La bagarre !

J'ai fait mon service dans la Royale en 1979-1980. J'étais sur un petit bateau de 55 hommes.
Il y a eu des heurts entre gens; mais c'était généralement feutré. De toute façon, la Peur du gendarme (ou du commandant) était là !
Avez-vous connu des heurts grave embarqués ou à terre durant votre carrière ?

A bord, nous avions trois poivrots notoires. Deux réunionnais. Quelques cons (peut-être moi). Des grandes gueules. Des gens venant de toute la France. Et un vieux second sorti du rang qui était bête comme ses pieds.

pila a écrit:

Avez-vous connu des heurts grave embarqués ou à terre durant votre carrière ?

Vous connaissez des entrerpises où ce risque est nul ? Moi pas !

Citation :

Citation :

Avez-vous connu des heurts graves, embarqués ou à terre, durant votre carrière ?

Vous connaissez des entreprises où ce risque est nul ? Moi pas ! : lol!:

Même si son idée sous-jacente est sans doute  : « … témoigner de dysfonctionnements (graves) de l'organisation interne de l'unité et de l'ordre qui est censé y régner, par l'observance du règlement […] » la question appelle peut-être, seulement, le rapport de faits relatifs à l'échec de la gestion des différends, des tensions ou des conflits.

Ces derniers ne pouvant pas être niés (ils existent dans le contexte militaire et naval, tout comme dans l'Entreprise) elle fait appel à des mécanismes (psycho-sociologiques) de négociation, d'autant plus subtils que ces mécanismes ne sont pas gouvernés par le Règlement (RDG.).

Cher PILA; en fait tu n'as pas eu de pot

Citation :

[…] Ces derniers [les conflits] ne pouvant pas être niés (ils existent dans le contexte militaire et naval, tout comme dans l'Entreprise) […]

Il y a cependant entre ces deux milieux :

• une nuance : la moyenne d'âge des militaires étant notablement inférieure à celle des salariés d'entreprise, les rivalités de tous ordres y sont nécessairement plus vigoureuses, voire plus nombreuses ;
  
• et une différence importante : la promiscuité obligée ; au contraire du "civil" qui - en règle générale - rentre tranquillement chez lui tous les soir, et peut donc se changer les idées tout à loisir, le marin embarqué reste, parfois pendant plusieurs semaines de suite, contraint de demeurer sous l'emprise concrète de l'objet de sa phobie.
  

DahliaBleue a écrit:

Il y a cependant entre ces deux milieux :

• une nuance : la moyenne d'âge des militaires étant notablement inférieure à celle des salariés d'entreprise, les rivalités de tous ordres y sont nécessairement plus vigoureuses, voire plus nombreuses ;
  
• et une différence importante : la promiscuité obligée ; au contraire du "civil" qui - en règle générale - rentre tranquillement chez lui tous les soir, et peut donc se changer les idées tout à loisir, le marin embarqué reste, parfois pendant plusieurs semaines de suite, contraint de demeurer sous l'emprise concrète de l'objet de sa phobie.
  

Ma chère amie,
Justement tout le contraire entre les deux réside dans l'existence d'un RDG dans la marine et pas dans l'entreprise. Pour avoir connu les deux, je peux attester que la violence est souvent plus présente et plus insidieuse dans l'entreprise, notamment parce que les grades et fonctions n'y sont pas nettemment affichés.
A+

dans le "civil", c'est aujourd'hui beaucoup plus sournois; quel que soit l'âge (ou le sexe) des collègues.
je rencontre de plus en plus de gens qui ne parviennent pas à se changer les idées.
leur vie privée est souvent conditionnée par ce qu'ils endurent dans l'entreprise.

Citation :

[…] le contraire entre les deux réside dans l'existence d'un RDG dans la marine et pas dans l'entreprise. Pour avoir connu les deux, je peux attester que la violence est souvent plus présente et plus insidieuse dans l'entreprise, notamment parce que les grades et fonctions n'y sont pas nettement affichés. […]

En effet, le RDG doit être un modérateur essentiel de conflits ; et l'arbitrage hiérarchique tout autant.

Citation :

dans le "civil", c'est aujourd'hui beaucoup plus sournois ; […] de plus en plus de gens […] ne parviennent pas à se changer les idées.
leur vie privée est souvent conditionnée par ce qu'ils endurent dans l'entreprise.

… et qui, en effet, conduit parfois jusqu'à l’extrémité autolytique.

DahliaBleue a écrit:

En effet, le RDG doit être un modérateur essentiel de conflits ; et l'arbitrage hiérarchique tout autant.
… et qui, en effet, conduit parfois jusqu'à l’extrémité autolytique.

... et en langage "vulgaire", çà donne quoi ?
Personnellement, en six ans de Royale, hormis un "cinglé" qui m'avait sauté sur le paletot (sans motif avéré), à Martrou, durant le BE, sur le chemin du pot de café matinal et avait fini, le jour-même, sa carrière navale dans un service psychiatrique, avant d'être "renvoyé" dans ses foyers pour inadaptation psychologique, je n'ai pas souvenance de voies de faits. Il est vraisemblable que l'environnement des bases aéronavales, moins propice à la promiscuité, n'y était pas étranger.
Sinon, une distribution occasionnelle de baffes au sein d'une structure militaire est, souvent, plus saine que les relations "faux-cul" qui peuvent régner dans une entreprise civile.

Je dois dire que sur l'Aberwrach, l'ambiance était plutôt bonne. L'encadrement était souple. Le commandant, poète à ses heures, était un homme respecté.

Les contextes civil et militaire sont très différents
Dans l'Armée ou la Marine les gens ne restent pas 40 ans et encore moins au même poste ni sur le même bâtiment... une pomme pourrie peut je crois plus facilement être mutée ailleurs, et il n'y a pas de syndicat pour défendre l'indéfendable...
Dans l'Industrie les gens une fois embauchés restent souvent beaucoup plus longtemps, et si on a embauché un c.. on l'a sur les bras pour des dizaines d'années, et si un responsable essaye de le virer il se retrouve avec les syndicats sur le dos et c'est lui qui a des ennuis... Une "distribution de baffes" tournerait au licenciement du "baffeur" même s'il avait 100% raison d'avoir "baffé" le c.. en question !

pila a écrit:

Je dois dire que sur l'Aberwrach, l'ambiance était plutôt bonne. L'encadrement était souple. Le commandant, poète à ses heures, était un homme respecté.

De manière générale, parmi le personnel engagé, le pugilat était une rareté; c'était plus compliqué, effectivement, avec certains appelés, notamment les "ultra-marins" qui avaient une propension à avoir le sang chaud et l'échauffaient, bien souvent, un peu plus avec leur production locale de rhum que leur faisait parvenir leurs familles.

ironclaude a écrit:

Les contextes civil et militaire sont très différents
Dans l'Armée ou la Marine les gens ne restent pas 40 ans et encore moins au même poste ni sur le même bâtiment... une pomme pourrie peut je crois plus facilement être mutée ailleurs, et il n'y a pas de syndicat pour défendre l'indéfendable...
Dans l'Industrie les gens une fois embauchés restent souvent beaucoup plus longtemps, et si on a embauché un c.. on l'a sur les bras pour des dizaines d'années, et si un responsable essaye de le virer il se retrouve avec les syndicats sur le dos et c'est lui qui a des ennuis... Une "distribution de baffes" tournerait au licenciement du "baffeur" même s'il avait 100% raison d'avoir "baffé" le c.. en question !

D'autant qu'on constate, au travers d'évènements sociaux récents, qu'une simple baffe ou une chemise déchirée peut directement déboucher sur un séjour en tôle.

Loïc Charpentier a écrit:

hormis un "cinglé" qui m'avait sauté sur le paletot (sans motif avéré), à Martrou, durant le BE,  

J'ai souvenir d'un jeune gradé tout-fou descendu en douce dans son lit à Martrou, pour se retrouver face au pavillon des couleurs dans la cour!
On ne dit pas ce qui avait été mis dans sa "soupe" !

Ben sur le BSM Rhone, 70 appeles sur les 90 se sont fait ramasses pour usage de drogue, ce qui allait du simple petard martiniquais a la coke... les aspi y ont echappes par peut etre soutien d'officier, et ils etaient aussi plus intelligent

un engages s'est fait virer pour usage aussi

mais generalement les officiers mariniers fonctionnais au ricard et au whisky, il se tenait loin

Le chouf major etait un parfait abruti qui m'a sorti une phrase du genre "ta gueule t'est qu'un appeles"
mais quand il a fallut se jeter a la baille avec une aussiere un jour de tempete pour eviter que le bateau n'aille s'encastrer sur les rochers de l'autre cote du port... je ne me souviens pas l'avoir vu

Ah, oui, pendant longtemps, le seul et unique QM2 appeles du bord a ete le secretaire du commandant en second, mais son avancement s'est arretes le jour ou on a trouve que c'etait le dealer qui planquait la coke dans le bureau...
Il s'est recycle dans le bruit car avec l'argent de la drogue, il s'etait achetes une guitare electrique avec un ampli grand comme une armoire. Alors comme il etait consigne a bord, il se mettait sous la cheminee et arrosait le port de decibel... ont se sentait tous une ame de cetautomatix... mais il avait l'autorisation du second.

Ensuite, un deuxieme appeles est passes QM2, c'etait le maitre d'hotel officier. l'avancement s'est arretes la pour 2 ans.
il a fallut que j'attende mes galons quelques annees...

Bref, j'ai passes deux superbes annees ! et assez d'histoire pour remplir mon premier bouquin !

Que j'espere que vous avez tous lu, bandes d'incultes

Starshiy a écrit:

Loïc Charpentier a écrit:

hormis un "cinglé" qui m'avait sauté sur le paletot (sans motif avéré), à Martrou, durant le BE,  

J'ai souvenir d'un jeune gradé tout-fou descendu en douce dans son lit à Martrou, pour se retrouver face au pavillon des couleurs dans la cour!
On ne dit pas ce qui avait été mis dans sa "soupe" !

Comme la partie "vie", à Martrou, n'avait rien d'immense et que, de toute manière, nous n'y étions pas très nombreux, il s'y déroulait, de temps en temps, des évènements "savoureux". Te souviens-tu des interminables et étroits couloirs d'accès aux superbes cagouinces à la turque ?  Un jour, une corvée en avait soigneusement rafraichie la peinture, comme d'habitude, noir goudron jusqu'à 1,50 m de haut et enduit blanc jusqu'au plafond; le soir-même, un de nos petit camarade fortement pris de boisson, après une tournée des bars de Rochefort, et d'une envie pressante, avait emprunté ledit couloir, en prenant appui sur les murs (il aurait mieux fait de ramper!). Comme cette cochonnerie de peinture noire exigeait facilement trois ou quatre jours de séchage, il fallait voir la tête du Bidel - qui se marrait comme une baleine mais devait sanctionner le coupable -, le lendemain matin, à la découverte des superbes empreintes laissées par le malheureux, sur les murs blancs, en tentant de garder son équilibre; d'autant qu'il était facile à identifier, vu qu'il avait, toujours, la tête dans le c.. et les mimines goudronnées, au branle-bas!

Pour ma part je n'ai pas connu de bagarre à bord.

Juste le souvenir d'une expédition punitive pour mettre fin aux agissements coupables d'un faux somnambule qui visitait la nuit nos casiers dans la chambrée à Hourtin.

Un épisode comique à bord du Duquesne des appelés des îles affectés à la cafétéria ont décidé de faire grève !!

Ca a fait du bruit dans Landerneau

Eux qui faisaient moins de temps de service que les métropolitains, du coup ils ont fait du rab.

Ben ont avait un cas a bord, Dufouleur il s'appelait, un gosse de riche qui se croyait meilleur que tous le monde....
bon, un jour le bidel lui a mis un pain sur la figure...

sinon, entre matelot, en guyane, l'un de nous avait achetes une migale empailles au marche local.
Un jour que Duff faisait la sieste, ont lui a delicatement posee en offrande sur sa poitrine