Grâce à toi, j'ai enrichi mon vocabulaire avec le mot "
voucher", que j'ignorais jusque là!
De mon temps, çà consistait à foncer, à plusieurs, le premier matin sur place, à la conciergerie de l’hôtel, pour lui réclamer, en anglais (!), des chambres mieux situées par rapport au centre d'activité du complexe hôtelier (plages, piscines, salons, bars, restos).
Cà nous (un petit groupe de français) était arrivé à Ourgada, en Egypte, où nous avions débarqué de nuit, à la sortie de l'avion, dans un superbe, mais immense complexe hôtelier - c'était très courant, localement, dans les années 1990! -. Une navette nous avait alors transportés dans une toute nouvelle annexe, à la peinture à peine séchée, certes, luxueuse, mais qui, au lever, le lendemain de matin, s'était révèlée cernée par les chantiers, les matériaux de construction, mais surtout distante du cœur du bâtiment principal et de ses activités d'un bon kilomètre... sans "p'tit dej" servi en chambre, ni navette!
Il fallait voir, à ce moment-là, la tronche de six pieds de long que tiraient nos compagnes, qui avaient déjà enfilé leurs bikinis pour faire trempette! Après le "kilomêtre" franchi "
pedibus cum jambis", la file d'attente et un gros quart-d'heure de palabres et quelques billets glissés discrètement, nous avions, finalement, tous, été relogés dans le bâtiment principal de plein-pied et à proximité immédiate, par les portes-fenêtres des chambres, des multiples "
inactivités" proposées, à commencer par une immense piscine d'eau de mer, certes, soigneusement entretenue par une armée de "boys", mais désespérément vide, vu la proximité de la plage, où, dans une mer transparente, on se faisait gentiment "picorer" par une multitude de petits poissons, pas farouches pour deux ronds!
Là, quand tu nous parles de "cagna" et de chaleur, il faisait allègrement plus de 45°C à l'ombre, tandis que les eaux de la Mer Rouge, elles, tutoyaient les 30°! Cà n'avait pourtant pas empêché ma compagne, pourtant dotée d'un brevet de plongée en bouteilles, de quasiment flirter avec un début d'hypothermie, suite à un trop long séjour dans la "flotte"... tellement elle était subjuguée par le "manège" des poissons!
Perso, même après avoir désormais franchi l'âge des trois-quarts de siècle, mais en ayant vécu toute une longue partie de ma jeunesse sous des climats subtropicaux ou désertiques, je continue à être l'aise sous ces fortes T°, à condition de respecter les usages locaux que j'avais appris. Quand çà commence à sérieusement cogner, on chasse l'ombre et on s'efforce de limiter tout effort physique. Ce n'est pas pour rien que, dans ces contrées "lointaines", toutes les activités de commerce s’interrompent entre 13H00 et 18H00, pour ne reprendre qu'à la tombée du soleil et l'arrivée de la fraicheur nocturne.
En France, nous avons d'impénitents joggeurs, qui, lors des récentes périodes de "canicules", n'ont rien trouvé de plus malin que de vouloir pratiquer leur exercice, sans déroger à leurs "règles", quitte à courir en "plein cagna". Cela dit, en ce moment, avec le "royal" +17°C, sous couverture nuageuse, qui règne en Alsace, le risque d'insolation est des plus limités!
Sinon, mes présentes réminiscences de "Vieillasse" largement "hors sujet" mises à part, ton "reportage photographique" crétois est excellent.
. Tu m'as aussi bien fait marrer, en nous narrant ta "découverte" des voyages aériens, relatée en toute franchise, avec une appréhension préalable légitime, suivie d'un constat dépourvu de tout "incident de vol", ce qui est, de fait, le cas plus général, sauf si on souffre de problèmes dentaires, notamment de caries ou de début d'infections non repérées, qui, elles, se révèlent à "l'altitude cabine" (+/- 3000 mètres) et suite, notamment, à la vitesse de montée de l'appareil.
Le transport par voie aérienne est, de loin et de nos jours, le moyen de transport le plus sécurisé; par contre, sa fréquentation, par le biais des charters vacanciers et autres vols à "faible coût", a définitivement mis au rencart la qualité de service qui était de règle, à bord, il y a encore moins de quarante ans de çà. Désormais, ses prestations ne sont réservées qu'aux seules catégories "Affaires" et "1ère Classe", vendues très chèrement, quand elles existent dans les vols empruntés. En réalité, pas si chèrement que çà, car, si le confort de la classe "Affaires" s'est largement amélioré, il correspond, à peu de choses près, à celui qui était de règle en "seconde classe" ou "classe touriste", dans les années 1950-1960, alors que le billet d'avion coûtait la "peau des murges". A l'époque, en transit, les appareils volant très rarement de nuit (approche nécessaire en VSV - vol sans visibilité - et faute d'une couverture radar adaptée, y compris sur les plus importants aérodromes européens (!) , sauf lors des vols transatlantiques, on avait droit aux nuitées dans les plus beaux hôtels et, à bord, y compris en "classe touriste", à un service de plateaux repas de qualité, sans parler des chariots "duty free", qui proposaient à la vente, sur les vols intercontinentaux, en sus des cigares, des cigarettes (déjà!) et des alcools, des briquets Cartier, Dunhill ou Dupont, à prix "très largement hors taxes.
En 1ère classe, le champagne était servi à volonté - en classe "Touriste", il était payant à petit prix -, tandis que la composition et la qualité des repas proposés flirtouillaient très largement avec le"resto étoilé". A bord, les hôtesses de l'air et les rares stewards étaient sélectionnés sur leur physique et la qualité extrême de leurs prestations professionnelles; les premières constituaient, alors, une élite féminine très enviée et respectée par ses passagers, qui bénéficiait, de par son métier, d'un statut "exceptionnel". Au "mystère" des métiers de l'aviation, venait s'ajouter leur propre réussite sociale, qui, même, en compromettant leur devenir professionnel, leur interdisant, alors, tout mariage régulier, les voyaient bien souvent courtisées puis épousées par de riches clients! On en est, de nos jours, bien loin! Dès les années 1980-1990, sur les vols intérieurs d'Air Inter, on avait déjà droit à de "vieilles hôtesses" rassies de la "Belle Époque", qui avaient loupé la "bonne occase" et "drivaient", comme des adjudants de quartier, des équipes de jeunettes "aux ordres"!
Cà fait un long bail que sur les vols "charters" et autres, les PNC font dorénavant office, au mieux, de serveurs et serveuses de resto volants! Dans les années 1990-2000, le passager, à bord des vols charters, avait encore droit à un "tristounet" plateau-repas, plus son supplément "boisson" tarifé... maintenant, il achète chèrement un malheureux sandwich, très similaire à celui qui lui est proposé dans le TGV, où le wagon-restaurant "Cook" a définitivement disparu!
Entre temps, à bord des "navions", l'espace entre les sièges, pour y caser ses guiboles, quand on a le malheur de dépasser la taille moyenne, fixée à +/- 1,75 m, a lui-aussi diminué, afin d'assurer la rentabilité du vol de "promène-couillons", serrés comme des harengs en boite! Sans parler du fait qu'on facture "grassement", au passager, le moindre dépassement de poids de son bagage.
Cà doit faire tout drôle aux passagers africains, habitués à trimbaler des montagnes de valises, dont ils sont, tous, plus ou moins "propriétaires"! Il y a vingt ans de çà, le contrôle douanier sénégalais, au départ de l'aérogare de Dakar-Yoff, constituait une véritable "comédie humaine", entre ses "nationaux" qui tentaient de gratter des places dans la file, pour être plus vite enregistrés, et les "montagnes de valises" que la plupart d'entre eux tentaient de justifier! Le tout, face à des douaniers, qui, même, en pleine nuit, se devaient d'arborer de superbes paires de "Ray-Bann" de production locale, afin de bien mettre en évidence l'importance de leur fonction!