La reparation navale marseillaise reprend des couleurs

Citation :: Union Naval Marseille : 14 navires réparés en seulement quatre mois

L'activité de réparation navale des bassins de Marseille retrouve des couleurs. Quatre mois seulement après la reprise de CMR, Union Naval Marseille, filiale du groupe espagnol Boluda, a déjà accueilli 14 navires, soit plus que la totalité des unités passées en cale sèche sur l'année précédente. Quelques très gros bateaux ont notamment subi des arrêts techniques, comme le paquebot Golden Princess ou le méthanier LNG River Orashi. Ce dernier a été suivi, début janvier, par le Provalys, plus grand méthanier du monde, actuellement en réparation dans la forme 8. L'UNM se positionne notamment sur les arrêts techniques des paquebots, de plus en plus grands et de plus en plus nombreux en Méditerranée. Fin 2006, l'entreprise, qui souhaite accueillir 4 à 5 unités de ce type par an, a d'ailleurs signé un accord avec Aker Yards, visant à assurer la maintenance des navires construits par le groupe norvégien et croisant en Méditerranée. Outre Boluda, qui exploite les formes 8 et 9, de 350 et 250 mètres de long, Marseille dispose déjà d'un important pôle de réparation navale en matière de plaisance, capable de traiter des bateaux jusqu'à 60 à 70 mètres.

Faire de Marseille le troisème pôle mondial de réparation navale
Le port autonome souhaite désormais se positionner dans le domaine de la très grande réparation navale. C'est pourquoi un appel à projet est lancé auprès des industriels pour exploiter l'énorme forme 10, longue de 465 mètres et large de 85 mètres. Le marché du gaz naturel liquéfié se développant très vite et les commandes de méthaniers géants devant se poursuivre, les infrastructures marseillaises permettront de traiter des méthaniers de plus de 200.000 m3. A terme, le PAM souhaite devenir, aux côtes de Singapour et Dubaï, le troisième pôle mondial de réparation navale : « Nous constatons une demande très forte de ces outils de réparation navale et nous souhaitons proposer une palette complète sur tous types de réparation. Bien que cette activité se soit réduite à peau de chagrin entre 1981 et l'arrivée de Boluda, le port a entretenu les grandes formes. Nous avons, par ailleurs, l'avantage de disposer de personnels très qualifiés, capable de mener à bien des travaux à forte valeur ajoutée en matière de propulsion ou d'électronique », souligne Christian Garin, président du port autonome de Marseille.