Cuirassés français

NIALA a écrit:

Youpi ça marche  : cheers:

Oui, c'est pas direct, mais un peu tortueux

En suivant le lien indiqué, chercher les plans du cuirassé Justice (1904), où il y a également deux plans détaillés du compartiment des TLT sous-marins :  JUSTICE1904E058 & JUSTICE1904E059.
Le compartiment des TLT était situé à la hauteur du couple 30, à l'aplomb de l'abri de navigation (cf. plan JUSTICE1904C011), sous le pont blindé du 1er faux-pont.
La disposition était très similaire à celle qui existait à bord du croiseur cuirassé Jeanne d'Arc, sauf que les TLT débouchaient à 2, 235 m de la ligne de flottaison.

On a ceci également

http://dreadnoughtproject.org/French%20Warship%20Plans/?C=N;O=D

cours torpilles 1912

Super! Sur le plan JUSTICE1904E059, la cuiller rétractable (saillie: 3,005 m, une fois sortie) est bien visible (cf. Coupe horizontale par l'axe du tube).

En parlant de cuirassé, amusez-vous, à partir du plan  JUSTICE1904C015, à jeter un coup d’œil sur les appartements de l'amiral, installés sur le premier entrepont, dans le "château arrière"; l'espace qui leur était consacré est impressionnant. Hormis la chambre attribuée à son premier aide-de-camps- mais qui, hormis un lavabo, était prié d'aller prendre son bain dans la salle de bain des officiers supérieurs! - tout le niveau lui était réservé!

Tout est dans le titre : il s'agit du cuirassé Provence

La Provence dans son état d'origine, entré en service en 1916, la photo est prise avant fin 1917 puisqu'il a encore ses filets Bullivant, ceux ci ayant été supprimés à ce moment là.

Paul-Émile a écrit:

Tout est dans le titre : il s'agit du cuirassé Provence

Elle fume bien noir, mais elle va vite ! Un bon 21 nœuds ? Sur une base de vitesse ?

DahliaRose a écrit:

Paul-Émile a écrit:

Tout est dans le titre : il s'agit du cuirassé Provence

Elle fume bien noir, mais elle va vite ! Un bon 21 nœuds ? Sur une base de vitesse ?

Quand l'entre crête avoisine la longueur du navire , on est pas loin de son "taquet" effectivement ; c'est Froudien

je l'ai dit plus haut, la Provence n'a eu ses filets Bullivant que pendant un peu plus d'un an, voici une photo assez rare, ses filets Bullivant ouverts en début 1917. 

Cuirassé Provence dont on sait qu’il a été construit suivant les plans de Charles Doyère



Sa vie , ses œuvres  





Un regard particulier , entre autres sur son dispositif ingénieux pour mieux  gérer la stabilité après avarie sur le Gaulois ; soufflage en bois) cf page 52






Un apport dans le génie maritime considérable , sa formule d’estimation de la période du roulis valant encore école ….

ARMEN56 a écrit:

Cuirassé Provence dont on sait qu’il a été construit suivant les plans de Charles Doyère
[…]

Excellent !

Et, là, à toutes fins utiles :


Je me demande bien quelle peut être l'identification de ce bâtiment

Plan des formes du Suffren...




Plan d'ensemble...

La triste fin du Richelieu, ferraillé à La Spezia en 1968/69

Ouest-France de ce jour

C'est vrai ARMEN 56 j'ai failli l'oublier la pauvre France 

Le 26 août 1922 le cuirassé France coule devant la presqu'île de Quiberon, après avoir heurté une roche inconnue.



Le cuirassé France a été construit à Saint-Nazaire aux chantiers de la Loire en 1911 et a été lancé le 7 novembre 1912. Il mesurait 165 mètres de longueur pour 27 mètres de largeur, avec un tirant d'eau de 9,60 mètres, son tonnage était de 23500 tonnes. Ses machines étaient quatre turbines Parsons alimentées par 24 chaudières Belleville. L'ensemble développait environ 28000 cv. Il possédait un important armement de 12 canons de 305 mm, 22 de 138 mm et 4 tubes lance-torpilles.
Entré en service en octobre 1914, c'était le dernier des quatre dreadnought du type Courbet.
Le 26 août 1922 à 0h 57, revenant d'une campagne d'exercices devant Belle-île, il talonne une roche dans le passage de la Teignouse.
Le commandant ordonne de stopper les machines. Mais voyant que le navire parait déséchoué, et qu'il conserve son erre, il fait remettre les machines à 10 nœuds et poursuit sa route sur l'alignement du feu blanc de Port-Navalo. En même temps, il fait inspecter le fond du navire.
Vers 1h10, les machines et dynamo stoppent faute de vapeur, privant le navire d'énergie et de lumière. Il ne peut même plus mettre les embarcations à l'eau. Le courant pousse le cuirassé vers les hauts fonds de la Basse nouvelle. Pour éviter toute nouvelle voie d'eau, le commandant Guy ordonne de mouiller. Le cuirassé ne peut plus manœuvrer se remplit rapidement d'eau, et prend de la bande sur bâbord. Il est 1h49 quand le cuirassé Paris vient mouiller à proximité. A 2h 30, l'entrepont est envahi par l'eau. L'évacuation commence dés l'arrivée des premières embarcations du Paris. A 3h15, les autres navires de l'escadre arrivent sur zone et mettent également leurs embarcations à l'eau.
France chavire sur bâbord et fait un tour en quelques secondes. Il n'y aura que trois disparus dans le naufrage.
La commission d'enquête nommée par le vice-amiral commandant en chef l'escadre de la Méditerranée, exonère la responsabilité du commandant en concluant: Que les routes données et les manœuvres faites sont conformes à celles prévues par les instructions; Que les feux ont été exactement identifiés; Que les indications du compas ont été bonnes.
On peut conclure à une différence d'au moins 1,50 mètre entre le tirant d'eau du bâtiment 9,60 mètres et la cote de l'obstacle au dessous du niveau de la mer environ 8 mètres, cet obstacle ne figurant pas sur la carte.
La démolition de l'épave va durer 23 ans.
En mai 1935, la Cie Neptune achète l'épave, l'exploite en 1938-1939; reprend les travaux de démolition en 1952,vend les restes de l'épave à la société Atlantique qui achèvera de remonter l'acier immergé; fin avril 1958, le chantier est fermé définitivement.



L'épave du France en 1923; on devrait dire de la France, mais je me refuse à cet amalgame, meme si c'est comme cela qu'il faut l'écrire en principe.

NIALA a écrit:

[…] : oops: Le 26 août 1922 le cuirassé France coule devant la presqu'île de Quiberon, après avoir heurté une roche inconnue. […] L'épave du France en 1923 ; on devrait dire de la France, mais je me refuse à cet amalgame, même si c'est comme cela qu'il faut l'écrire en principe. : study:

Principe bien retenu…  

DahliaRose a écrit:

NIALA a écrit:

[…] : oops: Le 26 août 1922 le cuirassé France coule devant la presqu'île de Quiberon, après avoir heurté une roche inconnue. […] L'épave du France en 1923 ; on devrait dire de la France, mais je me refuse à cet amalgame, même si c'est comme cela qu'il faut l'écrire en principe. : study:

Principe bien retenu…  

« C'est une Enquiquineuse qui ne lâche rien ! Dahlia & Cie » Sing a song for Dahlia…

Non, car il y avait des limites d'usage en la matière. Comme l'indique Alain (Niala), on faisait, intentionnellement, mention du cuirassé "France" ou, au pire du "France"!

Ce n'est pas pour rien que la Kriegsmarine avait, ainsi, rebaptisé, sur décision du Führer, avant l'entrée en guerre, le Panzerschiff "Deutschland", "Lützow". Cà la foutait très mal de voir, éventuellement, sombrer, même au combat, un bâtiment portant fièrement le nom de sa nation!

Si on jette un coup d’œil du côté de la Royal Navy, seul, le yacht royal avait eu honneur de porter le nom de HMS Britannia et ce n'était pas par simple hasard!

Vous avouerez que le seul cuirassé que l'on a appelé France qui fait naufrage, çà fait plutôt mauvais effet, à mon avis on n'a pas prêt de revoir un nouveau navire de guerre qui porte le nom de notre pays.

NIALA a écrit:

Vous avouerez que le seul cuirassé que l'on a appelé France qui fait naufrage, çà fait plutôt mauvais effet, à mon avis on n'a pas prêt de revoir un nouveau navire de guerre qui porte le nom de notre pays.

Surement pas!  Nous avions baptisé "France", ce qui avait été, alors, dans les années 1950-1960, le plus grand paquebot civil national transatlantique existant... en priant le Bon Dieu qu'il décroche le Ruban Bleu de la vitesse sur le trajet! Ce qui avait été le cas, avec des pointes  de largement plus de 31 nœuds!  Sinon, militairement,  le cuirassé "France" avait été l'unique bâtiment militaire baptisé du nom de la nation, car "l'exercice" n'avait jamais été renouvelé dans la Marine Nationale.

NIALA a écrit:

Vous avouerez que le seul cuirassé que l'on a appelé France qui fait naufrage, çà fait plutôt mauvais effet, à mon avis on n'a pas prêt de revoir un nouveau navire de guerre qui porte le nom de notre pays.

En effet, c'est risqué, comme diraient les Russes qui avaient baptisé leur croiseur Moskva

ironclaude a écrit:

En effet, c'est risqué, comme diraient les Russes qui avaient baptisé leur croiseur Moskva

Celui qui a été reclassé en sous-marin ?

Des infos à chaud du 27 aout 1922…. « je cours aux renseignements »

https://archeosousmarine.net/Pdf/ouesteclair_france.pdf

A-t-on eu une idée de la brèche ?

je pense au « Duperré » qu’on avait réussi à sauver

[quote=

Si on jette un coup d’œil du côté de la Royal Navy, seul, le  yacht  royal avait eu honneur de porter le nom de HMS Britannia et ce n'était pas par simple hasard![/quote]



le nom Britannia a été porté par plusieurs navires de 1st Rang et par un cuirrassé type King Edward VII coulé en novembre 1918 par un u-boat.

ARMEN56 a écrit:

A-t-on eu une idée de la brèche ?

Yep. J'avais écrit un article sur la perte du France dans lequel j'évoquais cela, faudrait que je le remette en ligne, mais en gros de mémoire la brèche courrait sur une centaine de mètres au centre du navire, le long des chaufferies. Les tranches A à E et les trois dernières étaient intactes. Tout cela de mémoire.
C'était sans espoir, car la perte d'énergie électrique presque immédiatement à évidemment empêché l'utilisation des pompes.