Identification de pièces d'artillerie

Bonjour à tous,

Voici une autre jolie carte postale rentrée dernièrement:




Je doute que le cuirassé soit identifiable, par contre les amateurs d'artillerie de marine sauront peut-être nous en dire plus sur les pièces photographiées ?

Bien cordialement.

Il s'agit d'une photo assez connue; donnée comme des canons de 140 mm.

Salut à Tous,

Cette carte postale des frères Neurdin de Paris (ND Phot.), se trouve dans le dossier de la frégate cuirassée Couronne, prévu pour servir d'illustration au tableau de commandement du bâtiment et de l'école de canonnage (1885-1909). Identification non certifiée.

Cordialement,

André Delambily, ancien du Gustave Zédé

La Couronne me semble tout à fait plausible, en effet comme école de canonnage elle avait une batterie haute de 16 canons de 140 mm; or le rentrant de la coque visible sur la CP correspond bien à une batterie haute.

J'aime bien les sabres

J'aime bien les sabres aussi, c'est d'ailleurs pour eux que j'ai récupéré cette carte postale.
Leur présentation en éventail entre les canons, très décorative, est à des années lumières de ce qui se faisait avec ces armes de bord au début du siècle, quand les sabres étaient fermés en coffres jusqu'à ce que la rencontre avec l'ennemi soit à envisager.

Merci à vous pour l'identification du calibre et la probable identification du navire !

Salut à Tous,

En rangeant le dossier de "La Couronne", je me suis aperçu que j'avais une autre carte postale d'après un cliché de Giraud (conseiller municipal de Toulon) qui confirme l'identification de ce bâtiment, avec un angle différant. La légende de cette carte postale est  "152. - TOULON. - "Couronne" - Feu !. . .", voir les sites de vente tels Delcampe, EBay ou autres.

Cordialement,


André Delambily, ancien du Gustave Zédé

Merci Delambily pour cette confirmation.

Intéressant merci !

Voici la carte postale en question:



Ce ne sont ni les même canons, ni les mêmes sabords, que sur le cliché précédent.

Peut être la batterie basse de la Couronne qui comprenait 3 pièces de 24 cm; 3 de 19 cm et 4 de 16 cm; ne serais ce pas les pièces de 16 cm?; en outre la parois est plus verticale que sur la CP précédente ce qui pourrait confirmer qu'il s'agit de la batterie basse.

Salut à Tous,

Effectivement, et à mon grand regret, je n'ai pas vu les différances. Pour ne pas abîmer les CP je ne les ai pas sorties des encoches des pages du cahier qui sert de support, pour les comparer côte à côte. Pour gagner du temps ma seule préoccupation était de recopier, de façon précise, la légende.  

Cordialement,


André Delambily

Tiens , je pensais que c'était la batterie du cuirassé Magenta celui de l'ingénieur Huin

Qu'est ce qui vous fait dire qu'il s'agit de la batterie du cuirassé Magenta ?

Le modéle du canon, le frégatage des parois et avoir vu cette photo dans plusieurs publications.

Pourquoi pas, la difficulté avec ces photos d'intérieurs de navires c'est qui faute de repères certains, on peut tout dire et rien prouver

Pourquoi pas, la difficulté avec ces photos d'intérieurs de navires c'est qui faute de repères certains, on peut tout dire et rien prouver  

Bonjour,




Selon l'ouvrage  "Marine et Construction navales (1789-1989)" - Philippe Masson, Michèle Battesti, Jacques Favier - Editions Lavauzelle (1989), en ce qui concerne le cliché du haut, il est indiqué, page 55, qu'il s'agirait des pièces de 14 cm à bord du cuirassé Dévastation.  Si je me réfère à l'Aide-mémoire de l'artillerie navale, édition 1882, la monte d'origine de ce cuirassé - alors en armement - était constituée de 4 canons de 27 cm Modèle 1875, 4 de 27 cm Modèle 1870,  tous sur affût à manoeuvre hydraulique, et 6 canons (3 sur chaque bord) de 14 cm Modèle 1870, précisés "sur les gaillards"... et, là, çà me pose un problème, car, en principe - sauf erreur de ma part -, les pièces de gaillard, comme leur désignation l'indique, ne sont pas en batterie!  ... Par contre, les cuirassés Amiral Baudin & Formidable, alors en chantier, devaient être armés de 12 canons de 14 cm modèle 1870 sur affûts de batterie et l'Amiral Duperré, lui-aussi en chantier, de 14 pièces du même calibre et modèle, selon la même disposition (affûts de batterie)

Le canon de la photo du bas est, manifestement, d'un modèle plus récent (nombreuses variantes mises en service dans la décennie 1880   ), comme l'indique son affût et son mécanisme de réglage en azimut (engrenage, demi-couronne crantée et grand volant de manoeuvre) - alors que pour le 14 cm Modèle 1870, sur affût de batterie,  le réglage s'effectuait à la "poussée", en faisant pivoter, "à la main", la pièce sur son secteur de roulement. Par contre, quant à savoir si son calibre est de 14 ou 16 cm, difficile de se prononcer, mais vu le diamètre apparent des douilles et du projectile, il n'est pas supérieur à 16 cm.