Bonjour à tous,
Jean Lassaque n'a rien mélangé du tout....
Le paravane C4 dont étaient dotés les croiseurs n'étaient pas un matériel destiné au traitement des champs de mines mais au "dragage d'auto-protection contre les mines", d'où leur conception destinée à tenir l'immersion à grande vitesse en sorte d'écarter la mine de la trajectoire du navire. Le point faible de la méthode était le contact juste sur l'étrave, le croiseur en était -au moins en théorie- protégé par la force de refoulement latéral produite par la vitesse du navire. L'Emile Bertin était encore moins un dragueur qu'un mouilleur de mines.
Les autres matériels mentionnés sont les invraisemblables "torpilles antisous-marines Ginnochio" remorquées concues en 1914-18, la remorque étant censée entrer en contact avec le sous-marin et amener la torpille au contact. Inutile de préciser que cette arme redoutable n'a jamais fonctionné, mais elle restait en service jusqu'à la fin des années trente.... L'Emile Bertin a été épargné.
Quant à relever le nom de l'Emile Bertin, n'y comptez pas trop. Lors de la sortie de mon livre, j'avais formulé le même regret auprès d'un grand nom de la marine et obtenu une réponse catégorique : "Vous n'y pensez pas ! Un bâtiment sur lequel il y a eu une mutinerie...." tandis qu'une petite brise soufflait sur l'île d'Yeu.
J. Lassaque