Le jeudi 5 octobre 2017, le chalutier japonais FUKUJU MARU N°63, en train de pêcher le hareng à 170 Nq au sud-est du port de Nemuro sur la côte orientale de Hokkaidō, a été inspecté puis saisi par un patrouilleur des garde-frontières de la Fédération de Russie. Il a été interné Yuzhno-Kurilsk (que les Japonais appellent Furukamappu) sur l’île de Kounachir (Kunashiri) dans les Kouriles, le temps que les autorités russes inspectent les documents du bord et le contenu des cales. L’inspection a duré toute la journée de vendredi et une partie de celle de samedi.
Le FUKUJU MARU N°63 est un navire de la coopérative de pêche d’Akkeshi sur la côte sud-est de Hokkaidō. Il opérait dans ces eaux en application d’un accord russo-japonais sur les pêches, mais apparemment les autorités russes soupçonnent les Japonais de dépasser les quotas autorisés. Les garde-frontières ont voulu s’assurer que les prises enregistrées sur le manifeste de pêche correspondaient aux quantités en cale.
Les marins japonais ont pu rester à bord de leur bateau et ont pu garder le contact radio avec leur coopérative, qui a été prévenue de l’arraisonnement du FUKUJU MARU N°63 jeudi soir vers 19h20.
Kounachir fait partie des îles saisies par l’URSS en 1945 et qui restent un objet de désaccord entre le Japon et la Russie.
Les prises de hareng par l’ensemble des pêcheries japonaises sont tombées à un record historiquement bas en 2016, avec 109 000 tonnes soit 50% de ce qu’elles étaient en 2014. En cause : le réchauffement des mers, mais aussi les prises record effectuées par les Chinois et les Taiwanais en 2016.