humeur

réveillée par le sous-marin auvergnat de JJ
à Paris, les Auvergnats, c'était rue de Lappe.
des bougnats, bien sur, mais aussi des petites boutiques dans lesquelles on pouvait acheter d'excellents produits (cochonaille, fromages, pains, vins de pays).
aujourd'hui, c'est une rue très snob…
les "villages" bourguignon, breton, alsacien, normand, ont disparu eux aussi.
les boutiques provinciales ont laissé la place à de "grandes enseignes" du prêt-à-porter, des cosmétiques, ou du fastfoude.
quand il ne s'agit pas de galerie d'art-comptant-pour-rien.
et certains s'étonnent que je veuille quitter cette ville que j'ai tant aimé !

warburton a écrit:

quand il ne s'agit pas de galerie d'art-comptant-pour-rien.

XXXXXXLENT celle-là !

Bienvenu à la campagne! Vive la ruralité! ...avec la gare la plus proche à 5 bornes, l'absence de service d'autocars (sauf pour emmener les lardons au collège et lycée, à 10 bornes), de taxi, de pharmacie (sauf en Alsace, en raison du droit local hérité des allemands), où le bureau de poste communal est ouvert 4 heures par jour (4 coups, le matin, 1 coup, l'aprêm), l'épicerie réduite à une petite succursale de la supérette locale (4 bornes!) et dont la pauvreté des rayons ferait hurler de bonheur un vieux nostalgique communiste moscovite, avec sept places de parking pour 1500 habitants (véridique!) - il y a bien un parking à la sortie du village (500 m) mais il ne sert qu'au voisinage (deux petits immeubles, plus le couvent) et pour dresser les chapiteaux de la Fête de la Châtaigne ou de la kermesse (une fois par an!) -. Par contre la commune déneige les rues dès 05H00 du matin (les usines De Dietrich travaillant en 2x 8 !) et le (nouveau) maire est prudent mais sympa! Sinon, nous avons, encore, trois bistrots-restaurants, où la tortore est des plus convenables, un docteur, au carnet de rendez-vous surchargé, une coiffeuse (toujours débordée) et une boulangerie-pâtisserie, qui fait trop cuire le pain!

jamais dit que je voulais aller m'enterrer dans un trou ravitaillé par les corbeaux !
c'est d'ailleurs pourquoi je n'aime pas (à de rares exceptions près) la banlieue parisienne.
les inconvénients de la campagne s'ajoutant à ceux de la ville.
mon art de vivre, c'est: faire les courses à pieds.
j'ai découvert récemment de petites villes de Bretagne où c'est possible.
tout, commerçants, poste, banque, etc… à moins de dix minutes (sans bagnole !)
et je ne doute aucunement que cela puisse être le cas dans d'autres provinces.
faut seulement savoir ce qu'on veut et chercher un peu…
paris-poubelle, ras le bol !

warburton a écrit:

j'ai découvert récemment de petites villes de Bretagne où c'est possible.

Oui, c'est pas faux... en Bretagne! Idem en Normandie.
Mais, par chez moi, je connais des petites villes de 5000 habitants, comme Niederbronn, à trois bornes de ma lamaserie "tibétaine", où on trouve, certes, un casino et un hotel ****, mais nulle station d'essence, ni supermarché (hors deux petites supérettes!).
Il ne faut, surtout, pas passer du stade "hyper-urbain" à celui de "ruralité profonde", ça peut causer un traumatisme.

bonsoir Loïc
je suis de la génération "retour à la terre". vous savez, ceux qui s'expatriaient dans le Rouergue pour y fabriquer des fromages de chèvre (dégueulasses, entre deux "joints", et avec l'argent de papa). pas trop mon genre.
pas été un jeune con; pas envie d'en être un vieux. si je dois être un con, j'espère bien que ce sera pour des cons.
car on est toujours celui de quelqu'un… ce qui nous rend égaux finalement.
pour la liberté, c'est râpé; pour l'égalité, on y vient (de le démontrer); la fraternité , c'est quoi est-ce ?

Beurk.

Chez moi en Normandie, lorsque je sors de la maison; boulangerie sur le même trottoir à droite = 30 mètres, boucherie charcuterie, idem mais à gauche et que 25 mètres, bar (2) dont un tabac et journaux, le second fait PMU, tout à côté deux banques, mais aussi 3 salons de coiffures, deux "resto", une épicerie, un fleuriste, une boutique de mercerie, et puis le cabinet de l'architecte, il y a même un labo de tatoo, tout cela dans un rayon de moins de 100 mètres, et puis quelques 100 mètres de plus, le Notaire, l'électricien chauffagiste, le garage, le cabinet médical, deux médecins un dentiste, deux kinés, les infirmières, la pédicure, sans oublier aussi les pompes funèbres, le cabinet des vétos, bref vivre à la cambrousse ce n'est pas une sinécure, et puis si l'on veut bien marcher 500 mètres, il y a la zone artisanale, mais aussi le "carrefour market", elle est pas belle la vie.
Tout ça dans un patelin de 2000 habitants, ben non, nous ne sommes pas arriérés comme l'aurait laissé supposer un certain Thierry Olive dans l'amour est dans le pré .

JCC

bonsoir Cotentin
marcher… vous n'êtes pas sérieux ?
l'amour est dans le pré… j'ai regardé une fois; y savent ce qu'est un pré ?

Je suis à Marseille depuis 20 ans, les calanques sont à 20 min en voiture (disons le bord des calanques après c'est du crapahut), la mer est à 15 min à pieds de chez moi
Marseille à mes yeux vaut par sa frange sud mer et collines deux désert que les cacous et les cagoles fréquentent peu hors saison ...
Je bougerai (à nouveau) deux lieux de destination
-les Hautes-Alpes
-les Landes/Bretagne/Gironde (mon païs)

Les Hautes-Alpes c'est extraordinaire mais y a pas la mer, mais le Queyras c'est le Paradis

"small is beautiful" vive les petits patelins

Warby j'ai bossé rue de Charonne dans l'immeuble qui fait face à la rue de Lappe, j'ai même habité passage Thiéré ... Il y a presque 25 ans, il y avait des bistrots où le soir venu on pouvait faire de belles rencontres !

marseille…
on m'avait dit que c'était Chicago…
pas "plus pire" que Paris !
j'y ai découvert;
les calendes (merci Jeanine), hors saisons, ce n'est pas mal.
de bonnes librairies; de remarquables restaurations d'immeubles anciens; quelques (rares) personnes qui avaient toujours "l'accent".
des flics plus responsable que leurs homologues parisiens, et même des restaurants moins dégueulasses que ceux d'ici.
je sais; je suis négatif; à Hamburg, Londres ou Florence, j'ai pu être positif.
personne n'est parfait; et surtout pas moi.
la seule chose que je n'ai pas aimé à Massilia: le mistral; vraiment pénible.
plus quelques cons; dont une libraire qui interdisait l'entrée de son magasin…
…un cas !
les cagoles ont débarqué à paris; pourtant, on ne manquait pas de pouffes; il en vient de toutes les provinces.
les meilleures sont celles qui se la jouent "classe"; là, on frise le sublime (à moins qu'on ne lui fasse une permanente).
la mer… c'est sur, c'est tentant; mais en Bretagne, il faut choisir.
c'est soit la baraque au bord de l'eau (commerces à trois jours de chameau, hors saison), soit un bourg à l'intérieur des terres. je préfère ça.
j'y ai même vu des classes d'écoliers sans obèses… chose incroyable dans la capitale.
un vieux militant communiste provoquant des membres du fn sans que ça tourne à l'hystérie collective. manquait que Don Camillo !
j'ose espérer que vous connaissez suffisamment mon esprit négatif (voire aigri), pour comprendre que je n'idéalise pas.
je pose toujours, sur tout, et sur tous, un regard critique; mais, force m'est de constater qu'il y a moins pire ailleurs.
je peux me tromper, mais mon expérience des petites villes m'amène à penser qu'il y règne encore un certain bon sens.
on y vote non pour un parti, mais pour un homme. des villes à visage humain, en quelque sorte.
à paris, on avait le choix entre le cancer généralisé et le sida en phase terminale.
si quelqu'un peut me dire qui était la plus pire des candidates…
ras le cul de la capitale !
@ Pascal
à quelle époque cette expérience sympa rue de Lappe ? années 80 ?

Citation :

@ Pascal
à quelle époque cette expérience sympa rue de Lappe ? années 80 ?

92/95

j'ai eu l'occasion de connaître récemment une petite ville dans les Alpes du Sud pas facile d'y faire son trou et d'y être accepté, même en se mettant au diapason (pas très compliqué pour un roots), la France profonde a ses "murs" parfois délicats à franchir

Enfin un chapitre pour les anciens
Alors comme l'on fait la promotion de son choix de résidence, qui soit à la résidence et villégiature, quand j'ai quitté mon 7ème arrondissement il y a 10 ans il me fallait:
1) Une ville moyenne mais vivante toute l'année.
2) La mer
3) Un climat tempéré
4) Pouvoir marcher tranquillement au bord de la mer.
5) Une petite maison et non un appartement
6 un petit jardin et pas un parc

Un méchant cardiologue m'ayant ordonné de marcher et après mure réflexion il me fallait trouver une maison près d'un Golf (Oui golf car au contraire d'un chien la petite balle blanche n'a pas besoin de faire pipi après le diner)

Alors j'ai posé mon sac ici en limite de La Rochelle et de l'ile de ré ce qui attire immanquablement les enfants et les snobs pour l'ile de Ré.

En fin cerise sur le gâteau il y a 4 maisons de retraite aux alentours

Gilles17137 a écrit:

[…] En fin cerise sur le gâteau : boulet:  il y a 4 maisons de retraite aux alentours  : affraid: […] : affraid:

Est-ce un (pur) hasard ?

Arrêtez, tous, immédiatement, de me "causer" de la mer, çà me file des boutons! Ici, la Mer la plus proche est, si ma mémoire est bonne,...l'Adriatique!
... et un breton, avec un arbre généalogique exclusivement composé de lorientais et de groisillons, sans eau salée à proximité immédiate - j'ai bien essayé la cuvette en plastique en y vidant la moitié d'un paquet de sel (marin!) mais bof! -, ben, de temps en temps, çà lui prend le chou!

Je reviens sur les "GROISILLONS" les marins de l'ile de Groix avaient créé un quartier à La Rochelle qu'aujourd'hui encore on appelle le quartier GREC
On raconte que quand un marin originaire de l'ile décédait, pour éviter de payer les taxes à chaque département traversés, on embarquait le dé cujus sur un chalutier dans la glace pour le reconduire parmi les siens sur son ile natale.
A La Rochelle, de ce quartier, une figure de la résistance à laissé un nom: "Mitraillette"

DahliaBleue a écrit:

Gilles17137 a écrit:

[…] En fin cerise sur le gâteau : boulet:  il y a 4 maisons de retraite aux alentours  : affraid: […] : affraid:

Est-ce un (pur) hasard ?

Probablement pas