Nakanishi Shigeru, maire de Kanoya dans la préfecture japonaise de Kagoshima (Kyūshū), a accepté le déploiement de huit drones américains MQ-9 Reaper sur la base aéronavale de la Force Maritime d’Autodéfense située sur sa commune. Cette autorisation est valable un an, renouvelable donc susceptible d’être remise en question à l’occasion d’un renouvellement de municipalité. C’est la première fois qu’une mairie japonaise autorise le déploiement de drones américains sur son territoire.
Le drone armé MQ-9B Reaper de General Atomic Créée en 1936, la base aéronavale de Kanoya près de Kagoshima est la plus méridionale de l’archipel nippon. La Force Maritime d’Autodéfense y base des P-1 et des P-3C de patrouille maritime des 211
e et 212
e escadrilles, des hélicoptères anti-sous-marins SH-60K et de transport de recherche et sauvetage en mer UH-60J. Elle abrite aussi un centre de formation et d’entraînement à la patrouille maritime ainsi qu’un musée de l’aéronavale et un mémorial aux forces kamikaze. Elle permettra aux MQ-9 d’être à pied d’œuvre pour surveiller la Mer de Chine Méridionale et l’océan Pacifique, de part et d’autre de la chaîne des Ryū-Kyū.
La base aéronavale de Kanoya Le MQ-9B étant nettement moins bruyant que les autres appareils basés à Kanoya, il y a peu d'espoir que les nuisances sonores qu'il génère soient utilisées par les éventuels opposants à son déploiement.