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| PORTE AERONEFS GIUSEPPE GARIBALDI (C-551) | |
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clausewitz Amiral
Nombre de messages : 13087 Age : 40 Ville : Nantes Emploi : Agent de sécurité Date d'inscription : 22/12/2005
| Sujet: PORTE AERONEFS GIUSEPPE GARIBALDI (C-551) Mer 31 Mai 2023, 11:50 | |
| PORTE-AERONEFS GIUSEPPE GARIBALDI (ITALIE)Le Giuseppe Garibaldi (C-551) en 1988 avec un SH-3 Sea King en approche et un autre sur le pont AVANT-PROPOSUne histoire navale de l'ItalieIntro Si la marine italienne est née en 1860 avant même le Royaume d'Italie, l'histoire navale de la péninsule italique et de ses dépendances est bien plus ancienne. Rasurez-vous chers lecteurs je ne vais pas me lancer dans un récit détaillé qui dépasse de loin mes compétences qui sont pourtant grandes ( NdA bah quoi on peut se jeter des fleurs de temps en temps non ?) mais rappelez quelques événements majeurs pour inscrire mon article dans un temps long. Je vais donc parler de l'injustement méconnue marine romaine, des républiques maritimes, de grands explorateurs venus d'Italie, de quelques batailles majeures où des républiques maritimes ont joué un rôle clé et bien entendu des grandes dates de la marine italienne qu'elle soit royale ou républicaine. Oui les romains étaient aussi des marins !Une Trirème romaineQuand on évoque la chose militaire de la Rome Antique, de la République et de l'Empire, il est rare que l'on parle de la marine. Longtemps méprisée et sous-estimée, la marine romaine joua pourtant un rôle capital dans des missions de sécurité et de transport. En effet contrairement à une idée reçue, le transport des légions se faisaient davantage par voie fluviale et maritime que par les voies romaines même si l'image de 6000 hommes marchant au pas sur les pavés devait être sacrément impressionnante. La Classis serait apparue au IIIème siècle avant notre ère au moment des guerres puniques, la date de -264 étant souvent citée mais comme tout date antique à prendre avec moultes précautions. Il y eut des tentatives antérieures mais elles restèrent sans lendemain faute de volonté. Même après le début des guerres puniques, Rome fit d'abord appel à ses alliés ( socci) pour obtenir les navires nécessaires à sa lutte contre Carthage. Le CorvusCela confirmerait l'idée qu'entre Rome et la mer c'était davantage un mariage arrangé qu'un mariage d'amour. Signe qui ne trompait pas, les romains pour faciliter les abordages inventèrent une passerelle mobile appelée Corvus (corbeau) leur permettant de passer facilement d'un navire à l'autre et de retrouver leur domaine de prédilection à savoir le combat d'infanterie. Une fois Carthage vaincue, la marine romaine doit accompagner l'expansion de l'Empire puis lutter contre une piraterie qui restera longtemps endémique au sein de la Mare Nostrum. La marine romaine c'est également une marine fluviale avec des flottilles déployées sur les grands fleuves pour transporter des troupes et sécuriser le limes. Cette marine va opérer sur toutes les mers du monde dit connu à l'époque. On trouve des trirèmes romaines en Manche pour conquérir l'île de Bretagne et en faire le tout complet, en mer du Nord jusque sur les côtes du Jutland, dans l'Atlantique où les romains affrontent les vénètes (région de Vannes) avec des navires construits du côté de l'actuelle ville de Nantes et qui parle le début d'une longue histoire d'amour entre Nantes et la Navale, histoire hélas terminée en 1987. Les navires romains vont également naviguer en Mer Rouge, dans le Golfe Persique, sur l'Euphrate et le Tigre mais aussi en mer Noire. Les effectifs sont naturellement difficiles à connaître avec certitude mais selon Jean le Lydien (historien byzantin du VIème siècle), ils approchaient les 45000 hommes sous Dioclétien à comparer aux plus de 300000 légionnaires et auxiliaires. Comme pour «l'armée de terre», la marine romaine connait un vrai déclin au IVème siècle ne parvenant pas à contenir les germains ni la reprise de la piraterie. Elle ne disparaît pas pour autant mais renait sous la forme d'une marine byzantine bien différente qui ne va pas tarder à faire parler la puissance de son feu grégeois. Sur le plan de l'organisation, on comptait sous Auguste deux escadres dites prétoriennes basées à Misène et à Ravenne, six escadres moins importantes stationnées en Syrie, en Egypte (Alexandrie), en Mer Noire, en Manche, en Mer du Nord, en Gaule (Fréjus) et Libye et trois flottilles fluviales (Rhin, Pannonie & Mésie et Danube). Les républiques maritimesJe fais un bon de plusieurs siècles pour parler des différentes républiques maritimes, des états oligarchiques où la classe dirigeante était composée de marchands ce qui explique la prédominance de la marine marchande. Qui dit marine marchande dit forcément marine de guerre pour protéger les navires chargés de produits précieux des convoitises. Si Venise est la plus connue, elle n'est pas la seule. On trouve également Gênes, Pise, Amalfi mais aussi Raguse l'actuelle Dubrovnik qui bien que ne se trouvant pas en Italie est considérée comme une république maritime. Outre la protection de leur commerce, ces différentes républiques maritimes faisaient office de «prestataire de service». A une époque où les marines permanentes n'existaient pas et qu'il fallait par exemple transporter au Levant force troupes et chevaliers, les républiques maritimes italiennes étaient en position de monopole. Cela entraina certaines décisions bien regrettables comme le détournement de la 4ème croisade en 1204 qui au lieu de libérer la Terre Sainte et Jérusalem fût utilisée par Venise pour reprendre Zadar et s'emparer de Constantinople, un événement dont l'empire byzantin ne se remis jamais vraiment. La plus ancienne est celle d' Amalfi située dans le Golfe de Naples. Elle apparaît en 839 quand elle prend son indépendance tout en restant sous la tutelle nominale des byzantins. En 954, la république devient duché. Après avoir lutté contre les arabes et soutenu la papauté, le duché d'Amalfi fait face à la poussée des normands. Dès 1073, Amalfi perd son indépendance même si le duché disparaît en tant que tel seulement en juillet 1139. Amalfi reste cependant une ville marchande importante jusqu'en 1343 quand un raz de marée détruit les chantiers navals signifiant la ruine définitive de la cité. Celle d' Ancone sur la cote adriatique est moins connue même si elle à existé de 1198 à 1532 date de son annexion par les Etats Pontificaux. La République de Gênes sur la côte ligure est nettement plus connue que la précédente. Surnomée la Sérénissime comme Vénise ou la Superbe Republique pour de se distinguer de sa voisine vénète. Apparu au 11ème siècle, elle disparaît en 1797 la même année que Venise ( NdA tiens tiens) après avoir connu une histoire mouvementée avec tout de même deux périodes dorées, la première de 1284 à 1381 et au 16ème siècle. Gênes est une puissance commerciale majeure en Méditerranée et en Mer Noire. Au 16ème et au 17ème siècle, c'est la principale place financière d'Europe notamment parce que les banquiers génois étaient les banquiers de la couronne d'Espagne. Dès son indépendance, Gênes affronte sa voisine de Pise. En 1261, elle signe un traité de commerce avec l'empereur byzantin Michel VIII et en 1284 Gênes triomphe définitivement de Pise. Au 14ème siècle, Gênes perd la Sardaigne mais conserve la Corse. Gênes construit un véritable empire maritime en Méditerranée ett en Mer Noire dominant par exemple en Corse, à Lesbos, à Chios, Ikarias et Samos, des comptoirs en Anatonie et en Crimée, autour des Bouches du Danube et en mer d'Azov. C'est Gênes qui à son corps défendant amène la Peste Noire en 1348. Dès les années 1260, Gênes s'oppose à Venise. Une flotte vénitienne est écrasée en 1294 puis en 1298 la flotte génoise triomphe à nouveau. De nouvelles guerres ont lieu entre 1350 et 1355 et de 1372 à 1378. Gênes perd à nouveau en 1380. Dès 1339, Gênes s'enfonce dans l'instabilité politique ce qui obère sa capacité à lutter contre Venise et d'ailleurs la Superbe Republique regarde désormais vers l'ouest plutôt que vers l'est. A plusieurs reprises, elle se place sous la protection d'un souverain étranger soit le roi de France ou le duc de Milan. En 1797 la République Ligurienne est proclamée mettant fin à la république de Gênes. En 1805 elle est annexée par l'Empire français. Elle renait brièvement en 1814/15 avant de disparaître définitivement, Gênes intégrant le Royaume de Piémont-Sardaigne. -La République de Pise apparaît au 10ème siècle et disparaît cinq siècles plus tard en 1406. Très vite la cité connue pour sa célèbre tour s'oppose à Gênes pour le contrôle de la mer Tyrréhnienne et d'îles comme la Sardaigne et la Corse. En 1060, la flotte pisane défait une flotte génoise. A cette époque la marine de Pise est une puissance navale incontournable en Méditerranée. Elle joue un rôle clé dans la première croisade, 120 navires pisans transportant les croisés au Levant, pillant des îles byzantines et participant à la prise de Jérusalem. Porto PisanoGênes prend sa revanche en 1284 en écrasant la flotte pisane à la bataille de la Meloria. En 1290, Porto Pisano, le port de Pise est détruit par Gênes. Après cette date, Pise est une puissance secondaire qui se déchire entre guelfes et gibelins, les premiers étant partisans du pape, les seconds de l'empereur. En 1399 la seigneurie de Pise est vendue au duché de Milan puis en 1402 à Florence qui en prend réellement possession qu'en 1406. -La République de Raguse (actuellement Dubrovnik) est une république maritime ayant existé du 27 juin 1358 au 31 janvier 1808, occupant le sud de l'actuelle Dalmatie. Elle n'à jamais été indépendante au sens strict, dépendant du royaume de Hongrie (1358-1458), de l'Empire ottoman (1458-1684), du Saint Empire Romain Germanique (1684-1804), de l'Empire d'Autriche (1804-1806), de l'Empire Français (1806-1808). En 1808, le maréchal Marmont, duc de Raguse annexe la république de Raguse au Royaume d'Italie avant de former les provinces illyriennes. En 1814, accusé d'avoir trahit Napoléon il donnera naissance à un nouveau verbe : raguser, un synonyme de trahir. En 1815 des patriciens tentent de recréé la République mais le Congrès de Vienne impose l'intégration de Raguse à un Royaume de Dalmarie dépendant de l'Empire d'Autriche. -La plus connue des républiques maritimes est la République de Venise, la Sérénissime qui à fasciné et fascine encore. Apparue en 697 avec l'élection du premier Doge, elle disparaît en 1797 quand suite à l'occupation française et au traité de Campo Formio, Venise passe sou souveraineté autrichienne. Créant une véritable thalassocratie méditerranée, Venise dispose de territoires en Italie du Nord, en Adriatique (Istrie, Dalmatie, bouches de Kotor, l'Albanie vénitienne), les îles ioniennes, la Crète, l'Eubée, Chypre et des îles grecques. Venise occupe une place prépondérante dans le commerce international dont le cœur est la Méditerranée. Sur la place Saint Marc, tout est fait pour le commerce. Cela impose une marine marchande importante mais également une flotte de guerre produite en série à l'Arsenal, premier exemplaire de production méthodique à l'ère pré-industrielle permettant de lever rapidement une flotte imposante. Arsenal de VeniseVenise comme les autres républiques maritimes joue un rôle clé dans les croisades, se rendant indispensables pour transporter au Levant les hommes, les chevaux et les fournitures. C'est l'occasion d'ouvrir des comptoirs commerciaux et de renforcer son emprise sur un empire byzantin affaiblit. En 1204 la quatrième croisade est détournée de son objectif pour reprendre le contrôle de Zadar et surtout pour démanteler l'empire byzantin, la prise de la ville entrainant des pertes artistiques irréparables et surtout cette chute de l'ancien empire romain d'orient ne fût jamais digérée par Byzance. A partir du 16ème siècle, Venise connait un net déclin économique en raison du déplacement de l'épicentre du commerce maritime de la Méditerranée à l'Atlantique avec la découverte du continent américain. Cela n'empêche pas de Venise de conserver encore de beaux restes, sa marine jouant un rôle majeur dans la bataille de Lepante en 1571 ou dans la défense de la Crète, définitivement perdue en 1669. La suite est moins glorieuse et la Sérénissime disparaît en 1797 suite donc au traité de Campo-Formio qui met fin à une formidable aventure étatique qui avait duré onze siècles. Grandes découvertes et marins italiensParadoxalement, les italiens vont jouer un rôle majeur dans les différentes expéditions lancées à travers l'Atlantique pour trouver un accès à l'Asie par l'ouest puis pour coloniser ce qui est rapidement considéré comme un nouveau continent. De haut en bas : John Cabot, Amerigo Vespucci et Christophe ColombTrois marins italiens vont jouer un rôle capital dans ces Grandes Découvertes à savoir Giovanni Caboto ou John Cabot au service de l'Angleterre, Amerigo Vespucci au service du roi du Portugal puis des rois Catholiques et enfin bien entendu Christophe Colomb, un génois qui après avoir proposé ses services à la France et au Portugal fût chargé par Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon de découvrir une nouvelle route vers les Indes en passant par l'ouest. En effet comme je l'ai rapidement mentionné dans l'introduction, ces marins italiens se mettent au service de pays autres que les puissances italiennes qui même si elles l'avait voulu auraient été bien incapables de financer de telles expéditions. Ces expéditions ont des buts essentiellement pour ne pas dire exclusivement économiques à savoir trouver une nouvelle route vers l'Asie et ses richesses. Comme les portugais contrôlent la route par le cap de Bonne Espérance, les autres pays comme l'Angleterre, la France et l'Espagne cherchent à passer par l'ouest. Comme nous le verrons au lieu de trouver un accès par l'ouest à l'Asie, les grands explorateurs découvriront un nouveau continent baptisé du nom d'un des navigateurs cités plus haut, Amerigo Vespucci donnant son nom à un nouveau continent : l'Amérique. Ces grandes découvertes permettent aussi de nets progrès en matière technique avec de nouveaux navires adaptés aux océans, de nouvelles techniques de navigation, le progrès en matière de cartographie. C'est aussi le déclin de la Méditerranée comme cœur du «monde connu» au profit d'un monde davantage centré sur l'Océan Atlantique. Ce déclin est symbolisé par la disparition progressive de la galère à rame au profit du navire à voile. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: PORTE AERONEFS GIUSEPPE GARIBALDI (C-551) Ven 02 Juin 2023, 13:25 | |
| Histoire de la Regia MarinaBlason de la marine royale italienneNouveau bon dans le temps. En effet après Lepante, les différentes marines italiennes n'ont joué qu'un rôle très secondaire dans les combats en Méditerranée, la Mare Nostrum voyant les marines espagnoles, britanniques, françaises et même néerlandaises s'affronter pour le contrôle d'une mer centrale dans la géopolitique mondiale de l'époque. La Regia Marina est officiellement créée le 17 novembre 1860 soit avant même le Royaume d'Italie né l'année suivante. Elle regroupe les marines du Royaume de Piémont-Sardaigne (créée en 1713), de Naples (créée également en 1713), les marines pontificales, toscanes ainsi que les navires de Garibaldi. L'essentiel des moyens à été fournit par les marines sardes et napolitaines, les autres marines ne fournissant que fort peu de navires. L'amalgame est difficile à faire entre des marines longtemps ennemies ou a minima rivales. De plus au lieu de créer une nouvelle école navale, on maintient les écoles de Gênes et de Naples ce qui veut dire deux cultures, deux façons de voir les choses sans compter les rivalités. Bataille de LissaLe 20 juillet 1866 à lieu la bataille de Lissa entre la marine italienne et la marine autrichienne dans le cadre de la troisième guerre d'indépendance italienne. C'est un désastre pour la toute jeune marine royale qui à encore beaucoup à apprendre. Il va falloir du temps avant que la marine italienne devienne une marine digne de ce nom. Par exemple l'Académie Navale de Livourne ne voit le jour que le 6 novembre 1881 soit quinze ans après Lissa. Après des périodes de sous-investissement, la marine italienne profite d'une augmentation de budgets pour s'équiper de navires plus modernes dont certains seront exportés à l'étranger comme les croiseurs cuirassés de classe Garibaldi. Elle participe à l'opération de secours des légations européennes lors de la révolte des Boxers (1900), à la guerre italo-turque en 1911/12 et naturellement au premier conflit mondial. Comme la Koningliche und Kaiserliche Kriegsmarine (KüK Kriegsmarine) reste tapie dans ses bases du nord de l'Adriatique, la marine italienne va surtout utiliser des unités légères pour protéger le canal d'Otrante et son barrage. A la fin du premier conflit mondial l'Italie est ruinée et frappée par une terrible crise économique qui rend peu crédible l'idée d'une puissante marine. Le Francesco Caracciolo sera lancé mais ne sera jamais achevéDe toute façon Rome signe le traité de Washington (1922) qui lui offre la parité avec la France et surtout l'oblige à réduire sa flotte cuirassée (abandon de la construction des Francesco Caracciolo, désarmement du Dante Alieghieri, mise en réserve du Comte di Cavour). Les rivalités coloniales entraine une «course aux armements» entre la France et l'Italie. Point de cuirassés ici mais des croiseurs lourds et des contre-torpilleurs, les constructions de l'une entrainant une riposte de l'autre. Le BéarnSi la France tarde à construire des porte-avions modernes pour succéder à l'honorable mais très limité Béarn, l'Italie dès le début se montre plus que réservée dans ce domaine. Influencée par la pensée de Douhet, convaincue que l'Italie est un «gigantesque porte-avions incoulable», la marine italienne n'à aucun projet de porte-avions jusqu'au désastre de Matapan en mars 1941 qui va les pousser mais trop tard à transformer deux paquebots en porte-avions. L'AquilaQuand le second conflit mondial éclate le 3 septembre 1939, la marine italienne est la cinquième du monde derrière la Royal Navy, l'US Navy, la Nihon Kaigun et la marine française. Les combats contre la France sont très limités (et pour cause) alors que ceux contre la Grande-Bretagne sont nombreux avec plusieurs batailles majeures et surtout une guerre d'usure notamment pour contrer les convois de ravitaillement à destination de l'Afrique du Nord pour l'Axe et à destination de Malte pour les alliés. Outre les batailles rangées, la marine royale italienne s'illustre dans différentes opérations spectaculaires menées par la X. Flotiglia MAS, la Decima MAS. C'est ainsi que juchés sur leurs torpilles submersibles, les Maiales ils vont notamment attaquer le port d'Alexandrie dans la nuit du 19 décembre 1941, endommageant gravement les cuirassés Queen Elizabeth et Valiant. Maiale ! La marine italienne va également combattre sur le lac Ladoga, en Mer Noire et en mer Rouge mais ces fronts représentent peu de choses. A la fin du conflit, il reste deux porte-avions inachevés (et je dirai même inachevables), cinq cuirassés, neuf croiseurs, onze destroyers, vingt-deux frégates, dix-neuf corvettes, quarante-quatre unités de combat littorales, cinquante dragueurs de mines, seize navires (ou plutôt embarcations) amphibies, deux navires-écoles et un navire de soutien. Le 2 juin 1946, la monarchie est abolie par un référendum. La République est proclamée et logiquement la Regia Marina devient la Marina Militare. Le 10 février 1947 est signé le Traité de Paris entre l'Italie et les puissances alliées. Les closes militaires imposent un certain nombre de contraintes à la marine italienne comme des effectifs limités (25000 hommes), un tonnage contraint (67500 tonnes) et l'interdiction de certaines capacités (cuirassés, porte-avions, armes nucléaires.....). Marina Militare !En 1946 la marine royale italienne est devenue marine nationale. Un temps ces moyens sont très limités mais la guerre froide va permettre aux italiens de bénéficier de l'aide militaire américaine avec d'abord la cession de navires anciens du second conflit mondial _destroyers, sous-marins_ puis le financement de navires neuds dans le cadre du MDAP. C'est ainsi que dans le domaine des destroyers la Marina Militare va remettre en service des destroyers hérités de la Regia Marina et des destroyers cédés par les américains en attendant la construction d'unités neuves et donc plus modernes. A noter que certains transferts comme nous allons le voir vont être extrêmement tardifs à une époque où la marine italienne est depuis longtemps reconstituée. En ce qui concerne les destroyers, trois destroyers hérités de la Regia Marina vont être réutilisés que ce soit le Nicolo da Recco ( classe Navigatori) (1930-1954), le Grecale ( classe Maestrale) (1934-164) et le Granadiere ( classe Soldati) (1939-1958). Le San Giorgio (D-562) ex-Pompeo MagnoA cela s'ajoute deux Capitani Romani transformés en conducteur de flottille, les Pompeo Magno et Giulio Germanico devenus les San Giorgio et San Marco avec un armement 100% américain. L'Artiglière ex-USS Woodworth (DD-460)Les américains vont transférer dans l'immédiat après guerre des destroyers de seconde main en l'occurence deux destroyers de classe Benson, le USS Woodworth (DD-460) devenu l'Artigliere (1951-1971) et le USS Nicholson (DD-442) devenu l'Aviere (1951-1975). A la fin des années soixante, trois destroyers de classe Fletcher seront également transférés en l'occurence le USS Walker (DD-517) devenu le Fante (1969-1977), le USS Prichett (DD-561) devenu le Geniere (1970-1975) et enfin le USS Taylor (DD-460) qui bien qu'il soit devenu le Lanciere n'à été en service que de 1969 à 1971 et à très vite servit de réserve de pièces détachées pour ses deux sister-ship. Les américains vont aussi transférer trois destroyers d'escorte de classe Cannon, les USS Thornill Gandy et Wesso qui vont devenir Aldebarran, Altair et Andromeda, des navires mis en service en 1951 et désarmés respectivement en 1976, 1971 et 1972. L'US Navy va également transférer des sous-marins. Là encore des transferts précoces et d'autres plus tardifs. Le Enrico Tazzoli (S-511) ex-USS Barb (SS-220)C'est ainsi qu'on trouve d'abord deux unités de classe Gato, les USS Barb (SS-220) et USS Dace (SS-247) devenus respectivement les Enrico Tazzoli (1954-1972) et Leonardo da Vinci (1955-1973). On trouve ensuite trois unités de classe Balao, les USS Capitaine (SS-336) USS Lizardfish (SS-373) et USS Besugo (SS-331) devenu respectivement les Alfredo Cappelini (1966-1977), Evangelista Torricelli (1960-1976) et Francesco Morosini (1966-1973). Deux unités de classe Tench ont également servit sous pavillon italien, les USS Volador (SS-490) et Pickerel (SS-524) devenus les Gianfranco Gazzano Priaroggia (1972-1981) et Primo Longobardo (1972-1980) ainsi que deux unités de classe Tang, les Trigger et Harder devenus les Livio Piomarto (1973-1986) et Romeo Romei (1974-1988). Le 4 avril 1949 est créée l'OTAN dont l'Italie est membre fondateur. En 1951 toutes les clauses militaires du traité de Paris qui pour beaucoup n'ont pas été appliquées sont supprimées. Il faut dire que l'Italie occupe une place capitale dans la stratégie défensive de l'Alliance Atlantique puisqu'elle doit défendre la Méditerranée avec les marines grecques et turques pour protéger le flanc sud du dispositif otanien. Après la cession de matériel, les italiens vont reprendre les constructions neuves avec ou sans financement américain. En 1958 un programme de construction et de modernisation est décidé mais ce plan sera que partiellement réalisé. Il prévoyait deux croiseurs porte-hélicoptères lance-missiles de classe Andrea Doria, deux destroyers lance-missiles de classe Impavido, quatre frégates de classe Carlo Bergamini, quatre sous-marins de classe Toti, la reconstruction du sous-marin Bario et la transformation en croiseur lance-missiles du Giuseppe Garibaldi. La Marina Militare va donc disposer de croiseurs mais en plus petit nombre que sa devancière ce qui correspond à une évolution générale exceptée les mastodontes américains et soviétiques. Le Giuseppe Garibaldi en version lance-missilesOn trouve d'abord un croiseur refondu, le Giuseppe Garibaldi (classe Duca Degli Abruzzi) mis en service le 1er décembre 1937, refondu entre 1957 et 1961 et utilisé jusqu'en 1972 (démoli en 1976). Le Andrea Doria et ci-dessous le Caio DuilioOn trouve ensuite les deux unités de la Classe Andrea Doria, les Andrea Doria et Caio Duilio en service de 1964 à 1992 pour le premier, de 1964 à 1989 pour le second, une troisième unité baptisée Enrico Dandolo à été annulée avant la mise sur cale. Le Vittorio VenetoLe dernier vrai croiseur de la marine italienne est le Vittorio Veneto mis en service en juillet 1969. Il est le navire-amiral de la marine italienne jusqu'en 1985 quand il est remplacé dans ce rôle par le Giuseppe Garibaldi. Navire-école à partir de 1995, il à été désarmé le 1er novembre 2003, rayé des registres en 2006 avant d'être démoli en Turquie en 2021. L'ImpetuosoLes deux premiers destroyers construits par la Marina Militare sont les deux unités de classe Impetuoso ( Impetuoso et Indomito), deux navires en service respectivement de 1958 à 1983 et de 1958 à 1980. L'ImpavidoIls sont suivis par les deux unités de classe Impavido, les premiers destroyers lance-missiles de la marine italienne, des navires en service de 1963 à 1992 pour l' Impavido et de 1964 à 1991 pour l' Intrepido. L'ArditoOn trouve ensuite deux unités de classe Audace en service de 1972 à 2006 ( Audace Ardito), les deux unités de classe Luigi Durand de la Penne ( Luigi Durand de la Penne Francesco Minbelli) en service depuis 1993 et enfin les deux unités de classe Orrizonte, les Andrea Doria et Caio Duilio en service depuis 2007 et 2009 respectivement. Luigi Durand de La Penne et ci-dessous l'Andrea DoriaLuigi Rizzo (F-596)La marine italienne ce sont différentes classes de frégates comme les quatre unités de la classe Carlo Bergamini, les Carlo Bergamini Virginio Fasan Carlo Margottini et Luigi Rizzo en service respectivement de 1962 à 1981, de 1962 à 1988, de 1962 à 1988 et de 1961 à 1980. Le CarabiniereOn trouve ensuite les deux unités de classe Alpino, les Alpino et Carabiniere en service de 1968 à 2006 pour le premier, de 1968 à 2008 pour le second même si à partir des années quatre-vingt dix ces frégates sont devenus des navires de soutien, bâtiment de soutien pour la guerre des mines pour le premier, bâtiment d'essais pour le second. Le Sagitarrio (F-565)A la fin des années soixante-dix, la marine italienne va mettre en service quatre frégates de classe Lupo, les Lupo (1977-2003) Sagittario (1978-2005) Perseo (1980-2003) et Orsa (1980-2003), des navires bien dôtés pour la lutte ASM et la lutte antisurface et qui depuis ont entamé une nouvelle carrière sous pavillon péruvien. L'Artigliere (F-582)Aux côtés des Lupo on trouve quatre frégates de classe Soldati, des frégates de type Lupo initialement destinés à la marine irakienne mais qui ont été bloquées en Italie suite à la première guerre du Golfe. Ces navires ont été repris par la marine italienne mais faute d'équipement ASM, ces navires sont davantage des patrouilleurs hauturiers que de véritables frégates. Ces navires ont été baptisés Artigliere (1994-2013), Aviere (1995-2019), Bersagliere (1995-2018) et Granatiere (1996-2015). La frégate Maestrale (F-570)Aux Lupo vont succéder les huit unités de classe Maestrale, contemporaines de nos Georges Leygues (F-70). Ces navires ont été baptisées Maestrale (1982-2015), Grecale (1983-), Libeccio (1983-), Scirocco (1983-2020), Aliseo (1983-2017, démolie en 2022), Euro (1984-2019), Espero (1985-2021) et Zeffiro (1985). La frégate Carlo Bergamini (F-590)A terme la marine italienne va disposer de dix FREMM formant la classe Carlo Bergamini. La frégate Carlo Bergamini est en service depuis mai 2013, la Virginio Fasa depuis décembre 2013, la Carlo Margottini depuis février 2014, la Carabiniere depuis avril 2015. Si l'Alpino est en service depuis septembre 2016, son sister-ship Luigi Rizzo l'est depuis avril 2017. la frégate Federico Martinego à été mise en service en avril 2018, l' Antonio Marceglia en avril 2019. Deux nouvelles frégates baptisées Spartaco Schergat et Emilio Blanchi doivent être mises en service en 2025 pour remplacer deux frégates portant ce nom mais vendues à la vorace marine égyptienne. L'Enrico DandoloEn ce qui concerne les sous-marins, la marine italienne à construit des unités neuves que ce soit celles de la Classe Toti mises en service en 1968 et désarmées en 1991 ( Attilio Bagnolini), en 1993 ( Lazzaro Mocenigo), en 1996 ( Enrico Dandolo) et en 1997 ( Enrico Toti). Le Nazario SauroLes huit unités de la Classe Nazario Sauro ont été mises en service à partir de la fin des années soixante-dix. Actuellement quatre unités sont encore en service que ce soit le Salvatore Posi (1988), Giuliano Prini (1989), Primo Longobardo (1993) et Gianfranco Gazzana Priaroggia (1995). Les quatre autres ont donc été désarmées que ce soit le Nazario Sauro (1980-2002), le Carlo Feccia di Cossato (1979-2005), le Leonardo da Vinci (1982-2010), le Gugliemo Marconi (1982-2003). Le Salvatore TodaroCes sous-marins sont en cours de remplacement par la Classe Salvatore Todaro, des unités de type 212, des sous-marins de conception allemande. Le Salvatore Todaro à été mis en service en 2006, le Sciré en 2007, le Pietro Venuti en 2016 et le Romeo Romei en 2017. Trois autres unités sont prévues pour être mises en service en 2027,2029 et 2030 plus une quatrième unité en option qui pourrait être mise en service en 2033. Ce rôle devient crucial avec la montée en puissance de l'Eskadra, la force navale soviétique en Méditerranée qui monte en puissance dans les années soixante-dix et quatre-vingt. Fort heureusement la marine italienne n'aura pas à combattre la marine soviétique. Elle va surtout opérer après 1991 en liaison avec différentes interventions post-guerre froide que ce soit en Bosnie, au Kosovo, au Moyen-Orient, en Afrique Orientale. De nouveaux navires sont régulièrement construits pour s'adapter à l'évolution du contexte géostratégique. Le Cavour et ci-dessous le TriesteLa marine italienne devenu tardivement une marine disposant d'une capacité aéronavale la maintien avec le Cavour et le Trieste destiné à remplacer le porte-aéronefs Giuseppe Garibaldi. Le PPA Francesco Morosini et ci-dessous le San GiorgioTrois nouveaux navires amphibies doivent être construits pour remplacer les San Giorgio tandis que pour les unités de surface, les PPA de classe Paolo Thaon di Revel permettent d'envisager une sérieuse montée en puissance des capacités de la marine militaire italienne aux côtés des FREMM de classe Carlo Bergamini. En ce qui concerne les destroyers, les deux unités de type Horizon pardon de type Orrizonte vont être progressivement modernisées et il est question de remplacer les deux destroyers de classe Durand de la Penne par deux nouvelles unités. La flotte sous-marine est moderne avec des type 212 de conception allemande en attendant de nouvelles unités. Bref globalement la marine italienne n'à rien à envier à nombre de marines mondiales, des marines moyennes. A SUIVRE _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: PORTE AERONEFS GIUSEPPE GARIBALDI (C-551) Sam 03 Juin 2023, 21:43 | |
| Porte-aéronefs vous avez dit porte-aéronefsDu porte-avions léger au porte-aeronefs : quelques réussites et beaucoup d'échecs.Deux exemples de porte-avions légers : le HMS Colossus et ci-dessous le USS Langley. Leur point commun : ils vont tous les deux servir sous pavillon tricoloreDans l'immédiat après guerre le porte-avions est à nouveau contesté. Considéré comme un simple auxiliaire avant guerre au service du roi des mers à savoir le cuirassé, le porte-avions à été vu comme un outil efficace mais c'est comme si ces détracteurs attendaient la fin du conflit pour sortir à nouveau du bois. Les contempteurs du porte-avions lui reproche une grande vulnérabilité et surtout son incapacité à mettre en œuvre des avions à réaction qui réprésentent clairement l'avenir de l'aviation. Si le premier reproche est un peu spécieux, le second est plus crédible. Si les britanniques n'avaient pas inventé les catapultes à vapeur, la piste oblique et le miroir d'appontage, il aurait été difficile d'embarquer des avions à réaction. Peut être qu'aujourd'hui on parlerait du porte-avions du porte-aeronefs au passé. Le porte-avions retrouve ses lettres de noblesse avec la guerre de Corée mais juste avant le début de la guerre du Vietnam, on ne peut pas dire que Robert McNamara, le Secrétaire à la Défense soit un chaud partisan du pont plat. Leur souplesse d'utilisation et leu résilience (trois porte-avions gravement endommagés par des accidents _Forrestal Enterprise Oriskany_) font taire les derniers scepticismes. Si désormais le porte-avions/porte-aéronefs est considéré comme indispensable à une marine de premier plan, on se déchire toujours sur sa taille et son format, débats favorisés par des questions de budget, par la crainte d'une vulnérabilité à une frappe nucléaire et par l'apparition d'un drôle d'appareil, le Harrier, un avion léger de combat pouvant décoller sur de courtes distances et pouvant atterir verticalement ce qui supprime le besoin de catapultes et de brins d'arrêts. CVA-01Les premiers à franchir le pas sont nos «amis» anglais qui décident d'abandonner le porte-avions conventionnel en 1966 en stoppant le programme CVA-01. Ce choix est à la fois économique et stratégique, la Grande-Bretagne abandonnant toutes ses positions à l'est d'Aden et la certitude qu'ils n'interviendront que sous le parapluie des porte-avions américains. Craignant une nouvelle bataille de l'Atlantique, les britanniques veulent contrer le plus loin possible les sous-marins soviétiques en faisant du triangle GIUK (Groenland-Iceland-United Kingdom/Groenland Islande et Grande-Bretagne) une killing zone où des groupes de chasse pourraient traquer les sous-marins et les empêcher d'atteindre les convois. HMS Invincible (R-05)Pour couvrir ces convois, les britanniques imaginent un croiseur à pont continu ou TDC ( Through Deck Cruiser) pouvant emporter des hélicoptères ASM Sea King mais aussi des missiles moyenne portée Sea Dart. L'arrivée du Sea Harrier pousse la Royal Navy et la Fleet Air Arm à transformer le porte-hélicoptères en porte-aeronefs permettant à la flotte britannique de disposer d'une capacité de défense aérienne à la mer et d'une petite capacité de projection de puissance qui sera bien utile aux Malouines. Le HMS Queen Elizabeth en compagnie de la frégate HMS Monmouth (F-235) (Classe Duke)Ces trois porte-aeronefs sont baptisés Invincible Illustrious et Ark Royal, des navires en service respectivement de du 11 juillet 1980 au 3 août 2005, du 20 juin 1982 au 28 août 2014 et du 1er novembre 1985 au 11 mars 2011. Ces trois navires ont été remplacés par deux porte-aeronefs bien plus gros, les Queen Elizabeth et Prince of Wales mis en service respectivement le 7 décembre 2017 et le 10 décembre 2019. Ce concept de porte-aeronefs va également infuser aux Etats-Unis sous la férule du concept Sea Control Ship (SCS) défendu par l'amiral Elmo Zumwalt, plus jeune CNO de l'histoire de l'US Navy. Ce dernier veut augmenter le nombre de navires au sein de l'US Navy et surtout limiter l'explosion des coûts. Cela touche tous les secteurs de la marine y compris de l'aéronavale avec l'idée de porte-avions lourds (conventionnels ou nucléaires) et de porte-aéronefs pour couvrir les convois alors que les Essex anti-sous-marins doivent être remplacés. SCSIl imagine un porte-aéronefs, le SCS comprenant des hélicoptères ASM Sea King et des Harrier de défense aérienne pour couvrir les convois en direction de l'Europe et des zones où doivent opérer les porte-avions lourds. Plusieurs variantes sont étudiées pour un tonnage de 8400 à 21480 tonnes, le modèle retenu étant un navire de 13736 tonnes. Pour valider ce concept, le porte-hélicoptère USS Guam (LPH-9) est transformé en SCS avec Harrier et Sea King en janvier 1972, jouant ce rôle jusqu'en avril 1974. Le lobby nucléaire fait rejeter le projet de construire huit navires de ce type tout comme son successeur le VSS (V-Stol Support Ship) plus gros (22490 à 29130 tonnes) avec 22 hélicoptères (12 pour le SCS) et 4 Harrier (4 pour le SCS également) et une vitesse plus importante (29 noeuds contre 26). les projets de porte-aéronefs et de porte-avions économiques sont enterrés après le départ de l'amiral Holloway, CNO, en 1978 qui avait succédé à Zumwalt en 1974.Ces recherches ne vont pas être perdus pour tout le monde puisque l'Espagne va construire un porte-avions type SCS. Depuis le porte-aéronefs n'à pas vraiment fait école. Il y à bien le Principe de Asturias, le Chakri Naruebet, les indiens ont transformé leur Vikrant en porte-aéronefs ayant de réutiliser le Viraat ex-Hermes mais il n'y à pas eu floraison de porte-aéronefs en dehors de l'Espagne, de l'Italie (Giuseppe Garibaldi et Cavour), de l'Inde et la Thaïlande. Nombre de pays disposant de porte-avions ont finit par renoncer à maintenir une aéronavale embarquée que ce soit les Pays-Bas, l'Argentine, l'Australie et le Brésil essentiellement pour des raisons économiques. D'autres ont rejoint le club comme la Chine qui dispose de deux porte-avions à décollage court et atterrissage conventionnel en attendant un porte-avions conventionnel. La Turquie qui à construit un porte-hélicoptères amphibie mais à été privée de F-35 travaille sur l'embarquement de drones sur l'Anadolu ce qui pourrait changer les choses dans les années à venir. L'Italie et le porte-avions : une histoire contrariéeLe Giuseppe Garibaldi est le premier porte-aeronefs mis en service dans la marine italienne mais il ne représente pas la première tentative italienne de posséder des ponts plats. Ces tentatives ont échoué en raison d'un scepticisme sur un nouveau navire, une géographie qui n'incite pas à dévelloper une puissante aéronavale embarquée sans ajouter que le maitre à penser italien Douhet refusait le porte-avions au nom de sa théorie de «l'air intégral». Voilà ce qu'aurait donné un porte-avions sur une coque de Francesco Caracciolo Dans l'immédiat après guerre, le premier projet ressemble beaucoup à la décision française de transformer le Béarn en porte-avions puisque les italiens ont étudié la possibilité de transformer le Francesco Caracciolo en porte-avions mais contrairement à l'unité de classe Normandie, le projet italien ne dépassera pas l'idée théorique sans oublier la crise économique. Le pont d'envol aurait été entièrement dégagé, il aurait disposé d'un ascenseur et de quatre grues pour récupérer les hydravions. On trouve également un projet de croiseur antiaérien de 11000 tonnes avec 18 canons à tir rapide et seize chasseurs. La naissance en 1923 de la Regia Aeronautica porte un coup rude pour ne pas dire fatal aux projets de porte-avions, tous les moyens aériens étant regroupés sous une autorité unique. Les projets de porte-avions ne sont pas abandonnés pour autant, l'ingénieur du génie maritime Giuseppe Rotta proposa un croiseur porte-avions de 12480 tonnes armé de deux tourelles quadruples de 203mm et d'une ouverture à la poupe pour ramasser en marche les hydravions pendant que la passerelle et les cheminées se retractent dans le pont d'envol durant les opérations aériens mais se projet est rejeté par Mussolini qui l'estime «utile mais non nécessaire». L'attaché de l'air italien en Grande Bretagne, l'ingénieur Alessandro Guidoni propose un porte-avions rapide et peu coûteux sous la forme d'un catamaran de 3500 tonnes filant à 33 noeuds et embarquant 25 appareils (dix bombardiers, neuf chasseurs et six avions de reconnaissance) mais l'opposition de la Regia Aeronautica et du général Douhet bloque ce projet. La Regia Marina n'abandonne pas l'idée du porte-avions et en mai 1928 étudie un projet d'un navire de 15000 tonnes, une vitesse de 30 noeuds, un armement composé de 12 canons de 152mm et de 8 canons de 100mm et un groupe aérien composé de 18 chasseurs, de 12 avions de reconnaissance et de 10 avions d'attaque, la répartition du groupe aérien semblant prouver que ce porte-avions était davantage destiné à éclairer et à protéger l'escadre qu'à projeter de la puissance. En 1932, l'architecte à l'origine du cuirassé Littorio, Umberto Pugliese prépare un projet de 16000 tonnes avec le groupe aérien du projet précédent mais disposant d'une rampe arrière pour récupérer les hydravions mais l'opposition de la Regia Aeronautica s'oppose à la volonté de la marine italienne se dôter d'une aviation embarquée autonome. Enfin, à la fin des années trente après le lancement de la construction des Graf Zeppelin, la Regia Marina demande un navire de 14000 tonnes filant à 38 noeuds (!) et embarquant 24 chasseurs et 18 appareils d'attaque puis envisage la transformation du paquebot Roma. Ce dernier aurait eu une carène renforcée pour supporter l'explosion d'une torpille et stabiliser la plate-forme. Le pont d'envol couvrirait les 4/5 de la longueur. La plage avant resterait dégagée pour laisser un champ de vision à la passerelle située sous l'extremité avant du pont d'envol. Une étroite passerelle montant une catapulte prolongerait le pont d'envol écourté jusqu'à la proue. La Regia Marina entre en guerre sans porte-avions et ne semble pas presser d'en posséder. Tout change suite au désastre de la Bataille de Matapan où trois croiseurs lourds sont coulés et où surtout le porte-avions en l'occurence le HMS Formidable à joué un rôle capital. Aquila et SparvieroDeux paquebots doivent être transformés. Le premier est le paquebot Roma qui est réquisitionné le 9 juillet 1941 et rebaptisé Aquila (Aigle). Les travaux doivent durer quinze mois soit jusqu'en octobre 1942 mais en septembre 1943, le navire n'est achevé qu'à 90%. Il devait être opérationnel au printemps 1944. Le paquebot Augustus est lui réquisitionné le 1er juillet 1942, les travaux sont lancés mais ils sont suspendus dès le mois de juin. La marine italienne étudia également deux autres projets de conversion pour augmenter une force aéronavale existante. Le premier projet concerna le croiseur lourd Bolzano qui aurait perdu toute les superstructures et toute l'artillerie. Toute la coque aurait été couverte d'un pont d'envol muni de deux catapultes mais comme les MAC-Ship alliés, le Bolzano version porte-avions n'aurait pas disposé de hangar ce qui aurait obligé les 12 chasseurs bombardiers Reggiane Re2001 OR à gagner la terre ou à rester sur le pont à la merci des éléments. Les italiens envisagèrent également de transformer le croiseur lourd français Foch, sabordé à Toulon le 27 novembre 1942 mais ce projet resta sans suite tout comme celui concernant le Bolzano qui fût coulé au large de La Spezia en juillet 1944. Genèse du Giuseppe GaribaldiSchéma du Giuseppe GaribaldiEn 1962 la crise des missiles de Cuba montre les limites de la stratégie kroutchevienne en terme d'équipement naval : le sous-marin et le missile ne peuvent pas tout faire, il faut également une force de surface. Chassé du pouvoir en 1964, Khroutchev est remplacé par Brejnev qui souhaite une marine plus équilibrée. Les sous-marins sont toujours construits en très (trop ?) grand nombre mais les navires de surface sont de nouveau mis à l'honneur. Certes il ne s'agit plus de construire des cuirassés et des croiseurs mais de disposer de croiseurs, de destroyers, de frégates capables de disputer aux occidentaux le contrôle des flots. Parmi les mers où les soviétiques voulaient opérer figure la Méditerranée, une zone clé pour l'OTAN mais aussi pour les soviétiques qui doivent contrôler la Mare Nostrum pour déborder par les flancs le dispositif otanien mais aussi pour permettre à ses forces déployées en Mer Noire de si besoin est passer dans l'Atlantique. Pour disputer aux espagnols, aux italiens, aux français, aux grecs, aux turcs et aux américains le contrôle de la Mer Méditerranée les soviétiques ont déployé l'Eskadra, un détachement permanent en Méditerranée s'appuyant d'abord sur l'Egypte mais surtout sur la base navale syrienne de Tartous. A noter qu'officiellement cette entité était appelée pyataya eskadra ou 5ème escadre. Elle à été créée en 1963 et dissoute en 1992 à la chute de l'URSS. Cette force inquiète l'OTAN et en premier lieu la marine italienne qui cherche à renforcer ses moyens pour y faire face. Imaginant un combat rude et brutal, la marine italienne privilégie la vitesse et la puissance de feu sur l'endurance. Elle construit plusieurs classes de frégates qui tout en disposant de sérieux moyens anti-sous-marins sont bien armées pour le combat antisurface avec notamment des tubes lance-torpilles ASF de 533mm pour les Maestrale. Elle à également fait construire des croiseurs porte-hélicoptères pour organiser des groupes de chasse contre les sous-marins soviétiques. Ces navires disposaient certes d'une bonne capacité aéronautique mais la marine italienne souhaite aller plus loin en décidant de construire un véritable porte-aeronefs en dépit du fait que la loi interdit à l'époque à la marine de posséder des avions à ailes fixes, monopole de l'armée de l'air. Le croiseur porte-hélicoptères MoskvaInitialement prévu pour remplacer les unités de classe Doria, le nouveau navire devait disposer d'un pont continu pour augmenter le groupe aérien. En clair à la configuration d'un Moskva ou d'une Jeanne d'Arc on préférait le Trough Deck Cruiser (TDC) anglais. Il devait également disposer de sérieuses capacités de commandement et de contrôle pour diriger un groupe occasionnel de lutte ASM. Projet initialSa construction est acceptée dans le cadre de la loi de programmation navale de 1975. Deux projets sont soumis, l'un par Breda et le second par Italcantieri. L'unité est commandée le 21 novembre 1977 et le contrat signé avec Italcantieri le 20 février 1978. Alors en construction, la marine italienne décide de s'équiper de Harrier, des avions à décollage/atterrissage court/vertical (ADAC/V) pour s'offrir une petite capacité de projection de puissance et surtout couvrir les navires de combat contre les hélicoptères et les avions ennemis. Ces avions sont remarquables mais ils ont leurs limites notamment en terme de rayon d'action, les manœuvres verticales étant gourmandes en carburant. L'Italie va copier les anglais en ajoutant à son premier porte-aeronefs un ski-jump, un tremplin pour permettre des décollages courts avec une masse plus elevée. La décision d'ajouter cette pièce s'est faite quelques mois avant le lancement. FincantieriLa société Fincantieri est actuellement le premier groupe de construction navale au niveau européen et le quatrième au niveau mondial avec 20000 salariés. On trouve huit chantiers rien qu'en Italie (Monfalcone, Marghera près de Venise, Sestri Ponente près de Gênes, Ancone, Castellamare di Stabia près de Naples, Palerme _construction civile_ Riva Trigoso et Muggiano pour la construction navale militaire), deux chantiers aux Etats-Unis (Wisconsin) et un atelier de réparations dans l'Ohio, trois chantiers navals en Norvège (Sorviknes, Brattag et Langsten), deux en Roumanie (Braila et Tulcea), un au Brésil (Promar) et un dernier au Vietnam (Vung Tau). Cette compagnie née en 1959 sous le nom de Societa Finanziaria Cantieri Navali à longtemps été un actionnaire important de STX France avec son chantier de Saint-Nazaire mais suite à des pressions de l'UE et une mésentente entre la France et l'Italie, notre unique chantier naval de premier ordre est propriété de l'Etat depuis 2018 à hauteur de 82% du capital. A noter qu'à sa création la société était une entité financière. Ce n'est qu'en 1984 qu'elle est passée du statut de holding financière à celui d'une compagnie de construction navale après avoir absorbé la société Italcantieri qui à progressivement regroupé différents chantiers navals italiens, la réorganisation commençant en 1966. Le 22 octobre 1966 à Trieste nait la société Italcantieri par regroupement des chantiers navals Ansaldo de Gênes, des Chantiers Navals Réunis de l'Adriatique de Trieste et de la société Navalmeccanica de Naples. La société comprenait son siège et direction générale à Trieste avec les chantiers navals suivants : -Chantier naval de Monfalcone dans la province de Gorizia, -Chantier naval de Sestri Ponente dans la province de Gênes, -Chantier naval de Castellammare di Stabia dans la province de Naples. En 1973, le groupe Italcantieri rachète la société des Chantiers Navals Tyrréniens et Réunis puis également le Chantier Naval Breda de Marghera près de Venise, qui sera cédé en 1979 par le groupe EFIM. En 1984, le groupe Italcantieri sera totalement englobé dans le groupe Fincantieri. Le 30 juin 1984 (mais avec effet rétroactif au 1er janvier 1984) le groupe Fincantieri – Società Finanziaria Cantieri Navali, changea ses statuts pour gérer directement des activités opérationnelles de construction navale alors qu'elle n'était, jusqu'alors, qu'une holding financière, et incorporera ainsi les huit sociétés qu'elle contrôlait auparavant : Après sa transformation en société opérationnelle, le groupe Fincantieri comptait quatre Divisions : Le chantier naval Fincantieri à Ancone-La Division Constructions Navires Marchands, avec son siège à Trieste et les chantiers navals de Monfalcone (Gorizia), Marghera (Venise), Ancône, Castellammare di Stabia (Naples) et Sestri Ponente (Gênes), -La Division Constructions Militaires, avec son siège à Gênes et les chantiers navals de Riva Trigoso (Gênes) et Muggiano, -La Division Réparations Navales, avec son siège à Gênes et les chantiers de Trieste, Venise, Tarente, Palerme, Naples et deux chantiers à Gênes, -La Divisione Grandi Motori Diesel, avec son siège à Trieste et ses établissements de Trieste et de Bari. Cette dernière division à été vendue au finlandais Wartsilä. De nombreux navires ont été construits comme le croiseur porte-hélicoptères Vittorio Veneto, le Giuseppe Garibaldi, des paquebots comme le tristement célèbre Costa Concordia, les destroyers de classe Orrizonte Andrea Doria et Cailo Duilio. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: PORTE AERONEFS GIUSEPPE GARIBALDI (C-551) Lun 05 Juin 2023, 12:15 | |
| CARRIERE OPERATIONNELLELe Giuseppe Garibaldi (C-551) sur coffre au début de la carrièrePrésentation4 juin 1983 : le Giuseppe Garibaldi prend contact avec son élément-Le Giuseppe Garibaldi (C-551) est mis sur cale aux chantiers navals Italcantieri de Montfalcone le 26 mars 1981 lancé le 4 juin 1983 et mis en service le 30 septembre 1985. C'est le quatrième navire de la marine italienne à porter le nom du «Héros des Deux Mondes». Giuseppe Garibaldi (Nice, 4 juillet 1807 Caprera 2 juin 1882) était un général, homme politique et patriote italien (bien qu'il soit né sur un territoire alors contrôlé par la France). Avec Cavour, Victor-Emmanuel II et Giuseppe Mazzini il est considéré comme le père de l'unité italienne. Fils d'un capitaine de la marine marchande, il n'à guère le goût des études, frustrant ses parents qui l'aurait bien vu avocat ou médecin. En un mot comme en cent, Giuseppe à la bougeotte et s'engage dans la marine comme mousse dès l'âge de 15 ans. A l'âge de dix-sept ans il réalise un premier voyage au long court jusqu'en Mer Noire. En 1825 il se rend à Rome mais il en ressort déçu par le décalage entre ses espérances et la réalité. De 1828 à 1832 il est à Constantinople et en 1833 il est initié aux idées saint-simoniennes et mazziniennes. En décembre 1833, il s'enrôle pour cinq ans dans la marine sarde mais impliqué dans une révolte mazzinienne en 1834 il est condamné à mort par contumace et doit s'exiler d'abord en Mer Noire, en Tunisie puis en Amérique du Sud où il va rester de 1835 à 1848, au Brésil d'abord puis en Uruguay à la tête de combattants appelés les «chemises rouges». Revenu en Europe, il participe à la première guerre d'indépendance italienne notamment à la défense de la République romaine de Mazzini. En 1850/51 il est aux Etats-Unis puis au Pérou jusqu'en 1853. En 1854 il décide de mettre ses idées républicaines en veilleuse pour rallier le Royaume de Piémont-Sardaigne, seul état selon lui capable de réaliser l'unité italienne après que Pie IX ait déçu les patriotes italiens. Il participe ainsi à la deuxième guerre d'indépendance italienne puis à l'Expédition des Mille pour conquérir le Royaume des Deux-Siciles. Il se retire très vite à Caprera suite à la cession de Nice et de la Savoie à la France de Napoléon III. Il se brouille définitivement avec Cavour. Après avoir décliné une proposition de l'Union de participer à la guerre de Sécession, Garibaldi reprend sa mission d'activisme à mi-chemin entre le politique et le militaire. En 1864 il est en Grande-Bretagne et en 1865 il peut racheter le reste de l'île de Caprera. Il participe en 1866 dans les Alpes à la troisième guerre d'indépendance italienne mais échoue en 1867 dans un raid contre Rome, se heurtant aux troupes françaises envoyées par Napoléon III. En 1870/71, il participe à la guerre franco-allemande, dirigeant l'Armée des Vosges avec des résultats mitigés. A partir de 1876 il reçoit une rente de 100000 lires de l'Etat italien ce qui le sauve de la misère. Il est enterré sur l'île de Caprera alors qu'il aurait aimé être incinéré estimant qu'étant «citoyen du monde» il ne peut reposer en terre. Marié à Anita Garibaldi, il eut quatre enfants : Menotti (1840-1903), Rosa (1843-1845), Teresa (1845-1903) et Riccioti (1847-1924). Marié à Giuseppina Raimondi, il n'eut aucune descendance avec elle. Marié à Francesca Armosino il eut trois enfants : Clelia (1867-1959), Rosita (morte en bas âge) et Manilo (1873-1900). Il eut également une fille naturelle Anna Maria morte à 16 ans. Le premier est une frégate à vapeur de la marine royale des Deux-Siciles mise en service le 10 juillet 1860 sous le nom de Borbone. Le 9 septembre 1860 après sa capture par les chemises rouges, elle est rebaptisée du nom du Héros des Deux Mondes. Désarmée en 1870, elle est remis en service en 1872, la marine italienne manquant de navires après la bataille de Lissa. La frégate est désarmée définitivement en 1893. Transformée en navire-hôpital sous le nom de Saadi, le navire est vendu à la démolition en 1899. Le deuxième est un croiseur cuirassé de classe Giuseppe Garibaldi mis en service le 1er janvier 1901 pour remplacer un navire portant le même nom vendu à la marine argentine. Il participe à la guerre italo-turque (1911-1912) puis au premier conflit mondial. Il est coulé le 18 juillet 1915 par le sous-marin austro-hongrois U-48. Le croiseur Giuseppe Garibaldi avant et après refonteLe troisième est un croiseur léger de classe Duca Degli Abruzzi mis en service le 1er décembre 1937. Il participe naturellement au second conflit mondial notamment aux Batailles de Calabre et de Matapan. Il est aussi présent à Tarente le 11 novembre 1940 lors du raid aéronaval britannique. Après l'armistice du 8 septembre 1943, le croiseur léger rallie Dakar pour participer à l'interception des raiders et autres forceurs de blocus. Désarmé et mis en réserve en 1953, il est transformé en croiseur lance-missiles entre 1957 et 1961. Il est désarmé en 1971 et démoli l'année suivante. HistoriqueLe Giuseppe Garibaldi à la mer avec le Principe de Asturias et le Clemenceau (ou le Foch) lors de l'exercice Dragon Hammer 90A sa mise en service, le Giuseppe Garibaldi (C-551) devient le navire-amiral de la marine italienne en remplacement du croiseur porte-hélicoptères Vittorio Veneto. Stationné à Tarente, il est affecté au 2ème groupe naval de haute-mer de la 2ème Division Navale soit dans la langue de Dante 2º Gruppo navale d'altura della IIDivisione Navale. Nouveau fleuron de la marine italienne, il mène de nombreuses opérations de représentation en Méditerranée. Le 3 octobre 1987, il reçoit son pavillon de combat à Naples. Initialement le C-551 est un porte-hélicoptères, la marine ne pouvant posséder d'aéronefs à ailes fixes en raison d'une loi datant de la période fasciste. Cette loi est finalement abrogée en 1989 et deux ans plus tard, le Harrier est mis en service dans la marine italienne avec seize Harrier II+ et deux TAV-8B d'entrainement. Dragon Hammer 90 : le Giuseppe Garibaldi, le Principe de Asturias et un porte-avions américainLe Giuseppe Garibaldi (C-551) connait son baptême du feu en 1994 dans le cadre de l'opération Ibis II en Somalie. Ce pays qui avait été partiellement une colonie italienne s'était effondré à partir de 1991 avec une guerre civile opposant le dictateur Siyad Barré à ses opposants. Les occidentaux qui suite à la fin de la guerre froide pensaient en avoir terminé avec la guerre découvrent que si la guerre nucléaire est devenue un fantasme, la guerre la vraie est toujours là et bien là. Mélant militaire et humanitaire, les occidentaux vont tenter de retablir l'ordre dans un pays au positionnement stratégique (au débouché du détroit de Bab-El-Mandeb, bordant le Golfe d'Aden) et mettre fin à une famine biblique. Le Giuseppe Garibaldi (C-551) à quaiL'opération Ibis II est le volet italien de l'opération onusienne UNOSOM II (Mars 1993-Mars 1995). Elle succède à une première mission lancée dès 1992 (avril-décembre). Pour cette opération, le Giuseppe Garibaldi forme le 25ème groupe naval avec le ravitailleur Stromboli, les transports de chalands de débarquement San Giorgio et San Marco ainsi que la frégate Scirocco. En 1994 à la fin de la mission Ibis II, le porte-aéronefs et navire-amiral italien se rend aux Etats-Unis, faisant escale à Baltimore, New-York et Boston. Du 11 janvier au 23 mars 1995, il participe à Ibis III au large de Somalie. Il dirige le 26ème Groupe Naval composé des mêmes unités que le précédent, la seule exception étant la frégate Scirocco qui est remplacée par la frégate Libeccio de la même classe à savoir la classe Maestrale. Le Giuseppe Garibaldi (C-551) en ravitaillement à la mer en compagnie du ravitailleur rapide allemand Berlin (A-1411) et un destroyer de classe Arleigh BurkeLe porte-aéronefs embarque un groupe aérien composé de trois Harrier, de deux Sikorsky SH-3D, quatre Agusta-Bell AB-212NA et quatre Agusta A-129 Mangusta mais aussi 198 paras et cavaliers de l'armée de terre, 320 fusiliers marins du prestigieux Bataillon San Marco et 30 plongeurs de combats du Comsubin. Cette opération est une opération de couverture de l'évacuation des troupes occidentales de Somalie, laissant ce malheureux pays à son sort. D'avril à juin 1997 le porte-aéronefs italien participe à l'opération Alba, une opération d'évacuations des ressortissants étrangers depuis une Albanie qui s'était littéralement effondrée, devenant un «état faillit» comme la Somalie..... . Pays coupé du monde jusqu'en 1991, l'Albanie découvre douloureusement les avantages et les inconvénients de l'économie de marché. En l'absence d'un vrai système bancaire, beaucoup d'albanais malgré les avertissements internationaux ont succombé aux offres mirobolantes d'escrocs avec leurs tristement célèbres «pyramides de Ponzi». Le système s'effondre le 16 janvier 1997. 2 millions d'albanais sont concernés sur 3.5 millions d'habitants. En un claquement de doigt, l'Albanie perd 1.7 milliards d'euros soit 50% du PIB. L'Etat albanais refusant de rembourser les épargnants floués, des émeutes éclatent. L'Etat d'urgence est proclamé mais certaines unités militaires se rallient aux émeutiers. Les armureries sont pillées, alimentant le trafic d'armes international. Devant la gravité de la situation, le Conseil de Sécurité de l'ONU vote la résolution 1101 de 28 mars 1997 qui autorise la mise sur pied d'une force d'interposition sous commandement italien. C'est le début de l'opération Alba (15 avril 1997) Quasiment 8000 hommes vont être engagés, des italiens, des autrichiens, des belges, des danois, des français, des grecs, des portugais, des roumains, des slovènes, des espagnols et des turcs. Les troupes internationales doivent permettre l'évacuation de ressortissants étrangers (même si nombre d'entre-eux avaient été évacués plus tôt), de rétablir l'ordre et de réentrainer une police et une armée albanaise aux meilleurs standards. L'opératon Alba se termine le 11 août 1997 quand les dernières troupes internationales quittent le pays après l'organisation d'élections qui voient le maintien du régime républicain (alors qu'un rétablissement de la monarchie à été envisagé au profit du prine Leka, fils de Zog 1er) et la victoire du parti socialiste. En 1999, la marine italienne est réorganisée. Le Giuseppe Garibaldi reste navire-amiral mais prend la tête de l'équivalent transalpin de la Force d'Action Navale (FAN) à savoir le COMFORAL ( Comando Forze d'Altura). La même année de mai à juin 1999, il participe à l'opération Allied Force, l'intervention alliée au Kosovo avec une série de frappes au dessus de la province albanophone et de la Serbie. Il est accompagné de la frégate Zeffiro. Considéré comme le berceau national serbe, la province du Kosovo était désormais peuplé par une majorité d'albanophones. La province s'agite dès les années quatre-vingt, les nationalismes albanais et serbes s'affrontent avec notamment les premiers pas d'un certain Slobodan Milosevic. Difficile de résumer en quelques lignes la situation au Kosovo en 1999. Pour faire simple la question du Kosovo est mise en veille pendant que la Croatie et la Bosnie-Herzegovine s'enflamment. Elle ressurgit trois ans après les accords de Dayton (1995) avec le cycle classique : action de la guérilla albanaise de l'UCK et répression de la police serbe. Le 15 janvier 1999, 45 albanais sont tués (version serbe, il s'agissait de combattants de l'UCK) ou massacrés (version albanaise et retenue par la communauté internationale) à Racak. Es-ce le début de la guerre ? Non car des tentatives de conciliation ont lieu à Rambouillet en février et mars 1999. Sans surprise c'est un échec. L'opération est décidée le 22 mars et commence le lendemain. Les bombardements vont frapper le Kosovo et la Serbie jusqu'au 10 juin 1999. On connait la suite : la Serbie accepte les conditions internationales, une force d'interposition la KFOR est déployée faisant de la province albanophone, une sorte de protectorat international jusqu'en 2008 quand il déclare son indépendance, indépendance reconnue par 136 pays sur 193 (juillet 2022). Le Giuseppe Garibaldi (C-551) à la mer en 2002Le 11 septembre 2001, le territoire américain est touché par des attentats qui frappent deux tours du World Trade Center (WTC) à New-York, le Pentagone à Washington tandis l'écrasement d'un appareil en Pennsylvanie suite à la révolte des passagers empêche qu'un nouveau symbole ne soit frappé (selon les sources le Capitole ou la Maison Blanche). Aussitôt le président George W. Bush élu dans des conditions a minima controversées contre Al Gore, tenté un temps de revenir à une forme d'isolationisme déclare la «guerre mondiale au terrorisme». C'est le déclenchement de l'opération Infinite Justice très vite rebaptisée Enduring Freedom (Liberté Immuable) pour éviter de froisser des susceptibilités religieuses. La cible : l'Afghanistan des talibans qui abrite Al-Qaida, le mouvement terroriste responsables des attentats sus-nommés. L'Italie va y participer avec ses forces spéciales Col Moschin et du Grupo Operativo Incursori (GOI) mais surtout avec un groupe occasionnel, le GRUPO NAVIT I composé du Giuseppe Garibaldi, de la frégate Zeffiro, du patrouilleur de haute-mer Aviere ( NdA une frégate type Lupo mod. Initialement construite pour l'Irak) et le pétrolier Etna. La petite escadre transalpine quitte Tarente le 18 novembre 2001, opérant dans l'Océan Indien du 3 décembre 2001 au 1er mars 2002, réalisant 288 missions représentant 860h de vol. Elle est de retour à Tarente le 18 mars 2002. En 2003/2004, le porte-aéronefs est modernisé avec de nouvelles capacités C4I, le débarquement des missiles antinavires OTOMAT, la modernisation des télécommunications, l'embarquement d'un système de leurres anti-torpilles SLAT, le remplacement du radar d'appontage SPN728 par un système optronique, le sonar 1160 remplacé par un DMS 2000 alors que l'ilôt est agrandit à tribord. A cela s'ajoute bien entendu une remise en état globale du navire. Le Giuseppe Garibaldi (C-551) lors de Majestic Eagle 2004En juillet 2004 il participe à l'exercice Majestic Eagle avec des navires américains, britanniques, français, allemands, italiens, marocains, néerlandais, portugais, espagnols et turcs. C'est environ 20000 hommes, 350 avions et 30 navires. En 2006, il participe à l'opération Mimosa 06 pour évacuer les ressortissants italiens du Liban alors frappé par une nouvelle guerre entre le Hezbollah et Israël. C'est ce qu'on à appelé la Deuxième Guerre du Liban (12 juillet au 14 août). Il est ensuite engagé dans l'opération Leonte, le renforcement de l'UNIFIL pour empêcher une reprise du conflit. Le Giuseppe Garibaldi est accompagné des navires amphibies San Giusto San Marco San Giorgio, de la frégate Aliseo, de la corvette Fenice et du destroyer lance-missiles Durand de la Penne. Parmi les troupes embarquées, on trouve le Regiment San Marco et le Régiment Lagunari. En 2011, le porte-aéronefs Cavour est mis en service, remplaçant le Giuseppe Garibaldi comme navire-amiral de la marine italienne. Le Giuseppe Garibaldi (C-551) naviguant avec le porte-avions USS Harry S. Truman (CVN-75)Toujours en 2011, le premier porte-aéronefs italien va participer à l'opération Odyssey Dawn, l'intervention internationale en Libye ( NdA le nom officiel est Unified Protector mais les américains ont baptisé leur contribution Odyssey Dawn et comme les italiens se sont placés sous commandement américain....). Les quatre puis les huit Harrier II opèrent au dessus de la Libye du 25 mars au 26 juillet 2011, larguant 160 missiles et bombes à guidage laser ce qui représente 221h de vol. Ils vont opérer avec des appareils de l'Aeronautica Militare Italiana (ADI) en l'occurence quatre Tornado ECR, deux puis six Tornado IDS, quatre AMX, quatre F-16 et quatre Eurofighter EF-2000, le tout soutenu par des KC-130J, des KC-767A et des drones MQ-9 Reaper. Outre le Giuseppe Garibaldi (ses Harrier et ses quatre Merlin ainsi que des équipes d'abordage du bataillon San Marco), la marine italienne déploie la frégate Libeccio, le pétrolier Etna, le destroyer Andrea Doria, la frégate Euro _ces deux derniers navires assurent la surêté de la Sicile_ et les patrouilleurs Commandante Borsini et Bettica. Le 1er janvier 2013 le Giuseppe Garibaldi est reclassé porte-hélicoptères, le Cavour étant le nouveau porte-aeronefs de la marine italienne avec des Harrier puis des F-35. En 2013 la marine italienne est à nouveau réorganisée et le Giuseppe Garibaldi intègre le COMGRUPNAVIT en compagnie des trois San Giorgio. Du 13 octobre 2013 au 15 mars 2015, il est immobilisé à l'Arsenal de Tarente pour une ultime modernisation puisque son désarmement est prévue pour 2022. En 2016 il est le navire-amiral de l'opération européenne SOPHIA. Le Giuseppe Garibaldi (C-551) en 2019Initialement il était prévu de le désarmer au moment de la mise en service du Trieste en 2022/2023 mais il semble acquis qu'aujourd'hui le C-551 pourrait connaître une deuxième carrière dans le domaine spatial. Affaire à suivre comme on dit. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: PORTE AERONEFS GIUSEPPE GARIBALDI (C-551) Mer 07 Juin 2023, 22:27 | |
| CARACTERISTIQUES TECHNIQUESConstruction-Coque en acier divisée en cinq niveaux et quatorze tranches, deux paires d'ailerons stabilisateurs -Ilôt à quatre niveaux -Citadelle NBC Déplacement : standard 10000 tonnes pleine charge 13850 tonnes Dimensions : longueur hors tout 180.20m longueur entre perpendiculaires 162.80m largeur hors tout 30.40m largeur à la flottaison 25.40m tirant d'eau 6.70m Poste de Commandement de Propulsion et ci-dessous une turbine LM2500Propulsion : Système COGAG ( Combined Gas and Gas) avec quatre turbines à gaz General Electric/Fiat LM 2500 de 20000ch, deux hélices à pas fixe avec cinq pales, 80000ch. Les hélices sont ventilées pour réduire la signature acoustique. Performances : vitesse maximale 30 nœuds distance franchissable 7000 miles nautiques à 20 noeuds Radar SPS-52Radar RTN-30XElectronique : un radar de veille tridimensionnelle SPS-52C, un radar de veille surface SPS-702, un radar de navigation SPN-753, un radar de veille air lointaine SPS-768 (RAN-3L), un radar de veille combinée SPS-774 (AN-10S), trois radars de conduite de tir SPG-74 (RTN-20X) associés aux CT Dardo, trois SPG-75 (RTN-30X) associées à des CT Dardo (système Albatros), un sonar DMS-2000. Deux lance-leurres SCLAR (XX x2), un brouilleur Nettuno SLQ-732, un bruiteur remorqué SLQ-25 Nixie, un système SLAT, un TACAN SRN-15 SADOC-2Système de direction de combat SADOC 2 avec liaison 11 et 16. Le système SADOC 2 comprend un système de visualisation IPN-20, trois consoles horizontales et dix verticales ce qui permet de suivre 200 pistes à la fois. Système de transmission Scot et Immarsat Armement :Généralités-Deux lanceurs octuples Mk29 pour missiles Sea Sparrow ou Aspide pour 48 missiles au total -Trois tourelles doubles de 40mm Dardo -Deux plate-formes triples Ilas-3 pour torpilles MU-90 -Quatre missiles antinavires Otomat Mk2 (débarqués en 2003). Système AlbatrosPhoto du système Aspide avant du Giuseppe Garibaldi-Le Giuseppe Garibaldi dispose de deux lanceurs octuples Albatros avec un total de quarante-huit missiles, ces lanceurs étant installés devant et derrière l'ilôt. L'Aspide est un missile inspiré du Sparrow mais ce n'est pas une simple version puisque certains équipements électroniques sont spécifiques. Produit à partir de 1973 et toujours en service aujourd'hui bien que clairement en fin de carrière, ce missile disponible en version air-air et sol/surface-air est utilisé par l'Argentine, le Brésil, la Chine, Chypre, l'Equateur, l'Egypte, la Grèce, l'Italie, le Koweit, la Libye, la Malaisie, le Maroc, le Nigeria, le Pakistan, le Pérou, l'Espagne, la Thaïlande, la Turquie, le Venezuela et l'Ukraine. C'est un missile de 220kg (dont 25kg pour la charge militaire), mesurant 3.72m de long, affichait un diamètre de 324mm et une envergure de 80cm avec une portée maximale de 25km (version sol/surface-air) et de 40km (version air-air) avec une vitesse maximale de Mach 4. Dardo -L'action des Aspide est complétée par trois systèmes CIWS ( Close-In Weapons System) Dardo de 40mm installés à l'avant (tribord et bâbord) et à la poupe. Ce système combine deux canons de 40mm Bofors produits sous licence par Breda avec un radar de contrôle de tir RTN-10X et un système de contrôle de tir (RTN-20X & Dardo). Ce système existe en version A nécessitant une ouverture dans le pont et une version B pouvant être posée sur le pont. Ce système est utilisée par l'Algérie, l'Argentine, le Bangladesh, le Colombie, l'Equateur, la Libye, l'Italie, la Corée du Sud, la Malaisie, le Nigeria, le Pérou, les Phillipines, l'Arabie Saoudite, la Thaïlande, le Venezuela et le Vietnam. Le système pèse 5500kg sans munitions, la tourelle mesure 2.4m de haut, peut pointer en site de -13° à +85° et en azimut sur 360°. La cadence de tir maximale est de 300 à 450 coups minutes et la portée maximale est de 4000m (8700 maximale théorique). MU-90 ImpactMU-90 lanceur et torpille-Le Giuseppe Garibaldi dispose de deux plate-formes triples lance-torpilles de 324mm mettant en œuvre des torpilles MU-90 Impact. Dévellopé par le groupement Eurotorp, cette arme est issue de la fusion le 16 mai 1991 des programmes français Murène et italien A-290. Le développement est rapide puisque le premier tir d'esais à lieu au Centre d'Essais du Levant (CEL) le 25 octobre 1994 et que sa mise en service date de 1999. Outre ces deux pays concepteurs, la MU-90 est utilisée par l'Allemagne, l'Australie, la Pologne, le Danemark,l'Egypte, le Maroc et la Grèce. La MU-90 Impact est une torpille de 304kg (version lancée depuis un navire de surface) ou 314.kg (hélicoptère) et 315.5kg (avion de patrouille maritime) disposant d'une charge militaire de 32.7kg. Elle mesure 2850mm (navire de surface mais 2858mm pour la version hélicoptère et 2881mm pour l'avion de patrouille maritime), peut atteindre une portée maximale de 12 à 23km avec une immersion variant de 3 à 1000m avec une vitesse variant de 29 à 50 nœuds. OtomatOtomat-Jusqu'en 2003, le Giuseppe Garibaldi disposait à tribord arrière et bâbord arrière de quatre missiles surface-surface Otomat. L'Otomat est un missile franco-italien dont le programme à été lancé en 1967 sans que l'on sache si cela à été avant ou après la destruction du destroyer Eilat. Il est mis en service en 1976 dans une première version baptisée Mk I. Très vite une version Mk II Block 2 apparaît (1978) suivit d'une Mk II Block 2 (années quatre-vingt), d'une Mk II Block 3 et d'une Mk II Block 4 (appelée également Teseo Mk 2/A). Si le programme MILAS d'un missile anti-sous-marin à aboutit, en revanche le projet d'une version Mk III plus furtive à été abandonnée en 1999. Ce missile à été ou est utilisé par l'Italie, le Pérou, le Venezuela, la Libye, l'Egypte, la Malaisie, le Bangladesh, le Nigeria, le Kenya et l'Arabie Saoudite. L'Otomat pèse 780kg avec booster (210kg de charge militaire), mesure 6m de long avec un diamètre de 400mm, une portée maximale variant de 60 à 180km avec une vitesse maximale de Mach 0.91. Installations Aéronautiques :-Pont d'envol de 173.80m de long qui se termine par un tremplin incliné à 6.5° (hauteur 1.70m) sur 28.50m de large -Six spots d'appontage -Système d'aide à l'appontage DAPS ( Deck Approach Projector Sight) et OLS ( Optical Landing System) Un Sea King dans l'ascenseur du C-551-Deux ascenseurs de 18x10m de 15tonnes de capacité pour le relier au hangar, le premier étant situé devant l'ilôt et le second sur l'arrière. Sea King dans le hangar-Hangar de 110m de long sur 15m de large et 6m de haut pouvant abriter 12 hélicoptères ou 10 Harrie Groupe AérienAvant-propos-Supérieur à dix-huit appareils. Depuis la mise en service du Cavour, le Giuseppe Garibaldi n'embarque en théorie que des hélicoptères, les Harrier ne revenant à bord que lors des périodes d'indisponibilités du navire-amiral de la flotte italienne. En revanche le F-35 ne peut opérer depuis le C-551 notamment en raison d'ascenseurs aux capacités insuffisantes. Durant sa carrière, le Giuseppe Garibaldi à embarqué des Harrier comme seuls avions à aile fixe et plusieurs modèles d'hélicoptères comme le Sikorsky SH-3D Sea King, l'Agusta-Bell AB-212, l'Agusta-Westland AW-101, le NHI NH-90 mais aussi le A-129 Mangusta. McDonnell-Douglas AV-8B Harrier II+Le Harrier est un avion à décollage et atterrissage court/vertical apparu dans les années soixante après plusieurs démonstrateurs technologiques (P.1154 et Kestrel). C'est un appareil efficace pour des missions d'attaque, de défense aérienne locale mais d'un maniement très délicat imposant un entrainement constant et une formation rigoureuse. Le premier vol à lieu le 31 août 1966, le premier appareil de série décollant pour la première fois le 28 décembre 1967. Il est mis en service en 1969 au sein de la Royal Air Force (RAF) pour assurer notamment l'appui rapproché des troupes britanniques déployées en RFA. De son côté la Royal Navy et son aéronavale, la Fleet Air Arm (FAA) cherche à renouer avec une aéronavale condamnée par la décision en 1966 d'abandonner le porte-avions. Le Sea Harrier effectue son premier vol le 20 août 1978. Mis en service peu après, il connait son baptême du feu comme pour le Harrier aux Malouines en 1982. Les Harrier/Sea Harrier vont être de toutes les guerres, de toutes les interventions britanniques comme la Bosnie, le Kosovo, l'Irak et l'Afghanistan. De nouvelles versions ont été régulièrement mises en service avec la modification des structures et la modernisation de l'électronique et de l'armement embarqué. Le Sea Harrier à été retiré du service en 2006 et le Harrier en 2011 alors qu'à l'époque le F-35 se faisait encore attendre. Cet appareil à également été adopté par l'USMC pour embarquer à bord des LHA/LHD pour assurer l'appui-feu au moment des opérations amphibies ou plus généralement des interventions extérieures américaines. C'est ainsi que les AV-8B Harrier ont été engagés dans la première guerre du Golfe, en Afghanistan et en Irak. Il est progressivement remplacé par le F-35B. Le Harrier à aussi été exporté en Espagne, en Thaïlande (appareils ex-espagnols) et donc en Italie. En 1988 des tests sont effectués à bord du Giuseppe Garibaldi par des Harrier britanniques. La marine italienne obtient l'autorisation d'en commander après le vote de la loi L.36 du 1er février 1989. Après une intense campagne d'essais, seize AV-8B Harrier II+ et deux TAV-8B d'entrainement furent commandés pour équiper le Grupaer ( Grupo Aerei Imbarcati) déclaré opérationnel le 24 septembre 1991 après l'arrivée des deux biplaces à Grottaglie près de Tarente, groupe aérien qui à choisit le loup comme emblème. Les appareils de série ont été livrés entre 1994 et 1997. Les Harrier de la marine italienne ont été engagés au combat pour la première fois en 1995 en Somalie, suivi en 1999 lors de l'opération Allied Force au dessus du Kosovo même si l'absence de pod de designation laser limitait les capacités des Harrier italiens et entraina l'achat de pods Litening. En 2001, le Garibaldi à participé aux premières opérations aériennes contre l'Afghanistan (opération Enduring Freedom). Dix ans plus tard, les Harrier ont été engagés en Libye. Comme ailleurs, le Harrier est en cours de remplacement par le F-35B qui lui sera engagé depuis le Cavour. Caractéristiques Techniques (AV-8B Harrier II+)
Type : Monoplace d'assaut et d'appui tactique
Masse : à vide 6340kg en charge 10410kg maximale au décollage 9415kg en décollage vertical et 14100kg en décollage court
Dimensions : longueur 14.12m envergure 9.25m hauteur 3.55m
Propulsion : un turboréacteur Rolls Royce F402-RR-408 (Pegasus Mk105) de 10659kg de poussée
Performances : vitesse maximale : 1070 km/h (Mach 0.89) au niveau de la mer Distance franchissable 1200 miles nautiques (2200km) rayon d'action de combat 300 miles nautiques (556km)
Armement : un canon de 25mm type Gatling GAU-12 Equalizer monté en pod sous le côté gauche du fuselage avec 300 obus. 6 points d'emport pour pouvoir embarquer 5988kg de charge. Parmi les armes embarquées figurent 4 paniers de 19 roquettes CRV7, 4 missiles AIM-9 Sidewinder ou 6 AMRAAM, 6 missiles AGM-65 Maverick ou 2 AGM-84 Harpoon ou 2 AGM-88 HARM, des bombes CBU-100, des bombes lisses, des bombes à guidage laser Paveway, conteneurs au napalm Mark 77, quatre réservoirs supplémentaires de carburant pour le convoyage. Agusta-Bell AB-212Le Huey (Bell 204 et 205) à été un succès colossal produit à plusieurs milliers d'exemplaires. Il symbolise à lui tout seul la Guerre du Vietnam dans l'imaginaire collectif. Sa principale faiblesse : il était monoturbine. Pour améliorer sa surêté au dessus de la mer et du champ de bataille, Bell aiguilloné par une demande de l'armée canadienne décide dès le milieu des années soixante de travailler sur une version bimoteur du Huey logiquement baptisée Twin Huey. Le premier vol du Bell 212 à lieu en 1968. L'appareil va être produit pendant trente ans et va connaître un grand succès tant sur le marché civil (notamment l'industrie pétrolière offshore) que sur le marché militaire sous la nom du UH-1N. Cet appareil à été vendu au Canada, en Croatie, en Colombie, au Groenland, au Japon, à la Serbie, à la Slovénie, à la Thaïlande et aux EUA. Le UH-1N effectue son premier vol en avril 1969 et est mis en service en octobre 1970. Il à été vendu à l'Angola, à l'Argentine, à l'Autriche, au Bahreïn, au Bangladesh, à la Grèce, au Guatemala, à l'Iran, au Liban, au Mexique, au Maroc, au Paraguay, au Pérou, aux Phillipines, à l'Arabie Saoudite, à l'Espagne, au Sri Lanka, au Soudan, à la Thaïlande, à la Tunisie, à la Turquie, à la Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, à l'Uruguay, au Venezuela, au Yemen, à la Zambie, à Brunei, au Guyana, à Israël, à la Jamaïque et à Singapour. Depuis 1952, Agusta et Bell entretiennent d'étroites relations économiques et industrielles, la firme de Samarate (Lombardie) produisant les appareils américains sous licence pour le marché européen tout en produisant ses propres appareils. Le Bell 212 n'échappe pas à la règle et va être produit sous la désignation AB-212. De cette version transport et soutien, Agusta en à tiré une variante navale baptisée AB-212ASW. L'Agusta-Bell mis en service à partir de 1973 à été vendu en Arabie Saoudite, en Argentine, en Autriche, à Bahreïn, à la Colombie, à la Croatie, à l'Espagne, à la Grèce, à l'Irak, à l'Iran, au Liban, à Malte, au Pérou, à Oman, à l'Ouganda, à la Serbie, à la Somalie, au Soudan, à la Turquie et au Yemen. Equipant les escadrilles 4, 5 et 6, cet appareil est en cours de remplacement au sein de l'aéronavale italienne par le NH-90. Caractéristiques Techniques
Masse à vide 2630kg maximale au décollage 5070kg
Dimensions : longueur 17.40m hauteur 4.53m diamètre du rotor 14.63m
Motorisation : deux turbomoteurs P&W Canada PT6T-3B Turbo Twin Pac dévellopant 1290ch et entrainant un rotor principal à deux pales
Performances : vitesse maximale 246km/h vitesse de croisière 205km/h distance franchissable 495km plafond opérationnel 6400m
Electronique (AB.212 ASW) : radar aPS-705 et sonar ASQ-13B
Armement : deux torpilles Mk46 ou deux missiles AS-12
Equipage : trois hommesSikorsky SH-3 Sea KingEffectuant son premier vol le 11 mars 1959, cet appareil amphibie bimoteur à été mis en service au sein de la marine américaine en 1961. Il à été conçu comme un hélicoptère naval capable de traquer (Hunter) et de détruire (Killer) ce qui était tout sauf une sinécure à une époque où l'électronique était tellement encombrante qu'il fallait parfois dissocier les deux. Peu à peu remplacé par le SH-60 et ses différentes déclinaisons, l'USN l'à retiré du service le 27 janvier 2006. Produit à plus de 1300 exemplaires aux Etats-Unis, chez Mitsubishi (Japon), chez Agusta (Italie) et chez Westland (Grande-Bretagne), il à été décliné en de multiples variantes pour des missions aussi variées que le transport VIP, la recherche et le sauvetage, la guerre des mines, la recherche et le sauvetage au combat.... . L'appareil est toujours en service en Argentine, en Inde, en Indonésie, en Iran, en Malaisie, au Pérou, aux Etats-Unis (version VIP) et au Venezuela. Il à été retiré du service par le Brésil, le Canada, le Danemark, l'Irak, l'Italie (Armée de l'Air en septembre 2014, Marine en juin 2013), le Japon, l'Arabie Saoudite et l'Espagne. La marine italienne acquis en 1969 25 ASH-3D (S-61B) (1 fournit par Sikorsky et 24 par Agusta) suivi par 12 ASH-3H (S-61D) équivalent au SH-3H de l'US Navy. Ces appareils ont été remplacés par des Merlin. Augusta à également produit pour l'export : Argentine, Brésil, Iran, Irak,Malaisie,Perou et Venezuela. Caractéristiques Techniques (Sikorsky SH-3D Sea King)
Type : hélicoptère de combat naval
Masse à vide 5382kg Masse maximale au décollage 9572kg
Longueur du fuselage 16.69m Hauteur 5.13m Diamètre du rotor principal 18.90m
Motorisation : deux turbomoteurs General Electric T58-10 de 1400ch
Performances : vitesse maximale 267 km/h distance franchissable maximale 1050km
Electronique : radar APS-705, sonar AQS-15, ESM Colibri
Armement : deux torpilles ou des grenades ASM ou deux missiles Marte Mk2
Equipage : deux pilotes et un opérateur. En version recherche et sauvetage, un Sea King peut embarquer vingt-deux survivants ou neuf civières et deux infirmiers. En version de transport de troupes, ils peuvent embarquer 28 soldats.Agusta-Westland AW-101 MerlinL'Agusta-Westland AW-101 Merlin est un hélicoptère tribune initialement conçu dans le cadre d'un partenariat anglo-italien en vue de remplacer le Sea King, version produite sous licence du Sikorsky S-61 par la firme britannique Westland. Le programme Sea King Replacement (SKR) est lancé par le MoD (Ministry of Defence) au printemps 1977. Westland qui tiens à préserver son pré-carré propose le WG.34. Très vite la marine italienne qui possédait des S-61 se montra intéressée par un projet. Résultat en novembre 1979, Westland et Agusta signèrent un accord de coopération pour dévelloper l'appareil au sein d'une joint-venture baptisée EH Industries Ltd (Elicoterri Helicopter Industries Limited) qui commence officiellement en juin 1980. Le projet de dévellopement lancé en juin 1981, le premier prototype décollant pour la première fois le 9 octobre 1987. Le projet est un temps menacé mais finalement des commandes ont lieu notamment de la Grande-Bretagne et de l'Italie mais le Canada qui aurait pu être le premier client export annula sa commande en raison de restrictions budgétaires. L'appareil qui reçut le nom de Merlin changea de dénomination quand Westland et Agusta fusionnèrent, devenant Agusta-Westland International Limited en juillet 2000 et en juin 2007, l'EH-101 devint AW-101. L'appareil qui est un élégant trimoteur connait rapidement le succès à l'export avec des ventes au Danemark, au Portugal, au Japon, au Canada (version recherche et sauvetage), en Norvège, en Algérie, en Arabie Saoudite, au Nigeria, au Turkmenistan, en Indonésie et en Pologne. Il à connu des échecs en Inde et aux Etats-Unis. En 1995, le gouvernement italien commanda 21 EH101 plus 4 appareils en options pour la marine italienne (Marina Militare Italiana) répartis entre 9 appareils ASM (plus un en option), quatre appareils AEW (plus deux en options), quatre appareils de transport logistique et quatre appareils de soutien pour les opérations amphibies . Le premier appareil destiné à Italie effectua son premier vol le 4 octobre 1999 et présenté à la presse le 6 décembre 1999. Les livraisons commencèrent en 2001 et s'achevèrent pour l'essentiel en 2006, le neuvième appareil de lutte ASM étant livré en août 2009. L'Agusta-Westland AW101 fût également choisi pour renouveler les hélicoptères de recherche et de sauvetage au combat, 12 appareils plus trois en option ont été commandés pour l'armée de l'air (Aeronautica Militare) pour remplacer les HH-3F. Les Merlin italien sont mis en oeuvre par les Gruppo Elicotteri 1 et 3 en compagnie des NH-90. Caractéristiques Techniques (Merlin HM Mk 1)
Type : Hélicoptère trimoteur de combat naval
Masse à vide : 10500kg Masse maximale au décollage : 15600kg
Dimensions : Longueur du fuselage : 19.53m Longueur hors tout : 22.80m Diamètre du rotor principal 18.60m Hauteur à la tête de rotor : 4.70m
Motorisation : trois turbines Rolls-Royce Turboméca RTM-322 de 2240ch chacun entrainant un rotor principal quadripale et un rotor anti-couple bipale
Performances : vitesse maximale : 280 km/h Distance franchissable : 1389km Plafond opérationnel : 4575m
Electronique : syst-me de pilotage digital Smiths Industries OMI 20 SEP, système de navigation Litton Italia LISA-4000, TACAN, système d'aide à l'appontage, radar Selex Galileo Blue Kestrel 5000 (Merlin de la Royal Navy) ou Eliradar APS-784 (Merlin italiens) ou Galielo APS-717 pour les Merlin portugais.
Les Merlin italiens version utilitaire et danois sont équipés de radar météorologique, soit un Officine Galileo MM/APS-705B pour les italiens et Telephonics RDR-1600 pour les danois
Armement : 960kg de charge militaire soit deux à quatre missiles antinavires ou quatre torpilles ou charges de profondeur ou des roquettes. Des mitrailleuses peuvent être montés sur des sabords latéraux et sur la rampe arrière. Les Merlin italiens utilisent des torpilles MU-90 et des missiles air-surface Marte Mk2.
Equipage : deux pilotes et deux opérateurs systèmes NHI NH-90 A l'origine du NH-90 figure un programme européen pour un hélicoptère de manœuvre destiné à remplacer les appareils de la génération Puma. Cet appareil dévellopé par plusieurs pays est le premier hélicoptère à commandes de vol électriques. Un accord est signé en 1985 entre la France, l'Allemagne de l'Ouest, l'Italie, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne. Comme souvent les anglais quittent le programme dès 1987. Le Portugal intègre le programme en 2001 mais ne commandera pas d'appareils en raisons de contraintes économiques trop importantes. Le dévellopement technique proprement dit commence le 1er septembre 1992, le premier prototype effectue son vol inaugural le 18 décembre 1995. Le deuxième prototype fait de même le 19 mars 1997 et le troisième le 27 novembre 1998. L'Italie est le premier pays à mettre l'appareil en service en 2007. Actuellement l'Australie, la Belgique, la Finlande, la France, l'Allemagne, la Grèce, l'Italie, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, Oman, le Qatar, l'Espagne et la Suède utilisent cet appareil ou l'ont utilisé. En effet si le NH-90 est un indéniable succès commercial, il connait des temps difficiles, plusieurs pays lui reprochant un coût d'exploitation très élevé et des performances décévantes au point d'annoncer un retrait prochain du service. C'est notamment le cas de la Norvège et de la Belgique. La marine italienne à commandé un total de 56 SH-90/NH-90 pour équiper les groupes 1 et 3, le groupe 1 étant stationné à Sarzana-Luni, le groupe 3 à Catane-Fontanarossa. 46 sont en version combat (sonar OTS-90/HELRAS, missiles Marte Mk2 et MU-90) et 10 en version transport. En 2021, 48 appareils avaient été livrés (38 en version combat 10 en version transport). Caractéristiques Techniques
Type : hélicoptère de combat naval
Masse : à vide 6400kg maximale au décollage 10600kg
Dimensions : longueur hors tout 19.56m longueur du fuselage 16.13m largeur rotor tournant 16.30m hauteur 5.31m. La cabine mesure 4.80m de long pour 2m de large et 1.58m de haut
Motorisation : deux turbomoteurs Rolls-Royce Turbomeca RTM-322 de 2417ch entrainant un rotor principal quadripale de 16.3m de diamètre
Performances : vitesse de croisière 260km/h vitesse maximale 300km/h distance franchissable 800km (1600km en convoyage) Autonomie 5h plafond opérationnel 6000m
Electronique : un radar de recherche surface, un sonar trempé Thales Flash, lanceur de bouées acoustiques, système de mesures de soutien électronique, détecteur d'alerte radar, brouilleur et lance-leurres, un FLIR
Armement : (version ASM) deux torpilles MU-90 (version ASF) deux missiles air-surface Marte Mk2
Equipage : trois hommesEquipage-100 officiers, 400 officiers mariniers et 300 quartiers maitres et matelots soit 800 hommes pour la conduite du navire, 230 hommes pour le groupe aérien. _________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| | | clausewitz Amiral
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| Sujet: Re: PORTE AERONEFS GIUSEPPE GARIBALDI (C-551) Ven 04 Oct 2024, 23:04 | |
| Le 1er octobre 2024 le Giuseppe Garibaldi à été officiellement retiré du service par la marine italienne
_________________ "Nul officier de marine n'abdique l'honneur d'être une cible (François Athanase Charette de la Contrie alias "Le roi de la Vendée")
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| Sujet: Re: PORTE AERONEFS GIUSEPPE GARIBALDI (C-551) | |
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