Bonjour,
aujourd'hui présentation de la défunte marine somalienne.
Ne mettant en oeuvre à l'origine que quelques petites embarcation, le raprochement avec le régime soviétique dans les années 70 lui a permi de toucher ses premiers navires de combat qui seront aussi les derniers!
Dans les années 80, on compte :
- deux patrouilleurs lance-missiles OSA-II (on ne les présente plus : quatre Styx et deux bitubes de 30 mm avec conduite de tir)
- quatre patrouilleurs Mol, coque identique aux OSA mais superstructures différentes. Deux furent livrés en version torpilleurs (deux bi-tubes de 30 mm avec conduite de tir et quatres tubes lance-torpille) et deux autres en version patrouilleurs (sans les TLT). Voici deux photos (grace à "flot", sur un autre forum) :
- un (ou deux) navires de débarquement Polnocny-A (800 tonnes, deux bi-tubes de 30 mm, je ne sais pas si le lance-fusées était monté sur les navires somaliens). Ils ont surtout servi à la logistique.
Cette petite flotte semble avoir éprouvé quelques difficultés opérationnelles, mais on manque d'informations fiables sur ses opérations. On remarquera toutefois sa dimensiion réduite par rapport à sa voisine éthiopienne de l'époque plus largement soutenue par le régime soviétique surtout lorsque les deux pays se retrouvèrent en guerre pour le contrôle de l'Ogaden. Cette guerre ne vit pas, à ma connaissance d'enagegement naval, mais uniquement terrestres et aériens.
Lors des difficultés économiques en résultant dans les années 80 puis de la guerre civile qui s'en suivit, la marine somalienne finit par disparaître complètement victime du manque d'entretien, de la desertion du personnel et de l'intervention occidentale qui vit le sabordage des deux derniers Mol encore à flot dans le port de Mogadisho.
Aujourd'hui la Somalie, bien que disposant d'un gouvernement officiel ets divisée en trois régions :
- le Somaliland au nord, qui a déclaré son indépendance (bien que non reconnue par la communauté internationale) et dont les forces armées disposent d'une marine (pas d'infos, vraissemblablement des embarcations armées),
- le Puntland à la corne de l'Afrique qui se considère comme une région autonome au sein d'un état somalien. C'est là que sont basés la plupart des pirates (Eyl, le village sous leur contrôle est au Puntland). L'état, en fait basé sur un régime tribal dispose d'un corps de garde-côtes au sein des ses forces armées. En voici deux photos : difficile de les distinguer des pirates!!!
Un point positif toutefois : aux standarts africains le navire paraît en excellent état alors qu'il n'est plus de première jeunesse...
- une zone sud (région de Mogadisho), livrée aux tribalisme et à l'anarchie endémique depuis bientôt deux décennies, repère de différentes mouvances terroristes (certaines ratachées à Al-Quaida). C'est dans cette zone que s'affrontèrent les milices des Tribunaux Islamiques, l'armée éthiopienne et les clans fidèles au "pouvoir" officiel somalien en 2006.
Voilà, il est clair qu'à l'instar des territoires incontrollés, la zone maritime attenante est clairement une zone de non-droit : outre la piraterie, les instance sinternationales commencent à s'intéresser aux plaintes du gouvernement officiel concernant la pêche illégale (pratique à très vaste échelle par les entreprises chinoise taïwanaises, japonaises et occidentales) mais prennent aussi au sérieux les revendications de certains pirates concernant l'immersion de déchets toxiques au large des côtes...