CORVETTES LANCE-MISSILES CLASSE VISBY
(SUEDE)La corvette Visby effectuant un virage à grande vitesse. Visby la furtivité à l'état pur IntroductionQuand on associe marine et Scandinavie, l'image qui vient immédiatement à l'esprit c'est un drakkar fendant les flots avec à bord de guerriers terrifiants qui s'apprétaient à tuer et à ranconner.
La marine suédoise au sens moderne du terme date du début du 16ème siècle. Peu après son départ de l'Union de Kalmar (réunion sous un seul monarque du Danemark, de la Norvège et de la Suède entre 1397 et 1523 même si la Suède avait quitté l'union en 1521) en 1521, Gustave Vasta se prépara au conflit et le 7 juillet 1522, il acheta à Lübeck une des villes de la Hanse des navires pour constituer un embryon de marine.
La marine suedoise à l'époque moderne se devait d'assurer l'essentiellement la neuralité du royaume. Les deux conflits mondiaux virent la Kuniga Flota se doter de torpilleurs, de sous marins, de croiseurs mais aussi de cuirassés garde-côtes, un type navire fort répandu en Scandinavie : un navire lent, bien protégé et armé de canons de 203 à 280mm.
A la suite du second conflit mondial, la marine suédoise abandonna comme toutes les marines du monde les cuirassés et s'organisa autour de trois croiseurs légers, de destroyers et de sous marins.
Cette flotte classique fût abandonnée au début des années 70. la montée en puissance de la flotte soviétique poussa la Suède à adopter une position plus défensive. Exit la haute mer, la marine suedoise passa d'une Blue Water Navy à une Brown Water Navy, une marine littoral armée de vedettes lance-torpilles et de vedettes lance-missiles qui associés à des sous marins et des avions devaient repousser une agression amphibie. Et si la marine n'avait pu stopper les forces ennemies, c'était à l'artillerie côtière (Kustartilleriet) d'infliger à l'ennemi des pertes insupportables avec des batteries côtières, des missiles, des mines, des vedettes rapides......... .
La chute de l'URSS, l'écroulement du bloc de l'est remis cette stratégie en cause. Le monde instable rendait le maintien de la neutralité illusoire et peu à peu la Suède s'ouvrit au monde, continuant à envoyer des casques bleus sous mandat onusien et n'hésitant pas à participer à des opérations OTAN via le PFP (Partnership for Peace) l'antichambre de l'Alliance Atlantique.
Qui dit intervenion dit haute mer et c'est fort logiquement que la marine suédoise est redevenue une Blue Water Navy avec les corvettes lance-missiles classe Visby.
L'Almirante Lattore croiseur chilien connu autrefois sous le nom de Gota Lejon. Avec les Visby la marine suédoise renoue avec la haute mer Petite histoire de la furtivité navalePendant des siècles le seul moyen de répérer un navire ennemi fût l'oeil humain en vigie parfois aidé par des instruments optiques comme les jumelles et les longue-vue.
Un navire n'avait donc pas à être discret car il pouvait facilement passer inaperçu en utilisant en particulier l'etendue des océans et les mauvais conditions climatiques.
L'apparition du radar changea la donne. Désormais, l'oeil humain pouvait être suppléé par l'électronique rendait illusoire la possibilité de se cacher dans les vastes étendues océaniques et le mauvais temps
Les navires se devaient de devenir discrets pour disparaître par rapport aux radars. Après avoir priviligié le mode actif (brouilleur lance-leurres) on s'est interessé au mode passif, les superstructures s'inclinent et deviennent plus discrets, les cheminées sont refroidies et le bruit diminué.
C'est au début des années 90 que la mode de la furtivité devint omnipotente et dans ce domaine, la France fût un pays précurseur avec les frégates de type La Fayette (6 prévues 5 construites pour la France, 6 exportées à Singapour, à Taiwan et 3 en Arabie Saoudite) à la surface équivalente radar semblable à celle d'un chalutier.
Avec les Visby, les suedois sont allées plus loin, dans ce domaine elle à atteint un sorte de perfection ultime.
HistoriqueLes premières études de classe Visby furent entamées au début des années 1990 donnant naissance à un démonstrateur technologique baptisé Smyrge qui participa notament à des manoeuvres OTAN. Le programme Visby en lui même commença en 1996. 6 navires furent prévus mais seulement 5 ont été construits, le dernier à été annulé et le matériel approvisionné va servir à construire un simulateur à terre.
-La Visby (K31) à été mis sur cale chez Karlskronavarvet à Karlskrona en décembre 1996, lancée en juin 2000 et admis au service actif en juin 2006.
-La Helsinborg (K32) à été mis sur cale chez Karlskronavarvet à Karlskrona en juin 1997, lancée en juin 2003 et admis au service actif en avril 2006
-La Härnösand (K33) à été mis sur cale chez Karlskronavarvet à Karlskrona en décembre 1997 lancée en décembre 2004 et admis au service actif en juin 2006
-La Nyköping (K34) à été mis sur cale chez Karlskronavarvet à Karlskrona en juin 1998 lancée en août 2005 et admis au service actif en septembre 2006
-La Karlstad (K35) à été mis sur cale chez Karlskronavarvet à Karlskrona en décembre 1999 lancée en août 2006 et admis au service actif en 2008.
La sixième Uddevalla à été abandonnée
Ils forment la 3ème flottille.
A noter que les quatre premiers bâtiments sont plus destinés à lutte antimines et ASM tandis que la dernière est plus destinée au combat antisurface
Caractéristiques Techniques Ce sont des bâtiments furtifs : superstructures integrées à la coque et inclinées, matériaux absorbant les ondes radar, armement masqué dans les superstructures et la coque, échappement à l'arrière de la flottaison, appareil propulsif en caison insonorisés montés sur plots élastiques. La coque n'est pas construite en acier mais en CVR et carbone.
Déplacement : standard 420 tonnes pleine charge 650 tonnes
Dimensions : longueur 72m (61.50m entre perpendiculaires) largeur 10.40m tirant d'eau : 2.40m
Propulsion : Système CODOG (Combined Diesel or Gas) avec 4 turbines à gaz PS TF50A de 5440ch et deux diesels MTU 16V 2000 N90 de 1775ch soit une puissance totale de 21760ch entrainant deux hydrojets Kamewa. Un propulseur d'étrave
Performances : Vitesse maximale 35 noeuds distance franchissable : inconnue Autonomie : 21 jours
Electronique : -un radar de veille combinée tridimensionelle Sea Giraffe AMB 3D
-un radar de navigation Celsius Pilot mk2 ou Terma Scanter 2001
-une conduite de tir CEROS 200
-1 sonar Hydra (système composé d'un sonar de coque détecteur de mines CHMS90, un sonar remorqué actif CVDS-26 et une antenne linéaire passive de 1300m)
-un détecteur CS-3701
-un brouilleur (ultérieurement)
-deux lance-leurres MASS
-système de direction de combat CETRIS 9LV Mk3E avec liaison 16.
-Système de transmission integré ICS2000
-drones Double Eagle Mk3 et Seefox
Un système de veille infrarouge est prévu
Armement-Un canon de 57mm Bofors Mk3 en tourelle furtive et canon retractable
-Un système Umkhonto
-8 missiles RBS 15Mk2 en deux lanceurs quadruples
-4 tubes lance-torpilles ASM de 400mm pour torpilles Tp43 et Tp45
Installations aéronautiquesPlate-forme de 24m mais pas de hangar. L'hélicoptère embarquable est l'A109Power (Hkp154) dont 8 exemplaires sont en service.
Equipage10 officiers 17 officiers mariniers et 16 quartiers maitres et matelots.
Un A109Power de la marine suédoise où il est connu sous le nom de HKP15