimaras où elle arrive en début d'après midi le 14 juin 1944 et entame aussitôt son ravitaillement en carburant. Le ravitaillement est terminé à l'aube et peu avant 9h, l'amiral Toyoda informe à la Flotte Combinée des débarquements américains à Saipan. L'opération A-Go est immédiatement activée, la flotte mobile appareillant aussitôt mais les américains ne tardent pas à être informés par les nombreux sous marins

Les 9 porte-avions engaagés sont couverts par 5 cuirassés (Nagato, Kongo, Haruna, Yamato et Musashi), 11 croiseurs (Myoko, Haguro, Mogami, Atago, Chokaï, Takao, Maya, Kumano, Chikuma, Suzuya et Tone) et 27 destroyers.

Côté aviation embarquée, la situation est bien moins reluisante avec un total de 439 avions embarqués (150 A6M5, 84 A6M2, 68 B6N2, 18 B5N2, 38 D3A2 et 81 D4Y1) répartis entre les 601 kokutai (1ère division _80 A6M5, 11 A6M2, 44 B6N2, 70 D4Y1 et 9 D3A2) 652 kokutai (2ème division _53 A6M5, 27 A6M2, 15 B6N2, 11 D4Y1 et 29 D3A2) et 653 kokutai (17 A6M5, 46 A6M2, 9 B6N2 et 18 B5N2) soit à peine 50 appareils par porte-avions.

Ozawa en est conscient mais compte sur l'aviation basée à terre pour amoindrir la flotte américain et lui laisser le temps d'achever le travail mais il ignore que la TF58 à fait des ravages et que les rares attaques menées ont été peu efficaces.

A l'aube du 18 juin 1944, la flotte d'Ozawa se trouve à environ 500 miles à l'ouest de Saïpan et sur les coups de 8h00, une première mission de reconnaissance est lancée avec 14 B5N2 et deux E13A1 mais ils ne trouvent rien perdant les deux hydravions et un B5N2.

Vers 11h00, une nouvelle reconnaissance est lancée avec cette fois 8 D4Y1 Suisei de la 1ère division et 2 hydravions E13A1 mais trois appareils reviennent rapidement, victimes du mauvais temps et cinq autres sont de retour vers 18h00. Entre tempes, 5 autres Suisei sont lancés entre 11h30 et 11h40.

La TF 58 est localisée vers 14h00 mais trois Suisei sont abattus par la DCA et la chasse américaine alors que les deux flotes sont séparées d'environ 360 miles nautiques. Une force ennemie est plus tard localisée au nord ce qui se révélera faux mais provoquera une certaine confusion et une certaine hésitation chez les japonais.

En début de soirée, les forces japonaises se scindent en trois groupes avec une force C (3ème division de porte-avions + cuirassés Yamato Musashi Kongo Haruna + croiseurs Atago Chokaï Takao Maya Kumano Chikuma Suzuya Tone + 7 destroyers ) qui se dirige vers l'est et tandis que les forces A ( 1ère division de porte-avions + croiseurs Myoko Haguro + 8 destroyers ) et B ( 2ème division de porte-avions + cuirassé Nagato + croiseurs Mogami + 7 destroyers )poursuivent en direction du sud avant de rejoindre la force C dans la nuit, les japonais se dirigeant vers l'est.

A 4h15 le 19 juin, la 1ère flotte mobile qui se trouve à 350 miles nautiques de la TF58 lance une mission de reconnaissance que l'on peut qualifier de massif avec 19 E3A1 (6 en reviendront) 12 B5N2 (4 en reviendront), 10 D4Y1 (8 sont rentrés) et 2 B6N2 (1 rentré) mais cela se fait au détriment des patrouilles ASM ce qui allait poser de sérieux problèmes.

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Deux cartes de la bataille des Mariannes
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Les chasseurs américains guidés par radar bénéficient d'une direction complexe mais qui se révèle efficace. Le lieutenant de vaisseau Joseph R. Eggert sur le Lexington, contrôle la chasse de toute la Task Force et sera le véritable vainqueur de la journée.

La TF58 abandonne le 17 le soutien direct aux troupes débarquées aux porte-avions d'escorte et se regroupe dans l'ouest de Guam. La flotte japonaise cherchant le contact lance des éclaireurs avant l'aube du 19 juin suivis par seize Kate et un hydravion. Sept de ces derniers appareils ne rentrent pas, interceptés par la première patrouille américaine, formée principalement de chasseurs du Langley.

A 6.30, une patrouille du Belleau Wood est envoyée au dessus de Guam pour identifier un contact radar et tombe à 7h20 sur un décollage massif d'avions japonais du terrain d'Orote. Des Hellcat abattent trois chasseurs Zero. Des renforts américains sont envoyés mais quand ils arrivent les appareils japonais ont été abattus ou se sont posés. Les appareils sont donc détournés sur d'autres avions japonais venant de Yat ou de Truk.

Ce premier contact est suivi par l'interception de quatre raids lancés cette fois par les porte-avions japonais. Le premier raid de 69 appareils est intercepté par les Hellcat et ne laisse passer que trois Zero armés de bombes qui attaquent le premier groupe américain aperçu (TG 58.7) : le South Dakota encaisse une bombe qui cause 27 tués et 32 blessés sans gros dégâts matériels. 22 avions japonais regagnent leurs porte-avions, les américains perdent quatre Hellcat avec trois pilotes tués.

Le second raid japonais de 119 appareils commence par perdre dix avions par la DCA japonaise puis est intercepté avant que les survivants n'atteignent les TG 58.7, 2 et 3. 22 avions japonais rentrent et les américains perdent quatre Hellcat et trois pilotes tués, les dégats étant limités (porte-avions Bunker Hill et Wasp et croiseur Indiana légèrement touchés).

Le troisième raid avec 49 appareils, après avoir intercepté, réussit à atteindre le TG 58.4 pour se faire disperser par la DCA. 42 avions japonais rentrent, sans perte américaine.

Le quatrième raid avec 82 appareils envoyé sur une position fausse se divise : 18 Zero rentrant sur leur porte-avions, 49 ralliant Guam et 15 Rota. Ce dernier groupe composé de 9 Yokosuka D4Y Suisei et 6 A6M Zero tombe sur le TG 58.2 surpris, le Wasp et le Bunker Hill sont ratés de peu et les dix survivants gagnent Rota. Les 18 Zero rencontrent une patrouille américaine de deux Avenger et un Hellcat qui sont abattus. Les appareils qui arrivent à Guam sont interceptés par 41 Hellcat à l'aterrissage qui ne laissent que 19 survivants, trois pilotes de Hellcat son tués.

Le bilan de cette journée du 19 juin est resté dans l'histoire comme le «Mariannas Turkey Shot», les américains perdent 27 aviateurs, 31 marins, 108 blessés et 30 avions et les japonais 243 avions embarqués et une cinquantaine d'avions basés à terre. A cela s'ajoute les torpillages du Taiho et du Shokaku.

Les pertes japonaises sont effectivement effroyables. Le 653 Kokutai qui disposait de 90 avions au matin du 19 juin n'en possède plus que 43 ! le 601 Kokutai ne s'en sort pas mieux et sur les 109 appareils engagés, seuls reviennent sur les porte-avions que 16 A6M5, 11 D4Y1 et 4 B6N2 soit un total de 31 appareils ! Quand au 65 Kokutai, sur 135 appareils au matin du 19 juin, il n'en possède plus que 19 A6M5, 19 A6M2 et 8 B6N2 soit 46 appareils.

Le 20 juin 1944, le TG 58.4 limité en carburant reste en couverture de Guam et de Rota alors que le reste de la TF sous le commandement de l'amiral Mitscher poursuit les reste de la flotte japonaise vers l'ouest mais est handicapée par le vent qui l'oblige à mettre le cap à l'est pour chaque mouvement d'aviation.

Des recherches sont lancées et l'escadre japonaise n'est trouvée qu'à 15h40, par un Avenger de l'Enterprise à presque 600 km. Malgré la distance et l'heure tardive, onze porte-avions lancent 96 Hellcat, 54 Avenger,51 Helldiver et 26 Dauntless (deux unités en sont encore équipés, le VB 10 de l'Enterprise et le VB-16 du Lexington). Tous les appareils, même les Hellcat portent des bombes sauf vingt Avenger armés de torpilles.

L'opération à la limite du rayon d'action des avions est devenue pour l'histoire «The Mission Beyond Darkness» _La mission au delà du crépuscule_, l'attaque prévue à 240 miles, l'attaque de fait en réalité à 300 miles nautiques.

L'attaque commence au crépuscule et pour la contrer les japonais ont fait décoller 68 chasseurs depuis les porte-avions Junyo, Hiyo, Ryuho,Zuikaku, Chitose, Zuiho et Chiyoda. Les Avenger du Yorktown et du Belleau Wood armés de torpilles attaquent les porte-avions Zuikaku et Hiyo, ce dernier étant coulé. Le Zuikaku est touché par des bombes, le Chiyoda, le Haruna et le Maya encaisse chacun une bombe et duex pétroliers sont perdus et 65 avions japonais sont abattus.

Le retour des avions américains, de nuit, à bout de carburant, certains endommagés, est resté légendaire. 20 avions ont été perdus au cours de l'attaque et 80 pendant le retour, amerris, faute d'essence ou accidentés à l'appontage.

En depit des risques, l'amiral Mitscher donne l'ordre d'allumer les feux de sa flotte pour aider les aviatiques. Les porte-avions se signalent par un projecteur braqué verticalement, les appareils se posent sur le premier pont disponible avec parfois deux appontages simultanés : un Hellcat sur le brin 2 et un bombardier sur le brin 5.

Cette mission légendaire est une fin digne pour le Dauntless que tire ainsi sa révérence. Seuls quatre «Slowly buth Death» alors que son succeseur, le Helldiver surnomé «The beast» voit 43 des 51 appareils engagés perdus essentiellement par accident.

Spruance étant plus intéressé par les débarquements, il ne laisse pour la poursuite que les cuirassés du TG 58.7 et les porte-avions Wasp et Bunker Hill dans l'après midi mais ils ne trouvent rien et rentrent à Eniwetok après deux jours de chasse.

La bataille de la mer des Philippines marque la fin de l'aéronavale japonaise comme entité constituée puisque sur 439 appareils avant la bataille, il ne reste plus que 35 appareils dont 17 A6M5, 9 A6M2, 5 B6N2, 2 B5N2 et 2 D4Y1.

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 19:17

Des Mariannes aux Phillipines : Formose
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Plan trois vues du A6M2

Le 10 juillet, la flotte de porte-avions est restructurée. La 2ème division et le 652 Kokutaï sont dissous, le Junyo étant affecté à la 4ème division de porte-avions en compagnie des Ise et Hyuga tandis que le Ryuho rejoint le Zuikaku qui à perdu son jumeau dans la 1ère division de porte-avions.
Le problème principal c'est le renouvellement des groupes aériens. Si les américains ont pu récupérer les équipages tombés à l'eaun cela n'à guère été possible pour les japonais et la reconstitution des unités composée des instructeurs (posant des problèmes pour l'entrainement), de jeunes pilotes et de pilotes d'unités d'hydravions et de bombardement.

Le premier groupe reconstitué est le 653 Kokutai toujours destiné à la 3ème division. Ce Kokutai est organisé en plusieurs Hikotaï mais ces unités sont spécialisés, les 164 et 165 sont consactés à la chasse, le 166 à la chasse bombardement et le 263 pour l'attaque. Chaque Hikotaï doit compter 48 appareils mais en raison de la pénurie d'avions, ce chiffre n'à probablement jamais atteint.

Au 1er octobre 1944, le potentiel du 653 Ku se compose de deux A6M2, de soixante-cinq A6M5, trente-trois B6N2 (vingt-six réellement disponibles) et 3 D4Y2 plus des appareils d'entrainement : quatre Watanabe K9W1 (version japonaise du Bücker Jungmann) et six Mitsubishi K3M3.

Le 10 août 1944, il y à une nouvelle réorganisation imposée par l'arrivée de nouveaux porte-avions et le Zuikaku rejoint la 3ème division. La mise en service des deux nouveaux porte-avions Unryu et Amagi (6 et 10 août 1944) permet de constituer une nouvelle 1ère division. Pour équiper cette division, est mis sur pied le 601 Kokutai composée des 161 et 162 Hikotai de chasse équipés de Mitsubishi A6M5 Zeke, du 161 Hikotaï d'attaque équipé de Yokosuka D4Y2 Suisei, du 262 Hikotai d'atttaque équipé de Nakajima B6N2 Tenzan et du 61 hikotaï de reconnaissance (Yokosuka D4Y2-C) et comme les autres unités, chaque hikotai doit comporter 48 appareils (24 pour l'unité de reconnaissance) mais le manque d'appareils est criant.

Le 634 Kokutai est à l'origine une unité mixte composée de Suisei et d'hydravions Aichi E16A1 Zuisun, servant à bord des cuirassés porte-avions Ise et Hyuga. L'affectation à la 4ème division des porte-avions Junyo et Ryuho entraine la création au sein du groupe aérien des 163 et 167 Hikotaï de chasse et d'une unité d'attaqué équipé de 24 B6N2.
En dépit des contraintes diverses et variées (manque d'appareils et de carburant), l'entrainement se déroule relativement normalement et le niveau des pilotes s'améliore. Malhereusement, l'offensive de la TF38 contre Formose.

L'objectif des américains en cette fin d'année 1944 est la reconquête des Phillipines et pour cela, ils ont besoin d'assurer de la maitrise aérienne et navale de la région. D'où le lancement à partir du 10 octobre de raids aériens contre Okinawa mais surtout contre Formose. Une partie des groupes aériens embarqués se rendent donc à Formose où ils tentent d'arrêter la formidable machine de guerre qu'est la TF38.

Les résultats sont bien maigres : deux croiseurs sérieusement endommagés et trois porte-avions plus légèrement pour un prix que le Japon ne peut plus se permettre, le 634 Kokutaï à perdu 50% de ses avions et le 653 près de 40%.

La bataille du golfe de Leyte (23-25 octobre 1944)
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Carte de la bataille du Cap Engano

Si beaucoup de personnes considéré le Jutland comme la plus grande bataille navale de tous les temps, la bataille de Leyte peut aisement lui contester la place puisque pendant deux jours, les marines américaines et japonaises vont s'affronter sur une distance globale de prêt de 900 miles du nord au sud.

Les «pro-jutlandiens» avancent comme argument que Leyte n'est pas une bataille mais une suite d'engagements au nombre de six : l'attaque des sous marins américains Dace et Darter contre la flotte de Kurita dans la nuit du 22 au 23 octobre, l'amiral japonais prenant un bain forcé puisque le navire-amiral Atago est coulé et que le Takao est avarié est suivie par les attaques de l'aviation japonaise sur la TF38 le 24 octobre.

Le troisième engagement appelé «bataille de la mer de Sibuyan» voit le 24 octobre les porte-avions américains attaquer l'escadre de Kurita, bataille suivit par celle du Surigao dans la nuit du 24 au 25 octobre 1944, le dernier duel entre cuirassés de l'histoire.

La bataille de Leyte se termine le 25 octobre par la bataille de Samar qui voit les cuirassés et les croiseurs lourds japonais attaqué la 7ème flotte, les mastodontes japonais affrontant les porte-avions d'escorte, les destroyers et les destroyers d'escorte et devant leur survie tant à leur résistance qu'à la timidité de Kurita et la bataille du Cap Engano qui voit les porte-avions américains attaquer ceux d'Ozawa.

A l'origine de cette gigantesque bataille l'invasion des Phillipines par les américains le 17 octobre 1944 quand la 7ème armée. Les japonais ne pouvaient laisser les américains reconquerir un archipel d'où provenait l'essentiel de leurs matières premières.

Un plan baptisé «Sho-Go» est prévu. Ce plan est relativement simple (pour une fois chez les japonais). L'amiral Ozawa venant du Japon avec 4 porte-avions mais seulement 116 avions, deux cuirassés, trois croiseurs légers et dix destroyers doit attirer les porte-avions américains au nord pendant que le vice-amiral Kurita avec cinq cuirassés, dix croiseurs lourds, deux croiseurs légers et quinze destroyers doit se faufiler entre les îles de l'archipel phillipines, franchir le détroit de Surigao pour écraser les forces de débarquement américaines dans le golfe de Leyte.

Une autre force venant du sud sous le commandement du vice-amiral Nishimura avec deux cuirassés, un croiseur lourd et quatre destroyers renforcée en mer par deux croiseurs lourds, un croiseur léger et sept destroyers venant du nord sous le commandement du vice-amiral Kiyohide Shima.

Les 4 porte-avions japonais déploient donc 116 appareils mais l'emploi de porte-avions légers empêchent l'emploi de Judy. Seul le Zuikaku embarque 7 D4Y2-C de reconnaissance en plus de ses 44 A6M5 (dont 16 avec bombe) et 14 B6N2 (les autres porte-avions embarquent 8 A6M5 de chasse, 4 A6M5 de chasse bombardement et 5 B6N2 [Zuiho], 8 A6M5 de chasse, 4 A6M5 de chasse bombardement et 6 B6N2 [Chitose] 8 A6M5 de chasse, 4 A6M5 de chasse bombardement et 4 B5N2 de commandement et de contrôle [Chiyoda])

La bataille de Leyte est suffisament connue je pense pour ne pas être racontée ici en détail, ce n'est de toute façon par le sujet de cet article, je me contenterai donc de relater les moments où l'aviation embarquée japonaise et notament le Zero entre en action contre la flotte américaine
La bataille de la mer de Sibuyan correspond aux raids de la TF38 sur les forces japonaises en riposte aux attaques de l'aéronavale japonaise sur les porte-avions américains marquée notament par la destruction du Musashi par la TF38

Après la bataille du détroit de Surigao, la bataille de Leyte se poursuit quand les cuirassés et les croiseurs de Kurita débouche dans l'est de Samar par le détroit de San Bernardino laisser sans surveillance par Halsey qui s'est lancé à la poursuite des porte-avions japonais. Cette décision à été et est toujours critiqué mais la décision de «Bill» Halsey est logique : il pense que Kurita à fait demi-tour direction le Japon. Aussi quand les américains apprenent que Kurita à débouché en plein milieu de la TF77 composée uniquement de porte-avions d'escorte, de destroyers et de destroyers d'escorte c'est une amère surprise.

Les boys (destroyers) et les small boys (destroyers d'escorte) se défendent comme ils peuvent mais en dépit de leur courage, de leurs torpilles et des écrans de fumée dressés pour masquer les CVE, ils semblent devoir être anéantis mais par chance Kurita qui pense avoir détruit de grands porte-avions américains se replie à 9h10.
Il est ainsi attaqué vers 13h par des avions du TG 38.1 après un vol de 335 miles (19 Avenger, 33 Helldiver et 46 Hellcat) qui perdent dix des leurs pour une bombe qui touche le Tone. La deuxième vague (13 Avenger 20 Helldiver et 30 Hellcat) du Hornet et du Hancock attaquent vers 15h et ne fait pas mieux, perdant quatre appareils sans mettre de coup au but. Deux autres vagues américains attaquent Kurita mais sans résultats significatifs.

Kurita se replie définitivement dans la nuit après n'avoir détruit que le porte-avions d'escorte Gambier Bay, les destroyers Hoel Johnson et Samuel B. Roberts pour des pertes sensibles puisque les croiseurs Chikuma, Chokai et Suzuya sont coulés.

Le lendemain, Halsey fonce avec la TF38 (moins le TG 38.1 chargés d'appuyer la TF77 à Samar avec les forces de l'amiral Oldendorf) en direction des porte-avions d'Ozawa localisés à l'est du cap Engano au nord de Luzon.

Après l'envoi de reconnaissances, une première vague est lancée par la TF38 un peu avant 6h du matin. Elle attaque à 8h40, détruisant 15 Zero et coule le porte-avions Chitose tandis que le croiseur léger Tama torpillé doit se replier sur Okinawa. La seconde attaque à 10h10 avarie les trois porte-avions restants. Vers 11h comprenant qu'il était tombé dans un piège, Halsey renvoie vers Samar le TG 38.2 (Intrepid, Independence Cabot) et la TF34 (six cuirassés sept croiseurs et des destroyers)

Cela n'empêche pas la TF38 de lancer trois autres raids contre l'amiral Ozawa. La troisième vague comprend 200 avions décollant du Lexington, de l'Essex, du Langley et du Franklin qui attaquent à 13h10 visant notament le cuirassé Hyuga, le croiseur léger Tama et un destroyer ainsi que les porte-avions Zuikaku (qui incendié finira par couler) et le Zuiho qui bien que toucher ne ralentit.

Une quatrième vague est lancée à 13h15 et l'attaque à lieu une heure et demi plus tard à 14h45 alors que le Zuikaku à coulé depuis une demi-heure (il était le dernier des six porte-avions à avoir attaqué Pearl Harbor). Le Zuiho est coulé à 15h26 mais l'Ise frôlé par quatre bombes est indemne.

La cinquième vague décolle à 16h10. Composée d'appareils de l'Essex, de l'Enterprise, du Lexington, du Franklin et du Langley, elle attaque peu après 17h mais sans résultat, l'Ise et le Hyuga bien manoeuvrés et disposant d'une DCA agressive ajouté une dose de chance et la fatigue des pilotes américains parvenant à rentrer au Japon.

Le Chiyoda dernier porte-avions encore à flot est achevé par les croiseurs etl es destroyers du contre-amiral DuBose. Le sacrifice du destroyer Hatsuzuki permet aux destroyers Wakatsuki et Kuwa de s'échapper. La force américaine se replie cependant car Ozawa avec l'Ise, le Hyuga, le croiseur léger Oyodo et le destroyer Shimotsuki se rapprochait pour porter assistance aux trois destroyers.

Les derniers soubressauts

Les rares rescapés de la bataille de Leyte reçoivent l'ordre au début novembre de regagner le Japon pour reformer les unités embarquées. Le 15 novembre 1944, la Flotte Mobile est dissoute et les porte-avions sont regroupés en une seule division composée des Junyo, Ryuho, Unryu, Amagi et Katsuragi. Cette 1ère division reste la seule unité de porte-avions, la 3ème division disparue à Leyte étant officiellement dissoute le même jour et avec elle, le 653 Kokutaï. Au final la 1ère division de porte-avions ne regroupe que l'Amagi et le Katsuragi. Cette 1ère division ne participera à aucun combat et est dissoute le 10 février 1945 marqua officiellement la fin de l'aéronavale japonaise.

Comme tous les appareils japonais en service à cette époque, lz Zero participe aux missiosn des «unités d'attaques spéciales» plus connus sous le nom de Kamikaze. Ces unités sont mises en place à l'été 1944 alors que la situation de l'Empire est désespéré. Le mot kamikaze signifie «vent divin» référence à l'invasion du Japon par Kubilaï Khan en 1274, invasion mongole jugulée par un typhon qui dispersa la flotte ennemie.

La première intervention reconnue des kamikaze (en dehors des pilotes écrasant leur appareil endommagé sur un navire pour le détruire) eut lieu durant la bataille du Golfe de Leyte, le 25 octobre 1944. Ce jour là, cinq Mitsubishi A6M5 Zero chacun armés d'une bombe de 250kg plongèrent sur la flotte américaine. L'un d'eux toucha le porte-avions d'escorte St Lô qui coule peu après.

MITSUBISHI A6M ZEKE 820285Zero
Un Zero kamikaze

Les attaques kamikazes ne cessèrent d'augmenter, le paroxysme de ces actions désespérés ayant lieu durant la bataille d'Okinawa en avril-mai 1945 avec plus de 400 appareils suicides engagés dans l'opération Kikusui.
Le 6 avril, les forces japonaises lancent 120 avions suicides protégés par 107 chasseurs mais seulement la moitié des appareils suicides. Deux destroyers piquets radars sont coulés plus un LST endommageant plusieurs autres navires dont plusieurs doivent être sabordés le lendemain. Le 11 avril, l'opération Kikusui 2 est lancée avec 185 kamikazes, 150 chasseurs et 45 bombardiers-torpilleurs mais aucun navire n'est coulé.

Les résultats sont loin d'atteindre les espérances de l'amirauté japonaise mais un chiffre ne trompent pas : A Okinawa, vingt navires américains ont été coulés par les kamikazes contre neuf par des moyens plus conventionnels.

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Dernière édition par clausewitz le Sam 20 Fév 2010, 19:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 20 Fév 2010, 19:34

Le Mitsubishi A6M2-N «Rufe»
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Un Rufe au mouillage

La guerre à venir dans le Pacifique allait se dérouler dans un milieu largement insulaire, aux îles souvent de taille réduite or l'aviation nécessitait des pistes de plus en plus longues souvent impossibles à construire sur ces îles et autres ilôts.

Les japonais eurent l'idée de dévelloper un hydravion de chasse dérivé du Zero pour pouvoir opérer en soutien des opérations amphibies et pour défendre des bases avancées. Le A6M2-N était donc un Zéro équipé d'un flotteur central et de ballonets latéraux. Baptisé «Rufe», il fût construit à 327 exemplaires dont un prototype.

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Un Rufe à bord du Kamitawa Maru

Cet appareil fût déployé dans les Aléoutiennes et les Salomons mais aussi dans les Indes Néerlandaises pour couvrir les dépôts pétroliers. Il servit à bord des croiseurs auxiliaires Hokoku Maru et Aikoku Maru engagés dans des raids contre le commerce britannique dans l'Océan Indien avec des résultats mitigés. Outre les missions de chasse, le Rufe fût utilisé pour des missions de chasse bombardement et de reconnaissance tactique notament dans le cadre des opérations amphibies.

Les flotteurs n'étaient pas sans incidence sur les performances de l'appareil qui furent en moyenne inférieure de 20% aux performances du Zero terrestre et si cela ne posa guère de problèmes face aux chasseurs de première génération utilisés par les alliés mais cela le pénalisa grandement face aux Hellcat et aux chasseurs modernes mis en service à partir de 1942/43 par l'US Navy, l'USMC et l'USAAF.

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Plan trois vue du A6M2-N Rufe

Les japonais ne furent pas les seuls à envisager ce concept de l'hydravion de chasse, presque aussi vieux que l'hydravion lui même car comme pour l'avion, dès que cet étrange objet volant se révéla être autre chose qu'un accessoire, on chercha les moyens de s'en débarasser et après les premiers temps où les duels avaient lieu à la carabine, la mitrailleuse fit son apparition donnant naissance au chasseur.

Les premiers hydravions de chasse connurent une carrière assez limité, la mise au point du porte-avions semblant rendre illusoire de ce type d'appareils mais dans les années trente, le concept de l'hydravion de chasse revint à l'honneur notament pour abattre les hydravions d'observation ennemis.

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Le Dewoitine HD 780 resta à l'état de prototype

La France s'y intéressa sérieusement, mettant au point le Loire 210 qui se révéla un véritable ratage et son successeur, le Dewoitine HD780 ne dépassa pas malhereusement le stade du prototype en raison des événements de mai-juin 1940. L'Angleterre et les Etats Unis envisagèrent plusieurs hydravions de chasse, l'Angleterre une version hydravion du Spitfire et de l'Hurricane tandis que les Etats Unis construisirent le prototype d'une version hydravion du Wildcat baptisée F4F-3S Wildcatfish qui effectua son premier vol le 28 février 1943 mais la commande en série de 100 exemplaires fût rapidement annulée quand les «Seabees» se révélèrent capable de construire très rapidement des aérodromes sur les atoll coraliens à l'aide des plaques PSP (Perforated Steel Plates).

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Le Wildcatfish resta unique

Plus tard les japonais mirent au point un nouvel hydravion de chasse, le Kawanishi N1K1 Kyofu construit à 97 exemplaires, la version N1K2 resta à l'état de projet. Unique dans le domaine de l'hydraviation, c'est à partir du N1K1 que les japonais extrapolèrent le N1K1-J Shiden probablement le meilleur chasseur japonais de la guerre.

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Le Kawanishi Shinden

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-A6M1 : deux prototypes propulsés par un Mitsubishi Zuisei 13 avec un armement composé de deux mitrailleuses de 7.7mm et deux canons de 20mm

-A6M2 Modèle 11 : semblable au précédent mais avec un moteur Nakajima Sakae 12. Deux prototypes construits plus quinze appareils de préproduction et 48 appareils de série.

-A6M2 Modèle 21 : similaire au modèle 11 avec des extremités d'ailes repliables pour faciliter la manoeuvre à bord des ascenseurs des porte-avions. 740 exemplaires construits.

-A6M3 Modèle 32 : Armement identique à l'A6M2 mais avec un moteur Nakajima Sakae 21 plus puissant, une hélice élargie, un chargement en munitions pour canons de 20mm plus important et des extrémités d'ailes repliables. 343 exemplaires construits.

-A6M3 Modèle 22 : semblable au précédent mais avec les extrémités d'ailes repliables des premiers modèles, des réservoirs d'aile plus importants. Trois exemplaires reçurent des canons de 30mm à la place des canons de 20mm. Un A6M3 Modèle 22a de série fût construit avec des canons de 20mm à tube long. Au final, 560 Modèle 32 et Modèle 32a furent construits par Mitsubishi et un nombre équivalent par Nakajima.

-A6M4 : deux A6M2 convertis avec un Sakae turbochargé mais n'aboutit pas à une production en série

-A6M5 Modèle 52 : une version du A6M3 Modèle 22 modernisée avec des ailes sans extrémités repliables, une paroi moins épaisse pour augmenter la vitesse de piqué. Il y eu trois sous-variantes, l'A6M5a Modèle 52a avec une capacité en munitions plus importante, le modèle 52b avec un pare-brise blindé, des réservoirs auto-obturant et une mitrailleuse de 7.7 remplacé par une mitrailleuse de 13.2mm et le modèle 52c avec un blindage encore renforcé et un armement composé de trois mitrailleuses de 13mm (une dans le nez et deux dans les ailes) et deux canons de 20mm dans les ailes. 5000 exemplaires construits.

-A6M6c : similaire à l'A6M5c avec des réservoirs supplémentaires et un moteur Nakajima Sakae 31a avec un booster eau-methanol. Production exact inconnue.

-A6M7 Modèle 63 : version semblable à l'A6M6 mais adaptée pour les attaques kamikazes. Production exact inconnue.

-A6M8 : version similaire à l'A6M6 mais avec un moteur Mitsubishi Kinsei 62. Deux prototypes construits

-A6M2-N : version hydravion du Zero produit à 327 exemplaires entre 1941 et septembre 1943

-A6M2-K : Version biplace d'entrainement et de remorquage de cible de l'A6M2 construite à 508 exemplaires

-A6M5-K : Version biplace d'entrainement et de remorquage de cible de l'A6M5 construite à 7 exemplaires

Caracteristiques Techniques (A6M2 type 0 Model 21)
MITSUBISHI A6M ZEKE 368965A6M5_Type_52_3
Plan trois vue du A6M5

Monoplace de chasse monoplan embarqué

Masse : à vide 1680kg à pleine charge 2410kg

Dimensions : longueur 9.06m envergure 12m hauteur : 3.05m

MITSUBISHI A6M ZEKE 524095Sakai_21
Un Sakai 21

Motorisation : un moteur radial Nakajima Sakae 12 de 950ch

Performances : vitesse maximale 533 km/h à 4550m Distance franchissable 3105kg plafond opérationel 10000m

Armement : deux mitrailleuses de 7.7mm type 97 dans le nez avec 500 cartouches par mitrailleuse
deux canons de 20mm type 99 dans les ailes avec 60 obus par canon. Deux bombes de 60kg sous les ailes ou deux bombes de 250kg pour les attaques kamikazes

Sources

-Encyclopédie des armes Editions Atlas Tome 7 p 1541-60 «L'Aéronavale 1939-1945»

-Michel Ledet Samourai sur porte-avions

-Jean Moulin US Navy Tome 1 1898-1945 Du Maine au Missouri

-Marine et forces navales Hors Série n°10 et n°11

-Photos et docs de l'ami Vautour

FIN DE L'ARTICLE
A VENIR : PORTE-AVIONS RYUJO

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptyDim 21 Fév 2010, 17:41

ZERO ... un nom bien mal donné a un chasseur assez prolifique dans ces années là MITSUBISHI A6M ZEKE Lol

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptyLun 22 Fév 2010, 18:24

Ah le Zéro, un grand mythe de l'aviation qui a bien souvent susciter de jugement excessif, en bien comme en mal! Very Happy

Après avoir eu une aura d'invincibilité immérité en 40-42, cet avions est un peut trop souvent déprécier à notre époque, en particuler avec le vieux ponsif de sa maniabilité qui ne serait dut qu'à sa total absence de blindages!
C'est vraie et faux, tout à la fois !
Si l'absence de blindage (sur les première versions) joue un role, il est loin d'être la seul raison de la remarquable légèreté de la cellule de l'avions!
La cellule Zéro était une remarquable prouesse de métallurgie et de construction, ce qui avait permis des gain de poids inégalé à l'époque (y compris surs le rivets) !
Et tout cela, sans faire de sacrifice sur la robustesse de l'avions ! MITSUBISHI A6M ZEKE Ta_clap

la version que je préfére de cet avions, c'est l'Hydravion de chasse!

Merci Claus pour ce nouvelle article ! thumright


Dernière édition par vautour le Lun 22 Fév 2010, 21:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptyLun 22 Fév 2010, 18:36

Merci les gars. Pour l'invincibilité du Zéro c'est un peu comme le Stuka en 1939/40 : on l'à cru invincible mais dès qu'ils se sont heurtés au Figther Command c'était plus la même chanson.

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptyLun 22 Fév 2010, 21:04

Bonne comparaison car, comme le Zéro, le Stuka, est lui aussi un avions qui a été exagérément déprécier, après avoir été un trop mythifier!
Sa vulnérabilité face aux chasseurs adverse, n'était pas pire que celle des autre bombardiers monomoteur biplace du début de la guerre!
Par contre la précision des ses bombardement, le plaçai sur la première marche du podium, y compris par rapport au autres bombardiers en piquer!

Le Zéro lui combinait les performances et la maniabilité d'un monomoteur léger, avec le rayon d'action d'un bimoteur de chasse tout en ayant un armement aussi puissant que ses contemporains du début !
Rappelons aussi que les MS.406, les H-75 et les Premier Spitfires & Hurricanes, n'était pas mieux protégé que l'avion Nipon !
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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptyMer 24 Fév 2010, 19:29

Bonjour,

J'aurais aimé savoir où pourrais-je trouver les photos de ton article ?

Merci

Mathew85
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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptyMer 24 Fév 2010, 20:15

Superbe bécane pour le combat dans le plan horizontal, léger il avait une vitesse ascensionnelle importante en clair il grimpait aux arbres.

Mais en piqué sa légèreté en faisait un veau et son armement était peu létal (ses 20 mm avaient une cadence de tir basse et une vitesse initiale médiocre exactement comme les 20 mm alaires des 109 E).

Quand les américains eurent compris ces deux choses ils trouvèrent les parades
-le Thatch wave
-le hit and run (dès 42 les pilotes de F4 F apprennent à piquer à grande vitesse pour échapper au Zéro et surtout à abandonner le Dogfight où ils se faisaient bouffer)

Face à des adversaires de plus en plus puissants et surtout entraînés avec les tactiques adaptées, le Zéro ne pouvait tirer son épingle du jeu qu'avec des pilotes qualifiés. Or ceux-ci disparurent pour bcp à Midway en ca qui concerne la Marine.
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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptyMer 24 Fév 2010, 20:37

Exact et le Hellcat était supérieur techniquement au Zéro et donc un Hellcat + pilote entrainé face à Zero + pilote novice = massacre comme lors de la bataille des Mariannes.

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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 27 Fév 2010, 08:33

Aah le zéro, que d'heures passées sur Combat Flight Sim 2 à dégommer du Wildcat et du Hellcat (même si pour le 2eme c'était plus dur). Par contre le zéro avait la facheuse tendance à partir en morceau au moindre impact (le George était plus robuste, et surtout bien plus puissant avec ses quatre canons de 20mm.
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MessageSujet: Re: MITSUBISHI A6M ZEKE   MITSUBISHI A6M ZEKE EmptySam 06 Mar 2010, 12:07

Le drame du Zéro et de ses pilotes, c'est que le développement de son successeur(le Mitsubishi A7M), fut lancer beaucoup trop tardivement!
De plus, sans l'apposition de la Marine (opposé à toute alourdissement) les version A6M5 auraient pus être dispo, dés le début de 1942, et la version A6M8 des le début de 1943!
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