Le tremblement de terre du Népal

Les hommes continuent à vivre dans des zones à haut risque sismique; failles, zone de subduction de l'écorce terrestre, etc , avec des constructions non adaptées à ce risque, et on s'étonne encore qu'il y ait beaucoup de morts, moi ce qui m'étonne c'est qu'il n'y en aient pas plus; les scientifiques prévoyaient un tremblement de terre majeur dans cette région depuis pas mal de temps, qu'est ce qui a été fait pour en limiter les conséquences, rien; on semble surpris par l'ampleur du désastre, alors qu'il était prévisible.
Partout dans le monde il y a des zones à risque, la faille de San Andrea traverse la ville de San Francisco, Naples est construit au pied du Vésuve, si les anciens ne savaient pas, et encore! maintenant scientifiquement on sait, pas quand, quoique l'on a fait des progrès dans la prévision des phénomènes volcaniques et sismiques; on devrait en tenir compte, sinon cela sert à rien de savoir si rien n'est fait! et limiter les constructions dans les zones à risque, ou au moins n'autoriser que des construction adaptées.

NIALA a écrit:

Les hommes continuent à vivre dans des zones à haut risque […] avec des constructions non adaptées à ce risque, et on s'étonne encore qu'il y ait beaucoup de morts […]

On s'en étonne moins que l'on en profite pour émouvoir…

Citation :

[…] les scientifiques prévoyaient un tremblement de terre majeur […] on semble surpris par l'ampleur du désastre, alors qu'il était prévisible.[…]

… non seulement prévisible, mais prévu… sauf la date…

Citation :

[…] on devrait en tenir compte […] et limiter les constructions dans les zones à risque, ou au moins n'autoriser que des constructions adaptées.

Les États sont souverains (par définition) mais n'ont pas toujours la volonté (ni les moyens) d'imposer les règlements adaptés drastiques…

Pour protéger ses habitants il faut une vraie politique de l'urbanisme, des normes anti-sismiques sur tous les édifices, des aides à la construction, il faut lutter contre la corruption ... quand on voit ce que çà donne chez nous et en Europe on imagine dans un des pays les plus pauvres de la planète !

Mettre des centres historiques ou des bidonvilles aux normes anti-sismiques

Chez nous il y a un cas d'école parmi tant d'autres ... le vieux Nice une magnitude 7 (déjà advenue) là dedans c'est "Katmandou like" tazieff s'en était régulièrement ému ...

Starling a écrit:

Pour protéger ses habitants il faut une vraie politique de l'urbanisme, des normes […] il faut lutter contre la corruption… quand on voit ce que çà donne chez nous et en Europe on imagine dans un des pays les plus pauvres de la planète ![…]

C'est en effet un immense défi !

Citation :

[…]le vieux Nice, une magnitude 7 (déjà advenue) là-dedans, c'est "Katmandou like" tazieff s'en était régulièrement ému…

Et nous, nous l'attendons sereinement (la prochaine magnitude 7) !

NIALA a écrit:

[…] mais quand arrive une catastrophe dont ils n'ont rien fait pour en limiter les conséquences, ils font appel à l'aide internationale[…]

Même plus besoin de l'appeler : elle vient spontanément !

Citation :

[…] ils sont quand même responsables de la vie des habitants qu'ils n'ont su protéger.

Bien sûr ! Mais (pour l'Asie, en tout cas) il y a une perception (différente de la nôtre) de la vie humaine : chez nous, elle devient rare (donc précieuse) et l'individu a une valeur en soi ; là-bas elle abonde (et fourmille) ; ici la mort est une fin absolue ; là-bas la fatalité n'est pas crainte ni redoutée… elle n'est qu'un passage… différences de cultures…

Je vis avec des missiles nucléaires à deux kilomètres à vol d'oiseau de chez moi.
Ca ne sert à rien de partir; il y a du nucléaire partout.

pila a écrit:

[…] Ça ne sert à rien de partir ; il y a du nucléaire partout. : cry:

… peut-être pas au Népal ?

Le Nucléaire, c'est incolore, inodore; et ça se promène.

Voyez ce qu'il s'est passé à la Faute-sur-Mer. Quand tout le monde s'en fout !

NIALA a écrit:

[…] mais quand arrive une catastrophe dont ils n'ont rien fait pour en limiter les conséquences, ils font appel à l'aide internationale[…]

Citation :

[…] ils sont quand même responsables de la vie des habitants qu'ils n'ont su protéger.

Les espoirs de sauver des vies (objectif essentiel des ONG et des contributeurs publics occidentaux) sont à présent ignorés des Autorités népalaises.
Ces dernières ont des impératifs urgents (relativement basiques) : maintenir l'ordre (police), déblayer (armée), rétablir (au plus vite) l'économie touristique…

Dans ces perspectives les ONG (occidentales) sont perçues comme des perturbatrices, et leur action est, sinon entravée, en tout cas négligée.

Choc des conceptions culturelles de la Vie humaine ?

DahliaBleue a écrit:

NIALA a écrit:

[…] mais quand arrive une catastrophe dont ils n'ont rien fait pour en limiter les conséquences, ils font appel à l'aide internationale[…]

Citation :

[…] ils sont quand même responsables de la vie des habitants qu'ils n'ont su protéger.

Les espoirs de sauver des vies (objectif essentiel des ONG et des contributeurs publics occidentaux) sont à présent ignorés des Autorités népalaises.
Ces dernières ont des impératifs urgents (relativement basiques) : maintenir l'ordre (police), déblayer (armée), rétablir (au plus vite) l'économie touristique…

Dans ces perspectives les ONG (occidentales) sont perçues comme des perturbatrices, et leur action est, sinon entravée, en tout cas négligée.

Choc des conceptions culturelles de la Vie humaine ?

Il ne faut pas oublier aussi le risque sanitaire, risque d'épidémies, l'arrivée de la mousson, etc... qui oblige à faire des choix; faut prendre le risque pour des sauvetages de plus en plus hypothétiques, de mettre en danger le reste de la population?

NIALA a écrit:

[…] Il ne faut pas oublier aussi le risque sanitaire, risque d'épidémies, l'arrivée de la mousson, etc… qui oblige à faire des choix ; faut[-il] prendre le risque pour des sauvetages de plus en plus hypothétiques, de mettre en danger le reste de la population ?

Parfaitement exact !
Toutefois ce genre de risque et de menace fait partie de ce que savent gérer (en principe) les fameuses ONG - souvent désireuses de se mettre en avant, au risque d'empiéter sur les prérogatives des autorités locales.