Le passager clandestin avait été une "constante" sur les bâtiments de longue croisière, mais les transports du commerce, de manière générale, avaient la faveur des candidats au voyage "gratuit"; déjà, parce que, un, en principe, la discipline du bord y était moins stricte, deux, leur vocation civile n'était pas sensée les exposer à de possibles combats.
En plus, la marine militaire avait la fâcheuse habitude de procéder à des appels réguliers, en mer, et au mouillage et contrôler, régulièrement, pour de simples mesures de sécurité - transport de matières hautement explosives -, l'ensemble des ponts et secteurs du bâtiment.
Plus de neuf fois sur dix, il y avait connivence avec un membre de l'équipage - parent, ami, "bénévole" ému par la situation du clandestin, gamin, jeune femme, mais pas toujours dans un but désintéressé - notamment, avec les femmes... je ne fais pas un dessin!
-. A bord des bâtiments de guerre, c'était beaucoup plus compliqué, la plupart des jeunes femmes "démasquées" s'étaient, le plus souvent, introduites à bord, sous une fausse identité masculine et, il est probable, que physiquement, elles étaient plus proches du profil de lutteur de foire, que de la frêle gamine évanescente - siouplait, les "Mâles", arrêtez de fantasmer sur l'hypothèse de la "bombasse" déguisée en mataf!
... celle-là se balladait, en toute impunité, sur la dunette, en faisant tourner son ombrelle, car elle était soit l'épouse, soit la petite amie du Pacha, vu qu'il existait des tolérances assez "larges" à propos des "épouses", à qui on accordait un droit de passage, quand, par exemple, leur "maitre & seigneur" se voyait attribuer un commandement de longue durée dans une lointaine colonie.
La Royal Navy avait, elle-aussi, une politique assez "élastique" à ce sujet - O'Brian dans sa saga "Aubrey-Mathurin" évoque quelques cas bien réels de commandants de bord ou d'amiraux, accompagnés de leur "compagne"! - . On trouvait, aussi, quelques rares matrones embarquées très officiellement, dans un contexte très proche de celui des cantinières et lavandières de l'armée de terre, mais il fort probable qu'il s'agissait de véritables repoussoirs "Tuent l'amour" - quoique, avec des équipages consignés de longs mois à bord, notamment chez les Brits, il convient d'être prudent avec les pulsions sexuelles!
Il fut, aussi, un temps où le clandestin finissait à la baille. L'étude, mise en lien, mentionne, elle, heureusement, des méthodes plus clémentes &, surtout, beaucoup moins expéditives. Une fois repéré et "identifié", le clandestin était inscrit au rôle des plats et se voyait, probablement, affecté à une tâche dans ses compétences, jusqu'à son débarquement. Il est assez facile d’enrôler, provisoirement, comme mousse, un lardon de 6 à 12 ans, ou, comme lingère, lavandière ou commis de cuisine, une jeune femme; C'était une façon comme une autre de leur faire "rembourser" les frais de bouche et, éventuellement, le "sac".
J'ai, juste, été étonné par le nombre de clandestins à bord de certains bâtiments et n'ai pas, encore, bien compris s'il s'agissait d'un cumul annuel, établi sur plusieurs allers-retours - ce qui me parait être l'explication la plus probable - ou lors d'un unique voyage. 35 clandestins à bord d'un navire de commerce ou même d'une flute, qui devait compter un équipage de 200 pinpins, pour les plus grosses unités, çà fait beaucoup et çà se repère très vite.