On connaît les premières conclusions de l’enquête diligentée après le crash deux hélicoptères anti-sous-marins SH-60K le mois dernier. Les deux appareils de la Force Maritime d’Autodéfense participaient à un exercice ASM nippo-américain dans la nuit du 20 au 21 avril 2024 près de l’île Torishima dans l’archipel d’Izu quand ils ont brusquement disparu des écrans radar. Les secours ont récupéré des débris qui avaient poussé les enquêteurs à privilégier un accrochage en vol entre les deux appareils.
L’analyse des enregistreurs de vol le confirme. Les deux hélicoptères pistaient au sonar actif un sous-marin plongée, chacun trempant son sonar à tour de rôle pendant que l’autre filait sur l’avant du sous-marin après avoir remonté son sonar. Cette manœuvre à deux fait souvent passer les appareils à proximité l’un de l’autre. Les enregistreurs gardent les enregistrements de deux grands chocs à la même heure, suivis d’une chute libre et d’un impact dans l’eau, confirmant qu’ils se sont heurtés. Les enregistreurs montrent qu’aucun équipement n’était défaillant.
Un accrochage similaire avait déjà eu lieu en 2021 entre deux SH-60 au large de Amami-Ōshima au sud de Kyūshū. A la suite cet accident, la Force Maritime d’Autodéfense avait imposé aux équipages de ne changer de position qu’après avoir relocalisé à vue l’autre appareil et être monté en altitude.
Suite à l’accident du 20, le ministère de la Défense a rappelé que les deux hélicoptères étaient dotés de détecteurs et d’alarmes anticollision et que, même en cas de mauvaise visibilité, ils disposaient de systèmes de vision nocturne. Les enquêteurs évoquent une erreur humaine, sans nommer explicitement un non-respect des procédures. L’enquête continue. Les SH-60 japonais sont autorisés à reprendre leurs vols à partir de ce vendredi 3 mai mais restent interdits de vol en formation nocturne jusqu’à nouvel ordre.
Le double crash du 20 avril a laissé un mort et sept disparus.