Dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic, la commande de Su-30 n'apparaissait plus comme une nécessité à l'administration du Président Calderon.
Il serait temps de tordre le coup à une rumeur persistante, le Mexique n'est pas la basse cour des USA. Lorsque tous les autres pays d'Amérique Latine coupaient leur relations diplomatiques avec Cuba, le mexique les conservaient malgrès les protestations américaines.
De plus les Etats-Unis n'ont rien à dire quant aux affaires relevant de la sécurité nationale Mexicaine, en dehors des points relevant des partenariats établis récemment entre les deux pays, à savoir certains aspects de la lutte contre la drogue. Rappelons qu'il s'agit là de coopération à égalité.
La première mission de la marine est d'assurer la protection des eaux territoriales, de la ZEE et des installations stratégiques nationales (pétrole). Pour ce faire, la SEMAR (Secretaria de Marina :ministère de la Marine, une entité indépendante du ministère de la Défense, particularité du Mexique) doit jongler avec un budget ridicule d'un peu plus d'un milliard d'euros, avec lequel elle parvient pourtant à faire des miracles. Parmi les équipements offensifs, figurent les corvettes de la classe Huracan (ex Saar 4.5) armées de missiles Gabriel. Certes il y'a eu des erreurs dans les acquisitions passées (les frégates Bronstein par exemple), et les capacités offensives de la Marine sont très limitées, mais le Mexique n'a pas une politique offensive, et dans la situation actuelle, c'est la lutte contre le narcotrafic la priorité. Le Mexique est un excellent constructeur d'OPV dont le développement est totalement local. Quatre OPV Holzinger, quatre Sierra furtif (l'un d'eux a été perdu dans un incendie), quatre Durango furtifs et deux Oaxaca ont été produits (deux autres osnt presque achevés). Les Holzinger sont armés d'un Bofors de 40mm, les Sierra d'un Bofors MK.2 de 57mm, les Durango d'un MK.3 d'un 57mm et les Oaxaca dispose d'un Oto Melara Super Rapid de 76mm d'une tourelle arrière de 30mm et de deux mitrailleuses téléopérées de 12,7mm. tous ces OPV embarquent un hélicoptère et une vedette d'interception de la classe Acuario ou Polaris par exemple. Les Polaris sont une version mexicaine de la vedette CB-90 Suédoise, 48 exemplaires étant en service. Les Acuario sont un design local, le nombre exact d'engins de ce type n'étant pas connu; plus récemment le Mexique a lancé la production de 17 Polaris II, une version améliorée de la Polaris, équippée d'une mitrailleuse téléopérée de 12,7mm, un total de 60 devrait à terme être mis en service. Une quarantaine de vedettes de type Defender a été commandées aux USA et se trouve en cours de livraison afin de renforcer les capacités SAR.
La flotte amphibie est insuffisante à l'heure actuelle, au vu de son rôle essentiel dans la gestion des catastrophes naturelles. Deux LST de la classe Newport sont en service depuis 2001 et 2002. L'acquisition des LPD Austin n'a pas eu lieu, et le projet Bulom dont un shéma apparait page 1 a été repoussés. A terme, il faudra pourtant que l'ARM se dote d'au moins deux unités amphibies supplémentaires avec une capacité aéro pour deux hélicos. L'infanterie de Marine est en voie de passer à un effectif de 17000 hommes, sont armement est constitué de Colt M-16 et M-4, elles dispose d'un bataillon de fusiliers parachutistes, et d'un commandement de forces spéciales. De nouveaux camions Unimog et des Mercedes G-Wagon sont en cours de réception, en grandes quantités. Quelques APC-70 (de vieux BTR-60PB sans tourelle) sont en service, mais il faudra à terme se doter d'un véritable véhicule blindé amphibie.
Pas de projet de flotte sous-marine pour les années à venir, il s'agit d'un bobard, les nécéssités actuelles des forces armées mexicaines touchant au domaine de la sécurité interne. Concernant le reste des FA mexicaines, il faut savoir que la Fuerza Aérea dépend de l'Armée (comme l'ALAT) et qu'à ce titre elle n'a pas de budget propre ce qui limite sérieusement ses possibiltés de modernisation. le fait qu'il existe un ministère de la défense et un autre de la Marine génère des coup adminsitratifs énorme, à terme on peut qu'espérer qu'une entité de défense commune avec un Etat Major conjoints era mise en place. Tant qu'un véritable effort ne sera pas fait au niveau des budgets, les choses ne changeront pas beaucoup.
L'Armée Mexicaine ne dispose pas que de vieux M-8 et half-track. elle compte surtout des ERC-90, des Panhard VCR, des VBL (premier client export), beaucoup de Humvee, des blindés de conception locale, des BDX et des AMX VCI complètement modernisés avec nouveau canon de 20mm, moteur diesel US, NVG, etc. A noter que la maintenance de ces véhicules est excellente comme le souligne même les techniciens de Panhard rencontrés à Eurosatory.
Les lecteurs Français ont de la chance puisque plusieurs articles sur le sujet ont récemment été publiés. Outre mon travail sur l'Aviation Navale, en deux parties dans les numéros d'avril et de mai d'Air FAN. Marines et Forces Navales a publié en septembre dernier un article du journaliste Mexicain Inigo Guevara sur la marine Mexicaine. Il s'agit d'un très bon journaliste de défense et d'un ami à moi, j'ai traduit et adapté sont travail (en espagnol au départ) pour ce magazine. Seules les photos choisies par la rédaction datent un peu.
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Ciders, merci beaucoup pour la pub !
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Car je n'ai pas fait de photos des navires de la marine mexicaine lors que mon récent déplacement à Tampico au Mexique. Bon, il faut dire que je bossais pas au bord de la mer et que je ne savais pas si il y avait la Marine là-bas.
