Fincantieri privatisé ?

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Fincantieri : Une privatisation partielle avant l'été ?

Citation :: Ficantieri est le n°1 mondial de la construction de paquebots
crédits : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Le capital de Fincantieri pourrait être ouvert en juin prochain. Depuis plusieurs mois, le gouvernement italien réfléchit à la privatisation du groupe public, leader mondial de la construction de paquebots et également très présent dans le secteur militaire. Cette industrie étant jugée stratégique, Rome souhaiterait, néanmoins, conserver la majorité du capital, soit au moins 51%. Une privatisation partielle pourrait intervenir juste avant l'été, alors que la direction de Fincantieri estime qu'elle doit, pour assurer le développement industriel du groupe, trouver d'importantes ressources financières. Avec une quinzaine de paquebots en commande, principalement pour l'Américain Carnival, les chantiers italiens, qui viennent d'achever le Carnival Freedom et l'Emerald Princess, sont pleins jusqu'en 2011. L'activité militaire est également très soutenue. Fincantieri réalise actuellement le porte-aéronefs Cavour, livrable en fin d'année, ainsi que deux destroyers du type Horizon, les Andrea Doria et Caio Duilio. Le groupe est également allié au Français DCNS (ex-DCN) dans le programme des frégates multi-missions.
En début d'année, l'Italien a annoncé un plan d'investissements de 800 millions d'euros sur cinq ans. Ce plan prévoit l'acquisition de chantiers aux Etats-Unis et en Ukraine, ainsi que la création d'une joint venture en Inde dans le domaine de la mécanique. Fincantieri souhaiterait, dans le cadre de ce plan, s'installer sur de nouveaux marchés, comme celui des méthaniers.

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"Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")

Invité

J'ai hate de voir si des industriels de la construction navale vont se porter candidats à une prise de participation. Wink

Je pense plutôt qu'il s'agira de banques ou de fonds de pension plutôt que des industriels de la construction navale

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"Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")

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Fincantieri : 2.4 milliards de chiffre d'affaires et plus de 10 milliards de commandes

Citation :: crédits : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Le groupe italien de construction navale a obtenu, en 2006, d'excellents résultats. Le chiffre d'affaires de Fincantieri a atteint 2.4 milliards d'euros, en hausse de 16% et son résultat net 58.7 millions d'euros (+21%). L'année dernière, le groupe a enregistré 4.1 milliards d'euros de prises de contrats, faisant bondir son carnet de commandes à 10.2 milliards d'euros, contre 7.8 l'année précédente (+31%). Egalement présent sur le secteur militaire, Fincantieri doit actuellement réaliser 13 paquebots pour le groupe américain Carnival (Costa, Carnival, Cunard, Pricess, Holland America), pour une valeur de 7 milliards d'euros. L'Italien cherche également à se renforcer sur le créneau des navires de moyenne et petite taille. Un méga yacht de 130 mètres a été commandé et 4 des 9 ferries en commandes ont été achevés. En matière de réparation et de réfection, Fincantieri, qui a refondu à Palerme le Century de Celebrity Cruises, mise sur les chantiers Lloyd's Werft, dans le capital desquels il est entré, pour développer son offre.
Pour l'entreprise publique, dont l'ouverture du capital pourrait intervenir en juin, l'année 2007 a commencé avec la finalisation d'un contrat avec P&O Cruises, ainsi qu'une lettre d'intention pour deux navires destinés à Oceania, avec option sur un troisième. La compagnie Silversea souhaite, également, placer un ou deux navires chez Fincantieri.

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Accroissement des capacités du chantier Fincantieri de Marghera

Citation :: Le Queen Victoria en achèvement aux chantiers de Marghera
crédits : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU

Situé près de Venise, le chantier de Marghera, spécialisé dans la construction de paquebots, va faire l'objet d'un vaste plan de modernisation. Pour ce site, l'un des plus anciens de Fincantieri, le groupe italien a consenti 55 millions d'euros d'investissements en quatre ans. Il s'agit de faire face à l'augmentation de la taille des paquebots, la réduction des délais de construction et l'amélioration de la compétitivité. En modernisant les procédés de construction, Fincantieri espère gagner cinq mois sur la réalisation d'unités de plus de 130.000 tonneaux, de la taille des Carnival Dream et Carnival Magic, livrables en 2010 et 2011. Avant modernisation de l'outil de production, la durée de construction estimée de ces bateaux était de l'ordre de 25 mois. Pour y parvenir, le chantier de Marghera va devoir s'étendre. C'est pourquoi 7 hectares de terrains viennent d'être acquis, afin d'implanter notamment une unité de soudage et un centre de formation.

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Invité

Fincantieri : Vers une entrée en bourse au printemps 2009 ?

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C'est finalement, au printemps 2009 que le groupe de construction navale pourrait être partiellement privatisé. Détenu par l'Etat italien, Fincantieri pourrait voir 49% de son capital mis en bourse. « Nous sommes prêts industriellement. Mais l'important est d'obtenir un accord avec les syndicats, qui est nécessaire avant une ouverture au marché. Nous y travaillons », explique Giuseppe Bono, administrateur délégué de Fincantieri. Les syndicats voient en effet d'un mauvais oeil le désengagement, même partiel, de l'Etat. Or, Fincantieri compte sur les revenus générés par la mise en bourse d'une grande partie de son capital pour financer les investissements dont le groupe a besoin pour améliorer sa productivité. « Les syndicats doivent comprendre que c'est mieux d'avoir 400 millions dans sa poche que de ne pas avoir les investissements nécessaires », martèle Giuseppe Bono.
Fondée en 1959 sous le nom de Società finanziara cantieri navali, la compagnie compte aujourd'hui 9 sites de production et emploie 9300 personnes. Leader mondial du marché de la croisière, Fincantieri a réalisé 46 paquebots depuis 1990 et compte 16 autres unités dans son carnet de commandes, toutes livrables d'ici 2012. Le constructeur est parvenu à séduire le géant américain Carnival Corporation, qui lui confie depuis 10 ans l'essentiel des commandes de ses filiales (Costa Croisières, Carnival Cruise Lines, Princess Cruises, Holland America Line, P&O Cruises, Cunard). Fincantieri travaille également pour Oceania Cruises (racheté par Apollo Management en 2007), pour laquelle il doit livrer deux unités en 2010 et 2011. D'une valeur de 8.2 milliards de dollars, l'ensemble de ces contrats représente 39% du marché. Les navires de croisière sont réalisés à Sestri-Ponente (Gênes), Marghera (Venise) et Monfalcone (Gorizia). Ce dernier site fête d'ailleurs, cette année, le centenaire de sa création (*)

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Paquebots, ferries, refontes et militaire

Grimaldi, Moby, Tirrenia, Finnlines, Tallink, Neptune, P&O Ferries, SNCM, Minoan... Depuis 1998 Fincantieri a par ailleurs livré 23 ferries. L'année 2008 sera marquee par la mise en service de deux bateaux pour Grimaldi et Tallink. L'activité « Navires Marchands » du groupe est confiée aux chantiers d'Ancône, Castellammare di Stablia (Naples) et Palerme. Le site de Palerme est spécialisé dans la refonte navale, qu'il s'agisse de paquebots ou même d'unités offshores. Le groupe déploie également une activité de construction de yachts à Muggiano (La Spezia).
Et puis, Fincantieri c'est aussi, et bien sûr, le secteur de la navale militaire. Le groupe, réputé pour le design des unités livrées à la marine italienne, a réalisé dans ses cales de Muggiano et Riva Trigoso (Gênes) porte-aéronefs, sous-marins, destroyers et autres frégates. Il a livré au printemps le porte-aéronefs Cavour et travaille actuellement sur deux programmes majeurs, menés en coopération avec le Français DCNS. Le premier porte sur deux frégates de défense aérienne, les Andrea Doria et Caio Duilio (programme Horizon), la première ayant été livrée en décembre 2007. Le second projet doit voir la réalisation d'une classe de 10 frégates (FREMM). Six ont pour le moment été commandées, la tête de série, le Carlo Bergamini, ayant été mise sur cale en février 2008.
Le carnet de commandes du groupe Fincantieri est actuellement évalué à 12 milliards d'euros.