clausewitz Amiral
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| Sujet: FLM Suffren Ven 30 Mar 2007, 21:28 | |
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Navires : Les frégates lance-missiles du type Suffren
Afin d'assurer la protection des nouveaux porte-avions du type Clemenceau, la Marine nationale inscrit dans la loi programme 1960 - 1965 deux bâtiments de moyen tonnage, dotés de missiles antiaériens. L'escorte des groupes aéronavals est alors assurée par les escorteurs d'escadre du type Surcouf, construits à l'époque du canon. En dehors des deux derniers (La Galissonniaire et Duperré), livrés dès l'origine avec des équipements modernes, quatre des seize autres seront refondus en navires antiaériens (système Tartar) et cinq en bâtiments anti-sous-marins. De son côté, le Suffren est mis en chantier en 1962. Cet impressionnant bâtiment de 157 mètres de long et plus de 6000 tonnes est lancé au printemps 1965 à l'arsenal de Lorient. Il s'agit, d'ailleurs, du 50ème navire réalisé dans la forme de construction, inaugurée en 1913, et de la plus grosse unité construite depuis la mise sur cale du croiseur De Grasse, quelques mois avant le début de la deuxième guerre mondiale. Pour désigner le Suffren, premier d'une série de deux navires, la rue Royale décide, comme semble le vouloir la tradition, de ne pas opter pour le terme international de destroyer, mais pour celui de frégate. C'est la première fois, en France, qu'un bâtiment de cette taille prend ce nom, jusqu'ici dévolu aux petites unités. Il faut toutefois souligner que les FLM ne sont pas encore considérés comme des bâtiments de premier rang, la France disposant encore de croiseurs, en l'occurrence le De Grasse et le Colbert, désarmés respectivement en 1974 et 1991. Longs et très élancés, les frégates lance-missiles ont une silhouette très reconnaissable avec leur énorme radôme, abritant le radar de veille-air tridimensionnel DRBI-23. Ce sont, également, d'authentiques lévriers. Avec un appareil propulsif « à l'ancienne », doté de quatre chaudières et deux turbines à engrenage, elles atteignent 34 noeuds. Il faut dire que les Suffren ont, tout de même, quelques 72.500 cv sous la carène, à comparer aux 83.000 cv du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle, six fois plus lourd.
Premiers navires français dotés de missiles Le Suffren est finalement admis au service actif en 1967. Construit à Brest, son sistership, le Duquesne, le sera trois ans plus tard. Ces deux bateaux sont les premiers de la Marine nationale à être dotés de missiles contre avions. Il s'agit des fameux Masurca, imposants engins d'une longueur totale de 8.70 mètres, tirés par une rampe double, située à l'arrière. Développé par Matra et la Direction Technique des Constructions Navales, le Masurca atteint en quelques secondes la vitesse de Mach 3, grâce à un accélérateur à poudre. Doté d'une charge militaire de 100 kilos, il peut atteindre 55 kilomètres. Initialement prévu pour équiper la Jeanne d'Arc, sur la plage avant, le Masurca sera finalement installé sur le Colbert, refondu en croiseur lance-missiles entre 1970 et 1972. Outre cet équipement antiaérien, complété par deux tourelles de 100 mm et des pièces de 30 mm, les Suffren et Duquesne sont dotés, pour la lutte anti-sous-marine, d'un sonar remorqué, de torpilles et d'un bien curieux engin, le Malafon. Conçu par Latécoère à la fin des années 50, le Malafon est un missile porte-torpille, ou plutôt une torpille placée sur un planeur, lancé par deux propulseurs à poudre. Le but est de faire voler l'engin, pour que la torpille plonge au dessus du sous-marin. L'idée est ingénieuse mais ne sera jamais testée au combat. Après quelques avatars, le Malafon est mis en service sur l'escorteur d'escadre La Galissonniaire, en 1956, puis sur les cinq EE du type T 47 refondus en bâtiments anti-sous-marins entre 1967 et 1970. Bien qu'ayant marqué son époque par son côté insolite et une multitude d'histoire entourant ses essais et exercices, le Malafon était parfois considéré comme « plus dangereux pour le bâtiment qui le tirait que pour la cible visée », selon les propos d'un ancien du Maillé Brézé. Sur certains navires, l'engin aurait donné lieu à un rite initiatique, les nouvelles recrues étant invitées par le bord à réaliser leur « baptême du Malafon ». A califourchon avec casque et lunettes de protection, le moment de solitude du jeune marin était, paraît-il, assez savoureux...
La page se tournera dans un an Jusqu'à son désarmement, en 2001, le Suffren a parcouru toutes les mers du globe, assurant notamment plusieurs missions de présence en océan Indien. Jusqu'à la fin des années 70, date du départ des porte-avions pour Toulon, le navire et son jumeau étaient basés à Brest. A partir du Var, ils seront, pendant plus de 25 ans, de la plupart des « grandes opérations », du Liban à l'ex-Yougoslavie. Au fil de leur existence, les frégates lance-missiles seront bien évidemment modernisées. Avec le Colbert, elles furent les premières à être dotées d'un Système d'Exploitation Naval des Informations Tactiques, le SENIT 1. En 1976, sont installés des missiles antinavire MM 38 Exocet et des mitrailleuses de 12.7 mm. Radar modernes, conduite de tir multi-senseurs, lance-leurres, modernisation du Masurca, SENIT 2... De nouveaux équipements sont installés au fil de l'évolution des menaces. Le Malafon, totalement obsolète, est débarqué en 1998. La puissance de l'appareil propulsif est quant à lui réduit à 54.000 cv pour une vitesse de 29 noeuds. Le système d'armes principal accusant lui aussi son âge, l'escorte antiaérienne du groupe aéronaval a été exclusivement confiée, à partir de la fin des années 90, aux frégates Cassard et Jean Bart (1988 et 1990), dotées de missiles SM1-MR. Initialement, les deux FLM devaient être remplacées, au début des années 2000, par les deux premières frégates de défense aérienne du type Horizon. Les Forbin et Chevalier Paul ne seront, toutefois, pas à l'heure. Faute de pouvoir être prolongé, le Suffren est désarmé en 2001 et le Duquesne, qui fêtera dimanche ses 36 ans, joue les prolongations jusqu'en 2008. C'est à cette date que le Forbin, en essais à DCN Lorient, doit entrer en flotte, un an avant le Chevalier Paul. La page de la Marine renaissante des années 60 se sera alors définitivement tournée. Il en sera de même pour celle des bâtiments fonctionnant au mazout, le Duquesne étant le dernier navire français néecssitant ce type de carburant. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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Invité Invité
| Sujet: Re: FLM Suffren Sam 31 Mar 2007, 04:35 | |
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LE BRETON Amiral de la Flotte
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| Sujet: Re: FLM Suffren Mar 03 Avr 2007, 18:02 | |
| Question : que devient la coque du Suffren......????? _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FLM Suffren Mar 03 Avr 2007, 18:06 | |
| Comme le montre la photo si après, le Suffren est à Toulon en position de complément en gros l'antichambre du desarmement cette photo date de 2002 _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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LE BRETON Amiral de la Flotte
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| Sujet: Re: FLM Suffren Mar 03 Avr 2007, 18:56 | |
| En gros il sert de pièces détachés pour le Duquesne et en 2008 direction Brest......... _________________ kentoc'h mervel eget bezañ saotret (plutôt la mort que la souillure) devise de la Bretagne.
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clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: FLM Suffren Mar 03 Avr 2007, 19:46 | |
| Ah mon avis, c'est le destin que lui predit la marine nationale _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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