Grumman F4F Wildcat![[Article] BATAILLE DE MIDWAY (4-7 JUIN 1942) (Terminé) - Page 3 Grumma18](https://i.servimg.com/u/f62/18/82/85/07/grumma18.jpg)
Chasseur costaud et trapu, le «chat sauvage» est le principal chasseur embarqué de l'US Navy, l'appareil qui allait tenir le choc face à la tornade japonaise, son successeur le Hellcat se chargeant de transformer l'essai.
Répondant à un appel d'offre de 1935, le Wildcat est initialement un biplan qui effectue son premier vol le 2 septembre 1937. Le F4F perd face au F2A-1 Buffalo un monoplan.
Comme l'US Navy doute de la capacité de la firme Brewster à produire l'appareil, elle demande à Grumman une version monoplan du XF4F-2 qui devient le XF4F-3, l'appareil effectuant son premier vol le 12 février 1939.
L'appareil est accepté par l'US Navy en février 1941 mais avant même les Etats-Unis, l'appareil est commandé par la France et par la Grande-Bretagne mais seul Londres mettra en œuvre cet appareil.
250 appareils sont en service en décembre 1941 au sein de l'US Navy et de l'USMC. L'appareil va combattre à Wake, en mer de Corail, à Midway, à Guadalcanal, dans les Salomons mais aussi dans l'Atlantique sur les porte-avions d'escorte et en Afrique du Nord lors de l'opération Torch.
A la mi-1943, tous les squadrons de chasse (VF) de première ligne ont remplacé leurs Wildcat par des Hellcat. Seul exception, les porte-avions d'escorte ne pouvant mettre en œuvre le F6F, les F4F continuent à combattre depuis les CVE pour des escortes de convois.
Outre les Etats-Unis, l'appareil à été utilisé par la Grande-Bretagne (sous le nom initial de Martlet) pour toutes les opérations menées par la FAA aux côtés du Hawker Sea Hurricane et du Supermarine Seafire.
Au niveau industriel on été produits 285 F4F-3, 95 F4F-3A, 17 F4F-3P, 1168 F4F-4, 220 F4F-4B, 21 F4F-7, 1060 FM-1, 4777 FM-2 et 181 G-36 soit un total de 7824 exemplaires sans compter les prototypes.
Caractéristiques Techniques du Grumman F4F-3
Type : chasseur monomoteur monoplace embarqué
Masse à pleine charge 3200 kg
Dimensions : Longueur : 8.76m envergure : 11.58m hauteur : 3.60m
Moteur : un Pratt & Whitney R-1830-76 radial à deux étages dévellopant 1200ch
Performances : Vitesse maximale : 531 km/h distance franchissable : 1360km plafond opérationnel : 12000m
Armement : 4 mitrailleuses de 12.7mm Browning M2 armés de 450 cartouches chacune soit un total de 1800 coups. Deux bombes de 45kg ou deux réservoirs de 220 l sous les ailes Brewster F2A Buffalo![[Article] BATAILLE DE MIDWAY (4-7 JUIN 1942) (Terminé) - Page 3 Brewst10](https://i.servimg.com/u/f62/18/82/85/07/brewst10.jpg)
Le Brewster F2A Buffalo répond au même appel d'offres que celui qui à donné naissance au F4F Wildcat à savoir dôter l'US Navy d'un intercepteur aussi performant que ceux de l'USAAC à savoir le P-35.
Le Buffalo est un monoplan monomoteur trapu plus moderne que ses concurrents. Effectuant son premier vol le 2 décembre 1937, il est mis en service en avril 1939 mais à peine deux ans plus tard en 1941 il est totalement obsolète.
Commandé par la Grande-Bretagne, la Finlande, l'Autralie, la Nouvelle-Zélande, la Belgique et les Pays-Bas il est surclassé par le Zero japonais, les F2A néerlandais et britanniques sont laminés par les A6M.
Outre les qualités supérieures de l'appareil japonais, les pilotes nippons sont mieux entraînés et plus motivés que leurs homologues occidentaux.
Les américains vont utiliser le Buffalo à Midway mais les appareils utilisés par les Marines ne sont guère plus à leur avantage. C'est d'ailleurs le dernier combat de l'appareil qui est ensuite retiré des unités de première ligne et utilisé uniquement pour l'entrainement avancé.
Caractéristiques Techniques du Brewster F2A Buffalo
Type : chasseur monoplace monoplan embarqué
Masse à vide 2146kg maximale 2867kg
Dimensions : longueur 8.02m envergure 10.67m hauteur 3.66m
Motorisation : un moteur radial 9 cylindres en étoile Wrighr R-1820 dévellopant 1200ch
Performances : vitesse maximale 517 km/h plafond opérationnel 9144m distance franchissable : nc
Armement : quatre mitrailleuses Browning M-2 de 12.7mm (deux dans le fuselage et deux dans les ailes), deux bombes de 46kg. Vought SB2U Vindicator![[Article] BATAILLE DE MIDWAY (4-7 JUIN 1942) (Terminé) - Page 3 Vought16](https://i.servimg.com/u/f62/18/82/85/07/vought16.jpg)
Le Vought SB2U Vindicator est un bombardier en piqué monomoteur monoplan embarqué américain. Effectuant son premier vol le 4 janvier 1936, il est mis en service l'année suivante, 260 exemplaires étant produits, appareils mis en œuvre par l'US Navy, l'USMC, la France et la Grande-Bretagne.
Toujours en service en décembre 1941, l'appareil était alors totalement obsolète. Utilisé jusqu'à la bataille de Midway, il fût ensuite retiré des unités de première ligne, son utilisation se limitant à l'entrainement et ce jusqu'en 1945 quand il est définitivement retiré du service.
Il répond à un appel d'offre de 1934 qui donna naissance à un bombardier en piqué monoplan et un bombardier en piqué biplan. Après quelques hésitations, la marine américaine décida de poursuivre dans la voie du monoplan.
L'appareil à également été engagé au combat par la France. Baptisé Vought V-156F, les Vindicator français furent employés non pas depuis le Béarn mais depuis la terre, essentiellement pour tenter de stopper les blindés allemands, les appareils subissant de très lourdes pertes face à la chasse et la flak. 50 V-156F qui ne pouvaient être livrés en raison de la défaite de la France furent récupérés par les britanniques qui les baptisèrent Chesapeake.
Caractéristiques Techniques du Vought SB2U-2 Vindicator
Type : bombardier en piqué biplace embarqué
Masse à vide 2138kg en charge 2893kg maximale au décollage 3326kg
Dimensions : longueur 10.36m envergure 12.80m hauteur 3.12m
Motorisation : un moteur radial Pratt & Whitney R-1535-96 Twin Wasp de 825ch
Performances : vitesse maximale 404km/h distance franchissable 1014km plafond opérationnel 8382m
Armement : une mitrailleuse de 7.62mm Browning M1919 dans l'aile droite (une mitrailleuse de 12.7mm pour le SB2U-3) et une mitrailleuse identique en poste arrière, une bombe de 227 ou de 454kgDouglas SBD Dauntless![[Article] BATAILLE DE MIDWAY (4-7 JUIN 1942) (Terminé) - Page 3 Dougla24](https://i.servimg.com/u/f62/18/82/85/07/dougla24.jpg)
Le Douglas SBD Dauntless est un bombardier biplace embarqué mis au point dans les années trente.
Véritablement mythe de la guerre du Pacifique, le
Slow but Deadly joue un rôle clé notamment à Midway où les Dauntless envoient pas le fond quatre porte-avions japonais.
Peu à peu déclassé il est remplacé par le Curtiss SB2C Helldiver qui va montrer aussi efficace mais ne va jamais acquérir l'aura du Dauntless.
L'appareil effectue son premier vol le 25 avril 1938 mais doit subir un grand nombre de modifications pour être accepté par l'US Navy en 1939.
Le Dauntless connait son baptême du feu au début de la guerre du Pacifique qu'il s'agisse du raid sur Pearl Harbor où des Dauntless cherchent la flotte japonaise ou encore de différentes opérations destinées davantage à soutenir le moral de l'opinion qu'à vaincre les japonais.
Il participe ensuite à la bataille de la mer de Corail (7-8 mai 1942), à la bataille de Midway en juin 1942, à l'opération Torch (8 novembre 1942), à des raids contre la navigation allemande au large de la Norvège, à la campagne de Guadalacanal et des Salomons (1942-1943) et à d'autres raids dans tout le Pacifique.
La dernière grande opération du Dauntless est la bataille de la mer des Philippines (19-20 juin 1944) avec notamment le tir aux pigeons des Mariannes (près de 400 appareils japonais abattus) suivis d'une riposte contre la flotte japonaise («Mission beyond Darkness»). Il est alors relevé par le Curtiss SB2C Helldiver.
Le Douglas Dauntless est aussi utilisé par les Marines mais l'USAAF après avoir commandé une version terrestre du Dautless baptisée Banshee renonça à les employer au combat.
Le Dauntless fût évalué par la Grande-Bretagne mais ne l'employa jamais au combat à la différence de la Nouvelle-Zélande et de la France qui l'utilisa en Europe et en Indochine (sur terre et embarquée). Le second conflit mondial terminé, l'appareil fût également utilisé par le Mexique, le Chili et le Maroc.
Sur le plan industriel on trouve un prototype, 57 SBD-1, 87 SBD-2, 584 SBD-3, 780 SBD-4, 2965 SBD-5, 60 SBD-5A et 450 SBD-6 soit un total de 4924 exemplaires. A cela s'ajoute 863 A-24 Banshee portant le total final à 5787 exemplaires.
Caracteristiques Techniques du Douglas SBD-5 Dauntless
Type : Biplace monoplan de bombardement en piqué
Masse : à vide 2905kg à pleine charge 4843kg masse maximale au décollage 4853kg
Dimensions : envergure 12.65m longueur 10.08m hauteur 4.14m
Propulsion : un moteur radial Wright R-1820-60 de 1200ch
Performances : Vitesse maximale : 410 km/h distance franchissable : 1240km plafond opérationel 7780m
Armement : deux mitrailleuses de 12.7mm dans le nez, une puis deux mitrailleuses de 7.62mm en position arrière, 1020kg de bombes. Douglas TBD Devastator![[Article] BATAILLE DE MIDWAY (4-7 JUIN 1942) (Terminé) - Page 3 Dougla25](https://i.servimg.com/u/f62/18/82/85/07/dougla25.jpg)
Le Douglas TBD Devastator est un bombardier-torpilleur triplace embarqué. Commandé le 30 juin 1934 et effectuant son premier vol le 15 avril 1935, il est mis en service le 3 août 1937.
Toujours en service en décembre 1941, il est brutalement retiré des unités de première ligne après les lourdes pertes subies à Midway, pertes davantage dues à un mauvais emploi qu'aux défauts d'un appareil. De toute façon le Grumman Avenger était sur le point de le remplacer.
Au final de 1937 à 1939 130 exemplaires sont sortis des chaines de montage.
Il à ainsi équipé les unités de torpillage embarquées sur les porte-avions Saratoga, Enterprise, Lexington, Wasp,Hornet,Yorktown et Ranger. Après son retrait des unités de première ligne, il fût utilisé pour l'entrainement et le remorquage de cibles.
Caractéristiques Techniques
Type : bombardier-torpilleur triplace embarqué
Masse à vide 2540kg en charge 4213kg maximale au décollage 4624kg
Dimensions : longueur 10.67m envergure 15.24m hauteur 4.60m
Motorisation : un moteur radial Pratt & Whitney R-1830-64 Twin Wasp de 900ch
Performances : vitesse maximale 331 km/h à 2400m vitesse de croisière 206km/h distance franchissable 700km avec une torpille MkIII, 1152km avec une bombe de 454kg plafond opérationnel 5945m
Armement : une mitrailleuse de 7.62mm ou de 12.7mm tirant vers l'avant, une mitrailleuse de 7.62mm dans le poste arrière, une torpille MkIII ou une bombe de 454kg ou deux de 227kg ou encore douze de 45kg. Grumman TBF Avenger![[Article] BATAILLE DE MIDWAY (4-7 JUIN 1942) (Terminé) - Page 3 Grumma19](https://i.servimg.com/u/f62/18/82/85/07/grumma19.jpg)
En octobre 1939, l'US Navy lança un nouveau concours pour un bombardier-torpilleur destiné à remplacer le Douglas TBD-1 Devastator clairement dépassé bien qu'en service depuis seulement deux ans.
Le nouvel appareil devait être triplace (pilote observateur et mitrailleur), une vitesse maximale de 480 km/h; une charge militaire composée d'une torpille de 900kg ou trois bombes de 225kg dans une soute interne, un blindage, des réservoirs auto-obturants et une tourelle dorsale commandée électriquement.
Deux constructeurs répondirent à l'appel d'offre. Grumman proposa le XTBF-1 et Vought associé avec Sikorsky proposa le XTBU-1. Le contrat du futur Avenger fût signé le 8 avril 1940 tandis que celui de son concurrent était signé le 23 avril 1940.
Le prototype de l'Avenger effectue son premier vol le 7 août 1941 suivit d'un deuxième prototype le 15 décembre 1941. Son concurrent trop gros pour les porte-avions fût produit à 180 exemplaires, appareils utilisés uniquement pour l'entrainement.
Le premier appareil de série décolla pour la première fois le 30 décembre 1941 et est livré à la marine américaine le 30 janvier 1942. L'Avenger connait son baptême du feu à Midway où on ne peut pas dire qu'il ait fait des étincelles.
Il est ensuite engagé à Guadalcanal et dans les Salomons où il se montre nettement plus à son avantage, opérant aussi bien à terre que depuis les porte-avions de la marine américaine. Le 8 novembre 1942, des Avenger participent à l'opération Torch essentiellement pour des missions de lutte anti-sous-marine contre les sous-marins fidèles à Vichy.
Dans le Pacifique il est de toutes les opérations américaines, l'US Navy effectuant un saut de puces d'un île à l'autre, sautant parfois une position japonaise qui allait lentement périr, étouffée par un sévère blocus. Comme dans l'Atlantique, l'Avenger fût dans le Pacifique contre les sous-marins même si les japonais n'ont jamais eu ni l'aura ni l'efficacité des U-Boot. Outre la Méditerranée et le Pacifique, l'Avenger à opéré en mer du Nord notamment au large des côtes norvégiennes.
Utilisé également après guerre, l'Avenger fût un véritable couteau suisse étant utilisé aussi bien pour la lutte anti-sous-marine que l'alerte aérienne avancée, la guerre électronique voir le ravitaillement des porte-avions (COD)
Outre les Etats-Unis, l'Avenger à été utilisé par la Grande-Bretagne (Fleet Air Arm), la Nouvelle-Zélande, le Canada, la France, le Japon (après guerre), les Pays-Bas, le Brésil et l'Uruguay. Il fût aussi utilisé pour des missions civiles comme l'épandage agricole ou encore la lutte contre les incendies de forêt.
Caractéristiques Techniques du Grumman TBM-3
Type : Bombardier-torpilleur triplace monoplan monomoteur embarqué
Masse : à vide 4783kg à pleine charge : 8115kg (TBM-1 respectivement 4790 et 7450kg)
Dimensions : longueur 12.48m envergure : 16.51m hauteur : 4.70m
Motorisation : un moteur radial Wright R-2600-20 de 1900ch (le TBM-1 avait un Wright R-2600-8 de 1700ch) entrainant une hélice tripale Hamilton (qui remplaça également la Curtiss Electric du TBM/TBF-1)
Performances : vitesse maximale 444 km/h (435 km/h pour le TBM-1 distance franchissable : 1610km (1800km pour le TBM-1) Autonomie opérationnelle : 6h40 plafond opérationnel : 9170m.
Armement : interne : une mitrailleuse de 7.62mm Browning M1919 dans les nez (uniquement sur les premiers modèles avec 300 cartouches); deux mitrailleuses de 12.7mm Browning M2 dans les ailes avec 600 cartouches; une mitrailleuse de 12.7mm Browning M2 en tourelle dorsale à commande électrique avec 400 cartouches et une mitrailleuse de 7.62mm Browning M1919 avec 500 cartouches en position ventrale arrière.
Externe/en soute : une torpille Mark 13/2de 550mm pesant 908kg ou deux bombes de 454kg ou une bombe de 726kg ou 4 bombes de 227kg ou 12 bombes de 45 ou 48kg. Un réservoir de carburant ou un émetteur fumigène peut également être utilisé. Plus tard dans la guerre, les Avenger reçurent des roquettes de 89mm (3.5 inch) à raison de 4 sous chaque aile, des roquettes de 127mm et la torpille ASM à autoguidage acoustique Mk24 Fido. Consolidated PBY Catalina![[Article] BATAILLE DE MIDWAY (4-7 JUIN 1942) (Terminé) - Page 3 Catali10](https://i.servimg.com/u/f62/18/82/85/07/catali10.jpg)
Après avoir forcé le Japon à s'ouvrir au monde (1853), les Etats-Unis commencèrent peu à peu à voir dans l'Empire du Soleil Levant une menace pour le contrôle du Pacifique.
En jouant les modérateurs lors des négociations suivant la guerre russo-japonaise de 1904/05, ils privèrent selon Tokyo des fruits politiques d'une victoire militairement incontestable notamment sur mer.
Néanmoins à l'époque, l'alliance anglo-japonaise de 1902 interdisait toute aventure militaire américaine. Le traité de Washington de 1922 vit l'abandon par Londres de cette alliance au nom d'une certaine solidarité anglo-saxonne.
La question était de savoir désormais non pas si il y aurait un conflit entre Washington et Tokyo mais quand.
Ce conflit devait avoir pour théâtre le Pacifique, une zone immense où les contraintes logistiques pesaient presque plus que les forces militaires. Le contrôle des bases et des voies de communication étaient donc des facteurs cruciaux tout comme l'attaque des lignes de communication de l'ennemi.
C'est dans ce contexte que les américains rédigèrent une série de plan Orange préparant la bataille décisive entre les deux marines. Ces plans qui situaient grosso modo la bataille entre Okinawa et les Philippines auraient été précédée de frappes aériennes contre la “queue”, la logistique adverse.
D'où le développement du concept du “Patrol Bomber”, du patrouilleur-bombardier, un aéronef à très long rayon d'action capable de détecter l'ennemi et de l'attaquer à la bombe ou à la torpille.
Comme à l'époque l'hydravion semblait mieux adapté à la guerre aéronavale que l'avion, nombre de PB étaient des hydravions comme le Consolidated PBY Catalina, le Y désignant la firme constructrice.
A l'origine directe du Catalina figure une demande d'octobre 1933 pour des prototypes de patrouilleur-bombardiers,demande transmise à Consolidated, Martin et Douglas. Le ou les appareils développés dans le cadre de cette demande devaient remplacés les imparfaits Consolidated P2Y et Martin P3M mis en service seulement en 1931.
La compétition finale opposa Consolidated et son XP3Y-1 à Douglas et son XP3D-1. Bien que l'appareil Douglas soit meilleur, le projet de Consolidated moins cher lui fût préféré. Quand on voit la carrière du Catalina on se dit que les évaluateurs de l'US Navy ont fait le bon choix.
Le vol inaugural du Consolidated XP3Y-1 eut lieu le 28 mars 1935. Bien que prometteur l'appareil fût renvoyé chez Consolidated pour quelques modifications (moteurs plus puissants notamment).
Rebaptisé XPBY-1, l'appareil effectua un nouveau vol inaugural le 19 mai 1936 avant que les premiers appareils de série ne soit livrés en octobre 1936. Jusqu'en 1939, le Catalina évolua avec des modifications successives.
Outre leur pays d'origine et la Grande-Bretagne, le Catalina à été exporté en Argentine, en Australie, en France, au Brésil, au Canada, au Chili, en Chine nationaliste, aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande, en Suède et en Afrique du Sud. Outre les missions militaires, le Catalina à aussi été utilisé pour le sauvetage en mer et la lutte contre les incendies de forêt.
Caractéristiques Techniques du Consolidated Catalina Mk I
Type : hydravion de patrouille maritime à long rayon d'action
Masse : à vide 9485kg maximale au décollage 16066kg
Dimensions : longueur 19.46m envergure 31.70m hauteur 6.15m
Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-1830-92 Twin Wasp de 1200ch chacun
Performances : vitesse maximale 314 km/h vitesse de croisire 201 km/h distance franchissable 4030km plafond opérationnel 4000m
Armement : cinq mitrailleuses Browning ou Vickers de 7.7mm (deux en tourelle de nez, une ventrale à l'arrière et deux dans chaque postes arrières) 1814kg de charge militaire (bombes, charges de profondeurs voir torpilles)
Equipage : dix hommes (pilote, copilote, mitrailleur tourelle avant, ingénieur de vol, opérateur radio, navigateur, opérateur radar, trois mitrailleurs _deux latéraux et un ventral_)Boeing B-17 Flying Fortress![[Article] BATAILLE DE MIDWAY (4-7 JUIN 1942) (Terminé) - Page 3 Boeing21](https://i.servimg.com/u/f62/18/82/85/07/boeing21.jpg)
Au cours du premier conflit mondial l'aviation de bombardement est apparue et s'est développée de manière impressionnante au point qu'à la fin du conflit les bombardiers lourds sont engagés dans une stratégie anti-cités, prenant la relève côté allemand des dirigeables trop lents et trop vulnérables pour être pleinement efficaces.
Durant l'entre-deux-guerre, plusieurs pays s'équipèrent de bombardiers lourds. Influencés par des penseurs comme Douhet et Mitchell, les pays équipés de bombardiers lourds espéraient ainsi éviter la guerre en dissuadant l'ennemi d'attaquer de crainte de subir le feu de Wotan par des escadres invulnérables de bombardiers lourds.
Et si le conflit avait éclaté, des bombardements massifs contre les villes l'aurait vite interrompu tant les pertes seraient abominables.
Le second conflit mondial montrera les limites de cette stratégie. Non seulement les bombardiers lourds auront besoin d'une escorte de chasse mais en plus les bombardements massifs sur les villes allemandes auront pour effet de souder le peuple autour de son chef.
Le Boeing model 299, élégant quadrimoteur à ailes basses et dérive unique effectue son premier le 28 juillet 1935. Mis en service en avril 1938, il va former l'ossature des unités de bombardement lourd de l'USAAC/USAAF en compagnie du B-24 Liberator.
A l'origine de la Forteresse Volante figure une demande de l'USAAC datée de juin 1934 pour un bombardier multi-moteurs pouvant transporter une tonne de bombes à plus de 3000km à une vitesse moyenne de 320 km/h. Le Boeing model 299 est opposé au Douglas DB-1 (futur B-18) et au Martin model 146.
Le Boeing model 299 est largement supérieur aux autres mais le prototype s'écrase le 30 octobre 1935 ce qui semble refroidir un temps les ardeurs de l'USAAC qui sélectionne également le DB-1 qui avait l'avantage d'être bien moins cher.
Résultat la commande initiale est abandonnée mais le 17 janvier 1936, l'USAAC qui avait fait la part des choses dans la perte du prototype (qui résultait plus d'une erreur humaine que d'une problème de conception) décide de commander 13 YB-17 qui se différenciaient du Boeing model 299 avec des moteurs plus puissants.
Douze des treize appareils sont livrés entre le 1er mars et le 4 août 1937 au 2nd Bombardment Group stationné à Langley en Virginie. Pour éviter que l'accident du prototype ne se reproduise, est sugérée la mise en place d'une check-list à effectuer avant le décollage, chose devenue courante et même banale dans l'aviation tant civile que militaire.
Trois de ces appareils «interceptent» le paquebot italien Rex montrant la capacité du B-17 à opérer à plusieurs centaines de miles au large des côtes (l'interception s'est faite à 610 miles _980 km_ des côtes).
Le treizième appareil est livré à la Material Division de Wright Field (Ohio) pour des tests en vol. Un 14ème appareil est ultérieurement acquis avec des moteurs à turbocompresseurs dont la mise au point retarde le premier vol jusqu'au 29 avril 1938 et sa livraison à l'USAAC le 31 janvier 1939. Les Y1B-17 deviennent ultérieurement des B-17A
L'opposition à l'acquisition de bombardiers lourds ayant disparue, l'USAAC peut passer commander dès la fin de 1937 de dix nouveaux B-17, des appareils désignés B-17B, les «Bravo» se distinguant des précédents par un vitrage en plexiglas, le renforcement des ailerons et des gouvernes (plus larges et plus solides), ces dix appareils étant livrés entre juillet 1939 et mars 1940.
La première commande massive concerne le B-17E avec 512 exemplaires, le premier exemplaire effectuant son vol inaugural le 5 septembre 1941. Après l'entrée en guerre des Etats-Unis, les commandes s'emballent avec 3405 B-17F (vol inaugural le 30 mai 1942 répartis entre 2300 B-17F-BO, 605 B-17FDL et 500 B-17F-VE).
La version suivante logiquement baptisée B-17G est produite à 8680 exemplaires (vol inaugural le 16 août 1943 répartis entre 4035 B-17G-BO, 2395 B-17G-DL et 2250 B-17G-VE), version qui est aussi la dernière du bombardier. La production finale atteint le chiffre important de 12731 exemplaires auxquels il faut ajoute des variantes d'escorte (YB-40 et XB-38) et de transport (C-108), variantes produites en petit nombre.
L'appareil est engagé au combat d'abord par les britanniques. Peu satisfait de l'appareil ils vont le reléguer à des missions de patrouille maritime.
Une fois en guerre, les américains vont l'employer au dessus de l'Allemagne selon la théorie de Douhet à savoir des boxes de bombardiers massifs pouvant se défendre par le tir croisé de centaines de mitrailleuses.
Cette tactique va se heurter à une dure réalité. L'escorte de chasse devient une nécessité mais il manque un appareil disposant à la fois d'un grand rayon d'action et d'une bonne maniabilité. Ce n'est qu'avec le North American P-51 Mustang que les américains vont bénéficier de l'appareil idéal.
A cela s'ajoute un changement de tactique. Impulsée par le général James Doolite (le héros du raid sur Tokyo) commandant la 8th Air Force, il décide de faire _au grand dam des équipages de bombardiers_ des quadrimoteurs des appâts pour attirer la chasse allemande et la détruire.
Cette tactique associée à des consignes pour mener des missions de chasse libre contre des avions au sol va provoquer un affaiblissement durable de la Luftwafe, affaiblissement qui était la condition
sine qua none du débarquement en Normandie.
Dans le Pacifique, le Boeing B-17 était censé dissuader le Japon d'attaquer les intérêts américains, des escadres déployées en Alaska, aux îles Hawaï et aux Philippines devaient assurer la protection éloignée du territoire américain.
Cette stratégie se révéla inefficace tant il paraît illusoire qu'un bombardier quadrimoteur attaquant en vol horizontal puis toucher facilement un navire de guerre à savoir une cible de taille réduite et pouvant manœuvrer facilement.
Le B-17 joua cependant un rôle important à Midway puisque les attaques menées contre la force de porte-avions de l'amiral Nagumo provoqua une dispersion des forces et surtout poussa l'amiral japonais à accepter l'idée d'un second raid sur Midway.
En 1942 il restait 168 B-17 sur le théâtre d'opérations du Pacifique. A la mi-1943 ils avaient tous été remplacés par des B-24 et par des B-29 jugés plus adaptés aux missions demandées.
Des appareils ont cependant été encore utilisés sur ce théâtre d'opérations pour des missions de recherche et de sauvetage mais aussi de largage au profit de commandos opérant loin derrière les lignes ennemies.
Des B-17 furent aussi convertis en appareils radiocommandés pour des missions particulièrement dangereuses.
Au final le B-17 fût utilisé par mes Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Canada, la Colombie, le Danemark, la République Dominicaine, la France, l'Allemagne (appareils capturés pendant la guerre), l'Iran, l'Arabie-Saoudite, Israël, le Japon (plusieurs appareils reconstruits pendant la guerre à partir d'épaves capturées aux Philippines et aux Indes néerlandaises), le Mexique, le Nicaragua, le Pérou, le Portugal, l'Afrique du Sud, la Chine, l'URSS (appareils internés), la Suisse (appareils internés pendant la deuxième guerre mondiale) et la Suède.
Caractéristiques Techniques du Boeing B-17 Flying Fortress
Type : bombardier lourd quadrimoteur (USAAF)
Masse : à vide 16390kg en charge 24495kg maximale 29710kg
Dimensions : envergure 31.62m longueur 22.66m hauteur 5.8m
Motorisation : quatre moteurs radiaux Wright R-1820-97 Cyclone 9 cylindres en étoile avec turbocompresseur de 1200ch chacun
Performances : vitesse maximale 462 km/h rayon d'action aller-retour avec 2700 kg de bombes 1610kg plafond opérationnel 10850m
Armement : treize mitrailleuses de 12.7mm et 2724kg de bombes
Equipage : dix hommes Martin B-26 Marauder![[Article] BATAILLE DE MIDWAY (4-7 JUIN 1942) (Terminé) - Page 3 Martin10](https://i.servimg.com/u/f62/18/82/85/07/martin10.jpg)
En mars 1939, l'USAAC publie un document officiel appelé Circular Proposal 39-640 qui demande un nouveau bombardier bimoteur capable de voler à 560 km/h, capable de franchir 4800km avec une charge de bombes de 910kg.
Le 5 juillet 1939, la Glenn L. Martin Company publie son projet baptisé Martin model 179. Ce projet est accepté par l'USAAC avant même le vol du premier prototype qui à lieu le 25 novembre 1940.
Produit à 5288 exemplaires entre février 1941 et mars 1945, l'appareil connu une mise au point difficile et surtout réclamait une attention de tous les instants, la moindre erreur se payait cash.
Il reçut ainsi le surnom peu flatteur de Widowmaker (faiseur de veuve) mais paradoxalement avait le taux de perte le plus bas de toute la force de bombardement de l'USAAF. En réalité si les accidents se multiplièrent c'est parce que de nombreux pilotes de B-26 étaient des novices frais émoulus de l'école.
Outre la Grande-Bretagne, il fût également utilisé par la Royal Air Force (RAF), la France libre et l'Afrique du Sud.
Utilisé essentiellement en Europe au sein de la 9th Air Force, le bombardier bimoteur fût également engagé en Méditerranée et dans le Pacifique. Quand le second conflit mondial se termina, le B-26 avait réalisé plus de 110000 sorties et largué 136078 tonnes de bombes.
Dans le Pacifique, l'appareil fût engagé aussi bien dans des missions de bombardement que de torpillage notamment à Midway mais avec un succès très limité (deux appareils abattus, deux tellement endommagés qu'ils sont immédiatement rayés des cadres), les torpilles ne fonctionnant pas mais un Zéro est abattu et deux marins de l'Akagi tués lors d'une passe mitrailleuse.
Après cette bataille mémorable, les B-26 furent déployés depuis les Fidji et la Nouvelle Calédonie pour attaquer les bases japonaises implantées dans les Salomons.
Néanmoins en 1943, la décision est prise de remplacer les B-26 par des B-25 mais cette décision ne fût pas complètement appliquée, le B-26 effectuant sa dernière mission le 9 janvier 1944. Des B-26 torpilleurs furent également engagés sur le théâtre d'opérations des Aléoutiennes mais aucun cas de navire torpillé ne fût signalé.
En Méditerranée, le B-26 participa au soutien de l'opération TORCH (débarquement en Afrique du Nord 8 novembre 1942) puis à la campagne de Tunisie ainsi qu'aux différents débarquement menés contre l'Italie en Sicile et dans la Péninsule.
En Europe du Nord-Ouest, le B-26 fût utilisé à partir de mai 1943,subissant des pertes assez sensibles face à une chasse allemande encore puissante.
Ce n'est qu'une fois des missions menées à plus haute altitude avec une escorte de chasse que le Marauder parvint à montrer l'étendue de ses capacités.
Il assura naturellement le soutien du débarquement de Normandie et de la progression alliée à travers la France, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne.
La dernière mission de combat du B-26 eut lieu le 1er mai 1945 contre la garnison allemande de l'île d'Oleron. Les dernières unités sont dissoutes début 1946.
Le second conflit mondial terminé, des Marauders furent transformés en appareils de transport pour VIP avec une quinzaine de places même si les modifications variaient beaucoup d'un avion à l'autre.
Caracteristiques Techniques du Martin B-26 Marauder
Type : bombardier médian bimoteur multiplaces
Masse à vide 11000kg en charge 17000kg
Dimensions : longueur 17.8m envergure 21.65m hauteur 6.55m
Motorisation : deux moteurs radiaux Pratt & Whitney R-2800-43 de 2200ch chacun
Performances : vitesse maximale 460 km/h à 1500m vitesse de croisière 358 km/h vitesse à l'aterrissage 167 km/h distance franchissable 1850km (4590km en convoyage) plafond opérationnel 6400m
Armement : douze mitrailleuses de 12.7mm Browning et 1800kg de bombes (au maximum 2900kg de bombes pouvaient être embarqués mais cela réduisait de manière significative la distance franchissable)
Equipage : sept hommes (deux pilotes, un bombardier, un navigateur-opérateur radio et trois mitrailleurs)THIS IS THE END......