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 CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)

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MessageSujet: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyJeu 06 Juin 2019, 17:37

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN
(FRANCE)

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_suf12
Le croiseur lourd Suffren. Notez la présence d'un Gordou Lesseure à bord ce qui signifie que la photo à été prise avant 1937

AVANT PROPOS

Le croiseur cuirassé, une passion française

Au temps de la marine à voile, les combats imposaient des manœuvres en escadre, des forêts de bois et de toile qui se canonnaient à distance, en ligne d'où le nom de navires de ligne donnés parfois aux plus gros navires des marines occidentales (notamment les fameux «74 canons»).

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Frzoga12
Une frégate au temps de la marine à voile

Il fallait cependant d'autres types de navires pour d'autres types de missions. C'est là qu’apparaît la frégate. Navire médian rapide et bien armé, la frégate était destinée à l'attaque des lignes de communication de l'ennemi, à la protection du trafic commercial et de nombreuses autres missions qu'il serait trop coûteux de confier à un navire de ligne.

Ce navire allait peu à peu muter quand le bois céda la place à l'acier, la voilure à la vapeur. Le terme frégate disparu peu à peu des terminologies navales pour céder la place au croiseur.

Peut-on dessiner le portrait-robot du croiseur ? Difficile voir impossible car on va trouver successivement des croiseurs-éclaireurs, des croiseurs de stations, des avisos-croiseurs, des croiseurs-torpilleurs, des croiseurs cuirassés en attendant des croiseurs légers et des croiseurs lourds.

Initialement les premiers navires à coque en fer étaient bien plus lourds que leurs homologues à coque en bois en raison du poids des plaques d'acier ce qui imposait des choix draconiens en terme de protection pour ne pas faire exploser le devis de poids.

Cependant la métallurgie faisait des progrès considérables permettant d'imaginer des navires suffisamment protégés tout en restant d'un poids et donc d'un prix raisonable. En 1877 la Royal Navy met en service le HMS Shanon considéré comme le premier armoured cruiser ou dans notre belle langue un croiseur cuirassé.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Hms_sh10
Le HMS Shannon

Contrairement à ce que l'on à pu penser (et moi le premier), la France n'est pas l'inventeur de ce concept. Cette diffraction historique s'explique probablement par le zèle que la Royale déploya pour s'équiper de nombreux croiseurs cuirassés au point de se lancer (trop) tardivement dans la construction de croiseurs légers nettement plus efficaces pour l'éclairage d'une escadre. Pas moins de vingt-cinq navires de ce type vont être construits.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_dup12
Le croiseur cuirassé Dupuy de Lôme

Le premier du nom est le Dupuy de Lôme. Construit à l'Arsenal de Brest, ce navire de 6056 tonnes, filant à 19.7 nœuds et possédant un armement composé de deux canons de 194mm et six canons de 164mm est mis en service en mai 1895. Il est désarmé en mars 1910 et démoli en 1923.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_ami11
Le croiseur cuirassé Amiral Charner

A un navire unique succède la classe Amiral Charner composée de quatre navires baptisés Amiral Charner, Bruix,Chanzy et Latouche-Treville. Ces navires mis en service respectivement en septembre 1895, décembre 1896, juillet 1896 et mai 1895 déplaçaient 4700 tonnes, filant à 19 nœuds avec pour armement principal deux canons de 194mm et six canons de 164mm.

Si le Bruix et le Latouche-Treville terminent leur carrière par un désarmement lié à l'âge et à l'usure (respectivement en juin 1920 et mai 1919), les deux autres sont perdus avant terme, l'Amiral Charner étant torpillé par l'U-21 le 8 février 1916 (un survivant) alors que le Chanzy est perdu par échouage au large de Saïgon le 20 mai 1907.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_pot11
Le croiseur cuirassé Pothuau

Bien que proche des Amiral Charner, le Pothuau est considéré comme un navire à part. Mis en service en juin 1897, il déplaçait 5460 tonnes, pouvait atteindre la vitesse maximale de 19 nœuds avec un armement principalement composé de deux canons de 194mm et de dix canons de 138mm. Il est désarmé en juin 1926 et démoli trois ans plus tard.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_jea11
Le croiseur cuirassé Jeanne d'Arc

Le croiseur cuirassé Jeanne d'Arc marque une nette rupture dans le domaine des croiseurs cuirassés puisque son déplacement double quasiment par rapport aux précédents avec 11600 tonnes. Il est également plus rapide avec 21.8 nœuds (23 nœuds prévus) avec un armement composé de deux canons de 194mm et de quatorze canons de 138mm.

Mis en service en mai 1903, ce navire aux six cheminées (d'où son surnom de «paquet de cigarettes») servit à partir de mars 1912 comme navire-école devenant le premier des trois navires-écoles de La Royale à porter le nom de la «Pucelle d'Orléans» (si le dernier à été désarmé en 2010, le groupe-école porte le nom de «Groupe école Jeanne d'Arc»). Le croiseur cuirassé est désarmé en 1933 et démoli l'année suivante.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_gue11
Le croiseur cuirassé Gueydon

Au «paquet de cigarettes» succède les trois navires de la classe Gueydon, des navires baptisés Gueydon,Montcalm et Dupetit-Thouars. Ces navires mis en service respectivement en septembre 1903, mars 1902 et août 1905 déplaçaient 9500 tonnes, filaient à 21 nœuds avec un armement composé de deux canons de 194mm et de huit canons de 164mm. Si les deux premiers sont désarmés après guerre (respectivement en 1923 et 1926), le dernier navire est torpillé au large de Brest le 7 août 1918 par l'U-62.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_con10
Le croiseur cuirassé Condé

A la classe Gueydon succède la classe Sully composée de cinq navires baptisés Sully, Amiral Aube, Gloire, La Marseillaise et Condé. Il s'agissait de navires de 10376 tonnes filant à 21 nœuds avec un armement principal composé de deux canons de 194mm et de huit canons de 164mm.

Si le premier navire est mis en service en janvier 1904, les deux suivants le sont en avril, le troisième en octobre 1903 et le dernier en août 1904. Si le Sully est perdu par échouage en baie d'Along le 2 février 1905, les autres sont désarmés après guerres (respectivement 1920 pour l'Amiral Aube et le Gloire, en février 1932 pour La Marseillaise et en 1928 pour le Condé).

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_dup13
Le croiseur cuirassé Dupleix

Avec les trois navires de classe Dupleix (Dupleix Kléber Desaix), la marine française revient à des navires d'une taille plus modeste environ 7000 tonnes, une vitesse de 21 nœuds est conservée mais l'armement est plus léger avec huit canons de 164mm et dix canons de 100mm.

Destinés aux stations lointaines, ces navires sont mis en service respectivement en septembre 1903, juillet 1904 et avril 1904. Le Dupleix est désarmé en mai 1919,le Kléber est coulé par une mine posée par l'UC-61 le 26 juin 1917 alors que le Desaix est désarmé en mars 1921.

Avec les trois navires de la classe Léon Gambetta, la Royale revient à des gros navires puisqu'ils déplacent allègrement 12500 tonnes soit un tonnage proche des cuirassés de la catégorie prédreadnought.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_lzo11
Le croiseur cuirassé Léon Gambetta

Baptisés Léon Gambetta,Jules Ferry et Victor Hugo, ces navires filant à 22 nœuds étaient armés de quatre canons de 194mm et de vingt-deux canons de 164mm. Ils sont mis en service respectivement en juillet 1905, en juin 1907 et en avril 1907.

Le Léon Gambetta est torpillé par le sous-marin austro-hongrois U-5 dans la nuit du 26 au 27 avril 1915 dans le canal d'Otrante, naufrage qui ne laisse que vingt-neufs survivants sur un équipage de 728 officiers et marins. Le Jules Ferry est désarmé fin 1925 alors que le Victor Hugo le suivit en janvier 1928.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_jul11
Le Jules Michelet

Initialement le Jules Michelet devait être un quatrième Gambetta mais au final il se révéla suffisamment différent pour constituer une classe à lui tout seul. Il déplaçait 12600 tonnes, filait à 23 nœuds mais son armement était plus léger avec quatre canons de 194mm et douze canons de 164mm. Mis en service en janvier 1909, il est désarmé en 1929.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cc_ern11
Le Ernest Renan

Comme si l'histoire se répétait, l'Ernest Renan devait être un sister-ship du Michelet mais il fût au final lui aussi «fils unique». Il déplaçait 13644 tonnes, filait à 23 nœuds avec un armement identique. Mis en service en février 1909, il est désarmé en 1924.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Croise13
Le croiseur cuirassé Edgar Quinet

Les deux derniers croiseurs cuirassés français baptisés Edgar Quinet et Waldeck Rousseau sont mis en service en 1911 à une époque sont déjà apparus les cuirassés type dreadnought ainsi que les croiseurs de bataille, les battlecruiser qui sont vus comme les successeurs des armoured cruiser.

Ces navires sont les plus gros croiseurs cuirassés construits par la France avec un déplacement de 14100 tonnes, une vitesse maximale de 23 nœuds et un armement composé de 14 canons de 194mm (ce qui peut sembler un peu faible). Si le premier est perdu par échouage au large du Cap Blanc le 4 janvier 1930, le second est mis en réserve en 1931, rayé en 1936 et démoli pendant la guerre par les allemands.

A SUIVRE

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Dernière édition par clausewitz le Mer 19 Juin 2019, 19:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptySam 08 Juin 2019, 14:59

Des croiseurs légers pour commencer

La longue marche de la France vers le croiseur léger

Pendant plusieurs années, la marine française à été influencée par une école de pensée, la «Jeune Ecole». Personnalisée par l'amiral Aube et son gendre, le journaliste Gabriel Charmes (mais aussi le «naufrageur de la marine» le ministre de la Marine Camille Pelletan), cette école vouait aux gémonies le gros pour privilégier le petit. Pour résumer entre le cuirassé et le torpilleur, la Jeune Ecole avait choisit le torpilleur.

Cette école à été très (trop ?) sévèrement jugée. Ce qui est certain en revanche c'est que cette école va retarder la modernisation de la marine française qui se lance trop tardivement dans un programme massif de construction concernant les cuirassés et les croiseurs.

C'est ainsi que la Royale rentre en guerre en août 1914 avec des cuirassés globalement inférieurs à leurs homologues étrangers (encore que les Courbet n'étaient pas si mauvais que cela) et surtout l'absence totale de croiseurs légers pour l'éclairage.

La marine nationale utilisa des croiseurs cuirassés mais leur lenteur les rendaient peu adaptés à cette mission.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Convoy11
Schéma représentant l'éclaireur d'escadre (appelé également convoyeur d'escadrilles)

Cette lacune était connue et reconnue et dès 1909 la marine française travaille sur un projet de convoyeur d'escadrilles rebaptisé ensuite éclaireur d'escadre. Dix navires sont prévus dans le programme naval de 1912.

Ces navires dont le premier aurait été rebaptisé Lamotte-Picquet auraient du déplacer 4500 tonnes, une vitesse de pointe de 29 nœuds et un armement composé de huit canons de 138mm. Si le déplacement peut les faire entrer dans la catégorie croiseur, l'armement n'est guère plus puissant qu'un contre-torpilleur. Finalement l'abandon de la construction à peut être été un mal pour un bien.

Le premier conflit mondial stoppe les constructions navales majeures. Les Arsenaux sont mobilisés pour produire armes et munitions au profit de l'armée de terre. Des navires sont certes construits mais il s'agit d'avisos, de patrouilleurs et de canonnières, de la «poussière navale» en somme.

Les constructions navales vont reprendre une fois la paix revenue mais pour faire la soudure la marine française va récupérer quatre croiseurs légers allemands et un croiseur austro-hongrois.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cl_met11
Le croiseur léger Metz (ex-SMS Köningsberg) et ci-dessous le croiseur léger Strasbourg (ex-SMS Regensburg)
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cl_str11

C'est ainsi que le SMS Köninsberg (classe Köninsberg, 5440 tonnes, 27.5 nœuds, 8 canons de 150mm) devient le Metz (désarmé en 1936), que le SMS Regensburg (classe Graundez, 4900 tonnes, 27.5 nœuds, 7 canons de 150mm) devient le Strasbourg (rayé en 1936).

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cl_mul11
Le Mulhouse (ex-SMS Stralsund) et ci-dessous le Colmar (ex-SMS Kolberg)
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cl_col11

Le SMS Stralsund (classe Magdeburg, 4362 tonnes, 27 nœuds, 7 canons de 150mm) devient le Mulhouse (rayé en 1933) alors que le SMS Kolberg (classe Kolberg, 4362 tonnes, 25.5 nœuds, 6 canons de 150mm) devient le Colmar (rayé en 1927).

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cl_thi11
Le Thionville n'était pas un ancien croiseur léger allemand mais un ancien croiseur léger austro-hongrois SMS Novarra

Le seul croiseur austro-hongrois récupéré est le SMS Novarra (3380 tonnes, 27 nœuds, neuf canons de 100mm) qui devient le Thionville qui est désarmé en 1932.

Les Duguay-Trouin ou la renaissance de la marine nationale

Les cinq croiseurs récupérés étaient une solution court-termiste. La construction de navires neufs était indispensable.

En 1918, la marine française était usée, en crise matérielle et morale. Il fallait reconstituer les moyens militaires et (re)donner envie aux marins de servir. La priorité était la construction de croiseurs légers et de torpilleurs, des navires légers, le corps de bataille n'étant pas prioritaire.

Les trois premiers croiseurs légers français sont les unités de classe Duguay-Trouin. Le projet est mis au point en partant du projet d'éclaireur d'escadre/convoyeur d'escadrilles.

Il est nettement plus gros (8000 tonnes contre 4500), plus rapide avec un armement nettement plus puissant composé de huit canons de 155mm en quatre tourelles doubles et douze tubes lance-torpilles de 550mm. Seul bémol, l'absence totale de protection qui pouvait rendre délicate sa «durabilité» au combat.

Après une longue mise au point, trois navires sont commandés en compagnie de six contre-torpilleurs de classe Jaguar, douze torpilleurs de classe Bourrasque, douze sous-marins et la transformation du Béarn en porte-avions.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cl_dug12
Le croiseur léger Duguay-Trouin en 1936

Le Duguay-Trouin est mis en service le 15 février 1927, engagé dans le second conflit mondial, survivant aux turpitudes de cette guerre où La Royale connu des moments particulièrement pénibles. Après avoir participé à la guerre d'Indochine, le croiseur léger est mis en réserve en décembre 1951 puis démoli en 1952.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cl_pri11
Le croiseur léger Lamotte Picquet en 1927

Le Lamotte-Picquet est mis en service le 30 novembre 1926, participant lui aussi à la seconde guerre mondiale. Déployé en Indochine à partir de 1935, il y est bloqué par la défaite française et ne reverra jamais la métropole. Après avoir participé à la bataille de Koh-Chang (17 janvier 1941), il est coulé par des avions américains le 12 janvier 1945.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cl_lam10
Le croiseur léger Lamotte-Picquet

Le Primauguet est mis en service en avril 1927. Il participe à la seconde guerre mondiale dans l'Atlantique et en Méditerranée. Immobilisé à Casablanca, il engage la marine américaine le 8 novembre 1942 (opération TORCH) dans une charge suicide digne de celle de la brigade légère en Crimée. Cette charge impressionne tellement les américains qu'il l'enseigne à l'académie navale d'Annapolis et qu'ils baptisent Casablanca un porte-avions d'escorte.

Caractéristiques Techniques des Duguay Trouin

Déplacement : standard 8000 tonnes pleine charge 8760 tonnes en surcharge 9656 tonnes

Dimensions : longueur (hors tout) 181m (flottaison) 175m largeur 17.2m tirant d'eau 5.86m

Propulsion : Quatre groupes de turbines Parson alimentées par huit chaudières Indret développant une puissance totale de 102000ch et entraînant quatre hélices

Performances : vitesse maximale 34 noeuds distance franchissable 3600 miles nautiques à 14 noeuds 1300 miles nautiques à 19 noeuds et 800 miles nautiques à 34 noeuds

Protection : pont principal 10mm premier pont 20mm tourelles de 155mm 30mm blockaus 30mm

Armement : 8 canons de 155mm modèle 1920 en quatre tourelles doubles modèle 1921, 4 canons de 75mm modèle 1922 en quatre affûts simples,12 mitrailleuses de 13.2mm en six affûts doubles, 12 tubes lance-torpilles de 550mm en quatre plate-formes triples avec un stock de 24 torpilles et 15 grenades ASM de 35kg

Aviation : une catapulte avec un ou deux hydravions

Equipage : 27 officiers 102 officiers mariniers et 452 matelots.


A SUIVRE

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptySam 08 Juin 2019, 21:43

C'est ainsi que la Royale rentre en guerre en août 1934

1914 je pense ?
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyDim 09 Juin 2019, 13:20

valdechalvagne a écrit:
C'est ainsi que la Royale rentre en guerre en août 1934

1914 je pense ?

Oh merde la boulette je corrige ça de suite Embarassed Embarassed Merci de ton attention

Je vais poster la suite demain normalement

EDIT 14h53 Finalement c'est aujourd'hui

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyDim 09 Juin 2019, 15:32

Génération spontanée ! Le croiseur type Washington

Le traité de Washington et la rivalité franco-italienne

Le 19ème siècle est un siècle de Pax Britannica symbolisé par l'écrasante domination maritime britannique, le Britannia rules the wave. La Royal Navy devient une belle endormie, une géante qui semble se reposer sur ses lauriers au risque d'être surprise par une marine étrangère.

A plusieurs reprises la France montre des velléités mais c'est surtout l'Allemagne qui devient le principal rival à la puissance navale britannique. Petit-fils de la reine Victoria, Guillaume II rêve d'expansion maritime et coloniale.

Cette Weltpolitik (politique mondiale) impose une puissante marine. Cette volonté est mise en musique par l'amiral Tirpitz qui en quelques années fait passer la Kaiserliche Marine du statut de marine littorale (Green Water Navy) à une marine hauturière (Blue Water Navy) avec des cuirassés et des croiseurs de bataille qui n'ont rien à envier à leurs homologues britanniques.

Cette course aux armements empêche toute possibilité de rapprochement entre Londres et Berlin si jamais il y à eu volontiers sincère entre les deux pays.

La première guerre mondiale est le théâtre de plusieurs opérations impliquant les navires de ligne des deux pays mais le seul affrontement majeur à la bataille du Jutland (31 mai-1er juin 1916) se termine par un match nul, la Hochseeflot restant dans ses ports ce qui va jouer un rôle majeur dans la démoralisation de leurs équipages et dans leur ralliement aux mouvements révolutionnaires de l'automne 1918.

Durant le conflit qui aurait du être la «Der des Ders» une nouvelle course aux armements apparaît dans le Pacifique entre les Etats-Unis et le Japon. Si Washington prévoit la construction de dix cuirassés et de six croiseurs de bataille, le Japon planifie la constitution d'un corps de bataille composé de huit cuirassés et de huit croiseurs de bataille.

La Grande Bretagne à son grand désarroi doit reconnaître qu'elle ne peut suivre son allié japonais et son ancienne colonie. Elle profite de la crise économique et du profond pacifisme de l'opinion publique pour proposer une conférence destinée à réduire les armements.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Traitz13
Photographie de la conférence navale de Washington

Signe qui ne trompe pas la conférence n'à pas lieu à Londres mais à Washington, s'ouvrant en novembre 1921.

Cinq pays participent, les trois principaux concernés (Etats-Unis, Japon, Grande Bretagne) ainsi que la France et l'Italie dont on peut estimer qu'ils ont été invités par politesse.  L'Allemagne n'est pas concernée car le traité de Versailles dispose de clauses de limitation navale alors que l'URSS est hors du concert des nations.

Le traité est signé le 6 février 1922. C'est le triomphe de l'axe anglo-saxon par rapport au Japon, Londres sacrifie une alliance _rendue inutile par la disparition de la menace allemande_ pour privilégier la solidarité avec son ancienne colonie.

Chaque pays reçoit un contingent global à ne pas dépasser ce qui entraîne l'arrêt de nombreuses constructions voir le désarmement de navires en service. Le traité interdit la construction de nouveaux cuirassés jusqu'en 1931, la Battleship Holiday étant ensuite prolongée jusqu'en 1936.

Comme le cuirassé est considéré comme un navire de plus de 10000 tonnes armé de canons d'un calibre compris entre 203 et 406mm, ce traité va générer la construction de nouveaux croiseurs, les croiseurs lourds appelés croiseurs type Washington.

Dans ce domaine comme dans d'autres, une rivalité franco-italienne ne tarde pas à pointer le bout de son nez.

Les deux pays alliés pendant le premier conflit mondial deviennent rivaux pour le contrôle de la Méditerranée, de la Mare Nostrum, les deux pays possédant des colonies en Afrique du Nord, une guerre franco-italienne aurait très probablement pour objet la rupture des lignes de communication de l'ennemi.

Posséder une puissante marine est indispensable, la Royale et la Regia Marina vont se «marquer à la culotte», les réalisations de l'un entraînant une riposte de l'autre. Cela va concerner principalement les contre-torpilleurs et les croiseurs mais même les cuirassés seront concernés quand la construction de navires de ligne sera de nouveau autorisée.

Cette rivalité est particulièrement visible dans le domaine des croiseurs lourds, les deux pays en possédant sept en septembre 1939.

Sur le plan technique les premiers croiseurs lourds sont très rapides, bien armés mais peu protégés ce qui leur valu le surnom peu flatteur de Tinclad Battleship ou cuirassé en papier d'étain. La génération suivante sera composée de navires moins rapides, toujours aussi bien armés mais avec une protection plus sérieuse.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_tou18
Tourville vs Trieste
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_tri10

Cela commence dès 1924 avec la commande côté français des croiseurs lourds Tourville et Duquesne. Les italiens répondent en 1925 avec la commande des croiseurs lourds Trento et Trieste.

Toujours en 1925, la France finance la construction du Suffren suivit en 1926 par la construction du Colbert, en 1927 du Foch et en 1929 du Dupleix. En 1930, la France finance la construction d'un croiseur lourd remarquable, L'Algérie, une unité qui n'aura pas de réel équivalent dans la Regia Marina.

La France à clairement pris de l'avance obligeant l'Italie à réagir avec le financement au budget 1929 des croiseurs lourds Zara et Fiume suivis au budget 1930 par la construction du Bolzano _un Trento modifié_ et du Gorizia, le Pola étant financé au budget 1931.

Aucun autre croiseur lourd ne sera construit par les deux marines. La France avait bien la volonté de construire trois croiseurs lourds de type Saint Louis mais l'armistice de juin 1940 torpilla ces projets. Du côté italien je n'ai pas connaissance de projets de croiseurs lourds mais il est probable que la mise sur cale des Saint Louis aurait provoqué une réaction de la Regia Marina.

Les Duquesne : premiers croiseurs lourds pour la marine nationale

Comme les navires amphibies pendant le second conflit mondial, les croiseurs lourds à canon de 203mm constituent une véritable «génération spontanée» ayant vu le jour suite à la signature du traité de Washington.

Auraient-ils existé sans ce traité de 1922 ? Probablement que oui puisque les premiers croiseurs lourds japonais de classe Furutaka ont été conçus et mis sur cale avant la signature du traité, ces navires déplaçant 11000 tonnes à pleine charge avec six canons de 200mm comme armement principal.

Pour concevoir ses premiers croiseurs type Washington, la France fait preuve d'un sage pragmatisme, partant des Duguay-Trouin pour aboutir à des croiseurs plus gros et plus long capables d'embarquer des canons de 203mm en l’occurrence huit en quatre tourelles doubles.

Tout comme dans d'autres pays, les futurs croiseurs Washington de la Royale sont classés croiseurs légers en raison du maintien en service de croiseurs cuirassés nettement plus gros. Ce n'est qu'au traité de Londres en 1930 que les futurs Duquesne et Tourville seront officiellement et définitivement considérés comme des croiseurs lourds ou croiseurs de 1ère classe.

Ce traité de Londres clarifie la catégorie croiseur avec les croiseurs légers (ou croiseur type B) de 1850 à 8000 tonnes avec une artillerie principale allant de 130 à 155mm et les croiseurs lourds (ou croiseur type A) d'un déplacement allant de 8000 à 10000 tonnes avec une artillerie allant de 155 à 203mm.

Le projet est clairement lancé en juillet 1922 aboutissant au financement par la tranche 1924 de deux croiseurs à canon de 203mm, des unités baptisée Duquesne et Tourville.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_duq26

-Le Duquesne est mis sur cale à l'Arsenal de Brest le 30 octobre 1924 à la cale du Point du jour sur la rive gauche de la Penfeld lancé le 17 décembre 1925 et admis au service actif le 25 janvier 1929.

Après avoir réalisé une circumnavigation autour du continent africain (janvier-août 1929), le croiseur lourd participe à une croisière d'instruction au profit de la promotion 1928 de l'Ecole Navale et ce en compagnie de son sister-ship Tourville et du Suffren (1930-1931).

Affecté à la 1ère DL, le croiseur lourd rallie en 1934 la 3ème DL qu'il forme avec la Foch (remplacé ensuite par le Suffren) et le Tourville. Cette 3ème DL devient 2ème DC le 30 octobre 1937.

Quand éclate le second conflit mondial, le croiseur lourd appartient à la 3ème Escadre qui regroupe les croiseurs lourds de la flotte de la Méditerranée. Il participe à des groupes de chasse contre les raiders allemands.

Immobilisé à Alexandrie de juin 1940 à juin 1943 en compagnie des autres navirs de la force X, le croiseur lourd reprend du service pour des missions limitées, les américains refusant de les moderniser.

Après avoir traqué les forceurs de blocus allemands depuis Dakar de septembre 1943 à février 1944, le premier croiseur lourd français surveille les poches allemandes de l'Atlantique. Le second conflit mondial terminé, il effectue quelques missions de transport avant de rallier l'Indochine pour deux déploiements (janvier à octobre 1946 et janvçer à avril 1947).

Mis en réserve le 1er septembre 1947 il sert de bâtiment-base pour le Centre d'Instruction aux Opérations Amphibies (CIOA) d'Arzew près d'Oran. Il est transformé en bâtiment-base à Oran entre février et août 1948, arrivant à destination le 30 août.

Il va y servir pendant quasiment sept ans puisqu'il est condamné le 2 juillet 1955, devenant à cette occasion le Q-52. Il est remorqué à Mers-El-Kébir en août 1955 avant d'être vendu à la démolition le 27 juillet 1956 puis démantelé.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_tou19
Le Tourville à la mer. On peut dire beaucoup de choses des navires français de cette époque mais ce qui est sur c'est qu'ils ne manquaient pas d'élégance

-Le Tourville est mis sur cale à l'Arsenal de Lorient le 4 avril 1925 lancé le 24 août 1926 et admis au service actif le 12 mars 1929.

Affecté en Méditerranée, il forme la 1ère DL en compagnie du Duquesne et du Suffren, cette division dépendant de la 1ère Escadre de Ligne de la 1ère Escadre (future Escadre de la Méditerranée.

Il participe comme nous l'avons vu à la croisière d'instruction de la promotion 1928 en compagnie des autres croiseurs lourds de la division. Il s'agit d'une solution temporaire en attendant la mise en service du croiseur-école Jeanne d'Arc (octobre 1930-juillet 1931).

Il est ensuite affecté à la 3ème DL qui devient le 10 octobre 1937 la 2ème DC. A noter qu'en 1935 on étudie la transformation des croiseurs lourds Duquesne et Tourville en porte-avions mais ce projet n'aboutit pas pour des raisons diverses (capacité trop faible, perte de puissance en terme d'artillerie navale).

Le Tourville entre en guerre en septembre 1939 au sein de la 2ème DC, division rattachée à la 3ème Escadre de la Flotte de la Méditerranée. Un dispositif baptisé Forces de Haute Mer est mis en place mais il est graduellement allégé en raison de la non-belligérance italienne.

Tout comme son sister-ship, il est immobilisé à Alexandrie de juin 1940 à mai 1943. Il subit des travaux limités pour lui permettre de mener des missions anti-raiders depuis Dakar de septembre 1943 à juin 1944. Manquant de moyens pour armer tous les navires, le Tourville est pour ainsi dire désarmé à Casablanca.

Tout comme son sister-ship Duquesne, le Tourville va participer à la guerre d'Indochine effectuant un premier déploiement de janvier à juillet 1946 suivit d'un deuxième et dernier déploiement de novembre 1946 à novembre 1947.

Ralliant Brest le 23 décembre 1947, le Tourville est mis en réserve spéciale A le 1er janvier 1948 et comme nombre de navires anciens, il devient ponton pour écoles. Dépendant du préfet maritime de la 2ème région, il abrite l'EOR (Ecole des Officiers de Réserve) et l'EM (Ecole de Manoeuvre) en compagnie du cuirassé Paris (ultérieurement remplacé par le Richelieu).

Placé en réserve spéciale B le 28 avril 1961, il est rayé des registres le 8 mars 1962 devenant le Q-312. Il est remorqué à Toulon (15 janvier-4 février 1963), vendu à la démolition et démantelé à La Seyne sur Mer.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_duq25

Caractéristiques Techniques des croiseurs lourds classe Duquesne

Déplacement : standard 10000 tonnes charge normale 11404 tonnes charge maximale 12435 tonnes

Dimensions : longueur hors tout 191m longueur entre perpendiculaires 185m largeur 19m tirant d'eau maximal en charge normal 6.45m

Propulsion : quatre groupes de turbines à engrenages Rateau-Bretagne alimentées en vapeur par huit chaudières Guyot du Temple (20 kg/cm² 215°) développant 120000ch et entraînant quatre hélices.

Performances : vitesse maximale 34 nœuds distance franchissable 5000 miles nautiques à 15 nœuds 1800 miles nautiques à 29 nœuds et 700 miles nautiques à 33 nœuds Capacité carburant 1842 tonnes de mazout

Protection : soutes à munitions 20/30mm bloc-passerelle 30mm tourelles 30mm

Armement : huit canons de 203mm (8 pouces) de 50 calibres (longueur du tube 10.150m) en quatre tourelles doubles modèle 1924 (deux avant et deux arrières superposées) disposant de 150 coups par canon soit 1200 obus de 203mm.

Huit canons antiaériens de 75mm de 50 calibres (longueur du tube 3.750m) en huit affûts simples modèle 1922 installés latéralement (quatre à l'avant de part et d'autre du bloc-passerelle et les quatre arrière de part et d'autre de la catapulte) avec 500 coups par canon soit un total de 4000 obus de 75mm

Huit canons de 37mm de 50 calibres (longueur du tube 1.850m) modèle 1925 en affûts simples avec 1000 coups par canon soit 8000 obus de 37mm.

Six tubes lance-torpilles de 550mm en deux plate-formes triples modèle 1925T installées à plat-pont au même niveau que la grue située entre les deux cheminées pour un total de neuf torpilles modèle 1923D (six torpilles en position de tir et trois recharges)

Aviation : une catapulte située entre la cheminée n°2 et le mat arrière, une grue implantée entre deux cheminées, deux hydravions d'abord des Gourdou-Lesseure GL-810 puis GL-812 et enfin des Loire 130.

Equipage : 605 officiers et marins (637 comme navire-amiral)


Genèse des Suffren
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_suf11

Alors que la construction des Duquesne n'avait pas encore commencé, le Service Technique des Constructions Navales (STCN) et l'état-major de la marine s'interrogeaient sur la suite à donner au programme des croiseurs lourds.

Signe d'une certaine hésitation on décida de ne financer qu'un navire à la tranche 1925. A la même époque les français sont informés de la protection des croiseurs lourds Trento et Trieste à savoir une ceinture de 70mm et un pont blindé de 50mm.

Il devient évident que le troisième croiseur lourd français doit recevoir une meilleur protection passive mais en ces temps où la vitesse était vue comme une protection, certains officiers de marine craignent qu'une protection trop importante ne réduise trop fortement la vitesse maximale du nouveau croiseur.

A l'origine des Suffren (bien qu'affichant de légères différences les quatre navires sont regroupés dans une classe unique) figure une note du STCN en date du 11 février 1924 soit trois mois avant la commande officielle du Duquesne et du Tourville. Cette note liste les demandes pour le croiseur de la future tranche 1925 :

-un déplacement maximale de 10160 tonnes (10000 tonnes Washington)

-huit canons de 203mm en quatre tourelles doubles avec seulement 120 coups par canon au lieu de 150. Cette réduction est uniquement politique : le respect des clauses du traité de Washington sachant qu'en temps de guerre le nouveau croiseur emportera bien 150 coups par canon soit 1200 obus de huit pouces contre 960 en temps de paix.

-Une DCA composée de huit canons de 75mm avec 500 coups par pièce, huit canons de 40mm (1000 coups par pièce) et douze mitrailleuses de 8mm

-Deux affûts triples lance-torpilles de 550mm avec six torpilles de réserve soit un total de douze projectiles

-Une distance franchissable de 5000 miles nautiques à 15 nœuds et une puissance propulsive suffisante pour atteindre la vitesse maximale de 33 noeuds

-Une coque capable de «digérer» une torpille de 550mm ou un coup à toucher provoquer par une bombe de 100kg (Il s'agit de permettre au navire de rallier un port à faible vitesse même avec des dégâts importants)

-Une protection des zones sensibles pouvant résister à un obus de 140mm ou une bombe de 100kg.

Après différentes discussions et différentes modifications (remplacement des canons de 40mm par des canons de 37mm modèle 1925, réduction de moitié de la réserve en torpilles), le nouveau croiseur baptisé Suffren est commandé le 1er novembre 1925. Sa construction est attribuée à l'Arsenal de Brest, chantier qui assurera également la construction de ses trois sister-ship.

Le second navire de la classe Suffren initialement connu sous le nom de C-1 est financé à la tranche 1926 et baptisé Colbert. Il est suivit à la tranche 1927 par le navire C-2 commandé le 1er mars 1927 et baptisé Louvois, le grand ministre de la guerre de Louis XIV et «rival» si l'on peut dire de Jean Baptiste. Alors que la construction avait déjà commencé, on apprend la mort le 20 mars 1929 du maréchal Foch et un mois plus tard, le croiseur lourd Louvois devient le croiseur lourd Foch.

Le croiseur initialement baptisé C-3 devait être financé à la tranche 1928 mais en raison de retards imputables aux capacités limitées des chantiers navals français, aucune construction neuve n'est finalement financée cette année. Ce sera finalement la tranche 1929 qui financera la construction de ce croiseur baptisé Dupleix.

Si les Suffren,Colbert,Foch et Dupleix sont regroupés au sein d'une même classe ils ne sont cependant pas identiques avec un certain nombre de différences.

C'est ainsi que le Colbert à des superstructures totalement repensées pour améliorer la mise en œuvre des hydravions et surtout limitées les interférences entre l'utilisation de l'aviation embarquée et des nombreuses embarcations de servitude nécessaires.

C'est ainsi que les catapultes installées latéralement de part et d'autre de la cheminée arrière sur le Suffren sont désormais installées au milieu du navire entre les deux cheminées.
Autre changement, l'artillerie secondaire prend du poids avec le remplacement des canons de 75mm par des canons de 90mm ce qui imposera de jongler avec les masses pour ne pas trop dépasser les limites imposées par le traité de Washington.

Le Foch et le Dupleix reprennent les superstructures du Colbert mais affichent aussi un certain nombre de différences.

Le Foch se distingue par exemple par un mat tripode très espacé et une cheminée arrière plus fine que celle de l'avant ce qui permet de le reconnaître d'un seul coup d'oeil. A cela s'ajoute également une protection d'un schéma différent ainsi que la suppression de deux chaudières à chauffe mixte.

Le Dupleix partage certaines différences avec le Foch notamment ce qui concerne les superstructures (intégrées par le Colbert), la taille de la cheminée arrière mais pas le mat-tripode.

Sa protection est renforcée pour lui permettre de résister aux obus de 152mm des nouveaux croiseurs italiens de classe Condotieri (bien que ces derniers soient surtout destinés à combattre les contre-torpilleurs) avec toujours le système en caisson introduit sur le Foch.  

Il était également question de remplacer les canons de 90mm par des canons de 100mm mais comme le développement était toujours en cours on conserva le calibre introduit par le Colbert (il faudra attendre l'Algérie pour voir un croiseur lourd armé d'un canon de 100mm) mais avec cette fois un affût double au lieu de l'affût simple.

Le chantier constructeur : l'Arsenal de Brest
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Brest_10

Les bases navales en particulier et les ports en général ne sont pas installés n'importe où mais généralement dans des lieux accessibles et aisément défendables. Dans ce cas, le site de Brest est remarquable.

C'est comme si la nature avait tout fait que pour l'homme y implante une base ou un port important avec un vaste plan d'eau protégé des vents, un fleuve côtier pénétrant assez loin dans les terres ce qui facilite les communications avec son hinterland et surtout un accès très facile à défendre car le Goulet est non seulement étroit mais en plus, un haut fond oblige l'assaillant à serrer au nord ou au sud ce qui facilite l'action des batteries côtières.

Les premiers travaux commencent au milieu du 17ème siècle sous l'impulsion de Richelieu dont l'oeuvre pour la marine est souvent éclipsée par celle de Colbert et ne cesseront jamais jusqu'au 20ème siècle.

Un temps le grand ministre de Louis XIV privilégie le site de Rochefort sur Mer en Charente Maritime mais si ce site loin à l'intérieur des terres le met à l'abri d'une descente de la marine anglaise, l'envasement continuel de la Charente rend les manœuvres compliquées. C'était donc écrit que Brest allait devenir la principale base navale française sur la côte Atlantique ou du Ponant comme on disait à l'époque.

Le site de Brest est à la fois une base opérationnelle, un site d'entretien avec deux zones (le site de Laninon et la Penfeld) et une lieu de construction où sont généralement construites les plus grosses unités de la Royale comme les porte-avions, les cuirassés et les croiseurs (les unités plus légères étant généralement construites par les chantiers privées ou par l'Arsenal de Lorient).

On compte ainsi jusqu'à huit bassins ou formes de radoub, un seul sur la rive gauche de la Penfeld (bassin Tourville ou n°1), cinq sur la Penfeld et deux au Laninon (n°8 et 9).
Si vous comptez bien cela ne donne que huit tout simplement parce que le bassin n°5 n'à jamais existé (il aurait probablement été situé entre les bassins n°4 et n°7 dans la zone dite du Salou)

En 1938 des travaux pour une forme n°10 sont entamés au nord du bassin n°8 mais sont interrompus par l'armistice tout comme celui d'un nouveau bassin (le futur n°11) au sud du bassin n°9. Ces travaux ne sont pas repris après guerre.

Il était également prévu deux cales (une de 220m et une de 175m) pour permettre la construction de croiseurs et de contre-torpilleurs normalement construits pour les premiers à cale du Point du et pour les seconds à Lorient. Es-ce que cela voulait signifier une désaffectation de la cale du Point du Jour ou une volonté d'augmenter les capacités de construction ?

Personnellement je pencherai pour la seconde hypothèse. En effet durant la période 1939/40 les commandes sont nombreuses, les fonds ne manquent pas à la différence des goulets d'étranglement que constituent les faibles capacités des chantiers navals français qui n'ont su ou pu investir pour augmenter leurs capacités et réduire le délai entre la commande et la mise en service.

Si le BPC Tonnerre à été le dernier navire construit à Brest (et encore avec la partie avant construite à Saint Nazaire), de nombreux navires l'ont précédé.

Pour ne prendre que les croiseurs, on trouve au XIXème siècle les Isly, Chasseloup Laubat, Dupuy de Lôme, La Marseillaise, Leon Gambetta et Edgar Quinet (ces quatre derniers étant des croiseurs cuirassés).

Ils sont suivis par les croiseurs légers dit de 8000 tonnes Duguay-Trouin et Primauguet, les croiseurs lourds Duquesne,Suffren,Colbert,Foch,Dupleix et Algérie avant de boucler la boucle les croiseurs légers La Galissonnière et Colbert, le dernier croiseur de la marine française.

A SUIVRE

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Dernière édition par clausewitz le Mar 11 Juin 2019, 16:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyDim 09 Juin 2019, 17:10

"Auraient-ils existé sans ce traité de 1922 ? Probablement que oui puisque les premiers croiseurs lourds japonais de classe Furutaka ont été conçus et mis sur cale avant la signature du traité, ces navires déplaçant 11000 tonnes à pleine charge avec six canons de 200 mm comme armement principal".
Les véritable ancêtres des croiseurs lourds de 10 000 t du traité de Washington sont les Cavendish britanniques de 9800 t armés de 7 canons de 190 mm de 1918, donc antérieurs aux Furutaka.
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyDim 09 Juin 2019, 21:37

Bonjour,

Merci Clausewitz pour cette série.

Juste quelques commentaires sur des détails :

clausewitz a écrit:

Le croiseur cuirassé Jeanne d'Arc [...] Mis en service en mai 1903, ce navire aux six cheminées (d'où son surnom de «paquet de cigarettes»)

On trouve plus classiquement "étui à cigarettes". Ce qui est logique, les cigarettes étant disposées sur deux couches dans un paquet et sur un seul dans un étui.  Cool

clausewitz a écrit:

Sur le plan technique les premiers croiseurs lourds sont très rapides, bien armés mais peu protégés ce qui leur valu le surnom peu flatteur de Thinclad Battleship ou cuirassé en papier d'étain.

Ici encore, le surnom classique est "tinclad", mot-à-mot revêtu d'étain.
Thinclad (de thin, mince)est néanmoins acceptable, et on trouve sous la plume d'un américain les surnoms "thinclads, tinclads or guns on eggshells" (canons sur coquilles d'oeuf), et spécialement pour les Italiens "cardboard cruisers" (croiseurs en carton) page 66 de cet ouvrage.
Pour Thinclad, selon Google, c'est surtout... dans les écrits d'un certain Claus ou Clausewitz Rolling Eyes

clausewitz a écrit:
Le Duquesne est mis sur cale à l'Arsenal de Brest le 30 octobre 1924 à la cale du Point au jour sur la rive droite de la Penfeld
Comme le montre ton schéma, plus bas, et cette photo la cale est en fait sur la rive gauche, côté "Brest-même"  CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Marinos
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyLun 10 Juin 2019, 08:38

je m excuse encore mais :

Quand éclate le premier conflit mondial, le croiseur lourd appartient à la 3ème Escadre qui regroupe les croiseurs lourds de la flotte de la Méditerranée. Il participe à des groupes de chasse contre les raiders allemands.

se serait pas plutôt le deuxième conflit mondial ???
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyLun 10 Juin 2019, 16:02

valdechalvagne a écrit:
je m excuse encore mais :

Quand éclate le premier conflit mondial, le croiseur lourd appartient à la 3ème Escadre qui regroupe les croiseurs lourds de la flotte de la Méditerranée. Il participe à des groupes de chasse contre les raiders allemands.

se serait pas plutôt le deuxième conflit mondial ???  

T'as pas à t'excuser c'est moi qui ait fait n'importe quoi j'ai honte Embarassed Embarassed

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyLun 10 Juin 2019, 16:03

Bleu Marine a écrit:
Bonjour,

Merci Clausewitz pour cette série.

Juste quelques commentaires sur des détails :

clausewitz a écrit:

Le croiseur cuirassé Jeanne d'Arc [...] Mis en service en mai 1903, ce navire aux six cheminées (d'où son surnom de «paquet de cigarettes»)

On trouve plus classiquement "étui à cigarettes". Ce qui est logique, les cigarettes étant disposées sur deux couches dans un paquet et sur un seul dans un étui.  Cool

clausewitz a écrit:

Sur le plan technique les premiers croiseurs lourds sont très rapides, bien armés mais peu protégés ce qui leur valu le surnom peu flatteur de Thinclad Battleship ou cuirassé en papier d'étain.

Ici encore, le surnom classique est "tinclad", mot-à-mot revêtu d'étain.
Thinclad (de thin, mince)est néanmoins acceptable, et on trouve sous la plume d'un américain les surnoms "thinclads, tinclads or guns on eggshells" (canons sur coquilles d'oeuf), et spécialement pour les Italiens "cardboard cruisers" (croiseurs en carton) page 66 de cet ouvrage.
Pour Thinclad, selon Google, c'est surtout... dans les écrits d'un certain Claus ou Clausewitz Rolling Eyes

clausewitz a écrit:
Le Duquesne est mis sur cale à l'Arsenal de Brest le 30 octobre 1924 à la cale du Point au jour sur la rive droite de la Penfeld
Comme le montre ton schéma, plus bas, et cette photo la cale est en fait sur la rive gauche, côté "Brest-même"  CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Marinos

Merci de ces commentaires. Promis je vais modifier et pour la suite normalement demain je vais relire de manière plus attentive

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyLun 10 Juin 2019, 16:44

A propos, c'est "Point du Jour" plutôt que "Point au Jour".
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyMar 11 Juin 2019, 16:08

Bleu Marine a écrit:
A propos, c'est "Point du Jour" plutôt que "Point au Jour".

Je vais modifier de ce pas merci

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyMer 12 Juin 2019, 11:27

CARRIERE OPERATIONNELLE

Le Suffren
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_suf13
Le Suffren à la mer avec à son bord un Gourdou Lesseure ce qui situe la photo au début des années trente

Présentation

-Le Suffren initialement connu sous le nom de coque n°54 est mis sur cale à l'Arsenal de Brest le 17 avril 1926 lancé le 3 mai 1927 et admis au service actif le 8 mars 1930.

Entre le lancement et la mise en service, le croiseur à entamé ses essais à la mer le 20 août 1928, à réalisé ses essais officiels à partir du 20 décembre 1928. Le 1er mai 1929 est procédé à la clôture d'armement (équivalent du commissioned anglo-saxon) et il est considéré comme complété le 1er janvier 1930 soit deux mois avant sa mise en service.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Pierre10

Le troisième croiseur lourd de la Marine Nationale, le troisième croiseur de 1ère classe de la Royale est le sixième navire à rendre hommage à Pierre André de Suffren de Saint Tropez, bailli de Suffren (Saint-Cannat, Provence 17 juillet 1729 Paris 8 décembre 1788).

Troisième fils du marquis de Saint Tropez, Pierre André ne pouvait espérer recueillir l'héritage paternel et comme pour tous les cadets d'une famille noble (la famille de Suffren prétendait être originaire de Lucqes qu'elle aurait quitté au 14ème siècle), il n'y avait que les ordres ou la carrière militaire en l’occurrence ici la marine qu'il intégra en 1743 comme cadet.

Ayant également intégré l'Ordre de Malte (qui lui accorda le titre de Bailli), il affronta à plusieurs reprises les anglais, étant fait prisonnier deux fois. Entre 1767 et 1771, il devint commandant de l'ordre de Malte qui était une véritable école de formation pour les officiers et à cette époque, le bailli de Suffren était considéré comme le meilleur tacticien de la Royale.

Il participa ensuite à la guerre d'indépendance américaine dans les Antilles sous les ordres du vice-amiral D'Estaing (1778-1780) avant d'opérer dans l'Atlantique et surtout dans l'Océan Indien de 1781 à 1783, mettant au supplice les positions de l'EIC mais l'arrivée de la paix, stoppa les efforts de Suffren pour saper les positions anglaises dans la région.

Vice-amiral de France (commandant en chef de la marine royale) depuis 1781, bailli de l'ordre de Malte, il mourut d'une crise d'apoplexie ce qui au vu de sa corpulence n'était pas idiot mais selon une autre version, il serait mort des suites d'un duel (théoriquement interdit depuis 1613) avec le prince de Mirepoix qui aurait été offensé par le fait que Suffren aurait refusé de manière peu courtoise de jouer de son influence pour casser la décision de virer de la marine deux relations du prince ayant été limogées pour incompétence.

Le premier navire à été un vaisseau de ligne de 74 canons dessiné par l'ingénieur Sané armé en 1793. Rebaptisé Le Redoutable en 1794, il participa à la bataille de Trafalgar le 21 octobre 1805, étant gravement endommagé mais c'est de sa hune d'artimon que partit le coup de feu fatal à l'amiral Nelson.

Il suivit par un autre vaisseau de ligne de 74 canons lancé en 1803 et armé dans la foulée, participant à des combat aux Antilles avant d'opérer jusqu'en 1815 en Méditerranée. Il est rayé des listes le 19 décembre, rasé en 1816 pour devenir un ponton-bagne à Toulon avant d'être démoli en 1823.

Le troisième Suffren est un vaisseau de ligne de 90 canons armé en 1831 encore construit par l'ingénieur Sane, participant au forcement des passes du Tage en 1831 avant de participer à la guerre de Crimée en 1854. Utilisé comme vaisseau-école pour matelots canonniers à partir de 1861, il est conservé comme ponton-caserne et débaptisé en 1865, il prit le nom d'Ajax.  

Le quatrième Suffren est une frégate cuirassé construit sur les plans de l'ingénieur Dupuy de Lôme mis en service en 1875, effectuant une carrière sans histoire dans les escadres du Nord et de la Méditerranée. Il est désarmé en 1896 et rayé des listes en 1897 avant d'être démoli.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cuiras10
Le cuirassé Suffren

Le cinquième Suffren est un cuirassé prédreadnought entré en service en octobre 1903. Affecté à l'Escadre de la Méditerranée, il participa à la campagne des Dardanelles puis au soutien de l'Armée d'Orient. Le 26 novembre 1916 alors qu'il rentre à Brest pour être remis en état, il est torpillé par le U52 au large de Lisbonne et coule sans laisser de survivants.  
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Flm_su10
La frégate lance-engins Suffren à l'esthétique inimitable

Après le croiseur lourd un septième navire à porté ce nom en l’occurrence une frégate lance-engins type FLE-60 avec pour principal système d'arme le missile surface-air Masurca.

Elle est mise sur cale à l'Arsenal de Lorient le 21 décembre 1962, mis à flot le 15 mai 1965 et admis au service actif le 20 juillet 1968. Le navire est placé en position de complément le 2 avril 2001, son état technique rendant sa disponibilité des plus aléatoires. La dernière cérémonie des couleurs à lieu le 20 septembre 2001. Le Suffren à été condamné le 16 juillet 2009, recevant le numéro Q 847, sa coque est à terme destinée à la déconstruction. Elle sert de brise-lames à l'île du Levant. Son nom va être donné au premier sous-marin type Barracuda qui doit être mis en service en 2020.

1930-1939
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_suf15
Le croiseur lourd Suffren

Sans exception les sept croiseurs lourds construits par la Royale vont être affectés en Méditerranée et ce pour deux raisons : la rivalité franco-italienne et la faiblesse de la menace navale allemande qui devait de toute façon d'abord affronter la Home Fleet avant éventuellement de combattre l'Escadre basée à Brest.

Longtemps appelée Escadre du Levant (par opposition au Ponant), la force stationnée à Toulon est rebaptisée Escadre de la Méditerranée le 20 juillet 1921 puis 1ère Escadre le 1er janvier 1927 avant de redevenir Escadre de la Méditerranée le 30 octobre 1936.

le 1er juillet 1939 l'Escadre de la Méditerranée devient la Flotte de la Méditerranée, les croiseurs lourds sont regroupés au sein d'une 3ème Escadre (comme nous le verrons en temps utiles).

Depuis le XIXème siècle les futurs officiers effectuent des croisières à la mer. Ils y complètent leur instruction et apprennent à commander (leur de leur premier quart en solo les futurs officiers sont en grande tenue avec gants blancs).

Un temps ce fût le croiseur cuirassé Jeanne d'Arc qui assurait cette mission mais en raison de son usure il doit être remplacé par un navire neuf spécifiquement conçu et reprenant le nom de la Pucelle d'Orleans.

Seulement ce navire ne peut être disponible que pour la croisière 1930/31. Un autre croiseur cuirassé le remplacé en l’occurrence l'Edgar Quinet mais ce dernier s'échoue au cap Blanc en Algérie le 4 janvier 1930.

En attendant que le nouveau croiseur-école soit disponible il faut trouver une solution temporaire qui prend la forme d'un groupement occasionnel composé des croiseurs lourds Duquesne Tourville et Suffren.

Le 6 octobre 1930 les trois croiseurs lourds flambants neufs appareillent de Brest avec à leur bord la promotion 1928 de l'Ecole Navale. Ils font escale à Dakar, Rio de Janeiro, les Antilles et Casablanca, ralliant Toulon le 10 janvier 1931. La deuxième partie à lieu en Méditerranée orientale du 22 avril au 10 juillet 1931.

Du 20 au 22 octobre 1931, les croiseurs lourds Duquesne et Suffren font escale à Norfolk dans le cadre plus générale d'une mission historico-diplomatique.

Transportant le maréchal Pétain (représentant du gouvernement français) et cinq descendants de La Fayette, De Grasse et Rochambeau, ils participent à l'inauguration du monument célébrant la victoire de Yorktown (1781). Outre cette escale dans la grande basse virginienne, les deux croiseurs lourds visitent la baie de Chesapeake, New York et Newport avant de rentrer à Toulon via Oran.

Le 19 octobre 1934 le croiseur lourd Algérie arrive à Toulon. Navire-amiral de la 1ère Escadre, il est aussi intégré aux Divisions Légères. Son arrivée entraîne une réorganisation des deux divisions légères. On trouve la 1ère DL avec l'Algérie, le Dupleix et le Colbert ainsi que la 3ème DL avec le Foch,Tourville et Duquesne.

Et le Suffren dans tout cela ? Il est placé en disponibilité et subit des réparations fréquentes. Cette situation s'explique par les problèmes d'effectifs que connait la Royale ce qui impose la mise régulière dans des groupes de complément de navires pour libérer des effectifs.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_suf16
Le Suffren avec ses deux hydravions embarqués

Le 1er mai 1936 le Suffren remplace le Foch au sein de la 3ème DL. En août 1936 il est envoyé à Tanger, ville internationale comprise dans le Maroc espagnol. Sa présence est rendue nécessaire pour éviter la conquête de la ville par les insurgés mais aussi pour protéger les ressortissants étrangers présents.

En 1937 trois croiseurs légers de 7600 tonnes de classe La Galissonnière (La Galissonnière Jean de Vienne et La Marseillaise) arrivent à Toulon ce qui entraine une réorganisation des divisions légères qui deviennent des Divisions de Croiseurs (DC) et des Divisions de Contre-Torpilleurs (DCT).

Le 2 novembre 1937 on trouve la 1ère DC (Algérie Dupleix Foch Colbert), la 2ème DC (Duquesne Tourville Suffren) et la 3ème DC (La Marseillaise (Al) La Galissonnière et Jean de Vienne).

Du 24 janvier au 28 juillet 1939 le Suffren participe à une opération d'évacuation de ressortissants à Barcelone.

Le 1er juillet 1939 l'Escadre de la Méditerranée devient Flotte de la Méditerranée, les divisions de croiseurs lourds formant la 3ème Escadre avec la 1ère DC (Algérie Dupleix Foch Colbert) et la 2ème DC (Duquesne et Tourville).

Vous me direz mais où est le Suffren ? Eh bien il est à plusieurs milliers de kilomètres de la Métropole en Indochine. Arrivé le 23 juillet 1939 à Saigon, il relève le croiseur léger Primauguet présent au sein des Forces Navales en Extrême-Orient (FNEO) du 22 novembre 1937 au 28 juillet 1939.

Le croiseur lourd Suffren est toujours présent en Indochine quand éclate le second conflit mondial formant la 5ème DC en compagnie du croiseur léger Lamotte-Picquet. Il opère également avec les avisos Rigault de Genouilly, Amiral Charner,Savorgnan de Brazza et Tahure.

Le Suffren dans le second conflit mondial
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_suf14
Le croiseur lourd Suffren au mouillage. La présence du Loire 130 indique que nous sommes peu avant le début du second conflit mondial

Depuis Saïgon le plus gros navire des FNEO effectue des patrouilles dans son aire de responsabilité, la première du 8 au 20 novembre 1939 et du 5 au 13 avril 1940. Entre-temps il escorte un convoi de transport de troupes à Colombo (30 janvier 1940) et à Singapour (février 1940).

Le 1er avril 1940 il quitte Saigon pour rallier Alexandrie (Egypte). Que diable viens faire un croiseur lourd français dans une base de la Royal Navy ?

Tout simplement parce que la France à mis sur pied une nouvelle Force X pour mener des opérations contre les intérêts italiens dans le bassin oriental de la Méditerranée. Elle est activée le 3 mai avec les cuirassés Provence, Bretagne et Lorraine, les contre-torpilleurs Tigre et Lynx, le torpilleur d'escadre Forbin.

Ces navires sont rejoints le 4 mai par les croiseurs lourds Duquesne et Tourville, le Suffren arrivant lui le 18 mai après un long voyage depuis l'Indochine. Deux jours plus tard les cuirassés Provence et Bretagne rallient Mers-El-Kébir via Bizerte scellant sans le savoir leur destin.

Le 24 mai c'est le croiseur léger Duguay-Trouin qui arrive en Egypte après un long transit depuis le port de Lorient.

Entre-temps le 21 mai une partie de la force X avait appareillé pour Beyrouth en l’occurrence les croiseurs lourds Tourville et Suffren et le torpilleur d'escadre Forbin. Le 27 ils sont rejoints par les croiseurs Duquesne et Duguay-Trouin le lendemain de l'arrivée des torpilleurs d'escadre Fortuné et Basque.

Les trois torpilleurs de type l'Adroit forment la 3ème DT mais sont donc arrivés en ordre dispersé depuis différents ports français.

Le Basque venait de subir un grand carénage à Brest, quittant la Bretagne le 13 mai 1940 arrivant à Casablanca le 16 en escorte des paquebots Djené et Providence. Il reprend la mer pour rallier Bizerte où il fait relâche du 19 au 21 avant de rallier Beyrouth en escorte des transport des troupes Desirade et Sidi-Aïssa.

Le Fortuné en réparations à Oran quitte l'Algérie le 16, retrouvant le Basque à Bizerte avec lequel il va rallier le Liban en escorte des paquebots Président Doumer et Providence.  

Tous les navires quittent Beyrouth le 11 pour un raid en mer Egée mais malheureusement aucun navire ennemi n'est repéré et a fortiori engagé. La petite escadre rentre à Alexandrie le 13 juin 1940.

Le 21 juin 1940 le cuirassé Lorraine bombarde Bardia (Africa Septentrionale Italiana ASI) pendant que les croiseurs Suffren et Duguay-Trouin sont envoyés à Tobrouk où ont été signalés trois croiseurs italiens. Cette information se révèle erronée et les deux croiseurs rentrent le soir même à Alexandrie.

Une opération est prévu sur les côtes siciliennes du 23 au 26 juin mais elle est annulée suite à la signature de l'Armistice le 22 juin, l'armistice de Rethondes entrant en vigueur à 00.45 le 25 juin.

Le 3 juillet 1940 les britanniques qui n'ont pas confiance dans les assurances données par les français déclenchent l'opération CATAPULT pour neutraliser la Royale. Les navires sont pris en Grande-Bretagne avec parfois des échauffourées ou pire à Mers-El-Kébir quand l'amiral Sommerville ouvre le feu pour neutraliser la Force de Raid dans le port algérien (même si le Strasbourg parvient à s'échapper).

A Alexandrie, l'amiral Godffroy et l'amiral Cunningham qui se connaissent et s'apprécient signent un gentleman's agreement pour neutraliser les navires français dans le port d'Alexandrie et éviter une suite au lamentable épisode de Mers-El-Kébir.

Les deux amiraux passent outre les ordres de leurs supérieurs respectifs,  «Coulez les navires» avait ordonné Churchill «Appareillez sous le feu ennemi» avait ordonné Darlan.

La force X va rester immobiliser quasiment trois ans. Une partie des marins vont déserter pour rallier les Français Libres (dont un certain lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves) tandis que d'autres vont être rapatriés en France.

Le 8 novembre 1942 les alliés débarquent en Afrique du Nord qui rallient le camp allié après quelques combats. La zone libre est envahie par les allemands et le 27 novembre la flotte française se saborde à Toulon, un événement qui encore aujourd'hui fait débat.

La force X va attendre le 17 mai 1943 soit plus de six mois pour enfin rallier les alliés et reprendre la lutte. Seulement voilà les navires bloqués quasiment trois ans sont en mauvais état et très, trop anciens pour les américains qui refusent de moderniser les croiseurs de 10000 tonnes survivants.

Les français vont donc devoir se débrouiller seuls et limiter les travaux à une remise en état globale  et une modernisation très limitée avec des radars (pas toujours de première jeunesse) et une DCA moderne en remplacement de celle d'origine. Les travaux sont menés soit à Casablanca ou à Dakar.

Comme ces croiseurs ne peuvent mener des missions de première ligne (par exemple en Méditerranée), ils sont redéployés pour des missions de seconde ligne comme l'interception dans l'Atlantique des forceurs de blocus allemands qui tentaient de ramener d'Asie des produits introuvables en Europe.

Dakar devient le port principal des croiseurs alliés qu'ils soient français ou italiens (des croiseurs américains anciens sont déployés à Recife au Brésil).

Les relations sont très tendues entre anciens ennemis au point que les alliés finiront par redéployer les croiseurs transalpins à Freetown en Sierra Léone.

Le croiseur lourd Suffren va réaliser onze patrouilles depuis la capitale de l'AOF. Pour cela il quitte l'Egypte le 3 septembre et arrive à Dakar dix jours plus tard.

La première à lieu du 18 au 23 septembre 1943 suivit d'une deuxième du 18 au 21 octobre, d'une troisième du 2 au 8 novembre.

La quatrième patrouille à lieu du 11 au 18 novembre 1943, le Suffren faisant escale à Freetown du 18 au 21 avant d’enchaîner par sa cinquième patrouille les 21 et 22 novembre. La sixième patrouille à lieu du 27 décembre 1943 au 4 janvier 1944, opérant avec le Duquesne du 27 au 31 décembre.

La septième patrouille à lieu du 10 au 16 janvier. Après une escale à Freetown du 16 au 20 il enchaîne par sa huitième patrouille du 20 au 22 janvier. Sa neuvième patrouille à lieu du 2 au 9 février 1944 suivit d'une deuxième du 17 au 25 février, le croiseur lourd faisant à Recife du 25 février au 4 mars avant d'effectuer sa onzième et dernière patrouille du 4 au 9 mars 1944.

Le 17 avril 1944 le Suffren arrive à Casablanca. Il subit des travaux très limités à la hauteur des moyens dont disposent les français à l'époque terriblement dépendant des américains pour les travaux lourds de maintenance.

Il ne reprend la mer que le 21 avril......1945 pour Oran avant de rallier Toulon puis de revenir à Oran via Alger.

Le 29 juin 1945 il arrive à Diego Suarez pour débarquer du matériel au profit du cuirassé Richelieu alors déployé au sein de la British Eastern Fleet mais qui hélas pour lui n'aura pas l'occasion de se frotter à des grosses unités japonaises. Il met à terre un Corps Léger d'Intervention à Colombo du 2 au 4 août avant de rentrer en France, ralliant Toulon le 26 août 1945.

L'Indochine et Toulon pour terminer
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_suf17
Le Suffren dans une élégante livrée bicolore le 24 juin 1945

Moins d'un mois plus tard, le croiseur lourd reprend la mer. Il appareille de Toulon le 21 septembre 1945 plus comme transport que comme croiseur lourd. En effet son équipage à été réduit au strict minimum (130 hommes contre 773) pour pouvoir embarquer dans de bonnes conditions 440 soldats.

Il arrive en Extrême-Orient le 19 octobre 1945, repartant dès le 27 après avoir débarqué ses troupes mais aussi avoir rembarquer des hommes qui étaient bloqués en Indochine depuis 1939 et qui avaient échappé au coup de force japonais du 9 mars 1945. Il est de retour à Toulon le 21 novembre 1945.

Il reprend la mer le 9 février 1946 direction l'Indochine, arrivant à Saigon le 26 février 1946. Il ne reprend la mer que le 20 mars direction la baie d'Along, participant à une revue navale le 24. Début avril il retourne à Saigon, mettant à nouveau le cap sur la baie d'Along à la fin du mois.

Au mois de juin il rallie la Chine pour rapatrier des troupes qui étaient restées durant le conflit dans une situation peu enviable. Il fait escale à Hong Kong, Chinwangtao et Shanghai. Il est présent à Saigon fin juillet et début avant de retourner à nouveau en baie d'Along.

Le mois d'octobre 1946 est consacré à des missions de transport entre Saigon et le Tonkin. Suite aux incidents d'Haiphong, il transporte 500 soldats entre le 25 et le 27 novembe et le 28 il tire soixante obus de 203mm contre la batterie d'Appowan.

En décembre 1946 il transporte des troupes à Tourane avant d'appuyer les opérations menées par les troupes françaises dans la région de Tourane, de Hue et de Qang-Tri (92 coups de 203mm tirés). Il quitte Saigon le 18 février 1947 et rentre à Toulon le 24 mars.  

Le croiseur lourd Suffren est mis en réserve le 1er octobre 1947. Il est amarré à l'angle Robert où le vénérable navire sert de ponton-école au profit de l'école de tir puis à partir de 1961 pour l'école des opérateurs sonars.

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La marine française d'avant guerre résumée en une photo avec au milieu le ponton Ocean (ex-Suffren) encadré à sa droite
par le cuirassé Jean Bart et à sa gauche par le croiseur léger Montcalm


Le 1er janvier 1963 le croiseur est rebaptisé Ocean pour libérer le nom de Suffren au profit d'une frégate lance-engins armée de missiles Masurca. En 1971 toutes les écoles sont installées à terre au sein du Centre d'Instruction Naval (CIN).

Rayé des registres le 24 mars 1972, il devient Q-494. Il est mouillé au Bregaillon en attendant que l'on décide de son sort (cible de tir ou vente à la démolition). Il est vendu le 5 novembre 1975, quittant Toulon le 22 février 1976 pour être démantelé à Valence.

A SUIVRE

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyMer 12 Juin 2019, 18:57

bonjour , je pollue un peu par une question peut être bête !

l océan n est plus armé , pourquoi ? ( plus aucun cannons a bord notamment ceux de 203 )
et deuxièmes question , à quoi ont put servir c est cannons de 203 après leur démontage ?
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyMer 12 Juin 2019, 19:56

valdechalvagne a écrit:
bonjour , je pollue un peu par une question peut être bête !

l océan n est plus armé , pourquoi ? ( plus aucun cannons a bord notamment ceux de 203 )
et deuxièmes question , à quoi ont put servir c est cannons de 203 après leur démontage ?

l'Océan est un ponton il ne peut plus appareiller sa propulsion est inopérante; les 203 après démontage = fonderie
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyJeu 13 Juin 2019, 00:34

valdechalvagne a écrit:
bonjour , je pollue un peu par une question peut être bête !

l océan n est plus armé , pourquoi ? ( plus aucun cannons a bord notamment ceux de 203 )
et deuxièmes question , à quoi ont put servir c est cannons de 203 après leur démontage ?

Aucune pollution toutes les questions et les avis sont bons à prendre

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyJeu 13 Juin 2019, 14:55

Le Colbert
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Le Colbert à la mer

Présentation
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_col14
20 avril 1928 : lancement du Colbert à l'Arsenal de Brest

-Le Colbert connu initialement sous le nom de coque n°77 est mis sur cale à l'Arsenal de Brest le 12 juin 1927 lancé le 20 avril 1928 et mis en service le 1er avril 1931.

Entre-temps il à entamé ses essais à la mer à partir du 15 juin 1929, ses essais officiels commençant le 29 août 1929. Il est commissionné le 11 novembre 1929 et considéré comme complété le 4 mars 1931.

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Buste de Jean Baptiste Colbert au musée de la Marine de Brest

Le deuxième croiseur lourd de classe Suffren et le quatrième croiseur de 10000 tonnes français est le cinquième navire à porté le nom de Jean Baptiste Colbert (Reims 29 août 1619 Paris 6 septembre 1683) l'un des grands ministres de Louis XIV avec son «rival» Louvois. Fils d'un fabriquant de draps, il est clerc de notaire avant de travailler dans un bureau de finances.

Il intègre les bureaux du secrétaire d'Etat à la guerre en 1640, devenant le premier commis de Michel Le Tellier en 1642. Il devient ensuite secrétaire et conseiller d'Etat. En 1651, il devient l'intendant de la maison de Mazarin dont il gère l'immense fortune personnelle.

Dès 1660 il s'intéresse à la Marine. En 1661 peu avant son décès Mazarin le recommande à son filleul comme intendant des Finances. En 1663 il devient intendant de la Marine.

En 1669, il devient secrétaire d'Etat, chargé des Finances, Beaux-arts, Travaux publics et de la Marine. Il reprend les idées de Richelieu et réalise une véritable marine de guerre, la flotte passant de 18 bâtiments en 1661, à 70 en 1666, 196 en 1671 et 276 en 1683.

Outre la construction de navires les infrastructures sont agrandies (Brest et Toulon), créées (Rochefort), Dunkerque étant racheté à l'Angleterre et transformé. Un système des classes remplace le système de la  presse tout comme les gardes marine (1670) et la caisse des Invalides de la Marine (1674). Il sépare l'administration, puissante, du commandement militaire, en privilégiant les gens de plume par rapport aux officiers de vaisseau, ce qui va cependant handicaper les opérations.

Il crée aussi une garde-côtes pour la défense du littoral, l'Observatoire et le Service hydrographique. Il fait publier une ordonnance du commerce en 1673 et l'Ordonnance de la Marine en 1681. Le code des Armées Navales qu'il avait préparé, ne paraîtra qu'en 1689 soit six ans après sa mort.

Le croiseur lourd succède donc à une corvette à roues construite à l'Arsenal de Cherbourg en service (1848-1867), une frégate cuirassée construite à l'Arsenal de Brest (1877-1900), un patrouilleur auxiliaire en service du 14 novembre 1915 au 30 avril 1917 (torpillé par le UC-37 en Méditerranée) et un navire auxiliaire (voilier de pêche) réquisitionné à Boulogne du 3 avril au 26 octobre 1917.

Après le croiseur C1 un sixième navire à porté le nom de cet immense ministre. Il s'agit rien de moins que le dernier croiseur de la marine française. Il est financé au budget 1953 et sa construction est attribuée à l'Arsenal de Brest.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Colber16
Le croiseur léger antiaérien Colbert

-Le Colbert est mis sur cale dans la forme n°4 du Salou le 9 juin 1954 mis à flot le 24 mars 1956 et admis au service actif le 5 mai 1959 au lendemain de son arrivée à Toulon.

Il sert essentiellement en Méditerranée, servant parfois de navire diplomatique comme lorsqu'il transporte au Canada le général de Gaulle («Vive le Québec libre!»). Modernisé du 1er avril 1970 au 5 juillet 1973, il devient un croiseur lance-missiles.

Affecté dans l'Atlantique pour une courte période, il retourne en Méditerranée dès novembre 1976,subissant une nouvelle modernisation de septembre 1981 à janvier 1983.

Il participe en 1988 à la revue navale célébrant le bicentenaire du débarquement des premiers colons européens en Australie. Sa carrière opérationnelle se termine par l'opération SALAMANDRE (première guerre du Golfe).

Désarmé le 24 mai 1991, il est condamné le 14 mai 1992 devenant le Q-683. Il est musée navale à Bordeaux du 12 mai 1993 au 17 septembre 2006. Ramené à Brest en mai 2007 il est revenu à Bordeaux en 2010 pour être déconstruit en compagnie de la Jeanne d'Arc.

J'en profite pour dire que si un jour la France parvient à construire deux porte-avions, inutile de chercher bien loin les noms de ces ponts plats. Pour moi cela doit être Richelieu et Colbert.

1931-1939
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_col15
Le Colbert au mouillage en 1930

Alors qu'il n'est pas encore officiellement en service, le croiseur lourd participe à une revue navale à Alger, revue célébrant le centième anniversaire de l'expédition d'Alger, la première étape de la colonisation d'un territoire qui allait devenir l'Algérie. Il n'est pas seul, d'autres croiseurs l'accompagnant en l’occurrence les croiseurs légers Lamotte-Picquet et Primauguet ainsi que les croiseurs lourds Duquesne et Suffren.

C'est le 1er mai 1931 que le Colbert arrive à Toulon intégrant immédiatement la 1ère DL (1ère Division Légère), division légère qui regroupe également les croiseurs lourds Tourville et Suffren en attendant l'arrivée à la fin de l'année de son sister-ship Foch.

Cette division dépend de la 1ère Escadre, ex et future Escadre de la Méditerranée (cf historique du Suffren) qui regroupe tous les croiseurs lourds de la Royale.

Le 19 octobre 1934, le croiseur lourd Algérie arrive à Toulon. Tout en état navire-amiral de la 1ère Escadre il intègre également une Division Légère. Ces DL sont réorganisées avec une 1ère DL regroupant l'Algerie, le Dupleix et le Colbert ainsi qu'une 3ème DL regroupant le Foch, le Duquesne et le Tourville.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_col17
Le Colbert à la mer

Le 27 mai 1937 à lieu une revue navale à Brest, revue navale qui suit un exercice combinée entre Escadre de l'Atlantique et Méditerranée. En ce qui concerne les croiseurs on trouve les rutilants Emile Bertin et Algérie mais aussi les croiseurs lourds Foch, Duquesne,Tourville et donc Colbert.

Les divisions de croiseurs légers connaissent une nouvelle réorganisation le 2 novembre 1937 avec l'arrivée depuis le début de l'année des croiseurs légers dit de 7600 tonnes de classe La Galissonnière. Les DL devenues DC (Divisions de Croiseurs) ou DCT (Divisions de Contre-Torpilleurs) sont organisées en une 1ère DC (Algérie Dupleix Foch Colbert), une 2ème DC (ex-3ème DL) (Duquesne Tourville Suffren) et une 3ème DC (La Galissonnière, Jean de Vienne et La Marseillaise).

L'Escadre de la Méditerranée effectue une croisière en Méditerranée orientale du 11 mai au 1er juillet 1938 pour montrer le pavillon, reconnaître des zones de combat, le tout dans un contexte de tensions internationales persistantes.

Le 1er juillet 1939, l'Escadre de la Méditerranée devient Flotte. Les croiseurs lourds sont regroupés au sein de la 3ème Escadre avec une 1ère DC composée des croiseurs lourds Algérie, Dupleix,Foch et Colbert et une 2ème DC composée des Duquesne et des Tourville, le Suffren devant lui rallier l'Indochine et intégrer les Forces Navales en Extrême-Orient (FNEO).  

Le Colbert dans le second conflit mondial
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_col17

Le 3 septembre 1939 la seconde guerre mondiale éclate, la France et la Grande-Bretagne déclarant la guerre à l'Allemagne deux jours après son invasion de la Pologne. La marine française maintien un maximum de forces en Méditerranée, craignant l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés de l'Allemagne mais Mussolini préfère rester provisoirement en dehors du conflit.

Les moyens navals sont progressivement dispersés pour aussi traquer les raiders allemands qui s'étaient lancés dans une guerre de course contre le trafic allié, le plus célèbre d'entre-eux étant l'Admiral Graf Spee qui finira saborder dans les eaux du port de Montevideo le 17 décembre 1939.

Le Colbert lui reste en Méditerranée. Le 8 décembre 1939, il quitte Bizerte en compagnie du Tourville avec lequel il forme une 2ème DC. Ils surveillent le trafic commercial en Méditerranée orientale jusqu'aux approches de Beyrouth. Le Tourville rentre à Bizerte le 26, le Colbert le suivant deux jours plus tard.

En janvier 1940, la force X est remplacée à Dakar par la force Y composée du cuirassé Provence et des croiseurs lourds Duquesne et Tourville. Ils arrivent à Dakar le 30 janvier 1940. Ce groupe occasionnel sort du 18 au 28 février et du 6 au 16 mars 1940.

Du 7 mars au 8 avril, le croiseur lourd Colbert est détaché à la force X (croiseur lourd Algérie cuirassé Bretagne) qui avaient transporté de l'or au Canada et qui au retour escorta deux cargos transportant des avions achetés aux Etats-Unis. La force Y quitte Dakar le 11 avril 1940 pour ne jamais y revenir.

Le 10 juin 1940 l'Italie déclare la guerre à la France et à la Grande-Bretagne, mettant fin à la position de non-belligérance adoptée en septembre 1939. Cette décision était attendue et des plans d'opérations dressés à cette fin. Parmi les opérations envisagées figure un bombardement de la région de Gênes pour attaquer l'industrie italienne de la région.

Cette opération était prévue le 11 juin mais dans le candide espoir de ménager (sic) l'Italie l'opération est repoussée.

Le 12 juin, Bizerte est bombardée par l'aviation italienne. Le vice-amiral Duplat obtient le feu vert du gouvernement Reynauld pour exécuter un bombardement dans la région de Gênes à l'aide de croiseurs lourds et de contre-torpilleurs.

Dans la nuit du 13 au 14 juin, deux groupes occasionnels se mettent en position au large des côtes ligures. Un groupe doit s'occuper de Gênes (croiseurs lourds Colbert Dupleix, contre-torpilleurs de la 3ème DCT Guépard Valmy Verdun et de la 7ème DCT _Vautour Albatros_) et un autre de Vado composé des croiseurs lourds Algérie et Foch ainsi que des contre-torpilleurs des 1ère (Vauban Lion Aigle) et  5ème DCT (Tartu Chevalier Paul Cassard).

Les navires français ouvrent le feu à l'aube du 14 juin 1940. Plus de 500 obus de 203mm, 300 coups de 90 et 100mm et 800 obus de 138mm sont tirés contre terre. Les dégâts sont très limités sans compter que plus d'un tiers des obus tombent à la mer ! Le bombardement est plus symbolique qu'efficace et ne dissuade aucunement les italiens de s'engagement franchement dans le conflit.

La 3ème Escadre sort de Toulon les 17 et 18 juin pour couvrir le passage d'un convoi de 17 navires entre Marseille et Oran.

De l'Armistice au Sabordage, la lente agonie d'un croiseur lourd
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_col16
Le Colbert à la mer avec un Loire 130 et les marques de nationalité

L'armistice entre la France et l'Allemagne est signé à Rethondes le 22 juin 1940. Il entre en vigueur à 00.35 le 25 juin 1940. Ce jour là le Colbert est à Toulon en compagnie des croiseurs lourds Algérie, Dupleix et Foch.

Le 25 septembre 1940 sont créées les Forces de Haute Mer (FHM) regroupant les navires maintenus au service de Vichy.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_col19
Le Colbert en 1941

Le 1er janvier 1941, le Colbert est réarmé pour remplacer son sister-ship Dupleix. Il bénéficie d'une modernisation très limitée (DCA, installation de Détecteurs Electromagnétiques) et ne sort pas en mer jusqu'au sabordage.

Le 8 novembre 1942 les alliés débarquent en Afrique du Nord (opération TORCH). Le 11, les allemands envahissent la zone libre (opération ATTILA), ne laissant sous autorité française que la ville de Toulon et la flotte qui constitue le dernier atout de Vichy.

Le 27 novembre 1942 à l'aube, les allemands déclenchent l'opération LILAS, l'invasion du camp retranché de Toulon pour s'emparer de la flotte.

Celle-ci est bien incapable d'appareiller entre des navires désarmés, des navires opérationnels mais disposant de faibles réserves de carburant. De plus l'aviation allemande mouille des mines en Grande Rade. Seuls cinq sous-marins pourraient appareiller pour échapper au sabordage.

Le croiseur lourd Colbert est amarré au poste 5 des appontements du Milhaud avec à sa gauche le croiseur de bataille Strasbourg et à sa droite le croiseur lourd Algérie. Le sabordage est assuré par des charges de 35kg destinés à détruite les canons. Les explosions secouent le navire, déclenchant un incendie. Entre-temps les prise d'eau sont ouverte, les engrenages sabotés.

Le navire coule droit et est déclaré irrécupérable. Il est partiellement démantelé entre 1942 et 1945, les restes encore présents dans les eaux du port de Toulon sont relevés et démantelés en 1948.

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Le Colbert sabordé

A SUIVRE

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyJeu 13 Juin 2019, 18:23

Bonjour, Clausewitz,

J'ai, certes, un peu de retard, mais ton commentaire, ci-après, est, légèrement, entaché d'erreur!  Wink

Citation :
Contrairement à ce que l'on à pu penser (et moi le premier), la France n'est pas l'inventeur de ce concept. Cette diffraction historique s'explique probablement par le zèle que la Royale déploya pour s'équiper de nombreux croiseurs cuirassés au point de se lancer (trop) tardivement dans la construction de croiseurs légers nettement plus efficaces pour l'éclairage d'une escadre. Pas moins de vingt-cinq navires de ce type vont être construits.[/b]

La frégate cuirassé avait bien été un concept innovant, inauguré par notre Marine Impériale - celle de Badinguet, alias Napoléon III! -.

Dans les faits, dès la Guerre de Crimée, la Royal Navy avait été à la ramasse de la "Royale" pour tout ce qui concernait la machinerie à vapeur et le cuirassement  - à ce sujet, je te suggère de lire  "The Three Panics", de Richard Cobden, récupérable (gratuitement), ici... https://archive.org/details/threepanicshisto00cobduoft/page/n6  Wink

Le grand "coup de bol" de la RN avait été la guerre franco-prussienne de 1870-1871, qui avait rincé nos réserves financières. Notre marine était, certes, sortie intacte de ce conflit terrestre, mais nous n'avions plus les moyens financiers de rivaliser, d'autant que nous avions, aussi, après la déculottée de 1870, la nécessité impérative de nous constituer une armée terrestre importante, contrairement aux Brits! Nous avions "tenu" une petite décennie entre 1871 & 1880, avoir de devoir constater que nous n'avions plus les moyens de rivaliser avec la production britannique de bâtiments en tout genre!

...D'où  l'émergence des théories de la Jeune École, initiées par l'amiral Aube, mais largement dévoyées par ses thuriféraires inconditionnels, dont un certain Gabriel Charmes - journaliste égaré dans la stratégie navale! - , au sujet desquelles, il convient de faire appel à  un ouvrage anglo-saxon  Thumb down ... "The Jeune Ecole, The Strategy of the Weak ", de Arne Roksund, publié en 2007! CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Coscorro

En gros,nous avions, plus ou moins, alors, abandonné la construction de bâtiments de ligne, pour nous égarer dans la production intensive de torpilleurs tellement légers, qu'ils étaient incapables de supporter la moindre mer formée, ce qui ne nous avaient pas empêchés, compte-tenu de notre réputation navale historique, de "vendre" les fruits de ladite "théorie" à la marine russe et allemande, pour les plus connues!  Jusqu'à ce que les Brits, morts de rire, mettent en service leurs "destroyers", qui n'étaient rien d'autre que des contre-torpilleurs, chargés de neutraliser notre essaim de "trottinettes"!  Nous avions, déjà, dépensé des fortunes en torpilleurs, avant de devoir constater qu'ils étaient inutiles!

Par contre, les Brits s'étaient, très sérieusement, posés des questions, quand nous avions mis en service le croiseur-cuirassé Dupuy-de-Lôme! Il était, alors, plus rapide, mieux armé et cuirassé que toutes les unités de la RN sensées l'affronter!  Ça avait été un grand "Ouf" de soulagement, à l'Amirauté britannique, quand elle avait constaté que nous n'étions pas foutus de décliner correctement cette classe de bâtiments, après l'entrée en service de la tristounette classe "Amiral Charner" ! Et, comme, entre temps, notre construction de navires de ligne avait été réduite à sa plus expression, ils se roulaient, carrément, de rire par terre!

Ne jamais oublier que jusqu'à la signature de l'Entente Cordiale, la marine britannique restait notre principal et unique adversaire naval! Ledit traité avait entériné nos capacités militaires terrestres - celles du Royaume-Uni, sur un éventuel théatre européen occidental d'intervention, étant, elles, proches de zéro - en laissant la primauté navale à la "toute-puissante" Royal Navy... y compris, en Méditerranée, que nous étions, pourtant, sensés "gérer"! Le peuple français avait cru voir, dans ce traité,  la fin d'un conflit vieux de 600 ans, bien aidé en celà, par la découverte, depuis 1870,  d'un nouvel et puissant adversaire (terrestre), l'Allemagne , mais la Marine Nationale avait, elle, très difficilement, digéré l'état de fait, même, si, en l'espace de vingt ans, les errements des "politicards", chargés de son existence, l'avaient, sournoisement, "torpillée" et ramenée au 5ème rang mondial!
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MessageSujet: à suivre   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyJeu 13 Juin 2019, 22:42

clausewitz a écrit:
valdechalvagne a écrit:
bonjour, je pollue un peu par une question peut être bête !

l'Océan n'est plus armé, pourquoi ? (plus aucun canon à bord notamment ceux de 203)
et deuxième question, à quoi ont pu servir ces canons de 203 après leur démontage ?

Aucune pollution toutes les questions et les avis sont bons à prendre
Ce scrupule (qui honore valdechalvagne) répond sans doute à une consigne (ancienne) de ne pas interrompre la publication d'un article à épisodes, tant que figure l'annonce « à suivre » (en rouge), et ce jusqu'à ce que celle de « Fin » (toujours en rouge) soit affichée.
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyVen 14 Juin 2019, 15:13

DahliaBleue a écrit:
clausewitz a écrit:
valdechalvagne a écrit:
bonjour, je pollue un peu par une question peut être bête !

l'Océan n'est plus armé, pourquoi ? (plus aucun canon à bord notamment ceux de 203)
et deuxième question, à quoi ont pu servir ces canons de 203 après leur démontage ?

Aucune pollution toutes les questions et les avis sont bons à prendre
Ce scrupule (qui honore valdechalvagne) répond sans doute à une consigne (ancienne) de ne pas interrompre la publication d'un article à épisodes, tant que figure l'annonce « à suivre » (en rouge), et ce jusqu'à ce que celle de « Fin » (toujours en rouge) soit affichée.

Exact. Comme j'ai du le dire un moment cela m'agaçait de voir des messages entre mes posts mais cela à changé pour une raison simple : je n'ai plus le temps de passer 4h ou 5h pour poster l'article en un bloc (mon record c'était les Richelieu j'ai du passer 7h sur deux jours ) De plus finalement cela permet d'entamer une discussion voir un débat intéressant ce qui est quand même le but d'un forum à la base. Je poste la suite demain.

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyVen 14 Juin 2019, 18:45

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Colber18
]Rare phpto montrant le Colbert après refonte, et avant sa destruction complète lors du sabordage!  

Le croiseur lourd Colbert sortait d'une importante refonte lors du sabordage de Toulon le 27 novembre 1942, le tripode arrière a été supprimé et remplacé comme sur le croiseur Algérie par une pergola sur laquelle était regroupée une artillerie de DCA de 37mm et de 13, 2mm; une plate forme   de DCA de 37mm avait aussi été ajoutée sur le tripode avant; il venait tout comme le Strasbourg d’être équipé d'un radar de conception française; cette refonte n'a été terminée qu'en octobre 1942, si peu de temps avant le sabordage fait qu'a ma connaissance les seule photos du Colbert ainsi modifié ont été prises lors du sabordage du 27 novembre; d’où l’intérêt  de ces photos.]
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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyVen 14 Juin 2019, 18:50

NIALA a écrit:
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Colber18
]Rare phpto montrant le Colbert après refonte, et avant sa destruction complète lors du sabordage!  

Le croiseur lourd Colbert sortait d'une importante refonte lors du sabordage de Toulon le 27 novembre 1942, le tripode arrière a été supprimé et remplacé comme sur le croiseur Algérie par une pergola sur laquelle était regroupée une artillerie de DCA de 37mm et de 13, 2mm; une plate forme   de DCA de 37mm avait aussi été ajoutée sur le tripode avant; il venait tout comme le Strasbourg d’être équipé d'un radar de conception française; cette refonte n'a été terminée qu'en octobre 1942, si peu de temps avant le sabordage fait qu'a ma connaissance les seule photos du Colbert ainsi modifié ont été prises lors du sabordage du 27 novembre; d’où l’intérêt  de ces photos.]

Merci de la précision je crois que ma description dans la partie technique n'est pas aussi complète lol! lol!

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptySam 15 Juin 2019, 11:35

Le Foch
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_foc11

Présentation

-Le Foch initialement connu sous le nom de coque n°100 est mis sur cale à l'Arsenal de Brest le 21 juin 1928 sous le nom de Louvois rebaptisé Foch le 20 avril, lancé le 24 avril 1929 et mis en service le 20 décembre 1931 au lendemain de son arrivée à Toulon.

Entre-temps le croiseur lourd commence ses essais à la mer le 1er août 1930, commence ses essais officiels le 16 décembre 1930, étant commissioné le 15 mars 1931 et complété le 15 septembre 1931.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ferdin10

Le troisième croiseur de classe Suffren est le premier navire à rendre hommage au maréchal de France Ferdinand Foch (Tarbes- Hautes-Pyrénées 2 octobre 1851-Paris 20 mars 1929).

Polytechnicien, il sert dans l'Artillerie à partir de 1875, faisant l'Ecole Supérieure de Guerre en 1886, servant à l'état-major de l'Armée en 1894 avant de devenir professeur adjoint d'histoire militaire, de stratégie et de tactique appliquée à l'Ecole Supérieure de Guerre en octobre 1895 avant devenir professeur titulaire en 1896 après sa promotion au grade de colonel.

Commandant le 35ème RA en 1903 à Vannes, il devient en 1905 chef d'état major du 5ème Corps d'Armée à Orléans. Général de brigade en 1907, il devient directeur de l'ESG et général de division en 1911, commandant la 13ème division à Chaumont.

Le 23 août 1913, il prend le commandement du 20ème corps d'Armées à Nancy, grande unité intégrée à la 2ème Armée du général de Castelnau. A la fin du mois d'août, il prend la tête de la 9ème Armée qui s'illustre sur la Marne.

Il participe au combat sur l'Yser avant de prendre le commandement du groupe des Armées du Nord en janvier 1915 et en 1916 est chargé d'études prospectives notamment une éventuelle coordination avec la Suisse. Le 15 mai 1917, le général Foch remplace le général Petain comme chef d'état major de l'Armée.

L'offensive allemande du 21 mars 1918 conduit lors d'une conférence tenue à Doullens le 26 mars à charger Foch de coordonner les troupes alliées avec le grade de généralissime.

Les offensives alliées pousse les allemands à demander un armistice qui entre en vigueur le 11 novembre 1918.

Fait Maréchal de France en août 1918 et élu à l'Académie française fin 1918. Il s'accroche avec les politiques sur les conditions de paix qu'il aurait voulu plus rigoureux (notament une armée allemande de milice plutôt qu'une armée de volontaires). Il meurt à Paris le 20 mars 1929.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Porte-13
Le porte-avions Foch

Après le croiseur lourd un deuxième navire à porté ce nom en l’occurrence un porte-avions de classe Clemenceau.

Il est mis sur cale aux chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire le 15 février 1957 mis à flot le 13 juillet 1959 puis transféré pour achèvement à flot à l'Arsenal de Brest. Il est armé pour essais le 28 avril 1962, entrant en armement définitif le 1er janvier 1963. Il est mis en service à Toulon le 15 juillet 1963.

Il effectue de nombreuses missions comme la croisière Mousson dans l'Océan Indien en 1963, participe à la revue navale du 15 août 1964 avant d'être engagé dans le soutien des essais nucléaires dans le Pacifique au sein de la force Alfa (départ de Toulon le 23 mars, retour dans le Var le 7 décembre 1966).

Il est redéployé à Brest à son retour du Pacifique, restant basé en Bretagne jusqu'en juin 1976, rentrant à Toulon le 23. Il participe à l'opération SAPHIR II pour protéger l'accession à l'indépendance de la République de Djibouti (ex-Territoire des Afars et des Issas) puis aux différents déploiements au large du Liban (missions OLIFANT participant aux missions n°4, n°6 et n°17).

Il participe à la revue navale du 15 août 1984 célébrant le 40ème anniversaire du débarquement de Provence, enchaînant par différentes missions et différents exercices. A la différence de son sister-ship, il ne participe pas à la première guerre du Golfe (1990-1991).

Il participe aux campagnes d'essais du Rafale M ainsi qu'aux différentes opérations menées depuis la mer Adriatique  (opérations BALBUZARD) sans oublier la revue navale du 14 août 1994 (cinquantième anniversaire du débarquement de Provence).

Le sort final du Foch est connu au mois d'avril 1998. En 1997, on avait envisagé de mettre le Foch en réserve et de le réarmer au moment de la première Iper du Charles De Gaulle prévue pour 2004  ou 2005 mais finalement, le premier ministre Lionel Jospin annonce que le Foch doit être mis en réserve A le 31 décembre 1999.

Sa dernière mission opérationnelle est l'opération TRIDENT,le volet français de l'opération menée par l'OTAN au dessus du Kosovo et de la Serbie (opération ALLIED FORCE/FORCE ALLIEE).

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Cv_sao10
Le porte-avions Sao Paulo

Le 26 septembre 1999, le Foch est acheté par le Brésil qui le rebaptisé Sao Paulo, l'ex-porte avions français remplaçant le vénérable Minais Gerais, un porte-avions léger type Colossus.

Le Foch quitte définitivement Toulon le 2 novembre 2000 et arrive à Brest le 9 novembre. Transféré au Brésil le 15 novembre 2000, le Foch est rebaptisé Sao Paulo et le capitaine de vaisseau Aubriot passe le relais au capitaine de vaisseau Antonio Nigro. Il est officiellement remis en service le 3 septembre 2001. Après une carrière chaotique et une disponibilité très faible, le porte-avions à été désarmé le 22 novembre 2018.  

1931-1939
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_foc12
Le croiseur lourd Foch en 1931

A sa mise en service comme les autres croiseurs lourds le Foch est intégré à la 1ère Division Légère (1ère DL). Il en est le navire-amiral jusqu'à l'arrivée de l'Algérie en octobre 1934. Il est indisponible entre août et décembre 1933.

Suite à l'arrivée du septième et dernier croiseur lourd français, le Foch intègre la 3ème DL qu'il forme en compagnie du Duquesne et Tourville, le Foch en étant le navire-amiral.

Le 27 juin 1935 il participe en baie de Douarnenez à une revue navale en compagnie de l'Algérie, du Dupleix, du Duquesne, du Tourville, du Duguay-Trouin et du Lamotte-Picquet.

Après avoir été indisponible en décembre 1935, le croiseur lourd est remplacé le 1er mai 1936 par le Suffren. Il est ensuite indisponible de juin 1936 à février 1937 puis en octobre 1937.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_foc13
Le croiseur lourd Foch rentrant à Toulon

Le 27 mai 1937, il participe à une nouvelle revue navale à Brest, revue exécutée après un exercice commun aux escadres de l'Atlantique et de la Méditerranée. Il est accompagné par l'Emile Bertin, l'Algérie,le Colbert, le Duquesne et le Tourville.

Le 2 novembre 1937, les divisions de croiseurs sont réorganisées avec la 1ère DC (Algérie Dupleix Foch Colbert), la 2ème DC (ex-3ème DL) (Duquesne Tourville Suffren) et la 3ème DC (La Marseillaise Jean de Vienne La Galissonnière).

Après avoir été indisponible en octobre 1937, il l'est à nouveau de juillet à septembre 1938.

Le Foch dans le second conflit mondial (1939-1940)
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_foc14
Vue aérienne du croiseur lourd Foch

Quand le second conflit mondial éclate en septembre 1939, la marine française concentre la majorité de ses unités en Méditerranée en vue d'un conflit jugé inévitable avec l'Italie. C'est d'ailleurs pour cela que la marine française à été construite depuis 1922 ce qui explique ses qualités et ses défauts.

Quand il devint évident que l'Italie reste (pour le moment) hors du conflit, la France peut envoyer ses navires sur d'autres théâtres d'opérations pour d'autres types de mission.

Parmi ses missions figure la traque des raiders allemands, des cuirassés et des croiseurs envoyés pour attaquer le trafic commercial allié. Pour cela les alliés mettent sur pied des groupes de chasse dans l'Atlantique et dans l'Océan Indien.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_foc16
Le croiseur lourd Foch en 1939

Le Foch n'échappe pas à la règle. Le 13 novembre 1939 il arrive à Dakar pour intégrer la force X, force officiellement intégrée le 18.  

La force X appareille le 7 décembre 1939 en vue de retrouver le cuirassé de poche Admiral Graf Spee du capitaine Langsdorff. Le Foch est accompagné par son sister-ship Dupleix, le croiseur léger britannique HMS Neptune, les contre-torpilleurs Milan et Cassard ainsi que le porte-avions léger britannique Hermes.

Les navires français payent leur «méditerranéocentrisme» avec une distance franchissable trop courte pour l'Atlantique. Ne pouvant se ravitailler à la mer, les navires français doivent régulièrement rentrer au port pour faire le plein.

Le cuirassé de poche s'étant réfugié à Montevideo, les navires français rentrent à Dakar le 16 décembre 1939 pour faire le plein et surtout se tenir prêt à intercepter le raider allemand si celui-ci après les réparations des dégâts de la bataille du Rio de la Plata. En réalité, le cuirassé de poche finira par se saborder, son capitaine se suicidant le lendemain du sabordage survenu le 17 décembre 1939.

La force X exécute une nouvelle sortie du 30 décembre 1939 au 5 janvier 1940. le 23, le Foch et le Dupleix quittent Dakar en escorte d'un convoi venu des Bermudes et en direction du Maroc. Ils rallient ensuite Toulon.

Le 10 juin 1940 l'Italie déclare la guerre à la France et à la Grande-Bretagne, mettant fin à la position de non-belligérance adoptée en septembre 1939. Cette décision était attendue et des plans d'opérations dressés à cette fin.

Parmi les opérations envisagées figure un bombardement de la région de Gênes pour attaquer l'industrie italienne de la région. Cette opération était prévue le 11 juin dans le candide espoir de ménager (sic) l'Italie l'opération est repoussée.

Le 12 juin, Bizerte est bombardée par l'aviation italienne. Le vice-amiral Duplat obtient le feu vert du gouvernement Reynauld pour exécuter un bombardement dans la région de Gênes à l'aide de croiseurs lourds et de contre-torpilleurs.

Dans la nuit du 13 au 14 juin, deux groupes occasionnels se mettent en position au large des côtes ligures. Un groupe doit s'occuper de Gênes (croiseurs lourds Colbert Dupleix, contre-torpilleurs de la 3ème DCT Guépard Valmy Verdun et de la 7ème DCT _Vautour Albatros_) et un autre de Vado composé des croiseurs lourds Algérie et Foch ainsi que des contre-torpilleurs des 1ère (Vauban Lion Aigle) et  5ème DCT (Tartu Chevalier Paul Cassard).

Les navires français ouvrent le feu à l'aube du 14 juin 1940. Plus de 500 obus de 203mm, 300 coups de 90 et 100mm et 800 obus de 138mm sont tirés contre terre. Les dégâts sont très limités sans compter que plus d'un tiers des obus tombent à la mer ! Le bombardement est plus symbolique qu'efficace et ne dissuade aucunement les italiens de s'engagement franchement dans le conflit.

Durant le transit retour, le croiseur lourd Foch est victime d'une avarie de barre qui le rend peu manœuvrant. Il rentre donc à Toulon avec la barre manœuvrée manuellement.

La 3ème Escadre sort de Toulon les 17 et 18 juin pour couvrir le passage d'un convoi de 17 navires entre Marseille et Oran. Le 22 juin, l'Armistice est signé dans la clairière de Rethondes. Il entre en vigueur à 00.35 le 25 juin 1940.

Flotte Neutralisée mais Flotte Sabordée
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_foc15
Triste fin pour un croiseur lourd

Initialement la marine française devait être entièrement désarmée dans ses ports mais différents événements (opération CATAPULT, attaque de Dakar......) poussent les allemands et les italiens à «accepter» une marine de taille réduite. Ils font cependant comprendre aux français les limites de leurs libertés en refusant tout envoi de moyens navals importants qui auraient été déployés pour défendre l'empire contre la «dissidence» gaulliste.

Le 25 septembre 1940 sont créées les Forces de Haute Mer (FHM). Le navire-amiral est le croiseur de bataille Strasbourg sur lequel flotte le pavillon de l'amiral Jean Laborde alias le «comte Jean».

Ces FHM comprennent à leur création la 1ère DC (Algérie Foch Dupleix), la 3ème DC (La Galissonnière La Marseillaise) et trois divisions de contre-torpilleurs soit neuf navires.

Les sorties sont limitées en raison des contrôles tatillons des commissions d'Armistice mais aussi en raison du manque de carburant, les réserves ne pouvant être reconstituées.

Les FHM sortent du 16 au 18 octobre 1940 puis du 6 au 8 novembre 1940 pour couvrir le retour à Toulon du cuirassé Provence gravement endommagé le 3 juillet 1940 lors de l'opération CATAPULT.

Le 29 juin 1941, le Foch appareille en compagnie des contre-torpilleurs Cassard et Tartu direction Alger où les trois navires embarquent un bataillon d'infanterie légère (Bataillon d'Infanterie Légère d'Afrique les fameux Bat d'Af') qui est ramené à Marseille, prêt à partir au Levant via Salonique et défendre les mandats libanais et syriens contre l'assaut anglo-gaulliste.

Le 4 octobre 1941, le Dupleix remplace le Foch, ce dernier entrant en gardiennage d'armistice et ralliant la Darse du Castigneau.

Le 27 novembre 1942 les allemands déclenchent l'opération LILAS, l'invasion du camp retranché de Toulon. Les allemands se perdent dans les dédales de l'Arsenal donnant le temps aux français de donner l'alerte et de procéder aux sabordages, une opération hélas minutieusement depuis l'Armistice.

Sur le Foch on ouvre les condenseurs et les prises d'eau, les canons sont détruits à l'explosif, de nombreux organes mécaniques et des organes de contrôle de tir détruits à la masse. Le croiseur coule droit dans la Darse.

Le Foch intéresse rapidement les italiens qui étudient son renflouement pour le transformer en porte-avions mais naturellement ce projet ne verra jamais le jour (si tant est qu'il à été autre chose qu'une étude théorique).

Renfloué le 16 avril 1943, il est démantelé à La Seyne sur Mer avant la Libération. Son acier à probablement alimenté l'effort de guerre allemand.

A SUIVRE

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyLun 17 Juin 2019, 17:53

Le Dupleix
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_dup11
Le Dupleix à la mer au début de sa carrière opérationnelle puisqu'on peut admirer des hydravions Gourdou Lesseurre sur leurs catapultes

Présentation

-Le Dupleix (ex-croiseur C3 ex-coque n°119) est mis sur cale à l'Arsenal de Brest le 14 novembre 1929 lancé le 9 octobre 1930 et mis en service le 15 novembre 1933.

Réaliant ses premiers essais à la mer le 1er octobre 1931, il est officiellement armé pour essais le 1er décembre 1931 pour réaliser ses essais officiels. Il est commissionné le 1er mai 1932 et considéré comme achevé le 20 juillet 1932.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Joseph11
Statue de Joseph Dupleix

Le quatrième et dernier croiseur de classe Suffren est le quatrième navire à rendre hommage à Joseph François Dupleix (1er janvier 1697-10 novembre 1763), administrateur et gouverneur des Etablissements français aux Indes. Il développe considérablement l'influence française aux Indes, gênant énormément les anglais qui convoitent eux aussi les richesses des Indes.

Désavoué par la Compagnie qui comprend mal les enjeux et les potentialités de l'Inde, elle rappelle son aventureux administrateur en 1754, laissant le champ libre aux anglais qui entament la colonisation des Indes qui deviendra le joyau de l'Empire Britannique.

Le croiseur de 1ère classe succède à un navire pris aux Indes en 1745, une corvette mixte lancée en 1861 et désarmée en 1886 et un croiseur cuirassé (dernier navire océanique construit par l'Arsenal de Rochefort) en service de 1904 à 1919 (avec des périodes de réserve comme tous les navires de cette époque).

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) F-asm_12
La frégate ASM Dupleix

Un cinquième navire à porté ce nom dans la marine nationale. Il s'agit de la deuxième corvette (puis frégate) type C-70 (F-70), la deuxième unité de classe Georges Leygues. Mise en chantier à l'Arsenal de Brest le 17 octobre 1975, elle est mise à flot le 2 décembre 1978 et mise en service le 13 juin 1981. Après trente-quatre ans de service, la frégate (depuis le 6 juin 1988) est désarmée en juillet 2015. Depuis juin 2016 elle sert de brise-lâmes à l'école de plongée de Saint Mandrier en remplacement du BSS Rance.

1933-1939
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_dup13
Le Dupleix à la mer

Comme les autres croiseurs lourds de la marine française, le Dupleix rallie la Méditerranée, intégrant la 1ère Division Légère (1ère DL), division qui dépendait de la 1ère Escadre, ex et future Escadre de la Méditerranée.

Le 19 octobre 1934, le croiseur lourd Algérie arrive à Toulon. Tout en état navire-amiral de la 1ère Escadre, ce sublime croiseur intègre les DL. Pour éviter une division hypertrophiée et ingérable, décision est prise de réorganiser ces Divisions Légères.

La 1ère DL comprend l'Algérie, le Colbert et le Dupleix alors que la 3ème DL regroupe le Foch (remplacé le 1er mai 1936 par le Suffren), le Duquesne et le Tourville.

Le 27 juin 1935 le Dupleix participe à une revue navale exécutée en baie de Douarnenez par cinquante-huit navires en compagnie de l'Algérie, du Foch, du Duquesne, du Tourville, du Duguay-Trouin et du Lamotte-Picquet.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_dup12
Le Dupleix à la mer durant la guerre d'Espagne (?) avec les marques de nationalité

En 1937 arrivent à Toulon trois croiseurs légers de 7600 tonnes (classe La Galissonnière). Cela entraine le 2 novembre une nouvelle réorganisation des Divisions Légères qui sont devenues Divisions de Croiseurs (ou Divisions de Contre-Torpilleurs).

La 1ère DC (ex-1ère DL) regroupe l'Algérie, le Dupleix et le Foch, la 2ème DC (ex-3ème DL) regroupe le Duquesne, le Tourville et le Suffren, la 3ème DC regroupant le croiseur La Marseillaise (Al), La Galissonnière et Jean de Vienne.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_dup14
Le croiseur Dupleix quittant à petite vitesse Toulon avec l'équipage au poste d'admiration

Du 11 mai au 1er juillet 1938, l'escadre de la Méditerranée effectue une croisière dans le bassin oriental.

Le 1er juillet 1939 l'Escadre devient Flotte. Les croiseurs lourds sont regroupés au sein d'une 3ème Escadre qui aligne la 1ère DC (Algérie Dupleix Foch Colbert) et la 2ème DC (Duquesne, Tourville _le Suffren partant pour l'Extrême-Orient).

Le Dupleix dans le second conflit mondial (1939-1940)

Après un temps de prudence où elle concentre la majorité de ses moyens en Méditerranée pour affronter l'Italie, la marine française peut déployer ses navires sur d'autres théâtres d'opérations pour d'autres missions comme l'interception et la destruction des navires de guerre allemands lancés dans la guerre de course, le plus célèbre étant le cuirassé de poche Admiral Graf Spee.

A Dakar est activée la force X qui comprend dans sa première version le croiseur de bataille Strasbourg venu de Brest, l'Algérie et le Dupleix venus de Toulon, le porte-avions léger britannique Hermes et trois contre-torpilleurs. Tous ces navires arrivent dans la capitale de l'AOF le 14 octobre 1939.

La force X sort du 23 au 29 octobre puis du 7 au 13 novembre, sorties qui confirme les problèmes connus des navires françaises : une fragilité mécanique et une faible endurance.

Le 7 décembre 1939, la force X quitte Dakar. Elle est alors composée des croiseurs lourds Dupleix et Foch, du croiseur léger HMS Neptune, du porte-avions léger HMS Hermes et des contre-torpilleurs Milan et Cassard. Cette croisière les conduit jusqu'à 850 miles nautiques de Pernambuco (cette ville brésilienne se situe à 1671 miles nautiques de la capitale de l'AOF).

Le 13 décembre 1939 le cuirassé de poche est bloqué à Montevideo (Uruguay). Les navires français retournent à Dakar le 16 pour se ravitailler et pouvoir appareiller pour être en mesure d'intercepter le Graf Spee si celui-ci parvenait à échapper au blocus anglais. En réalité le cuirassé de poche va se saborder le 17 décembre, son commandant estimant qu'un nouveau combat serait un pur suicide.

La force X sort à nouveau du 30 décembre 1939 au 5 janvier 1940. Le 23 janvier, le Dupleix et le Foch quittent Dakar en escorte d'un convoi venant des Bermudes à destination du Maroc. Leur mission de protection terminée, les deux croiseurs lourds rallient la Méditerranée.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_dup15
Version colorisée d'une photo du Dupleix prise en 1940

Le Dupleix participe également les 13/14 juin 1940 à l'opération VADO, un bombardement naval de la région de Gênes, une opération destinée à dissuader l'Italie de s'engagement activement dans le second conflit mondial mais sans succès. L'opération est d'ailleurs un échec avec une consommation importante d'obus pour des résultats dramatiquement faibles.

Les 19 et 20 juin, les trois contre-torpilleurs de la 5ème DCT (Tartu Chevalier-Paul Cassard) attendent à Sète pour une mission particulière.

En effet en cas d'échec des négociations d'armistice avec les allemands, le gouvernement avait prévu de se replier en Afrique du Nord, le croiseur Dupleix devant évacuer le gouvernement. Hélas pour l'honneur de la France on ne verra jamais le gouvernement franchir la Méditerranée pour continuer la lutte.

L'Armistice est signé à Rethondes le 22 juin 1940, son entrée en vigueur étant prévue pour le 25 juin à 1h du matin.

De l'Armistice au Sabordage (juin 1940-novembre 1942)
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_dup16
Le Dupleix au sein des Forces Hautes Mer (FHM) c'est la version d'origine de la précédente

Le 25 septembre 1940, les Forces de Haute Mer (FHM) sont créés à Toulon pour regrouper les navires maintenus en service. Elle se compose du croiseur de bataille (et navire-amiral) Strasbourg, des croiseurs lourds Algérie,Foch,Dupleix (1ère DC), des croiseurs légers La Marseillaise et La Galissonnière (3ème DC) et trois divisions de contre-torpilleurs.

La composition des FHM évolue avec l'arrivée de nouveaux navires et la réorganisation en deux sous-escadres. C'est ainsi qu'au 15 novembre 1940 les FHM sont organisées de la façon suivante :

-Croiseur de bataille Strasbourg comme navire-amiral hors rang

-1ère Escadre de croiseurs (navire-amiral croiseur lourd Algérie, 1ère DC Dupleix Foch 3ème DC La Marseillaise La Galissonnière)

-3ème Escadre légère (navire-amiral contre-torpilleur Volta, 5ème DCT Tartu Vauquelin Chevalier Paul 7ème DCT Vautour Albatros 8ème DCT L'Indomptable Cassard 1ère DT Bordelais Le Mars La Palme)

Les sorties sont limitées par les contrôles des commissions d'armistice et le manque de carburant, les réserves ne pouvant être reconstituées (un argument de poids contre la possibilité pour la flotte française d'appareiller pour échapper aux allemands en novembre 1942).

Les FHM effectuent leur première sortie du 16 au 18 octobre 1940 puis du 6 au 8 novembre pour couvrir le retour de Mers-El-Kebir du cuirassé Provence.

Le 1er janvier 1941 le Dupleix est remplacé par le Colbert. Il est alors placé en gardiennage avec une équipe de maintenance réduite. Cette situation dure jusqu'en octobre 1941 quand il reprend du service.

Le 27 novembre 1942, les allemands envahissent le camp retranché de Toulon (opération LILA). La Flotte française paralysée par le manque de carburant, par le grand nombre de navires désarmés et par un certain nombre de considérations politico-idéologiques.

Le Dupleix est mouillé dans la Darse Missiessy à proximité de la caserne des sous-mariniers. Les engrenages sont détruits, les canons démolis à l'explosif mais les vannes de noyage ne peuvent être ouvertes car les allemands vont monter à bord. Le croiseur lourd va brûler et coule droit dans la rade.

Le croiseur lourd est renfloué en deux sections le 3 juillet 1943 par les italiens mais les deux éléments sont touchés par le bombardement allié du 11 mars 1944. l'avant coule immédiatement, l'arrière le 15 mars 1944. Les éléments sont ferraillés sur place en 1951.

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_dup17
Le Dupleix sabordé

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MessageSujet: Re: CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé)   CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) EmptyMer 19 Juin 2019, 18:42

CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES

Fiche Technique
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Ca_suf12

Déplacement :

-Déplacement Washington 10160 tonnes (tous)

-Déplacement normal : 11769 tonnes (Suffren) 11570 tonnes (Colbert) 11504 tonnes (Foch) 11516 tonnes (Dupleix)

-Déplacement à pleine charge 13135 tonnes (Suffren), 13313 tonnes (Colbert),13644 tonnes (Foch) 13621 tonnes (Dupleix)

Dimensions : longueur hors tout 194m longueur entre perpendiculaires 185m largeur 19.26m tirant d'eau 6.51m (6.57m pour le Foch et le Dupleix) (déplacement maximal)

Propulsion : (Suffren et Colbert) Turbines à engrenages Rateau-Bretagne alimentées en vapeur par six chaudières à vapeur Guyot du Temple (20 kg/cm² et 215°) et deux chaudières mixtes charbon/mazout, le tout dévellopant 90000ch et entrainant trois hélices. Ils embarquent 1876 tonnes de mazout et 500 tonnes de charbon.

(Foch et Dupleix)  Turbines à engrenages Rateau-Bretagne alimentées en vapeur par six chaudières à vapeur Guyot du Temple (20 kg/cm² et 215°), le tout développant 90000ch et entraînant trois hélices. Ils embarquent  2600 tonnes de mazout

Performances : (Suffren Colbert)Vitesse maximale 32 nœuds distance franchissable 4600 miles nautiques à 15 nœuds, 3700 miles nautiques à 20 nœuds et 2000 miles nautiques à 11 nœuds (chaudières de croisière)

(Foch Dupleix) vitesse maximale 32 nœuds distance franchissable 5300 miles nautiques à 15 noeuds

Protection : (Suffren Colbert) ceinture blindée de 50mm soutes à munitions 50mm sur les côtés et 20mm pour les crowns (couronnes) bloc-passerelle 30mm tourelles 30mm

La protection des Foch et Dupleix et différentes avec l'utilisation d'un caisson blindé plus protecteur dont l'épaisseur varie selon le navire. Si pour le Foch les parois font 54mm d'épaisseur et le pont 18mm, le Dupleix affiche respectivement 60 et 30mm d'épaisseur.

Les soutes à munitions sont solidement protégées avec des parois de 54 (Foch) ou 60mm (Dupleix) d'épaisseur, des «crowns» de 20 (Foch) ou 30mm (Dupleix). Le local du gouvernail est protégé sur les côtés par 26mm de blindage et sur le toit par 18mm.

Le bloc-passerelle est toujours protégé par 30mm de blindage tout comme les tourelles

Conduite de tir : Les quatre croiseurs lourds type Suffren disposent d'un télémètre pour l'artillerie principale installé soit sur le bloc-passerelle ou dans une pièce intégré au mat-tripode selon les navires, de télémètres grand angle pour la défense contre-avions et de télémètres sur les tourelles supérieures avant et arrière.

Armement :
CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Canon_35
Tourelles doubles avant de 203mm du Foch

-Huit canons de 203mm (8 pouces) modèle 1924 regroupés en quatre tourelles doubles modèle 1924 (150 coups par canon, 1200 pour l'ensemble du navire)

-Huit canons de 75mm antiaériens modèle 1924 en huit affûts simples modèle 1922 avec 500 coups par canon.

Le Colbert remplace ces canons par huit canons de 90mm modèle 1926 en affûts simples modèle 1926 avec 500 coups par canon. Si le Foch possède lui aussi huit canons de 90mm en affûts simples, le Dupleix possède lui huit canons de 90mm modèle 1926 en quatre affûts doubles modèles 1930.  

-Huit (Six pour le Colbert, le Foch et le Dupleix) canons de 37mm modèle 1925 en affûts simples avec 1000 coups par canon. Le Suffren conserve jusqu'en 1944 ses canons de 37mm modèle 1925 alors que les autres remplacent leurs affûts simples de 37mm arrière par des affûts doubles modèle 1933.

-Un nombre variable selon les navires de mitrailleuses de 13.2mm (voir ci-après)

-Deux affûts triples lance-torpilles de 550mm modèle 1925T avec neuf torpilles modèle 1923D (six en position de tir et trois recharges)

CROISEURS LOURDS CLASSE SUFFREN (FRANCE) (Terminé) Gourdo11
Gourdou Lesseure GL-810HY au décollage

Aviation Embarquée : deux catapultes pour trois hydravions Gourdou-Lesseure GL 810HY (deux seulement pour le Foch et le Dupleix) (NdA à la mise en service)

Equipage :  (Suffren et Colbert) 647 officiers et marins (731 en navire-amiral) (Foch et Dupleix) 605 officiers et marins (752 en temps de guerre)

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