La bataille d'Aboukir. 1798

Pour revenir au tir "au vent " l'inconvénient de cette position était qu'en cas de gite importante les sabords de la batterie basse, donc des plus gros calibres pouvait se trouver au niveau de l'eau, obligeant ainsi les équipages à garder les sabords fermés.
En ce qui concerne Aboukir je pense que ce désastre fait le lit de celui de Trafalgar , car Villeneuve qui commandait l'arrière garde à Aboukir et l'escadre à Trafalgar était persuadé de la supériorité de Nelson qu'il craignait énormément suit à la bataille d'Aboukir

Citation :

Pour revenir au tir "au vent " l'inconvénient de cette position était qu'en cas de gite importante les sabords de la batterie basse, donc des plus gros calibres, pouvaient se trouver au niveau de l'eau, obligeant ainsi les équipages à garder les sabords fermés.[…]

C'est vrai. Mais, d'un autre côté, la batterie sous le vent n'était pas sollicitée par l'engagement, donc ses sabords pouvaient rester fermés sans regret.

DahliaBleue a écrit:

Citation :

Pour revenir au tir "au vent " l'inconvénient de cette position était qu'en cas de gite importante les sabords de la batterie basse, donc des plus gros calibres, pouvaient se trouver au niveau de l'eau, obligeant ainsi les équipages à garder les sabords fermés.[…]

C'est vrai. Mais, d'un autre côté, la batterie sous le vent n'était pas sollicitée par l'engagement, donc ses sabords pouvaient rester fermés sans regret.

Bonjour,

A un moment, avec cette histoire de "au vent" ou "sous le vent", on finit, souvent, par se prendre les pieds dans le tapis.
Quand un bâtiment est "au vent" d'un autre, il est, alors, le plus près du lit du vent; sa batterie "sous le vent" (bord opposé au "sens du vent") est, donc, celle qui fait face à son adversaire. Selon l'importance de la gite, qui résulte de la force du vent dans la voilure "déployée", les sabords sous le vent se rapprochent de la flotte. Sur un deux-ponts de 74, la hauteur de la batterie basse de 36 était de 1,70 m au-dessus de la ligne de flottaison (sur une frégate de 18, elle était de 2 m). Autrement dit, par mer formée, avec de la gite, les sabords sous le vent pouvaient, assez facilement, être submergés.
A l'inverse, l'adversaire sous le vent a, lui, sa batterie engagée "au vent".

Votre description de la bataille d'Aboukir est fort complète et intéressante. J'avais de mon côté fait quelques recherches sur le sujet et n'avais jamais trouvé cette notion de manque à virer des vaisseaux de tête Anglais. Loin de moi l'idée de polémiquer car je vois que vôtre connaissance de l'époque est impressionante, mais pourrais je connaitre vos sources ?

capitan mirambell a écrit:

...pourrais je connaitre vos sources ?

Bonjour,
Pas de problème.
Ci-après une liste (non exhaustive) d'ouvrages, compte-rendus, rapports traitant de la Bataille navale d'Aboukir (ou des Béckiers), pour les Français, du Nile, pour les Anglais.

Batailles navales de la France (volume 3)- O.Troude  (1867)
Études d'Histoire Maritime (Révolution - Restauration - Empire) - M. Loir (1901)
Histoire des Marins Français sous la République(de 1789 à 1803) - C. Rouvier (1868)
Précis Historique de la Marine Française - F. Chassériau (1845)
Manuel d'Histoire Maritime de la France - Joannès Tramond (1916)
Le Directoire & l'Expédition d’Égypte - Boulay de la Meurthe (1883)
Histoire de la Marine Française sous la Première République - E. Chevalier (1886)
Histoire des Combats d'Aboukir, de Trafalgar, de Lissa, du Cap Finistère & de plusieurs autres batailles navales - Capitaine de Vaisseau (Anonyme) (1829)
Correspondance de l'Armée d’Égypte interceptée par la croisière anglaise - L. Larchey (1866)
Détail du Combat Naval qui a eu lieu le 14 Thermidor An VI - Lieutenant de vaisseau Acharel (1798)
Rapport du Citoyen Castagnier, Enseigne de vaisseau, sur le combat naval du 14 Thermidor (établi à bord du vaisseau l'Heureux) (1798)

The Influence of Sea Power upon the French Revolution and Empire (1789-1812) - A.T Mahan (1905)
Nile 1798 - Nelson first great victory - Osprey Campaign 230 - G. Fremont-Barnes (2011)
The Age of the Ship of the Line - The British & French Navies (1650-1815) - J. Dull (2009)
The Naval Chronicle... pour l'année de référence, of course! ... en fait 1799 (janvier-juin)