Le chantier naval Irving à Halifax a commencé à tailler des plaques d’acier en vue de la construction de 15 nouveaux destroyers canadiens, une dizaine d’années avant que le premier de ces navires de 8000 tonnes ne rejoigne la flotte.
Les 15 unités ont reçu leur désignation officielle de « destroyers de la classe Fleuves et Rivières » (en français dans le texte). Les trois premières porteront les noms de grands fleuves canadiens — SAINT-LAURENT, FRASER et MACKENZIE en mémoire des navires de guerre canadiens qui avaient porté ces mêmes noms pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces 15 navires doivent remplacer les destroyers de la classe Iroquois déjà retirés du service et les frégates de la classe Halifax.
Les responsables fédéraux des acquisitions ont indiqué jeudi que les contrats finaux et détaillés pour les trois premiers destroyers n’avaient pas encore été signés avec Irving ; ils ne seraient officiellement attribués qu’à la fin de 2024 ou au début de 2025. Mais si la conception finale des navires n’est pas terminée, la première production de tôles d’acier a d’ores et déjà commencé afin de gagner du temps.
Les responsables ont prédit que la livraison du premier destroyer était prévue « pour le début des années 2030 ». Mais le
FRASER ne ferait probablement pas admis au service avant 2035, après des tests et des essais en mer.
Ils ont également déclaré que les neuf premiers navires devraient être livrés d’ici 2040, et que la série complète serait livrée d’ici 2050.
Des responsables du gouvernement et de la Marine royale canadienne ont déclaré jeudi que les coûts du programme avaient augmenté par rapport aux estimations précédentes et seraient d’environ 60 milliards de dollars canadiens.
Les responsables ont indiqué que le chantier naval d’Halifax avait commencé à produire ce que l’on appelle des plaques « d’acier mince » qui seront utilisées pour la construction des destroyers. Ces plaques sont moins épaisses que celles utilisées pour la construction, par ce même chantier naval, des navires de patrouille extracôtiers (version francophone de l’offshore) et de l’Arctique.