DOUGLAS A-1 SKYRAIDER

AVANT-PROPOS

Préambule

Dans cette partie je vais balayer à grands traits (ou pas) les principaux avions d'attaque de la marine américaine. Je vais d'abord aborder les dive bomber ou bombardiers en piqué avant d'enchainer par les torpedo bomber ou bombardier-torpilleurs.

Si le second est apparu à la fin du premier conflit mondial sous la forme notamment du Sopwith Cuckoo le premier apparaît dans l'entre-deux-guerres avec notamment des expérimentations menées par les Marines.

Ces deux appareils sont censés freiner voir stopper une flotte de ligne ennemie pour permettre aux cuirassés amis de régleur leur compte à leurs congénères. Comme souvent la guerre prévue n'aura jamais lieu. Point de bataille décisive mais une série d'affrontements aéronavals et amphibies avec des duels au canon bien moins nombreux qu'espérés par le Gun Club et les Black Shoes.

Les avions embarqués loin d'être de simples auxiliaires vont jouer un rôle capitale en détruisant l'aéronavale japonaise et en appuyant les nombreux et sanglants débarquements menés par les Marines et on l'oublie souvent par l'US Army.


Grumman F6F-3 Hellcat en vol et ci-dessous Chance-Vought F4U Corsair


Avec la progressive immobilisation de la marine impériale l'aviation embarquée devient quasi-exclusivement une force d'appui-feu au profit des troupes au sol. Les groupes aériens qui comprenaient jadis un plus grand nombre d'avions d'assaut que de chasseurs embarquent de plus en plus de chasseurs et de chasseurs-bombardiers notamment le F6F Hellcat et surtout le Chance-Vought F4U Corsair.

Si les japonais peinaient à tirer les leçons de leurs échecs les américains menaient un RETEX (Retour d'Expérience) en quasi temps réel. Émerge l'idée d'un avion d'attaque polyvalent ce qui permettait de simplifier l'embarquement, l'entrainement et le soutien logistique des groupes aériens.

Avions-torpilleurs américains : une histoire synthétique

Une brève histoire de la torpille

Torpille Whitehead en service dans la marine argentine

Depuis l'apparition du missile antinavire au début des années soixante, la torpille comme arme antinavire de surface est devenue obsolète et seules quelques rares marines comme la marine russe utilisent encore des torpilles de 533mm.

La torpille apparaît en temps qu'arme au 19ème siècle mais qu'il s'agisse de la guerre de sécession ou de la guerre russo-turque en 1877-1878, ces armes étaient assez proches de ce qui allait donner naissance aux mines.

L'utilisation de la torpille était dangereuse pour ne pas dire suicidaire, les armes étant portés au bout d'une hampe ce qui entrainait souvent la destruction de la cible et de l'assaillant comme le 26 octobre 1864 quand une chaloupe nordiste coula en détruisant le cuirassé sudiste CSS Albermarle à l'aide d'une torpille portée.


Les pères de la torpille automobile : Giovanni Luppis et ci-dessous Robert Whitehead


Au milieu du 19ème siècle, un officier autrichien, le capitaine de frégate Giovanni Luppis reprenant l'idée d'un compatriote imagine un canot explosif propulsé par ressort et dirigé par des câbles dont il fait une première démonstration devant l'empereur François Joseph en 1860.

En 1864, il fait la connaissance de l'ingénieur anglais Robert Whitehead qui va perfectionner son invention. Il abandonne l'idée de la navigation en surface pour une navigation sous-marine afin de frapper les navires de guerre là où ils sont le plus vulnérables à savoir sous la flottaison.

Le premier essais à lieu le 21 décembre 1866 et la commission navale impressionnée commande des torpilles dès 1867 suivie de l'Angleterre qui obtient la licence de fabrication en 1872.

La torpille Whitehead était difficile à contrôler et le taux de réussite limité jusqu'à son perfectionnement par l'amiral américain Howell qui en 1891 remplace le moteur à air comprimé par un mécanisme à ressort : l'énergie est accumulée avant le lancement et est relâchée au moment du lancement. Outre la discrétion accrue au niveau visuel et sonore, la trajectoire était strictement rectiligne, garantie d'une précision accrue. Lors de tests menées par l'US Navy, la torpille Howell obtint 95% de réussite contre 37% pour la Whitehead.

Avec l'apparition de l'aéronef, les différentes marines du monde envisagèrent l'utilisation de la torpille depuis ces fragiles machines aux promesses immenses. Les problèmes à régler étaient nombreux, la torpille était un projectile particulièrement fragile et nécessitait des conditions d'utilisation quasi parfaites notamment en terme de vitesse.


Sopwith Cuckoo

La Royal Navy fût la première marine à utiliser la torpille aéroportée :  en août 1915, le commander Edmonds coule à la torpille le transport de munitions turc Injeh Bournou de 5000 tonnes et sans l'armistice de novembre 1918, le Sopwith Cuckoo aurait été engagé contre la Hochseeflot allemande qui suivant le concept «mahanien» de Fleet in being (flotte en attente) n'était quasiment plus sortie de ses ports depuis la bataille de Jutland.

Durant l'entre-deux guerre, la torpille aéroportée resta une arme de choix pour les différentes marines surtout celles plaçant l'aéronavale non pas au cœur de leur stratégie mais leur accordant une place de choix (Japon, Etats-Unis).

En ce qui concerne le porteur, plus que dans aucun autre domaine, le biplan fit de la résistance en raison de sa capacité à voler plus lentement qu'un monoplan ce qui permettait de larguer la torpille à bonne vitesse.

Voilà pourquoi jusqu'à l'apparition du Fairey Barracuda, la Royal Navy conserva le biplan comme avion-torpilleur principal qu'il s'agisse du Fairey Swordfish ou du Fairey Albacore. En revanche d'autres marines comme le Japon et les Etats-Unis étaient passées au monoplan.

Et si je peux me permettre cette parenthèse, si la France n'avait pas connu la pire défaire militaire de son histoire en juin 1940, les porte-avions Joffre et Painlevé auraient mis en œuvre comme avion-torpilleur, le Latécoère Laté 299, un monoplan.

Torpedo Bomber pardon bombardier-torpilleur : une histoire américaine


Douglas DT

Le premier bombardier-torpilleur de la marine américaine est le premier avion militaire de la Douglas Aircraft Company à savoir le Douglas DT.

Il est commandé le le 1er avril 1921, il prévoit la livraison de trois Douglas DT (D pour Douglas et T pour Torpedo). Le vol inaugural à lieu en novembre 1921 et la production va se poursuivre jusqu'en 1929. Il est produit à soixante-sept exemplaires répartis entre trois DT-1 et soixante-quatre DT-2.

Si le premier est produit uniquement  pour la marine américaine, le second est également exporté au Pérou (quatre exemplaires) et en Norvège (huit exemplaires).

Aux Etats-Unis, l'appareil joue un rôle clé puisqu'il est utilisé à bord du premier porte-avions américain, le USS Langley (CV-1). Il est également utilisé en version  hydravions depuis les différents seaplane tender (ravitailleurs d'hydravions). Quelques appareils volèrent au sein du Corps des Marines.

Si le DT-3 ne dépassa par le stade du projet, le DT-4 vit le jour (quatre DT-2 convertis) tout comme le DT-5 (deux DT-4 remotorisés) et le DT-6 (un DT-2 remotorisé).

Le Douglas DT était un bombardier-torpilleur biplan biplace embarqué de conception et de fabrication américaine pesant 2054kg à vide et 3308kg, mesurant 11.8m de long, 15.8m d'envergure et 4.6m de haut.

Propulsé par un moteur en ligne à refroidissement par liquide de 450ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 160km/h, franchir 441kg et voler à 2300m. Il était armé d'une mitrailleuse et d'une torpille aéroportée.

A l'époque comme nous le savons l'avion entré en service en étant quasi-périmé ce qui imposait une rapide succession des modèles. Cela avait au moins l'avantage de ne pas laisser sans activité les bureaux d'étude qui devaient comme aux échecs jouer avec deux ou trois coups d'avance.


Martin BM

Au Douglas DT succède le Martin BM un autre biplan qui lui était propulsé par un moteur radial et qui n'était pas un biplace mais un triplace.

Il effectue son premier vol le 17 mai 1929 après la commande de seize BM-1 et de seize BM-2. Il doit être modifié pour des problèmes structurels ce qui explique que l'appareil n'est mis en service qu'en 1932, un délai anormalement long pour l'époque mais qui ferait rêver nombre d'avionneurs militaires aujourd'hui. L'appareil est retiré du service en 1938/1939 après avoir équipé quatre squadrons de l'aéronavale américaine (VT-1S, VB-3B,VB-5,VT-5 et VT-6).

Le Martin BM-2 est un bombardier-torpilleur biplan triplace embarqué de conception et de fabrication américaine. Pesant 1661kg à vide et 2820kg en charge, il mesurait 8.76m de long pour 12.5m d'envergure et 3.76m de haut.

Propulsé par un Pratt & Whitney R-1690-44 de 625ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 235km/h, franchir 665km et voler à une altitude maximale de 5120m. Il était armé de deux mitrailleuses (une tirant vers l'avant et une en poste arrière) et une torpille aéroportée de 454kg.


Curtiss CS

-Le Curtiss CS à eu une histoire contrariée avec la marine américaine puisqu'après la production de six prototypes l'US Navy confie à Martin la production des appareils. Problème Curtiss refuse de transmettre les plans obligeant Martin à produire par reverse engineering ce qui ne sera pas un vrai succès le surnom de Sea Cow (Vache des mers) étant explicite.

La Naval Aircraft Factory (NAF) intervient en modifiant profondément deux Curtiss CS-2 qui sont baptisés CS-3 mais le projet n'aboutit pas, la marine américaine préférant travailler sur les Martin T3M et T4M ainsi que le Great Lakes TG. Au total ce sont 83 exemplaires qui ont été produits mais qui n'ont connu qu'une carrière très courte.

Le Martin SC-2 est un bombardier-torpilleur biplan triplace de conception et de fabrication américaine pesant 2271kg à vide et 3820kg en charge, mesurant 11.51m de long pour 17.25m d'envergure et 4.47m de haut.

Propulsé par un moteur en ligne Wright de 585cch, il pouvait atteindre la vitesse remarquable de 166km/h, franchir 1638km et voler à une altitude maximale de 2400m. Il était armé d' une mitrailleuse de 7.62mm tirant vers l'arrière et une torpille de 734kg.


Martim T3M

-Le Martin T3M est issu du précédent, ses performances lui permettant de mener aussi bien des missions de bombardement que des missions de torpillage et d'éclairage (scouting).  

-Un autre avion de la Glenn L. Martin est mis en service dans le domaine des bombardier-torpilleurs en l'occurrence le Martin T3M.

Effectuant son premier vol en juillet 1926, il pouvait utiliser aussi bien des flotteurs qu'un train d'atterrissage. Si le pilote et le bombardier sont installés côte à côte à l'avant devant l'aile alors que le bombardier est à l'arrière dans un cockpit séparé.

Le T3M-1 se révélant sous motorisé, un T3M-2 est rapidement mis en production (sa puissance propulsive passe de 575 à 770ch), des modifications au niveau du radiateur imposant le repositionnement de l'équipage en trois cockpits installés l'un derrière l'autre.

L'US Navy commande 100 T3M-2 dont deux qui devaient servir de prototypes aux versions T3M-3 et T3M-4 mais ces variantes n'ont pas été produites en série tout en annonçant le Martin T4M.

Les livraisons des T3M-1 commencent en septembre 1926 mais dès 1927 les 24 appareils de cette versions sont remplacés par des T3M-2. Ces derniers comme c'est de coutume à l'époque ne vont pas faire long feu puisqu'ils sont retirés des unités de première ligne dès 1932.

Le Martin T3M-2 était un bombardier-torpilleur biplan triplace de conception et de fabrication américaine pesant 2643kg à vide et 4320kg en charge, mesurant 12.60m de long pour 17.25m d'envergure et 4.60m de haut.

Propulsé par un moteur en ligne Packard 3A-2500 de 770ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 175km/h, franchir 1020km et voler à une altitude maximale de 2400m. Son armement était composé d'une mitrailleuse de 7.62mm sur affût flexible monté dans le poste arrière, une torpille ou des bombes sous le fuselage.


Martin T4M

-Le Martin T4M est le dernier bombardier-torpilleur biplan mis en ligne par l'aéronavale américaine et comme il n'à pas connu la guerre on peut dire sans se tromper que c'était là son seul titre de gloire.

Issu du T3M il effectue son premier vol en avril 1927, est mis en service en 1929 puis quitte le service actif en 1938 quand il est remplacé par le Douglas TBD Devastator.

Les livraisons commencent en août 1928, les appareils remplaçant à bord des porte-avions géants Lexington et Saratoga les T3M-2 alors en service.

Les livraisons s'achèvent en 1931 et contrairement à son devancier, le T4M/TG-1 (désignation des appareils produits par la firme Great Lakes) opéra davantage depuis un pont d'envol que depuis une hydrobase. Ils démontrent leurs capacités en attaquant en janvier 1929 les écluses du canal de Panama.

En raison des échecs des XT6M et des XT3D pour le remplacer, la carrière du T4M se prolongea jusqu'en 1938.

Au total ce sont 155 appareils qui ont été produits avec un prototype, 102 T4M-1, 18 TG-1, deux TG-1 Commercial (version civile) et 32 TG-2.

Le Martin T4M est un bombardier-torpilleur triplace embarqué de conception et de fabrication américaine pesant 2643kg à vide et 4320kg en charge, mesurant 10.85m de long pour 16.16m d'envergure et 4.50m de haut.

Propulsé par un moteur radial Pratt & Whitney R-1690 Hornet de 525ch, il pouvait voler à la vitesse maximale de 184km/h, franchir 584km et voler à l'altitude maximale de 3095m, son armement se composant d'une mitrailleuse de 7.62mm montée dans le poste arrière sur affût flexible, d'une torpille ou de bombes sous le fuselage.


Douglas Devastator

-Au Martin T4M succède donc le Douglas Devastator, un appareil mal-aimé qui paye au centuple la saignée subit à Midway alors qu'un autre bombardier-torpilleur n'aurait sûrement pas fait mieux mais ça on ne le sera jamais.

Le programme est lancé en juin 1934 et aboutira au choix pour des raisons politiques et économiques au choix de plusieurs appareils. Outre le Douglas Devastator, on trouve le Brewster SBA, le Vought SB2U Vindicator et le Northrop BT-1 ancêtre du Dauntless.

Le Douglas XTB effectue son premier vol le 15 avril 1935. Il est mis en service en 1937, 129 exemplaires étant livrés. En 1940 l'appareil est clairement dépassé, l'US Navy souhaite le remplacer mais le contexte international empêche le remplacement du Devastator par un autre appareil plus moderne.

Le premier bombardier-torpilleur monoplan tout métal de la marine américaine va équiper sept flottilles de torpillage (VT-2, VT-3, VT-4, VT-5, VT-6, VT-7 et VT-, une flottille de bombardement (VB-4 avec des Dauntless), trois flottilles de reconnaissance (VS-42, VS-71 et VS-72) et l'unité de servitude VU-3.

L'appareil est engagé dans le Pacifique dès le début de la guerre, menant les premiers de l'aviation embarquée, une maigre contre-attaquer face à l'avancée nippone. Il participe à la mer de Corail puis à la bataille de Midway qui marque la fin de sa carrière opérationnelle. Quelques appareils sont encore utilisés dans l'Atlantique et le Devastator va servir pour l'entrainement jusqu'en 1944.  

Le Douglas TBD Devastator était un bombardier-torpilleur monomoteur monoplan triplace embarqué de conception et de fabrication américaine pesant 2540kg à vide mais 4624kg au maximum au décollage.

Mesurant 10.67m de long pour 15.24m d'envergure et 4.60m de haut, il était propulsé par un moteur radial Pratt &  Whitney R-1830-64 Twin Wasp 14 cylindres de 900ch lui permettant d'atteindre la vitesse maximale de 332km/h, de franchir 700km (torpilleur) ou 1152km (bombardier) et de pouvoir voler à 5900m.

Son armement se composait d'une mitrailleuse de 7.62mm ou de 12.7mm tirant vers l'avant depuis l'aile gauche, une mitrailleuse de 7.62mm en position arrière, une torpille Mark 13 ou une bombe de 454kg ou deux bombes de 227kg ou douze bombes de 45kg.


NAF SBN-1

-Aux côtés du Devastator on trouve le Brewster SBA produit sous licence par un établissement de la marine américaine sous la désignation de Naval Aircraft Factory SBN en raison de l'impossibilité pour la firme Brewster de produire le Buffalo et le SBA (la firme va d'ailleurs faire faillite durant le second conflit mondial).

Effectuant son premier vol  le 15 avril 1936 il est produit à seulement 31 exemplaires (un prototype et trente appareils de série) commandés en septembre 1938 mis en service en 1941 à une époque où il était clairement dépassé, les appareils étant livrés entre juin 1941 et mars 1942. Aucun appareil ne va être engagé au combat et faute de pièces détachées l'appareil est retiré du service en août 1942.

Le NAF SBN est un bombardier-torpilleur triplace monomoteur embarqué de conception et de fabrication américaine. Pesant 3066kg, il mesurait 8.43m de long, 11.89m d'envergure et 2.64m de haut.

Disposant d'un moteur radial Wright XR-1820-22 Cyclone de 950ch, il pouvait voler à 409km/h, franchir 1633km et voler à 8600m. L'armement se composait d'une mitrailleuse de 7.62mm tirant vers l'arrière et 227kg de bombes ou une torpille.


Grumman Avenger

-Comme nous l'avons vu plus haut l'US Navy était parfaitement consciente que le Devastator était obsolète en décembre 1941 mais le développement de son successeur, l'Avenger avait pris plus de temps que prévu.

Le programme est officiellement lancé en octobre 1939, programme auquel répondirent Douglas avec son XTBF-1 et Vought-Sikorsky avec son XTBU-1 (le projet cédé à la Consolidated allait aboutir au Sea Wolf).

L'Avenger effectue son vol inaugural le 7 août 1941. La mise au point est délicate, le premier prototype étant détruit dans un accident le 28 novembre 1941. Contrairement à certains programmes cet accident ne freine aucunement le développement de l'appareil peut être parce que l'US Navy

Le deuxième prototype effectue son premier vol le 15 décembre 1941. Les commandes se multiplient avec une première commande de 286 exemplaires dès décembre 1940, le premier appareil de série décollant pour la première fois le 30 décembre 1941. Le 30 janvier 1942 l'appareil est officiellement accepté et reçoit son nom officiel. L'appareil va être également produit par General Motors, Grumman cessant de produire l'appareil en décembre 1943 au profit d'appareils plus modernes.

L'appareil connait un baptême du feu douloureux à Midway mais très vite les unités équipées comprennent qu'elles ont touché un appareil remarquable. Il est ensuite engagé à Guadalcanal, et plus généralement dans la campagne des Salomons, est engagé dans le «saut de puce» à travers le Pacifique d'un atoll à  une île, d'un archipel à l'autre. Il participe également en Afrique du Nord à l'opération Torch (8 novembre 1942).

L'Avenger est aussi engagé dans des missions de lutte anti-sous-marine depuis des porte-avions légers et des porte-avions d'escorte que ce soit dans l'Atlantique (les américains engagent onze CVE dans l'Atlantique) ou dans le Pacifique.

Une fois le second conflit mondial terminé, l'appareil reste en service non pas comme bombardier-torpilleur mais comme avion de lutte ASM (un appareil Hunter et un appareil Killer, ces versions sont engagés en Corée) et comme appareil de soutien et de servitude (alerte aérienne avancée, remorqueur de cible, combat nocturne, guerre électronique, transport, reconnaissance photographique.......).

L'appareil à aussi été utilisé par la Grande-Bretagne durant le second conflit mondial mais aussi après en version d'alerte aérienne avancée en attendant la mise en service du Fairey Gannet, par la Nouvelle-Zélande (durant le second conflit mondial), par le Canada (après guerre en version ASM), par la France (après guerre en différentes versions), le Japon, les Pays-Bas, le Brésil et l'Uruguay. L'Avenger à aussi été utilisé comme avion d'épandage et comme bombardier d'eau.

Le Grumman Avenger était un bombardier-torpilleur triplace monoplan monomoteur embarqué de conception et de fabrication américaine. Pesant 4783kg à vide et 8115kg à pleine charge, il mesurait 12.48m de long pour 16.51m d'envergure et 4.70m de haut.

Propulsé par un moteur radial Wright R-2600 de 1900ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 444km/h, franchir 1610km, voler pendant 6h40 et jusqu'à 9170m d'altitude.

L'armement se composait d'une mitrailleuse de 7.62mm dans le nez (uniquement sur les premiers modèles), deux mitrailleuses de 12.7mm dans les ailes, une mitrailleuse de 12.7mm en tourelle dorsale et une mitrailleuse de 7.62mm en position ventrale arrière.

La charge militaire pouvait se composer d'une torpille ou de deux bombes de 454kg ou d'une bombe de 726kg ou de quatre bombes de 227kg sans compter d'autres armes comme des roquettes, des charges de profondeur ou même des torpilles ASM à autoguidage acoustique Mk24 Fiddo.


Consolidated TBY Sea Wolf

-Face au Grumman TBF/TBM Avenger on trouve un concurrent malheureux, le Consolidated TBY Sea Wolf.

Ce gros monoplan monomoteur effectue son premier vol le 22 décembre 1941. Au prototype vont s'ajouter 180 exemplaires mis en service en 1944 (le premier appareil de série volant le 22 août) mais jamais engagés au combat, l'Avenger donnant entière satisfaction et la fin du second conflit mondial marquant le crépuscule du bombardier-torpilleur et du bombardier en piqué au profit de l'avion d'attaque polyvalent. Ce délai s'explique par la surcharge de Consolidated et différents problèmes techniques.

1100 exemplaires furent commandés mais seulement 180 exemplaires furent produits, le reste de la commande étant annulée (920 exemplaires) tout comme 600 exemplaires d'une version améliorée, le TBY-3.

Le Consolidated TBY-2 Sea Wolf est un bombardier-torpilleur triplace monomoteur embarqué de conception et de fabrication américaine. Pesant 5278kg à vide et 8591kg au maximum au décollage, il mesurait 11.94m de long, 17.35m d'envergure et 4.72m de haut.

Propulsé par un moteur Pratt & Whitney R-2800-22 Double Wasp de 2100ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 502km/h, franchir 1650km et voler à 9000m. Il était armé d'une mitrailleuse de 12.7mm dans le radiateur, deux mitrailleuses identiques dans les ailes, une mitrailleuse de 12.7mm en tourelle dorsale, une mitrailleuse de 7.62mm ventrale, une torpille ou 910kg de bombes.


Doublas XTB2D Skypirate

-Le Douglas XTB2D Skypirate est à ma connaissance le dernier bombardier-torpilleur conçu spécifiquement pour cette mission par les américains.

Le 27 octobre 1943 les porte-avions de classe Midway sont commandés et quatre jours plus tard, Douglas reçoit une commande de deux prototypes pour un bombardier-torpilleur baptisé XTB2D Skypirate.

C'était un gros appareil propulsé par un Pratt & Whitney R-4360 Wasp Major entrainant des hélices contrarotatives, l'appareil pouvant emporter quatre torpilles ou le poids équivalent en bombes, soit quatre fois la charge militaire d'un Avenger ! L'armement défensif se compose de deux canons de 20mm dans les ailes et de mitrailleuses de 12.7mm dans la tourelle dorsale.

Ce projet est très vite en danger. Dès le 20 mai 1944 on recommande son annulation alors que les concepteurs ne sont encore qu'au stade de la maquette.

Cependant les deux prototypes vont être fabriqués et vont pouvoir être testés en vol. le premier décolle le 13 mars 1945 et le second plus long de 58cm à l'été 1945 à une époque où  le torpedo bomber à vécu.

Les retards des Midway et la prochaine défaite du Japon entraine l'annulation de la production de 23 appareils de pré-série. Les tests continuent pour la forme jusqu'en 1948 quand les deux prototypes sont envoyés à la ferraille.

Le Douglas XTB2D Skypirate était un bombardier-torpilleur triplace embarqué pesant 8348kg à vide et 15767kg en charge, mesurant 14.02m de long pour 21.34m d'envergure et 6.88m de haut.

Propulsé par un Pratt & Whitney R-4360-8 Wasp Major de 3000ch entrainant deux hélices à huit pales contrarotatives, il aurait du attendre la vitesse de 550km/h à 4800m, franchir 2010km et pouvoir voler à 7500m.

L'armement des appareils de série aurait du être différent des prototypes avec quatre mitrailleuses de 12.7mm dans les ailes, deux en tourelle dorsale et une en position ventrale. La charge militaire s'élevant à 3800kg, quatre torpilles Mk13 pouvait être embarquées.

Bombardiers en piqué (Dive Bomber)

Quelques éléments historiques

Le bombardement en piqué est issu d'un constat : toucher un navire avec une bombe est difficile tant la cible est petite et mobile. Le bombardement horizontal très utile à terre l'est moins pour attaquer un navire de guerre.

D'où l'émergence du dive bombing, du bombardement en piqué aux Etats-Unis, au Japon mais aussi en Allemagne, les autres pays (Italie, France, Grande-Bretagne) étant un peu en retrait dans ce domaine.

Les américains sont parmi les pionniers de cet art aussi délicat que spectaculaire puisqu'ils peuvent se targuer d'être les premiers à avoir utilisé cette technique au combat en l'occurrence en 1927 au Nicaragua lors de leurs innombrables missions de police coloniale.

A noter que si l'USMC et l'USN vont adopter et largement utiliser le bombardement en piqué, l'USAAC/USAAF se montrera totalement hermétique, s'équipant d'unités suite aux victoires allemandes fulgurantes de 1939/40 mais sans les engager au combat ou alors à une échelle infinitésimale, préférant le carpet bombing et autres boxes de bombardiers lourds.

L'USN va aller plus loin avec le développement du concept de bombardier-éclaireur ou scout bomber, un bombardier (en piqué) envoyé en mission de reconnaissance armé de bombes pour permettre une attaque d'opportunité.

Très présent durant la première phase de la guerre du Pacifique, le bombardier en piqué va peu à peu décliner au profit du chasseur-bombardier plus adapté aux nouvelles missions imposées à l'Aéronavale américaine à savoir l'appui-feu des troupes engagées dans les opérations amphibies.

Les bombardiers en piqué américains : une histoire


Curtiss XF8C-2 Falcon

-A ma connaissance le premier bombardier en piqué américain est le Curtiss F8C Falcon, un biplan biplace monomoteur mis au point initialement pour l'USAAC. A noter qu'au sein de l'US Navy il à d'abord été utilisé comme chasseur biplace avant de devenir bombardier-éclaireur. Il est mis en service en 1925 et retiré seulement en octobre 1937, il à été produit à 150 exemplaires pour la marine et les marines.

-Le Curtiss Falcon (NdA les caracteristiques techniques qui suivent sont celles du model 37H de l'USAAC) était un biplan monomoteur biplace pesant 1316kg à vide mais 2030kg en charge.

Mesurant 8.41m de long pour 11.58m d'envergure et 3.12m de haut, il était propulsé par un moteur en ligne Curtiss D-12E de 426ch lui permettant d'atteindre la vitesse maximale de 224km/h pour une distance franchissable de 1041km et un plafond opérationnel de 4400m. L'armement se composait de quatre mitrailleuses tirant vers l'avant, de deux en poste arrière avec 200kg de bombes.


Vought SBU-1 Corsair

-Le Vought SBU-1 Corsair est un bombardier en piqué biplace monomoteur de conception et de fabrication américaine. Il est issu du F3U-1, un chasseur biplace qui fût abandonné quand le concept fût abandonné par l'aéronavale américaine.

Le Corsair effectua son premier vol en mai 1933. Produit à 125 exemplaires, il fût utilisé par l'US Navy mais aussi par l'Argentine. Les tests furent achevés en 1934 et la commande passée en janvier 1935. Les appareils sont retirés des unités de première ligne en 1941, servant encore quelques années comme avions d'entrainement.

Le Vought SBU-1 pesait 1659kg à vide et 2509kg maximum au décollage, mesurait 8.49m de long pour une envergure de 10.14m de long et une hauteur de 3.63m. Propulsé par un moteur radial Pratt & Whitney R-1535-80 Twin Wasp Junior de 700ch il pouvait voler à 330km/h, franchir 882km et voler à 10800m. L'armement se composait d'une mitrailleuse de 7.62mm tirant vers l'avant et d'une arme identique en position arrière, la charge militaire se composant d'une unique bombe de 227kg.


Great Lakes BG

-Le Great Lakes BG est un autre bombardier en piqué biplan embarqué de conception et de fabrication américaine. Il effectue son premier vol en 1933, est mis en service en octobre 1934 et retiré u service en 1941 même si il ne menait que des missions de secondaire depuis 1938. A l'apogée de sa carrière il équipa deux squadrons de l'US Navy et deux de l'USMC.

Il pesait 1774kg à vide (mais 2885kg en charge), mesurait 8.77m de long pour une envergure de 10.98m et une hauteur de 3.35m. Son moteur radial Pratt & Whitney R-1535-82 Twin Wasp Junior de 750ch lui permettait d'atteindre la vitesse maximale de 303km/h, de franchir 884km pour atteindre une altitude de 6100m. Son armement se composait de deux mitrailleuses (une tirant vers l'avant et une tirant vers l'arrière) et d'une bombe de 454kg sous le fuselage.


Curtiss SBC Helldiver

-Le Curtiss SBC Helldiver est un bombardier-éclaireur et un bombardier en piqué qui à pour seul fait de gloire d'être le dernier appareil biplan à avoir été commandé en série par la marine américaine.

Effectuant son premier vol le 9 décembre 1935, il eest mis en service en 1938 pour seulement cinq ans puisqu'il est retiré du service en 1944.

L'US Navy reçoit 83 SBC-3 qui vont équiper trois des cinq squadrons de surveillance (VS) embarqués. A cela s'ajoute 124 SBC-4 portant le total à 207 exemplaires.

Au 7 décembre 1941 l'USN et l'USMC disposait de 69 SBC-3 et de 118 SBC-4. Parmi ces derniers figure cinquante appareils produits en 1941 pour compenser les appareils cédés à la France qui avait commandé 90 appareils pour son Aéronavale.

Pour accélérer les livraisons Roosevelt décide de prélever cinquante appareils des unités de réserve et de les céder aux français. Sur les cinquante appareils, un se crashera durant son vol vers le Canada et seulement quarante-quatre embarqueront sur le porte-avions Béarn et le croiseur Jeanne d'Arc laissant cinq appareils à la RAF qui n'en fera rien. Quant aux appareils français ils pourriront à la Martinique, victime du climat des Antilles.

Le Curtiss SBC-4 était un bombardier en piqué et bombardier-éclaireur embarqué de conception et de fabrication américaine pesant 2065kg à vide et 3211kg en charge, mesurant 8.57m de long, 10.36m d'envergure et 3.18m de haut.

Propulsé par un moteur radial Wright R-1820-34 de 850ch, il  pouvait voler à 377km/h, franchir 652km et atteindre une altitude maximale de 7300m. Il était armé d'une mitrailleuse de 7.62mm tirant vers l'avant et une en poste arrière, la charge militaire se composant d'une bombe de 454kg sous le fuselage ou d'un assortiment de bombes plus légères.


Northrop BT

-Le Northrop BT est un bombardier en piqué monoplan biplace embarqué qui effectua son premier vol le 19 août 1935. Produit à 55 exemplaires sous la désignation de BT-1, il ne laissa pas un souvenir impérissable dans la mémoire de ses utilisateurs mais peut se consoler en se disant qu'il est à l'origine d'une légende du second conflit mondial, le Dauntless.

Mis en service en 1938 il va servir à bord des porte-avions USS Yorktown (CV-5) et USS Enterprise (CV-6), étant retiré du service au début de l'engagement américain dans le second conflit mondial.

Les 55 BT-1 auraient du être suivis par 144 BT-2 améliorés mais les appareils ont été produits sous la forme de 57 SBD-1 et de 87 SBD-2, les premiers Dauntless de série.

Outre des modifications techniques, ce changement de désignation s'explique par le rachat par Douglas de la firme Northrop.

Le Northrop BT-1 pesait 2094kg à vide mais 3271kg en charge, mesurait 9.65m de long pour 12.6m d'envergure et 3.02m de hauteur. Propulsé par un Pratt & Whitney R-1535-94 Twin Wasp Jr de 825ch, il pouvait atteindre la vitesse de 357km/h pour une distance franchissable de 1852km et un plafond opérationnel de 7710m. Son armement se composait d'une mitrailleuse de 12.7mm, d'une de 7.62mm et d'une bombe de 454kg sous le fuselage.


Vought SB2U Vindicator

-Le Vought SB2U Vindicator est un autre bombardier en piqué américain conçu à une époque où l'US Navy hésitait encore entre le monoplan et le biplan. Effectuant son premier vol le 4 janvier 1936, il est mis en service en 1937 et retiré du service en 1945.

Outre la marine américaine et les marines, l'appareil à été utilisé par la France et la Royal Navy, 260 exemplaires étant produits.

56 SBZU-1 sont commandés le 26 octobre 1936 suivis par 58 SB2U-2 le 6 octobre 1938 et 57 SB2U-3 (essentiellement utilisés par les marines). Ce bombardier en piqué va opérer à bord des porte-avions Saratoga Lexington Ranger et Wasp.

Cet appareil va aussi connaître une carrière française. Connu sous nos latitudes sous le nom de Vought 156F. Produit à 40 exemplaires, il va équiper les escadrilles AB-1 et AB-3 qui vont participer à la campagne de France non pas depuis le Béarn notre unique porte-avions mais depuis la terre, subissant de lourdes pertes en tentant de stopper les chars allemands.

Cinquante exemplaires supplémentaires sont commandés en mars 1940 mais ils ne peuvent être livrés en raison de l'Armistice. Ils sont repris par les britanniques qui ne feront pas grand chose de leurs Chesapeake.

Le Vought SB2U-3 pesait 2556kg à vide (et 4273kg en charge), mesurait 10.357m de long pour 12.77m d'envergure et une hauteur de 4.34m. Propulsé par un moteur Pratt & Whitney R-1535-02 Twin Wasp de 750ch, il pouvait voler à 391km/h, franchir 1800km et voler à 7200m d'altitude.

Il était armé d'une mitrailleuse de 12.7mm dans l'aile droite, une mitrailleuse identique en poste arrière et comme charge de bombe un projectile de 230 ou de 454kg sous le fuselage, deux bombes de 45kg ou huit de 14kg sous les ailes.


Douglas SBD Dauntless lors de la bataille de Midway

-Comme nous l'avons vu, le Northrop BT-1 était un appareil largement perfectible, ses médiocres performances mais surtout des défauts importants (stabilité à basse vitesse, faculté à partir en vrille) qui poussa Jack Northrop à développer un appareil largement amélioré initialement baptisé XBT-2.

En janvier 1938, Jack Northrop vend sa compagnie d'aviation à Douglas et le projet XBT-2 devant le XSBD-2 (X pour prototype, SB pour Scout Bomber et D pour Douglas), le futur Dauntless dessiné par un ingénieur de (très) grand talent, Ed Heinemann qui allait être derrière la mise au point du formidable Douglas Skyraider mais aussi du Douglas Skyhawk.

L'ex-XBT-2 effectue son premier vol le 25 avril 1938 mais doit être profondément modifié avant d'être accepté par l'US Navy en 1939.

Cette dernière passe commande de 144 exemplaires au mois de février désignés SBD (Scout Bomber Douglas). Cette commande est répartie entre les 57 SBD-1 destinés aux Marines et aux 87 SBD-2 destinés à l'US Navy. Ils sont suivis par 174 SBD-3 (initialement commandés par la France)  complétés par 410 autres SBD-3, 780 SBD-4, 2965 SBD-5, 60 SBD-5A initialement destinés à l'USAAF et 450 SBD-6 soit un total pour la marine et les marines de 4924 appareils. Les premiers appareils sont mis en service dans l'USMC en 1940 et dans l'US Navy l'année suivante en 1941. l'USAF passa également commande d'une version terrestre, l'A-24 Banshee mais sa carrière fût des plus confidentielles. Cela porta le nombre d'appareils produits à 5787 exemplaires.

Quand les Etats-Unis entrent dans le second conflit mondial le Dauntless est considéré comme périmé ou du moins déclassé. Il va néanmoins devoir faire avec car son successeur le SB2C Helldiver connait une mise au point interminable.

Le «Slowly But Death» va s'illustrer dans les différentes batailles aéronavales du Pacifique notamment à  Midway où les SBD participent à la destruction de quatre porte-avions en profitant de l'épouvantable massacre des unités de bombardiers-torpilleurs Douglas Devastator.

L'appareil est ensuite engagé dans toutes les campagne, la bataille de la mer des Philippines marquant la fin de sa carrière opérationnelle, le SB2C Helldiver prenant alors le relais. Le Dauntless à également été engagé dans l'Atlantique et en Afrique du Nord.

L'appareil à également été utilisé par la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande, la France, le Mexique, le Chili et le Maroc, ces deux derniers pays utilisant le Banshee la version terrestre du Dauntless.

Le Douglas SBD-5 Dauntless est un bombardier en piqué biplace monoplan embarqué de conception et de fabrication américaine pesant 2905kg à vide avec une masse maximale au décollage de 4853kg. Il mesure 10.08m de long pour 12.65m d'envergure et 4.14m de hauteur.

Propulsé par un moteur radial Wright R-1820-60 de 1200ch, ils pouvaient voler à 410km/h, franchir 1240km et voler à 7780m. Il était armé de deux mitrailleuses de 12.7mm dans le nez, une puis deux mitrailleuses de 7.62mm en poste arrière et 1020kg de bombes.


Curtiss SB2C Helldiver en vol

-Au Dauntless succède donc le Curtiss SB2C Helldiver, un bombardier en piqué biplace monoplan monomoteur à la mise au point longue pour ne pas dire interminable. Le programme est lancé en 1938 mais les premières machines de série ne sortent des usines qu'en juin 1942. Par comparaison l'Avenger est déjà au combat alors que son développement n'à commencé qu'en 1940.

Les premières unités ne tardèrent pas à regretter le Dauntless mais petit à petit le Son of Bitch 2nd Class (cela se passe de traduction) va apprivoiser ses utilisateurs. L'appareil effectue sa première mission au dessus de Rabaul le 11 novembre 1943.

Il participe ensuite à la bataille de la mer des Philippines (19-20 juin 1944) puis à la bataille du Golfe de Leyte (22-25 octobre 1944) sans compter d'autres opérations de moindre importance.

Le Helldiver servit au sein de l'US Navy jusqu'en 1947 au sein des unités de première ligne avant d'être relégué à des taches secondaires comme le remorquage de cibles jusqu'en 1949.

L'USAAF commanda 900 A-25 Shrike, version terrestre du Helldiver mais seulement 420 exemplaires ont été construits, 10 cédés à l'Australie et 410 à l'USMC sans aucune utilisation opérationnelle.

Même pour la Grande-Bretagne qui n'utilisa pas les Helldiver reçus alors que la France à utilisé ses Helldiver notamment en Indochine.  Le Helldiver à également équipé la Grèce, l'Italie, le Portugal et la Thaïlande.

La production du Helldiver se répartit entre un prototype (XSB2C-1), deux cent SB2C-1, 410 A-25A, 778 SB2C-1C, un XSB2C-2 (version hydravion), 1112 SB2C-3, 2045 SB2C-4, 970 SB2C-5 et deux XSB2C-6. Au total Curtiss à produit 6006 exemplaires auxquels il faut ajouter 300 Helldiver produits par Fairchild Canada et 834 par Canadian Car & Foundry soit un total de 7140 Helldiver.

Le Curtiss SB2C Helldiver était un bombardier en piqué monoplan biplace embarqué de conception et de fabrication allemande pesant 4588kg à vide et 7600kg à pleine charge, mesurant 11.2m de long, 15.2m d'envergure et 4.5m de haut.

Propulsé par un moteur radial Wright R-2600 Cyclone de 1900ch, il pouvait voler à 473km/h, franchir 1900km et voler à 7600m. Il était armé de 2 canons de 20mm avec 400 coups chacun dans les ailes et 2 mitrailleuses de 7.62mm Browning M1919 en poste arrière. Charge en soute de 900kg de bombes ou une torpille Mark 13-2. Deux points d'appui sous les ailes pour une bombe de 225kg.

Genèse du Skyraider

Douglas Aircraft Company

Fabrication de Douglas Devastator dans l'usine Douglas de Santa Monica

La Douglas Aircraft Company n'à eu qu'une existence de quarante-six ans (1921-1967) mais elle à marqué l'histoire de l'aéronautique et notamment de l'aéronautique navale en produisant de véritables légendes aéronautiques comme le Douglas Dauntless, le Douglas Skyraider et le Douglas Skyhawk, trois avions d'attaque conçus par Ed Heineman. Elle va aussi participer à l'essor du transport de passager en produisant en masse des avions de transport comme le DC-3.

La compagnie voit officiellement le jour le 22 juillet 1921. L'entreprise est créée à Santa Monica par Donald Wills Douglas Sr après la dissolution de la Davis-Douglas Company. Dès 1924, des avions Douglas réalisent un tour du monde ce qui offre une formidable publicité à la jeune compagnie.
A partir de la fin des années vingt, la firme commence à produire des avions militaires pour la marine comme pour l'armée de terre. C'est à cette même époque que la compagnie implante une usine à Santa Monica, usine qui allait devenir le berceau de la compagnie. A la fin de la deuxième guerre mondiale, l'entreprise avait des usines à Santa Monica, El Segundo, Long Beach et Torrance (Californie), Tulsa et Midwest City, Oklahoma et Chicago.

Toujours durant le second conflit mondial, Douglas rejoint le consortium BVD (Boeing-Vega-Douglas) pour produire le B-17. Quelques années plus tard, Douglas fabriqua des exemplaires du B-47 Stratojet dans une usine appartenant au gouvernement, usine installée à Marietta en Georgie.

Comme toutes les entreprises militaires américaines, le second conflit mondial fût une période d'intense activité pour l'entreprise qui en terme de valeurs des contrats atteignit la cinquième place. Plus de 30000 appareils ont été produits par 160000 employés entre 1942 et 1945.

L'immédiat après guerre est difficile avec la réduction des effectifs qui passent de 160 à 60000 employés et une baisse drastique des commandes. Il fallut donc que Douglas se diversifie et c'est ainsi que la firme de Santa Monica s'est lancé dans la mise au point de missiles balistiques mais aussi de fusées pour la NASA.

Ce fût également à cette période qu'on passa du moteur à piston au turboréacteur que ce soit pour les avions commerciaux (DC-7 dernier avion commercial à moteurs à piston DC-8 premier à réacteurs) ou pour les avions militaires, le premier étant le chasseur Douglas F3D Skyknight.

A la fin des années soixante, la compagnie connu de sérieuses difficultés non pas en raison du manque de commandes mais en raison d'un manque de fonds et d'un manque de matières premières alors que la demande pour des avions commerciaux ne cesse d'augmenter alors que les forces armées américaines réclament toujours plus d'appareils pour la guerre du Vietnam.

La proposition de la firme McDonnell de fusion (McDonnell ne produisait rien sur le marché de l'aviation commerciale ce qui permettait à Douglas de confier à son nouveau partenaire ses commandes civiles pour se concentrer sur les commandes militaires) fût donc accepté avec empressement, la fusion ayant lieu le 28 avril 1967.

La nouvelle entité baptisée McDonnell-Douglas installé son siège social à Saint Louis (Missouri) dans une ancienne usine de McDonnell. En 1997, McDonnell-Douglas fût absorbée par Boeing et c'est seulement à cette date que disparu le nom de Douglas.

Parmi les avions les plus célèbres produits par la Douglas citons le Skyraider, le Skywarrior et le Skyhawk mais aussi le Dauntless, le DC-3 et sa variante militaire C-47....... .  

A Spad is born

Des projets inaboutis

Parallèlement ou à la même époque que le Skyraider et le Mauler d'autres appareils d'attaque ont été développés sans aboutir à une production en série où alors une production si limitée que cela excluait tout engagement opérationnel. Dans cette partie je vais donc mentionner des projets tombés dans l'oubli.



-Le Douglas BTD Destroyer est issu d'un programme lancé le 20 juin 1941 destiné à remplacer le Dauntless mais aussi le Helldiver qui n'était pas encore en service en raison d'une mise au point plus longue que prévue.

Le prototype effectue son premier vol le 8 avril 1943. Il est adapté pour un nouveau bombardier-torpilleur. Le BTD-1 effectue son premier vol le 5 mars 1944 mais les performances sont si mauvaises que même son créateur Ed Heinemann réclame l'abandon du projet ! Seulement vingt-huit exemplaires sont sortis quand le Japon capitule. De cet appareil va naitre le BT2D qui allait devenir le Skyraider.

Le BTD-1 pesait 5851kg à vide et 8618kg au décollage, mesurait 11.77m de long pour 14.64m d'envergure et 5.05m de haut. Propulsé par un moteur radial Wright R-3350-14 Cyclone de 2300ch entrainant une hélice à quatre  pales, il pourrait atteindre la vitesse maximale de 554km/h, franchissait 2380km (3440km en convoyage) et volait à 7200m d'altitude. Il était armé de deux canons de 20mm et plus de 1500kg de bombes en soute ou deux torpilles sous les ailes.



-Le Curtiss XBTC-2 est issu du même programme que le Skyraider, le Mauler et le Kaiser-Fleetwings XBTK à savoir un avion d'attaque monoplace capable de bombarder en piqué et de torpiller. Quatre prototypes doivent être initialement construits mais très vite deux prototypes propulsés par des Wright R-3350 Duplex-Cyclone (XBTC-1) sont annulés laissant le champ libre aux  XBTC-2 propulsés eux par un Pratt & Whitney R-4360.

En raison de la surcharge que connait Curtiss, le projet ne bénéficie pas d'une énorme priorité ce qui explique que le vol inaugural n'à lieu que le 20 janvier 1945. Un appareil s'écrase en 1947 et le second est ferraillé à la fin de l'année. Il y eu également le projet d'une version terrestre baptisée A-40 mais cela ne dépassa pas le stade de la planche à dessin.

L'appareil aurait pesé 6083kg à vide pour 9825kg au décollage (NdA à comparer avec les chiffres des appareils en service en 1941), mesuré 11.89m de long pour 15.24m d'envergure et 3.94m de haut.

Propulsé par un Pratt & Whitney R-4360 Wasp Major de 3000ch en entrainant deux hélices contrarotatives, il aurait pu atteindre la vitesse maximale de 302km/h, aurait pu franchir 2953km et voler à 8000m. L'armement se serait composé de quatre canons de 20mm, d'une torpille ou d'une charge équivalente de bombes.



-Le Kaiser-Fleetwings XBTK est issu du même programme que le Curtiss XBTC-2 que nous avons vu plus haut. Cinq exemplaires dont deux prototypes sont produits, le premier vol n'ayant lieu que le 12 avril 1945.

Le programme est annulé le 3 septembre 1946 car en surplus par rapport au duo Skyraider/Mauler,  tous les appareils étant ferraillés.

L'appareil pesait 4517kg à vide et 7159kg en charge, mesurait 11.86m de long 14.83m d'envergure et 4.78m de haut. Propulsé par un Pratt & Whitney R-2800-34W e 2100ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 600km/h, franchir 2300km et voler à 10200m. L'armement se composait de deux canons de 20mm, d'un point d'attache sous le fuselage pouvant recevoir 910kg de charge militaire, deux sous les ailes d'une capacité de 450kg et huit point d'attaches pour des roquettes de 127mm.



-Le Douglas A2D Skyshark était une version turbopropulsé du Skyraider, un avion d'attaque censée opérer depuis des CVE que l'on savaient impropres à la mise en œuvre de jets (déjà que les Independence étaient inaptes alors les Combustible Vulnerable Explosive vous pensez).

Le projet sera finalement abandonné car les CVE vont vite quitter le service actif (justifiant plus que jamais leur caractère de «génération spontanée») et que la mise en œuvre d'avions à réaction sur porte-avions devient non seulement possible et surtout prometteuse tant les technologies aéronautiques évoluent rapidement.

Au final deux prototypes (XA2D-1) et dix appareils de pré-série (A2D-1) (quatre n'ont jamais volé) ont été produits, le premier vol ayant lieu le 26 mars 1950. Le programme est abandonné en 1952 et tous les appareils sont ferraillés sauf un appareil.

Le «requin du ciel» pesait 5871kg à vide et 10417kg au décollage, mesurait 12.55m de long pour 15.24m d'envergure et 5.21m de haut. Propulsé par un turbopropulseur Allison XT-40-A-2 de 5500ch entrainant deux hélices hexapales contrarotatives, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 792km/h, franchir au combat 824km (3500km en configuration convoyage) et voler à 14700m. Il était armé de quatre canons de 20mm et 2500kg de charge militaire.

Martin AM Mauler : dans l'ombre d'un géant


Le Martin Mauler fût aux yeux de l'histoire éclipsé par l'aura magnétique du Douglas Skyraider. Le prototype baptisé XBTM-1 est commandé le 31 mai 1944, effectuant son premier vol le 26 août 1944 et fût bientôt suivit d'un deuxième prototype puis de seize appareils de pré-série mais l'appareil n'était pas encore au point quand le Japon capitule le 2 septembre 1945.

750 BTM-1 rapidement rebaptisés AM-1 et affublés du surnom de Mauler sont commandés le 15 janvier 1945. C'est un monoplan à ailes basse, l'un des plus gros jamais construits et d'ailleurs peu facile à piloter et à poser. Il pouvait emporter la charge hallucinante de 4850kg sur ses points d'emport externes mais un pilote d'essais parvint à décoller avec 5737kg de bombes et de torpilles.  

Le squadron VA-17A fût la première unité équipée à partir du 1er mars 1948 mais sur les 750 appareils prévus, seulement 151 appareils sont sortis des chaines quand la décision est prise d'arrêter la production en octobre 1949. A noter que dix huit appareils furent convertis en appareils de guerre électronique et rebaptisés AM-1Q.

Dès 1950, le Mauler est retiré des unités de première ligne, manquant ainsi la guerre de Corée à la différence de son concurrent, le Douglas Skyraider. Les unités de réserve l'utiliseront cependant jusqu'en 1953.

A noter que fût envisagée une version dérivée destiné au transport (Carrier On board Delivery COD) baptisée Mercury mais ce projet ne dépassa pas le stade des intentions.

Le Martin AM-1 Mauler pesait 6557kg à vide et 10608kg en charge, mesurait 12.55m de long, 15.24m d'envergure et 5.13m de haut. Propulsé par un moteur radial Pratt & Whitney R-4360-4 Wasp Major de 2975ch, il pouvait atteindre la vitesse maximale de 591km/h, franchir 2898km et voler à 9299m. Il était armé de quatre canons de 20mm et disposait de quinze points d'attache (quatorze sous les ailes et un sous le fuselage)  pour des bombes, des roquettes et jusqu'à trois torpilles Mk13.

Et ainsi naquit une légende

Douglas XBT2D-1 Dauntless II

A l'origine du Skyraider figure la volonté de l'US Navy de rationnaliser ses groupes aériens en remplaçant ses bombardiers-torpilleurs Grumman Avenger et ses bombardiers en piqué Curtiss Helldiver par un avion d'attaque monoplace polyvalent.

Il n'est pas le seul projet en piste puisqu'on trouve le Curtiss XBTC-2, le Kaiser-Fleetwings XBTK et le Martin XBTM-1. Deux projets finalement seront adoptés, le Skyraider et le XBTM-1, le futur AM-1 Mauler.

Les deux prototypes désignés XBT2D-1 sont commandés le 6 juillet 1944. Le premier décolle pour la première fois le 18 mars 1945, le second en avril. Il ne peut donc combattre durant le second conflit mondial.

Après vingt-cinq Dauntless II, il était prévu la fabrication de 548 exemplaires mais est finalement réduit à 277 Douglas AD-1.

L'appareil est un gros monomoteur à aile basse, un appareil mis en service en décembre 1946 au sein du Squadron VA-19A. Il est suivit par les VA-3B et VA-4B. Les qualifications sont réalisées à bord du porte-avions d'escorte USS Sicily (CVE-118) au printemps 1947. 833 exemplaires sont livrés en 1950.

La production va s'achever jusqu'en 1957 après la sortie de 3180 exemplaires. En 1962 suite à la mise en place d'un système de désignation commun aux forces armées américaines, les Skyraider encore en service sont rebaptisés A-1D à A-1J.

CARRIERE OPERATIONNELLE

Versions

-XBT2D-1 : désignation des deux prototypes du Skyraider

-XBT2D-1N : Trois exemplaires produits d'une version triplace spécialisée dans l'attaque de nuit

-XBT2D-1P : Un prototype d'une version de reconnaissance photographique

-XBT2D-1Q : prototype d'une version biplace de guerre électronique

-BT2D-2 (XAD-2) : Prototype d'une version d'attaque améliorée


Douglas AD-1 Skyraider

-AD-1 : Première version de série produite à 242 exemplaires

-AD-1Q : Version biplace de guerre électronique de l'AD-1. Version produite à 35 exemplaires

-AD-1U :  AD-1 avec système de contremesures radar et système de remorquage de cibles, pas d'armement ni système d'injection d'eau pour augmenter la puissance moteur.

-XAD-1W : prototype d'une version d'alerte aérienne avancée


Douglas AD-2 Skyraider de l'USMC

-AD-2 : Version d'attaque améliorée avec un moteur Wright R-3350-26W de 2700ch, une version produite à  156 exemplaires

-AD-2D : Désignation non-officielle d'AD-2 radiocommandés utilisés pour collecter des matériaux radioactives issus des essais nucléaires menés par les américains.

-AD-2Q :  Version biplace de guerre électronique de l'AD-2 produite à 21 exemplaires

-AD-2QU :  AD-2 avec système de contremesures radar et système de remorquage de cibles, pas d'armement ni système d'injection d'eau pour augmenter la puissance moteur. Un appareil produit

-XAD-2 : Semblable au XBT2D-1 à l'exception du moteur, capacité de carburant accrue

-AD-3 : désignation initiale d'une version turbopropulsée bientôt connue sous le nom de A2D Skyshark.


Douglas AD-3 décollant du USS Monterey (CVL-26)

-AD-3 : désignation reprise pour une version améliorée avec un fuselage renforcé, un train d'atterrissage amélioré, une nouvelle canopée. 125 exemplaires produits.

-AD-3S : Deux prototypes d'une version anti-sous-marine

-AD-3N : version triplace d'attaque de nuit produite à quinze exemplaires

-AD-3Q : vingt-trois exemplaires d'une version de guerre électronique. Les équipements de mission sont déplacés pour améliorer le confort de l'équipage.  

-AD-3QU : remorqueur de cible, la majorité des appareils ont été livrés sous le standard précédent


Douglas AD-3W Skyraider

-AD-3W : version d'alerte aérienne avancée produite à 31 exemplaires

-XAD-3E : AD-3W modifié pour la lutte anti-sous-marine


Douglas AD-4 (A-1D) sous les couleurs françaises

-AD-4 : Version améliorée avec un train d'atterrissage renforcé, un radar amélioré, des compas G-2, un équipement anti-G, quatre canons de 20mm, quatorze rampes pour roquettes. 372 exemplaires produits

-AD-4B : Version spécialisée pour transporter des armes nucléaires. 165 exemplaires produits plus 28 conversions

-AD-4L : Version modifiée pour les opérations hivernales en Corée. Soixante-trois exemplaires

-AD-4N (A-1D) : Version d'attaque de nuit triplace produite à 307 exemplaires

-AD-4NA : désignation de 100 AD-4N sans leur système d'attaque de nuit mais armés de quatre canons de 20mm pour l'utilisation en Corée. 100 exemplaires

-AD-4NL : Version de l'AD-4N modifiée pour les opérations hivernales. 36 exemplaires

-AD-4Q : version biplace de guerre électronique produite à 39 exemplaires

-AD-4W : Version d'alerte aérienne avancée produite à 168 exemplaires. Cinquante d'entre-eux sont transférés à la Royal Navy sous la désignation de Skyraider AEW Mk 1 pour faire la soudure avec les Fairey Gannet.

-AD-5 (A-1E) : Version biplace côte à côte sans freins de piqué. 212 exemplaires construits


Douglas AD-5N (A-1G) Skyraider

-AD-5N (A-1G) : version quadriplace  d'attaque de nuit avec système de contre-mesures radar. 239 exemplaires produits.

-AD-5Q (EA-1F) : Quatre version de guerre électronique, 54 conversions

-AD-5S : un prototype pour tester un détecteur d'anomalies magnétique (MAD Magnetic Anomaly Detector)

-AD-5W (EA-1E) : version triplace d'alerte aérienne avancée avec un radar APS-20 218 exemplaires produits

-UA-1E : version utilitaire de l'AD-5


Douglas AD-6 (A-1H) Skyraider de l'USMC

-AD-6 (A-1H) : version monoplace d'attaque au sol avec trois freins de piqué et différentes modifications pour améliorer l'emport d'armes. 713 exemplaires produits


Douglas AD-7 (A-1H) Skyraider de l'US Navy paré au catapultage

-AD-7 (A-1J) : version finale de production avec un moteur R-3350-26WB, des renforts structurels pour améliorer la durée de vie des ailes. 72 exemplaires produits

Unités américaines

US Navy

Attack Squadron 1L

Unité d'évaluation opérationnelle des nouvelles armes, des nouveaux équipements et des nouvelles tactiques.

Dépendant du CVLG-1 (Groupe aérien embarqué léger n°1) embarqué sur le USS Saipan (CVL-48) il est créé le 19 mars 1946 sous le nom de squadron de torpillage n°58 (VT-58). Il adopte le nom de VA-1L le 15 novembre 1946 avant d'être dissous le 20 novembre 1948.

Il à été stationné d'abord sur le Naval Auxiliary Landing Field (NAAS) de Fentress à Chesapeake (Virginie) puis sur la base aéronavale (Naval Air Station NAS) d'Atlantic City.

VA-15 «Vallons»


L'unité est créée sous le nom de VT-4 le 10 janvier 1942. Devenue la VA-2A le 15 novembre 1946, elle est rebaptisée VA-15 le 2 août 1948. Elle est dissoute le 1er juin 1969.

Après avoir utilisé des Devastator et des Avenger, l'unité est transformée sur Skyraider en août 1949 avec des AD-4 puis AD-4L à partir du 8 mars 1951, des AD-6 (A-1H) en mai 1954 avant d'être transformé sur Skyhawk en décembre 1965.

L'unité à participé à la seconde guerre mondiale dans l'Atlantique puis dans le Pacifique à partir de juillet 1944. Elle va ensuite opérer dans l'Atlantique et en Méditerranée.

Successivement l'unité d'attaque n°15 à été stationnée à Norfolk, Quonset Point, Aye, Pearl Harbor, Hilo, Alameda, Watsonville, Quonset Point à nouveau, Groton, Norfolk à nouveau, San Diego, Cecil Field, Jacksonville, Cecil Field à nouveau, Jacksonville encore, Oceana et enfin Cecil Field.

VA-16


L'unité est créée le 1er juin 1955 et dissoute dès le 1er mars 1958, volant à bord d'AD-6 Skyraider, le 16ème escadron d'attaque opèrant en avril 1957 au large du Liban et le 18 décembre 1957 réalise le premier ravitaillement en vol quand un AD-6 fournit en vol du carburant à un Grumman F9F-8 Cougar.

VA-24 «Fighthing Checkmates»

L'unité est créée le 1er mai 1945 et est toujours active sous le nom de VF-211 (depuis 1959). Elle voit le jour à NAAF Otis Field (Massachusetts) sous la désignation de VB-74. Volant sur Helldiver, elle reçoit alors des AD-1, transformation qui se double d'un changement de nom, l'unité devenant la VA-1B.

En 1948 l'AD-2 remplace l'AD-1. Le 1er septembre 1948 l'unité devient la VA-24. Elle reçoit des Chance-Vought F4U Corsair en remplacement des Skyraider, devenant la VF-24 le 1er décembre 1949

VFA-25


L'unité créée le 1er janvier 1943 est toujours active. Créée sous la désignation de VT-17 le 1er janvier 1943 sur la base aéronavale de Norfolk, elle est d'abord équipée de Grumman Avenger. Elle participe au second conflit mondial dans le Pacifique participant notamment à la destruction du cuirassé Yamato le 7 avril 1945.

En mars 1946 elle est transférée par le Curtiss SB2C Helldiver devenant la VA-6B le 15 novembre 1946, la transformation sur AD-1 Skyraider commençant le 23 septembre 1947. Le 27 juillet 1948 elle devient la VA-65. Elle participe à la guerre de Corée alors qu'elle était stationnée en temps normal à Moffet Field. En 1955 l'unité participe à la première crise du détroit de Taiwan.

Le 1er juillet 1959 elle devient la VA-25. En 1961 elle fait partie des unités déployées dans le Golfe de Thaïlande alors que le Laos est secoué par une rébellion communiste (Pathet Lao) qui finira par renverser la monarchie.

En 1962 l'unité s'installe sur la nouvelle base aéronavale de Lemoore en Californie (qui actuellement accueille cinq groupes aériens embarqués _quatre stationnés physiquement et un détaché au Japon_).

L'unité va participer à la guerre du Vietnam où l'unité s'illustre. Le 20 juin 1965 quatre Spads de l'unité sont engagés par deux Mig-17. Un Fresco est abattu par deux Skyraider de l'unité. En 1968 les Skyraider participent au soutien des Marines assiégés à Khé Sanh. En octobre 1968 l'unité abandonne ses Skyraider pour des LTV A-7 Corsair II.  

VA-35


L'unité est créée le 6 juillet 1925 sous le nom de VT-2 devenant la VT-2B le 1er juillet 1927, VT-3 le 1er juillet 1937, VA-4A le 15 novembre 1946 et enfin VA-35 le 7 août 1948. Elle est dissoute le 7 novembre 1949.

L'unité volait sur Avenger quand elle reçoit des AD-1 en avril 1949 et dès le mois de mai des AD-2.

L'unité est stationnée à San Diego de septembre 1925 à janvier 1942 quand elle rejoint la base aéronavale implantée sur l'île Ford au milieu de la rade de Pearl Harbor.

L'unité est ensuite stationnée à Kaneohe en février, à Efate à partir d'août 1942, à Hawaï en septembre 1942, à Seattle en septembre 1943, à Whidbey Island  en octobre 1943, à Pasco en février 1944, à Alameda en avril 1944, à Puunene toujours en avril, à Hilo en juin, à Kahului en juillet, à Seattle en mars 1945,  à NAAF Lewiston en mai, à Key West en juin, à Oceana en juillet 1945, à Quonset Point en août 1947, à Charlestown en octobre 1947 et enfin à Quonset Point en mars 1949.

VA-42


L'unité est créée le 1er septembre 1950 sous la désignation de VF-42. Rebaptisée le 1er novembre 1953, elle volait initialement sur Chance-Vought F4U Corsair avant d'être transformée sur Skyraider, volant sur le Spad jusqu'en février 1963 quand elle devient la première unité à recevoir le Grumman A-6A Intruder.

VA-44

L'unité est créée le 1er juin 1945 sous la forme d'un escadron de bombardement en piqué et logiquement désigné VB-75. Le 15 novembre 1946 l'unité devient la VA-3B et enfin la VA-44 le 1er septembre 1948. Elle est dissoute le 8 juin 1950.

Levée sur Curtiss SB2C Helldiver, elle reçoit des AD-1 Skyraider le 20 mars 1947 et va les utiliser jusqu'à sa dissolution. Elle est stationnée à partir de mars 1946 à Norfolk avant d'être transférée à Jacksonville le 12 février 1949.

VA-45 «Fish Hawk»


Cette unité est créée le 1er juin 1945 sous la forme d'un escadron de bombardement-torpillage et baptisé VT-75. Elle est rebaptisée VA-4B le 15 novembre 1946 et enfin VA-45 le 1er septembre 1948 puis d'être dissoute le 8 juin 1950.

Elle est stationnée successivement à NAAS Chincoteague (1er juin 1945-20 mars 1946), à NAS Norfolk (20 mars 1946-14 février 1949) et enfin à Jacksonville.

Elle vole d'abord sur Curtiss Helldiver avant de recevoir des AD-1 Skyraider le 27 mars 1947. Après un brève intermède sur Martin AM-1 Mauler (février-octobre 1949), l'unité termine sa carrière sur AD-1.

VA-45 (2nd) «Blackbirds»


Le 45ème escadron d'attaque (2ème du nom) est créé le 1er mars 1950 et dissous le 1er mars 1958.

Il est successivement basé à NAS Jacksonville, à NAAS Cecil Fiedl (à partir du 18 septembre 1950) et enfin à Jacksonville (12 octobre 1952).

Il reçoit des AD-2 à sa création, des AD-4 en février 1952 puis des AD-6 en juin 1954. Durant sa courte carrière, il à participé à la guerre de Corée notamment lors d'un déploiement en 1953 à bord du USS Lake Champlain (CVA-39).

VA-52


L'unité voit le jour sous la forme d'un escadron de chasse de réserve le VF-884 le 1er novembre 1949. Comme de nombreuses unités de réserve elle est activée pour la guerre de Corée le 20  juillet 1950.  Devenue la VF-144 le 4 février 1953, elle est rebaptisée VA-52 le 23 février 1959 et passe donc de la chasse à l'attaque.

Après avoir volé sur Chance-Vought F4U Corsair (1950-1953) puis sur Panther et Cougar (1953-1958), l'unité reçoit en décembre 1958 des AD-5 et des AD-6. Ces appareils sont rapidement remplacés par des AD-7 en mars 1959, appareils utilisés jusqu'à sa transformation sur Intruder en 1967.

L'unité est successivement stationnée à Olathe (1er novembre 1949-28 juillet 1950), à San Diego (juillet 1950-mars 1953), à Miramar (mars 1953), à Moffett Field (à partir du 15 janvier 1962), à Alameda (29 août 1963) et enfin à Whidbey Island à partir du 1er juillet 1967.

VA-54

L'unité est créée le 3 juillet 1928 sous la désignation de VS-2B. Elle devient la VS-3 le 1er juillet 1937, la VB-4 le 1er mars 1943, la VB-5 le 15 juillet 1943, la VA-5A le 15 novembre 1946 et enfin le même jour VA-54. L'unité est finalement dissoute le 1er décembre 1949.

Elle participe à la seconde guerre mondiale (Guadalcanal, Gilbert et Marshall, Mariannes, Carolines, Nouvelle-Guinée.....). En mai 1949 c'est la dernière unité de l'US Navy à utiliser le SB2C Helldiver et elle ne tarde pas à le remplacer par l'AD-1 complété par des Chance-Vought F4U Corsair. L'AD-4 remplace l'AD-1 en octobre 1949.

Naturellement en 21 ans l'unité à été stationnée sur de nombreuses bases notamment durant le second conflit mondial. La première est la base aéronavale de San Diego de 1928 à 1942. Après de nombreuses bases temporaires durant le second conflit mondial, l'unité rejoint la NAS Pasco le 28 septembre 1945 mais là encore pour peu de temps puisque dès le mois de décembre elle rallie le terrain auxiliaire de Brown Field le 3 décembre 1945.

C'est ensuite Barbers Point le 25 mars 1946, San Diego à partir du 20 mai 1946, Seattle à partir du 13 janvier 1947 et enfin San Diego du 20 mars 1947 au 1er décembre 1949.

VA-55 («Topcats» de 1943 à 1955 et «Warhorses» de 1955 à 1975)


L'unité est créée le 5 février 1943 sous le nom de VT-55. Elle devient VA-6A le 15 novembre 1946 et enfin VA-55 le 16 août 1948. L'unité est dissoute le 12 décembre 1975.

Durant le second conflit mondial, l'unité participe aux combats de Kwajalein, des Marshall, des Gilbert, des Mariannes et de Nouvelle-Guinée. C'est ensuite la guerre de Corée et la guerre du Vietnam.

L'unité vole sur Avenger de 1943 à 1949, sur AD-1  du 18 juin au 2 octobre 1949, sur AD-4 d'octobre 1949 à juin 1954, sur AD-6 de juillet 1954 à décembre 1956, sur AD-7 de décembre 1956 à novembre 1957 quand l'unité reçoit des North American FJ Fury.

L'unité est stationnée à Norfolk à sa création puis durant la seconde guerre mondiale sur différentes bases dans tout le Pacifique. A la capitulation japonaise, l'unité s'installe à Pasco puis à Brown Field à partir du 4 décembre 1945.

L'unité rallie Barbers Point le 25 mars 1946, à San Diego le 21 mai 1946, à Miramar le 20 mars 1952 et enfin à Lemoore de janvier 1962 à sa dissolution.

VA-65 (2nd) «The World Famous  Fighting Tigers»


Cette unité est créée en 1945 sous la désignation de VT-74. Il devient VA-2B en 1946, VA-25 en septembre 1948 et enfin  VA-65 le 1er juillet 1959, étant dissous en 1993.

Cette unité va comme on dit voir du pays avec un engagement de police coloniale au dessus de la République Dominicaine en 1961, la croisière inaugurale du USS Enterprise (CVAN-65), la crise des missiles de Cuba en 1962, la croisière tout nucléaire Sea Orbit en 1964 et enfin la guerre du Vietnam.

L'unité reçoit des AD-1 en juillet 1947, des AD-4 le 1er décembre 1949 et enfin des AD-6 (A-1H) en octobre 1953. En mars 1965 l'unité abandonne le Skyraider pour l'Intruder.

L'unité à été successivement stationnée sur le Naval Auxiliary Air Field Otis situé à Camp Edwards, (Massachusetts), la NAS Norfolk à partir d'octobre 1945, le NAAF Charlestown en février 1946, la NAS Oceana à partir de juin 1946, la Coast Guard Air Station Elizabeth City à partir du 20 novembre 1950 et NAS Oceana à partir du 20 septembre 1951.  

VA-75 (2nd) «The Sunday Punchers»


Cette unité est créée le 20 juillet 1943 sous la désignation de VB-18. L'unité est redésignée VA-7A le 15 novembre 1946, VA-74 le 27 juillet 1948 et enfin VA-75 le 15 février 1950. L'unité est dissoute le 28 février 1997.

Volant d'abord sur Dauntless puis sur  SB2C Helldiver et sur F4U Corsair, l'unité est transformée sur Skyraider avec lequel l'unité participe à la guerre de Corée, au fiasco de la baie  des Cochons en avril 1961 et à la crise des missiles de Cuba en 1962. En 1963 l'unité est transformée sur Intruder avec lequel l'unité va voler jusqu'à sa dissolution.

Plus précisément les cogneurs du dimanche ont volé sur AD-3 de juin 1949  à juin 1950, sur AD-4 de juin 1950 à août 1954, sur AD-6 d'août 1954 à avril 1956 et sur AD-5 jusqu'à sa transformation sur Intruder.

L'unité à été stationnée successivement à NAS Alameda, à NAAS Watsonville, à NAAS Crows Landding, à NAS Hilo, à NAS Kaneohe, à NAS Alameda à nouveau à partir du 20 décembre 1944 (les précédents stationnement étaient des stationnements temporaires liés à la guerre), à Astoria à partir du 25 janvier 1945, à San Diego à partir du 22 avrril 1945, à Quonset Point à partir du 27 novembre 1945 et enfin à NAS Oceana à partir d'octobre 1957.

VA-95


L'unité est créée le 15 octobre 1943 sous le nom de VT-20. Elle devient la VA-10A le 15 novembre 1946 et enfin VA-95 le 12 août 1948. L'unité est dissoute le 30 novembre 1949. Volant à l'origine sur Avenger, elle reçoit des AD-1 le 1er août 1949.

L'unité est stationnée à San Diego à sa création puis à Barbers Point, Pu'unene, San Diego à nouveau, Lewiston, Edenton, Elizabeth City et enfin Charlestown à partir du 21 mars 1946.

VA-104 «Hell's Archer»


L'unité est créée le 1er mai 1952 sous le nom de VF-104. Elle devient la VA-104 en décembre 1953 avant d'être dissoute le 31 mars 1959. L'unité est présente lors des événements de Suez en 1956 puis lors de ceux du Liban en 1958. Volant d'abord sur Corsair, elle vole sur AD-6 Skyraider le 6 janvier 1954.

L'unité est successivement stationnée à Cecil Field, à Jacksonville à partir d'avril 1953, Cecil Field à nouveau à partir de décembre 1953 et Jacksonville de février 1957 à sa dissolution.

VA-105

L'unité à existé du 1er mai 1952 au 1er février 1959. Stationnée à Cecil Field, elle à volé durant toute sa carrière sur AD-1 Skyraider. Elle va participer à l'intervention américaine au Liban en 1958 (opération Blue Bat «chauve-souris bleu» (sic)) et à la deuxième crise du détroit de Taiwan (1958).

En novembre 1958 elle devient unité d'entrainement sur AD-6. Après avoir été stationnée à Cecil Field, elle rejoint Jacksonville en juillet 1955, retourne à Cecile Field en avril 1956 et à nouveau Jacksonville en novembre 1958.

VA-114


L'unité est créée sous le nom de VB-11 le 10 octobre 1942. Elle est rebaptisée VA-11A le 15 novembre 1946 et enfin VA-114 le 15 juillet 1948. Elle est dissoute le 1er décembre 1949.

Volant initialement sur Dauntless (1942/43), elle est ensuite équipée d'Helldiver (1943 à 1948), des AD-1 à partir du 31 août 1948, des AD-2 à partir du 20 décembre 1948 et enfin des Bearcat en novembre 1949.


L'unité est stationné à sa création à San Diego. Après plusieurs stationnements temporaires, l'unité s'installe à Kahului à Hawaï le 21 février 1946. Elle retourne à San Diego le 25 novembre 1946, une façon comme une autre de boucler la boucle.

VFA-115


Cette unité toujours active aujourd'hui est créée le 10 octobre 1942 sous la forme d'une unité de torpillage sous le nom de VT-11 stationnée à NAS San Diego (auj. NAS North Island) avec comme monture des Grumman TBF Avenger.

Elle participe à la bataille de Guadalcanal puis à la campagne des Salomons avant d'être engagé à Okinawa et dans la bataille du Golfe de Leyte.

En novembre 1946 l'unité devient une unité d'attaque sous la désignation de VA-12A  puis de VA-115 le 15 juillet 1948. En décembre 1948 l'unité d'attaque abandonne ses Avenger pour des Skyraider.

L'unité participe à la guerre de Corée, aux deux crises du détroit de Taiwan (1955 et 1958) puis à la guerre du Vietnam. L'unité sans être dissoute est en sommeil de 1967 à 1970, étant remise en service sous le Grumman A-6 Intruder.

L'unité est stationnée à San Diego avant d'enchainer différentes bases durant et après le conflit que ce soit Pearl Harbor, Barbers Point, Nandu, Guadalcanal, Alameda, Hilo, Barbers Point à nouveau, Alameda, Fallon, Santa Rosa, Kahuliu, San Diego, Miramar, Moffet Field, Lemoore, Whidbey Island et enfin Yokosuka (depuis 1973).

L'unité vole sur AD-1 en décembre 1948, appareils rejoints par des AD-2 dès le 20 décembre 1948. Des AD-3Q arrivent en août 1949, des AD-4 en décembre 1949, des AD-4Q en juillet 1950, des AD-4L en mai 1951, des AD-4NA en août 1952, des AD-6 en janvier 1954 et des AD-7 en novembre 1958.

VA-122


Cette unité à existé dans la marine américaine du 25 mai 1950 au 31 mai 1991. Elle est créée sous le nom de VC-35 qui devient la VA (AW-35) le 1er juillet 1956 avant d'adopter sa désignation définitive de VA-122 le 29 juin 1969.

Stationnée à NAS San Diego, elle rallie Moffett Field le 1er juillet 1961 et enfin Lemoore le 1er janvier 1963.

L'unité utilise des AD-4N  et des AD-3Q en juin 1950, des AD-4Q, AD-2Q et des AD-3 en juillet 1950, des AD-3N en décembre 1950, des AD-4NL en août 1951, des AD-4N en janvier 1952, des AD-4B en février 1952, des AD-5N en mars 1954, des AD-5 en mai 1954, des AD-6 en mai 1954, des AD-5Q le 20 novembre 1957 et des AD-7 le 5 décembre 1958. L'unité est transformée en novembre 1966 sur Corsair II.  

VA-125

Deux photos de Skyraider utilisé par la VA-125


L'unité est créée sous le nom de VA-55E, un squadron d'attaque de réserve en 1946. Activée en janvier 1950, elle devient le VA-923. Rappelée pour le service actif le 20 juillet 1950, elle devient le VA-125 le 4 février 1953. L'unité est dissoute le 10 avril 1958.

Elle est stationnée à Saint Louis, San Diego et Miramar de 1952 à 1958. Elle vole sur Avenger avant 1950, sur Mauler puis sur AD-2 Skyraider à partir de septembre 1950. Elle reçoit des AD-4Q en octobre 1950, des AD-4 en décembre 1950, des AD-3 en décembre 1950, des AD-4B en juin 1953, des AD-4NA en septembre 1953, des AD-6 en octobre 1954 et enfin des AD-7 en janvier 1957.

VA-135

L'unité est créée le 1er mars 1944 sous le nom de VT-81. Elle devient la VA-14A le 15 novembre 1946 et enfin la VA-135 le 2 août 1948. Elle est dissoute le 30 novembre 1949 après avoir utilisé l'Avenger et pour tout juste deux mois l'AD-4 Skyraider (septembre-novembre 1949).

L'unité créée à Quonset Point ne tarde pas à avoir la bougeotte avec de nombreuses bases temporaires liées aux nécessités u conflit. Le second conflit mondial terminé l'unité retourne à Quonset Point le 15 septembre 1945 avant de rallier San Diego en juin 1946 puis Jacksonville le 1er avril 1949.

VA-145 («The Rustlers» de 1951 à 1954 «The Swordsmen» ensuite)


Cette unité voit le jour sous la forme d'une unité de réserve la VA-702 créée le 1er décembre 1949.

Elle est activée le 20 juillet 1950, devenant la VA-145 le 4 février 1953, le début une carrière de plus de quarante puisque l'unité ne sera dissoute que le 1er octobre 1993.

L'unité créée sur Avenger reçoit des AD-2 en août 1950, des AD-4Q en septembre 1950, des AD-1 en décembre 1951, des AD-4L en avril 1952, des AD-3Q en avril 1953, des AD-4B en avril 1953, des AD-4NA en août 1954, des AD-5 en octobre 1954 et enfin des AD-6 (A-1H) que l'unité va utiliser jusqu'à sa transformation sur Intruder en juin 1968.

L'unité créée à Dallas le 1er décembre 1949 rallie San Diego le 28 juillet 1950 puis Miramar en mars 1953, Moffett Field en mai 1962, à Alameda en septembre 1963 et enfin Whidbey Island le 28 janvier 1968.

VA-152


L'unité est créée sous le nom de VF-713 (Reserve) dans les années quarante. Elle est activée le 1er février 1951 devenant le 4 février 1953 la VF-152 et enfin la VA-152 le 1er août 1958. Elle est dissoute le 29 janvier 1971.

L'unité participe à la guerre de Corée, à la 1ère et la 2ème crise du détroit de Taiwan (1955 et 1958), à une intervention au Laos (1961) et enfin à la guerre du Vietnam.

L'unité est d'abord équipée de Corsair (1951-1953) puis des Banshee (1953 à 1959). Elle vole sur AD-6 (A-1H) de février 1959 à décembre 1961, sur A-1J de décembre 1962 à février 1968 avant d'être transformée sur Skyhawk, un appareil utilisé jusqu'à dissolution.

Elle est d'abord stationnée à Denver puis à Alameda (11 avril 1951-5 juin 1952), à Moffett Field (5 juin 1952) et enfin Alameda (novembre 1963).

VA-154

L'unité voit le jour sous la désignation sous le nom de VB-153 le 26 mars 1945 avant de devenir la VA-15A le 15 novembre 1946 et enfin la VA-154 le 15 juillet  1948. Le 21 octobre 1945 l'unité participé à un défilé aérien de 1200 appareils au dessus de New York. L'unité est dissoute le 1er décembre 1949.

Elle vole sur Helldiver puis AD-2 Skyraider du 8 juillet 1948 au 1er novembre 1949. Elle est stationnée successivement à Manteo, Wildwood, Oceana, Norfolk et enfin Alameda à partir du 7 août 1946.

VA-155


L'unité est créée le 26 mars 1945 sous le nom de VT-153 avant de devenir VA-16A le 15 novembre 1946 et enfin VA-155 le 15 juillet 1948. L'unité est dissoute le 30 novembre 1949. L'unité vole d'abord sur Avenger avant de recevoir des AD-2 le 15 juillet 1948. L'unité est stationnée à Lewiston, à Oceana, à Norfolk et à Alameda.

VA-165 «Boomers»

L'unité est créée le 1er septembre 1960 avec des Douglas AD-6 (A-1H) avec lesquels l'unité va opérer au dessus du Vietnam. En juin 1963 l'unité reçoit des A-1J. En mai 1967 l'unité est transformée sur A-6 Intruder. L'unité est stationnée successivement à Jacksonville, à Moffett Fiedl, à Alameda et enfin à Whidbey Island.

VA-175 «Devil Diplomat»


L'unité est créée le 1er avril 1944 sous le nom de VT-82. Elle est rebaptisée VA-18A le 15 novembre 1946 et enfin VA-175 le 11 août 1948. Elle est dissoute le 15 mars 1958.

Elle vole sur Avenger avant de passer sur AD-3 le 16 février 1949 sur AD-4 le 4 avril 1950, sur AD-4L en février 1951, AD-4B en février 1953 et enfin AD-6 en août 1954.

L'unité est stationnée successivement à Quonset Point, New Bedford, Oceana, Quonset Point, Kahului, Alameda, Newport, Quonset Point de nouveau, Cecil Field et enfin Jacksonville.

VA-176 «Thunderbolts»


Cette unité d'attaque est créée le 4 juin 1955 sur la base aéronavale d'Oceana avec des Douglas AD-6. Dépendant de la flotte de l'Atlantique l'unité va opérer à bord de différents porte-avions alternant entre exercices dans l'Atlantique et déploiements en Méditerranée sous le commandement de la 6ème flotte.

Après avoir servit à bord du Randolph de l'Essex, du Wasp et du Shangri-La, l'unité rallie l'Intrepid (CVS-11), un porte-avions anti-sous-marin utilisé comme porte-avions d'attaque au Vietnam. La VA-176 réalise trois déploiements avec notamment la destruction de deux Mig-17.

En 1967 il embarque à bord du USS Saratoga (CVA-60) pour un déploiement en Méditerranée sous l'autorité du CVW-3. C'est la dernière croisière  du Spad puisqu'à son retour l'unité est transformée sur l'Intruder, un appareil qu'elle va utiliser jusqu'à sa dissolution survenue le 30 octobre 1992.

VA-194


Elle est créée le 15 août 1943 sous la désignation de VB-19  devenant la VA-19A le 15 novembre 1946 et enfin la VA-194 le 24 août 1948. Elle est dissoute le 1er décembre 1949.

Elle participe à la seconde guerre mondiale notamment les opérations au dessus du Guam et des Philippines ainsi qu'à la tentaculaire bataille du Golfe de Leyte.

Elle est successivement stationnés à Los Alamitos, Kakului, Alameda, Santa Rosa, Kahului à nouveau, Barbers Point, Saipan et enfin Alameda.

Volant d'abord sur Dauntless, elle connait son baptême de feu sur son successeur, le SB2C Helldiver qui cède la place à l'aD-1 le 6 décembre 1946. L'AD-2 lui succède en septembre 1948 et enfin l'aD-3 ferme la marche à partir du 10 janvier 1949.

VFA-195


C'est le 15 août 1943 que l'unité est créée à NAAS Los Alamitos sous la désignation de VT-19. Avec des Avenger l'unité participe à des combats au dessus de Guam et à la bataille du Golfe de Leyte.

Le 15 novembre 1946 l'unité est rebaptisée VA-20A remplaçant en mai 1947 ses Avenger par des AD-1 Skyraider. En août 1948 des AD-2 remplacent les AD-1, l'unité devenant à cette occasion la VA-195.

En janvier 1949 des AD-3 arrivent pour remplacer les Skyraider les plus anciens. En juillet 1950 les AD-3 sont remplacés par des AD-4 avec lesquels l'unité va participer à la guerre de Corée.

En novembre 1952 elle rallie la base aéronavale de Moffett Field. Début 1953 de nouvelles versions sont mises en service en l'occurrence des AD-4B et des AD-4NA. En mai 1954 ce sont des AD-6 qui arrivent dans l'unité. En juillet 1959  l'unité est transformée sur Skyhawk.

VA-196


Créée sous le nom de VF-153 le 15 juillet 1948 l'unité est rebaptisée VF-194 le 15 février 1950 et enfin VA-196 le 4 mai 1955. Elle est dissoute le 21 mars 1997.

Elle participe à la guerre de Corée, à la première crise du détroit de Taïwan mais aussi à la guerre du Vietnam.

Elle est basée successivement à Alameda, Moffet Field, Lemoore et Oceana.

En ce qui concerne l'aviation, elle à d'abord utilisé des Bearcat jusqu'en août 1950, des Corsair d'août à décembre 1950 et enfin différentes versions du Skyraider jusqu'à sa transformation sur Intruder le 1er octobre 1966.

Elle à ainsi volé successivement sur AD-3 (décembre 1950), AD-1 (janvier 1951), AD-2 (septembre 1951), AD-4NA (août 1952), AD-4Q (août 1952), AD-6 (décembre 1953) et AD-7 à partir de janvier 1962.

NdA vu les dates il est probable que les différentes version ont cohabité au sein de l'unité.

VA-215 «Barn Owls»


Unité active du 22 juin 1955 au 31 août 1967, elle participe à la deuxième crise du détroit de Taiwan en 1958, à la crise laotienne de 1961 et enfin à la guerre du Vietnam.

Créée à Moffett Fiedl, elle déménage à Alameda en décembre 1963 puis à Lemoore en décembre 1964.

En ce qui concerne l'équipement aéronautique, elle à volé uniquement sur Skyraider, volant d'abord sur AD-6 à partir d'août 1955 et sur AD-7 à partir de juin 1961.

VAQ-33 «Firebirds»


Cette unité est un squadron de guerre électronique existant de 1949 à 1993. Cette unité à utilisé de nombreux appareils.

Elle est créée en 1949 sous le nom de Composite Squadron VC-33 sur la base aéronavale de Norfolk avec pour équipement des Grumman Avenger et des SNB-5, sa mission étant à l'époque la lutte anti-sous-marine.

En 1950 elle est transférée sur la base aéronavale d'Atlantic City (New Jersey) et va participer à la guerre de Corée en fournissant des détachements d'attaque de nuit et de guerre électronique.

En 1950  l'unité reçoit le surnom de Nighthawks et en 1956 elle est rebaptisée All-Weather Attack Squadron VA(AW)-33 (squadron d'attaque tout temps n°33). En 1958 elle rallie la base aéronavale de Quonset Point (Rhode Island) et devient un squadron d'alerte aérienne avancée sous le nom de Carrier Airborne Early Warning Squadron (VAW-33).

A partir de 1961, l'unité fournit des détachements pour les porte-avions ASM de la flotte de l'Atlantique. En 1967/68, l'unité envoie des détachements de guerre électronique au Vietnam.

Retrouvant la base aéronavale de Norfolk en 1970, elle devient la VAQ-33 Firebirds. C'est à cette époque que les EA-1F sont remplacés par des Douglas ERA-3B Skywarrior, des Douglas EA-4F et un Lockheed NC-121K.

VAW-11 «Early Elevens»


Cette unité de veille aérienne avancée à existé du 6 juillet 1948 au 20 avril 1967. Elle est créée sous le nom de VAW-1 mais un mois plus tard elle devient le Fleet Composite Squadron Eleven (VC-11) avec pour équipement des Grumman Avenger de lutte ASM et de veille aérienne avancée.

En 1950 elle à reçu des Skyraider avec lesquels elle va participer à la guerre de Corée. En 1958, des Grumman TF-1Q Trader complètent la flotte de Skyraider où les AD-5Q ont remplacés les AD-3W, les  AD-4W et les AD-5W. En 1959 des Grumman WF-2 Trader sont mis en service.

En 1962, l'AD-5W est redésigné EA-1E et le WF-2 l'E-1B. Deux ans plus tard en 1964, les Skyraider et les Trader sont remplacés par des Grumman E-2A Hawkeye.  

USMC

VMFA-121


L'unité est créée le 24 juin 1941 sous le nom de VMF-121. Elle vole d'abord sur Grumman F4F Wildcat puis sur Chance-Vought F4U Corsair. Durant le second conflit mondial, l'unité opère depuis Guadalcanal puis Peleliu.

Désactivée  le 9 septembre 1945, l'unité est recréée peu après à NAS Glenview (Illinois) sous le nom de VMA-121 avec des F4U Corsair et des F8F Bearcat puis des Skyraider. Elle participe à la guerre de Corée en 1952/53. En juin 1953, seize AD-2 de l'unité larguent 156 tonnes de bombe sur le barrage de Sui-Ho.

En 1957, l'unité rallie El Toro en Californie avec néanmoins des rotations avec le Japon. La même année les Skyraider sont remplacés par des Grumman F9F-8P.

VMFA-211


En 1935 est créée une unité de chasse sous le nom de VF-8M, unité qui devient le 1er juillet 1937 VMF-2. Le 1er juillet 1941 l'unité est rebaptisée VMF-211 avec des Grumman F4F-3 Wildcat qui vont opérer depuis Wake où elle s'illustre.

L'unité est reconstituée en mai 1942 avec des Brewster F2 Buffalo qui sont remplacés en juillet 1942  par des Grumman F4F-4 Wildcat. En 1943 les Wildcat sont remplacés par des Corsair. L'unité devient la VMA-211 et remplace ses Corsair par des AD-4N Skyraider. En 1957, les Skyraider sont remplacés par des Skyhawk.

VMFA-212

L'unité est créée le 1er mars 1942 sous le nom de VMF-212 avec des Grumman F4F Wildcat. Cette unité de chasse qui est ensuite transformée sur Chance-Vought F4U Corsair va opérer à Guadalcanal, à Bougainville, aux Philippines et à Okinawa en juin 1945.

L'unité est placée en sommeil à la fin du conflit mais elle est recréée en 1946. Avec des Corsair (F4U-5 puis AU-1) elle va participer à la guerre de Corée.

Le 9 juin 1952 la VMF-212 devient VMA-212 passant de la chasse à l'attaque. Le conflit coréen terminé, les Corsair sont remplacés par des AD-2 et AD-3 Skyraider. En mars 1958, l'unité redevient une unité de chasse avec des North American FJ-4B Fury.

VMFA-225


L'unité est créée le 1er janvier 1943 à MCAS Mojave avec des Chance-Vought F4U Corsair, participant au second conflit mondial dans le Pacifique. En juin 1925 l'unité créée sous le nom de VMF-225 devient la VMA-225 et remplace ses Corsair par des Skyraider (AD-4). En 1960 l'unité est transformée sur Skyhawk (A4D-2N futur A-4C).

VMA-331


Cette unité d'attaque est issue d'une unité de bombardiers-éclaireurs, la VMSB-331 active du 1er janvier 1943 au 21 novembre 1945 avec pour monture des Douglas SBD Dauntless.

L'unité qui nous intéresse est (re)crée en février 1954 avec des Douglas Skyraider avec lesquels l'unité va opérer en Extrême-Orient puis depuis la base aérienne des Marines de Beaufort en Caroline du Sud. En septembre 1959 les Skyraider sont remplacés par des Skyhawk.

VMFA (AW) 332


Cette unité née le 1er juin 1943 à été dissoute le 30 mars 2007. Elle est créée sous la désignation de VSMB-332 à Cherry Point avec pour monture des Douglas SBD Dauntless.

Le 1er mars 1945 l'unité devient la VTMB-332 avec des Avenger mais elle est désactivée au mois de novembre 1945.

L'unité est réactivée le 23 mai 1952 sous la désignation de VMA-332. Dépendant du 3rd MAW stationné à MCAS Miami, elle vola sur F6F Hellcat et très vite sur Chance-Vought F4U Corsair avec lesquels l'unité est engagée en Corée.

En 1953 les Corsair sont remplacés par des AD-1 Skyraider qu'elle va utiliser jusqu'en 1958 quand elle rallie la base de Cherry Point pour être transformé sur Skyhawk.

VMFA-251


L'unité est créé sous le nom de VMO-251 le 1er décembre 1941 sur la base aéronavale de North Island avec des Grumman F4F-3P Wildcat, une version de reconnaissance du célèbre chasseur.

En 1943 l'unité reçoit des Chance-Vought F4U Corsair et devient la VMF-251 en février 1945. L'unité est engagée à Guadalcanal, aux Salomons, à Santa Cruz, à Luzon et aux Philippines.

L'unité est désactivée le 1er juin 1945 à Samar. Elle est recréée le 1er juillet 1946 sous la forme d'un squadron de réserve à Grosse-Ile (Michigan).

L'unité est rappelée au service actif quand éclate la guerre de Corée. Avant d'être engagée elle est transformée sur Douglas AD-4 Skyraider.

Fin avril 1951, l'unité rallie MCAS El Toro et devient le 25 avril 1951 sous la désignation de VMA-251. Elle embarque pour la Corée en juin 1953 mais ne participe qu'à deux semaines de combat.

En janvier 1956 l'unité rallie MCAS Iwakuni (Japon) mais dès 1957 rallie Miami pour être retransformée en unité de chasse sur North American FJ-3 Fury redevenant la VMF-251.

VMC-1


L'unité est créée le 15 septembre 1952 avec pour monture des AD-4 Skyraider. Elle participe à la guerre de Corée et le 16 janvier 1953, un Skyraider de l'unité abat un Polikarpov Po-2 ce qui constitue la seule victoire aérienne documentée d'un Spad dans ce conflit. En juin 1958, l'unité passe à la réaction avec des Vought Crusader de reconnaissance.

VMCJ-2 «Playboys»


L'unité est créée le 22 mai 1952 à Charry Point avec des Skyraider. Dès 1957, les Skyraider sont remplacés par des Douglas F3D-2Q Skyknight et des Grumman F9F-8P Cougar.

VMCJ-3 «Eyes and Ears of the Corps»


L'unité est créée sur la base des Marines d'El Toro en Californie le 15 octobre 1952 sous la désignation de VMC-3. Le 1er décembre 1955, l'unité devient VMCJ-3 et remplace ultérieurement (date exacte inconnue) ses Skyraider par des F3D-2 Skyknight et des F9F-8P Cougar.  

USAF

1st Special Operations Squadron (1st SOS)


L'unité qui à existé sous différents noms à plusieurs époques (1939-42, 1949-1952 et 1953-1954) est recréée le 17 juin 1963 pour assurer le soutien aux opérations spéciales.

L'unité va utiliser plusieurs types d'appareils : des B-26 Invader (1963-64), des T-28 Trojan (1963-64), des Helio U-10 Courier (1963-66), des C-47 Skytrain (1963-66), des RB-26 Invader (1963-64), des A-1 Skyraider (1964-72), des FC-47 (1964-1965), des AC-47 (1965) et enfin des Mc-130 depuis 1972.

L'unité va naturellement opérer au  Vietnam avec notamment des Douglas A-1E Skyraider engagés dans des missions d'appui aux opérations de recherche et de sauvetage au combat (nom de code «Sandy»).

6th Special Operations Squadron (6th SOS)


L'unité est créée en 1962 même si elle peut rattacher son existence à des unités ayant existé par le passé. Elle reprend d'ailleurs le nom de 6th Fighter Squadron Commando. Recréée comme unité d'entrainement à la contre-insurrection et à la guerre non conventionnelle, elle vole sur B-26 et T-28.

Des hommes de l'unité sont envoyés pour conseiller les sud-vietnamiens à Bien Hoa et des militaires latino-américains à Panama.

En 1963 l'unité vole uniquement sur T-28 et en mars 1964 rallie Udorn en Thaïlande. Elle est rebaptisée 6th Air Commando Squadron Fighter le 15 juin 1966 puis 6th SOS le 15 juillet 1968. Il est inactivé le 15 novembre 1969, réactivé le 8 janvier 1970, devenant le 6th Spécial Opérations Training Squadron le 31 août 1972.

Les Skyraider sont arrivés en 1966, la transformation s'achevant en décembre 1967. En 1969 quand l'unité est dissoute les Spads sont transférés au 56th Special Operations Wing (56th SOW).

22nd Training Squadron


L'unité à existé de 1968 à 1970 et depuis 1971. Créée pour la guerre du Vietnam, l'unité à utilisé des Skyraider qui dépendaient du 56th SOW et opérait depuis la base Nakhon.

56th Air Commando Wing


Il est activé le 16 mars 1967 et organisé le 8 avril 1967. Il devient le 56th Special Operations Wing (56th SOW) le 1er août 1968. L'unité à utilisé le Skyraider de 1968/69 à 1972.

602nd Special Operations Squadron (602nd SOS)


L'unité qui avait déjà existé en 1944-45 à existé également entre 1963 et 1970. Recréée sous le nom de 602nd Fighter Squadron (Commando) en mai 1964, elle dépend du 34th Tactical Group aux côtés du 1st Air Commando Squadron. L'unité est opérationnelle à Bien Hoa le 15 octobre 1964.

En  1966 l'unité devient le 602nd Air Commando Squadron stationnée à Nha Trang puis à Udorn avant de rallier Naakhon en mars 1968. Le 1er août 1968 l'unité est rebaptisée 602nd SOS. L'unité est inactivée le 31 décembre 1970. L'unité à utilisé des Invader en 1963/64 puis des Skyraider entre 1964 et 1970.

Unités étrangères

Fleet Air Arm (FAA)


Dans l'immédiat après guerre l'Aéronavale britannique met en service le Fairey Gannet, un avion de lutte anti-sous-marine comparable à notre Bréguet Alizé. Une variante d'alerte aérienne avancée ne tarde pas à voir le jour.

En attendant la mise en service des appareils concernés (baptisés Fairey Gannet AEW.3) les britanniques récupèrent cinquante Douglas Skyraider AD.4W, des appareils ayant appartenus à la marine américaine et reconditionnés avant transfert dans le cadre du MDAP.

Ces appareils sont mis en service en 1951 au sein de deux unités successives. La première unité mise sur pied est le squadron 778 en attendant le squadron 849, le squadron opérationnel.

-La première nommé à été initialement créée le 6 juillet 1940 à Lee-On-Solent comme Service Trials Unit (STU), une unité destinée à évaluer et tester les appareils de la FAA. Elle rallie ensuite la base aéronavale d'Arbroath (Argus, Ecosse).

L'unité dissoute en1948 est reconstituée le 5 novembre 1951 pour former les équipages britanniques de Douglas Skyraider. Elle est dissoute le 7 juillet 1952.

-La seconde nommée est créée le 1er août 1943 sur la base aéronavale de Quonset Point (Rhode Island) avec des Grumman Avenger Mk I utilisés pour la lutte anti-sous-marine au dessus de la Manche avant, pendant et après le Débarquement de Normandie notamment.

En août 1944 l'unité rallie la British Eastern Fleet, embarquant sur le HMS Victorious, opérant en Insulinde, à Okinawa et au large du Japon.

Dissoute le 31 octobre 1945, l'unité est réactivée le 7 juillet 1953, fournissant des détachements d'alerte aérienne avancée aux porte-avions HMS Ark Royal Bulwark Eagle Hermes et Victorious.

Les Skyraider sont retirés du service en 1960 et remplacés par des Gannet avec lesquels l'unité va voler jusqu'à la fin des porte-avions au sein de la marine britannique, l'unité étant dissoute le 15 décembre 1978.

Suède

La société Svensk Flygtjänst AB à récupéré quatorze Skyraider ayant volé sous les couleurs britanniques. Modifiés comme remorqueurs de cible, ils ont été utilisés au profit de la Svenska Flygvapnet l'armée de l'air suédoise.

France

Petite intro

Les Skyraider utilisés par l'Armée de l'Air en Algérie dépendaient de la 20ème Escadre. Comptant jusqu'à trois escadrons, cette escadre va être dissoute à la fin de la guerre d'Algérie. Ultérieurement deux unités dépendant théoriquement de la 21ème Escadre vont être mises sur pied pour opérer depuis Djibouti et Madagascar. En attendant bien entendu une escadrille détachée au Tchad.

NdA plus de détails dans l'historique générale

Escadron 1/20 Aures-Nementchas


Unité créée à Oran le 1er avril 1956 en même temps que la 20ème Escadre. Elle reçoit son nom de tradition le 26 mars 1957.

Volant d'abord sur P-47D, elle passe ensuite su SNCASE SE-535 Mistral (version produite sous licence du De Havilland Vampire), les Thunderbolt  ralliant la 2/20.

A la fin du premier semestre 1960, les Mistral sont transférés à la 7ème Escadre, l'unité recevant alors des Skyraider. C'est la deuxième unité à recevoir l'appareil au sein de l'Armée de l'Air, les vingt appareils étant là en février 1961.

Les avions sont engagés dès le mois de septembre 1960 pour des missions de reconnaissance armée et d'appui-feu au profit des troupes au sol.

L'unité est dissoute le 30 septembre 1963.

Escadron 2/20 Ouarsenis


Héritier des traditions de l'EEC 3/10 (escadron d'entrainement et de calibration) mis sur pied à Dijon le 1er novembre 1951 sur P-47D. Elle est renumérotée 3/17 le 1er juin 1954 avant d'être dissous à la fin de l'année.

L'EC 2/20 Ouarsenis est créé le 1er avril 1956 à Oran-La Sénia. L'unité reçoit son nom de tradition le 26 mars 1957.

En décembre 1959, l'unité volant sur P-47D Thunderbolt s'installe à Boufarik. Déclarée opérationnelle en avril 1960 sur Skyraider, elle à pourtant mené ses opérations dès le mois de février 1960 alors que seulement deux Spads étaient en service. Le vingtième et dernier appareil est livré à l'unité en juillet 1960. A la même époque les derniers Thunderbolt sont retirés du service.

L'unité arme en alternance avec l'EC 1/20 des détachements permanents à Biskra et Zenata. Un nouveau détachement est créé à  Tebessa le 1er juin 1961. Au 1er janvier 1962 l'unité aligne vingt-quatre Skyraider.

Les missions se poursuivent après l'indépendance algérienne, des appareils participant également à des manœuvres en Métropole. L'unité est dissoute le 31 octobre 1963.

Escadron 3/20 Oranie


Unité créée le 1er octobre 1952 sous la désignation de EC 1/6. La 6ème Escadre de Chasse est créée le même jour à Oran-La Sénia, l'appareil utilisé étant le SNCASE SE-535 Mistral. L'unité rallie la BA-142 de Boufarik le 25 août 1960. En septembre  1960, l'unité devient l'EC-3/20.

Deux appareils sont reçus en octobre. Les missions commencent immédiatement même si l'unité n'est déclarée opérationnelle le 30 décembre avec dix appareils.

Le 1er janvier 1961 un détachement est mis en place à Zenata. Ces appareils mènent des missions de reconnaissance armée, d'appui-feu et de surveillance de la Ligne Morice, le barrage mis en place à la frontière marocaine.

En avril 1961 quatre appareils de l'unité sont détachés à Méchéria mais dès le mois de mai les appareils de Zenata retrouvent leurs congénères à Méchéria.

Fin 1963 l'unité passe au statut de groupe en raison de la dissolution de la 20ème EC. Alignant alors 26 avions elle est dissoute le 24 mars 1964.

Escadron d'Appui Aerien 1/21


L'unité est créée le 1er octobre 1963 sous la désignation d'EAA 1/21. La veille l'EC-1/20 avait été dissous. Cette unité doit s'installer à Djibouti, six AD-4 étant présents depuis le mois de mars 1963 ce qui explique pourquoi l'unité est opérationnelle dès janvier 1964.

Dans cette colonie française au positionnement stratégique les Skyraider mènent des missions de surveillance, de recherche et d'appui-feu au profit des troupes au sol. Elle s'entraine régulièrement avec une autre unité de Skyraider stationnée à Madagascar, l'escadron de marche 2/21.

Ces entrainements ont lieu alternativement à Ivato (Madagascar) (juin 1965, juillet 1966, juillet 1967 et février 1970) et à Djibouti (décembre 1965, décembre 1966 et décembre 1967).

Début 1969 l'unité passe de douze à huit appareils, des appareils étant détachés à Fort-Lamy au Tchad et à Libreville.

L'escadron est dissous le 31 décembre 1972 et remplacé dans la future république de Djibouti par l'Escadron de Chasse 4/11 «Jura» qui volait sur un appareil très différent, le North American F-100 Super Sabre. Les six appareils survivants sont transférés pour cinq d'entre-eux à la 2/21 et pour le dernier à l'EAA de Chateaudun.

Escadron d'Appui Aérien 2/21


Suite à la dissolution de l'EC-3/20, l'escadron de marche 2/21 provisoirement basé à Chateaudun est créé. Il s'agit de profiter du désengagement en Algérie pour augmenter à peu de frais la présence aérienne française en Afrique.

Les dix appareils remotorisés rallient Ivato entre le 2 et le 21 juin, deux groupes de cinq appareils faisant escale à Bou Sfer et In Aguel en Algérie, Fort-Lamy (Tchad), Bangui, Pointe-Noire, Luanda, Livingstone (Rhodésie), Beira (Mozambique portugais) et donc Ivato sur la Grande Ile.

Le 1er juillet 1964 l'escadron de marche 2/21 devient l'Escadron d'Appui Aérien 2/21. Cette unité assure l'appui-feu des unités de la région, la surveillance des côtes au profit du gouvernement malgache (Madagascar est indépendant depuis juin 1960) et pour des missions d'entrainement avec par exemple des exercices avec la Marine Nationale.

En 1972 Madagascar obtient le départ des troupes françaises et la fermeture de la base navale de Diego-Suarez et de la base aérienne d'Ivato. L'unité est dissoute en 1973, quatre appareils étant envoyés à la Réunion et cinq autres à Bordeaux, appareils ramenés par le BDC Argens.

Escadrille Legere d'Appui Aerien 1/22 «Ain»


Depuis septembre 1968 des Skyraider opéraient au Tchad. Décision est prise de créer un détachement permanent à Fort-Lamy.  Ce détachement est officiellement mis en place le 16 octobre 1968.

Ce détachement devient l'Escadrille légère d'appui aérien 1/22 «Ain» le 1er mars 1969. Elle dépend du Commandement supérieur des forces françaises de l'escadre d'Afrique centrale (CSFFEAC). Ce détachement passe très vite de quatre à six appareils, avions stationnés à Fort-Lamy et à Faya Largeau.

En septembre 1975 l'escadrille reçoit l'ordre de quitter le Tchad direction Chateaudun. Le transfert est effectif en octobre. L'unité est dissoute le 1er septembre 1976 marquant la fin de la carrière française du Skyraider.

Autres Unités

-Le Skyraider à été utilisé par le CEV (Centre aux Essais en Vol) et par l'Escadron de Convoyage 70 rattaché à l'EEA-60 de Chateaudun.

Tchad


Le 7 avril 1976 l'Escadrille tchadienne reçut de la France ses premiers avions sous la forme de quatre Douglas Skyraider. Deux autres appareils sont ensuite livrés le 15 février 1977. Ces six appareils sont d'abord mis en œuvre par des anciens de l'Armée de l'Air puis par des mercenaires.

Ils sont utilisés dans le nord du pays contre les forces d'Hissène Habré et de Goukouni Oueddei, alliés pour un temps et soutenu bien entendu par la Libye. Un appareil est abattu le 16 avril 1978 par un SA-7, son pilote le sous-lieutenant Latour étant tué.

L'appareil est engagé dans l'opération TACAUD (février 1978-mai 1980), la deuxième intervention française au Tchad après l'opération BISON (1969-1972) en soutien du gouvernement tchadien contre le FROLINAT. Les Skyraiders tchadiens volent jusqu'en janvier 1979 avant d'être cloués au sol et ce jusqu'en 1982 date de leur retrait officiel du service. Certains appareils ont été récupérés par des collectionneurs.

Gabon


Cinq Douglas AD-4 Skyraider sont cédés au Gabon pour équiper la Garde Présidentielle du président Omar Bongo. Quatre sont livrés en février 1976 et un en 1977. Trois autres ont été livrés mais n'ont visiblement pas été utilisés opérationellement parlant.

Pilotés par des français, entretenus par des français également, ces appareils ont été retirés du service en 1982, certains étant rachetés pour être préservés.

République Centrafricaine

Certains sites internet disent que l'armée de l'air de la République Centrafricaine disposait de dix Skyraider mais je n'ai pas trouvé de trace dans le hors série consacré au Douglas Skyraider dans l'Armée de l'Air donc il est probable qu'il s'agit d'erreur. Bien entendu si jamais un lecteur à des infos je suis preneur.

Cambodge


En mai 1964 l'Armée de l'Air réforme vingt-quatre Douglas Skyraider disposant encore d'un bon potentiel opérationnel. Les américains proposent de les racheter pour les céder à l'armée de l'air sud-vietnamienne mais le général De Gaulle refuse et demande d'étudier leur cession au Cambodge.

Un accord pour la cession de dix appareils est signé le 22 septembre et le 14 décembre l'ordre de cession est donné par l'Etat-Major de l'Armée de l'Air.

Les avions sont huit AD-4N et deux AD-NA acheminés par bateau en décembre 1964 et janvier 1965. Rapidement quatre Spads sont cannibalisés pour servir de stocks de pièces détachés.

Leur activité opérationnelle est mal connue tout comme celle de plusieurs A-1 sud-vietnamiens ayant fait défection après avoir été engagés dans des coups d'état.

Ils ont été visiblement engagés contre des rebelles soutenus par la Thaïlande et le Sud-Vietnam et dans des missions de reconnaissance armée. Les appareils ne sont plus en état de vol en 1970. Visiblement quatre appareils seulement ont été utilisés.

Sud-Vietnam


La Không lực Việt Nam Cộng hòa (Force aérienne de la République du Vietnam) créée en 1955 bénéficie d'un soutien massif des américains qui y voit un obstacle dans l'expansion du communisme en Asie du Sud-Est.

Parmi les appareils mis en œuvre figure 313 Douglas A-1E et A-1H Skyraider, appareils utilisés par sept escadrons de chasse, ces avions remplaçant initialement des F8F Bearcat hérités de la France.

Au moment de l'effondrement du Sud-Vietnam en 1975, les nord-vietnamiens ont capturé 36 appareils mais leur réutilisation est incertaine.

Le 514ème escadron de chasse stationné à Bien Hoa dépendait de la 23ème escadre elle même placée sous l'autorité de la 3ème division. Créé le 1er juin 1956 sous le nom de 1er Escadron de Chasse, il est rebaptisé en janvier 1963. Il à volé successivement sur Bearcat, sur Skyraider et enfin à partir de 1968 sur Cessna A-37 Dragonfly (appareil livré à 254 exemplaires par les américains).

Le 516ème escadron de chasse stationné à Da Nang dépendait de la 61ème Escadre qui elle même répondait aux ordres de la 1ère Division Aérienne. Cette unité est créée à la mi-décembre 1961 sous le nom de 2ème escadron de chasse. Rebaptisé en janvier 1963, il à utilisé des Skyraider puis des Dragonfly.

Le 518ème escadron de chasse stationné à Bien Hoa dépendait lui aussi de la 23ème escadre elle même placée sous l'autorité de la 3ème division. Contrairement au 514ème EC, cette unité créée en octobre 1963 à mis en œuvre le Skyraider jusqu'à la fin de son existence opérationnelle.

Le 520ème escadron de chasse stationné à Bin Thuy dépendait lui de la 74ème Escadre qui elle même dépendait de la 4ème Division Aérienne. Unité créée en octobre 1964, elle à mis en œuvre des Skyraider puis à partir de 1969 des Dragonfly.

Le 522ème Escadron de chasse créé en mai 1965 était stationné à Bien Hoa, dépendant de la 74ème Escadre qui elle même dépendait de la 3ème Division Aérienne. Elle vole sur A-1 Skyraider mais dès juin 1967 elle passe sur Northrop F-5.

Le 524ème Escadron de chasse créé en août 1964 dépendait de la 63ème Escadre qui elle même dépendait de la 3ème Division Aérienne. Elle vole d'abord sur Skyraider avant de passer sur F-5 (NdA d'autres sources me disent que l'unité à été transformé sur Dragonfly)

Le 530ème Escadron de chasse (date de création inconnu) dépendait de la 72ème Escadre Aérienne qui elle même dépendai de la 6ème Division Aérienne. Cette unité à utilisé jusqu'au bout le Skyraider.

Une histoire du Skyraider

Inclassables

Dans cette partie je vais parler de tous les événements concernant le Skyraider mais n'ayant pas eu lieu durant les conflits de Corée, d'Algérie et du Vietnam.


Une bombe atomique sous le fuselage d'un Skyraider

Le Skyraider peut délivrer le feu nucléaire grâce à la miniaturisation des bombes. La Mark 7 pèse seulement 770kg à comparer avec le poids de Little Boy (4400kg) et de Fat Man (4545kg), les bombes respectivement larguées sur Hiroshima et Nagasaki.

En 1950 du personnel du squadron VX-5 s'entraine sur le USS Philippine Sea (CV-47) avec un Skyraider et une bombe Mk7.

Les Skyraider vont aussi être utilisés à bord des porte-avions anti-sous-marins chargés de couvrir l'Atlantique et le Pacifique et en temps de guerre de protéger les convois amenant des renforts notamment en Europe.


Douglas AD-5Q (EA-1F) en vol. A l'attaque cette version du Spad préfère la veille aérienne avancée


Le 1er avril 1960 six groupes aériens sont créés dans l'Atlantique et quatre dans le Pacifique soit dix groupes aériens spécialisés. En 1961 un septième est créé dans l'Atlantique et cinquième dans le Pacifique.

Au 30 juillet 1964 le nombre de CVSG est tombé à cinq dans l'Atlantique et à quatre dans le Pacifique :

-Atlantique : CVSG-60 (USS Essex [CVS-9]), CVSG-56 (USS Intrepid [CVS-15]), CVSG-58 (USS Randolph [CVS-15]), CVSG-52 (USS Wasp [CVS-18]) et CVSG-54 (USS Lake Champlain [CVS-39]).

-Pacifique : CVSG-55 (USS Yorktown [CVS-10]), CVSG-57 (USS Hornet [CVS-12]) CVSG-59 (USS Bennington [CVS-20] et CVSG-53 (USS Kearsarge [CVS-33])

Ces CVSG sont étaient composés de deux squadrons de douze Grumman S-2D Tracker, d'un squadron de quatorze Sikorsky HSS remplacés par des Sikorsky SH-3 Sea King, un détachement d'alerte aérienne avancée de quatre EA-1F Skyraider ou de quatre E-1B Tracer. Durant la guerre du Vietnam deux Seasprite étaient embarqués ainsi que quatre Douglas A-4 Skyhawk pour offrir une autodéfense de chasse.

Le 14 juillet 1958 la monarchie irakienne est renversée. Le président libanais craint la déstabilisation de son pays et demande l'aide des américains qui vont déployer au sol 6000 Marines et 8000 G.I, 14000 combattants soutenus par un dispositif naval organisé autour de cinq porte-avions.

Les américains débarquent le 15 couverts par les porte-avions (jusqu'à cinq), l'Essex catapultant quatre Fury et sept Skyraider pour couvrir et appuyer. Les troupes américaines rembarquent le 25 octobre 1958.


Douglas AD-4 Skyraider

Durant la guerre froide on assiste à de nombreux incidents aériens entre les deux blocs. Le 12 mars 1954 deux Skyraider embarqués en temps normal sur le USS Randolph (CVA-15) _un AD-4 du VA-145 et AD-4N du Détachement F du VC-35_ simulent une attaque sur un aérodrome ouest-allemand sont attaqués par deux Mig-15 tchécoslovaques, l'appareil du VA-145 est endommagé.

Le 7 mai 1954 le corps expéditionnaire français après une résistance héroïque capitule à Dien-Bien-Phu. C'est la fin de la guerre d'Indochine. Alors que la situation devenait dramatique les américains ont étudié la possibilité d'un bombardement aérien pour dégager les paras, les légionnaires et autres tirailleurs de la pression Viet-Minh.

Cette opération baptisée VULTURE aurait vu l'engagement de Boeing B-29 Superfortress protégés par les chasseurs de la 7ème flotte mais cette opération qui aurait pu voir l'utilisation d'une bombe atomique ne sera jamais déclenchée. Je n'ai pas les détails mais il est probable que le Skyraider aurait pu être utilisé pour des missions de soutien davantage que pour des missions de combat.

Le 22 juillet 1954 un DC-4 de la Cathay Pacific est abattu des chasseurs chinois Lavotchkine La-11 au large d'Haïnan (dix des dix-neuf personnes présentes à bord sont tuées). Lors des recherches, deux Skyraider embarqués sur le Philippine Sea sont attaqués par deux Lavotchkine La-7.

Le 26 juillet un combat aérien opposé des appareils chinois à sept Skyraider et Corsair mais j'ignore les pertes de part et d'autre.

Le 9 janvier 1955 un Skyraider du USS Wasp (CVA-18) en patrouille ASM est touché par la DCA alors qu'il survolait le territoire chinois. Les trois hommes sont récupérés par un patrouilleur nationaliste.

Le 12 juin 1957 quatre Douglas AD-6 Skyraider du VA-145 embarqués sur le USS Hornet (CVA-12) survolent la côte chinoise lorsqu'ils sont pris sous le feu chinois. Un appareils est légèrement endommagé.


Douglas AD-6 Skyraider

Le 8 juin 1967 en pleine guerre des Six Jours le navire-espion américain Liberty est attaqué par l'aviation et par la marine israélienne. Suite au SOS les américains lancent des avions pour couvrir le navire de renseignement. Les Skyraider du VA-176 sont catapultés aux côtés des Skyhawk des VA-64 et VA-66 le tout couvert par des Phantom II. Aucun engagement aura lieu les israéliens se retirant et s'excusant.

La guerre d'Algérie terminée les Skyraider français vont être redéployés progressivement à Djibouti, à Madagascar et au Tchad. L'EAA 1/21 participent en septembre 1966 à Djibouti à l'exercice PINOCCHIO. Ces appareils déployés dans cette zone stratégique participent également à des missions de surveillance côtière. Pour économiser la durée de vie des appareils, ces missions sont réalisées au retour des exercices de tir.

En 1968 des appareils sont envoyés au Tchad. Comme il s'agit d'un simple détachement cette opération ne reçoit pas de nom, le nom de TIBESTI étant un nom non-officiel.

En mars 1972 les Skyraider déployés à Djibouti participent à l'exercice DANEX avec le croiseur-école Jeanne d'Arc, l'escorteur d'escadre La Bourdonnais, le pétrolier-ravitailleur La Seine et le Bâtiment de Soutien Logistique Rhin.

L'EAA 2/21 stationné à Ivato participe depuis Diego-Suarez et Nosi-Bé à l'exercice Lémurien du 6 au 11 avril 1968. C'est l'un des nombreux exercices menés depuis la Grande-Ile et ailleurs comme PANURGE en juillet 1968 (protection LZ/DZ et appui des Trosols), KANGOUROU à Androka du 5 au 13 juin 1967, PATAY à Diego-Suarez en avril 1972, BOURBON à La Réunion en novembre 1972, GERMINAL à Ankazobe en mars 1973 et ORCHIDEE à Dzaoudzi en mai 1973.

A ces manœuvres terre/air/mer s'ajoutent des manœuvres air/mer comme IRONAMA en août 1970 ou encore des exercices franco-malgaches comme FIAVORANA (défense) en septembre 1964, FANDRESENO (Victoire) en septembre 1965, JAGUAR en janvier 1967, FLAMBENANA (barrage) en septembre 1967, FANENJEHANA (poursuite) en septembre 1968, VAVO 69 en mai 1969, FISAKANAMA (barrage ?) en septembre 1969, FANOSEHANA (refoulement) en septembre 1970 et septembre 1971 et enfin AMBOASARY en avril 1972.

En 1968 comme nous l'avons vu des Skyraider venus de Djibouti ont été détachés au Tchad pour soutenir le gouvernement en place. Indépendant en 1960, le Tchad connait une résurgence des rivalités ethniques entre Saras chrétiens au sud et Tobous musulmans au nord, les seconds entrant en rébellion ouverte contre les premiers qui ont multiplié les exactions et les vexations diverses.

En juillet 1968 le fort d'Aouzou est assiégé. Le président Tombalbaye solicite l'aide de la France. C'est le début des inombrables interventions françaises en Afrique.

Cette aide c'est d'abord des troupes au sol (6ème RIAOM et 3ème RPIMa) avec l'appui-feu de Skyraider, le choix de ce monomoteur à hélice s'expliquant par l'absence d'infrastructures permettant le déploiement d'avions à réaction.

Cinq Skyraider venus de Chateaudun et quatre venus de Djibouti sont envoyés mais seulement huit arriveront à Fort-Lamy puis rallient Faya-Largeau.

Ces appareils sont engagés en appui des troupes au sol. Le 1er mars 1969 l'ELAA 1/22 future EAA 1/22 prend le relais de ce détachement ad-hoc. L'unité est stationnée à Fort Lamy (N'Djamena en 1973) avec des détachements à Faya-Largeau mais aussi à Abéche et à Mongo.

Les opérations ont été nombreuses  jusqu'en septembre 1975 quand l'escadron rallie Chateaudun avant d'être dissous l'année suivante marquant la fin de la carrière du Skyraider dans l'armée de l'air.

La Corée pour commencer........


Avant de parler de l'engagement des Skyraider dans la guerre de Corée il me semble important de rappeler brièvement les principales étapes du conflit.

Le 25 juin 1950, 90000 soldats nord-coréens appuyés par 150 chars T34 et 132 avions (62 bombardiers Illiouchine Il-10 et 70 chasseurs Yakovlev Yak 9 et Lavotchkine La11) franchissent la frontière et déferlent sur le sud.

L'armée sud-coréenne composée de 65000 hommes mais sans chars ni aviation est battue en quatre jours. Séoul est prise le 28 juin et rien ne semble pouvoir arrêter la furia nordiste.

Sauf peut être la toute jeune Organisation des Nations Unies (ONU) qui succède à la SDN en 1945 mais encore faut-il que les cinq grands se mettent d'accord. Le conseil de sécurité se réunit en urgence le 25 juin mais cette réunion est boycottée par l'URSS ce qui permet le vote d'une résolution n°82 demandant le retrait des assaillants.

Le président américain Harry Truman ayant encore le souvenir des tergiversations des démocraties face au nazisme en mémoire décidé d'employer la manière forte. L'idée est dans un premier temps d'intervenir uniquement avec forces navales et aériennes.

Les américains l'annoncent dès le 27 juin et le lendemain, le conseil de sécurité recommande à ses membres d'assister la République de Corée (résolution n°83).

Une coalition est mise sur pied mais il s'agit en pratique d'une intervention américaine sous le paravent onusien. Les forces sont placées sous le commandement du général Douglas MacArthur, le héros de Corregidor. Ce dernier ne perd pas de temps et dès le 1er juillet 1950, les premiers soldats américains arrivent en Corée plus précisément à Pusan.

Cette première poussée de fièvre de la guerre froide peut être divisée en cinq grandes phases :

-Première phase du 25 juin au 15 septembre 1950 : les nord-coréens avancent et bloquent les forces des Nations Unies dans une poche autour de Pusan à l'extrême sud-est de la péninsule coréenne.

-Deuxième phase : le 15 septembre 1950 opération Chromite, les forces alliées débarque à Inchon sur les arrières nord-coréens et ces derniers doivent se replier sur la frontière chinoise.

-Troisième phase : le 26 novembre 1950, des «volontaires» chinois attaquent brusquement les troupes des nations unies et les refoulent largement au sud du 38ème parallèle avant d'être bloquée le 15 janvier 1951.

-Quatrième phase : le 24 janvier 1951, les troupes onusiennes contre-attaquent et refoulent les nord-coréens et leurs alliés chinois, le front finissant par se stabiliser à proximité du 38ème parallèle avec une succession d'offensives et de contre-offensives.

-Cinquième phase : le front stabilisé à partir du 12 novembre 1951. Entre temps des négociations se sont ouvertes le 10 juillet 1951 qui aboutissent à la signature de l'armistice de Panmunjon le 27 juillet 1953 rétablissant le status quo bella ante.


Douglas AD-3 Skyraider paré pour l'action. Notez la destination de la bombe marquée à la craie par l'armurier

Si aujourd'hui on sait qu'il s'agit d'un conflit local uniquement lié à la volonté de Kim-Il-Sung à l'époque les américains craignent un piège communiste et le début de la troisième guerre mondiale.

Voilà pourquoi de nombreux navires sont réarmés, de nombreuses unités réactivées pour pouvoir envoyer des troupes, des avions et des navires en Corée sans dégarnir l'Atlantique, l'Europe et la Méditerranée.

Quatorze squadrons de réserve sont activés dès juillet 1950 et quarante-deux durant la première année du conflit. Quatre groupes aériens sont également activés certains étant préservés par la suite. Ces quatre groupes regroupent quatre squadrons de Chance-Vought F4U Corsair et un squadron de Skyraider.

Le Skyraider est engagé dès le début à bord du porte-avions USS Valley Force (CV-45) qui embarquait le CVG-5 qui disposait des quatorze Douglas AD-4 Skyraider de la VA-115 auxquels il fallait ajouter deux AD-3N, trois AD-4Q, trois AD-5W mais aussi les trente Grumman F9F Panther (VF-51 et 52), vingt-huit Corsair (VF-53 et 54), trois F4U-5N, deux F4U-5P et des hélicoptères Sikorsky HO-3S1.

Le premier raid est lancé le 3 juillet 1950 avec l'engagement de neuf Panther, de seize Corsair et douze Skyraider, appareils engagés aux côtés des avions britanniques du porte-avions Triumph en l'occurrence neuf Seafire et douze Firefly.

Le lendemain 4 juillet 1950 les installations ferroviaires autour de Pyonyang sont attaqués, quatre Skyraider sont endommagés et l'un d'eux à l'appontage saute la barrière à l'appontage et détruit ou endommage huit Corsair.

Le CV-45 rallie Okinawa le 6 juillet 1950 pour repos, entretien et ravitaillement avant de rallier la Mer du Japon le 16, des attaques étant menées les 18 et 19. Le premier jour un premier raid est lancé avec douze Skyraider, huit Corsair et dix-neuf Panther contre des cibles entre Wonsan et Kosong, des avions étant détruits à Oyonyong.


Douglas AD-4 (A-1D) Skyraider larguant ses bombes sur le tourmenté relief coréen

Le lendemain treize Skyraider, dix-neuf Corsair et vingt-quatre Panther sont lancés à l'assaut des usines de Hamhung et d'aérodromes. La mission de l'après midi est annulée en raison du mauvais temps. Ce premier déploiement se termine le 1er décembre 1950.

Le 1er août 1950 le USS Philippine Sea (CV-47) arrive dans les eaux coréennes avec à son bord le CVG-11 composé de vingt-huit Grumman Panther, vingt-huit Chance-Vought F4U-4B Corsair, seize Douglas AD-4 Skyraider plus quatorze Corsair et Skyraider spécialisés. Ce déploiement va s'achever le 26 mars 1951.


Crash sur le pont d'envol !

Le USS Boxer (CV-21) arrive au large de la Corée à la mi-septembre pour participer à l'opération CHROMITE, le débarquement d'Inchon. Il embarque pour cela le CVG-2 composé de soixante-quatre Corsair, seize Skyraider et quatorze appareils spécialisés.

Le 8 octobre 1950 arrive à Sasebo le USS Leyte (CV-32) pour son premier et unique déploiement en Corée. Venu de Méditerranée, il embarque le CVG-3 pour un déploiement qui s'achève le 3 février 1951. A cette occasion le groupe aérien comprend les seize Grumman F9F Panther de la VF-31, les trente-six Chance-Vought F4U-4B des VF-32 et 33, les dix-huit Douglas AD-4 Skyraider de la VA-35 ainsi que seize Corsair et Skyraider spécialisés (essentiellement reconnaissance et guerre électronique).

Le 5 décembre 1950 le USS Princeton (CV-37) arrive en Corée pour son premier déploiement. Réarmé pour l'occasion il embarque le CVG-19 composé de la VF-191 équipée de Grumman Panther pilotés notamment par les hommes de la patrouille acrobatique Blue Angels, les Chance-Vought F4U-4 Corsair des VF-192 et 193 ainsi que les Douglas AD-4 Skyraider de la VA-195. Ce déploiement s'est achevé le 29 mai 1951.

Le 3 mars 1951 les Skyraider du Princeton attaquent six ponts ferroviaires dans le sud de Kilchu.

Le 27 mars 1951 le Valley Forge (qui avait effectué un deuxième déploiement du 6 décembre 1950 au 7 avril 1951 avec le CVG-2) est relevé par le Boxer qui embarquait cette fois le CVG-101 qui était lui composé d'unités de réserve à savoir la VF-721 (Grumman F9F-2 Panther), les VF-781 et VF-791 (Chance-Vought F4U-4), la VA-702 (Douglas AD-2 et AD-4 Skyraider) ainsi que des détachements des VC-3/VC-11/VC-35 et VC-6.


Un projectile particulier pour ce Skyraider. Le Spad remettra ça au Vietnam avec cette fois une cuvette de toilette

Le 30 avril 1951 les Skyraider du VA-195 avec des bombes de 900kg attaquent le barrage de Hwachon couverts par cinq Corsair mais sans résultats. Le 1er mai 1951 une nouvelle attaque est lancée avec des moyens nettement plus important à savoir vingt-deux Panther, trente Corsair et vingt Skyraider (dont huit armés de torpilles). Six torpilles frappent et détruisent le barrage.

Le 10 août 1951 le USS Essex (CV-9) arrive dans les eaux coréennes. C'est le premier Essex modernisé à participer au conflit avec à son bord le CVG-5. Relevant le Princeton, le CV-9 dispose des Panther de la VF-51, des Corsair de la VF-53 et des Skyraider de la VF (futur VA) 54 sans compter les habituels détachements spécialisés. Ce déploiement s'achève le 25 mars 1952 et sera suivit d'un autre déploiement du 16 juin 1952 au 6 février 1953.

Le USS Bonhomme Richard (CV-31) qui avait réalisé un premier déploiement du 10 mai au 17 novembre 1951 avec à bord le CVG-102 retourne dans les eaux coréennes avec le CVG-7 pour son deuxième et dernier déploiement du conflit et ce du 20 mai 1952 au 8 janvier 1953. Arrivé dans les eaux coréennes le 23 juin, il embarquait deux squadrons de Panther (VF-71 et 72), un squadron de Corsair (VF-74), un squadron de Douglas AD-4 Skyraider (VA-75) et des détachements spécialisés.

Ce groupe aérien va attaquer les usines hydroélectriques de la région de Chosen.

Le 20 octobre 1952 la TF-77 met en place des détachements de lutte anti-radar composés de Skyraider et de Corsair.

Du 30 mars au 26 novembre 1953 (soit donc après l'armistice de Pannmunjon), le USS Boxer (CV-21) embarque un groupe aérien composite l'ATG-101 avec notamment les Skyraider de la VF-194. Il avait auparavant réalisé un autre déploiement avec le CVG-2 du 8 février au 26 septembre 1952.

Au total ce sont 124 Skyraider qui vont être perdus durant le conflit.

NdA Les porte-avions mentionés sont ceux où je suis certain que le futur Spad à été embarqué. Pour avoir un panorama complet de l'aéronavale américaine en Corée je vous renvoie à mon article sur les Essex.

La guerre d'Algérie pour poursuivre


Le Douglas A-1 Skyraider va également participer à la Guerre d'Algérie, une guerre de sept ans du 1er novembre 1954 (Toussaint Rouge) au 5 juillet 1962.

Avant de parler de l'usage du Spad dans le conflit algérien je vais essayer un conflit qui à marqué et marque encore les relations franco-algériennes.

Le conflit commence dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954 avec une série d'attentats rentrée dans l'histoire sous le nom de Toussaint Rouge.

Personne ne peut imaginer qu'il s'agit du début d'un conflit sanglant qui va durer plus de sept ans qui va provoquer la chute de la IVème et l'émergence de la Vème République.

On à d'ailleurs longtemps parler d'«événements d'Algérie», les militaires engagés ayant sur leurs papiers le terme de «opérations de maintien de l'ordre en Afrique du Nord», le terme de guerre d'Algérie d'usage courant n'étant officialisé qu'en 1999.

Peut être parce que le premier président socialiste de la Vème République avait dit que l'Algérie c'est la France allez savoir......... . Début 1955 le contingent français passe de 55 à 80000 hommes.

Le 5 février 1955 Pierre Mendès-France démissionne suite au refus de son plan de réformes en Algérie. Le 1er avril 1955 le président du Conseil Edgar Faure proclame l'état d'urgence dans une partie de l'Algérie.

Du 21 au 26 août la région de Constantine (Constantinois) est marquée par des massacres d'une violence inouie, des massacres destinés à tendre une rivière de sang entre les communautés. Dès le début à la guerre contre la France s'ajoute pour le FLN une guerre intra-algérienne contre le MNA de Messali Hadj. Suite à ces attentats le gouvernement décide d'envoyer le contingent en Algérie.

En janvier 1956 Guy Mollet devient président du Conseil. Il est initialement favorable à l'indépendance mais très vite comprend que cette position sera impossible à tenir. Le 6 février c'est la Journée des Tomates, Mollet chahuté en venant installer le général Catroux recule et installe Robert Lacoste plus proche des pieds-noirs.

Le 12 mars 1956 l'Assemblée Nationale vote la loi sur les pouvoirs spéciaux pour l'Algérie. En juillet 1956 400000 soldats sont déployés contre 200000 en janvier. C'est l'engrenage infernal attentat-répression. Le 22 octobre 1956 l'avion transport les chefs du FLN est intercepté, les passagers emprisonnés jusqu'en 1962.

Du 7 janvier au 9 octobre 1957 l'armée intervient à Alger. La Bataille d'Alger provoque le démantèlement de l'infrastructure urbaine du FLN avec des méthodes comme la bleuite du capitaine Paul-Alain Léger ou l'usage généralisé de la torture. Toujours en 1957, les frontières avec le Maroc et la Tunisie sont sécurisées avec la Ligne Morice.

Le 8 février 1958 c'est l'incident de Sakiet quand l'aviation française bombarde le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef.

La Quatrième République est clairement à l'agonie. Elle chute le 13 mai 1958, un coup d'état/coup de force/complot _rayer les mentions inutiles_ ramenant le général De Gaulle au pouvoir, suscitant un immense espoir chez les pieds-noirs. Il est investit président du conseil le 1er juin 1958. de facto la IVème République est morte même si officiellement il faudra attendre le mois de septembre.

Très vite le général De Gaulle comprend que garder l'Algérie est impossible ou nécessiterait un investissement sécuritaire et économique hors de portée pour la France. Le 3 octobre 1958 il propose le plan de Constantine et le 23 octobre une «paix des braves» que le GPRA refuse.

En attendant l'année 1959 est marquée par la mise en place du Plan Challe, une série d'offensives engageant notamment des Détachements d'Intervention Héliportés (DHI) pour casser les katibas de l'ALN mais aussi des troupes de secteur ou des commandos de chasse.

Les opérations se multiplient : Oranie du 6 février au 6 avril 1959, «Courroie» dans l'Algérois du 18 avril au 19 juin 1959 et dans le Sud-Oranais du 15 mai au 15 octobre 1959.

C'est ensuite «Etincelles» du 8 juin au 20 juillet dans le massif de la Hodna entre la Kabylie et les Aurès, «Jumelles» du 22 juillet 1959 à la fin du mois de mars 1960.

Du 6 septembre au 9 novembre 1959 c'est la série des opérations dites «Pierres Précieuses» (Rubis, Saphir, Turquoise, Emeraude et Topaze) suivit d'une deuxième série d'opérations pierres précieuses est menée jusqu'en septembre 1960.

Du 24 juillet au 24 septembre 1960 à  lieu l'opération «Cigale» dans le Ouarsenis et «Promethée» d'avril à novembre 1960 (Atlans Saharien). La Wilaya I est frappée par l'opération «Flammeches» dans les monts du Hodna du 21 au 31 mai 1961 et «Trident» d'octobre 1960 à avril 1961.

Le plan Challe est un succès, l'ALN sans être détruite est clairement affaiblie mais il devient évident que la solution ne peut être que politique. Le 29 juin 1961 le général De Gaulle annonce la fin des opérations militaires majeures en Algérie.

Entre-temps la guerre d'Algérie devient également une lutte politique avec par exemple la semaine des Barricades du 24 au 31 janvier 1960. Dès le printemps 1960 des tentatives de négociation ont lieu pour tenter de sortir du guêpier algérien.

Le 4 novembre 1960 le général De Gaulle annonce la tenue d'un référendum sur l'autodétermination, parlant d'Algérie algérienne et de gouvernement de la république algérienne.

Autant dire que la visite du général De Gaulle du 9 au 12 décembre 1960 en Algérie est particulièrement houleuse. Le bilan officiel est de 127 personnes tuées dont huit européens et 600 blessés.

Le référendum sur l'autodétermination à lieu le 8 janvier, le oui l'emporte en métropole comme en Algérie. L'Organisation Armée Secrète (OAS) est créée en février 1961.

Le 22 avril 1961 c'est le Putsch des Généraux, un putsch qui ressemble davantage à un baroud d'honneur qu'autre chose. Le 20 mai les pourparlers officiels avec le GPRA s'ouvrent à Evian. La situation est particulièrement tendue, l'OAS multipliant les attentats y compris contre le général De Gaulle.

Les négociations reprennent le 4 mars 1962 et aboutissent à la signature des accords d'Evian le 18 mars 1962. L'OAS refuse cet accord ce qui entraine la Bataille de Bab El Oued (23 mars au 6 avril 1962). Le 26 mars c'est la fusillade de la rue d'Isly qui fera environ 80 morts et 200 blessés.

Les deux référendums du 8 avril et du 1er juillet aboutissent le 3 juillet 1962 à la proclamation de l'indépendance reconnue le 5 par le général De Gaulle. Le même jour des massacres ont lieu à Oran provoquant la mort de 95 pieds-noirs. Ces derniers ont obtenu du FLN le choix entre la valise et le cercueil et la majorité choisit la valise s'installant non sans mal en Métropole. Les harkis seront eux massacrés par la FLN, une minorité étant évacuée vers la métropole où l'accueil n'à pas toujours été chaleureux.


Depuis de nombreuses années la France cherchait un avion de police d'outre-mer, désignation pudique d'un appareil de contre-guerilla. Le besoin est clairement identifié mais tarde à été satisfait en raison du manque de crédits et de volonté politique.

Un bimoteur léger d'outre-mer est envisagé mais ni le Sipa 1100 ni le SNCASE SE-116 Voltigeur ne sont acquis tout comme le Dassault Spirale ou encore le SE-117 version à turbopropulseurs du SE-116.


Dassault MD.315 Flamant

Faute d'appareils adaptés, l'Armée de l'Air à utilisé des appareils pas vraiment prévus pour cet usage à savoir le Morane-Saulnier MS-550 Criquet, le Sipa S.111A, le Sipa S.12, le Dassault MD.315 Flamant, le Republic P-47 Thunderbolt et le SNCASE Mistral.

L'arrivée de T-6 et de T-28 apporte un plus mais ne résout pas tous les problèmes notamment parce que ces appareils légers sont certes armés mais peu ou pas protégés ce qui les rend vulnérables aux tirs d'armes légères venant du sol.


Bréguet Br960 Vulture

Un temps le projet Bréguet Br960 Vulture est étudié mais cet appareil d'attaque embarqué à propulsion mixte (turboréacteur et turbopropulseur) qui donnera naissante à l'Alizé n'est pas commandé au détriment de l'achat d'appareils de seconde main (F8F Bearcat et B-26 Invader).

Dès le printemps 1956 le journaliste Lucien Espinasse du bimensuel Aviation Magazine suggère de remplacer les Mistral et les Thunderbolt par soit des Corsair ou des Skyraider. Il faudra attendre trois années de plus pour que l'Armée de l'Air se dise que finalement le Skyraider en mission de contre-guerilla c'est peut être une bonne idée.

Entre-temps d'autres projets sont étudiés comme le Morane-Saulnier MS-1550 dérivé du MS-1500 mais ce remplaçant du T-6 ne suscite aucun intérêt de l'Armée de l'Air.

Au printemps 1959 enfin la France choisit d'acquérir des Skyraider. Contrairement à ce qu'on écrit parfois la France n'à jamais envisagé l'acquisition du Martin AM Mauler, du Grumman AF Guardian ou du Westland Wyvern.

Les Douglas Skyraider achetés 16000 dollars (8 millions de francs) sont livrés par les américains à Norfolk au rythme de un par jour. Les appareils sont transportés par voie maritime à Saint-Nazaire avant un convoyage en vol à Bordeaux où les appareils sont remis en état et adaptés aux besoins français.

Au total la France à acquis pour un usage opérationnel vingt AD-4, quatre-vingt AD-4N et treize AD-4NA. Les premiers appareils arrivent le 5 février 1960 et au mois de septembre, trente-six appareils sont disponibles sur les quarante prévus. A ces 113 appareils utilisés s'ajoutent 32 appareils utilisés comme réserve de pièces détachées.

Les Skyraider vont être utilisés pour la reconnaissance armée et pour l'appui-feu des troupes au sol sans oublier la destruction de caches et de convois rebelles ou des tirs suite à l'intervention de contrôleurs aériens avancés.

Plus précisément les Skyraider opéraient avec leurs canons accompagnés de roquettes, de bombes ou de bidons spéciaux (napalm). Ils interviennent selon des missions planifiées par exemple en zone interdite (de véritables killing box).

Durant les opérations héliportées, une ou deux patrouilles de Skyraider nettoyaient les abords de la zone de poser (Landing Zone) avec des roquettes puis maraudaient pour soutenir si besoin les hélicos et les troupes au sol. Ils pouvaient intervenir sur demande des troupes au sol (TroSol) ou de l'Alouette II servant de PC volant.

Pour l'appui-feu, les Skyraider opéraient en liaison avec un avion léger, un mouchard que ce soit un Broussard, un Piper ou encore un T-6 chargé de la coordination air-sol et d'éviter les tirs fratricides.


Au dessus d'Oran, des Douglas de l'EC 3/20 en vol

Si pendant la guerre d'Algérie l'activité opérationnelle laisse peu de place à d'autres missions et d'autres exercices, forcément la fin du conflit libère du temps et des moyens.

Durant le conflit du 15 au 21 décembre 1961 quatre Skyraider de l'escadron 2/20 abandonnent la chaleur algérienne pour la froidure des Vosges puisqu'ils se rendent en Métropole à Saint-Dizier pour les manœuvres NIVÔSE.


Un Skyraider en vol au dessus de l'Algérie

Du 2 au 8 octobre 1962, des Skyraider participent aux manœuvres VALMY sur la base aérienne de Reims.

C'est ainsi que les Skyraider de l'escadron 1/20 participe en 1963 à des exercices ORAL avec la marine nationale et des PASSEX (Passage Exercise) avec la marine italienne. En mai 1963 elle participe à l'exercice FAIR GAME avec la 6ème flotte américaine et l'exercice DRAGON depuis la base aérienne de Solenzara.

Les Skyraider toujours stationnés en Algérie réalisent des exercices avec la marine nationale et la marine italienne que ce soit des attaques simulées sur les navires en mer, des tirs en mer sur des cibles remorquées, l'interception de bateaux guidés par des Neptune de l'aéronavale. Des exercices avaient lieu à Lyon et des campagnes de tir à Cazaux.

Le Vietnam pour terminer (ou pas)


Comme je l'ai fait pour la guerre de Corée et la guerre d'Algérie je vais brièvement présenter la guerre du Vietnam.

C'est la France de Napoléon III qui entame la conquête de l'Indochine française avec tout d'abord la Cochinchine en 1862, le Cambodge en 1863,la IIIème République poursuivit l'œuvre de celui injustement surnommé «Napoléon le petit» en s'assurant du contrôle de l'Annam et du Tonkin en 1884, tous ces territoires étant regroupés dans une Union indochinoise en 1887.

Si l'Algérie à marqué les consciences par son statut de colonie de peuplement, l'Indochine avait une place particulière dans l'Empire français. Colonie la plus peuplée avec 25 millions d'habitants, elle fascinait les métropolitains attirés par l'Asie et ses mystères.

La défaite française de 1940 met le pouvoir colonial en péril. Le Japon transforme l'Indochine en véritable protectorat et favorise la défaite venant les nationalistes du Viet Minh. Le 9 mars 1945, une attaque surprise des troupes japonaise décapite l'administration coloniale française et provoque la mort de plusieurs milliers de civils et de militaires français.

Suite à la défaite japonaise, l'Indochine est divisée en deux zones : chinoise au nord et britannique au sud, la mission de ses troupes étant de désarmer les unités japonaises et de maintenir l'ordre colonial en attendant le retour de la France.

Si la France accorde l'indépendance au Laos et au Cambodge, il est hors de question de lâcher le Vietnam dont les enjeux économiques sont bien plus importants que les deux pays précités. La France reprend pied en 1946 en janvier dans le sud et en mars dans le nord.

De 1946 à 1949, la guerre semble être une guerre du faible au fort, une guerre de guérilla qui voit une armée française équipée à l'Européenne affronter une guérilla mal équipée mais connaissant parfaitement le terrain.

L'arrivée au pouvoir de Mao-Tse-Toung en octobre 1949 change la donne. Le Viet Minh bénéficie maintenant d'une puissante base arrière en Chine et se transforme en une véritable armée capable d'infliger des sévères défaites au corps expéditionnaire française comme à Cao Bang sur la RC4 en octobre 1950.

Après une période de redressement sous la houlette du général de Lattre de Tassigny, le haut commandement français souhaite écraser les forces viet-minh en les attirant dans une bataille rangée où la puissance de feu de l'artillerie et de l'aviation française doit faire la différence.

C'est l'opération Castor lancée le 20 novembre 1953 avec la mise en place d'un camp retranché à Dien Bien Phu qui va devenir le tombeau des meilleurs unités françaises, l'Azincourt du Corps Expéditionnaire Français qui se termine par une bataille de 54 jours du 13 mars au 7 mai 1954, date de la chute du camp retranché, un projet de raid aérien américain (opération Vulture) ayant été abandonné.

Le Vietnam est divisé en deux entités : Vietnam du Nord communiste et Sud-Vietnam nationaliste, théoriquement une démocratie pro-occidentale. La France qui à bien d'autres préoccupations en tête (notamment en Algérie) quitte le Vietnam en 1956, remplacée au pied levé par les américains au nom de la théorie des dominos. Un engrenage se met en place....... .

Officiellement les américains sur place sont des conseillers militaires destinés à réorganiser et réentrainer l'ARVN pour qu'elle puisse faire face au Front National de Libération (FNL) créé en 1960 et plus connu sous le nom de Viet-Cong, un faux-nez pour Hanoï, les soldats nord-vietnamiens se mêlant allégrement aux guerilleros.

Peu à peu, les américains mettent un doigt, une main, un bras dans une machine infernale jusqu'à l'incident du Golfe du Tonkin du 2 août 1964 qui précipite l'Amérique dans la guerre, une guerre qui prend la forme d'un immonde bourbier dans lequel l'armée américaine va s'enliser pendant plus de huit ans.

Le conflit vietnamien peut se diviser en trois ou quatre grandes phases, une vision schématique de la guerre :

-première phase du 2 août 1964 à août 1965 : l'action américaine se limite essentiellement à un effort aérien notamment au travers de Rolling Thunder. L'engagement de forces terrestres se limite à la sécurisation des bases aériennes établis dans le pays.

-seconde phase d'août 1965 à janvier 1968 : l'opération Starlight le 17 août 1965 voit le premier affrontement au sol entre Viet Cong et américains. S'en suivent une série de grandes opérations aux résultats contrastés voir médiocre, «Charlie» se dérobant souvent au lourd dispositif américain qui finit par marquer des points alors que la contestation du conflit ne cesse grandir.

-troisième phase : l'offensive du Têt le 31 janvier 1968 et son prolongement à Hué jusqu'au mois de mars 1968 est le tournant majeur  du conflit. Les pertes américaines et surtout l'intrusion du Viet Cong dans l'enceinte de l'ambassade des Etats Unis à Saïgon stupéfie l'opinion publique américaine qui réclame la fin de la guerre du Vietnam.

-quatrième phase : 1969-73. Le nouveau président américain, Richard Nixon surnommé Tricky Dick (Richard le rusé ou le magouilleur) lance la politique de vietnamisation avec un retrait progressif des forces américaines du Vietnam, le Sud-Vietnam devant se défendre seul comme lors de l'offensive de Pâques 1972........avec l'aide d'un puissant soutien aérien américain (opération Linebacker I).

Parallèlement, des négociations s'ouvrent entre Hanoï et Washington, des négociations heurtées et chaotiques entre Leu-Duc-Tho et Henry Kissinger, les phases de négociation alternant avec des bombardements de B-52 sur Hanoï et Haïphong comme l'opération Linebacker II (18 au 29 décembre 1972).

Finalement les accords de Paris sont signés le 27 décembre 1973, les derniers soldats américains étaient d'ailleurs partis dès le mois de mars. Moins de deux ans plus tard, le 30 avril 1975, les chars nord-vietnamiens pénétraient à Saïgon réunifiant par la force le Vietnam sous la férule communiste sans que les américains ne bougent.

Durant ce conflit qui à traumatisé et traumatise encore les Etats-Unis (la récente évacuation de l'Afghanistan à été comparée par certains à la chute de Saigon en 1975) le Skyraider va être utilisé aussi bien par l'US Navy que par l'USAF mais aussi par l'armée de l'air sud-vietnamienne.


Douglas AD-5 (A-1E) Skyraider de la VAW-13

Si le conflit débute avec l'Incident du Golfe du Tonkin, l'engagement du Skyraider commence avant cet événement aussi nébuleux que controversé. C'est ainsi que des Skyraider AD-5Q de la VAW-13 sont détachés à Tan-Son-Nhut de juillet 1962 à décembre 1963 pour tenter d'intercepter le trafic aérien entre le Nord-Vietnam, le Sud-Vietnam et le Laos.


Douglas A-1H Skyraider

Des Skyraider participent à l'incident du Golfe du Tonkin en l'occurrence deux appareils du VA-52 mais leur intervention est contrarié par le mauvais temps. Le "Spad" participe le 5 août 1964 à l'opération PIERCE ARROW, l'opération de représailles déclenchée suite à l'incident décrit plus haut. Un Douglas A-1H du VA-145 est abattu et son pilote tué.

Le 17 décembre 1964 quatre Skyraider escortés par huit Phantom II attaquent le pont de Ban-Boug-Bau mais c'est un échec.

Le 15 mars 1965 l'US Navy participe pour la première fois à l'opération ROLLING THUNDER, une campagne de bombardements implacable censée mettre à genoux à Hanoï mais qui se révélera comme le dira un rapport de la CIA comme l'opération la plus inefficace, la plus inutile et la plus coûteuse de l'histoire. Un Skyraider du VA-95 est abattu et son pilote tué.


Douglas A-1H Skyraider de la VA-215.

Le 2 avril 1965, un Skyraider du VA-215 embarqué sur le USS Hancock (CVA-19) est abattu par la DCA, son pilote tué alors qu'il menait une mission sur la piste Ho-Chi-Minh au Laos.

Durant la guerre du Vietnam les Skyraider vont participer aux premières opérations air-sol mais surtout vont couvrir la récupération des pilotes par des hélicoptères, une mission codée SANDY.


Douglas A-1H Skyraider de la VA-25

Le 20 juin 1965 quatre Skyraider du VA-25 embarqués sur le USS Midway (CVA-41) en mission ResCAP au profit d'un pilote de Phantom II de l'USAF sont attaqués par deux Mig-17 qui sont abattus.


Douglas A-1H Skyraider. Le lieutenant Patton raconte sa victoire à un collègue

Le 9 octobre 1966 un Skyraider du VA-176 abat un Mig-17.

Au delà de ces événements cités  pêle-mêle parlons maintenant des déploiements des Skyraider depuis les porte-avions américains engagés depuis Yankee Station dans le Golfe du Tonkin (Il y eu aussi Dixie Station au sud mais cette position n'à jamais acquis l'aura de la première).

Du 24 février au 16 novembre 1964, le USS Bonhomme Richard (CVA-31) est déployé dans le Golfe du Tonkin avec à son bord le CVW-19 qui dispose de deux squadrons d'attaque dont le VA-196 équipé de A-1H/J Skyraider.

Le USS Ticonderoga (CVA-14) est lui déployé du 11 mai au 10 décembre 1964 avec à son bord le CVW-5 qui disposait notamment du squadron VA-52 équipé lui aussi de A-1H/J Skyraider.

Du 11 juin 1964 au 24 janvier 1965, le USS Constellation (CVA-64) _dernier porte-avions à ne pas avoir été construit à Newport News puisqu'il est né à Brooklyn sur les rives de l'Hudson_ participe aux opérations au dessus du Vietnam avec le CVW-14 qui disposait notamment du squadron VA-145 volant sur Skyraider (A-1H et A-1J anciennement AD-6 et AD-7).

Du 17 août 1964 au 25 avril 1965 le USS Ranger (CVA-61) est déployé au large des côtes indochinoises avec à son bord le CVW-9 qui comprend notamment le VA-95 équipé de A-1H/J Skyraider.

Du 23 janvier au 23 octobre 1965 c'est autour du USS Coral Sea (CVA-43) de faire parler le feu de Wotan au dessus du Vietnam avec à son bord le CVW-15 qui comprend notamment le VA-165 équipé de A-1H/J.

Un temps les américains craignent une intervention de sous-marins soviétiques dans ce conflit et pour s'en prémunir vont déployer des porte-avions ASM de classe Essex comme le USS Yorktown (CVS-10) déployé de février à mai 1965 avec à son bord le CVSG-65 qui comprend notamment le VAW-11 Det.11 équipé de Douglas EA-1E Skyraider (ex-AD-5W).

Du 22 mars au 14 novembre 1965 le USS Midway (CVA-41) participe à la guerre du Vietnam avec à son bord le CVW-2 qui comprend trois squadrons d'attaque dont le VA-25 qui vole sur Skyraider.

Du 27 avril au 6 décembre 1965, le CVW-16 est déployé au Vietnam à bord du USS Oriskany (CVA-34), ce groupe aérien disposant notamment du VA-152 volant sur Skyraider.

Du 12 mai 1965 au 4 janvier 1966 le Bonhomme Richard effectue son deuxième déploiement au Vietnam avec toujours le CVW-19 qui comprend toujours le VA-196, unité qui vole toujours sur Skyraider.

Le USS Ticonderoga (CVA-14) est lui déployé du 25 octobre 1965 au 7 mai 1966 avec à son bord le CVW-5 qui disposait notamment du squadron VA-52 équipé lui aussi de A-1H/J Skyraider.

Du 15 novembre 1965 au 6 juin 1966 le USS Kitty Hawk (CVA-63) est déployé au large du Vietnam avec à son bord le CVW-11 qui comprend notamment un squadron d'attaque volant sur Skyraider en l'occurrence le VA-115.

Du 6 décembre 1965 au 21 juillet 1966 le USS Hancock (CVA-19) est déployé au Vietnam avec à son bord le CVW-21 qui comprend notamment le VA-215 équipés de A-1H et A-1J Skyraider.

Du 3 janvier au 18 août 1966 le Ranger est à nouveau déployé au Vietnam mais avec à bord cette fois le CVW-14 qui disposait lui aussi d'une unité de Skyraider en l'occurrence le VA-145.

Du 1er mai au 30 octobre 1966 le USS Intrepid (CVS-11) est déployé comme porte-avions d'attaque avec à son bord le CVW-10 qui disposait du VA-176 volant sur Douglas A-1H Skyraider.

Du 11 juin au 8 novembre 1966 le CVW-16 est à nouveau  déployé au Vietnam toujours à bord du USS Oriskany (CVA-34), ce groupe aérien disposant toujours du VA-152 volant sur Skyraider.

Du 11 août au 16 février 1967 le Coral Sea est à nouveau déployé au Vietnam avec à son bord le CVW-2 qui comprend notamment le VA-25 volant sur A-1H.

Le Ticonderoga est lui déployé du 27 octobre 1966 au 22 mai 1967 avec à son bord le CVW-5 qui disposait notamment du squadron VA-52 équipé lui aussi de A-1H/J Skyraider.

Du 20 janvier au 14 juillet 1967 le Hancock est à nouveau déployé au Vietnam avec à son bord le CVW-21 qui comprend notamment le VA-215 équipés de A-1H et A-1J Skyraider.

Du 10 février au 17 août 1967 le Bonhomme Richard est à nouveau déployé au Vietnam avec à son bord le CVW-21 qui comprend notamment le VA-215 volant sur A-1H et A-1J Skyraider.

Du 9 juin au 9 décembre 1967 l'Intrepid est de retour au Vietnam avec toujours le CVW-10 qui intègre le VA-145 une unité volant toujours sur Skyraider.

Du 26 juin 1967 au 23 janvier 1968 l'Oriskany est de retour dans les eaux vietnamiennes avec à son bord le CVW-16 qui intègre le VA-152 volant sur A-1H/J Skyraider.

Du 10 août 1967 au 29 mars 1968 le Coral Sea est déployé au large des côtes vietnamiennes avec à son bord le CVW-15 qui comprend le VA-25 volant sur Skyraider.

1968 c'est la fin de la carrière pour le Skyraider au sein de l'US Navy mais pas la fin de l'engagement du Skyraider au Vietnam, le Spad va continuer à combattre sous les cocardes de l'USAF et de l'armée de l'air sud-vietnamienne.


Douglas A-1E Skyraider sous les couleurs de l'USAF

Longtemps la récupération des pilotes n'à pas été étudiée ou envisagée. L'avion abattu le pilote sautait en parachute et devait se débrouiller seul pour échapper à la capture et espérer retrouver une base amie.

Cela commence à changer en Corée en partie parce que la formation d'un pilote de jet coûte de plus en plus en cher ce qui impose d'en prendre soin et donc de trouver les moyens de le récupérer.

C'est l'utilisation de l'hydravion puis de l'hélicoptère, hélicoptère non armé qu'il faut protéger. Comme souvent point de modèle tactique sortit d'un seul coup mais des essais et des tentatives pour aboutir à un modèle tactique aujourd'hui pérenne.

En 1950 les américains mettent sur pied l'Air Rescue Service pour récupérer les pilotes ayant été obligés de sauter en parachute ou de s'éjecter. En matière d'équipement cette nouvelle unité utilisé des hélicoptères et des hydravions Grumman SA-16 Albatross.

Le 13 juillet 1950 soit quelques jours après le début de la guerre de Corée le 3rd Air Rescue Squadron est mis sur pied avec des Boeing SB-17 pour le sauvetage en mer ainsi que des Sikorsky H-5 et H-19 qui arrivent à partir de 1952.

Après la guerre de Corée, le sauvetage des pilotes disparaît ou peu s'en faut car avec la menace nucléaire cela semble inutile. C'est ainsi qu'en 1961 l'ARS dispose de onze squadrons et 1600 hommes contre 50 escadrons et 7900 hommes en 1954.

Et encore on parle toujours de sauvetage ne mer ou à proximité des bases aériennes et certainement pas au combat en territoire ennemi. La preuve l'hélicoptère en question est le Kaman HH-43 Huskie un hélicoptère utilitaire et pas vraiment un hélicoptère de combat.


Kaman HH-43 Huskie

Le 1er avril 1962 le Centre de Coordination de recherche et de sauvetage/Pacific Air Rescue Center-Détachment 3 est créé à Than-Son-Nhut.

En mai 1964 la mission CSAR (Combat Search and Rescue/Recherche et Sauvetage au Combat) est officiellement attribué à l'ARS. Tout reste à faire et à inventer.

Très vite les hélicos sont engagés par paire pour se couvrir éventuellement avec pour escorte des Skyraider d'abord de l'US Navy puis de l'USAF. Très vite l'indicatif radio SANDY est attribué aux Skyraider.

Le premier sauvetage à lieu le 2 mars 1965, un pilote de Republic F-105 Thunderchief est récupéré par un Kaman HH-43F. A noter que le Huskie va récupérer plus de pilotes que n'importe quel autre hélico même si très vite pour ne pas dire immédiatement les HH-3 et les HH-53  vont prendre le relais.


Au dessus du Vietnam, quatre Skyraider ouvrent la voie à un Hercules ravitaillant un Sikorsky HH-3E Jolly Green Giant

Fin 1964 la Search and Rescue Task Force est composée d'hydravions Grumman Hu-16 Albatross, de Kaman HH-43 Huskie, de Douglas A-1 Skyraider et de North American F-100 Super Sabre.

Si l'Albatross sert d'avion de commandement et de contrôle tout en pouvant si besoin récupérer un pilote tombé en mer, les HH-43 servent pour la récupération proprement dite, le Skyraider pour l'appui-protection et les F-100 pour la couverture aérienne surtout si une intervention de la chasse ennemie est possible/probable/certaine (rayez la mention inutile).

Très vite l'équipement évolue, se modernise. Les Albatross sont ainsi remplacés par des Douglas HC-54D Skymaster (trente-huit C-54 convertis, appareils initialement désignés SC-54D) comme avion de commandement et de contrôle, les autres appareils sont toujours là.

Si le Skyraider va faire de la résistance (un temps accompagné par le T-28 Fennec), les autres appareils vont être remplacés que ce soit le Huskie relevé par le HH-3E et le HH-53E ou encore le F-100 remplacé par le F-4 Phantom II.

Le 1er juillet 1965 le Detachment Three devient le 38th Air Rescue Squadron. Deux mois plus tôt le 5 mai 1965 des CH-3C sont arrivés, une solution temporaire en attendant la disponibilité des HH-3E (treize d'entre-eux seront perdus au dessus du Vietnam).

En décembre 1965 les HC-54D sont remplacés par des HC-130H, un saut capacitaire particulièrement important.

Quand l'année 1965 se termine le 38th ARS est dispersé en neuf détachements qui sont pérennisés avec e n°1 à Nakhon Phanom, le n°2 à Takhli, le n°3 à Ubon, le n°4 à Korat, le n°5 à Udorn, le n°6 à  Bien Hoa, le n°7 à à Da Nang, le n°9 à Pleiku et le n°10 à Bin Thuy, les quatre derniers se trouvant au Sud-Vietnam, les autres en Thaïlande.

Comment se déroulait une mission C/SAR ? Le pilote éjecté contactait le PC volant grâce à une radio spéciale prévue dans son kit de survie.

Le contact établit, le HC-54 ou le HC-130 passait le relais aux Douglas A-1 Skyraider qui se chargeaient de prendre contact avec le pilote. Si aujourd'hui des noms de code et des mots clés sont prévus à l'époque c'était disons plus folklorique et improvisé.

Si l'ennemi se montrait pressant, les Skyraider se chargeaient de lui faire baisser la tête en traitant la zone au canon de 20mm, à la roquette, aux bombes voir au napalm.

Si l'ennemi était neutralisé, l'hélicoptère de récupération se présentait descendait le treuil muni d'un jungle penetrator pour franchir la canopée de la jungle vietnamienne et permettre au pilote de s'accrocher. Par la suite un secouriste parajumper descendait pour prendre le pilote en charge.

Le 8 janvier 1966 l'ARS devient l'Aerospace Rescue and Recovery Service (ARRS) et le 3rd Aerospace Rescue and Recovery Group est créé à Tan-Son-Nhut pour coordonner toutes les opérations C/SAR en Asie du Sud-Est.

Au moment où les américains déclenchent Rolling Thunder (2 mars 1965 au 1er novembre 1968), les missions de recherche et de sauvetage au combat sont menées par des HC-130, des HH-53, des Skyraider et des OV-10 Bronco, des F-4 Phantom. Le ravitaillement en vol des hélicoptères devient une pratique courante ce qui augmente l'endurance des hélicoptères.

En 1969 l'ARRS comprend le 3rd ARRG avec quatre escadrons et 71 appareils. Cette apogée est suivie d'une rapide déflation liée au désengagement progressif des américains du théâtre d'opérations indochinois.

Certaines missions de sauvetage sont particulièrement spectaculaire comme le 31 août 1966. Ce jour là un SH-3G de la Navy repêche dans le chenal du port de Haïphong le lieutenant commander Thomas Tucker, pilote de Vought RF-8G de la VFP-63, couvert par deux Skyraider qui éloignent les bateaux nord-vietnamiens évitant au pilote de Crusader un séjour prolongé au Hanoï Hilton.

Le 17 janvier 1969 un McDonnell-Douglas F-4 Phantom II est abattu près de Tchepone dans le centre du Laos. Le pilote est tué mais le navigateur peut s'éjecter. Une bataille dantesque oppose les américains et laotiens, soixante-dix Skyraider sont engagés, seize hélicoptères, seize contrôleurs aériens avancés, cinq HC-130, 59 sorties d'avions de chasse effectuées pour supprimer les tirs venus du sol. Au total 284 appareils furent impliqués à des degrés divers !

Le 5 décembre 1969 un autre Mig Killer est abattu près de Mu-Gia à la frontière entre le Nord-Vietnam et le Laos. Portant l'indicatif Boxer 22, l'appareil était le numéro 2 d'une patrouille ayant décollé de Cam Ranh.

Touché par un canon de 23mm, il était piloté par le capitaine Benjamin Danielson et par le RIO (Radar Interception Officer RIO), le premier lieutenant Woodrow Bergeron Jr.

Les Douglas A-1 Skyraider décollent dès l'annonce de la destruction de l'appareil, les autres moyens étant mis en alerte. Approchant de la zone, les avions d'attaque repèrent des mouvements ennemis et une DCA abondante. En ouvrant le feu ils déclenchent une riposte terrifiante de l'ennemi.

Les américains comprennent qu'ils vont devoir engager énormément de moyens pour faire taire l'ennemi. Quasiment tous les appareils disponibles sont engagés : F-100, F-105, A-6, F-4 et A-1 qui larguent une quantité hallucinante de bombes, roquettes et napalm, mitraillant tout ce qui bougeait.

Un premier HH-3E se présenter mais doit se replier très endommagé. Même chose pour le deuxième. Aussitôt les américains décident d'engager des HH-53E plus gros, plus rapides et surtout mieux protégés.

Au soir de la première journée, quatre-vingt dix avions avaient largué 350 projectiles, sept hélicos étaient endommagés, les deux pilotes n'ayant d'autre choix que de se planquer pour la nuit.

Le lendemain le pilote repéré par l'ennemi est tué. Pendant que les Skyraider mitraillent la vallée, les Phantom avec des armes guidées visent les grottes karstiques abritant la DCA. La fumée est tellement épaisse qu'elle était visible de l'espace et à 100km de là !

Six nouvelles tentatives de récupération sont menées mais c'est toujours un échec. C'est finalement le troisième jour que la seizième tentative est la bonne, l'hélicoptère était couvert par vingt-deux Skyraider qui cerclaient autour de la position du navigateur qui à du trouver le temps très long.

Au final cette opération à duré trois jours, à nécessité 336 sorties dont 242 pour les seuls Skyraider et 40 pour les hélicos, le largage de 1463 projectiles. Cinq Skyraider sont endommagés et dix hélicos dont la moitié sera directement envoyé à la casse !


Douglas A-1E sud-vietnamien

Le Douglas A-1 Skyraider à également été utilisé par les sud-vietnamiens comme chasseur et comme avion d'attaque.

Le 27 février 1962 deux pilotes de la Force Aérienne Vietnamienne (FAVN) décollent à bord de leurs Douglas Skyraider de la base aérienne de Bien Hoa pour attaquer le palais présidentiel et accessoirement tuer le président Diem.

Le Second Lieutenant Nguyen Van Cu et le Premier Lieutenant Pham Phu Quoc mitraillent le palais présidentiel, tuant trois employés en blessant trente autres. Le palais qui datait du 19ème siècle est lourdement endommagé et l'impopulaire président sud-vietnamien ordonne sa démolition et son remplacement par un nouvel édifice que Diem assassiné lors d'un coup d'état le 2 novembre 1963 ne verra jamais achevé puisqu'il est inauguré en 1966.


Douglas A-1E Sud-Vietnamien

Le 8 février 1965 le futur premier ministre Nguyen Cao Ky décolle de Da Nang à la tête de Douglas A-1 Skyraider pour un raid de représailles sur le Nord-Vietnam. Tous les appareils sont touchés mais un seul est abattu.

Le 2 mars 1965 vingt Douglas A-1 Skyraider décollent de Da Nang participent à ROLLING THUNDER, leur objectif étant la base navale nord-vietnamienne à Quand Khé. Un nouveau raid est mené le 14 mars contre la caserne de l'île de Hong Gia.


Un Douglas A-1H Skyraider sud-vietnamien au décollage. Au premier plan un Huskie

Dix-neuf sorties sont réalisées en mars et 97 en avril. A la fin du mois de juin sept appareils ont été abattus et huit endommagés. Il devient évident que le Skyraider ne peut mener des raids au dessus d'un territoire solidement protégé par la DCA. Faute d'avions modernes, l'aviation sud-vietnamienne ne peut opérer qu'au dessus de son pays.

Le 7 mai 1967 une attaque menée par Charlie sur la base aérienne de Bin Thuy détruit quatre A-1H et deux hélicoptères UH-34.

Les Skyraider sud-vietnamiens sont très engagés dans l'offensive du Têt. A la fin du mois de février, les A-1 et les F-5 ont réalisé plus de 2500 sorties, dix-huit appareils sont détruits dont onze lors d'une attaque au sol. Ils participent notamment aux combats menés autour des bases aériennes de Tan-Son-Nhut et de Bien Hoa.

Entre le cessez-le-feu du 27 janvier 1973 et la fin du mois de juin, trois A-1 sont abattus par des missiles portables SA-7, arme contre laquelle le Skyraider est démuni.

En 1974 les 61 Skyraider encore en état de vol sont stockés mais quelques uns sont remis ou maintenus en état de vol car le 29 avril 1975 deux Skyraider patrouillent autour de Than-Son-Nhut pour retarder la prise de la ville par les nord-vietnamiens. L'un d'eux est abattu par un Sa-7.

Le 30 avril 1975 Saigon tombe aux mains des nord-vietnamiens. Une partie des appareils sud-vietnamiens est capturée notamment trente-six Skyraider dont certains seront réutilisés par leurs nouveaux propriétaires.

Le Skyraider et la culture : musée et fiction

Le Skyraider apparait dans ces deux films


Si le Skyraider est un appareil connu on ne peut pas dire qu'il soit très présent dans la fiction puisque je n'ai trouvé que deux occurrences, le roman de James A. Michener Les Ponts de Toko-Ri publié en 1953 et adapté l'année suivante en film avec notamment Grace Kelly. En 2002 il apparaît dans le film We Were Soldiers de Mel Gibson.

Quelques appareils ont été préservés exposés ou en état de vol. En France deux AD-4N et un AD-4NA sont préservés en état de vol auxquels il faut ajouter un AD-4NA exposé au Musée de l'Air et de l'Espace.

Un AD-4W est exposé en Suède auquel on ajoute un autre appareil stocké. On trouve un AD-7 en Thaïlande, et en Grande-Bretagne un AD-4NA en état de vol et un AD-4W incomplet stocké.

Aux Etats-Unis nombreux sont les Skyraider qui sont parvenus jusqu'à nos jours avec un AD-1, deux AD-4, deux AD-4N, deux AD-4NA, un AD-4W, un AD-5, trois AD-5W et deux AD-6, tous ces appareils sont en état de vol.

A cela s'ajoute des appareils exposés dans des musées comme un XBT2D-1, un AD-3, un AD-4N, trois AD-4NA, un AD-4W, un AD-4B, trois AD-5, deux AD-5N, deux AD-5W, deux AD-5Q et deux AD-6.

On trouve en restauration/stockage un AD-4W et deux AD-6. Au Vietnam un A-1E et trois A-1H sont préservés.

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES


-Masse

AD-6 (A-1H) : à vide 5429kg en charge 8213kg maximale au décollage 11340kg

AD-4 (Armée de l'Air française) : à vide 5312kg en charge 8392kg maximale au décollage 11340kg

-Dimensions :

AD-6 (A-1H) : longueur 11.84m envergure 15.25m hauteur 4.78m

AD-4 (Armée de l'Air française) : longueur 11.85m (11.95m au sol), hauteur 4.78m (5.10m ailes repliées, 5.32m en ligne de vol) envergure : 15.25m (7.30m ailes repliées)

-Motorisation :

Wright R-3350

AD-6 (A-1H) : Un moteur radial Wright R-3350-26WA de 2700ch

AD-4 (Armée de l'Air française) : un moteur Wright R-3350-26WA puis WD après quatre-vingt dix modifications. C'est un moteur en double-étoile à neuf cylindres chacune développant 2700ch à 2800 tours par minute entrainant une hélice quadripale Aeroproduct de 4.11m de diamètre à pas constant. Il embarquait 1445 litres de carburant mais aussi des bidons supplémentaires Mk12 de 570l (150 gallons US) et Mk 8 de 1140l (300 gallons US).

-Performances :

AD-6 (A-1H) : vitesse maximale 518km/h à 5500m vitesse de croisière 319km/h distance franchissable 2115km plafond opérationnel 8685m

AD-4 (Armée de l'Air française) : vitesse maximale 585km/h à 5000m 540km/h à 3000m, vitesse de croisière 350km/h Plafond 7600 à 10980m, autonomie avec carburant interne 4h30 autonomie avec deux réservoirs mk8 10h30 Rayon d'action avec trois bidons spéciaux  : 500km et 10 minutes sur zone

-Armement :

Canon de 20mm AN/M-3

AD-6 (A-1H) : Quatre canons de 20mm AN/M3 alimentés à 200 coups par arme, quinze points d'attache sous les ailes et le fuselage (quatorze et un respectivement) pour une charge militaire de 3600kg composée de bombes, de torpilles, de roquettes...... .


Un Skyraider larguant une munition au phosphore et ci-dessous une bombe sur le tourmenté relief coréen


AD-4 (Armée de l'Air française) : Deux (AD-4N) et quatre (AD-4NA) canons de 20mm AN/M3 avec 200 obus chacun, un point sous le fuselage et quatorze sous les ailes.


Je pense que l'expression "camion à bombes" s'applique parfaitement au Skyraider

Les Skyraider pouvaient embarquer des réservoirs Mk8 et Mk12, des bidons spéciaux (napalm) de 450l, des bombes de 50 à 450kg, des roquettes T-10 de 105mm, des roquettes HVAR de 127mm, des lucioles.

La configuration typique le voyait embarquer un bidon spéciaux ou une bombe de 225kg sur le lance-bombes central, sur les lance-bombes latéraux intérieurs on trouve deux bidons spéciaux ou deux bombes de 115, 225 ou 450kg. Les lance-bombes extérieurs embarquaient 12 roquettes HVAR ou 24 T-10, deux bombes de 115kg ou douze bombes de 50kg, douze Lucioles T-90, huit bombes de 225kg et quatre bombes de 115kg.


Un Douglas AD-4 Skyraider de l'US Navy tirant des roquettes