Nouvel OPV pour la Force Maritime d'Autodéfense

Le 30 juin 2022, le ministère japonais de la Défense du Japon a annoncé qu’une nouvelle classe de patrouilleurs océaniques (OPV, Offshore Patrol Vessels) va être construite par Japan Marine United, avec Mitsubishi comme sous-traitant.


Ces navires seront chargés de patrouiller la Zone Economique Exclusive du Japon en temps de paix. Le concept proposé par JMU, fortement automatisé, ne demanderait qu’une trentaine de personnes d’équipage. La navigation, par exemple, serait entièrement automatisée, le personnel ne reprenant la main que dans des situations particulières.

Un hangar polyvalent est prévu, capable d’emporter soit un hélicoptère piloté soit des drones. Une porte sur le tableau arrière permettra de mettre l’eau une embarcation ou un drone naviguant en surface ou sous l’eau. Pour accroître la palette de missions, divers chargements pourront être emportés en conteneurs sur la plateforme hélicoptère.

Les formes seront furtives, la plateforme stabilisée pour être mise en œuvre par mauvais temps, le système de veille, d’identification et de communications sera fortement intégré et automatisé.

Les principales caractéristiques sont données dans l’illustration traduite en caractères romains par les soins de nos ateliers de Saint-Cannat.


La série comptera douze unités dont la première devrait être livrée dans l’année fiscale 2023, c’est-à-dire avant fin mars 2024. Le Japon proposera également le concept à l’exportation.

Takagi a écrit:

La série comptera douze unités dont la première devrait être livrée dans l’année fiscale 2023, c’est-à-dire avant fin mars 2024. Le Japon proposera également le concept à l’exportation.

Le douzième de ces patrouilleurs devrait être livré en 2028.

C'est pour l'agence maritime d'autodéfense ou la marine ?

clausewitz a écrit:

C'est pour l'agence maritime d'autodéfense ou la marine ?

Bonjour.

Question bizarre : le titre de la rubrique indique que les futurs patrouilleurs sont destinés à la Force Maritime d'Autodéfense, qui n'est pas une agence, qu'on appelle parfois la marine japonaise et qui relève du ministère de la Défense. C'est d'ailleurs ce ministère qui communique à leur sujet, et non l'agence des garde-côtes du Japon.

Selon le ministère, ces OPV devraient permettre de décharger les grands bâtiments de la marine d'un certain nombre de missions relevant de l'action de l'état en mer telles que les patrouilles de souveraineté, missions pour lesquelles les gros escorteurs et même les frégates FMM sont surdimensionnées. Le fait de les confier à la marine et pas aux garde-côtes vise clairement à raccourcir les délais d'intervention et en particulier en termes d'ouverture de feu, une autorisation d'ouvrir le feu par les garde-côtes étant soumise à beaucoup de conditions.
Si on suit un peu les évolutions de la politique japonaise de défense de ces dernières années, on voit là l'idée de feu Shinzō Abe qu'il fallait combler les "zones grises" entre les seuils d'intervention des garde-côtes et ceux de la marine, afin d'éviter que la Chine ne joue de ces zones grises pour imposer un état de fait. Pékin est mentionné dans pratiquement tous les articles qui parlent de ces patrouilleurs...

Takagi a écrit:

clausewitz a écrit:

C'est pour l'agence maritime d'autodéfense ou la marine ?

Bonjour.

Question bizarre : le titre de la rubrique indique que les futurs patrouilleurs sont destinés à la Force Maritime d'Autodéfense, qui n'est pas une agence, qu'on appelle parfois la marine japonaise et qui relève du ministère de la Défense. C'est d'ailleurs ce ministère qui communique à leur sujet, et non l'agence des garde-côtes du Japon.

Selon le ministère, ces OPV devraient permettre de décharger les grands bâtiments de la marine d'un certain nombre de missions relevant de l'action de l'état en mer telles que les patrouilles de souveraineté, missions pour lesquelles les gros escorteurs et même les frégates FMM sont surdimensionnées. Le fait de les confier à la marine et pas aux garde-côtes vise clairement à raccourcir les délais d'intervention et en particulier en termes d'ouverture de feu, une autorisation d'ouvrir le feu par les garde-côtes étant soumise à beaucoup de conditions.
Si on suit un peu les évolutions de la politique japonaise de défense de ces dernières années, on voit là l'idée de feu Shinzō Abe qu'il fallait combler les "zones grises" entre les seuils d'intervention des garde-côtes et ceux de la marine, afin d'éviter que la Chine ne joue de ces zones grises pour imposer un état de fait. Pékin est mentionné dans pratiquement tous les articles qui parlent de ces patrouilleurs...

Oups j'ai lu trop vite