Besoin d’aide : 1984 Guerre de la Langouste 2.0

Bonsoir et bonne année 2018 à tous et toutes.

Après avoir un abandonné momentanément l’histoire de la Marine Syldave, je me suis tourné vers une autre fiction : expédition du type « Malouines 1982 » pour la marine française en Guyane.

Hélas, je ne suis pas bon  en combat naval : J’ai du mal à imaginer quelle stratégie et quelles tactiques peuvent appliquer les parties en présence. SURTOUT POU LA MARINE BRESILIENNE.
Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je sollicite votre aide.

Petit résumé rapide:
Début 1984, avec la crise économique la dictature brésilienne se durcie et réprime violement les manifestants. Dès le mois de Mars, elle s’engouffre pour détourner l’attention, dans un bras de fer avec la France. La confrontation a pour objet le droit de la pèche sur le fleuve frontalier et en haute mer.
Incapable de mettre fin à la surenchère, l’armée brésilienne pénètre en Guyane dans la nuit du 28 au 29 Juillet 1984.  Le 31 Juillet, à 16h00, les forces armées françaises ( 9ème BIMA, 3ème REI, GSMA Guyane) cessent le combat.
Le 2 Aout, le gouvernement français envisage (enfin) une action militaire importante. A partir du 4 Aout les différentes unités des forces armées se mettent en branle et commence à arriver au Sénégal.

Objectifs et mise en œuvre.
Stratégie française : monter un groupe aéronaval destiné à supporter un débarquement limité en Guyane. Ledit débarquement aura pour but de prendre l’aérodrome de Kourou. Ce dermier est suffisamment grand pour accueillir les Transall C-160 NG (long rayon d’action)
Une fois l’aérodrome pris, le matériel et les autres forces seront acheminés tant par les airs que par la mer.
Le débarquement se fera sur la plage de L’Anse, en face de la ville de Sinnamary, à 26 km au Nord-Ouest de Kourou.
Une prise des 2  ponts sur le fleuve Sinnamary par un commando héliporté est nécessaire juste avant l’opération amphibie. La suite prévoit la prise de la ville de Sinnamary suivit d’une descente vers le centre spatial, l’aérodrome puis Kourou elle-même. Le tout exécuté en 2-3 jours.




L’opération amphibie sera menée par des éléments  de la 9ème division d’infanterie de marine. Je pense par exemple au 3ème RIMA appuyé par les blindés du RICM et l’artillerie légère du 11ème RAMA

Les moyens que je préconise ( 1 porte-avion, 1 porte-hélicoptère, 3 navires anti-aérien, 5 navires anti-sous marins, 1 ou 2 TCD , 2 BATRAL, 2 BDC et les pétroliers+ auxiliaires+ chasseur de mines nécessaires) seront décrit en détail plus tard.

L'escadre doit partir de Dakar au plus tard le 16 septembre (ordre du président)




Guerre aéro-navale, forces en présence.

1. Brésil

Marinha do Brasil : assez large mais manquant de moyens pour créer une intervention très loin des côtes. 1 seul navire auxiliaire, 1 seul pétrolier ravitailleur.

Par ailleurs seul 2 bateaux ont des missiles mer-mer (Exocet MM-38)
La base navale le plus proche de la Guane est à Belem, la base « Val de Caes ». Elle est à environ 530 mille marin de Cayenne.

Dans la marine, il y a 9 Hélicoptère Lynx HAS.2 disponibles avec missiles Sea-Skua et 11 (ou 10 selon les sources) hélicoptère AH-1 Westland Wasp avec missiles AS-11. Elle a aussi 6 hélicoptères SH-3D Sea-King.

Elle possède :

o 6 Frégates Vosper Mk10 classe Niteroi. Version élargie ( 3'800 To pleine charge) des frégates Type 21 classe Amazon britanniques.
Quatre frégates sont bâties autour du système anti-sous-marin Ikara (F-40 Niteroi, F-41 Defensora, F-44 Independencia, F-45 Uniao).
Deux frégates sont bâties autour du système Exocet MM-38 (F-42 Constituiçao, F-43 Liberal).
Toutes ont des missiles AA Seacat pour l‘auto-défense.
Autres armes : 1 Canon de 114.3mm Mk8,  2 Bofors AA 40mm L70, mortier ASM bofors 375mm, lance torpilles Mark 32 pour torpilles ASM Mark 46
Hélicoptère Westland lynx HAS.2 avec missile Sea-Skua et torpilles ASM Mark 46

o Deux contre-torpilleurs ASM classe Marcilio Dias : ex-destroyer US classe Gearing au standard FRAM I.
D-25 Marcilio Dias et D-26 Mariz e Barros
3'460 To à pleine charge.
2 tourelles doubles de 127mm. 2 tubes lance-torpilles Mark 32 pour torpilles ASM Mark 44. Sytème de missile ASM ASROC.
Drone DASH

o Trois contre-torpilleurs ASM classe Piaui. Ex-destroyer US classe Fletcher. Peu modernisés
D-31 Piaui, D-32 Santa Catarina, D-33 Maranhao.
3'050 To à pleine charge.
5 tourelles simples de 127mm, 10 canons Bofors 40mm L70
Lance-torpille Mark15 pour torpille anti-surface. Lances torpilles Mark 32 pour torpilles ASM Mark 44, mortier ASM Limbo Mk10, grenades anti sous-marin.

o Un contre-torpilleur AA, classe Mato Grosso (D-34)
Ex-destroyer US classe Allen M Sumner
3'310 To pleine charge
3 tourelles doubles de 127mm, lances torpilles ASM Mark 32 pour torpilles Mark 44, mortier ASM Limbo Mk10, grenades anti sous-marines. Missiles AA Sea-Cat (GWS-20 ou GWS-21 ?)

o Quatre contre-torpilleurs ASM classe Sergipe
Ex-destroyer US classe Allen M Sumner au standard FRAM II
D-35 Sergipe, D-36 Alagoas, D-37 Rio Grande do Norte, D-38 Espirito Santo
3'320 To à pleine charge
3 tourelles doubles de 127mm, 2 mortiers ASM Limbo Mk10, 2 lanceurs Mark 32 pour torpilles ASM Mark 44.
Plate-forme pour hélicoptère UH-2 WASP ( Westland WASP HAS.1), avec missile AS-11 (français) et torpilles ASM Mark 44.

o Sous-marin S-12 Bahia
Ex US classe Tench au standard GUPPY II
10 tubes de 533mm pour torpilles anti-surfaces Mark 14 (ou 16 ou 18 ???) et Mark 37 ASM

o Sous-marin S-14 Ceara
Ex US classe Corsair au standard GUPPY II
10 tubes de 533mm pour torpilles anti-surfaces Mark 14 (ou 16 ou 18 ???) et Mark 37 ASM

o Sous-marin S-15 Goias et sous-marin S-16 Amazonas
Ex US classe Balao au standard GUPY III
10 tubes de 533mm pour torpilles anti-surfaces Mark 14 (ou 16 ou 18 ???) et Mark 37 ASM

o Trois sous-marins classe Oberon (S-20 Humaita, S-21 Tonelero, S-22 Riachuelo)
Construit au Royaume-Uni pour le Brésil, similaires aux Oberon britanniques.
8 tubes pour 24 torpilles Mk 24 Tigerfish mod 0 ou  Mk VIII anti-surface ou Mark 37 ASM.

o 9 corvettes classe Imperial Marinheiro, réservé à la patrouille
1'020 To à pleine charge
V-15 Imperial Marinheiro, V-16 Iguatemi, V-18 Forte de Coimbra, V-19 Caboclo, V-20 Angostura, V-21 Bahiana, V-22 Mearim, V-23 Purus, V-24 Solimoes
Canon de 76mm (3’’ / 50 mk26) et 2 canons Oerlikon 20mm L70 mk10

o Un navire auxiliaire
Belmonte G-24, ex USS Herlios

o Un pétrolier ravitailleur
Marajo G-27

o Quatres navires de transport de troupes, pouvant servir de navire ravitailleur (mais pas en combustible)
G-20 Custodio de Mello, G-16 Barroso Pereira, G-21 Ary Parreiras, G-22 Soares Dutra

o Un Porte-Avions, A-11 Minas Gerais
Ex HMS Vengeance, classe Colssus britannique
19'890 To à pleine charge
Sert de porte-hélicoptère : 4 SH-3D Sea-King, 2 UH-13 Esquilos (Bell H-13 Sioux), 3 autres hélicoptères à choix (Wasp / Lynx / Sea-King / Sikorsky H-19 ou H-34)



Les forces aériennes FAB.

La FAB de 1984 est moins bien lotie que la Fuerza Aerea Argentina de 1982.
 15 (ou 12 selon les sources) Mirage III E (Mirage III EBR / F-103)
 6 (ou 4) Mirage III D biplace ( Mirge III DBR)
 36 F-5 E Tiger II
 6 F-5 B Tiger II biplace
 160 AT-26 Xavante : avions biplace, d’attaque au sol / d’entrainement ( Aermacchi MB-326 construits sous license par EMBRAER), 6 autres sont une version de reconnaissance.
 8 avions de transport Hercules C-130 E
 12 Avions de reconnaissance maritime P95 (Embraer EMB 111)
 6 hélicoptère CH-33 ( SA 330 PUMA)
 4 Hélicoptère Bell 206
 Bell H-13 : XXXX ????
 Sikorsky H-34 : XXXX ????

Moyens assez pauvres :
Pas de missiles air-mer (sauf peut-être que des AGM-65 Maverick).
Missiles air-air : Matra R530 pour Mirage III, Sidewinder AIM-9B ( !!!) pour Mirage III et F-5 E
Bombes lisses (mk81, mk82, mk83, mk84 et leurs équivalentes françaises)


MES QUESTIONS :

Sachant que :
 La base aérienne la plus proche de la Guyane est à Belem, 821 Km à vol d’oiseau de Cayenne.
 La base navale le plus proche de la Guyane est à Belem, la base « Val de Caes ». Elle est à environ 530 mille marin de Cayenne.
 Les bâtiments semblent être disponibles, sauf le sous-marins S-20 Humaita et S-22 Riachuelo
 Il n’y a qu’un seul pétrolier ravitailleur brésilien
 La marine brésilienne sait qu’elle fera face à une force aéronavale française venant de Dakar, mais ignore sa taille réelle et son plan d’action.
 2 ans plutôt, la guerre des Malouines avait lieu: Brésiliens et Français l'on analysée.

QUELLE STRATEGIE PEUT ADOPTER LA MARINE BRESILIENNE ET LA FAB:
 Créer un groupe de 8 navires (avec ou sans le Minas Gerais ?) et attendre au large de la Guyane ( XXXXXX mille des côtes) ? Pour quoi faire ?
 Chasser les sous-marins  français (le Rubis + des Agosta et éventuellement des Narvals) avec les contre-torpilleurs ?? / les frégates ?  / les sous-marins GUPPY et Oberon ?
 Lancer les sous-marin ( 2 GUPPY II , 2 GUPPY III et 1 Oberon disponibles) et les mettre en position de chasse  au niveau de : plateau continental ? / plus loin ??
 Occuper militairement l’aéroport de Cayenne, pour y faire décoller les AT-26 Xavante et les P95 voir les F-5 ?  Même si c’est risqué -> pas d’abris pour les avions.

Je suis preneur de toutes idées, car je sèche un peu.
J’ai déjà fait la liste au brouillon des moyens français et vous la détaillerai plus tard.
Quoi qu’il en soit je vous remercie vivement par avance

Bonne soirée et bonne année 2018

Jeb

Ce scénario place les forces armées brésiliennes dans une situation assez inconfortable, et ont relativement peu d'options pour l'emporter. Sur mer et dans les airs, les forces françaises ont de sérieux atouts, que les Brésiliens peuvent difficilement contrer.

Tout d'abord, les forces françaises ne viendraient probablement pas de Dakar, mais des Antilles, où seraient basés de l'aviation tactique (Jaguar, Mirage F1C et CR, peut-être quelques Mirage 2000 qui viennent d'entrer en service), stratégique (Mirage IV et C-135F), de transport (C-130 et Transall) et de patrouille maritime (Atlantic). La Martinique n'est qu'à 800 nautiques de Kourou, ce qui rend le théâtre d'opérations accessible aux avions de combat de l'armée de l'air soutenus par des ravitailleurs. Il est donc possible voir probable qu'une bonne partie des moyens aériens brésiliens soient détruits en vol ou au sol avant le début de l'opération amphibie.

La flotte de surface brésilienne, si elle tente l'aventure de s'opposer à la Marine Nationale, a de grandes chances d'être repérée par les Atlantic et engagée par des sous-marins et/ou des SUE (embarqués ou opérant depuis la terre) armés d'Exocet, menaces contre lesquelles les navires brésiliens peuvent difficilement se prémunir.

Les sous-marins brésiliens auraient eux aussi fort à faire, surtout les plus anciens, très bruyants et dotés de systèmes obsolètes. Ils seraient confrontés à des bâtiments anti-sous-marins bien conçues (F67 et F7) ou spécialisés dans la lutte ASM côtière (A69), et soutenus par de nombreux hélicoptères et avions de patrouille maritime? Ils seraient en outre chassés par les sous-marins français, pour la plupart bien plus modernes.

A mon humble avis, la moins mauvaise façon de procéder pour les Brésiliens serait de faire profil bas et d'éviter une confrontation frontale avec les forces françaises. Leur but serait de causer des pertes afin d'éroder la détermination française. Les principaux vecteurs de cette stratégie seraient les mines (reste à savoir de quels stocks et de quels vecteurs la marine brésilienne dispose), qui peuvent facilement et à moindre coût interdire certains endroits, et les sous-marins, qui posés sur des fonds peu profonds sont difficilement détectables (mais qui deviendraient vulnérables quand ils rechargeraient leurs batteries). Enfin, des attaques aériennes contre la batellerie amphibie peuvent créer une attrition insupportable s'il reste des bases aériennes opérationnelles dans le rayon d'action des appareils.