Rochefort : port de guerre

GABELOU44 a écrit:

Le rond point a l'entrée de l'ancienne école de l'aéro.  La ville parle de supprimer l'avion pour des problèmes de cout de son entretien, je trouverais ça dommage

Il s'agissait du centre-école mixte Armée de l'Air et, uniquement, mécaniciens de l'Aéronavale. Nous (ceux de Martrou) venions, de temps en temps, y "faire du sport" ou mumuse (sans tirer la moindre cartouche! ), pas plus de deux fois, lors de mon premier passage, parce qu'il ne faut pas abuser des bonnes choses (!), avec les armes personnelles et collectives (en 64-65, c'étaient le mousqueton 92, le MAS 36 et le FM 24/29! ).

Question : Sais-tu où se trouvait cette "poudrière", où nous allions, de temps en temps, monter la garde de nuit, en nous gelant les glaouis, en plein hiver... non pas à cause du froid, çà descend très rarement au-dessous de 5°C dans le coin, mais de l'humidité ambiante qui s'infiltre partout! La poudrière était paumée dans la pampa, mais comme on y allait dans un tôlé Citroën, ou un P-45, de la même marque, bâché, on ne pouvait guère s'orienter!

la poudrière n'étais pas à Rochefort mais dans le village du Vergeroux, à 5 ou 6 kilomètres de Rochefort en direction de La Rochelle. Je dis 5 km mais à l'époque j'ignore évidemment par ou vous passiez pour y aller et ca devait être la cambrousse. Si tu veux une maison de campagne, j'ai vu il y a quelques temps qu'elle était à vendre mais interdiction d'y toucher, elle est classée monument historique

GABELOU44 a écrit:

la poudrière n'étais pas à Rochefort mais dans le village du Vergeroux, à 5 ou 6 kilomètres de Rochefort en direction de La Rochelle. Je dis 5 km mais à l'époque j'ignore évidemment par ou vous passiez pour y aller et ca devait être la cambrousse. Si tu veux une maison de campagne, j'ai vu il y a quelques temps qu'elle était à vendre mais interdiction d'y toucher, elle est classée monument historique

... On démarrait, avec notre superbe véhicule, depuis la porte de service, qui donnait sur la Rue du Port, en direction de la rue Jean Jaurès, où je suppose que nous tournions à gauche! En dehors de la pampa profonde où était installé la poudrière, on ne voyait pas grand-chose du trajet, vu qu'en hiver, on passait notre temps à essayer de nous emmitoufler dans le col de notre superbe capote kaki (beurk!), modèle 41 ou un truc du même genre!. Pour éviter de crever de froid, on enfilait une tenue N°2 (en drap de laine), sous le tenue de travail bleu-gris en toile de coton (très esthétique, l'ensemble!). Après, j'ai des souvenirs d'un petit poste de garde où on crevait de chaud, à cause du poêle en bois porté au rouge, et où, çà sentait gravement le fennec, vu son étroitesse et la présence de 5 matafs (un tour de garde de deux heures), plus ou moins adeptes des soins corporels de base! Il n'y avait, même, pas de chef de poste, juste l'inquiétude "permanente" de voir surgir une doublette de gendarmes maritimes... qui se gardaient bien de venir se montrer, en hiver, dans un endroit aussi peu accueillant! On se faisait, juste, plaisir en pensant au p'tit dèj du matin, qu'on allait prendre, à Martrou, après tout le monde et l'affluence du branle-bas. Le temps de monter se débarbouiller - pas le temps de se doucher, vu les distances à parcourir dans une caserne du XVIIème siècle! -, enfiler un slip, un rayé et une paires de chaussettes propres, on filait, vite fait, de l'autre côté de la rue, rejoindre le cours qui avait, déjà, commencé!

Alain (starshiy) devrait, très probablement, avoir les mêmes souvenirs, à quelques années d'intervalle, car il était entré à Martrou, à la toute fin 1969, cinq ans plus tard que moi.

si vous achetez; il faudra ranger un peu

Bonjour,

Loïc Charpentier a écrit:

Néanmoins, la ville était plutôt ennuyeuse et tristounette;  dès qu'on possédait une bagnole, on se barrait, vite fait, le WE, à La Rochelle.

Elle l'est toujours un peu. Les jeunes la surnomme Rochemort.

Loïc Charpentier a écrit:

Un petit lien à propos de l’Hôpital Maritime...

http://www.villefluctuante.com/2016/07/l-avenir-incertain-de-l-hopital-de-la-marine-de-rochefort.html

Concernant l'hôpital de la Marine, si la majorité des bâtiments est à l'abandon, certains sont utilisé. Ainsi le pavillon Sud-Ouest abrite le Musée national de l'Ancienne École de médecine navale.
Le pavillon au dessus du pavillon Sud-Est a lui était réhabilité en logement.

GABELOU44 a écrit:

Le rond point a l'entrée de l'ancienne école de l'aéro.  La ville parle de supprimer l'avion pour des problèmes de cout de son entretien, je trouverais ça dommage

Curieux, le dernier entretien a été effectué par les bénévoles de Anaman il me semble.
A noter par ailleurs que le SEM 02 actuellement en extérieur à côté du hangar Dodin doit être installé à l'entrée du musée. Faudrait que je prenne le temps de vous faire un sujet sur le musée d'ailleurs.

GABELOU44 a écrit:

la poudrière n'étais pas à Rochefort mais dans le village du Vergeroux

Appelé également Pyrotechnie de Vergeroux. Petit témoignage sur les lieux . Totalement à l'abandon avec les bâtiments bien ravagés.

Concernant les formes de radoub, il en existe une troisième à Rochefort qui est à l'abandon elle. Au nord de la Corderie, entre le port de plaisance et le port de commerce, à côté du Clos La Perousse. Il s'agit de la vieille forme



Deux liens avec les dates de constructions des formes, forme double Louis XV et forme Napoléon III .

Loïc Charpentier a écrit:

Question : Sais-tu où se trouvait cette "poudrière", où nous allions, de temps en temps, monter la garde de nuit, en nous gelant les glaouis, en plein hiver... non pas à cause du froid, çà descend très rarement au-dessous de 5°C dans le coin, mais de l'humidité ambiante qui s'infiltre partout! La poudrière était paumée dans la pampa, mais comme on y allait dans un tôlé Citroën, ou un P-45, de la même marque, bâché, on ne pouvait guère s'orienter!

Une poudrière dans un endroit humide ? Etait-ce bien raisonnable ?

ironclaude a écrit:

Loïc Charpentier a écrit:

Question : Sais-tu où se trouvait cette "poudrière", où nous allions, de temps en temps, monter la garde de nuit, en nous gelant les glaouis, en plein hiver... non pas à cause du froid, çà descend très rarement au-dessous de 5°C dans le coin, mais de l'humidité ambiante qui s'infiltre partout! La poudrière était paumée dans la pampa, mais comme on y allait dans un tôlé Citroën, ou un P-45, de la même marque, bâché, on ne pouvait guère s'orienter!

Une poudrière dans un endroit humide ? Etait-ce bien raisonnable ?

En fait une pyrotechnie que j'ai fréquentée à deux reprises, entre 1970 et 1972, puis en 1999.
Les choses ont changé le jour où un SM alcoolisé a menacé avec son arme de service chargée les QMM qui étaient avec lui.
Si la photo de Gabelou 44 est récente, alors les choses n'ont pas beaucoup changé depuis ... 1999, date de la disparition de Marine Rochefort, ma toute dernière affectation.
A+

concernant la vieille forme, il y a un moment que je n'y suis pas allé mais la dernière fois, il y avait un chalutier en construction dedans et elle était en bon état je pense. Malheureusement ils avaient montés des palissades et on ne voyais pas grand chose

ironclaude a écrit:

Loïc Charpentier a écrit:

Question : Sais-tu où se trouvait cette "poudrière", où nous allions, de temps en temps, monter la garde de nuit, en nous gelant les glaouis, en plein hiver... non pas à cause du froid, çà descend très rarement au-dessous de 5°C dans le coin, mais de l'humidité ambiante qui s'infiltre partout! La poudrière était paumée dans la pampa, mais comme on y allait dans un tôlé Citroën, ou un P-45, de la même marque, bâché, on ne pouvait guère s'orienter!

Une poudrière dans un endroit humide ? Etait-ce bien raisonnable ?

pour trouver un endroit "pas humide" il faut changer de département

GABELOU44 a écrit:

ironclaude a écrit:

Une poudrière dans un endroit humide ? Etait-ce bien raisonnable ?

pour trouver un endroit "pas humide" il faut changer de département

Entre l'humidité et les moustiques, nous étions gâtés dans le coin. D'ailleurs, quelques années plus tôt (décennie 50), le "séjour" à Rochefort était, encore, pour ses raisons, classé "demi-campagne". On avait, alors, découvert les bienfaits des campagnes annuelles d'épandage de DDT, par hélico, pour flinguer les moustiques! C'était "super-efficace", mais... Chut! Des oreilles "écolo" pourraient nous entendre!

La Tour des Signaux.

Je vais rafraichir un peu ce post oublié concernant l'arsenal de Rochefort qui de 1666 à 1926 a été port de guerre français, il en reste un bel ensemble patrimonial; qui mieux que le tableau du peintre Joseph Vernet qui a immortalisé cet arsenal en 1761, peut faire revivre ce port de guerre. 


Rochefort en 1761


Détails du tableau ci dessus.